Uberisation de l'économie.

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Re: Uberisation de l'économie.

#251 Message par lecriminel » 29 janv. 2016, 14:09

pangloss a écrit :Je suppose que le prix des licences de taxi est déjà proche de 0.
Qui voudrait aujourd'hui et sachant ce qui est désormais de notoriété publique acheter 250 kE ou même 120kE une licence de taxi ?
pour le rachat, ce n'est pas une question d'offre et de demande,
mais une négociation entre des vendeurs rentiers gatés donc exigeants
et des acheteurs qui sont à leurs ordres depuis des dizaines d'années et payent avec l'argent des autres.
Je te laisse deviner, tu ne seras pas déçu.

Sinon, c'est évident que payer pour travailler,
surtout un tel travail si simple qui doit apporter le smic,
payer une licence gratuite,
c'est inacceptable.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Uberisation de l'économie.

#252 Message par lecriminel » 29 janv. 2016, 14:11

lecriminel a écrit : Sinon, c'est évident que payer pour travailler,
surtout un tel travail si simple qui doit apporter le smic,
payer une licence gratuite,
c'est inacceptable.
ce qui veut dire que ce que tu achètes,
c'est une place dans une corporation avec un lobby hyperpuissant.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Uberisation de l'économie.

#253 Message par daguix » 29 janv. 2016, 14:12

pangloss a écrit :Je suppose que le prix des licences de taxi est déjà proche de 0.
Qui voudrait aujourd'hui et sachant ce qui est désormais de notoriété publique acheter 250 kE ou même 120kE une licence de taxi ?
Un petit tour sur leboncoin peut satisfaire ta curiosité. La licence a perdu 50% en moyenne depuis le pic en 2008-2010. Une licence sur Paris se vend encore autour de 100kE. Finalement, uber n'est que ça, une entreprise qui a levé aux Etats-Unis suffisamment d'argent pour casser un monopole aux fondements très bancals. Comme George Soros avait en son temps attaqué le fondement bancal du SME et rafflé la mise.
J'achèterai à Paris quand ce sera moins cher qu'à Munich...

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Re: Uberisation de l'économie.

#254 Message par daguix » 29 janv. 2016, 14:19

D'ailleurs, pour prendre l'exemple d'uber, de combien d'argent aurait besoin une start-up pour casser la rente foncière en France ?
Uber a peut-être investi 500 millions d'euros en France, pour casser une rente de 50 000 taxis à 200 000€ l'unité, soit 10 milliards d'euros en tout.
Si une société a suffisamment les reins solides pour lancer 500 chantiers en même temps en région parisienne pour satisfaire la demande d'achat de logements, même si elle piétine le code de l'urbanisme, quel gouvernement va pouvoir l'en empêcher ?
Modifié en dernier par daguix le 29 janv. 2016, 14:23, modifié 1 fois.
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Re: Uberisation de l'économie.

#255 Message par wasabi » 29 janv. 2016, 14:21

frenchfred a écrit :
Adrien31 a écrit :Bon après plusieurs jours de grève la mafia des taxis entend lever les blocages, qu'ont-ils bien pu obtenir du gouvernement ?
Aucune idée mais c'est l'exemple parfait d'un corporatisme créé par l'état avec un nombre limité de licences qui a par la suite été transformé en de la rente par les taxis. Les licences sont livrées gratuitement par l'état.
Pire que du corporatisme c'est du copinage -pour ne pas utiliser un autre mot- entre François Mitterrand et André Rousselet. En échange de soutien financier pendant ses campagnes électorales, le dernier a pu profiter des largesses du pouvoir du premier en créant d'abord la première compagnie de taxis la G7 et ensuite Canal+. Le prix de la license est resté assez contenu jusqu'au début des années 90, de l'ordre de 4-5 000 euros dans les années 70, 5-10 000 euros dans les années 80. De 92 à 2003 la license a été multipliée en valeur par dix, puis encore par 2-3 la décennie suivante.

D'ailleurs il est assez singulier de remarquer que les deux largesses de feu le président socialiste sont en train de crever en même temps.

