Uranium

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Re: Uranium

#51 Message par pigiste » 06 févr. 2014, 19:56

Je ne savais pas. J'en suis resté à l'époque où il était envisagé de le stocker pour réutilisation afin de limiter le volume de déchets.
La réduction d'impôt ce n'est pas de l'argent que l'on donne, mais de l'argent que l'on rend. Comme le bouclier fiscal. Nuance de taille !

La redistribution selon Cedric1973.

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Re: Uranium

#52 Message par moinsdewatt » 04 mars 2014, 18:48

Les Chinois raflent l' Uranium sur le marché depuis des années :
Une hirondelle japonaise ne fait pas le printemps de l'uranium

Le 28 février 2014 Usine Nouvelle

La réanimation de l'industrie nucléaire au Japon ne doit pas cacher que la demande d'uranium est massivement tirée par la constitution d'énormes stocks en Chine.

Le marché de l'uranium a reçu positivement l'annonce par le gouvernement japonais que le nucléaire faisait toujours partie du mix énergétique du pays. Depuis la catastrophe de Fukushima, le prix de l'uranium a été sévèrement corrigé. Sur le marché spot, le prix de la livre d'uranium U308 est tombé vers les 35 dollars, ayant perdu la moitié de sa valeur en trois ans. A long-terme, le retour du Japon est certes rassurant pour le niveau de la demande d'uranium, souligne l'analyste de Macquarie Stefan Ljubisavjevic, mais les énergéticiens japonais ne devraient guère se précipiter à l'achat au-delà de ce qu'ils ont déjà contracté ou stocké. Pas de hausse de la demande en vue, donc, avant la fin de la décennie. D'ici là, estime l'analyste, l'appétit d'uranium de la Chine, apparemment insatiable, se sera peut-être calmé.

Les derniers chiffres publiés pour janvier 2014 montrent que les importations chinoises de concentrés d'uranium ont monté à 1 930 tonnes, soit 22% de plus que les achats moyens mensuels en 2013. L'an dernier, les importations chinoises avaient établi un nouveau record à 18 968 tonnes de concentrés. Ces volumes d'importation sont largement supérieurs aux besoins des centrales nucléaires du pays dont la consommation annuelle est estimée entre 6 500 et 7 500 tonnes. La Chine poursuit donc l'accumulation de ses stocks d'uranium.

Le gouvernement chinois a pour objectif l'installation de 50 GW de capacités nucléaires d'ici à 2017 contre 16,6 GW actuellement. La production d'uranium en Chine est toujours sapée par la faible qualité du minerai extrait et la lenteur de sa mise en activité. Le niveau actuel du prix de l'uranium n'est pas tenable à long terme, rappelle l'analyste qui estime que les acheteurs chinois ont profité massivement de cette opportunité. En 2013, ils ont payé la livre d'uranium U308 moins de 50 dollars, pour la première fois depuis 2006. Dans ce type de situation, on peut s'interroger sur la durée d'un tel cycle haussier, note l'analyste qui a calculé que depuis 2006 la Chine a accumulé pas moins de 60 000 tonnes d'uranium. Ce qui correspond à huit ans de consommation actuelle de la Chine ou environ un an de production minière globale.

Si rien n'indique que le rythme d'accumulation va ralentir, "il semblerait logique que tôt ou tard les importations chinoises commencent à décroitre", conjecture la banque australienne. Il serait préférable pour les producteurs d'uranium que ce ralentissement soit lié à une hausse des prix spot du minerai plutôt qu'à une décision des Chinois estimant que leurs réserves sont suffisantes. Si cette décision est prise avant une hausse de la demande des principaux utilisateurs le marché de l'uranium pourrait bien rester déprimé plus longtemps que prévu, met en garde Stefan Ljubisavjevic.
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... anium.5007

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Re: Uranium

#53 Message par Hippopotameuuu » 04 mars 2014, 20:05

moinsdewatt a écrit :Les Chinois raflent l' Uranium sur le marché depuis des années
S'te blague, les Chinois savent bien qu'ils ne vont pas faire tourner les EPR Taishan 1 et 2 avec de le bouse de yack séchée.

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Re: Uranium

#54 Message par moinsdewatt » 04 mars 2014, 20:48

Hippopotameuuu a écrit :
moinsdewatt a écrit :Les Chinois raflent l' Uranium sur le marché depuis des années
S'te blague, les Chinois savent bien qu'ils ne vont pas faire tourner les EPR Taishan 1 et 2 avec de le bouse de yack séchée.
Pour les Chinois vaut mieux un tas d' Uranium qu' un tas de $ plus gros. :wink:

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Re: Uranium

#55 Message par henryG » 07 mars 2014, 21:21

C'est peut être le moment de revendre pour ceux qui ont planqué de l'uranium sous leur matelas.

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L2L a écrit :Niquer leur nièce de 13 ans, battre leur femme pour ensuite tuer leur voisin d'un coup de machette parce qu'il est soupçonné de sorcellerie....C'est la tout le charme de l'Afrique.

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Re: Uranium

#56 Message par Hippopotameuuu » 07 mars 2014, 22:04

Les derniers a avoir joué avec l'Uranium était la banque Lehman Brothers qui était assise sur un stock de 450 000 £ d'uranium yellow cake.
Elle a eu chaud aux fesses.

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Re: Uranium

#57 Message par moinsdewatt » 17 mars 2014, 12:40

La production d'uranium a démarré à la mine de Cigar Lake (Canada)

17 Mars 2014 enerzine

Exploitée par Cameco dans la province canadienne de la Saskatchewan une première production de minerai d’uranium a quitté la mine de Cigar Lake, à destination de l’usine Areva de McClean Lake située à 70 kilomètres.

Selon Areva, le projet Cigar Lake représente un investissement de 2,6 milliards de dollars. Il emploiera plus de 600 personnes hautement qualifiées dont la majorité sont des habitants du nord de la Saskatchewan : "jusqu’à 1.000 personnes ont travaillé à la construction de cette mine, dont l’exploitation repose sur un système spécifique de jet d’eau à haute pression."

L’ensemble du minerai doit être traité à l’usine de McClean Lake à partir de la fin du premier semestre 2014. Dotée d’une capacité totale de production de 10.900 tonnes d’uranium par an, le site de McClean Lake devrait produire, en 2014, 770 à 1.100 tonnes de concentré uranifère en provenance du minerai de Cigar Lake. Sa production annuelle atteindra 8 100 tonnes dès 2018.

« Grâce à la technologie de Cameco pour la mine de Cigar Lake et à celle d’Areva pour l’usine de traitement de minerai, nous sommes heureux d’exploiter un gisement absolument unique. Nos partenaires industriels et l’économie de la Saskatchewan vont durablement bénéficier de ce projet », s’est félicité Olivier Wantz, Directeur général adjoint d’Areva en charge du Business Group Mines.
http://www.enerzine.com/2/17045+la-prod ... nada+.html

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Re: Uranium

#58 Message par moinsdewatt » 24 août 2014, 12:39

Le prix spot de l' oxyde Uranium en baisse. 31 $ la livre.

http://www.uxc.com/

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Re: Uranium

#59 Message par moinsdewatt » 26 sept. 2014, 16:29

La production mondiale d’uranium toujours en hausse

Lundi 15 septembre 2014 lenerggek.com

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé dans un rapport publié le mardi 9 septembre 2014 une tendance à la hausse de la production d’uranium dans le monde et cela malgré le coup d’arrêt enregistré par la filière nucléaire après la catastrophe de Fukushima en 2011. Une tendance qui s’explique notamment par une demande en constante augmentation dans certaines régions du monde.

Malgré la baisse des prix de l’uranium depuis la catastrophe japonaise et la faible demande mondiale d’électricité actuelle liée à la crise économique, l’AIEA, dans un rapport réalisé conjointement avec l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE, a constaté depuis 2012, une augmentation des projets d’exploration et de production d’uranium au niveau international.

Des initiatives justifiées par un développement croissant de l’énergie nucléaire dans les pays de l’Est de l’Europe ou d’Asie. La production mondiale d’uranium continue donc sa progression mais à un rythme inférieur à celui de la période précédant Fukushima.

Une vingtaine de pays dans le monde produisent actuellement de l’uranium, dont le Kazakhstan, le Canada et l’Australie qui représentent à eux trois environ 63% de la production mondiale. L’Australie, qui détient près de 40 % des réserves mondiales a par ailleurs annoncé récemment son intention de vendre du combustible à l’Inde, pays engagé lui aussi dans un ambitieux programme de développement du nucléaire civil.

De plus, pour soutenir cette demande croissante, d’autres pays sont devenus le théâtre de nombreux plans d’explorations miniers comme le Botswana, la Tanzanie et la Zambie. Le rapport précise ici que des efforts ont été réalisés dans ce cadre pour développer des méthodes d’extraction sûres et bien réglementées afin de limiter les conséquences de ces campagnes d’extraction sur l’environnement.

