Tous les pays qui estimaient ne pas avoir de menaces conventionnelles à leurs frontières ont fait la même chose. La doctrine de la professionnalisation et des guerres asymétriques perpétuelles ont infusé tous les états-majors de la planète à divers degrés.Manfred a écrit : ↑27 août 2022, 15:15Ah, donc en fait si on a que 200 chars, c'est pas parce que les crédits ont été coupés, ce n'est pas parce qu'on a démilitarisé, c'est parce qu'on a été dirigé depuis 30 ans par des visionnaires qui avaient compris que les chars de combat ne serviraient plus à rien (ce qui est faux) en 2022 ?
Mais je te rassure, la France a tout autant réduit les effectifs des autres armes.
Prenons l'armée de l'air, on est passé de 95000 personnels en 89 à 40000 aujourd'hui, et de 680 avions de combat à 250. Les analystes français évaluent que l'armée française aurait été rendue inopérante en une semaine dans un conflit de type ukrainien, faute d'effectifs, de matériel et de munitions en nombre suffisant.
Le char de bataille a eu des limites depuis le début. Mal employé (sans éclaireurs, sans accompagnement d'infanterie, sans protection aérienne) il est vulnérable et peu efficace). Rien de neuf. Il n'empêche que des offensives militaires dans un conflit de haute intensite sans chars de bataille, ça n'existe pas, en dehors d'un environnement strictement urbain.
pour ceux que ça intéresse, M. Goya a posté un texte sur le sujet ici : https://lavoiedelepee.blogspot.com/2022 ... te-au.html
Je vais même être un peu provocateur, mais la France pourrait très bien considérer que le conflit en Ukraine est un conflit lointain et que ça n'a pas vocation à nous faire changer de doctrine. En fin de compte, il nous reste la dissuasion nucléaire et elle justifie un moindre investissement sur le reste : si un pays a la tentation de rentrer sur le territoire français, on lâche une bombe nucléaire sur sa capitale, faut juste que ça soit clair pour tout le monde.
Et au-delà de cela, on voit très bien que même un pays comme la Russie, qui est toujours préparé contre toute menace conventionnelle, a aussi des difficultés à se déployer sur des grands théâtres d'opération.