D'ailleurs pour la petite histoire, après avoir quitté Canal+ en décembre dernier, j'ai été relancé déjà une trentaine de fois depuis début décembre pour "faire le point", "comprendre pourquoi j'étais parti", "proposer une offre commerciale exceptionnelle, mais en réalité toujours la même soit -40% pendant un an", par SMS, téléphone portable, téléphone fixe et mail.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

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Re: Uberisation de l'économie.

#256 Message par dudu91 » 29 janv. 2016, 15:40

le lien Atlantico : "Racheter les licences" :lol:

Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.
Comme d'hab, personne ne veut prendre ses pertes quand une bulle se dégonfle.
Bientôt les papyboomers exigeront que l'Etat rachète leur maison, parce qu'un jour elle a valu 500k et que depuis les prix ont baissé.

Le cerveau des français moyens est complètement flingué, on les a tellement cajolé...des mecs sans diplômes qui ont cru qu'il suffisait d'acheter une mercedes pour gagner 3 ou 4k par mois.
"Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute."

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Re: Uberisation de l'économie.

#257 Message par wasabi » 29 janv. 2016, 16:11

dudu91 a écrit : Bientôt les papyboomers exigeront que l'Etat rachète leur maison, parce qu'un jour elle a valu 500k et que depuis les prix ont baissé.
On a déjà vu les papyboomers de l'ïle de Ré vouloir être indemnisés pour les terrains et maisons devenus en zones inondables après Xynthia réclamer des sommes bullesques à l'Etat. En revanche je ne sais pas si ils les ont obtenues, à l'époque on avait entendu que non, mais vu que les mecs là bas ont de bonnes relations...
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Re: Uberisation de l'économie.

#258 Message par ddv » 29 janv. 2016, 19:12

dudu91 a écrit :le lien Atlantico : "Racheter les licences" :lol:

Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.
Ce n'est pas une histoire d'être ***, mais de la part d'un gouvernement qui a intérêt à préserver un minimum la paix sociale, et étant donné qu'il dilapide déjà beaucoup d'argent en pure perte dans plein de domaines, ce n'est pas 5 ou 10 milliards qui changeraient quoi que ce soit, surtout si au final on obtient un réseau de taxi enfin libéré de toute rigidité.
Parce que tous les vaccins disponibles en France nous protègent solidement contre le variant Delta. Parce qu’ils divisent par 12 son pouvoir de contamination. Parce qu’ils évitent 95% des formes graves. - E. Macron, 12 juillet 2021

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Re: Uberisation de l'économie.

#259 Message par optimus maximus » 29 janv. 2016, 19:20

ddv a écrit :
dudu91 a écrit :le lien Atlantico : "Racheter les licences" :lol:

Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.
Ce n'est pas une histoire d'être ***, mais de la part d'un gouvernement qui a intérêt à préserver un minimum la paix sociale, et étant donné qu'il dilapide déjà beaucoup d'argent en pure perte dans plein de domaines, ce n'est pas 5 ou 10 milliards qui changeraient quoi que ce soit, surtout si au final on obtient un réseau de taxi enfin libéré de toute rigidité.
Si on faisait payer UBER pour pouvoir travailler en France ? 3 milliards d'euros par exemple, l'état pourrait racheter 30000 licences à 100 k€

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Re: Uberisation de l'économie.

#260 Message par lecriminel » 29 janv. 2016, 19:23

optimus maximus a écrit :Si on faisait payer UBER pour pouvoir travailler en France ? 3 milliards d'euros par exemple, l'état pourrait racheter 30000 licences à 100 k€
Si UBER doit payer (pour quelle raison ?) , admettons;
mais pourquoi donner de l'argent aux apprentis rentiers avec QI inférieur à 30 ?
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Uberisation de l'économie.

#261 Message par parpayou » 29 janv. 2016, 20:02

L'ubersiation de la sécurité informatique via les Bug Bounty commmence arrive en France. Pour l'avoir testé, 10 fois plus efficace et 10 fois mon cher que les grosses boites de secu qui ont pignon sur rue.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bug_bounty
La tâche à laquelle nous devons nous atteler, ce n'est pas de parvenir à la sécurité, c'est d'arriver à tolérer l'insécurité.

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Re: Uberisation de l'économie.

