Le Gaz

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moinsdewatt
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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#201 Message par moinsdewatt » 20 févr. 2016, 20:52

Tendances à court terme de l’industrie gazière

IFP Énergies nouvelles 16 févr. 2016

En 2015, la production mondiale de gaz naturel aurait augmenté d’environ 1,5% selon les estimations de Cedigaz(1). Elle est tirée par la production américaine de gaz de schiste (en hausse « de l’ordre de 6% »), provenant en particulier des bassins de Marcellus et d’Utica. Cette dernière a été ralentie durant les derniers mois dans un contexte de prix très bas (prix Henry Hub inférieurs à 2,5 $/MBtu, soit le plus bas niveau des prix américains enregistrés depuis 1999). Elle a toutefois démontré sa résilience et pourrait, selon l’EIA américaine, continuer à augmenter de 2% en 2016 (avec des prix du gaz quasiment inchangés sur les marchés), grâce à la réduction des coûts et à l’amélioration de la productivité des champs de gaz de schiste.

Dans cette note, IFP Energies nouvelles analyse, région par région, l’évolution de la production et de la consommation de gaz naturel en 2015. Il y est également rappelé la concurrence de ce combustible avec le charbon pour la production d’électricité ainsi que l’évolution des prix internationaux, qui ont fortement diminué en 2015 dans le contexte d’une offre excédentaire. Au Japon, le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) qui est indexé en quasi-totalité sur le prix du pétrole a par exemple atteint 10 $/MBtu en moyenne en 2015 contre 16 $/MBtu en 2014.

En Europe où la consommation de gaz a augmenté de près de 9% en 2015, la dépendance vis-à-vis des sources extérieures d’approvisionnement (Russie, Algérie, etc.) a atteint 50% en 2015 contre 47% en 2014. La Russie a fourni à elle seule près de 31% des importations européennes, malgré la baisse du transit via l’Ukraine.

Selon IFP Energies nouvelles, le marché gazier devrait rester surapprovisionné jusqu’à la fin de cette décennie. Les prix durablement bas qui découlent de cette situation imposeront aux acteurs du secteur de réduire leurs coûts amont pour continuer de satisfaire la demande. Les politiques environnementales (et ses outils comme la taxe carbone) sont susceptibles de redonner un avantage au gaz naturel face au charbon dans les années à venir. Cette énergie est d’ailleurs de plus en plus présentée comme une source complémentaire de la transition énergétique car elle permet de pallier la production intermittente de certaines énergies renouvelables.

La Chine, présentée comme « le futur moteur de l’expansion gazière mondiale », a indiqué dans son dernier plan quinquennal adopté en octobre 2015 qu’elle comptait remplacer le charbon par des énergies moins émettrices de gaz à effet de serre, parmi lesquelles le gaz, en exploitant notamment des gisements de gaz de schiste.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... ere-160216

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#202 Message par moinsdewatt » 07 avr. 2016, 18:43

Dunkerque LNG : le premier méthanier programmé le 28 juin

Publié le 06/04/2016 lemarin.fr

Le terminal méthanier de Dunkerque, chantier d’un milliard d’euros réalisé à plus de 98 %, accueillera son premier méthanier le 28 juin, indique une source portuaire au marin.

Image
Photo montage du terminal méthanier de Dunkerque, désormais achevé à 98 %.
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... le-28-juin

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#203 Message par moinsdewatt » 30 avr. 2016, 12:26

Premier lot de gaz de schiste liquéfié américain livré en Europe

Publié le 28/04/2016 lemarin.fr

Après l’éthane en mars, c’est au tour du gaz naturel liquéfié (GNL) produit à partir de ce même gaz de schiste américain de faire son entrée en Europe. Un premier lot de ce GNL non conventionnel est arrivé le mardi 26 avril au terminal d’importation de Sines, au Portugal, à bord du Creole Spirit.

Image
Le « Creole Spirit » fait partie des deux méthaniers commandés en Corée pour servir les exportations de GNL non conventionnel de Cheniere, l’exploitant américain du site de liquéfaction de Sabine Pass. (Photo : Shipspotting)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... -en-europe

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Re: Le Gaz

#204 Message par titano » 30 avr. 2016, 15:42

Verrons-nous la même chose sachant qu'on en interdit l'extraction ?
ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ
Shermann a écrit :It's a jungle out there : 978-2412019689
Pooteen président !
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Re: Le Gaz

#205 Message par moinsdewatt » 30 avr. 2016, 19:22

titano a écrit :Verrons-nous la même chose sachant qu'on en interdit l'extraction ?
Il est prévu que des méthaniers de gaz de schiste US arrivent à Dunkerque trés rapidement à l' ouverture du treminal LNG dont la construction est bientôt achevée.

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Re: Le Gaz

#206 Message par moinsdewatt » 10 mai 2016, 20:05

Gaz de schiste : Ségolène Royal veut bloquer l'importation

Source AFP 10/05/2016 | Le Point.fr

La ministre de l'Écologie a annoncé qu'elle allait "examiner juridiquement" comment barrer la route à EDF et Engie, intéressées par du gaz américain
.

Alors qu'EDF et Engie veulent acheter du gaz américain, dont une partie sera issue des gisements de schiste, Ségolène Royal, ministre de l'Énergie et de l'Environnement, a indiqué ce mardi vouloir « examiner juridiquement » comment interdire l'importation de gaz de schiste en France. « Je vais examiner juridiquement la façon dont nous pouvons interdire l'importation de gaz de schiste et, en tout état de cause, ces entreprises (EDF et Engie, NDLR) devront s'orienter vers d'autres marchés pour n'importer que des gaz d'origine conventionnelle », a déclaré la ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

EDF, dont l'État détient près de 85 % du capital, et Engie (ex-GDF Suez), que la France possède aussi à hauteur d'environ 33 %, ont signé, ces dernières années, des accords commerciaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) américain. EDF a signé un accord avec une filiale de l'américain Chenière en 2014 pour la fourniture de 770 000 tonnes de GNL par an, pendant au moins vingt ans. À la signature du contrat, les premières livraisons avaient été prévues pour 2019. De son côté, Engie a signé en octobre 2015 un contrat également avec Chenière pour la fourniture d'un maximum de 12 cargaisons de GNL par an, à partir de 2018.

« Il y a, c'est vrai, dans ces contrats, que j'ai regardés de près (...), 40 % de gaz d'origine gaz de schiste », a indiqué Ségolène Royal. « Puisque la France interdit la fracturation hydraulique pour des raisons de protection de l'environnement, j'ai interrogé ces deux entreprises sur les raisons pour lesquelles elles n'avaient pas été vigilantes » lors de la passation de ces contrats, a ajouté la ministre. Avec le boom des gaz de schiste, les États-Unis se sont notamment lancés dans une stratégie d'exportation. Les premières cargaisons de GNL sont déjà parties vers l'Amérique du Sud et l'Europe.
http://www.lepoint.fr/societe/gaz-de-sc ... 265_23.php

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Re: Le Gaz

#207 Message par guzy1971 » 12 mai 2016, 09:04

moinsdewatt a écrit :
Gaz de schiste : Ségolène Royal veut bloquer l'importation

Source AFP 10/05/2016 | Le Point.fr

La ministre de l'Écologie a annoncé qu'elle allait "examiner juridiquement" comment barrer la route à EDF et Engie, intéressées par du gaz américain
.

Alors qu'EDF et Engie veulent acheter du gaz américain, dont une partie sera issue des gisements de schiste, Ségolène Royal, ministre de l'Énergie et de l'Environnement, a indiqué ce mardi vouloir « examiner juridiquement » comment interdire l'importation de gaz de schiste en France. « Je vais examiner juridiquement la façon dont nous pouvons interdire l'importation de gaz de schiste et, en tout état de cause, ces entreprises (EDF et Engie, NDLR) devront s'orienter vers d'autres marchés pour n'importer que des gaz d'origine conventionnelle », a déclaré la ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

EDF, dont l'État détient près de 85 % du capital, et Engie (ex-GDF Suez), que la France possède aussi à hauteur d'environ 33 %, ont signé, ces dernières années, des accords commerciaux pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) américain. EDF a signé un accord avec une filiale de l'américain Chenière en 2014 pour la fourniture de 770 000 tonnes de GNL par an, pendant au moins vingt ans. À la signature du contrat, les premières livraisons avaient été prévues pour 2019. De son côté, Engie a signé en octobre 2015 un contrat également avec Chenière pour la fourniture d'un maximum de 12 cargaisons de GNL par an, à partir de 2018.

« Il y a, c'est vrai, dans ces contrats, que j'ai regardés de près (...), 40 % de gaz d'origine gaz de schiste », a indiqué Ségolène Royal. « Puisque la France interdit la fracturation hydraulique pour des raisons de protection de l'environnement, j'ai interrogé ces deux entreprises sur les raisons pour lesquelles elles n'avaient pas été vigilantes » lors de la passation de ces contrats, a ajouté la ministre. Avec le boom des gaz de schiste, les États-Unis se sont notamment lancés dans une stratégie d'exportation. Les premières cargaisons de GNL sont déjà parties vers l'Amérique du Sud et l'Europe.
http://www.lepoint.fr/societe/gaz-de-sc ... 265_23.php
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#208 Message par Pi-r2 » 12 mai 2016, 09:18

il faut aussi qu'elle pense à exiger de payer plus cher parce qu'on ne peut moralement pas bénéficier d'une baisse de prix due aux gaz de schistes... :roll:
On n'est pas rendus.
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
mon statut de modérateur ne m'interdit pas de participer aux discussions. Je ne modère pas les discussions auxquelles je participe.

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#209 Message par moinsdewatt » 14 mai 2016, 20:21

La fracturation hydraulique a « la cote » aux États-Unis

le 10 mai 2016

Objet de nombreux débats, la fracturation hydraulique est une technique de plus en plus courante aux États-Unis : elle a été employée pour extraire deux tiers de la production américaine de gaz naturel en 2015. Explications.

300 000 puits de gaz naturel « fracturés » en 2015

Selon les dernières données de l’EIA américaine(1), environ 67% du gaz naturel et la moitié du pétrole brut extraits aux États-Unis en 2015 l’ont été en ayant recours à la fracturation hydraulique. Pour rappel, cette dernière consiste à fracturer des formations géologiques sédimentaires compactes et imprégnées d’hydrocarbures en y injectant un fluide sous haute pression. Ledit fluide est généralement composé d’eau mais aussi de sable et d’un certain nombre d’additifs qui permettent de maintenir les failles ouvertes pour en extraire notamment des hydrocarbures dits « non conventionnels » (comme les gaz et huiles de schiste).

La fracturation hydraulique, qui s’accompagne souvent d’un forage horizontal, est un procédé employé depuis près de 70 ans mais il a véritablement pris tout son essor avec la révolution des hydrocarbures non conventionnels aux États-Unis : en 2015, près de 300 000 puits de gaz naturel ont été « fracturés » contre environ 26 000 en 2000, année durant laquelle moins de 7% de la production de gaz américaine avait été extraite après fracturation.

Image

.....................

Selon l’EIA, la production gazière pourrait encore augmenter de 0,9% en 2016 malgré la forte contraction de l’activité de forage. Rappelons que les États-Unis sont, depuis 2009, les premiers producteurs de gaz naturel au monde devant la Russie grâce à l’exploitation de leurs ressources non conventionnelles.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... nis-160510

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Re: Le Gaz

#210 Message par pangloss » 15 mai 2016, 07:08

Pi-r2 a écrit :il faut aussi qu'elle pense à exiger de payer plus cher parce qu'on ne peut moralement pas bénéficier d'une baisse de prix due aux gaz de schistes...
Oui, ça n'avait pas été souligné: On n'a pas besoin d'en consommer pour en bénéficier.
...alors que le nucléaire, on en consomme...et, en cas d'accident, on en bénéficiera...
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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#211 Message par Pi-r2 » 15 mai 2016, 08:49

pangloss a écrit : ...alors que le nucléaire, on en consomme...et, en cas d'accident, on en bénéficiera...
et même ceux qui n'en n'ont pas consommé en bénéficieront !
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
mon statut de modérateur ne m'interdit pas de participer aux discussions. Je ne modère pas les discussions auxquelles je participe.