L’exploration et l’extraction d’uranium ont augmenté de 23 % entre 2010 et 2012, et représentaient une valeur de 1,92 milliard de dollars au niveau mondial en 2012.
http://lenergeek.com/2014/09/15/la-prod ... en-hausse/

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Re: Uranium

#60 Message par moinsdewatt » 24 oct. 2014, 20:46

L'uranium à son plus bas

14 oct 2014 Usine Nouvelle

Dans un marché en fort surplus, les prix de l'uranium sont tombés à leur plus bas depuis dix ans. La réduction de l'offre décidée par les compagnies minières et le redémarrage de l'industrie nucléaire vont rééquilibrer le marché et entrainer un rebond des prix.

Tombé en mai à 28 dollars la livre, le prix spot de l'uranium (U3O8) est remonté en août au-dessus de 35 dollars, sous l'effet conjugué d'une baisse de l'offre et des craintes suscitées par la menace de sanctions sur les fournitures en provenance de Russie. La chute des prix en-dessous de leurs coûts de production a incité les compagnies à retarder l'ouverture de nouveaux projets et même à fermer certains sites, explique Joel Crane de Morgan Stanley. L'extraction d'uranium devrait en conséquence diminuer en 2014 de 3,8% par rapport à l'année précédente. Dans le même temps, la production d'uranium secondaire – recyclage de stocks militaires principalement – va fortement refluer pour ne plus représenter que 19% de l'offre totale contre 25% l'année précédente.

Malgré une baisse de 11,3%, l'offre globale, qui s’élève à 79 600 tonnes, va pour la sixième année consécutive être supérieure à une demande attendue à 68 500 tonnes, estime la banque américaine. La catastrophe de Fukushima avait secoué l'industrie nucléaire, provoquant une chute de 60% du prix de l'uranium. Le Kazakhstan, premier pays producteur, avait alors gelé tous ses projets d'expansion. Deux producteurs majeurs, Areva et le canadien Cameco, ont de même repoussé d'importants projets. Cameco, qui a abandonné la publication d'indicateurs de production à long-terme, a repoussé à 2015 l'ouverture de la mine de Cigar Lake qui, à terme pourrait représenter 10% de l'offre mondiale. Areva, qui vient de signer un accord cadre avec le gouvernement du Niger, est tombé d'accord avec ce dernier pour affirmer que l'exploitation d'Imouraren, qui pourrait devenir la plus importante mine d'uranium en Afrique, "dépendra de l'amélioration des conditions du marché international".

Du côté de la demande, la question du redémarrage des centrales nucléaires japonaises ne se pose plus en termes de "si" mais de "quand" affirme Joel Crane. Le cabinet japonais a approuvé en avril dernier une politique énergétique qui inclut une forte proportion d'électricité d'origine nucléaire. Toutefois, une consultation publique sera nécessaire et les premiers redémarrages ne s'effectueront pas avant 2015. La banque américaine continue de tabler sur une rapide augmentation du nombre de centrales nucléaires, particulièrement en Chine. Les capacités installées devraient bondir de 30% d'ici à 2020 entrainant une hausse de près de 25% de la consommation d'uranium. La moyenne annuelle des prix spot de la livre d'uranium qui culminait à près de 100 dollars en 2007 va tomber en 2014 sous les 32 dollars, son plus bas depuis dix ans. Dans un marché rééquilibré, les cours vont se stabiliser et remonter progressivement à 50 dollars en 2016 et à 60 dollar en 2018, prévoit Morgan Stanley.
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... s-bas.5621

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Re: Uranium

#61 Message par moinsdewatt » 17 janv. 2015, 22:06

a propos de Cigar Lake au Canada qui avait ouvert en avril 2014
Cigar Lake to produce 3000-4000 tons of Uranium in 2015

January 14, 2015

Cameco expects that the Cigar Lake mine will produce between 6 and 8 million pounds of uranium oxide (2308 to 3077 tU) this year. The mine produced 340,000 pounds U3O8 in 2014, its first year of operations.

Cameco said it was providing its 2015 forecast for Cigar Lake production in order to co-ordinate with the disclosure of information by Denison Mines Corp.

Mining commenced at Cigar Lake in 2014. The proven and probable ore reserves at Cigar Lake are extremely large and very high grade. A 480-metre-deep underground mine was developed in very poor ground conditions – the orebody is actually in the soft Athabasca sandstone. Hence it uses ground freezing and remotely-controlled high pressure water jets at this level to excavate the ore. Known resources are 130,000 tonnes U3O8 at about 17% average grade, and with other resources the mine is expected to have a life of at least 30 years. Production is expected to ramp up to 8,200 t/yr U3O8 (7,000 tU/yr) over four years from late 2014.
http://nextbigfuture.com/2015/01/cigar- ... ns-of.html

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Re: Uranium

#62 Message par moinsdewatt » 11 mars 2015, 14:13

Le Fukushima financier d' AREVA sensible jusqu' au Niger :
Areva licencie au Niger

Par Claire Fages 9 mars 2015

Areva confirme avoir lancé le mois dernier un plan social à Imouraren, sa filiale du Niger. Six mois après avoir gelé cet énorme projet minier dans le pays sahélien, et quelques jours après des résultats financiers désastreux.

Areva licencie au Niger.
Le groupe nucléaire français confirme les informations révélées par Jeune Afrique, à savoir un plan social visant 180 des 220 salariés d'Imouraren SA, la filiale créée par Areva pour développer cette mine géante à ciel ouvert. Les 220 salariés contribuaient aux côtés des 1 100 salariés d'entreprises chinoises sous-traitantes, à l'immense chantier d'Imouraren, une mine étendue sur quelque 20 km2, à gros potentiel en tonnage, mais à faible teneur ; les travaux d'excavation nécessaires étaient donc énormes, on avait déjà creusé une trentaine de mètres d'épaisseur de terrain et des zones de rétention d'eau, construit des bâtiments de maintenance pour les engins, un aérodrome et une base-vie...

Mais il restait encore la moitié du 1,2 milliard d'euros d'investissements à réaliser. Areva ne peut plus continuer à dépenser à Imouraren. Ses derniers résultats ont révélé près de 5 milliards d'euros de pertes, creusées par les retards des projets industriels, les réacteurs de troisième génération EPR en Finlande et en France ; des pertes creusées également par les fiascos miniers tels que le rachat d’Uramin (le site centrafricain, sans intérêt, a été abandonné, le gisement namibien est mis sous cocon jusqu’à nouvel ordre).

Le groupe nucléaire français n'a pas non plus intérêt à verser une production supplémentaire d'uranium naturel sur le marché, alors que le prix du combustible est toujours en dessous des 40 dollars la livre. Seuls deux réacteurs sur cinquante ont repris au Japon depuis la catastrophe de Fukushima, l'archipel asiatique a d'énormes stocks d'uranium ; et une autre mine géante à teneur fabuleuse vient de démarrer : Cigar Lake, au Canada, où Areva est partenaire de son concurrent canadien Cameco.

La décision de lancer un plan social à Imouraren a été prise au mois d'août dernier, reconnaît Areva. Imouraren SA n'aura plus que 40 salariés pour mettre sous cocon les installations ; les sous-traitants conservent 280 salariés pour garder le site, qu'Areva ne veut pas abandonner aux Chinois, même si le groupe nucléaire français a longtemps cherché à les associer au capital de sa filiale nigérienne, sans succès - pas question pour la Chine d'entrer au capital d'une entreprise contrôlée à plus de 80% par l'Etat français... Areva promet de réembaucher à Imouraren, en priorité les salariés licenciés, dès que le marché de l'uranium le permettra. C'est-à-dire pas avant deux ou trois ans au bas mot.
http://www.rfi.fr/emission/20150309-are ... cie-niger/

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Re: Uranium

#63 Message par moinsdewatt » 07 mai 2015, 18:48

Entre sanctions australiennes et polémique américaine, la Russie cherche des fournisseurs alternatifs d’uranium

Usine Nouvelle Myrtille Delamarche - Publié le 07 mai 2015

Frappée par des sanctions liées au conflit en Ukraine et critiquée aux Etats-Unis pour l’importance de sa part des capacités de production d’uranium sur le sol américain, la Russie cherche à sécuriser ses futurs approvisionnements en uranium en diversifiant ses importations. Parmi les pistes explorées, l’ouverture de capacités d’extraction en Mongolie.

La Russie produit sur son sol un peu plus de 3000 tonnes d’uranium par an, de quoi satisfaire la moitié de la demande de Rosatom, selon la division extraction du groupe. ARMZ extrait également de l’uranium du Kazakhstan voisin. Elle recourt également à ses stocks militaires, qui contiennent quelque 720 tonnes d’uranium hautement enrichi (soit le triple de la production annuelle mondiale, selon la World Nuclear Association).

Moscou contrôle en outre, depuis le rachat en 2009 de la société canadienne Uranium One, 20% de la capacité de production américaine d’uranium. Ce qui provoque quelques remous médiatiques aux Etats-Unis actuellement, Uranium One ayant financé la Fondation Clinton alors que ce rachat nécessitait la validation d’un comité interministériel américain où siégeait, entre autres, Hillary Clinton, comme le révèle le livre « Clinton cash », paru cette semaine.