#262 Message par frenchfred » 30 janv. 2016, 09:51

ddv a écrit : Ce n'est pas une histoire d'être ***, mais de la part d'un gouvernement qui a intérêt à préserver un minimum la paix sociale, et étant donné qu'il dilapide déjà beaucoup d'argent en pure perte dans plein de domaines, ce n'est pas 5 ou 10 milliards qui changeraient quoi que ce soit, surtout si au final on obtient un réseau de taxi enfin libéré de toute rigidité.
c'est juste que la France a pris l'habitude de laisser les gens foutrent la 'Mot2Cambronne' quand ils font grève. Dans d'autres pays les taxis qui bloquent tout le monde auraient été arrêtés et on n'en parlerait pas. Il n'y a pas d'état de droit, les racailles font la loi dans la rue, les grévistes bloquent le pays...

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Re: Uberisation de l'économie.

#263 Message par WolfgangK » 31 janv. 2016, 11:51

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L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
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Re: Uberisation de l'économie.

#264 Message par Adrien31 » 31 janv. 2016, 14:09

Quand on sait que l'appareil à cartes est obligatoire depuis un an, et la semaine dernière à Roissy j'ai dû attendre 4 taxis pour en trouver un qui en avait et encore il m'a dit "ça ne marche pas toujours"...

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Re: Uberisation de l'économie.

#265 Message par WolfgangK » 04 févr. 2016, 23:51

http://thinkprogress.org/economy/2016/0 ... ver-wages/

"Engagez-vous !" qu'ils disaient…
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Re: Uberisation de l'économie.

#266 Message par cashisking » 05 févr. 2016, 08:32

Adrien31 a écrit :Quand on sait que l'appareil à cartes est obligatoire depuis un an, et la semaine dernière à Roissy j'ai dû attendre 4 taxis pour en trouver un qui en avait et encore il m'a dit "ça ne marche pas toujours"...
Y'a encore des gens qui prennent le taxi ? :shock:

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Re: Uberisation de l'économie.

#267 Message par Adrien31 » 05 févr. 2016, 10:47

Quand c'est payé par la boîte oui :mrgreen:

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Re: Uberisation de l'économie.

#268 Message par frenchfred » 05 févr. 2016, 14:08

Adrien31 a écrit :Quand c'est payé par la boîte oui :mrgreen:
Même par la boite je prends des VTCs en France. Plus de taxi c'est fini.

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Re: Uberisation de l'économie.

#269 Message par seb-seb » 05 févr. 2016, 14:21

libertycom a écrit :
Adrien31 a écrit :Quand on sait que l'appareil à cartes est obligatoire depuis un an, et la semaine dernière à Roissy j'ai dû attendre 4 taxis pour en trouver un qui en avait et encore il m'a dit "ça ne marche pas toujours"...
Apprend à vivre avec du liquide, ça évitera de donner tout pouvoir aux banques, surtout que tu seras le premier à gueuler lorsque ta banque ou l'état se serviront sur ton compte et se régaleront avec ton épargne. :evil:
Autre sujet.
Si les taxis n'acceptent que le liquide pour certains d'entre eux, ce n'est pas un signe de résistance vis à vis des banques.

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Re: Uberisation de l'économie.

#270 Message par Adrien31 » 05 févr. 2016, 14:35

frenchfred a écrit :
Adrien31 a écrit :Quand c'est payé par la boîte oui :mrgreen:
Même par la boite je prends des VTCs en France. Plus de taxi c'est fini.
J'en ferais autant si je pouvais, mais ça ne rentre pas dans la politique des frais de voyages de ma société :cry:

xavophonic
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Re: Uberisation de l'économie.

#271 Message par xavophonic » 12 févr. 2016, 12:29

Lien : Tiens, si je louais des amis aujourd'hui
Editeur : Libération
Auteur : Marie-Caroline Cabut
Date : 12 février 2016
Dernier avatar de l'uberisation, payer quelqu'un pour qu'il devienne temporairement, votre pote.
A New York et San Francisco, il est maintenant possible de «louer» des amis via l’application Ameego, explique le site du Washington Post. Une «app» pour «trouver l’amitié»
Si l’application se télécharge gratuitement, il faudra cependant payer votre nouvel ami pour que celui-ci accepte de passer du temps avec vous

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Re: Uberisation de l'économie.