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Re: Le Gaz

#212 Message par moinsdewatt » 21 mai 2016, 11:55

Renoncer à importer du gaz de schiste serait "une erreur" selon le PDG de Total

AFP le 18 mai 2016

Interdire l'importation de gaz de schiste américain en Europe serait "une erreur" pour l'industrie européenne, qui gagnerait en compétitivité grâce à cette source d'énergie, a estimé mercredi le PDG du géant français du pétrole Total, Patrick Pouyanné.

La ministre française de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, avait indiqué le 10 mai à l'Assemblée nationale vouloir "examiner juridiquement" comment interdire l'importation de gaz de schiste en France, alors que sa principale technique d'extraction, la fracturation hydraulique, est interdite sur le territoire depuis 2011 pour des raisons environnementales.

Le lendemain, elle avait écrit aux dirigeants d'EDF et d'Engie pour leur demander de "renoncer" à l'avenir à importer ce gaz, après des critiques soulevées par la signature de contrats d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) américain, dont une partie provient de gisements de schiste.

"On va en acheter, dans un an ou deux", a déclaré Patrick Pouyanné à propos du gaz de schiste lors d'une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat. "On prévoit d'importer du gaz américain en Europe ou d'ailleurs dans le monde, c'est un marché mondial. (...) Je ne sais pas quand on parle de traité transatlantique, de libre-échange, comment on fait pour empêcher le gaz de circuler".

"Ce serait une erreur pour l'industrie européenne", a-t-il poursuivi, estimant que l'arrivée "en masse" du GNL américain entraînerait une baisse des prix du gaz. "C'est plutôt une bonne nouvelle pour l'industrie européenne (..) C'est plutôt un regain de compétitivité pour l'industrie européenne qui utilise du gaz, notamment pour l'industrie lourde", a-t-il ajouté.

Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, avait fait valoir qu'il n'est pas possible de connaître la composition exacte du gaz importé. Le problème, avait-il expliqué au Parisien, est que "quand un méthanier arrive dans un port européen, le port d'origine est connu mais pas la manière dont ce gaz a été produit". "On ne sait pas donc s'il provient d'une exploitation de gaz « conventionnel », d'un forage de gaz de schiste, ou d'une plate-forme offshore en mer", avait-il ajouté, soulignant que "le gaz nord-américain, qu'il provienne du Canada ou des Etats-Unis, est un gaz dans lequel se mélange déjà du gaz conventionnel et du gaz de schiste".
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... tal-160518

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Re: Le Gaz

#213 Message par moinsdewatt » 18 juin 2016, 12:37

Total abandonne la prospection de gaz de schiste au Danemark

Copenhague (awp/afp) 01 juin 2016

Le groupe Total a officiellement abandonné mercredi ses activités d'exploration dans le gaz de schiste au Danemark, où les forages se sont avérés décevants.

Un des deux permis de prospection de Total au Danemark, concernant des gisements dans la région du Nordjylland (nord-ouest), expirait formellement ce 1er juin.

"Nous y avions foré un puits sans fracturation hydraulique, qui nous avait permis de mettre en évidence la présence de gaz, mais dans des quantités insuffisantes pour une exploitation commerciale", a expliqué un porte-parole du groupe pétrolier dans un communiqué à l'AFP.

"Ce puits avait été rebouché en septembre 2015, et le site a depuis été restauré à son état d'origine", a-t-il ajouté.

Total possédait également une licence dans le Nordsjaelland (nord-est) mais y avait renoncé en juillet 2015 sans avoir procédé au moindre forage. Total était opérateur de ce projet à 80%, en association avec la compagnie pétrolière danoise Norsofonden.

"Il n'y a pas suffisamment de gaz de schiste dans les sous-sols de Dybvad, dans le Nordjylland, pour une exploitation commerciale", a confirmé le ministère danois de l'Energie dans un communiqué en jugeant "regrettable" le retrait du groupe français.
http://www.romandie.com/news/Total-aban ... 708354.rom

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Re: Le Gaz

#214 Message par moinsdewatt » 24 juin 2016, 19:46

Après la France, l’Allemagne interdit le fracking non conventionnel

PAR GWÉNAËLLE DEBOUTTE, À BERLIN Usine Nouvelle le 24/06/2016

Vendredi 24 juin, les députés allemands ont voté à 436 voix contre 119 l’interdiction de la fracturation non conventionnelle du gaz de schiste (fracking). Seuls les projets de recherche restent autorisés.

A l’issue de plusieurs années de débats houleux, l’Allemagne a emboîté le pas à la France en interdisant la fracturation hydraulique non conventionnelle pour l’exploitation du gaz de schiste. Autorisée en Angleterre et aux Etats-Unis, cette technique très controversée repose sur l’injection d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz et de pétrole enfouis dans des couches géologiques compactes et peu profondes.

Sensibles à l’inquiétude de la population face à une possible pollution de l’environnement et des eaux, les députés allemands ont donc voté ce vendredi à 436 voix contre 119 (et 9 abstentions) pour entériner son interdiction. Seuls quatre projets soigneusement choisis, à des fins scientifiques et non commerciales, pourront être autorisés, "pour parfaire les connaissances" sur le procédé et ses effets notamment sur la nappe phréatique. En revanche, le texte ne concerne pas la fracturation conventionnelle, pratiquée de longue date en Allemagne. Celle-ci concerne les hydrocarbures situés dans des réservoirs poreux et perméables, dont l’exploitation est plus facile.

Alors que le projet de loi date d’avril 2015, le sujet a été rajouté à la dernière minute à l’ordre du jour du Bundestag, chambre basse du Parlement. Las d’attendre une redéfinition du cadre juridique, les industriels concernés avaient annoncé la semaine dernière vouloir faire le forcing et poursuivre leurs projets gelés depuis cinq ans. Selon ces entreprises, l’exploitation des gaz de schiste grâce à cette technique permettrait d’abaisser les coûts de l’énergie. Mais l’opposition au fracking reste forte outre-Rhin, en témoigne la résistance de la population locale là où des projets ont été annoncés.

Un texte a minima "entre l’Euro et le Brexit"

De fait, les Chrétiens-démocrates (CDU) et les Sociaux-démocrates (SPD) ont salué un "bon compromis qui met fin à des années d’atermoiements". "Cette loi protège à la fois la nature et la santé tout en préservant le droit à l’exploitation des gaziers", s’est ainsi félicité Sigmar Gabriel, le ministre SPD de l’économie et de l’environnement. Mais les Verts et les associations écologistes ont dénoncé de leur côté un texte a minima, voté dans l’urgence, "entre l’Euro 2016 de football et le vote britannique sur le Brexit". "Ce que le gouvernement a voulu nous vendre comme une interdiction du fracking est en fait une autorisation et offre aux exploitants de gaz la sécurité de pouvoir continuer à vider le sous-sol", a commenté Anton Hofreiter, député Verts.

Les membres du Bundestag ont par ailleurs annoncé que la décision sera réexaminée en 2021, pour réévaluer le bien-fondé de l’interdiction à cet horizon. Là encore, les écologistes ont dénoncé une "porte laissée ouverte".
http://www.usinenouvelle.com/article/ap ... el.N399157

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Re: Le Gaz

#215 Message par guzy1971 » 27 juin 2016, 13:55

moinsdewatt a écrit :
Après la France, l’Allemagne interdit le fracking non conventionnel

PAR GWÉNAËLLE DEBOUTTE, À BERLIN Usine Nouvelle le 24/06/2016

Vendredi 24 juin, les députés allemands ont voté à 436 voix contre 119 l’interdiction de la fracturation non conventionnelle du gaz de schiste (fracking). Seuls les projets de recherche restent autorisés.

A l’issue de plusieurs années de débats houleux, l’Allemagne a emboîté le pas à la France en interdisant la fracturation hydraulique non conventionnelle pour l’exploitation du gaz de schiste. Autorisée en Angleterre et aux Etats-Unis, cette technique très controversée repose sur l’injection d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz et de pétrole enfouis dans des couches géologiques compactes et peu profondes.

Sensibles à l’inquiétude de la population face à une possible pollution de l’environnement et des eaux, les députés allemands ont donc voté ce vendredi à 436 voix contre 119 (et 9 abstentions) pour entériner son interdiction. Seuls quatre projets soigneusement choisis, à des fins scientifiques et non commerciales, pourront être autorisés, "pour parfaire les connaissances" sur le procédé et ses effets notamment sur la nappe phréatique. En revanche, le texte ne concerne pas la fracturation conventionnelle, pratiquée de longue date en Allemagne. Celle-ci concerne les hydrocarbures situés dans des réservoirs poreux et perméables, dont l’exploitation est plus facile.

Alors que le projet de loi date d’avril 2015, le sujet a été rajouté à la dernière minute à l’ordre du jour du Bundestag, chambre basse du Parlement. Las d’attendre une redéfinition du cadre juridique, les industriels concernés avaient annoncé la semaine dernière vouloir faire le forcing et poursuivre leurs projets gelés depuis cinq ans. Selon ces entreprises, l’exploitation des gaz de schiste grâce à cette technique permettrait d’abaisser les coûts de l’énergie. Mais l’opposition au fracking reste forte outre-Rhin, en témoigne la résistance de la population locale là où des projets ont été annoncés.

Un texte a minima "entre l’Euro et le Brexit"

De fait, les Chrétiens-démocrates (CDU) et les Sociaux-démocrates (SPD) ont salué un "bon compromis qui met fin à des années d’atermoiements". "Cette loi protège à la fois la nature et la santé tout en préservant le droit à l’exploitation des gaziers", s’est ainsi félicité Sigmar Gabriel, le ministre SPD de l’économie et de l’environnement. Mais les Verts et les associations écologistes ont dénoncé de leur côté un texte a minima, voté dans l’urgence, "entre l’Euro 2016 de football et le vote britannique sur le Brexit". "Ce que le gouvernement a voulu nous vendre comme une interdiction du fracking est en fait une autorisation et offre aux exploitants de gaz la sécurité de pouvoir continuer à vider le sous-sol", a commenté Anton Hofreiter, député Verts.

Les membres du Bundestag ont par ailleurs annoncé que la décision sera réexaminée en 2021, pour réévaluer le bien-fondé de l’interdiction à cet horizon. Là encore, les écologistes ont dénoncé une "porte laissée ouverte".
http://www.usinenouvelle.com/article/ap ... el.N399157
Au moins en Allemagne, les verts ne sont pas des gauchistes irresponsables voulant fermer les centrales nucléaires
ach nein, mauvais exemple...
Au moins en Allemagne, les hommes politiques sont des gens raisonnables et réalistes qui savent se tenir à distance des émotion populistes et ne pas entraver la vie des entreprises et l'investissement
Ach nein, encore un mauvais exemple

Certes, il y a une disposition dans la loi, qui laisse la porte ouverte, plus tard.... Mais ne croyez pas que le sujet est définitivement fermé en France...

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Re: Le Gaz

#216 Message par moinsdewatt » 09 juil. 2016, 13:35

Les Hauts de France importateur de Gaz !
Le « Madrid Spirit » inaugure le terminal méthanier de Dunkerque

Publié le 08/07/2016
lemarin.fr

Le terminal méthanier de Dunkerque LNG a accueilli pour sa première livraison, vendredi 8 juillet, le Madrid Spirit armé au registre de Santa Cruz de Tenerife par Teekay. Il était chargé de 134 000 m3 de gaz naturel liquide en provenance du Nigeria.

Le navire assisté par deux pilotes, quatre remorqueurs et une équipe de huit lamaneurs avec leurs deux vedettes, a achevé sa mise à quai vers 13 h 30. Ce premier déchargement permettra, au cours d’un lent déchargement de sept à dix jours, de descendre la température des installations progressivement jusqu’à -163 °C.