Australie: un embargo symbolique... pour l'instant

L’Australie, enfin, avait annoncé dès septembre 2014 un embargo sur les ventes d’uranium à la Russie, en raison du comportement de cette dernière en Ukraine. Une sanction symbolique, car malgré la signature d’un accord bilatéral en 2007, une seule livraison de 100 tonnes était intervenue depuis, affirme le Moscow Times. Si l’Australie possède 29% des réserves mondiales, elle ne produit que 11% de l’uranium, derrière le Kazakhstan (38%) et le Canada (16%).

Or l’ambitieux plan de développement de l’énergie nucléaire russe implique la sécurisation de gisements supplémentaires. La Russie prépare une montée en puissance de sa production domestique, à travers un plan de développement d’ARMZ Uranium Holding, qui vise une réduction de 35% du coût d’extraction et la multiplication par six de son chiffre d’affaires d’ici 2030.

Mais les réserves russes n’y suffiront pas. Rosatom doit renforcer ses capacités à l’étranger. La polémique actuelle aux Etats-Unis et la fermeture potentielle de son accès aux gigantesques réserves australiennes pourrait, à terme, poser problème.

La Mongolie en ligne de mire

C’est donc vers des terres moins occidentales que Vladimir Poutine prospecte. La Mongolie est l’un des pays les plus prometteurs en termes de réserves. Selon le ministre russe des ressources naturelles, le sous-sol mongol renferme 120 000 à 150 000 tonnes de réserves prouvées, et quelque 1,4 million de tonnes de réserves probables, ce qui pourrait en faire le 5e producteur mondial.

L’intérêt russe pour l’uranium mongol n’est pas nouveau. Des discussions avaient été entamées dès 2009, avec la signature d’un accord par le Premier ministre Dimitri Medvedev lors d’une visite en Mongolie.

Sentant sa source d’approvisionnement se tarir, la compagnie ukrainienne Energoatom a, quant à elle, prudemment signé en avril un accord d’approvisionnement en uranium enrichi avec Areva pour remplacer le combustible russe.
http://www.usinenouvelle.com/article/en ... um.N328733

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Re: Uranium

#64 Message par moinsdewatt » 07 août 2016, 14:03

L’uranium polarise les Groenlandais

Par Anne-Françoise Hivert, correspondante en Scandinavie — 4 août 2016

La question de l’exploitation du minerai radioactif déchire la population de l’île. Certes, elle les rendrait moins dépendants du Danemark, mais elle présenterait également des risques pour l’environnement.

Pour ou contre l’exploitation de l’uranium ? Rarement un sujet aura autant partagé les Groenlandais. Les divisions scindent des familles entières de l’île aux 56 000 habitants, grande comme quatre fois la France. «Certains ne se parlent plus, assure un opposant. Même les enfants sont impliqués. Ils se croient obligés de choisir un camp. C’est très malsain.» L’Inuit Ataqatigiit, principal parti d’opposition, réclamait en mai la tenue d’un référendum. Mais malgré plusieurs manifestations organisées devant l’Inatsisartut (le Parlement groenlandais) dans la capitale de Nuuk, les députés ont refusé.

Au cœur des débats : Kvanefjeld, une montagne qui s’élève à 700-800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elle est située dans le sud-ouest de l’île, à 8 kilomètres de la ville de Narsaq et de ses 1 500 habitants. En 2007, la compagnie australienne Greenland Minerals and Energy (GME) y a obtenu un permis d’exploration des «terres rares», ces métaux essentiels à la fabrication des produits de haute technologie. Selon Julie Hollis, géologue au ministère des Ressources minérales, la montagne en renferme «l’une des plus grosses réserves inexploitées au monde». GME table sur une production annuelle de 22 000 tonnes - soit plus de 6 % de la production mondiale annuelle - pendant trente-quatre ans.

Mais la compagnie australienne a mis une condition : pour que le projet soit rentable, elle veut aussi pouvoir exploiter l’uranium présent dans la roche. Selon Per Kalvig, directeur du Centre d’étude des minéraux et matériaux à Copenhague, il s’agit d’un des plus grands gisements au monde, mais de pauvre qualité : «La roche ne contient que 340 grammes d’uranium par tonne, alors qu’un gisement de bonne qualité peut en renfermer dix fois plus.» Au total, la compagnie produirait 500 tonnes d’uranium par an. Encore faut-il qu’elle obtienne le feu vert des autorités groenlandaises qui examinent en ce moment sa demande de permis d’exploitation.
.................
.................
http://www.liberation.fr/planete/2016/0 ... is_1470310

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Re: Uranium

#65 Message par moinsdewatt » 07 août 2016, 14:13

Le prix spot de l' Uranium au plus bas depuis 2005 à 25$ la livre
Uranium prices hit 11-year low

July 20, 2016

Uranium prices have hit an 11-year low as the market struggles with oversupply of the key nuclear material, belying predictions for strong growth in nuclear power in countries such as China.
The price for uranium hit $24.9 a pound on Monday, its lowest level since 2005, according to Ux Consulting, which tracks the lowest available price in the market for delivery within three to 12 months.

..............................
High quality global journalism requires investment. Please share this article with others using the link below, do not cut & paste the article.

The weakness in the uranium market has led producers to cut output. In April Canadian uranium company Cameco, which owns the world’s biggest uranium mine, said it would reduce output from its Canadian and US operations in response to the low prices.
Cameco’s uranium sales fell 16 per cent in the first quarter to 5.9m pounds. The company’s shares have dropped 19 per cent this year.
The uranium price over the next 12 months the price is likely to be fairly flat, according to Nicolas Carter, executive vice-president at Ux Consulting.
Still, some investors are betting on an eventual rebound in uranium prices, as nuclear power continues to expand in China.
........................
http://www.ft.com/cms/s/0/d2f969fe-4e71 ... z4GePXbXBv

avec un peu d' historique du cours

http://www.uxc.com/
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Re: Uranium

#66 Message par moinsdewatt » 17 déc. 2016, 12:12

Namibie : en 2017, l’uranium permettra de booster la croissance économique

Agence Ecofin 14 décembre 2016

La croissance économique de la Namibie sera considérablement boostée en 2017 par la production d’uranium, qui devrait doubler suite au démarrage prévu des opérations de traitement à la mine Husab. L’information a été annoncée par BMI Research dans son dernier rapport publié mardi.

« Même si les prévisions de croissance économique ont été revues à la baisse en 2016 de 3,8% à 1,5% en raison de fortes contractions dans les secteurs de la construction, des mines et de l’agriculture au premier semestre, nous prévoyons néanmoins une forte croissance de 4,5% en 2017 », a déclaré le groupe de recherche.

Le projet Husab, une joint-venture entre China General Nuclear Power Holding Corp et Swakop Uranium, produira jusqu’à 15 millions de tonnes d’uranium, production qui sera progressivement augmentée pour atteindre la capacité installée de l’usine de traitement qui est de 50 millions de tonnes par an. Pour l’année 2017, le pays s’attend à ce que la mine, qui ferait de lui le troisième plus grand producteur d’uranium au monde, lui permette de doubler sa production uranifère.

« Nous nous attendons à ce que l'uranium devienne un moteur clé des exportations namibiennes au cours des prochaines années. Nous prévoyons une croissance réelle des exportations de 7% en 2017 contre 2,1% en 2016 », a ajouté BMI.

Toutefois, le groupe de recherche a prévenu dans son rapport que la forte croissance annoncée grâce à l’exploitation de l’uranium devrait être limitée par l’endettement élevé des ménages namibiens.

La Namibie est actuellement le 4ème producteur mondial d’uranium.
http://www.agenceecofin.com/uranium/141 ... economique

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Re: Uranium

#67 Message par moinsdewatt » 23 janv. 2017, 17:55

Kazatomprom et Cameco à eux 2 aussi efficace sur leur marché que tout l' OPEP dans le pétrole ?
Soudain rebond des prix de l'uranium

Par Claire Fages RFI 13 janvier 2017

Le prix de l'uranium a bondi de 10% cette semaine. Le Kazakhstan, premier producteur mondial, réduit sa production. Mais le marché de l'uranium reste plombé par d'énormes stocks de combustible.



Les prix de l'uranium connaissent un rebond brutal. Pour la première fois depuis septembre, ils ont dépassé les 24 dollars la livre de concentré. Soit 10% de hausse en quelques jours. Après avoir été l'une des seules matières premières à ne pas connaître d'amélioration des cours l'an dernier, l'uranium est-il en train de remonter la pente ? Pas si sûr.

La hausse de cette semaine est avant tout motivée par la décision du premier producteur mondial, le Kazakhstan de renoncer à produire 2000 tonnes de concentré d'uranium, 10% de sa production, 3% de la production mondiale. Les prix rapprochés de l'uranium, les plus volatils, n'attendaient que cela pour réagir à la hausse.

