slash33 a écrit :Bon résumé cosmao. Je déplore juste (un peu) le manque d'appui documentaire dans vos propos (que je trouve par ailleurs tout à fait pertinents)
Vous vouliez des appuis documentaire. J'en ai !
Ci- après quelques extrait de revues de l’INSEE Bretagne, disponibles sur le site de l’INSEE Bretagne, pour vous confirmer que Rennes est très loin de la métropole régionale flamboyante d’il y a 5 ou 6 ans :
- la revue Octant de janvier 2005 (n°100), qui nous dit qu’entre 1993 et 2002, pour l’augmentation de l’emploi salarié, Rennes se classe derrière les villes bretonnes d’Auray, Guingamp, Ploermel, Pontivy, Redon, St-Malo, Vannes et Vitré. Fameux dynamisme économique, ça !
- la revue Flash d’Octant de janvier 2004, qui parle du dynamisme rennais en comparant l’évolution démographique entre les recensements de 1990 et de 1999. L’INSEE remonte 14 ans en arrière pour écrire que « l’augmentation a dépassé 1,2 % par an » dans l’agglomération. L’agglomération a accueilli de nouveaux habitants en nombre. Mais quand ? En 1995 ou en 2003 ? Pas de réponse.
- la même revue Octant, qui indique que 84 566 emplois existant en 1999 dans la zone d’emploi de Rennes sont potentiellement exposés à un risque de délocalisation. Cela représente 34,3 % de l’emploi salarié de la zone. A Vitré, Fougères et Redon (autres zones d’emploi du département), c’est respectivement 45,5 %, 40,9 % et 38,7 % des emplois salariés qui sont exposés à un risque de délocalisation (trio de tête breton). No comment.
- la création d’emploi en Ille-et-Vilaine est commentée dans la revue Octant d’avril 2005 (n°101) : « en Ille-et-Vilaine, essentiellement grace à l’important volume d’embauche dans la construction automobile, l’amélioration de l’emploi industriel est manifeste ». Il y encore trois ans, Rennes communiquait sur le secteur des technos, mais elle maintient son emploi industriel grace à la construction automobile. Une ville avec le vent en poupe, on vous dit…
- de la même revue : « en liaison avec la forte demande en logements neufs, l’emploi a amorcé un vigoureux mouvement de reprise dans la construction ». Exactement ce que j’écris plus haut : hors de la bulle, point de salut !
Les résultats de l’enquête annuelle de recensement pour 2004 sont disponibles sur le site de l’INSEE Bretagne. Extraits pour la seule commune de Rennes (environ 200 000 habitants) :
- « depuis 1999, la population a augmenté de 2 552 personnes, soit une progression de 1,3 %». Là, je rêve : + 1,3 % d’habitants en plus en 5 ans à Rennes, alors que ça fait 15 ans que l’agglo communique sur 1,0 % d’augmention par an ! L’euphorie démographique des années 90 est retombée à plat. Indiscutable.
- on continue : « la commune compte 4 116 logements de plus qu’en 1999, ce qui représente une augmentation de 3,8 % ». Très étrange, ça… En 5 ans, on aurait presque deux fois plus de nouveaux logements qu’il n’y a de nouveaux habitants. Surprenant, d’autant qu’une bonne partie des nouveaux habitants sont des nouveaux nés vivant par principe chez leur parents. A creuser…
- tout s’explique : « depuis 1999, la commune compte 6 719 ménages supplémentaires, soit une augmentation de 6,8 % »…Ah…Comment dire… D’habitude, j’ai plutôt confiance en l’INSEE. Mais là, j’ai nettement l’impression d’être pris pour un c… Parce qu’écrire qu’une commune gagnant 2552 habitants en 5 ans (dont 2/3 de bébés) peut gagner en même temps 6719 ménages, là, franchement… je jette l’éponge !
Bonne soirée.