Ouest france, ce jour
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L'immobilier, c'est du solide, mais pas trop. Même si les notaires constatent que le Cac ne fait plus recette et que l'immobilier a repris des couleurs, le temps des achats faits en trois heures est terminé. Comme les endettements sur trente ans. Les stocks se sont sensiblement reconstitués et certains biens ont du mal à se vendre.
À Cherbourg, « le prix des appartements anciens de qualité continue à monter parce qu'il y en a peu et que les constructions récentes sur défiscalisation n'étaient pas de bonne qualité »
« Aujourd'hui, la norme est d'une salle de bains par chambre. Il y a dix ans, c'était une pour trois chambres. Systématiquement, quand il y a trois chambres à l'étage, il y en a une de transformée en salle de bain. »
« Les acquéreurs ne veulent plus faire de travaux. Ils n'ont pas d'argent et ne veulent pas de souci. L'appartement doit être habitable immédiatement. »
Le mouvement de départ vers les communes extérieures connaît un net ralentissement. Pour les maisons qui imposent d'avoir deux voitures, « la revente est délicate ».
Passer son week-end derrière une tondeuse rase les propriétaires. « Les hommes ne veulent plus bricoler ni jardiner. »
Vendre une maison est une chose, la louer en est une autre.
« Aujourd'hui, le marché de la location est étouffé à Cherbourg » constatent les deux notaires.
Les avantages fiscaux liés à la défiscalisation ont entraîné la construction de résidences qui ne correspondent pas aux besoins. « Il y a eu beaucoup de défiscalisation sans tenir compte du marché. Les prix de location avancés pour vendre ces programmes immobiliers n'étaient pas réalistes. » Et la situation va s'aggraver pour les propriétaires qui ont cru faire une bonne affaire, avec le vieillissement de ces immeubles. « Leur qualité légère va imposer un entretien important. »