En réduisant sa production, l'opérateur kazakh imite son concurrent canadien Cameco qui a fait de même. Le président de Kazatomprom avoue lui-même qu'il est temps de regarder la réalité de la surproduction en face. Il est vrai que les stocks d'uranium sont tels en Europe, aux Etats-Unis, et en Asie orientale qu'à eux seuls, ils pourraient faire tourner toutes les centrales en activité pendant trois ou quatre ans.

Les cours spot de l'uranium redémarrent donc grâce à la réduction de l'offre kazakhe, mais ils partent de si bas ! 24 dollars la livre, ce n'est rien comparé aux 70 dollars d'avant la catastrophe de Fukushima, aux 137 dollars de 2007. Si cela fait un peu de bien à l'action des groupes miniers, cela ne sort pas le marché de l'uranium de l'ornière.

La Chine construit certes des réacteurs, mais le Japon tarde toujours à faire repartir tous les siens. Et aux Etats-Unis, même si le prochain président dit vouloir soutenir le nucléaire, les centrales ne sont plus rentables face au gaz, les réacteurs d'Indian Point au nord de New York sont condamnés à fermer.

Pas de quoi motiver les groupes miniers à développer de nouveaux gisements d'uranium. Le Français Areva, très atteint financièrement, a encore repoussé l'exploitation d'Imouraren au Niger.
http://www.rfi.fr/emission/20170118-sou ... ix-uranium

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Re: Uranium

#68 Message par moinsdewatt » 25 mai 2017, 11:22

Areva quitte les terres inuites

Usine Nouvelle le 16/05/2017

Après plus de dix ans d’exploration et 56 millions d’euros d’investissements, Areva, le géant français du nucléaire, a annoncé la mise en sommeil de son projet de mine d’uranium au Nunavut, un territoire majoritairement peuplé d’Inuits situé dans l’archipel arctique canadien. "Ce projet pourrait être reconsidéré dans le futur, lorsque les conditions de marché se seront améliorées", précise Areva, qui conserve les permis d’exploration.

L’entreprise s’est heurtée à plusieurs décisions émanant des pouvoirs publics de rejeter le projet, faute d’éléments suffisants pour en estimer l’impact. La mine, destinée à être exploitée durant douze ans, devait alimenter les sites du groupe et créer 400 emplois. Areva a produit 11 186 tonnes d’uranium sur les 60 900 tonnes produites mondialement en 2016.
http://www.usinenouvelle.com/article/ar ... es.N540609


Areva leaves Nunavut after uranium project rejection

Cecilia Jamasmie | May. 8, 2017,

Image
Areva’s Kiggavik uranium project called for one underground and four open-pit mines just west of Baker Lake, and would have provided at least 400 jobs. (Image courtesy of Areva.)

.............................
http://www.mining.com/areva-leaves-nuna ... rejection/

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Re: Uranium

#69 Message par moinsdewatt » 02 sept. 2017, 20:06

Namibie. Les Chinois à la conquête du désert

Illustration de son expansion continue en Afrique, la Chine exploite désormais la deuxième plus grande mine d’uranium du monde en Namibie. Dans ce pays semi-désertique, des milliers de jeunes Chinois sont venus s’installer pour mieux gagner leur vie

le 01/09/2017 Courrier Internaional

.....................
Une heure plus tard, alors que le soleil se lève à l’horizon, le bus traverse un paysage aussi lunaire qu’accidenté et parvient aux abords de la mine d’Husab, la deuxième plus grande mine d’uranium du monde et un investissement de 4,6 milliards de dollars [3,9 milliards d’euros]. Teng l’a déjà vue un millier de fois, mais chaque fois il croit d’abord à un mirage : Husab est une sorte de ville artificielle s’étendant sur plus de dix kilomètres au beau milieu du désert, entre deux immenses carrières dont est extrait le substrat rocheux qui a permis, à la fin de l’année 2016, de produire sur place les premiers barils d’U3O8, le yellowcake [concentré d’uranium] nécessaire à la préparation du combustible dans un réacteur nucléaire (et à la fabrication d’armes). “Ce jour-là, on a fait une grande cérémonie”, se souvient Teng.

http://www.courrierinternational.com/ar ... -du-desert

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Re: Uranium

#70 Message par moinsdewatt » 10 oct. 2017, 11:49

Areva licencie au Niger, une "question de survie pour la Somaïr"

Myrtille Delamarche le 10/10/2017

La Somaïr, filiale d’Areva au Niger qui exploite la mine d’uranium d’Arlit, a annoncé le 9 octobre des licenciements en raison de la faiblesse des prix de l’uranium.

Le groupe français Areva n’a pas souhaité préciser le nombre exact de salariés concernés par les licenciements annoncés le 9 octobre par sa filiale nigérienne la Somaïr (Société des mines de l'Aïr, détenue à 63,6% par Areva et à 36,4% par la Sopamin, Société du Patrimoine des Mines du Niger). Mais des sources syndicales évoquent un cinquième des 916 postes du site, ainsi que 500 sous-traitants. Selon la même source, des mesures d’économies supplémentaires auraient été annoncées, comme l’arrêt de la prise en charge des dépenses d’eau et d’électricité des salariés.

Après avoir étudié plusieurs solutions pour faire face à la chute des prix de l'uranium à 20 dollars la livre, "le scénario approuvé le 19 septembre en Conseil d’Administration - dont font partie des représentants du Niger – et partagé avec les partenaires sociaux comprend la baisse de l’activité minière, la baisse de la production enfûtée, la baisse des investissements, la diminution de la flotte des engins miniers, ainsi que la réorganisation et l'ajustement de l’effectif de Somaïr et de ses sous-traitants", précise un porte-parole d'Areva.

En 2016, la Somaïr fournissait 24% de la production consolidée d'uranium d'Areva Mines et 10% de l'uranium consommé par les réacteurs français. "La production actuelle est de 2100 t et la production envisagée est de 1700 t à partir de 2018", précise Areva. La Somaïr avait déjà procédé à un plan de restructuration en 2015, comprenant des licenciements pour ramener l'effectif en phase avec l'activité réduite, et un plan de réduction des coûts pour augmenter les réserves économiquement exploitables. Mais ce dernier n'avait pas suffi à redresser la situation financière de cette filiale nigérienne d'Areva.

Des coûts de production trop élevés

La mine d’Arlit, exploitée à ciel ouvert, a des coûts de production bien plus élevés que certaines mines plus récentes d’Areva, notamment au Kazakhstan où le groupe exploite l’un des gisements à plus bas coût au monde. La chute des cours de l’uranium et les mornes perspectives de croissance du marché du nucléaire obligent Areva à maintenir ou à mettre sous cocon des gisements autrefois prometteurs, comme le projet géant d’Imouraren, qui devait succéder à Arlit et Akouta au Niger.

Différents scénarios sont également à l'étude concernant la mine d'Akouta, exploitée par la Cominak (Compagnie minière d'Akouta). Le capital de cette filale créée en 1974 est détenu à 34% par Areva, à 31% par la Sopamin, à 25 % par OURD (Overseas Uranium Resources Development, Japon) et à 10 % par ENUSA (Empresa Nacional del Uranio S.A, Espagne). En 2016, Cominak a produit 1315 tonnes d’uranium, (314 t part Areva).

Le prix de l'uranium n'a cessé de s'éroder depuis l'accident de Fukushima en 2011, passant de plus de 70 dollars la livre à 20 aujourd'hui. Un seuil que le minerai du combustible nucléaire n'avait guère dépassé entre les années 1980 et 2005, avant de connaître un pic à plus de 135 dollars en 2007.
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... ir.N598353

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Re: Uranium

#71 Message par moinsdewatt » 04 nov. 2017, 21:50

La mine de Tortkuduk au Kazakhstan produit, par in situ recovery, l'un des uraniums les moins chers du monde

En montant la tour Bayterek, l’emblème d’Astana – la capitale du Kazakhstan –, les dirigeants d’Areva ont-ils placé leur main dans l’empreinte de celle du président Nazarbaïev, un geste censé porter chance ? Toujours est-il que c’est de ce sol que New Areva, branche combustible et services post-scission, extrait l’uranium le plus compétitif au monde. Alors que le prix du combustible nucléaire a été divisé par cinq depuis 2008 – même s’il faut rappeler qu’il était au cours actuel avant ce pic –, les mines sont plus sombres au Canada, malgré la haute teneur des gisements, et plus encore au Niger, où un plan social frappe la mine d’Arlit et pourrait être étendu à celle d’Akouta. En Namibie, Trekkopje, l’un des vestiges de la mésaventure Uramin, ne sera vraisemblablement pas exploité. La prochaine pépite de New Areva se trouve sans doute à l’est de la Mongolie, où le groupe espère dupliquer le procédé d’extraction kazakhstanais.

De l’extraction de minerai au Kazakhstan…

L’ISR (in situ recovery), qui consiste à injecter une solution acide dans le gisement puis à la pomper une fois chargée d’uranium dissous, n’est applicable qu’à des réserves friables, piégées entre deux couches géologiques étanches. Dans le monde, 47 % de l’uranium est produit par ISR et Katco, la filiale kazakhe d’Areva, en est le premier exploitant. Au sud du Kazakhstan, premier producteur mondial, les mines de Muyunkum et Tortkuduk produisent chaque année 4 000 tonnes d’uranium sous forme d’U3O8.