Image
L'arrivée à Dunkerque du "Madrid Spirit" chargé de 134 000 m3 de gaz naturel liquide en provenance du Nigeria. (Photo Eric Houri)

Une seconde cargaison est attendue en première quinzaine d’août pour réaliser une série d’essais techniques. La mise en service commercial est prévue tout début octobre.

La livraison survient après cinq ans de construction, suivant une décision d’investissement prise par ses actionnaires EDF (65 %), Fluxys (25 %), et Total (10 %) en 2011, « à contre-cycle économique », a souligné le président du conseil de surveillance de Dunkerque LNG Bruno Lescoeur.

Le terminal est toutefois livré « pour le long terme », a éclairé Laurent Vivier, directeur gaz de Total, dans une ambiance de meilleure disponibilité de gaz liquéfié et de marché européen en mutation.
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... -dunkerque

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Re: Le Gaz

#217 Message par moinsdewatt » 21 juil. 2016, 22:00

et après avoir déchargé le 1er méthanier, il est l' heure d' injecter sur le réseau !
Dunkerque LNG : 1ère émission de gaz naturel sur le réseau de GRTgaz

le 20/07/2016

Ce mercredi 20 juillet, Dunkerque LNG a franchi une nouvelle étape en émettant pour la première fois du gaz naturel sur le réseau de GRTgaz.

Ce gaz avait été préalablement regazéifié grâce aux eaux tièdes du CNPE de Gravelines via le tunnel de 5 km de long. Cette nouvelle étape marque la conclusion d’une première série d’essais engagée depuis l’arrivée du Madrid Spirit, 1er méthanier à accoster au terminal méthanier de Dunkerque le vendredi 8 juillet vers 12h00.

Le navire battant pavillon espagnol aura finalement déchargé quelque 130 000 m3 de GNL en 7 jours avant de quitter Dunkerque le samedi 16 juillet vers 10h00.
Après la connexion de 4 des 5 bras de déchargement vers 15h40 signifiant le début du torchage, les premières molécules de GNL ont circulé dans les installations de Dunkerque LNG vers 23h00 le 8 juillet pour un remplissage progressif du réservoir 3 (le plus au Sud). Au 18 juillet, le niveau de GNL y atteignait 20 m environ. La mise en gaz des 2 autres réservoirs va se faire maintenant progressivement pour préparer l’arrivée du second navire programmée le dimanche 7 août.

Ce second navire permettra de finaliser les essais en GNL et de réaliser divers tests de performance des installations avant la mise en service commerciale du terminal prévue courant septembre.
http://www.euro-petrole.com/dunkerque-l ... -n-f-13381

A propos de Dunkerque LNG

Dunkerque LNG, filiale à 65% d'EDF, 25% Fluxys et 10% Total, est le maître d'ouvrage du chantier du terminal méthanier de Dunkerque, 2ème plus important chantier industriel en France pour un investissement total d'1 milliard d'euros. Ce terminal sera en capacité de réceptionner et stocker du GNL dans 3 réservoirs de 190 000 m3 chacun et de le regazéifier pour un volume d'émission de 13 milliards de m3 par an dont 3 milliards toujours commercialisables.
Plus important terminal d'Europe continentale, il sera le seul à être connecté directement à 2 marchés : la France et la Belgique.
Dunkerque LNG étudie actuellement 2 projets de développement : un service additionnel de rechargement rapide de méthaniers (la décision devrait être prise très prochainement) et un service d'avitaillement GNL par voies maritime et terrestre (camions) initié par le port de Dunkerque.

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Re: Le Gaz

#218 Message par moinsdewatt » 26 août 2016, 16:23

Le gaz de schiste représentera 30% de la production mondiale de gaz naturel en 2040

Agence Ecofin 18 août 2016

Selon des perspectives de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, la production mondiale de gaz naturel devrait passer de 342 milliards de pieds cubes par jour, en 2015, à 554 milliards de pieds cubes par jour, à l’horizon 2040. Une augmentation qui sera notamment portée par une forte croissance de la production de gaz de schiste qui passera, quant à elle, de 42 milliards de pieds cubes par jour, en 2015, à 168 milliards de pieds cubes de gaz par jour, en 2040. Autrement dit, le gaz de schiste constituera 30% de la production mondiale de gaz naturel à l’échéance mentionnée.

Bien qu’actuellement, seuls quatre pays à travers le monde commercialisent le gaz de schiste, le document indique que les mutations technologiques en cours dans l’industrie devraient faciliter le développement des ressources de schiste dans d’autres pays comme l’Algérie et le Mexique. Ces derniers possèdent des réserves importantes de gaz de schiste. En 2040, la production combinée de ces six pays devrait représenter 70% de l’offre mondiale de schiste, précise Energy Pedia.

Perspectives d’avenir du gaz de schiste

Poussé par des coûts de production globalement plus faibles, dans les prochaines années, le gaz de schiste se développera très rapidement dans certains pays alors que, dans d’autres, cette évolution sera mitigée.

Aux Etats-Unis

Premier producteur mondial de gaz de schiste, les Etats-Unis verront leur production plus que doubler, en 2040, atteignant 79 milliards de pieds cubes de gaz par jour, contre 37 milliards en 2015, soit 70% de la production totale de gaz naturel du pays, selon les analystes.

Au Canada

Le Canada, deuxième plus grand producteur de gaz de schiste, derrière les Etats-Unis, avec une production de 4,1 milliards de pieds cubes par jour, devrait voir la production de la ressource augmenter progressivement pour atteindre 30% de sa production totale de gaz naturel en 2040.

En Chine

Un des premiers pays, en dehors de l’Amérique du nord à développer ce gaz, et troisième plus important producteur de la matière, la Chine qui a produit 0,5 milliard de pieds cubes de gaz de schiste, en 2015, devrait enregistrer une forte croissance de sa production. En 2040, le gaz de schiste représentera 40% de la production totale de gaz naturel de l’empire du milieu. Ce qui fera du pays le deuxième plus grand producteur de gaz de schiste au monde, après les Etats-Unis.

En Argentine

En 2015, la production argentine de gaz de schiste était de 0,07 milliard de pieds cubes de gaz. Selon certains experts, les vastes programmes d’investissement en cours de maturation devraient faire bouger les lignes. Cependant, même si les infrastructures de transport du gaz sont suffisantes pour soutenir les niveaux actuels de production, des efforts devraient être faits pour les élargir. Par ailleurs, le gaz de schiste représentera 75% de la production totale de gaz naturel du pays, en 2040

En Algérie

La production de pétrole et de gaz naturel de l'Algérie a diminué au cours de la dernière décennie, ce qui a incité le gouvernement à entamer la révision des lois d'investissement. Le pays a lancé un projet de puits de gaz pilote de schiste et mis au point un plan d'investissement de 20 ans pour produire du gaz de schiste, en 2020. La production de schiste, en Algérie, devrait représenter le tiers de la production totale de gaz naturel du pays en 2040, rapporte l’AIE.

Au Mexique

La production de gaz de schiste commercial au Mexique devrait démarrer en 2030 et représenter 75% de la production totale de gaz naturel du pays, dix ans plus tard.
http://www.agenceecofin.com/gaz-naturel ... el-en-2040

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Re: Le Gaz

#219 Message par moinsdewatt » 09 sept. 2016, 19:46

Fos permet d’alimenter les camions au GNL

Publié le 08/09/2016 lemarin.fr

Proviridis, développeur et exploitant de stations de carburant gaz naturel, et le port de Marseille Fos ont officialisé le 8 septembre la construction de la 6e station française de gaz naturel pour véhicules (GNV).

Image
Le gaz alimentant les poids lourds proviendra du terminal Elengy de Fos-Tonkin. (photo : Elengy)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... ons-au-gnl

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Re: Le Gaz

#220 Message par moinsdewatt » 17 sept. 2016, 12:08

Pays-Bas : le plus grand champ gazier européen près de se tarir

AFP le 16 sept. 2016

Le plus grand champ gazier de l'Union Européenne, celui de Groningue dans le nord des Pays Bas, est en train de se tarir et sera épuisé dans 17 ans, ont annoncé les autorités néerlandaises. "Le gaz naturel néelandais est près de se tarir", a déclaré Peter Hein van Mulligen, économiste en chef du Bureau central des statistiques (CBS).

"Depuis que du gaz naturel a été découvert en 1959 à Groningue, nous avons utilisé quelque 80% de nos réserves. Si le rythme d'extraction se maintient, nous aurons épuisé nos réserves d'ici 17 ans", a précisé M. Van Mulligen dans une vidéo postée sur le site internet du CBS. La baisse des prix du gaz et la décision du gouvernement néerlandais de réduire les extractions de gaz dans le nord du pays, sujet à des secousses telluriques, ont déjà provoqué une chute des revenus gaziers du pays, a souligné l'économiste.

En 2013, le gouvernement néerlandais avait tiré quelque 13 milliards d'euros (14,5 mds USD) de ses ressources gazières. Ces recettes ont chuté à 5 milliards d'euros l'an dernier. La Haye avait annoncé en juin qu'elle envisageait de réduire encore de 11,1% sa production de gaz, celle-ci devant alors passer de 27 milliards de mètres cubes actuellement à 24 milliards au cours des cinq prochaines années. Une décision finale à ce sujet est attendue en octobre.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... rir-160916

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Re: Le Gaz

#221 Message par moinsdewatt » 11 oct. 2016, 07:46

Ankara et Moscou scellent leur réconciliation avec un projet de gazoduc

Istanbul (AFP) - La Turquie et la Russie ont scellé lundi leur réconciliation, en dépit de désaccords sur la Syrie, avec la signature d'un projet majeur de gazoduc à l'occasion d'une visite du président Vladimir Poutine à Istanbul.

L'accord a été signé lors d'une cérémonie en présence de M. Poutine et de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Ce projet, baptisé TurkStream et d'un coût estimé à plus de dix milliards de dollars, permettra à la Russie d'acheminer du gaz vers la Turquie et l'Europe sous la Mer noire. Il avait initialement été dévoilé fin 2014 en même temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream par la mer Noire, bloqué par l'Union européenne.

L'accord signé lundi "prévoit la construction de deux lignes de gazoduc sous la Mer Noire", a indiqué à la presse le PDG de la compagnie russe Gazprom Alexei Miller. "La capacité de chacune de ces lignes est de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an".

La première ligne alimentera les consommateurs turcs et la deuxième l'Europe. Leur construction devrait être achevée d'ici 2019, a-t-il précisé.


La signature de l'accord de réalisation par les ministres de l'Energie de chaque pays est survenue quelques heures après le début du 23e Congrès mondial de l'Energie organisé à Istanbul, à l'occasion duquel M. Poutine faisait sa première visite en Turquie depuis la réconciliation des deux pays après une grave crise diplomatique née de la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015.

"Les études montrent que le tracé turc est le plus rentable et le plus économique pour transférer" le gaz, avait souligné plus tôt M. Erdogan.

Dans un signe d'apaisement des relations, M. Poutine a même assuré que la Russie réduirait les prix du gaz qu'elle vend actuellement à la Turquie. "J'ai pleinement confiance dans le fait que le processus de normalisation entre la Turquie et la Russie va continuer rapidement", s'est félicité M. Erdogan.

En représailles à la destruction de son bombardier, la Russie avait imposé une série de sanctions économiques contre la Turquie, dont l'interdiction de vols charters vers le pays. Cette mesure avait entraîné une chute de 83% du nombre des touristes russes en Turquie en un an.

Déterminés à tourner la page, les deux pays veulent désormais renforcer leurs échanges économiques pour les porter à 100 milliards de dollars par an.

- 'Processus de guérison' -

M. Poutine a annoncé l'ouverture du marché russe "pour tout un nombre de produits turcs" dont "des produits agricoles", levant ainsi une sanction prise au début de la crise.

Pour Andrew Neff, analyste chez IHS Energ, "le processus de guérison a commencé" entre les deux pays, "chacun laissant derrière lui le souvenir aigre des dix derniers mois écoulés". Toutefois, les analystes restent sceptiques quant à la rentabilité de TurkStream et sa réalisation, la construction du gazoduc n'ayant toujours pas commencé.

