Comme quoi, c'est parfois utile de critiquer l'Europe, de se faire traiter de facho ou de communiste. Sans les frondes "populistes" actuelles, la Commission, sous la pression des Etats à la recherche d'argent, n'aurait pas été aussi zélée contre Apple et consorts (après tout, tous ces montages fiscaux se sont réalisées depuis des années dans le cadre européen et personne ne disait rien) et le TIPP aurait déjà été adopté.
C'est une façon de voir les choses...
Une autre façon de voir les choses serait de considérer que face aux politiques de dumping fiscal (entre autre) qu'entrainerait l'Europe des 27 contre 27...
Apple a jugé cette décision « néfaste » sur l’investissement et l’emploi en Europe, annonçant qu’elle allait faire appel. Elle a pour cela le soutien du gouvernement irlandais. « Je suis en profond désaccord avec la décision de la Commission », a déclaré le ministre des finances irlandais, Michael Noonan, dans un communiqué. « Cette décision ne me laisse pas d’autre choix que de demander l’aval du gouvernement pour faire appel », a-t-il ajouté.
... la consolidation d'une europe intégrée portée par des politique qui en ont dans le caleçon...
C’est la quatrième fois en à peine un an que Mme Vestager, réputée pour son cran et sa méthode, condamne des groupes pour des « rulings » jugés illégaux par le biais de la procédure européenne des « aides d’Etat illicite ». Avant Apple, la Commission avait mis à l’amende Starbucks et Fiat, respectivement aux Pays-Bas et au Luxembourg, et une trentaine de multinationales implantées en Belgique. Au-delà de la firme à la pomme, est encore attendue la décision sur Amazon, le géant du cybercommerce, lui aussi dans le collimateur européen, pour un ruling au Luxembourg.
... se donne (enfin) les moyens de faire face aux autres empires...
L’annonce concernant Apple risque de relancer la polémique, aux Etats-Unis, sur l’acharnement supposé de Bruxelles à l’encontre des groupes américains. Le 24 août, le Trésor américain a publié une étude fournie, dénonçant les enquêtes pour aides d’Etat illicites visant quelques-uns de ses champions. Une démarche considérée au sein de l’exécutif européen comme une dernière tentative de lobbying « pro-Apple ».
Le Trésor dénonçait notamment les velléités bruxelloises d’imposer des pénalités rétroactives aux sociétés américaines. Il accusait aussi la Commission de ne pas suivre les recommandations de l’Organisation de coopération et de développement économiques en matière de coopération fiscale internationale.
Washington n’a en tout cas visiblement pas fait flancher Mme Vestager, qui, avec cette nouvelle annonce, confirme son statut de « star » de la Commission.
... contredisant ainsi les mauvaises langues s'évertuant à caricaturer Bruxelles en laquais servile des intérêts étrangers.