Marché de l'immobilier : la Gironde s’en sort bien
La crise, la baisse du pouvoir d’achat, la morosité ambiante : des conséquences sur le marché de l’immobilier ? « Bien évidemment », répond Me Henri Mellac, le nouveau président de la Chambre des notaires de la Gironde. « Le département s’en sort bien mieux toutefois que d’autres pour ne citer que les départements proches comme la Dordogne ou la Charente. » Tour d’horizon.
Selon Henri Mellac, le chef de file des notaires, 2013 a plus mal débuté que 2012. Le volume de transactions est bien moins important. « La baisse est significative mais pas catastrophique », dit-il. « Difficile de comparer les chiffres de ce début d’année avec ceux du premier trimestre 2012 qui avaient été exceptionnels. On revient à des périodes un peu plus maigres comme celles que l’on a connues il y a trois quatre ans. » La chute n’est pas moins spectaculaire. « 20 à 25 % de transactions en moins. Il ne faudrait pas que ça s’aggrave », confie Me Thibault Sudre, notaire à Bordeaux.
Il y a moins de ventes en Gironde mais encore de bons résultats au niveau des prix. « Surtout à Bordeaux ! », indique Me Sudre. « En ville, les prix se maintiennent bien, on enregistre même des prix plus élevés dans l’hyper centre. »
« La situation est plus délicate dans le Sud-Gironde, dans l’Entre-deux-Mers et dans le Médoc (hors zone proche de l’océan) », indique Me Mellac. Ici, les prix ont déjà chuté l’an passé. La baisse est plus grande cette année, certains biens sont vendus jusqu’à 20 % moins cher. « Plus on s’éloigne du centre de Bordeaux, plus la baisse des prix est importante », explique Me Sudre « Elle est à un chiffre (5 à 7 %) dans la CUB , elle passe à deux chiffres dans la grande couronne (-10 %) et plus on s’éloigne de la zone urbaine et de la côte, plus elle grossit. »