La Turquie adresse aussi à l'Occident un message montrant qu'elle peut encore "suivre sa propre voie", a estimé M. Neff, alors que M. Erdogan a exprimé à de multiples reprises le sentiment qu'il avait été peu soutenu par ses partenaires européens et américains après le putsch avorté de la mi-juillet.

Les deux dirigeants se sont également engagés à accélérer le chantier de la première centrale nucléaire turque à Akkuyu (sud du pays), dont la construction a été confiée aux Russes.

Cette centrale, au coût estimé de 18 milliards d'euros, est voulue par M. Erdogan, qui déplore que le "pays dépende des pays étrangers pour ses apports en énergie". Avec cette centrale, "l'objectif est que 10% de la production d'électricité provienne de" source nucléaire.

En dépit de leur rapprochement, Moscou et Ankara sont toujours fermement opposés sur le dossier syrien: le premier est un allié clef du régime du président Bachar al-Assad, alors que le second appuie la rébellion qui veut le chasser du pouvoir. "La Russie et la Turquie sont toutes deux en faveur d'une fin rapide de cette effusion de sang en Syrie", s'est contenté de noter M. Poutine.

Image
Le président russe Vladimir Poutine (g) avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conférence de presse à Istanbul, le 10 octobre 2016.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/ ... zoduc.html

http://www.rfi.fr/europe/20161010-russi ... turkstream

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Re: Le Gaz

#222 Message par guzy1971 » 11 oct. 2016, 09:09

Il a une petite mine Erdogan.

En tout cas, c'est un évènement géopolitique important : la Turquie, membre (pour combien de temps) de l'OTAN, signe un accord économique important, avec même de la coopération nucléaire, avec la Russie et entame un grand mouvement vers l'Eurasie. Une gifle de plus pour l'empire occidental.

Ce n'est pas tout les jours qu'on assiste à la fin d'un Empire, nous vivons vraiment des temps intéressants. Ce qui est moins marrant c'est que nous sommes embarqués sur ce Titanic :?

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Re: Le Gaz

#223 Message par guzy1971 » 11 oct. 2016, 09:14

moinsdewatt a écrit :
Pays-Bas : le plus grand champ gazier européen près de se tarir

AFP le 16 sept. 2016

Le plus grand champ gazier de l'Union Européenne, celui de Groningue dans le nord des Pays Bas, est en train de se tarir et sera épuisé dans 17 ans, ont annoncé les autorités néerlandaises. "Le gaz naturel néelandais est près de se tarir", a déclaré Peter Hein van Mulligen, économiste en chef du Bureau central des statistiques (CBS).

"Depuis que du gaz naturel a été découvert en 1959 à Groningue, nous avons utilisé quelque 80% de nos réserves. Si le rythme d'extraction se maintient, nous aurons épuisé nos réserves d'ici 17 ans", a précisé M. Van Mulligen dans une vidéo postée sur le site internet du CBS. La baisse des prix du gaz et la décision du gouvernement néerlandais de réduire les extractions de gaz dans le nord du pays, sujet à des secousses telluriques, ont déjà provoqué une chute des revenus gaziers du pays, a souligné l'économiste.

En 2013, le gouvernement néerlandais avait tiré quelque 13 milliards d'euros (14,5 mds USD) de ses ressources gazières. Ces recettes ont chuté à 5 milliards d'euros l'an dernier. La Haye avait annoncé en juin qu'elle envisageait de réduire encore de 11,1% sa production de gaz, celle-ci devant alors passer de 27 milliards de mètres cubes actuellement à 24 milliards au cours des cinq prochaines années. Une décision finale à ce sujet est attendue en octobre.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... rir-160916
Paraît que l'évolution des champs britanniques est également inquiétante. Je ne sais pas ce que représentent les recettes pétrolières et gazières dans le budget britannique (recettes directes, sans compter les revenus indirects liés à lactivité économique que cela engendre).

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Re: Le Gaz

#224 Message par moinsdewatt » 11 oct. 2016, 10:12

guzy1971 a écrit :
Paraît que l'évolution des champs britanniques est également inquiétante. Je ne sais pas ce que représentent les recettes pétrolières et gazières dans le budget britannique (recettes directes, sans compter les revenus indirects liés à lactivité économique que cela engendre).
C'est pour ça que les Britanniques regardent aussi le Gaz de schiste (onshore).

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Re: Le Gaz

#225 Message par guzy1971 » 11 oct. 2016, 11:21

moinsdewatt a écrit :
guzy1971 a écrit :
Paraît que l'évolution des champs britanniques est également inquiétante. Je ne sais pas ce que représentent les recettes pétrolières et gazières dans le budget britannique (recettes directes, sans compter les revenus indirects liés à lactivité économique que cela engendre).
C'est pour ça que les Britanniques regardent aussi le Gaz de schiste (onshore).
Dans ce pays densément peuplé, où le reste de campagne fait l'objet de protection réglementaire forte, ça va pas être simple. Je sais que le Gvt Cameron a fait des tentatives, mais pour l'instant ça bloque. Si ça se fait quand même, il y aura de sacrés surcoûts.

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Re: Le Gaz

#226 Message par moinsdewatt » 05 nov. 2016, 14:03

Gaz : bilan prévisionnel pluriannuel 2016-2035 pour la France

02 nov. 2016
Source : GRTgaz

En 2015, la consommation française de gaz a atteint 461 TWh, près de 53% de cette demande provenant des bâtiments résidentiels et tertiaires, 36% de l’industrie et 11% de la production d’électricité(1). Hors variations climatiques, elle a baissé de près de 9,4% par rapport au niveau de 2007 en raison du contexte économique mais aussi des mesures de maîtrise de la consommation.

Dans ce document publié le 27 octobre, les différents gestionnaires des réseaux de transport et de distribution du gaz en France (GRDF, GRTgaz, SPEGNN(2) et TIGF(3)) exposent les perspectives d’évolution de la consommation de gaz et de la production de gaz dit « renouvelable » en France à l’horizon 2035. Ils sont tenus par la loi de transition énergétique pour la croissance verte d'établir tous les deux ans un tel bilan prévisionnel.

Dans le scénario de référence (« en ligne avec les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie »), il est estimé que la consommation de gaz en France pourrait atteindre 385 TWh en 2035 (les différents scénarios présentés situent cette consommation entre 336 TWh et 516 TWh), soit 19,7% de moins qu’en 2015. Cette réduction résulterait principalement des gains attendus en matière d’efficacité énergétique et du déploiement d’équipements plus performants.

Les gestionnaires de réseaux estiment toutefois que le gaz, dont ils rappellent qu’elle est l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre, devrait voir de nouveaux usages se développer fortement : gaz carburant pour véhicules, méthanisation, power-to-gas, etc. En matière de mobilité, le gaz naturel pour véhicules (GNV) n’est par exemple consommé à l’heure actuelle que par environ 14 000 véhicules en France mais le nombre de ces derniers pourrait s’élever à près de 511 000 unités en 2035 selon le scénario de référence.

Pour rappel, la PPE qui a été publiée fin octobre, fixe entre autres pour objectif de faire baisser la consommation de gaz en France de 15,8% en 2023 par rapport à 2012 et de porter la part du gaz « renouvelable » à 10% de la consommation de gaz en France à l’horizon 2030.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... 035-161102

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Re: Le Gaz

#227 Message par moinsdewatt » 17 déc. 2016, 20:57

Arrivée du gaz naturel en Corse, un projet à plus de 450 millions d'euros

Les centrales de Corse devraient fonctionner au gaz naturel à partir de 2023. C'est ce que prévoit un protocole signé par la ministre de l'Ecologie, Segolène Royal. Le projet devrait coûter entre 450 et 600 millions d'euros.

Par Pierre-Olivier Casabianca Publié le 14/12/2016

Les deux centrales électriques de l'Ile devrait fonctionner au gaz naturel à partir de 2023. Ce vaste projet va entraîner l'installation d'une barge en pleine mer, où accosteront les méthaniers. C'est de là que partira le gazoduc ; il desservira la centrale de Lucciana puis descendra la plaine orientale avant de bifurquer vers la centrale du Vazziu.
Le tracé estimé à 200 kilomètres, devrait suivre le tracé des routes, hors agglomération.

Image
Le gazoduc desservira la centrale de Lucciana, descendra la plaine orientale avant de bifurquer vers la centrale du Vazziu. Un tracé estimé à 200 kilomètres.

Ce trajet ne comporte aucune expropriation et les cultures seront autorisées au-dessus du gazoduc. Les constructions et plantations d'arbres seront interdites sur une bande de 10 mètres autour de l'installation. Aucun immeuble haut ni bâtiment accueillant du public ne sera autorisé sur une bande de 60 mètres.

COÛT DU PROJET

Le coût de l'installation devrait être de 190 à 250 millions d'euros pour la barge et les équipements associés. La construction du gazoduc devrait coûter entre 250 et 350 millions d'euros...
Une estimation qui ne prend pas en compte le coût de la nouvelle centrale du Vazzio, ni celui de l'achat ou de la location des méthaniers qui alimenteront la barge en gaz naturel.

Sur l'ensemble de la Corse, pas moins de 288.000 tonnes de gaz par an seront nécessaires, dont 100.000 pour la centrale de Lucciana et 188.000 pour la nouvelle centrale du Vazziu.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 54869.html

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Re: Le Gaz

#228 Message par moinsdewatt » 27 déc. 2016, 13:22

Gaz : la Russie a couvert le tiers de la consommation européenne en 2016 selon Gazprom

AFP le 26 déc. 2016

La Russie a couvert près du tiers de la consommation de gaz du continent européen en 2016, un niveau jamais vu malgré les tensions avec l'Union européenne, a indiqué lundi Gazprom.

"La part du gaz de Gazprom en Europe augmente progressivement et a presque atteint le tiers de la consommation européenne", écrit le géant russe dans la dernière édition de son magazine Blue Fuel. Les responsables du groupe avaient évalué sa part de marché en Europe en 2015 à 31%, ce qui constituait déjà un record.

Cette progression devrait être enregistrée grâce à des exportations également à un niveau record cette année, "à la fois pour la période soviétique et l'histoire de la Russie moderne", qui s'explique notamment par d'importantes livraisons en novembre, a rappelé Gazprom. "Indépendamment du prix (les prix des contrats de Gazprom ont été plus intéressants que ceux sur le marché de gré à gré cet automne) et des conditions météorologiques (relativement normales cette année), Gazprom demeure le seul fournisseur capable de mettre de manière sûre des volumes supplémentaires à ses clients en Europe", assure le groupe.

Depuis des mois, Gazprom met ses bons résultats en avant comme preuve que l'UE ne peut se passer de gaz russe, bien que Bruxelles ou certains pays membres se soient opposés ces dernières années aux projets de nouveaux gazoducs russes. La Commission européenne soupçonne par ailleurs le groupe public russe d'abus de position dominante dans huit Etats membres d'Europe de l'Est, où il aurait cloisonné les marchés du gaz afin de facturer des prix jugés "inéquitables". Sur ce dossier, les deux parties se sont rapprochées ces derniers mois d'un accord à l'amiable qui permettrait d'éviter à la société russe de payer une amende.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... rom-161226

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Re: Le Gaz

#229 Message par moinsdewatt » 03 janv. 2017, 19:14

Le terminal méthanier de Dunkerque entre en service commercial

Ludovic Dupin Usine Nouvelle le 03/01/2017

La construction du terminal de méthanier de Dunkerque, lancé en 2012, a pris fin avec son entrée en activité le 1 er janvier 2017. Ce site devrait accueillir 150 méthaniers chaque année.