Image
La mine de Tortkuduk

Drôle de mine que Tortkuduk. D’abord, on ne voit que la steppe désertique ponctuée de saxaouls, des arbustes décharnés qui mettent un siècle à pousser. En s’approchant, on distingue des modules de conteneurs, les TUZ, qui abritent les vannes réglant le débit de la solution acide et des fluides chargés d’uranium. Dans le cadre du projet mine digitale, « les relèves manuelles pourraient être digitalisées pour disposer des données en continu et alimenter des outils de simulation », explique Jérôme Violet, responsable du département forage à Tortkuduk. Chaque TUZ est reliée à douze puits producteurs et à un puits injecteur par des tuyaux enterrés à 1,8 mètre pour ne pas geler, dans cette contrée où les températures passent de + 30 °C à - 30 °C en quelques semaines. Des puits, on ne voit que la tête, un tuyau dépassant un demi-mètre au-dessus du sable. Nichées dans la steppe, deux bases-vie hébergent 800 salariés, dont 18 % sont des femmes, un taux très élevé pour un site minier. Dans l’usine adjacente, la solution uranifère est transformée en oxyde d’uranium (U3O8). Le fluide est concentré au contact de billes de résine, puis purifié à l’eau ammoniacale dans un précipitateur-décanteur en forme d’obus avant de passer sous forme solide – le yellow cake – sur un filtre à bandes « développé par Areva », précise Philippe Dubois, le directeur de l’usine.

… à sa conversion…

Depuis 2014, ce yellow cake est converti en U3O8 dans un calcinateur unique au Kazakhstan. En cas de défaillance du générateur puis des batteries, une manivelle permet de faire tourner manuellement ce four pour empêcher sa dilatation, qui survient en un quart d’heure. La solution lixiviante est réinjectée dans les puits. « La méthode ne génère ni résidus, ni stériles », insiste Nicolas Dubecq, le directeur des opérations sur le site. Les débats sur le nucléaire agacent cet ingénieur X-Mines, qui affiche de solides convictions environnementales : « Cela fait rire les équipes, mais quand je rentre en France, c’est chauffage au bois et toilettes sèches. » L’ISR permet surtout d’exploiter à moindre coût des gisements à très faible teneur : seulement 0,07 % à Tortkuduk, contre 17 % au Canada. Katco ne communique pas son coût d’exploitation, mais « sur une échelle mondiale de 10 à 40 dollars la livre d’uranium, les gisements du Kazakhstan se situent tous dans le premier quartile », dévoile le directeur général de Katco, Gérard Fries. Dans un atelier où règne la méthode japonaise 5S, la poudre grise est mise en fûts, puis en conteneurs boisés selon une norme kazakhe plus exigeante qu’en Europe. Ces conteneurs sont acheminés par train jusqu’à Saint-Pétersbourg où ils prennent le bateau pour Le Havre, Hambourg ou Sète. Sauf quand la totalité de la production est vendue en Chine, comme en 2016. Car passées les portes de Tortkuduk, la matière n’appartient plus à New Areva mais à un électricien, qui fera fabriquer à façon son combustible nucléaire.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... um.N604093

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Re: Uranium

#72 Message par moinsdewatt » 06 déc. 2017, 18:48

Uranium: les groupes miniers réduisent drastiquement leur production

Par Claire Fages RFI 6 décembre 2017

Face à la surproduction d'uranium qui s'est installée depuis la catastrophe de Fukushima, les groupes miniers réduisent leur activité. Dernier en date, Kazatomprom, le fournisseur kazakh, numéro un mondial.

Kazatomprom, le géant kazakh de l'uranium, va réduire sa production minière de 20% sur trois ans. 11 000 tonnes d'oxyde d'uranium seront retirées du marché d’ici 2020. Dont 4 000 tonnes dès l'an prochain: cela représente 7,5% de la production minière mondiale.

On ne s'attendait pas à un tel sacrifice du groupe kazakh : il a les coûts de production les plus faibles au monde, ce qui lui a permis de quintupler sa production en 10 ans. Mais les prix de l’uranium sont tellement faibles que le leader mondial est obligé d’imiter ses concurrents.

Du Kazakhstan au Niger

Début novembre, le Canadien Cameco, le numéro deux, décidait de suspendre l’activité de sa mine géante de McArthur River, elle produit 6 000 tonnes d'uranium par an. 800 salariés seront au chômage technique en 2018. Le Français Areva, numéro trois mondial, d'ailleurs actionnaire à plus de 30% de cette mine canadienne, avait précédé le mouvement, en annonçant, en octobre, la suppression de 200 postes directs à la Somaïr, l'une de ses filiales au Niger, pour baisser sa production de 800 tonnes dans ce pays (moins 20%).

Une demande croissante mais trop de stocks de combustible

Il s'agit pour les groupes miniers de réduire l'excédent mondial d'uranium qui plombe les prix. Pendant toute l'année 2017, la livre d'oxyde d'uranium n'a pas décollé des 18 à 20 dollars. Elle valait plus de 135 dollars en 2007 et encore 40 dollars en mars 2011, juste avant la catastrophe de Fukushima.

Depuis, même si la demande augmente régulièrement, le redémarrage des réacteurs japonais se fait attendre. Du coup la surabondance d'uranium inutilisé maintient les prix très bas sur le marché spot de l'uranium, hors des contrats à long terme : il y a trop de production minière comme de production secondaire, recyclée ou d'origine militaire. D'ailleurs le Département américain de l'Energie a renoncé au printemps dernier à vendre une partie de ses réserves pour ne pas encombrer davantage le marché. Il y a en outre les stocks qu'ont les opérateurs des centrales eux-mêmes.

En réduisant la voilure, les groupes miniers espèrent donc un petit électrochoc sur le marché de l'uranium, mais pas une envolée des prix.
http://www.rfi.fr/emission/20171206-ura ... production

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Re: Uranium

#73 Message par moinsdewatt » 01 janv. 2020, 13:07


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Re: Uranium

#74 Message par moinsdewatt » 26 mars 2022, 21:20

Video 40 mn Les ressources d'uranium. https://www.youtube.com/watch?v=uIXEnRB7TXc
123 753 vues1 juil. 2019

Le Réveilleur
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Bienvenue dans cette vidéo où je vous parle d'abord des ressources ultimes d'uranium, de quelques considérations sur le prix de cette ressource et des ressources non conventionnelles. On voit ensuite comment (et par qui) l'uranium est extrait. J'explique aussi la fission nucléaire et l'incroyable densité énergétique de l'uranium avant d'aborder l'enrichissement. Je finis en parlant de la surgénération avant de conclure.

Timestamp :
Influence du prix (6:06)
Ressources non conventionnelles (9:33)
Extraction de l'uranium (13:26):
Fission nucléaire (22:11)
Enrichissement (27:26)
Surgénération (32:21)
Conclusion (38:17)

Image

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Re: Uranium

#75 Message par neron » 26 mars 2022, 22:56

Du nuke, y-en a pour 500 ans comme pour le gaz conventionel 8)

Par contre leurs panneau solaires photovoltaïques inefficients, leur éoliennes futiles, et leur batteries, y-en a pas pour 500 ans
La carte n'est pas le territoire - Le monde du Ā (1945) 1er axiome de sémantique générale.

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Re: Uranium

#76 Message par moinsdewatt » 10 déc. 2022, 14:02

URANIUM : ORANO RENFORCE SA COOPÉRATION AVEC KAZATOMPROM ET OUVRE UNE NOUVELLE MINE

mer 7 déc 2022 RÉDIGÉ PAR : JEAN-BAPTISTE GIRAUD

C’est une nouvelle étape dans la longue coopération entre Orano et Kazatomprom. Les deux entreprises, liées dans la co-entreprise KATCO depuis 25 ans, renforcent leurs liens et annoncent l’ouverture d’une nouvelle mine au Kazakhstan.

Plongée dans la tourmente de la crise de l’énergie, menacée par les coupures d’électricité cet hiver, la France peut au moins se réjouir d’avoir réussi à sécuriser son approvisionnement en uranium kazakhstanais. La coentreprise Katco, détenue par le français Orano Mining et la société d’Etat kazakhstanaise Kazatomprom est confortée par la signature d’un protocole d’accord. Celui ci prévoit “la mise en œuvre d’une feuille de route technique conjointe de Recherche & Développement (R&D) et des études sur les moyens de réduire les émissions de carbone des opérations. L’accord prévoit également l’ouverture de discussions sur le développement à longterme du partenariat entre les deux sociétés. »

Le Kazakhstan, premier fournisseur d’uranium des centrales nucléaires françaises

KATCO a lancé cette année les bases de l’ouverture d’une nouvelle mine d’uranium, qui devrait fournir 45 000 tonnes de ce minerai précieux au cours des 15 prochaines années. A l’issue de sa rencontre avec le président de la République du Kazakhstan M. Kassym-Jomart Tokayev, Claude Imauven, Président du Conseil d’Administration d’Orano, a déclaré que « la signature de ce protocole d’accord confirme la volonté de nos deux sociétés, toutes deux références mondiales dans le domaine de l’énergie nucléaire, d’élargir la coopération pour la mise en œuvre de projets porteurs d’intérêt mutuel, et de définir un plan d’action pour poursuivre le développement de notre partenariat dans le cadre des relations stratégiques à long terme entre la France et le Kazakhstan ».

