Le Japon entre en territoire inconnu en effet.
Le premier, il va expérimenter à grande échelle une situation concrète de décroissance.
C'est donc un très bel exemple de la voie qu'il faudra suivre ou pas, selon la façon dont ils vont s'y prendre.
Le premier, le Japon va devoir faire doucement dégonfler l'épargne privée et les retraites en recourant à l'inflation/dévaluation, ce qui est d'ailleurs notoirement au programme du nouveau gouvernement (nouvelle cible = 4%)
"Le nouveau gouvernement (que doit former M. Abe le 26 décembre) devrait choisir un nouveau gouverneur de la Banque du Japon qui n'hésite pas à faire tourner la planche à billets après la fin du mandat du titulaire du poste, Masaaki Shirakawa, en avril 2013", a expliqué Kaszuhiko Ogata, de la banque Crédit Agricole.
De ce point de vue, il ne faut pas voir la dévalorisation actuelle du Yen comme un échec, ou comme un indicateur de crise, mais bien comme un témoin que l'effet d'annonce fonctionne comme il se doit. Les Japonais vont tâcher d'ajuster leur économie par la monnaie, comme on sera tous contraint de le faire une fois que les derniers dogmes allemands seront tombés. Tant pis pour ceux qui auront fait du Yen une valeur refuge et y auront laissé des billes.
Sinon, l'immobilier tokyoïte est toujours parmi le plus cher du monde, par contre, tout ce qui est loin de tout se fait défoncer, jusqu'à tendre vers zéro. La situation japonaise (île + très peu d'immigration) reste tout à fait particulière de ce point de vue.
L'immobilier tokyoïte est remonté de 10% pendant la période de dérégulation de Koïzumi, mais depuis le mouvement s'est renversé (-8%). On estime qu'il y a DEJA 7 millions de logements en trop au Japon.
Les gouvernements européens se font Marché dessus.