On parle souvent des autoroutes comme scandale de privatisation. Ya t il un example de privatisation réussie (en France...)?Praséodyme a écrit : ↑24 oct. 2019, 10:12Ce n'est pas de la peur, c'est de la méfiance. La nuance est subtile : si tu croises un stand de bonneteau dans la rue, n'aies pas peur mais méfie toi, c'est une arnaque.
L'exemple le plus parlant de privatisation scandaleuse est la concession des autoroutes tout juste amorties pour une bouchée de pain. 15 milliards de concessions pour une rentabilité nette annuelle de 1.5 milliard. Et un rapport de force désastreux pour l'état : à quelques années de la fin de la concession, on verra si les travaux d'entretien sont toujours correctement effectués.
Quand les privatisations touchent des secteurs économiques générant leur propre profit, au pire c'est vécu par les salariés comme une fusion-restructuration. Ca a été plutôt violent chez Renault ou Orange. La privatisation de la FdJ ne semble pas émouvoir les foules.
On peut débattre de la pertinence de l'état à jouer le rôle d'actionnaire dans des secteurs économiques non stratégiques. Dans l'ordolibéralisme allemand ou dans le capitalisme à outrance à l'anglo-saxonne, la réponse est claire : l'état doit être le plus possible absent de l'économie. On a le droit de ne pas s'aligner aveuglément sur la dynamique de libéralisation économique mondialisée, même sans être communiste.
En France, on a tendance les infrastructures de transport, le réseau électrique, l'armement, la sale nté et l'éducation, c'est stratégique. Ca ne me paraît pas irrationnel.
On aurait pu aussi considérer que l'informatique et les réseaux de communications sont stratégiques. Ca nous aurait éviter quelques déconvenues à venir lorsque l'extraterritorialité du droit US sera appliqué sur des e-mail envoyé par MS Outlook et quand la Chine espionnera nos communications en 5G.
Pas d accord avec l idée que l état ne devrait pas être actionnaire dans certaines entreprises. L état a un revenu à assurer. Donc normal qu il investisse dans n importe quelle entreprise jugée rentable pour faire fructifier son capital. De plus, c'est tout à fait logique d'apporter des capitaux et aider les entreprises à se développer.
Par contre, ce que j attendrais c'est qu il se comporte effectivement en actionnaire. Et c'est la toute la difficulté. C'est à dire de laisser l 'entreprise se gérer. Sauf que en cas de licenciement ou de delocalisation, on aura des appels du genre "l état est actionnaire [de 0.000001%] il ne peut pas laisser faire !" et qu'il se sente obliger de faire pression au nom de la sauvegarde de l emploi etc. Et abandonne son rôle d'actionnaire pour devenir un prescripteur.