Le Kazakhstan est le premier fournisseur d’uranium des centrales nucléaires françaises, couvrant 40 % des besoins de l’Hexagone.
https://lenergeek.com/2022/12/07/uraniu ... elle-mine/

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Re: Uranium

#77 Message par moinsdewatt » 10 déc. 2022, 14:09

Le prix de l'Uranium est bien remonté depuis 2 ans

Image

source https://www.cameco.com/invest/markets/uranium-price

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Re: Uranium

#78 Message par moinsdewatt » 29 janv. 2023, 19:39

Le pari du français Orano : produire plus d'uranium enrichi pour se passer de la Russie

AFP•29/01/2023

Sur le Tricastin, le plus grand complexe nucléaire d'Europe situé dans le sud de la France, le français Orano va augmenter ses capacités de production d'uranium enrichi, composant stratégique pour alimenter des réacteurs du monde entier: depuis la guerre en Ukraine, l'uranium russe a moins la cote.

Ce complexe industrialo-nucléaire de 6,5 km2 aux allures de Fort Knox abrite un "secret bien gardé": la production de l'uranium enrichi, ou l'ultime étape avant la fabrication du combustible nucléaire qui sera chargé dans les réacteurs pour générer de l'électricité.

Dans l'unité d'enrichissement Georges-Besse II, le téléphone portable reste sagement au vestiaire par crainte d'espionnage industriel et la conception de l'outil d'enrichissement est "classifiée".

Elle n'est "connue que de +ceux qui doivent en connaître+", résume le chef d'installation, Kévin Longuet de la Giraudière.

Derrière des portes lourdement blindées, le minerai d'uranium une fois purifié et converti (transformé chimiquement) est introduit sous forme gazeuse dans des centrifugeuses tournant à très haute vitesse pour obtenir une concentration commerciale de l'ordre de 4%.

Après plusieurs semaines d'enrichissement, il peut alors être envoyé à l'état solide vers des fabricants qui vont conditionner le combustible pour son utilisation en centrale.

Les cylindres d'uranium enrichi produit sur le site permettent d'alimenter en courant 90 millions de foyers par an, l'équivalent de la population de la France, Allemagne et Royaume-Uni, réunis, avance-t-on à Orano.

Avec 12% de parts de marché mondial de l'enrichissement et 60 clients dans le monde, dont l'énergéticien Electricité de France (EDF) et la Corée du Sud, Orano (ex-Areva) est déjà un important acteur du marché. Mais la guerre en Ukraine a aiguisé de nouveaux appétits.

Dans la foulée de l'invasion russe, Orano a relancé un projet d'agrandissement de son usine d'enrichissement inaugurée en 2010, pour un investissement estimé entre 1,3 et 1,7 milliard d'euros.

Comme pour tout projet à enjeu environnemental, le public est appelé à débattre de cette possible extension sous l'égide de la Commission nationale du débat public, du 1er février au 9 avril.

Or pour Greenpeace, ce projet ne "fait que remettre une pièce dans la machine". "La filière continue à produire des combustibles qui vont devenir des déchets dangereux pendant des milliers d'années", souligne Pauline Boyer, chargée de campagne "nucléaire".

- Nouvelles routes de l'uranium? -

En poussant les murs, Orano, qui travaille de l'uranium venu de mines au Niger, au Canada ou au Kazakhstan, compte augmenter ses capacités d'enrichissement d'un tiers et peut-être faire bouger les routes de l'uranium.

Le marché qui ne compte que quatre acteurs "enrichisseurs", se partage entre le russe Rosatom (43%), premier exportateur, le groupement européen Urenco (31%), le chinois CNNC, qui sert son marché intérieur, et Orano, indique celui-ci.

Situé à proximité de la centrale nucléaire EDF du Tricastin, le site Orano est le seul en France à réaliser la conversion et l'enrichissement d'uranium à des fins civiles.

Même si l'uranium n'est à ce stade pas visé par des sanctions internationales liées à la guerre en Ukraine, Orano parie sur le fait que des clients "cherchent des alternatives pour moins dépendre de l'uranium russe".

"Depuis la guerre en Ukraine, on a réexaminé cette extension, parce que des clients notamment américains nous ont contactés", indique François Lurin, directeur du site d'Orano Tricastin.

Le marché américain est prometteur: le plus gros parc nucléaire du monde avec 93 réacteurs utilise 20% d'uranium enrichi d'origine russe, selon le ministère américain de l'Energie, le DOE.

A la fin de la concertation publique, Orano devra toutefois obtenir des contrats commerciaux fermes et le feu vert de son conseil d'administration pour valider le projet.

Pour l'heure, les Etats-Unis martèlent qu'ils veulent renforcer leur indépendance avec de l'énergie "Made in USA". Le ministère américain de l'Energie (DOE) envisage une ébauche de proposition pour stimuler la production domestique d'uranium moyennement enrichi: celle-ci serait financée avec des crédits de l'Inflation Reduction Act (IRA), un plan massif largement consacré au climat, comme une alternative aux approvisionnements russes existants.

Orano qui vise un début de mise en service de l'extension en 2028, avance la carte d'un déploiement rapide de ses nouvelles capacités pour peser dans les tractations.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 81e0e29548

avec les photos dans le lien : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 81e0e29548

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Re: Uranium

#79 Message par moinsdewatt » 06 mai 2023, 14:44

Niger: le géant français de l'uranium Orano prend un nouveau départ

RFI le : 05/05/2023

Au Niger, après plusieurs années de négociations, le géant français du nucléaire Orano (ex-Areva) et Niamey viennent de signer un accord global de partenariat pour exploiter les gisements d’uranium du pays. Ce nouvel accord signe le retour du groupe français et lui permet donc de reprendre ses activités d’extraction du précieux métal nigérien.

avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka

C’est un nouveau départ dans les relations de partenariat entre le Niger et le groupe nucléaire français Orano pour l’exploitation du site d’Imouraren, l’un des grands gisements d’uranium au monde, avec une réserve de 200 000 tonnes. On se rappelle que le groupe français avait abandonné il y a quelques années le gisement d’Imouraren, le plus important site d’uranium dans le nord du Niger, estimant que le site était non rentable. L'entrée en production a été gelée en 2014.

Les discussions ont été longues, elles ont impliqué beaucoup de monde : des conseillers des deux présidences française et nigérienne, ainsi que les conseillers juridiques, selon la ministre nigérienne des Mines, Ousseini Hadizatou Yacouba, et le directeur d’Orano, Nicolas Maes.

En effet, Niamey avait jugé caduc le permis octroyé au géant français Orano, il fallait donc rebeloter. Aujourd’hui, c’est chose faite. Cet accord global de partenariat créera du temps, les conditions de mener des actions pour la continuité des opérations d’extraction d’uranium dans le nord du Niger.

Orano revient donc en force au Niger, où elle vient de décrocher un nouveau permis de recherche dans la même zone qu’elle avait pourtant abandonné il y a quelques années. Le géant français prévoit de nouvelles méthodes d’exploitation qui permettront de réduire les coûts de production. Par cet accord, Orano veut démontrer, selon son directeur général, qu’il est possible aujourd’hui d’investir et de travailler au Niger.

Areva puis Orano sont présents depuis près de soixante ans au Niger et exploitent l'uranium du massif de l'Aïr dans le nord du pays, d'abord à Arlit puis à Akouta où la Cominak, filiale d'Orano a fermé le site, épuisé, en mars 2021. Imouraren prendrait le relais.
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230505- ... %C3%A9part

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Re: Uranium

#80 Message par moinsdewatt » 29 juil. 2023, 20:11

A guide: Uranium in Niger

28 July 2023

Current events in Niger mean world attention is turning to the West African uranium-producing country. Here is an overview of Niger's uranium sector.

...............

How much uranium does Niger produce?

Niger produced 2248 tU in 2021, around 5% of world uranium output. Current production is from the open-pit operations of SOMAÏR (Société des Mines de l’Aïr), near the town of Arlit. SOMAÏR is 63.4% owned by French company Orano and 36.66% owned by Sopamin (Société du Patrimoine des Mines du Niger). Sopamin manages Niger's state participation in mining ventures.

According to data from the World Bank, uranium is Niger's second largest export, in monetary terms, after gold.

