guzy1971 a écrit :pat43 a écrit :guzy1971 a écrit :
Cela me paraît très compréhensible en fait, finalement quand on fait le bilan théorique et honnête (scientifique en ce sens) de l'histoire économique, on en arrive là :
- la liberté donne les meilleurs résultats, à condition qu'elle s'exerce dans un cadre où les règles du jeu sont peu ou prou les mêmes pour tous (on ne rabâche les oreilles avec la concurrence libre et non faussée, et l'on s'ouvre sans discussions à des partenaires qui ne respectent pas les mêmes règles, voire sont carrément protectionniste)
- il n'y a pas de main invisible qui redistribue efficacement les fruits de la croissance, l'Etat doit intervenir socialement et dans l'intérêt même du marché.
Ce qui me frappe, c'est à quel point le débat économique ne semble pas avoir évolué depuis un siècle, comme si les expériences passés n'existaient pas. Les économistes ont un gros travail à faire sur les ressorts de leur discipline.
Mon oncle, ancien prof de sciences éco, et qui était devenu très sceptique sur sa discipline, a coutume également de dire : "à court terme Keynes a raison, il n'y a pas d'ajustement miraculeux du marché, ses déséquilibres laissés à eux même créent des destructions qui pèsent sur le potentiel de croissance ; à LT les néo-classiques ont raison, la vérité des prix l'emporte".
On pourrit faire un parrallèle avec l'immo, où nous sommes dans un keynésianisme pervers, pour les riches. Les interventions publics, sur les taux, la fiscalité, ont certes l'avantage de ne pas mettre des personnes en negative euity et de permettre à un secteur important de tourner. Mais on ne pourra fausser les prix éternellement.
Complétement idiot. la liberté, sans énergie, tu peux te la coller où je me pense... Ce qui compte sur l'efficacité, c'est l'énergie nette disponible. Toutes les villes dominantes économiquement, sont des ports.
Je ne comprends pas ton propos et en quoi ça contredit ce que j'ai écrit. Pourrais-tu préciser ?
Prend n'importe quel pays féru de liberté, et prive le de carburant, et tu verras ses performances économiques. Lit Braudel. Les villes centres du capitalisme ont toujours été des ports, parce qu'ils ont un avantage comparatif énorme, celui d'avoir un approvisionnement facile, sur des voies toutes faites, les mers. A l'inverse, structurellement, l'URSS était une machinerie énorme dépendante de l'état, simplement parce que sa structure était celle d'un continent, où tout coûte cher à déplacer, surtout quand la densité de population est faible (9-10 habitants au km2), contrairement aux villes cotières (où elles peuvent atteindre facilement 2000 habitants/km2). Rappelles toi de la sécheresse du Mississippi, il y a deux ou trois ans, elle a coûté des dizaines de milliards de $ aux USA. La liberté ne rapporte que là où elle est possible. Pas partout. La liberté, sans voies de communications, cela ne va pas chercher loin.
En Russie au XVIII° siècle, selon Malthus, il existait dans chaque régions, deux sortes de produits, les locaux, qui ne valaient presque rien, et les importés, qui valaient la peau du cul. Et oui, transporter 50,100 ou 200 kilos, sur 500 kilomètres, ça coûte cher. surtout à pattes.
Avant de comparer les systèmes, comme ça a été fait, il faut comparer aussi, leurs contraintes respectives. Les USA sont une fausse puissance continentale, car ils possèdent un réseau hydrographique idéal, le bassin du Mississippi. Mais il leur a fallu 150 ans de combats contre les français, dix fois moins nombreux, pour passer les Appalaches. La contrainte énergétique que représente le fait d'attaquer des positions, en y allant à pieds, le ravitaillement qu'il faut acheminer pour tous ces hommes, cela a été insurmontable pendant des décennies.
La liberté, sans énergie, ça ne fait que des gueux. Pas du dynamisme.
ça tombe bien, on voit les performances actuelles, avec un pic charbonnier avéré, et un pic pétrolier (depuis 2005), même avec la liberté, c'est pas flamboyant.