source: contrepoints.org
date: 21/05/2013
Allez coup de gueule de la soirée.
Mais bien sûr, et la marmotte...Les marques occidentales qui ont délocalisé en Chine à la fin du XXème siècle ont apporté du travail et des capitaux à ces populations, tout en élevant votre pouvoir d’achat avec des produits importés qui coutent moins chers.
Et oui, on importe moins cher pour qu'on puisse acheter moins cher que des produits Français. Au passage l'intermédiaire se fait une meilleure marge. Pas belle la vie?
A court terme, c'est vrai.
A long terme, on sait ce qui se passe. Disparition de l'industrie. En France, l'industrie textile a disparu. Reste la vitrine: luxe FR, savoir-faire spécifique FR, nouvelles idées FR. Derrière y'a plus personne. Les Français ont été débauchés.
Le procédé est simple, la délocalisation provoque:
=> augmentation du chômage pour cette zone (pouf, usine disparue)
=> perte de revenus pour les citoyens de cette zone (acquis sociaux remis en cause au passage car plus lourd pour ceux qui arrivent à travailler dans les industries restantes)
=> moins d'achat possible vers la zone pas chère
Et:
=> augmentation des bénéfices pour l'entreprise qui fait l’intermédiaire
remarque: on taxe cette société pour redistribuer aux chômeurs? (jamais fait sinon aucun intérêt pour délocaliser)
Qu'est ce qui garantit que cela va continuer dans le temps? Quand on aura pas assez de sous (ben oui car nos industries auront disparues avec ce système non vertueux), qui va acheter aux Chinois leurs produits? Avec un peu de chance, les Chinois auront développés leur propre marché intérieur. Et qui sait, p'tre que dans quelques décennies, on va accepter d'avoir le pouvoir d'achat des Chinois actuels. Une avancée sociale majeure ! Reste plus qu'à dire merci.En l’espace de quelques décennies, des millions de citoyens du tiers-monde ont quitté la pauvreté et ont accédé au mode de vie des classes moyennes : éducation, culture, transports, santé, environnement, libertés politiques élargies, grâce à la mondialisation. Si tout n’est pas parfait, j’ai quand même du mal à voir quel argument ferait pencher la balance dans le négatif.
Enfin, il restera à savoir si les Chinois voudront bien continuer à jouer à ce petit jeu avec nous. Ché pas, j'ai comme un doute...
Encore heureux que ce transfert de richesse sur le dos des gueux en 30 ans à donner quelques résultats...Comme je viens de le dire, en 2013, le coût moyen de la main d’œuvre en Chine n’est plus que la moitié du coût moyen aux États-Unis, et il progresse en moyenne de 20% par an (source : Boston Consulting Group). Toujours selon BCG, il dépassera les 60% en 2015. Il reste une différence de 40%, mais qui est largement gommée quand on y retranche les coûts de transport, les droits de douane, les frais de change et autres dépenses liées à l’investissement initial.
Vous avez compris les gueux? (qui sont les plus nombreux hein)Enfin, la concurrence ne se fait pas sur le même type de produit : les marques confient plus volontiers des productions à faible et moyenne valeur ajoutée aux sous-traitants asiatiques.
On ne vous fait pas travaillez en France car y'en a d'autres qui sont plus rentables! On ne précise pas pour qui c'est plus rentable...
Ah bah tiens, on tue d'un côté des citoyens du monde soucieux de la qualité pour en créer des tout neufs. Incroyable...Enfin, l’argument de la non-qualité chinoise est faux en tendance car l’émergence des classes moyennes et aisées chinoises ont fait apparaître un consommateur de vêtements intéressé à la fois par la qualité et l’origine locale du produit.