EDF a annoncé que le terminal méthanier de Dunkerque (Nord) est entré en service commercial depuis le 1er janvier 2017. Cela marque le terme du troisième plus grand chantier industriel de France après la construction du réacteur à fusion Iter à Cadarache (Bouches-du-Rhône) et de l’EPR de Flamanville (Manche). La construction a débuté en 2012. Il a nécessité un investissement d’un milliard d’euros financé par EDF à 65 %, le Belge Fluxys à 25 % et Total à 10 %. Il s’agit du quatrième et plus grand terminal méthanier de France. Il est relié aux réseaux gaziers français et belge.

Sa capacité annuelle de regazéification atteint 13 milliards de mètres cubes, soit 20 % de la consommation des deux pays. Parmi ses principales installations, il compte trois réservoirs de stockage de 50 mètres de haut pouvant contenir 200 000 mètres cubes de gaz naturel liquéfié. Chacun pourrait facilement accueillir l’Arc de Triomphe.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... al.N483074

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Re: Le Gaz

#230 Message par moinsdewatt » 14 janv. 2017, 13:36

Sénégal : la production de gaz naturel démarrera en 2021

Agence Ecofin 13 janvier 2017

Au Sénégal, les premières productions de gaz naturel démarreront en 2021. C’est qu’ont confié à l’Agence de presse sénégalaise (APS) les responsables de Kosmos Energy et BP, au sortir d’une audience avec le président Macky Sall (photo).

Pour rappel, l’extraction du gaz était prévue pour démarrer en 2020. Les responsables de ces compagnies n’ont apporté aucune explication sur les motifs du report. Néanmoins, ils ont réaffirmé que le début des travaux favorisera la création d’emplois, la création de richesses et boostera la croissance économique du pays.

Dans le cadre de la première phase d’exploration de Kosmos Energy qui a pris fin l’année dernière, le Sénégal a découvert de grands gisements de pétrole et de gaz dans les champs Tortue, Marsouin et Téranga. Le champ gazier Grand Tortue/Ahmeyim, découvert en janvier dernier, est considéré comme le plus important gisement en Afrique de l’Ouest avec des réserves estimées à 450 milliards de m3, indique l’APS. Situé à cheval sur les frontières maritimes du Sénégal et de la Mauritanie, il fera l’objet d’une exploitation conjointe par les deux pays.
http://www.agenceecofin.com/production/ ... ra-en-2021

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Re: Le Gaz

#231 Message par moinsdewatt » 14 janv. 2017, 14:01

Record d'exportations de gaz russe vers l'Europe en 2016

AFP parue le 09 janv. 2017

La Russie a exporté une quantité record de gaz vers l'Europe et la Turquie en 2016 (179,3 milliards de m3), en dépit de la volonté de l'Union européenne de réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes, a indiqué lundi le géant public Gazprom.

Ce volume est en hausse de 12,5% (+ 19,9 milliards de m3), par rapport à 2015, a précisé le groupe public, qui détient le monopole des exportations par gazoducs. Gazprom avait déjà estimé fin décembre qu'il avait couvert près du tiers de la consommation du continent européen l'année dernière, une part de marché également sans précédent.

Les experts expliquent la bonne tenue des exportations de gaz russe vers l'Europe par les températures froides de la fin 2016, la chute des prix du pétrole auxquels sont liés les contrats de Gazprom mais aussi par la baisse de la production européenne. "Ce résultat record démontre l'augmentation significative de la demande pour le gaz russe en Europe et la possibilité dont nous disposons pour garantir des exportations fiables dans les volumes nécessaires", a plaidé Gazprom.

Depuis des mois, Gazprom met ses bons résultats en avant comme des preuves que l'UE ne peut se passer de gaz russe, bien que Bruxelles ou certains pays membres se soient opposés ces dernières années à des projets de nouveaux gazoducs russes. La Commission européenne soupçonne par ailleurs le groupe public russe d'abus de position dominante dans huit États membres d'Europe de l'Est, où il aurait cloisonné les marchés du gaz afin de facturer des prix jugés "inéquitables". Sur ce dossier, les deux parties se sont rapprochées ces derniers mois d'un accord à l'amiable qui permettrait d'éviter à la société russe de payer une amende.

En revanche, la production de Gazprom est restée en 2016 historiquement faible à 419 milliards de m3, en très légère hausse (+0,6 milliard m3) par rapport au plus bas niveau de la période post-soviétique enregistré en 2015, conséquence notamment de la faiblesse de la consommation en Russie.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... rom-170109

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Re: Le Gaz

#232 Message par moinsdewatt » 22 janv. 2017, 20:27

Record de consommation de gaz en vue à cause du froid

Par Frédéric De Monicault le 18/01/2017

GRTgaz, le gestionnaire du réseau de transport de gaz, prévoit une pointe de consommation pour jeudi. Il n'y a pas de pénurie d'approvisionnement à craindre.

Il n'y a pas que le réseau d'électricité qui se retrouve sur le devant de la scène en raison de la vague de froid. Le réseau de transport de gaz se retrouve lui aussi très exposé puise GRTgaz, son gestionnaire, a indiqué mardi que jeudi, la journée a priori la plus froide de la semaine, se traduirait par un pic de consommation journalière, à hauteur de 3000 gigawattheures (GWh) avec une puissance d'environ 140 gigawatts (GW) à l'heure de pointe de la consommation de gaz (8 heures du matin). Thierry Trouvé, le directeur général de GRTgaz, ne s'est pas montré particulièrement alarmiste. Il a souligné que le réseau d'infrastructures était parfaitement en mesure de répondre aux besoins en gaz de la population.

Températures inférieures de 6 à 8° aux normales saisonnières

Cette sérénité n'empêche pas certaines préoccupations. Thierry Trouvé a mis l'accent sur des congestions récurrentes dans la région Sud-Est. En clair, certains tracés du réseau sont saturés parce qu'on peine à acheminer du gaz en provenance d'autres points. En effet, comme l'a rappelé le patron de GRTgaz, les entrées de gaz depuis Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sont restées à un niveau de 40 gigawattheures par jour (GWh/j) fin décembre et une bonne partie du mois de janvier, «alors que la consommation du Sud-Est de la France pour un hiver avec un froid moyen requiert un niveau minimal de 70 GWh/j». Rappelons que les estimations météo prévoient ces jours-ci des températures inférieures de 6 à 8° aux normales saisonnières. Dans ce contexte, la France a bien besoin de ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL), sachant que le pays dispose désormais de quatre terminaux méthaniers.

Thierry Trouvé est intervenu lors de la présentation du bilan gazier 2016. En l'occurrence, GRTgaz a fait état d'une augmentation de 9,9% des consommations brutes de gaz sur son réseau. Le durcissement des températures l'année dernière - après deux hivers cléments - est largement responsable de cette augmentation. En effet, les centrales électriques fonctionnant au gaz ont vu leur consommation bondir de 118%. En tout, on recense treize centrales de ce type de France, dont certaines avaient été mises sous cocon les années précédentes. La situation s'est donc complètement retournée et ce n'est pas le climat actuel qui risque d'inverser la donne.
http://www.lefigaro.fr/societes/2017/01 ... -froid.php

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Re: Le Gaz

#233 Message par moinsdewatt » 22 janv. 2017, 20:30

VERS L'INTERDICTION TOTALE DES GAZ DE SCHISTE

LE 18/01/2017 capital.fr
PARIS (Reuters)

La commission du Développement durable de l'Assemblée nationale française s'est prononcée mercredi pour l'interdiction totale d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, à savoir les gaz et huiles de schiste.

L'examen de la proposition de loi sur l'adaptation du code minier au droit de l'environnement, qui comprend un amendement socialiste en ce sens, se déroulera la semaine prochaine en séance publique par les députés mais le changement possible de majorité en juin prochain pourrait changer la donne.

"Les gaz de schiste, c’est derrière nous", a déclaré mercredi la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, à sa sortie du conseil des ministres, ajoutant que la France ne donnerait "plus de permis, en mer notamment, d’exploitation d’énergies fossiles".

"La France ne donnera plus d’autorisation de prospection d’énergies fossiles. Elle dira aux entreprises : investissez dans les énergies renouvelables, investissez dans les économies d’énergie parce que c’est le nouveau modèle énergétique français", a ajouté la ministre de l'Environnement.

L'amendement du président et rapporteur de la commission du Développement durable, le socialiste Jean-Paul Chanteguet, prévoit dans son exposé des motifs de définir "précisément et sans ambiguïté ce qui est autorisé et ce que est interdit en France" dans ce domaine.

Il complète le dispositif mis en place par la loi du 13 juillet 2011 qui s'était limité à interdire une technique, celle de la fracturation hydraulique, mais qui permet son expérimentation "à seules fins de recherche scientifique" ou à d'éventuelles techniques alternatives.

"RISQUES POUR L'ENVIRONNEMENT"

"Cette mesure se justifie par les risques que font peser, en raison des techniques utilisées, l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels sur la préservation de la santé et de l'environnement", est-il souligné dans le texte.

L'amendement précise que sont considérés comme hydrocarbures non conventionnels les hydrocarbures liquides ou gazeux, qui sont piégés dans la roche-mère, à l'exception des hydrocarbures gazeux contenus dans les veines de charbon, ainsi que les hydrates de méthane enfouis dans les mers ou sous le pergélisol.

Ainsi, le texte ne vise pas à interdire l'exploration ou l'exploitation du gaz contenu dans les veines de charbon dans la mesure, est-il expliqué, où son extraction ne nécessite pas l'emploi de la fracturation hydraulique.

Le texte précise encore que l'exploration et l'exploitation, par quelque technique que ce soit, des hydrocarbures non conventionnels, sont interdites sur le territoire national, dans la zone économique exclusive et sur le plateau continental.

Il ajoute que l'autorité administrative compétente ne peut accorder aucun titre d'exploration ou d'exploitation ni aucune autorisation de travaux lorsque le titre ou l'autorisation concerne un ou des hydrocarbures non conventionnels.

Après l'examen par les députés en séance publique, le Sénat pourrait examiner à son tour cette proposition de loi durant le courant du mois de février. Mais le Parlement devant suspendre ses travaux à la fin février pour cause de campagnes électorales (présidentielle et législatives), il n'est pas certain que le texte puisse d'ici-là être adopté définitivement.

Les législatives de juin prochain, avec l'élection possible d'une nouvelle majorité de droite pourrait changer la donne.

En novembre 2012, l'ancien Premier ministre UMP François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, avait estimé qu'il était "criminel" de s'interdire les recherches sur le gaz de schiste en France.
http://www.capital.fr/a-la-une/actualit ... te-1200569

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Re: Le Gaz

#234 Message par moinsdewatt » 27 févr. 2017, 21:05

Total discute d'un investissement dans le projet iranien LNG

Publié le 27/02/2017 Infos Reuters par Oleg Vukmanovic et Bate Felix

Total discute d'une participation de plusieurs milliards de dollars dans un projet iranien d'exportation de gaz naturel liquéfié, pas encore achevé.

La compagnie française a été la première des "majors" internationales à signer des contrats en Iran après la levée de sanctions occidentales contre la République islamique. Elle souhaite désormais investir dans Iran LNG avec un rabais, au tarif qui avait cours avant les sanctions, en échange de la relance du projet, ont dit deux sources informées de ces discussions.

Une troisième source a confirmé que Total était en lice pour une telle prise de participation, de même que d'autres grandes compagnies internationales, mais cette source a souligné que la conclusion d'un accord ne semblait pas imminente.

Total a refusé de s'exprimer sur le sujet. L'entreprise iranienne National Gas Export (NIGEC), actionnaire majeur du projet, n'a pas répondu aux sollicitations par courriel et par téléphone.

L'Iran partage avec le Qatar le plus important gisement de gaz au monde. L'émirat s'est doté de plus d'une dizaine de vastes sites de liquéfaction pour pouvoir exporter ce gaz par voie maritime, un exemple que l'Iran devrait suivre.

La partie iranienne du gisement, baptisée South Pars, contient plus de 14.000 milliards de mètres cubes de gaz, d'après le site internet de la Pars Oil and Gas Company.

L'Iran espère porter sa production de gaz à 1.000 milliards de mètres cubes d'ici 2018, contre 160,5 milliards en 2012, avant l'entrée en vigueur des sanctions les plus récentes.

