En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150112/ ... 6ZQVQWX.99Plus le cours du bitcoin baisse, plus l'écosystème qui s'est créé autour de la monnaie et bâti sur la confiance est fragilisé. Or la confiance en une monnaie « libre », sans attache ni banque centrale, est par définition fragile. En outre, si la chute de la monnaie s'accentue, les sociétés qui créent les bitcoins (les fameuses entreprises de minage basées notamment en Chine) devront en céder davantage pour rentrer dans leurs frais. En effet, la création de bitcoins consomme beaucoup d'énergie. Ces sociétés doivent vendre 40 % des bitcoins qu'elles créent chaque jour simplement pour couvrir leurs frais d'électricité, selon les calculs du spécialiste de la technologie Nik Cubrilovic. Un signe qui ne trompe pas, CoinTerra, une firme de minage, a annoncé qu'elle n'était pas en mesure de rembourser certains de ses créanciers… Le risque de faillites en chaîne dans le secteur du bitcoin pourrait augmenter. L'offre de bitcoins étant stable (autour de 4.000 bitcoins par jour), elle ne peut se moduler sur une demande ponctuellement plus faible. Si des investisseurs de long terme ne sont pas là pour acquérir et stocker les bitcoins, ce sont les spéculateurs qui s'en chargeront, avec un regain de volatilité à la clef. A cet égard, la volatilité journalière du bitcoin est demeurée assez stable depuis début 2013, entre 12 et 15 % selon une étude de la Réserve fédérale (1). Mais les brusques envolées de sa volatilité, au-delà de 30 %, sont « très difficiles à prévoir et à expliquer », soulignent les travaux témoignant du caractère insaisissable, sinon impénétrable, de cette devise hybride de l'ère 2.0. Elle pourrait disparaître avant même d'avoir livré tous ses secrets.
Je l'ai déjà dit, le bitcoin permet de bien comprendre ce qu'est ou n'est pas une monnaie et comment ça fonctionne.
En ce sens, sa quantité fixe, indépendante des besoins de l'échange et donc de la demande d'échanges la tue en tant que monnaie.
La quantité fixe favorise trop la dimension "réserve de valeurs" par rapport à la dimension "intermédiaire de l'échange".
La tare est congénitale puisque l'ajustement au besoin d' "intermédiaire de l'échange" ne peut se faire alors que sur la "valeur" elle-même, par des processus de dévaluation/sur-valorisation, une instabilité monétaire de fait. Là où une quantité monétaire variable permet l'ajustement aux besoins de l'échange (beaucoup d'échanges, beaucoup de monnaies-peu d'échanges, peu de monnaies).
Et c'est sans compter l'effet de rente que fabrique une quantité monétaire fixe, pour les premiers servis, facile à observer ici.