"Sur le marché immobilier de Bayonne, le nombre d'acheteurs a chuté de 10% en un an"
Source : Capital.fr - 10/09/2014 à 16:48
Soit -20% sur 3 ans... Et l'amélioration du crédit dans la même durée, elle dit quoi ?Capital.fr : Comment se porte le marché immobilier en cette rentrée à Bayonne ?
Jean-Luc Pham : Il est relativement plus sain qu'en début d'année. Nous recevons moins d'appels, mais de la part d'acheteurs plus sérieux. Toujours est-il que, sur un an, le nombre d'acquéreurs a diminué d'environ 10%, tandis que les stocks ont augmenté de 50% et les délais de vente moyens sont passés de 90 à 110 jours. Avec pour conséquence un recul global de 5% des tarifs... voire plus dans les immeubles des années 1960-1970. A titre d’exemple, des vendeurs ont récemment ont dû céder leur quatre-pièces de 77 mètres carrés à 130.000 euros alors qu’ils auraient pu facilement en tirer 160.000 euros il y a trois ans.
Soit -11% en 18 mois.Quant aux maisons individuelles, pourtant recherchées, elles ont subi les mêmes reculs. Celle-ci, de 110 mètres carrés habitables sur un terrain de 500 mètres carrés, avait failli se vendre à 450.000 euros il y a un an et demi, mais n'a pu partir que récemment à 400.000 euros.
Capital.fr : Le marché du neuf se porte-t-il mieux que celui de l'ancien ?
Jean-Luc Pham : Il souffre aussi. Pour s'en persuader, il n'y a qu'à observer les remises consenties par les promoteurs, rabais de 2,5%, frais de notaires offerts, cuisines équipées gratuitement, et parfois un mix de ces cadeaux. Et encore, ces promotions sont pratiquées sur des prix déjà inférieurs à ceux des années précédentes. Quand le ticket d'entrée démarrait à 3.500 euros le mètre carré il y a un an, il démarre à 3.200 euros aujourd'hui. Dans le nouveau quartier de Rivadour, accessible à pied depuis le centre, les programmes oscillent autour de 3.800 euros le mètre carré. Et à la lisière du centre-ville, la cote du haut-de-gamme peut grimper jusqu'à 4.700 euros.