Il ne dispose toutefois actuellement d'aucune capacité de refroidissement du gaz, étape nécessaire pour le transformer en liquide afin de le charger sur des navires.

Environ 2,3 milliards de dollars (2,17 milliards d'euros) ont été investis jusqu'à présent dans le projet Iran LNG, dont la construction est plus qu'à moitié achevée. L'investissement total pour faire fonctionner le site pourrait atteindre 10 milliards de dollars.
http://www.usinenouvelle.com/article/to ... ng.N507579

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Re: Le Gaz

#235 Message par moinsdewatt » 12 avr. 2017, 20:40

Gaz. Des stocks insuffisants menacent l’approvisionnement de la France

le 12/04/2017

L’opérateur de stockage, Storengy, a tiré la sonnette d’alarme ce mercredi. Selon l’entreprise, si rien n’est fait, la France pourrait ne pas disposer de suffisamment de gaz cet hiver.

En cas de pics de froids, il est possible que les Français grelottent l’hiver prochain. Les stocks actuels sont bien en deçà de ce qui serait nécessaire pour approvisionner la France correctement : « aujourd’hui, si on reste comme ça, ce ne sont pas les stockages qui permettront d’assurer la continuité de fourniture, y compris des particuliers en France », a affirmé Cécile Prévieu, la dirigeante de Storengy une filiale d’Engie spécialisée dans le stockage souterrain du gaz.

Cécile Prévieu a précisé qu’en cas de souscriptions complémentaires trop tardives, les stockages ne pourraient plus être physiquement remplis pour le début de l’hiver, ces opérations pouvant prendre plusieurs mois. « Pour Storengy, il n’a été souscrit que 42,7 térawattheures (TWh) sur 102, c’est-à-dire moins de la moitié », a expliqué la directrice générale de Storengy.

Le stockage du gaz n’est plus rentable

Pour assurer la sécurité d’approvisionnement du pays, les fournisseurs ont l’obligation légale de stocker avant le 1er novembre des volumes de gaz suffisants. « Si avant l’été, on n’a pas de souscription complémentaire, le gaz ne sera pas là pour le début de l’hiver », a mis en garde Cécile Prévieu.

Malgré des baisses de prix consenties par Storengy sur le prix du stockage, les fournisseurs n’ont plus d’intérêt économique depuis quelques années à constituer des stocks.

Avant, ils achetaient du gaz moins cher l’été pour le stocker et le revendre à un prix plus élevé l’hiver, période de forte consommation. Mais sous l’effet d’une ressource abondante, cet écart s’est fortement réduit depuis quelques années et ne couvre plus les coûts de stockage.

Storengy plaide pour un changement de système

Face à cette situation, Storengy a demandé au ministère de l’Énergie de faire respecter les obligations incombant aux fournisseurs. L’entreprise a également demandé au gouvernement de remettre d’urgence sur les rails la réforme du stockage abandonnée à l’été 2016. Storengy souhaite que le nouveau système puisse entrer en vigueur début 2018.
http://www.ouest-france.fr/economie/ene ... ce-4924563

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Re: Le Gaz

#236 Message par guzy1971 » 13 avr. 2017, 09:48

moinsdewatt a écrit :
VERS L'INTERDICTION TOTALE DES GAZ DE SCHISTE

LE 18/01/2017 capital.fr
PARIS (Reuters)

La commission du Développement durable de l'Assemblée nationale française s'est prononcée mercredi pour l'interdiction totale d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, à savoir les gaz et huiles de schiste.

L'examen de la proposition de loi sur l'adaptation du code minier au droit de l'environnement, qui comprend un amendement socialiste en ce sens, se déroulera la semaine prochaine en séance publique par les députés mais le changement possible de majorité en juin prochain pourrait changer la donne.

"Les gaz de schiste, c’est derrière nous", a déclaré mercredi la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, à sa sortie du conseil des ministres, ajoutant que la France ne donnerait "plus de permis, en mer notamment, d’exploitation d’énergies fossiles".

"La France ne donnera plus d’autorisation de prospection d’énergies fossiles. Elle dira aux entreprises : investissez dans les énergies renouvelables, investissez dans les économies d’énergie parce que c’est le nouveau modèle énergétique français", a ajouté la ministre de l'Environnement.

L'amendement du président et rapporteur de la commission du Développement durable, le socialiste Jean-Paul Chanteguet, prévoit dans son exposé des motifs de définir "précisément et sans ambiguïté ce qui est autorisé et ce que est interdit en France" dans ce domaine.

Il complète le dispositif mis en place par la loi du 13 juillet 2011 qui s'était limité à interdire une technique, celle de la fracturation hydraulique, mais qui permet son expérimentation "à seules fins de recherche scientifique" ou à d'éventuelles techniques alternatives.

"RISQUES POUR L'ENVIRONNEMENT"

"Cette mesure se justifie par les risques que font peser, en raison des techniques utilisées, l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels sur la préservation de la santé et de l'environnement", est-il souligné dans le texte.

L'amendement précise que sont considérés comme hydrocarbures non conventionnels les hydrocarbures liquides ou gazeux, qui sont piégés dans la roche-mère, à l'exception des hydrocarbures gazeux contenus dans les veines de charbon, ainsi que les hydrates de méthane enfouis dans les mers ou sous le pergélisol.

Ainsi, le texte ne vise pas à interdire l'exploration ou l'exploitation du gaz contenu dans les veines de charbon dans la mesure, est-il expliqué, où son extraction ne nécessite pas l'emploi de la fracturation hydraulique.

Le texte précise encore que l'exploration et l'exploitation, par quelque technique que ce soit, des hydrocarbures non conventionnels, sont interdites sur le territoire national, dans la zone économique exclusive et sur le plateau continental.

Il ajoute que l'autorité administrative compétente ne peut accorder aucun titre d'exploration ou d'exploitation ni aucune autorisation de travaux lorsque le titre ou l'autorisation concerne un ou des hydrocarbures non conventionnels.

Après l'examen par les députés en séance publique, le Sénat pourrait examiner à son tour cette proposition de loi durant le courant du mois de février. Mais le Parlement devant suspendre ses travaux à la fin février pour cause de campagnes électorales (présidentielle et législatives), il n'est pas certain que le texte puisse d'ici-là être adopté définitivement.

Les législatives de juin prochain, avec l'élection possible d'une nouvelle majorité de droite pourrait changer la donne.

En novembre 2012, l'ancien Premier ministre UMP François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, avait estimé qu'il était "criminel" de s'interdire les recherches sur le gaz de schiste en France.
http://www.capital.fr/a-la-une/actualit ... te-1200569
Cela me semble bien imprudent de faire de telles déclarations alors qu'on ne sera plus en poste dans 3 semaines.

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Re: Le Gaz

#237 Message par moinsdewatt » 20 avr. 2017, 18:07

Neuf nouveaux sites d'injection de biométhane en France en 2016

Usine Nouvelle le 20/04/2017

La filière biométhane s'est développée en France en 2016 avec neuf nouveaux sites d'injection mis en service en France et 215 GWh d'énergie issue du biométhane injectés dans le réseau, soit une augmentation annuelle de 162 %.

Selon le Panorama du Gaz Renouvelable 2016, réalisé conjointement par GRDF, GRTgaz, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER), le SPEGNN et le TIGF, 215 GWh d'énergie issu du biométhane ont été injectés dans le réseau en France en 2016, soit une augmentation de 162 %. C’est équivalent de la consommation de près de 18 000 logements ou 1 000 bus.

25 sites d'injection

9 nouveaux sites d’injection ont été mis en place l'an passé, ce qui porte leur nombre total à 25. Et la capacité maximale de production à 410 GWh/an (+ 47% par rapport à 2015). 241 projets d’injection seraient en attente d'installation, représentant une capacité maximale cumulée de 5 000 GWh/an. La filière représenterait 2 000 à 3 000 emplois directs non délocalisables à horizon 2020.
http://www.usinenouvelle.com/article/ne ... 16.N529309

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Re: Le Gaz

#238 Message par moinsdewatt » 07 mai 2017, 19:46

Gazprom annonce le début de la construction du gazoduc russo-turc TurkStream

AFP le 07 mai 2017

Le géant russe Gazprom a annoncé dimanche le début des travaux de construction du gazoduc TurkStream entre la Russie et la Turquie, devant approvisionner à terme l'Union européenne, projet symbolique de la réconciliation entre Moscou et Ankara.

"La construction du gazoduc TurkStream a commencé en mer Noire, près des côtes russes", a indiqué Gazprom dans un communiqué.

"La réalisation du projet se déroule selon le plan et nos consommateurs turcs et européens auront d'ici fin 2019 une nouvelle route sûre pour l'importation de gaz russe", a déclaré le PDG de la société, Alexeï Miller, cité dans le communiqué.

Ce projet énergétique majeur avait été rendu public fin 2014 en même temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream via la Mer Noire et la Bulgarie, bloqué par l'Union européenne.

Retardé faute d'accord du gouvernement turc, il avait été suspendu en raison de la crise diplomatique née de la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015.

Il a été relancé l'été dernier à la faveur de la réconciliation entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Le projet prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an chacune, qui formeront ce gazoduc sous la mer Noire.

L'idée est de renforcer les livraisons de gaz russe à la Turquie mais aussi d'en faire un pays de transit vers l'Union européenne à la place de l'Ukraine, même si ces perspectives restent encore incertaines vu la méfiance de Bruxelles face aux projets de gazoducs russes.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... eam-170507

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#239 Message par moinsdewatt » 13 mai 2017, 21:04

Hausse de la consommation mondiale de gaz

Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 10/05/2017

La consommation de gaz naturel dans le monde a progressé de 1,6% en 2016, comme l'année précédente, soutenue par des prix en baisse et des températures plus fraîches qu'à l'accoutumée en fin d'année, selon une estimation provisoire de Cedigaz.

"La demande de gaz naturel et de GNL (gaz naturel liquéfié, NDLR) a été tirée dans les marchés industrialisés (Europe) comme émergents par des prix du gaz naturel plus abordables en 2016", a souligné l'association professionnelle dans un communiqué ce mercredi. "En outre, des températures plus froides que d'habitude durant les derniers mois de 2016 dans les principaux marchés consommateurs ont eu un important effet à la hausse sur les ventes de gaz domestiques", a-t-elle précisé.

Cette progression de la consommation à 3.528 milliards de mètres cubes (bcm) a toutefois été partiellement contrebalancée par "une activité économique mondiale modérée, le déclin de l'intensité énergétique, une faible demande électrique dans les marchés de l'OCDE et la forte expansion des énergies renouvelables", a-t-elle ajouté. L'évolution de la demande est également contrastée selon les régions du monde. Les plus fortes hausses ont été observées en Inde (+9,5%), en Chine (+8%), en Europe (+6,1%) et au Moyen-Orient (+3%), tandis que la demande s'est repliée dans le reste de l'Asie (-2%) et en Amérique latine (-1,3%). Elle est restée quasi stable (+0,2%) en Amérique du Nord. Quant à la production de gaz naturel, elle a stagné l'an dernier, pénalisée par la faiblesse des prix, après une hausse moyenne de 1,8% par an au cours des cinq prochaines années.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/0 ... de-gaz.php

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#240 Message par moinsdewatt » 20 mai 2017, 13:26

L’Algérie abandonne le gaz de schiste pour les énergies renouvelables

15 mai 2017 / M’hamed Rebah

Le gouvernement algérien abandonne le gaz de schiste et donne sa priorité au développement des énergies renouvelables. Cela a été dit clairement par le ministre de l’Énergie, Noureddine Boutarfa, en marge d’une conférence animée, à la mi-avril, à l’École des hautes études commerciales de Koléa (près d’Alger) sur le programme national des énergies renouvelables.

