#865
Message
par saturne » 01 oct. 2016, 00:24
Il n'y a pas de que la hausse d'activité (par ex, pour rajouter à PiR2, toutes les activités qui actuellement ne sont pas rentables car < au SMIC, deviennent tout à coup possibles, et donc, rentables, taxables et employables.)
On ne pense jamais à un autre phénomène, mécanique, qui accompagne: c'est la _diminution des taxations privées:
La taxation privée, ce sont les rentes percues par des particuliers sur d'autres particulier:
(rente immobilière, retraite, honoraires de situation)
La mécanique est simple:
-- Le RU est une redistribution financée par l'impôt public.
-- Les loyers, les plus-value immobilière sont un impôt privé, qui n'est pas redistribué
-- La taxation privée est incompatible avec la redistribution publique.
-- Le RU se finance non seulement par la hausse de la taxation publique, mais il s'"auto-finance" par la baisse de la taxation privée.
En pratique, une baisse de la taxation privée permet d'augmenter le revenu disponible du RU, sans avoir l'augmenter. Aujourd'hui, 400 euros semble trop peu, mais par rapport à quoi ? Par rapport à la taxation privée qu'on est obligée d'affronter: loyers, charges sociale des retraites, produits fabriqués avec ces même coûts embarqués sur toute la chaine de production. La difficulté ce n'est pas d'augmenter un RU (via taxation publque, TVA par ex) permettant d'affronter payer un loyer de 1500 euros, mais de supprimer la taxation privée implicite dans les loyers pour que ceux-ci tombent sous les ... 50 euros. Dans ce cas, il n'est pas besoin de viser un RU très élevé, il est bien plus efficace de viser la réduction des taxations privées : immobilier, charges sociales, revenus de situation.
D'une manière générale, l'instauration du RU implique que toutes les taxations privées qui s'ajoutent à la taxation publique ne sont plus défendables. Rien ne justifie qu'un bailleur prélève 1500 euros de loyer et qu'on lui refile un RU de 400. De même, rien ne justifie des retraites non-contributives trop élevées. Donc, si le RU est inconditionnel, c'est inévitable de réformer la taxation publique de façon a imposer les loyers. La limite à la taxation publique des rentes privées, c'est le coût de remplacement du logement. En pratique, cela veut dire que l'immobilier, le foncier, tendent vers leur coût réel. Et si ces coûts-là disparaissent, ce sont les coûts de toute la chaine de production qui baissent, et cela veut dire qu'un bonne partie de la production redevient rentable relocalisée en France. . Ce qui enclenche la reprise d'activité économique, etc. etc.
Autrement dit, le financement du RU, on y arrive par un double effet de balancier: la hausse de taxation publique, via la TVA, d'un côté, et la dimiution de la taxation privée de l'autre (cad, de tout ce qui relève de la taxation privées entre particulier, qui est en plus socialement inacceptable dans une société avec un RU. Car la taxation privée s'ajoute à la publique, mais ne se redistribue pas).
En un mot, le RU, il se financera mécaniquement par une hausse de la taxation publique /TVA), mais aussi par la diminution de la taxation privée (loyers-plus-values, retraites, rentes de situation).
On peut parfaitement vivre avec 400 euros de RU si le le loyer qu'on paie est de 50 euros, et que les biens qu'on achète sont fabriqués avec des salaires et des biens intermédiaires dont la production n'est pas plombée par la taxation privée.
C'est parfaitement viable. Il faut seulement commencer et la mécanique décrite de redistribution du revenu se mettra en route bien plus vite qu'on ne le pense.
Modifié en dernier par
saturne le 01 oct. 2016, 00:53, modifié 2 fois.