What is Niger's uranium history?
...................
lire https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... m-in-Niger

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Re: Uranium

#81 Message par neron » 29 juil. 2023, 20:52

Oui le nouveau président du Niger, n'aura aucun intérêt à perdre une grosse partie des revenus du pays

Idem pour la France de dénoncer ses contrats de fournir. Quel intérêt même si il y a pletort d'autres fournisseurs.
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Re: Uranium

#82 Message par moinsdewatt » 01 nov. 2023, 14:22

Orano creuse le filon de l’uranium du Kazakhstan

Article de Nicolas Stiel 1 nov 2023 Challenges

Sous pression au Niger, où sa production est à l’arrêt, le français investit dans ses très rentables gisements d’Asie centrale. Une présence stratégique pour répondre à la croissance mondiale du nucléaire.

Emmanuel Macron est en visite au Kazakhstan ce 1er novembre. L’objectif, dixit l’Elysée : « Soutenir l’effort de souveraineté du président Kassym-Jomart Tokaïev face à la Russie et à la Chine ». Coincée entre ces deux puissants voisins, la république d’Asie centrale, grande comme cinq fois la France, est très courtisée. Notamment pour ses sous-sols gorgés de pétrole, gaz, chrome, terres rares et… uranium. Le Kazakhstan en est de loin le leader, fournissant près de 43 % de la production mondiale de ce minerai. Parmi la délégation de chefs d’entreprise accompagnant le chef de l’Etat à Astana, figure donc au premier rang Claude Imauven, président du conseil d’administration d’Orano (ex-Areva).

Extraction économe

Le spécialiste du combustible nucléaire est une des plus importantes entreprises françaises implantées dans le pays, depuis qu’elle a noué en 1996 une coentreprise avec le groupe minier national Kazatomprom, Katco, qu’elle détient à 51 %. Les deux mines d’uranium que Katco exploite à Tortkuduk et Muyunkum, dans les steppes des contreforts de la montagne Karataou, à plus de 1 000 km au sud d’Astana, sont les joyaux d’Orano. Sur place, d’énormes foreuses s’activent dans un bruit sourd à creuser dans le sol sablonneux. Ici, pas de mine à ciel ouvert ni de dédale souterrain, l’uranium est extrait du sol selon la technologie de la récupération in situ (ISR). Ce procédé consiste à injecter dans les puits une solution acide afin de dissoudre l’uranium. La mixture est pompée jusqu’à la surface puis acheminée dans un pipeline vers une usine. Mélangé à une résine et à de l’ammoniaque, le « jus » uranifère devient alors solide, prêt à être commercialisé.

L’avantage : en évitant plusieurs étapes du processus minier classique – le concassage de la roche, le transport par camions, le creusement de galeries –, la méthode d’extraction ISR consomme moins d’énergie et a donc des coûts de production plus faibles, « environ deux fois moins élevés que ceux de la mine d’Orano au Niger, indique Pascal Bastien, directeur général de Katco. L’activité ici a toujours été profitable, même en 2017 quand les prix spot de l’uranium étaient au plus bas, à 17 dollars la livre. »

Forte demande

Aujourd’hui, portés par le dérèglement climatique et les tensions géopolitiques qui ont ranimé l’intérêt pour l’électricité nucléaire, les cours sont remontés en flèche, jusqu’à près de 70 dollars. Le niveau le plus élevé depuis la catastrophe de Fukushima en 2011. A l’heure où le Japon rebranche des réacteurs, où la Chine en construit 25, où la France a le projet d’en bâtir 6, la demande pourrait presque doubler d’ici à 2040, à 130 000 tonnes par an contre 65 650 tonnes actuellement. Les producteurs d’uranium sont donc sous tension, et particulièrement Orano, qui, après le coup d’Etat au Niger en juillet, a dû mettre son usine de Somaïr (environ 1 000 tonnes par an) à l’arrêt faute de pouvoir se fournir en produits chimiques.

Après le Canada (5 000 tonnes par an), les mines kazakhes de Katco sont les plus importantes pour l’entreprise d’Etat française, pesant pour 25 % de sa production d’environ 8 000 tonnes chaque année. Une part vendue à 100 % à la Chine, limitrophe. En effet, si Orano est le principal fournisseur d’EDF, dont il comble 40 % des besoins du parc nucléaire, il n’est pas le seul. Pour limiter les risques, l’électricien a diversifié ses sources d’approvisionnement depuis une quinzaine d’années, achetant auprès d’autres groupes miniers, tels le canadien Cameco et Kazatomprom. De son côté, Orano vend son uranium à d’autres énergéticiens de l’atome, comme le chinois CNNC.

Actives depuis 2006, les stratégiques Tortkuduk et Muyunkum ont cependant vu leur rendement chuter de moitié en une décennie, à 2 100 tonnes. « On a commencé par prendre la crème du gâteau, dit un responsable français de Katco. Les miettes qui restent sont moins sucrées, mais ça vaut le coup d’aller les chercher. » Mais cette baisse n’est pas du goût de son partenaire local. « Les mines de Katco sont les plus profitables d’Orano, mais pas les plus profitables de Kazatomprom, taclait en septembre Yerzhan Mukanov, son ex-directeur général, remplacé le 2 octobre par le directeur financier, Meirzan Yussupov. Pour gagner plus d’argent, l’entreprise doit réduire ses coûts de production, notamment dans ses achats d’acides, de nitrates et de pipelines. » Directeur client et stratégie d’Orano, Jacques Peythieu confirme que les mines de Katco produisent en dessous de leur capacité. « Il y a eu une crise de la production d’acide sulfurique, liée à la fois à une demande en augmentation et à la perturbation logistique du fait de la guerre en Ukraine », justifie-t-il.

Gains de compétitivité

Pour accélérer la cadence, Katco a acquis deux foreuses allemandes Prakla, bien plus puissantes que les traditionnelles Zif d’origine soviétique. Payés environ 400 euros par mois, le double du salaire moyen kazakh, les 500 foreurs de Tortkuduk s’activent pour faire remonter la production : ils tournent deux semaines de suite sept jours sur sept en deux équipes de douze heures. Un travail exigeant, surtout l’hiver quand le thermomètre descend à - 30 degrés. Tortkuduk et Muyunkum devraient arriver à épuisement en 2027 et 2030. En août 2022, Katco a signé avec l’Etat pour l’exploitation d’une nouvelle mine sur la parcelle, South Tortkuduk, qui devrait entrer en service l’an prochain. Katco y a investi 190 millions de dollars. « Les réserves du nouveau site s’élèvent à 45 000 tonnes, indique Pascal Bastien. A partir de 2026, on espère produire 4 000 tonnes d’uranium par an. »

Au moment où le marché du nucléaire repart, Orano doit impérativement disposer de nouveaux moyens de production. Il vient de signer, le mois dernier, un accord pour exploiter une future mine en Mongolie, potentiellement l’un des plus grands gisements au monde. En attendant, Claude Imauven entend bien profiter du voyage présidentiel au Kazakhstan pour élargir la success story de Katco.

Nicolas Stiel, envoyé spécial au Kazakhstan
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... 2f46b&ei=6

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Re: Uranium

#83 Message par moinsdewatt » 02 févr. 2024, 08:33

L’uranium se négocie à plus de 100 dollars la livre, une première depuis 2007

Agence Ecofin 19 janvier 2024

Dans les derniers mois de 2023, le prix de la livre d’uranium franchissait la barre des 80 dollars pour la première fois en 15 ans. Dans un contexte de regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, l’uranium continue sa montée, une bonne nouvelle notamment pour le Niger et la Namibie.

Pour la première fois depuis 2007, la livre d’uranium se négocie à plus de 100 dollars. L’information a été confirmée jeudi 18 janvier dans une mise à jour opérationnelle par la compagnie minière Elevate Uranium, active en Namibie sur le projet Koppies.

Sur une tendance haussière depuis fin novembre 2023 où il avait atteint la barre des 80 dollars la livre (une première en 15 ans), l’uranium continue sur sa lancée en ce début d’année. Selon les détails relayés par plusieurs médias, la hausse observée cette semaine intervient après que la société kazakhe Kazatomprom (plus grand producteur mondial) a annoncé ne pas pouvoir atteindre ses objectifs de production au cours des deux prochaines années.

Si la compagnie prévoit de publier une évaluation plus détaillée de l’impact de ses difficultés opérationnelles sur sa production le 1er février prochain, la nouvelle a ravivé les inquiétudes du marché quant à la disponibilité de l’offre à un moment où l’intérêt pour l’uranium s’accroit.

Comme le rappelle le site Mining.com, à la COP28 à Dubaï, 24 pays, dont les États-Unis, le Japon, le Canada, la Grande-Bretagne et la France, se sont engagés à tripler la capacité de production d’énergie nucléaire d’ici 2050. La Chine a également des plans pour presque doubler sa capacité à 100 gigawatts d’ici la fin de cette décennie.

Selon de récentes données de l’AIE, la production d’électricité à partir du nucléaire a augmenté de 10,2 % sur un an en octobre 2023, sous l’effet d’importantes hausses en France (+39,7 % en glissement annuel), au Japon (+70,6 %), aux États-Unis (+4,2 %) et au Canada (+28,7 %).