#272 Message par cyborgw » 12 févr. 2016, 13:03

xavophonic a écrit :Lien : Tiens, si je louais des amis aujourd'hui
Editeur : Libération
Auteur : Marie-Caroline Cabut
Date : 12 février 2016
Dernier avatar de l'uberisation, payer quelqu'un pour qu'il devienne temporairement, votre pote.
A New York et San Francisco, il est maintenant possible de «louer» des amis via l’application Ameego, explique le site du Washington Post. Une «app» pour «trouver l’amitié»
Si l’application se télécharge gratuitement, il faudra cependant payer votre nouvel ami pour que celui-ci accepte de passer du temps avec vous
On n'a pas attendu uber avant d'inventer les escorts girls :mrgreen:
V.V.A.N.G

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Re: Uberisation de l'économie.

#273 Message par Nouveau stephanois » 12 févr. 2016, 13:13

En parlant du black, a-t-on une estimation de la différence entre le CA déclaré et le CA réel des taxis, boulangers, avocats, artisans du bâtiment etc ?

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Re: Uberisation de l'économie.

#274 Message par Pierric » 12 févr. 2016, 15:02

Dans un reportage récent, un chauffeur de taxi doublait le salaire déclaré avec du black, ca doit quand même dans le top des professions.

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Re: Uberisation de l'économie.

#275 Message par WolfgangK » 12 févr. 2016, 17:50

Pierric a écrit :Dans un reportage récent, un chauffeur de taxi doublait le salaire déclaré avec du black, ca doit quand même dans le top des professions.
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Re: Uberisation de l'économie.

#276 Message par Gpzzzz » 12 févr. 2016, 17:56

Les taxis c est un sujet intéressant..
J avais une image sympa de ces gens la.. meme si le service etait pas tjrs au rendez vous il y avait quand meme une relation humaine...
mais j ai constaté une évolution flagrante ces 15 dernières années...
Y a plus que des wesh qui parlent dans leur langue d origine avec leur oreillette...
Vous constatez pas la meme chose ?

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Re: Uberisation de l'économie.

#277 Message par slash33 » 27 févr. 2016, 10:24

Taxis contre VTC : vers la fin des licences payantes
Le Parisien le 27/02/2016
http://www.boursorama.com/actualites/ta ... a348b4cfd7
Un rapport qui fait la part belle aux taxis, assurés de rester « un acteur central », mais qui veut moderniser le secteur grâce à des offres numériques, comme en proposent les plates-formes de type Uber.
Des contrôles massifs. Le rapport recommande de commencer par faire le ménage « en faisant respecter la loi »
Au cœur du différend opposant les taxis aux nouveaux venus que sont les VTC et les Loti, les « licences », revendues à prix d'or, doivent « progressivement disparaître » selon Laurent Grandguillaume, qui prévoit un « accompagnement » des chauffeurs en difficulté et un « fonds de garantie pour cessation d'activité » alimenté par « une contribution assise sur le secteur ».
Le médiateur souhaite un « observatoire national de la demande et de l'offre de mobilité », ainsi qu'un « tronc commun de formation » intégrant « une charte de bonne conduite » à l'égard des clients.
Voilà le médiateur indépendant a parlé. Mais personne ne va l'écouter.

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Re: Uberisation de l'économie.

#278 Message par s_chlaf » 27 févr. 2016, 10:51

« On travaille en free-lance » ; l’affirmation, orwellienne, sort de la bouche d’un de ces jeunes gens branchés qui arpentent depuis peu les rues de Toulouse. Trench, sacs à dos et casquettes vertes vissés sur la tête, ils et elles vous livrent chez vous et en vélo le plat de votre resto favori. Ils et elles n’ont pas de contrat de travail, sont rémunéréEs à la course, et n’ont qu’un seul client : Take Eat Easy pour les unEs, Deliveroo pour les autres. Récit d’une collaboration libre, heureuse et, surtout, totalement indépendante.
https://iaata.info/Le-Uber-de-la-restau ... -1023.html

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Re: Uberisation de l'économie.