Sur l’option gaz de schiste, le ministre lève ainsi une incertitude alimentée par des déclarations officielles parfois contradictoires faisant suite aux manifestations du début de l’année 2015 à In Salah (dans le Sahara) où la population exigeait la fermeture d’un puits d’exploration foré, en juin 2012, dans le bassin d’Ahnet, et destiné à évaluer le potentiel pour vérifier si, vraiment, l’Algérie possède l’un des plus importants gisements de gaz de schiste dans le monde. Car l’état réel des réserves de gaz de schiste est la grande inconnue. Ce sont les données géologiques des sols qui ont permis de fournir de premières estimations et il y a des experts qui pensent que, pour l’Algérie, elles ont pu être « gonflées ».

À In Salah, la population a demandé et, visiblement, obtenu, un moratoire sur le gaz de schiste en attendant d’avoir des preuves sur leur absence de nocivité. La fracturation hydraulique, qui est jusqu’à présent la seule technologie disponible pour le produire, fait l’objet d’importantes critiques à cause de son impact sur l’environnement et des grandes quantités d’eau qu’elle exige. Mais la décision annoncée par Noureddine Bouterfa de mettre de côté le gaz de schiste découle avant tout de considérations économiques liées, sans doute, comme l’ont souligné déjà des experts algériens qui ont eu à se prononcer à ce sujet, à des coûts élevés et une rentabilité incertaine, dans des conditions globales inopportunes. En fait, aucun élément ne plaide en faveur de l’option gaz de schiste alors que rien ne presse pour y aller. « L’Algérie n’a pas besoin actuellement de gaz de schiste », a dit le ministre. Il n’y a aucune urgence. Les hydrocarbures conventionnels ne sont pas encore finis et le programme des énergies renouvelables est lancé.

Démarche d’efficacité énergétique
..................
https://reporterre.net/L-Algerie-abando ... ouvelables

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#241 Message par moinsdewatt » 23 mai 2017, 19:42

Afrique du Sud: le gaz de schiste pour être moins dépendant du charbon

Par Alexandra Brangeon RFI 23 mai 2017


En Afrique du Sud, l’exploration de gaz de schiste pourrait bientôt débuter. Le mois dernier, le gouvernement a donné son feu vert pour le lancement des opérations de forage. Et selon PASA, l’Agence sud-africaine de Pétrole, Pretoria envisage d’attribuer les premières licences d’exploration à partir du mois de septembre. L’Afrique du Sud, ultra dépendante au charbon pour produire de l’électricité, souhaite développer l’utilisation de gaz de schiste dont elle aurait d’importantes réserves.

Selon la directrice de l’Agence sud-africaine de Pétrole, les premières licences pourraient être attribuées à partir de septembre. Cinq demandes de permis ont été examinées précise Lindiwe Mekwe. Et l’agence doit prochainement faire part de ses recommandations au ministre des Ressources minérales pour qu’il puisse décider de l’attribution des permis. On connait déjà trois des postulants : l’Anglo-néerlandais Shell, l’Australien Bundu Oil and Gas, et le groupe Facon Oil & Gas, basé en Irlande.

L’Afrique du Sud, qui a levé son moratoire sur le gaz de schiste il y a 5 ans, semble donc déterminée, mais ses projets pourraient encore être retardés. Agriculteurs et fermiers de la région du Karoo dans la province du Cap Orientale, où les principaux gisements ont été identifiés, ont saisi la justice. L’extraction du gaz de schiste se fait par fracturation hydraulique ; c'est-à-dire l’injection d’eau et de produits chimiques dans la roche. Un procédé hautement polluant pour les nappes phréatiques ... dans une région déjà très aride.

Incertitudes sur le volume de gaz dans les sols

Des incertitudes subsistent également quant à la valeur de ces gisements. Selon l’agence américaine d’information sur l’énergie, le pays détiendrait plus de 11 milliards de mètres cubes de réserves de gaz de schiste, soit de quoi produire suffisamment d’énergie pour plus d’un siècle, au rythme de la consommation actuelle. Mais certains spécialistes énergétiques ne sont pas convaincus.

En l’absence d’exploration, il est difficile l’évaluer la quantité réelle de gaz de schiste, de déterminer son taux de récupération, et sa rentabilité. Difficile donc de savoir si ce gaz non conventionnel peut être une réelle alternative au charbon, auquel le pays tente de réduire sa dépendance.
http://www.rfi.fr/emission/20170523-afr ... nt-charbon

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Re: Le Gaz

#242 Message par Bernard minet » 23 mai 2017, 21:24

On en est où sur ce sujet ?

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Re: Le Gaz

#243 Message par moinsdewatt » 06 juin 2017, 18:40

Le Qatar continuera de vendre son gaz malgré les mesures de ses voisins

Par Claire Fages RFI6 juin 2017

La rupture entre le Qatar et ses voisins arabes ne menace pas l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié, dont le Qatar est le premier exportateur mondial.

Le Qatar continuera de vendre son gaz malgré les mesures de rétorsion de ses voisins. L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont certes interrompu les échanges terrestres et maritimes avec le Qatar pour marquer la rupture de leurs relations diplomatiques, mais les exportations gazières, première ressource du Qatar, ne sont pas menacées.

La grande majorité de ce gaz est liquéfié et il part en bateau. Ces méthaniers chargés de GNL qatarien naviguent en premier lieu vers les pays asiatiques (Chine, Japon, Corée du Sud, Inde), en deuxième lieu vers l’Europe, et en troisième lieu vers l’Amérique, rappelle Francis Perrin, président de Stratégie et Politiques énergétiques.

Des marchés qui n’ont aucun lien avec la brouille actuelle. Ce fret de gaz naturel liquéfié, il n’est pas possible que les pays arabes adversaires du Qatar l’interrompent, les méthaniers qatariens peuvent tout à fait emprunter les eaux territoriales iraniennes. Sauf à bloquer le détroit d’Ormuz vers le sud ou le canal de Suez vers le nord, mais ce sont des voies d’eau internationales. Les bloquer serait considéré comme un acte de guerre. Même l’Egypte d’Abdel Fatah al-Sissi, qui en veut terriblement au Qatar de continuer à soutenir les Frères musulmans, n’oserait pas franchir ce pas.

Reste les livraisons de gaz qatarien à ces mêmes pays arabes. L’Egypte, en attendant de pouvoir puiser du gaz chez elle, dans le nouveau gisement maritime géant de Zohr, achète du GNL au Qatar. Du temps de Mohamed Morsi, l’Egypte avait même reçu gratuitement ses premiers méthaniers qatariens, au nom de l’amitié pour les Frères musulmans. Aujourd’hui Le Caire pourrait tout à fait dénoncer son contrat avec le Qatar et acheter du gaz naturel liquéfié à des traders, reconnaît Philippe Sébille-Lopez, de Geopolia : le marché spot du GNL est surabondant.

Dans l’autre sens Doha pourrait interrompre ses livraisons à l’Egypte ou aux Emirats arabes unis mais il n’y pas grand intérêt. Pas plus que les Emirats arabes unis n’ont intérêt à se priver du gaz qatarien qu’ils reçoivent, sous forme gazeuse cette fois, par un gazoduc terrestre, Dolphin. Avec l’arrivée de l’été, la population des Emirats consomme beaucoup plus d’électricité, et donc de gaz, pour faire tourner les climatiseurs.

Enfin pour le Qatar, ces clients arabes sont très secondaires : ils ne constituent que 10% de ces exportations gazières. Même s'il fallait rerouter quelques cargos, imagine Thierry Bros, de l'Oxford Institute for Energy Studies, les revenus gaziers du Qatar ne seraient pas touchés. Ce n’est pas au plan énergétique que la brouille entre le Qatar et ses voisins arabes aura le plus d’impact.
http://www.rfi.fr/emission/20170606-le- ... es-voisins

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#244 Message par moinsdewatt » 10 juin 2017, 12:37

Le Qatar ne coupera pas ses livraisons de gaz aux Émirats arabes unis

AFP le 08 juin 2017

Le ministre qatari des Aaffaires étrangères, Cheikh Mohammed ben Abderrahman Al-Thani, a déclaré à l'AFP que son pays "respectait" ses engagements internationaux et, à ce titre, ne couperait pas ses livraisons de gaz aux Emirats arabes unis, l'un des trois pays du Golfe à avoir rompu les liens avec Doha.

Le Qatar peut tenir "éternellement", malgré le blocus que lui imposent l'Arabie saoudite et ses alliés après avoir rompu leurs relations avec Doha, a ajouté le ministre. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte et le Yémen ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme".

Cette rupture s'est accompagnée d'un blocus économique de facto avec la fermeture des frontières terrestres et maritimes entre certains de ces pays et le Qatar, ainsi que des interdictions de survol aux compagnies aériennes qataries ou de sévères restrictions aux déplacements des personnes. Le blocus aura un sévère impact à court terme sur les importations de nourriture au Qatar, dont 40% de son approvisionnement alimentaire transite par la frontière terrestre avec l'Arabie saoudite, aujourd'hui fermée, selon des experts.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... nis-170608

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#245 Message par moinsdewatt » 17 juin 2017, 12:40

Le projet de gazoduc israélo-chyprio-grec, une « révolution » selon Netanyahou

AFP le 15 juin 2017

Le Premier ministre israëlien, Benjamin Netanyahou, a jugé jeudi "révolutionnaire" le projet de gazoduc East Med devant relier son pays à Chypre et la Grèce, à l'issue d'une rencontre tripartite à Thessalonique (nord).

"Nous avons discuté de production de l'énergie, de la production et du transfert de l'énergie électrique mais aussi et surtout de la construction du gazoduc East Med, qui va constituer une révolution, un ouvrage très prometteur", a déclaré M. Netanyahu. Il venait de s'entretenir avec le président chypriote Nikos Anastasiades et son homologue grec Alexis Tsipras, pour leur troisième rendez-vous trilatéral en un an et demi.

En avril, lors d'une réunion ministérielle à Tel-Aviv, les trois pays et l'Italie s'étaient engagés, en présence du commissaire européen pour l'Energie, Miguel Arias Canete, à avancer ce projet de gazoduc sous-marin reliant la Méditerranée orientale au sud de l'Europe. "Ce sera le gazoduc sous-marin le plus long et le plus profond du monde", avait alors déclaré le ministre israélien de l'Énergie, Yuval Steinitz.

D'un coût de 5,8 milliards d'euros, ce gazoduc devrait acheminer le gaz récemment découvert aux larges des côtes chypriotes et israéliennes en Europe, réduisant ainsi la dépendance du continent à l'égard de l'énergie russe. Alors que des études de faisabilité ont été achevées, le développement du projet ne devrait pas toutefois commencer avant plusieurs années, et le pipeline ne serait opérationnel qu'en 2025.

Le gazoduc EastMed est "un projet qui contribue à la sécurité énergétique pour nos pays et d'autres pays en Europe", a affirmé M. Anastasiades. Alexis Tsipras a rappelé que la découverte des gisements de gaz ces dernières années en Israël et à Chypre a renforcé "la coopération stratégique" entre ces pays, un facteur qui contribue également "à la paix et la stabilité de la région".

Traditionnellement pro-arabe, Athènes a renforcé ces dernières années de crise ses relations commerciales et énergétiques avec Israël, comptant surtout sur une coopération technologique. Le trio s'est donné rendez-vous pour une prochaine réunion en décembre 2017 à Chypre.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... hou-170615

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#246 Message par moinsdewatt » 24 juin 2017, 19:19

Poutine lance le chantier sous-marin du gazoduc TurkStream

AFP le 23 juin 2017

Vladimir Poutine a lancé vendredi la construction de la partie en eau profonde du gazoduc TurkStream vers la Turquie, symbolique de la réconciliation russo-turque et dont Moscou voudrait faire un nouveau point d'entrée du gaz russe en Europe.

Le président russe a assisté au début des travaux au large des côtes de la mer Noire, à bord du navire Pioneering Spirit, capable de poser des tuyaux jusqu'à deux kilomètres de profondeur.


Il a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour se féliciter de l'avancée rapide du chantier qui contraste, même s'il n'a pas fait la comparaison explicitement, avec les difficultés rencontrées par ses projets vers l'Europe.

