Le même jour dans les echos... (en même temps on est à la veille d'une élection hein!)
Les laissés-pour-compte des banlieues blanches anglaises
les echos ce jour par NICOLAS MADELAINE
http://www.lesechos.fr/info/inter/02051 ... laises.htm
Violence, chômage, déscolarisation... Dans les banlieues britanniques, les classes populaires blanches ont vu leur situation s'aggraver avec la crise économique. Désabusés, ces citoyens à l'abandon se considèrent comme une « minorité oppressée » et n'attendent rien des élections. Un problème auquel les vainqueurs de demain devront tôt ou tard s'attaquer.
article à lier au sujet pauvreté / criminalité.
on a la réponse avec l'angleterre :
On les appelle parfois les « chavs », lorsqu'ils sont jeunes et vulgaires. Ou le « sous-prolétariat blanc », pour englober toutes les générations de ces classes populaires vivant dans les banlieues anglaises. Une « sous-classe sociale », que certains désignent plus crûment encore par le terme de « white trash » (littéralement « déchet blanc »), importé des Etats-Unis
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La crise économique de 2007 a empiré les choses. Aujourd'hui, c'est un fait : la Grande-Bretagne s'inquiète de plus en plus pour cette catégorie de sa population. Si les experts, comme John Hills, l'auteur du rapport le plus complet sur les inégalités jamais entrepris outre-Manche, réfutent « le terme de sous-classe entièrement exclue de la société » et soulignent que « les inégalités frappent également les minorités ethniques », ils reconnaissent qu'il y a un malaise profond chez les Blancs les moins favorisés
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D'autres statistiques sont plus troublantes. La proportion des jeunes gens blancs de seize à dix-neuf ans ayant quitté l'école est plus forte que dans la plupart des minorités ethniques. Surtout, les performances scolaires à l'âge de seize ans des enfants les plus pauvres, définis comme ayant droit à des repas gratuits à la cantine car les parents sont sans emploi, pointent cinq « groupes à problèmes », dont les garçons et les filles blancs.
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Dans cet univers, la criminalité fait par ailleurs des ravages. Les prisons britanniques restent peuplées de Blancs aux trois quarts environ, selon le Prison Reform Trust. « Dans certains quartiers très défavorisés de la Grande-Bretagne, notamment autour de Glasgow ou Liverpool, les gangs blancs sont prédominants. Il y a un problème plus large, dans le pays, de comportements dits "antisociaux", perpétrés principalement par des garçons blancs désoeuvrés », souligne Gabriel Doctor, chercheur au Centre for Social Justice, un think tank fondé par le conservateur Ian Duncan Smith
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Mais au final, les souffrances de la classe ouvrière pauvre blanche reflètent surtout la persistance d'inégalités fortes en Grande-Bretagne. « Nous sommes un des pays les plus inégalitaires au monde et de façon substantielle », constate John Hills. On touche ici à nouveau à l'argument de ceux qui contestent que la population blanche pauvre soit une catégorie sociale à part. « Beaucoup de Blancs sont pauvres, parce qu'une grande partie de la population est pauvre, résume Kjartan Sveinsson. Ce n'est pas parce qu'ils sont blancs. »