#279 Message par WolfgangK » 13 avr. 2016, 16:22

https://boingboing.net/2016/04/11/uber- ... bermu.html

Uber assigns "its IP to Bermuda, leaving less than 2% of its revenue taxable by the US"
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: Uberisation de l'économie.

#280 Message par sawaï » 19 mai 2016, 09:45

Des nouvelles du front de l'uberisation.

Un témoignage de plus :
Il «s'ubérise» pendant un mois et gagne 2.124 euros
20 Minutes - le 19/05/2016
Pendant un mois, il a travaillé uniquement de l’économie collaborative. Livreur à domicile, bricoleur amateur, loueur, cuisinier…il a presque tout essayé. Avec un objectif: déterminer si oui ou non il est possible de vivre de cette économie.
Équipé d’un smartphone pour se filmer au quotidien, Christophe Charlot se crée des comptes sur plusieurs plateformes: Menu Next Door (cuisine pour ses voisins), ListMinut (services en tout genre), Deliveroo et Take Eat Easy (livraison). Il met également sa maison en location les weekends sur Airbnb. Le tout en évitant bien sur de préciser son emploi de journaliste.

Une fois prêt à «se faire ubériser», Christophe Charlot fixe des limites. «On voulait être dans un scénario de vie normale. Je suis marié, j’ai deux enfants. Je ne pouvais pas travailler à 5h le matin ou louer ma maison pendant la semaine», précise-t-il.
Après 4 semaines de travail, le journaliste a fait ses comptes. 2124€ brut gagnés en un mois pour 33 heures par semaine. Au premier abord, la somme peut paraître rondelette. En net, après prélèvement des impôts et selon le statut, le montant avoisine plutôt les 1.500€.
Le journaliste reconnait que les plateformes sont une bonne façon d’arrondir les fins de mois mais quand il s’agit d’en tirer l’essentiel de ses revenus, il est soudainement beaucoup plus réservé. «On a zéro certitudes, pas de congés maladies, pas de vacances, parfois on ne cotise même pas pour la retraite!», conclut-il avant de lâcher «Ubériser sa vie, c’est vrai que ça fait un peu peur».

L'Urssaf lance une bataille juridique pour requalifier les chauffeurs Uber en «salariés»

Le Figaro - par Isabelle de Foucaud - le 19/05/2016
Alors que la société de VTC a accepté de payer jusqu'à 100 millions de dollars (88,5 millions d'euros) pour clore deux recours collectifs aux États-Unis, l'Urssaf s'est lancée dans une bataille juridique pour requalifier les chauffeurs Uber en «salariés». Les chauffeurs de la plateforme sont aujourd'hui considérés comme des indépendants, mais l'organisme collecteur des cotisations de sécurité sociale fait valoir qu'il existe un «lien de subordination» entre eux et la plateforme.
L'Urssaf souligne qu'elle a «produit la démonstration qu'il existe un lien de subordination entre Uber et ses chauffeurs». «C'est Uber qui recrute, qui forme, la commission est plafonnée, ils prennent un pourcentage dessus, la course n'est pas libre, les chauffeurs doivent rendre des comptes... Toute une série d'éléments montrent que le salarié travaille bien dans le cadre d'un service organisé par Uber pour le compte de l'ensemble des chauffeurs», détaille Jean-Marie Guerra. «Et sur le plan pénal, il s'agit bien d'un montage: Uber a intentionnellement organisé une forme de détournement de statut», plaide-t-il.
Selon l'Acoss, qui s'attend à ce qu'Uber aille jusqu'en cassation, les deux procédures - lancées «à la rentrée 2015» - ne devraient pas aboutir avant «5 ou 6 ans». Jean-Marie Guerra insiste auprès de l'AFP sur l'enjeu de ce conflit qui, selon lui, dépasse le cas d'Uber: «Aujourd'hui, des plateformes collaboratives de service, il y en a des centaines» et «cela devient un enjeu pour le financement de notre protection sociale, aujourd'hui construit essentiellement sur les salaires».
On verra.

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Re: Uberisation de l'économie.