"Là où avec d'autres nous passons des années sur des accords administratifs, avec la Turquie nous le faisons en quelques mois, sans aucun doute grâce à votre soutien personnel", a souligné lors de l'entretien M. Poutine, selon les images retransmises à la télévision russe.

Ce projet énergétique majeur avait été rendu public fin 2014 en même temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream via la Mer Noire et la Bulgarie, bloqué par l'Union européenne.

Gelé en raison de la crise diplomatique née de la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015, il a été relancé l'été dernier après la réconciliation entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.

Estimé à six milliards de dollars, le projet prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an chacune, la première devant être achevée dès 2018 et la seconde fin 2019.

L'idée est de renforcer les livraisons de gaz russe à la Turquie mais aussi d'en faire un pays de transit vers l'Union européenne à la place de l'Ukraine, même si ces perspectives restent encore incertaines vu la méfiance de Bruxelles face aux projets de gazoducs russes.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... eam-170623

Image
Le président russe Vladimir Poutine, accompagné du directeur général de Gazprom, Alexei Miller, lance la construction de la partie en eau profonde du gazoduc TurkStream vers la Turquie, le 23 juin 2017 à bord du navire Pioneering Spirit en mer Noire (AFP/Mikhail KLIMENTYEV)

http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 081401.php

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#247 Message par moinsdewatt » 09 juil. 2017, 12:11

Premières livraisons de gaz russe à la Chine par gazoduc fin 2019

AFP parue le 04 juill. 2017

Les premières livraisons de gaz russe à la Chine via le gigantesque projet de gazoduc "Force de Sibérie" commenceront en décembre 2019, a annoncé mardi le PDG du géant de l'énergie Gazprom, Alexeï Miller.

"Un accord a été signé entre Gazprom et notre partenaire chinois CNPC concernant la date de début des livraisons de gaz via le gazoduc « Force de Sibérie ». Il s'agit du 20 décembre 2019", a déclaré M. Miller à des journalistes. Gazprom et CNPC ont signé le 21 mai 2014 un énorme contrat d'approvisionnement de gaz russe à la Chine - pour la première fois par gazoduc - estimé à 400 milliards de dollars sur 30 ans, finalisé après près d'une décennie de difficiles négociations.

Ce gazoduc, baptisé "Force de Sibérie", devra connecter via plus de 4.000 km de tuyaux les gisements gaziers dans l'immense république de Iakoutie en Russie et la mer du Japon, mais aussi l'est de la frontière chinoise. "Plus grand projet de construction au monde", lancé en grande pompe par le président russe Vladimir Poutine, ce projet a constitué une victoire majeure pour le Kremlin, engagé dans un bras de fer sans précédent depuis la Guerre froide avec les Occidentaux après l'annexion de la Crimée en 2014. "Les travaux se déroulent strictement dans les temps et, en ce qui concerne +Force de Sibérie+, nous sommes même relativement en avance", a indiqué M. Miller, cité dans un communiqué.

Le coût de la construction des infrastructures destinées à la distribution du gaz russe vers la Chine a été estimé par Gazprom à 55 milliards de dollars, pour un volume livré qui augmentera progressivement jusqu'à atteindre 38 milliards de m3 par an. Le géant public russe a en outre déclaré ne pas exclure la fourniture de gaz naturel liquéfié (GNL) à la Chine en plus des livraisons classiques. Gazprom a plusieurs fois annoncé son intention d'accroître ses livraisons vers l'Asie, marché gigantesque où les prix sont relativement élevés, alors qu'il entretient des relations tendues avec ses clients européens.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... 019-170704

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#248 Message par moinsdewatt » 14 juil. 2017, 15:24

Les Etats-Unis vont rejoindre le podium des plus gros exportateurs mondiaux de GNL

ANNE FEITZ Le 13/07/2017 Les Echos

Les capacités de liquéfaction de gaz vont augmenter d’un tiers d’ici à 2022, selon le rapport annuel de l’AIE. Les Etats-Unis pèseront alors 22 % de la production mondiale de gaz.

La révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis va continuer d'affecter les grands équilibres mondiaux sur les marchés du gaz. Le pays comptera en effet parmi les trois premiers exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2022, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport annuel sur le gaz à moyen terme, qui porte sur les cinq prochaines années.

Compte tenu des capacités en cours de construction des usines de liquéfaction, la capacité mondiale d'exportation de GNL passera de 490 à 650 milliards de m3 (+33 %) d'ici à la fin de 2022. L'Australie deviendra numéro un avec 120 milliards de m3 par an, dépassant le leader actuel, le Qatar, qui partagera avec les Etats-Unis le reste du podium, avec 105 milliards de m3 chacun. Une révolution. « La rupture avec les "business models" traditionnels dans le gaz continuera d'avoir de profonds impacts sur les marchés gaziers au cours des cinq prochaines années », souligne le directeur exécutif de l'agence, Fatih Birol, en préface du rapport.

Proches de la saturation


Non seulement les Etats-Unis resteront premier producteur mondial de gaz (ils sont passés devant la Russie en 2010), mais ils généreront à eux seuls 40 % de la croissance mondiale de la production sur la période 2016-2022. Avec 2, 9 % de croissance annuelle, ils représenteront 22 % de la production mondiale fin 2022, soit 890 milliards de m3 sur 3.986 milliards. La production de gaz de schiste, qui a baissé pour la première fois en 2016, va rebondir sur la période, grâce à la flexibilité remarquable des industriels américains en période de prix bas. « Même si la consommation américaine augmente avec la demande croissante de l'industrie, plus de la moitié de la hausse de la production sera destinée au GNL pour l'exportation », notent les experts de l'agence, bras armé de l'OCDE pour l'énergie.

Toute la question sera alors d'absorber ces volumes. De nombreux marchés gaziers sont proches de la saturation. C'est notamment le cas de l'Europe, où l'AIE prévoit une demande stable sur cinq ans - mais où le déclin de la production de 2,5 % par an, lié à la maturité des champs de la mer du Nord et la chute de la production du champ néerlandais de Groningue, pourrait laisser la place à un peu plus d'importations. La compétition entre la Russie, qui fournit l'Europe par gazoducs, et les Etats-Unis pourrait donc s'intensifier. L'AIE rappelle que les exportations de gaz russe vers l'Europe ont atteint un niveau record en 2016, à 170 milliards de m3.

Consommation en hausse


Cette compétition pourrait aussi se manifester sur les marchés asiatiques, alors que le gazoduc géant entre la Russie et la Chine doit entrer en service fin 2019. Les exportateurs de GNL vont devoir ouvrir de nouveaux marchés, souligne l'AIE. Plusieurs pays ont déjà investi dans de nouvelles capacités de regazéification, notamment via des plateformes flottantes (FSRU) : le nombre de pays importateurs de GNL est passé de 15 en 2005 à 39 aujourd'hui. Et la tendance va se poursuivre, prévoit l'AIE.

Globalement, la consommation mondiale de gaz progressera de 1,6 % par an d'ici à 2022, prévoit l'agence, essentiellement tirée par la Chine, qui absorbera 40 % des nouveaux volumes consommés. « Les avantages environnementaux du gaz, particulièrement en remplacement du charbon, méritent davantage d'attention de la part des autorités. En Chine, cette substitution est un élément clé de l'amélioration de la qualité de l'air », insiste Fatih Birol.
Au total, la consommation atteindra 4000 milliards de m3 en 2022, contre 3.630 milliards en 2016.
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... 101964.php

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#249 Message par moinsdewatt » 10 nov. 2017, 18:56

Accord Etats-Unis/Chine sur le GNL américain

Par Altin Lazaj RFI 10 novembre 2017

La Chine va investir dans un projet d'infrastructures de gaz naturel liquéfié en Alaska, aux états unis. Un accord a été signé au deuxième jour de la visite du président américain Donald Trump à Pékin. L'accord prévoit des investissements de plusieurs milliards de dollars.

Si ce contrat se réalise, ça sera le premier investissement chinois dans le gaz naturel liquéfié américain, le GNL. Sinopec, le géant pétrolier chinois a été choisi par Pékin pour développer ces infrastructures de GNL en Alaska. Il sera épaulé financièrement par deux importantes institutions chinoises ; le fonds souverain chinois CIC et la banque étatique Bank of China. Les investissements conjoints prévus sont colossaux. Ils devraient atteindre 37 milliards d’euros et générer près de 12 000 emplois américains, selon le gouverneur d’Alaska. Sur place, Sinopec va s’associer à une firme énergétique américaine, Alaska Gasline Development Corporation.

Dans le détail, ce grand projet prévoit la construction d’un gazoduc, d'une usine de liquéfaction et d'un terminal de stockage. Ce projet résulte d'un accord commercial signé cette année entre les états unis et la Chine. En mai dernier, Donald Trump avait donné son feu vert aux entreprises chinoises pour qu’elles achètent du Gaz Naturel Liquéfié américain.

Les Etats-Unis ont tout intérêt à trouver de nouveaux débouchés à l’export. Le pays possède d’importantes réserves de gaz de schiste et pourrait faire partie des trois premiers exportateurs mondiaux de GNL d'ici 2022. La Chine a de son côté besoin de nouvelles ressources, sa consommation en gaz naturel ne cesse de crotre. Pour contrer la pollution atmosphérique qui s’aggrave, l’empire du Milieu remplace progressivement ses centrales à charbon par de nouvelles sources d’énergies plus propres, dont le gaz naturel.

Pour répondre à ses nouveaux objectifs, Pékin doit développer massivement sa production nationale de gaz mais aussi trouver de nouveaux partenaires à l’étranger. Début novembre, le géant énergétique chinois CNPC s’est associé au groupe gazier russe Novatek pour la production de GNL dans l'Arctique. Et il y a trois ans, Pékin et Moscou ont signé un contrat de fourniture de gaz russe.
http://www.rfi.fr/emission/20171110-acc ... -americain

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Re: Le gaz c'est n'importe quoi...

#250 Message par moinsdewatt » 12 nov. 2017, 13:39

Le gazoduc Turkish Stream entre sur le territoire turc

Sputnik. Sergey Guneev 04.11.2017

Le tronçon russe du gazoduc Turkish Stream, qui transportera du gaz russe vers la Turquie et ses voisins sans passer par des pays de transit, est prêt et se poursuivra désormais sur le territoire turc.

La première conduite du gazoduc Turkish Stream est entrée dans la zone économique exclusive turque, a annoncé le réalisateur du projet dans un communiqué.

«Pioneering Spirit, le plus gros navire poseur d'ombilicaux au monde a marqué cet événement en posant des sections de tubes à l'effigie des drapeaux russe et turc, qui symbolisent la frontière franchie entre les zones économiques exclusives des deux pays», indique le document.

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Le Pioneering Sprit

Cette nouvelle étape marque par ailleurs la fin de la construction de la partie russe du gazoduc. Depuis le lancement du projet, le groupe russe Gazprom a ainsi posé deux conduites d'une longueur de 448 kilomètres. En moins de six mois, 25% du tronçon sous-marin du pipeline ont déjà été construits ce qui correspond aux délais fixés par le projet.
La mise en service du gazoduc est prévue fin 2019.

La Russie et la Turquie ont décidé de construire le gazoduc Turkish Stream suite à la décision russe d'abandonner le projet South Stream provoquée par la position hostile de l'Union européenne. Toutefois, les négociations ont été suspendues en 2015 en raison d'une crise dans les relations bilatérales entre Moscou et Ankara.

Le 10 octobre 2016, après l'amélioration des relations entre les deux pays, un mémorandum intergouvernemental portant réalisation du projet a été signé. L'accord prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de m³ chacune. L'opérateur de la construction est South Stream Transport.
Le gazoduc Turkish Stream doit relier la Russie à la partie européenne de la Turquie et à la frontière grecque par le fond de la mer Noire. Le tronçon sous-marin du pipeline sera long d'environ 910 km. Le coût du projet était initialement évalué à 11,4
https://fr.sputniknews.com/economie/201 ... e-turquie/

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