Date : vendredi 28 janvier 2011
Auteur : Ghislain de Montalembert, Sophie Roquelle
Assise sur des réserves de change de plus de 2500 milliards de dollars (l'équivalent de toute la richesse de la France), elle est partie sans complexe à l'assaut du monde. Et rien ni personne ne lui résiste. Cette stratégie a un nom: zouchuqu, ce qui signifie « sortir des frontières », partir à la conquête des marchés internationaux. Depuis 2000, les investissements chinois à l'étranger ont été multipliés par vingt.(...) Les chiffres donnent le vertige: 26 milliards de dollars d'investissements directs hors des frontières en 2008, 43,3 milliards en 2009 et environ 60 milliards l'an dernier !
Parallèlement, la Chine s'est lancée dans une politique à marche forcée d'acquisition de terres agricoles et minières partout dans le monde. Elle posséderait plus de 30 millions d'hectares arables hors de ses frontières (soit plus que la surface exploitée en France), essentiellement en Afrique. Objectif: assurer l'autosuffisance de ses approvisionnements alimentaires. Avec 10 % des surfaces agricoles mondiales, comment pourrait-elle nourrir 1,4 milliard d'habitants, soit 22 % de la population mondiale?
Selon Bei Xu, économiste chez Natixis, Pékin posséderait déjà plus de 7 % de la dette publique européenne, soit 630 milliards d'euros ! Paris et Berlin seraient, selon certains experts, en bonne place dans la liste de ses débiteurs. Mais, chut... ! A Bercy, le sujet est tabou.
J'arrête là les citations. Article bien rédigé et documenté.Pour Pékin, le consommateur chinois doit devenir le moteur de l'économie. Le développement de la Chine passera par l'enrichissement de la population et l'émergence d'une classe moyenne pléthorique. En 2010, le salaire minimal chinois a connu une progression de 24 %. Pas étonnant que la consommation intérieure ait grimpé de 19 % !