#281 Message par Lo2 » 19 mai 2016, 10:15

Le journaliste reconnait que les plateformes sont une bonne façon d’arrondir les fins de mois mais quand il s’agit d’en tirer l’essentiel de ses revenus, il est soudainement beaucoup plus réservé. «On a zéro certitudes, pas de congés maladies, pas de vacances, parfois on ne cotise même pas pour la retraite!», conclut-il avant de lâcher «Ubériser sa vie, c’est vrai que ça fait un peu peur».
Le gars a l'air de découvrir le métier d'entrepreneur...

Uberisation utilise simplement les nouveaux outils pour répondre à des besoins. Et ces outils sont ou seront incontournables. A nous d'appliquer nos lois, notre encadrement à cette façon de travailler. Surtout que nos lois sont quasi opérationnelles. Cf le deuxième article où un simple débat permet de clarifier la chose: salariés? pas salariés?

Les nouvelles techno permettent une meilleur optimisation de nos infrastructures, de nos compétences.
1) 在金子我信任
2) The American dream is a dream

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Re: Uberisation de l'économie.

#282 Message par sawaï » 19 mai 2016, 10:27

Lo2 a écrit :entrepreneur...
Ce mot ne veut plus rien dire tant il recouvre d'objets différents : petits patrons voire simples gérants, grands patrons, rentiers spéculateurs, petits spéculateurs BFM-like, galériens auto-entrepreneurs ou uberisés...
Lo2 a écrit :Cf le deuxième article où un simple débat permet de clarifier la chose: salariés? pas salariés?
Alors, salariés ou pas?
On verra.

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Re: Uberisation de l'économie.

#283 Message par Lo2 » 19 mai 2016, 10:50

sawaï a écrit :
Lo2 a écrit :entrepreneur...
Ce mot ne veut plus rien dire tant il recouvre d'objets différents : petits patrons voire simples gérants, grands patrons, rentiers spéculateurs, petits spéculateurs BFM-like, galériens auto-entrepreneurs ou uberisés...
Ce mot a le mérite de dire "non salarié" :wink:
sawaï a écrit :Alors, salariés ou pas?
Un peu de mal à me prononcer. Et je suis assez peu le débat en fait.

Il y a une remise en cause dans l'organisation du travail avec ces nouvelles technos. Nos lois sont adaptées pour notre modèle actuel. Le sont-elles pour cette nouvelle façon de travailler? Avec ce dossier, l'URSSAF prétend que oui et donc affirme qu'on sait toujours qualifier qui est salarié et qui ne l'est pas.

Nous verrons ce que va répondre (juridiquement) über & cie mais je ne serai pas étonné de voir apparaitre régulièrement un blocage juridique.

Si blocage juridique, le politique va devoir se prononcer. Espérons qu'il ne défausse pas avec une réponse péremptoire en faveur de l'ancien modèle qui provoquerait une frustration et empêcherait de croitre cette économie plus optimisée que l'ancienne. Le politique doit lancer le débat qui permettra d'adapter nos lois pour régir cette nouvelle organisation du travail.
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Re: Uberisation de l'économie.

#284 Message par lolio » 19 mai 2016, 11:09

L'Urssaf souligne qu'elle a «produit la démonstration qu'il existe un lien de subordination entre Uber et ses chauffeurs». «C'est Uber qui recrute, qui forme, la commission est plafonnée, ils prennent un pourcentage dessus, la course n'est pas libre, les chauffeurs doivent rendre des comptes... Toute une série d'éléments montrent que le salarié travaille bien dans le cadre d'un service organisé par Uber pour le compte de l'ensemble des chauffeurs», détaille Jean-Marie Guerra. «Et sur le plan pénal, il s'agit bien d'un montage: Uber a intentionnellement organisé une forme de détournement de statut», plaide-t-il.
Les critères ci dessus s'appliquent aussi aux franchisés.

pour moi ils ne sont pas salariés parce que si ils n'ont pas envie de bosser et bien ils ne bossent pas. On n'a jamais vu un salarié qui décide seul si il travaille ou pas.
Ben92 a écrit :et +0.2% dans le 92 aussi.
Vu les conditions de crédit exceptionnelles je me demande pourquoi ça n'augmente pas davantage...

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Re: Uberisation de l'économie.