Le regain de santé du marché de l’uranium depuis plusieurs mois pousse de plus en plus d’entreprises à relancer des projets placés en maintenance et entretien depuis plusieurs années. Et pour les compagnies possédant des licences d’exploration sur le continent africain, le moment est propice pour intensifier les travaux. Selon les données d’Ecofin Pro, la plateforme de l’Agence Ecofin dédiée aux professionnels, la Namibie, le Niger, l’Afrique du Sud, le Malawi et la Mauritanie sont les pays africains les mieux positionnés pour profiter de la hausse de la demande et des prix.
https://www.agenceecofin.com/uranium/19 ... epuis-2007

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Re: Uranium

#84 Message par dioubiban » 02 févr. 2024, 15:37

on vient de se faire virer du niger...
Volem rien foutre al pais.

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Re: Uranium

#85 Message par neron » 02 févr. 2024, 17:05

moinsdewatt a écrit :
02 févr. 2024, 08:33
L’uranium se négocie à plus de 100 dollars la livre, une première depuis 2007
Et alors? l'uranium ne représente que 0,16 % des 3,4 ct € que coûte le kWh de nuke revendu à 22,50 ct. Normal que depuis 2007, il rattrape l'inflation. Ça permettra d'ouvrir de nouvelles mines .. cooool.

Même x10,.l'effet est nul, car un kg. d'uranium naturel à 200 € génère 100.000 kwh soit 25.000 € d'électricité.

Si les écolocides escrologues n'avaient pas interdit les sur-générateurs, 1 kg. à 200.€, gênerait 100 fois plus de kwh soit 2,5 m€..de kwh soit autant qu'une eolienne; 200 € comparé à 2 m€
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Re: Uranium

#86 Message par moinsdewatt » 05 févr. 2024, 22:57

dioubiban a écrit :
02 févr. 2024, 15:37
on vient de se faire virer du niger...
pas grave, il y a l' Uranium du Canada, du Kazakhstan, de Namibie, d'Australie.

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Re: Uranium

#87 Message par moinsdewatt » 24 mars 2024, 15:30

Grosse correction sur le cours au marché spot, ça retombe à 85 dollars par pound :

Image

source : https://tradingeconomics.com/commodity/uranium

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Re: Uranium

#88 Message par moinsdewatt » 24 mars 2024, 17:13

les 10 plus gros producteurs mondiaux d' Uranium en 2023 :

Image

https://wisevoter.com/country-rankings/ ... of-america

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Re: Uranium

#89 Message par optimus maximus » 24 mars 2024, 18:07

moinsdewatt a écrit :
24 mars 2024, 17:13
les 10 plus gros producteurs mondiaux d' Uranium en 2023 :

Image

https://wisevoter.com/country-rankings/ ... of-america
La France a intérêt à se constituer de gros stocks stratégiques. Si la Russie impose au Kazakhstan de ne pas exporter d'uranium vers l'UE, on n'aura pas beaucoup d'autres solutions de repli.

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Re: Uranium

#90 Message par fabriceb » 24 mars 2024, 21:28

Notons tout de même qu'un potentiel de plusieurs dizaines de milliers de tonnes existe dans le sud-ouest.
Ce n'est pas parce que tu ne produis pas que tu n'as pas de réserve; cela indique simplement que tes réserves ne sont pas exploitables d'une manière rentable.
Il vaut mieux se taire et passer pour un *** plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet.

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Re: Uranium

#91 Message par achillemo » 24 mars 2024, 22:52

fabriceb a écrit :
24 mars 2024, 21:28
Notons tout de même qu'un potentiel de plusieurs dizaines de milliers de tonnes existe dans le sud-ouest.
Ce n'est pas parce que tu ne produis pas que tu n'as pas de réserve; cela indique simplement que tes réserves ne sont pas exploitables d'une manière rentable.
Sources? Je n'ai rien trouvé à ce sujet sur le net.
Pazuzu: "On s'en fiche un peu du nombre d'habitants, on va pouvoir coller une base à moins de 100km de St Petersbourg, la ville de Poutine."

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Re: Uranium

#92 Message par krachboom » 24 mars 2024, 23:34

optimus maximus a écrit :
24 mars 2024, 18:07
La France a intérêt à se constituer de gros stocks stratégiques. Si la Russie impose au Kazakhstan de ne pas exporter d'uranium vers l'UE, on n'aura pas beaucoup d'autres solutions de repli.
Bof, on a réussi à mettre l'économie de la Russie à genoux, ça m'étonnerait qu'ils s'amusent à ça 8)
Ignoré : pimono

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Re: Uranium

#93 Message par fabriceb » 25 mars 2024, 00:26

achillemo a écrit :
24 mars 2024, 22:52
fabriceb a écrit :
24 mars 2024, 21:28
Notons tout de même qu'un potentiel de plusieurs dizaines de milliers de tonnes existe dans le sud-ouest.
Ce n'est pas parce que tu ne produis pas que tu n'as pas de réserve; cela indique simplement que tes réserves ne sont pas exploitables d'une manière rentable.
Sources? Je n'ai rien trouvé à ce sujet sur le net.
https://www.sortirdunucleaire.org/Urani ... ne-reserve
Je dois pouvoir trouver mieux, mais c'est un début.

Il y a ça aussi, qui n'a jamais été exploité :
https://www.lemonde.fr/archives/article ... 19218.html
... mais nos petits génies l'ont peut être cédé pour le prix d'un terrain agricole (quel talent!)
https://www.leresistant.fr/actualite-1- ... -ex-cogema
Il vaut mieux se taire et passer pour un *** plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet.

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Re: Uranium

#94 Message par m.enfin » 25 mars 2024, 08:21

étant à proximité de ce paradis de matière première nucléaire, j'avais regardé les quelques articles à ce sujet.
dans ma mémoire la ressource était énorme, sauf qu'au fil des articles lu chronologiquement, cela couvrait à peine quelques années de consommation pour nos réacteurs (articles et cartes du CEA / brgm). il y avait des projets d'expropriation sur le site le plus prometteur (Coutras), qui sont restés projets puis ont fini aux oubliettes.

difficile de prédire l'avenir, je misais plus sur une réouverture des mines de charbon par nécessité (cout, tension geopolitique), sauf que l'avantage du nucléaire ne pourra pas le rester sans combustible (cela dit, Janco avait estimé que doubler le cout du combustible n'était pas le problème, sa part dans le coup global du kWh étant faible).

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Re: Uranium

#95 Message par moinsdewatt » 29 mars 2024, 22:12

Nucléaire: Vinci Construction réalisera l'extension de l'usine d'enrichissement d'uranium d'Orano

AFP le 28 mars 2024

Vinci Construction a annoncé jeudi avoir remporté le marché de génie civil de l'extension de l'usine d'enrichissement d'uranium d'Orano (ex-Areva) qui doit permettre d'augmenter ses capacités de 30% pour aider les clients électriciens dans le monde à moins dépendre du combustible de la Russie.

Le spécialiste français du cycle du combustible Orano "a attribué au groupement composé de Dodin Campenon Bernard (mandataire) et Campenon Bernard Centre-Est, filiales de VINCI Construction, le lot de génie civil et de gros oeuvre du marché d'extension de l'usine d'enrichissement d'uranium Georges Besse 2 Nord, sur le site du Tricastin (Drôme)", a annoncé le groupe de BTP dans un communiqué.

Ces travaux de génie civil et de gros oeuvre pour un montant de "plusieurs dizaines de millions d'euros" ajouteront "deux nouvelles tranches (...) aux trois tranches existantes déjà réalisées par Vinci Construction il y a une dizaine d'années", a précisé le groupe.

"Les travaux, qui mobiliseront plus de 170 personnes au pic de l'activité, débuteront à l'été 2024 pour 32 mois, dont 25 mois d'opérations de génie civil avec la mise en oeuvre de 35 000 m3 de béton, 4 500 t d'armatures et 500 plots antisismiques", a détaillé Vinci Construction.

D'un montant d'investissement de 1,7 milliard d'euros, l'extension de l'usine Georges-Besse II inaugurée en 2011 sur le complexe nucléaire du Tricastin, est un projet crucial pour Orano. Objectif: augmenter de 30% ses capacités d'uranium enrichi, dans un contexte où selon Orano des exploitants nucléaires recherchent une plus grande indépendance vis-à-vis de la Russie.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a mis en évidence la nécessité de moins dépendre du mastodonte russe Rosatom pour le cycle du combustible des centrales nucléaires, en France mais aussi dans d'autres pays occidentaux comme les Etats-Unis.

"Avec cette extension de capacité, l'uranium produit sur le site Orano Tricastin permettra d'alimenter l'équivalent de 120 millions de foyers par an en énergie bas carbone", expliquait en octobre Orano qui vise une première production de l'extension en 2028.

Le marché de l'uranium compte actuellement seulement quatre acteurs "enrichisseurs" dans le monde: le russe Rosatom (43%), premier exportateur, le groupement européen Urenco (31%), le chinois CNNC qui sert son marché domestique, et Orano (12%).
https://www.connaissancedesenergies.org ... ano-240328

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