#285 Message par sawaï » 19 mai 2016, 11:46

Lo2 a écrit :
sawaï a écrit :
Lo2 a écrit :entrepreneur...
Ce mot ne veut plus rien dire tant il recouvre d'objets différents : petits patrons voire simples gérants, grands patrons, rentiers spéculateurs, petits spéculateurs BFM-like, galériens auto-entrepreneurs ou uberisés...
Ce mot a le mérite de dire "non salarié" :wink:
Oui, et ça n'en fait pas un métier pour autant ("métier d'entrepreneur").
Lo2 a écrit :
sawaï a écrit :Alors, salariés ou pas?
Un peu de mal à me prononcer. Et je suis assez peu le débat en fait.
Pourtant tu dis toi-même qu'un simple débat permet de clarifier la chose. C'est sûr qu'on se situe dans une zone grise, ces plateformes l'on bien compris et jouent dessus en bénéficiant des avantages du travail salarié et non salarié : le deal mise à dispo de travail contre rémunération générant du profit pour la structure s'apparente à du salariat + les éléments des subordination qu'évoque l'URSSAF (je n'ai pas creusé ce point) ; d'un autre coté la "liberté" de travailler s'apparente à du non-salariat (en fait c'est surtout le vide juridique qui pousse cette interprétation).
Lo2 a écrit :Il y a une remise en cause dans l'organisation du travail avec ces nouvelles technos. Nos lois sont adaptées pour notre modèle actuel. Le sont-elles pour cette nouvelle façon de travailler? Avec ce dossier, l'URSSAF prétend que oui et donc affirme qu'on sait toujours qualifier qui est salarié et qui ne l'est pas.

Nous verrons ce que va répondre (juridiquement) über & cie mais je ne serai pas étonné de voir apparaitre régulièrement un blocage juridique.

Si blocage juridique, le politique va devoir se prononcer. Espérons qu'il ne défausse pas avec une réponse péremptoire en faveur de l'ancien modèle qui provoquerait une frustration et empêcherait de croitre cette économie plus optimisée que l'ancienne. Le politique doit lancer le débat qui permettra d'adapter nos lois pour régir cette nouvelle organisation du travail.
Oui, avec le passage de "petit boulot pour arrondir les fin de mois" au travail à plein temps, l'uberisation transforme l'organisation du travail.

Tant que cela reste un petit extra pour mettre du beurre dans les épinards, on peut effectivement parler de liberté de travailler : la personne concernée n'a pas le couteau sous la gorge.

Mais dès que cela devient la source de revenu principale (la personne veut et a toujours besoin de faire ses 8-9h par jour), on ne peut plus dire "non" au travail proposé et à ses conditions. On revient dans le jeu habituel du monde du travail avec son rapport de force entre celui qui offre besoin de travail + rémunération et de l'autre l'employé qui offre sa force de travail. Ce rapport de force est notoirement déséquilibré à l' "état naturel", surtout actuellement avec la diminution progressive des besoins de travail humain, d'où la nécessité d'un encadrement par le Code du Travail et autres réglementations.

Ce que racontent le journaliste Belge ou les travailleurs de Toulouse c'est une vie de bâtons de chaises : l'absence d'assurance d'un revenu, voire d'horaires ou d'une activité stable, ce qui est pourtant ce à quoi nous aspirons pour la plupart. Ce n'est pas une fatalité, les réglementations sont là pour éviter cela, enfin, si le pouvoir politique réagit comme il faut... La dérive de l'uberisation fait partie d'une tendance longue de flexibilisation du travailleur analysée par Lordon en son temps :
Modifié en dernier par sawaï le 19 mai 2016, 11:53, modifié 1 fois.
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Re: Uberisation de l'économie.

#286 Message par dudu91 » 19 mai 2016, 11:47

Ba pour simplifier, ils signent des CDD d'une heure ou deux.
Ça n'est qu'une question d'échelle de temps.
"Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute."

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Re: Uberisation de l'économie.

#287 Message par sawaï » 19 mai 2016, 11:56

dudu91 a écrit :Ba pour simplifier, ils signent des CDD d'une heure ou deux.
Ça n'est qu'une question d'échelle de temps.
C'est un peu trop simplificateur non?
On verra.

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Re: Uberisation de l'économie.

#288 Message par Pi-r2 » 19 mai 2016, 12:05

je pense que la question salarié / entrepreneur est dépassée. On a maintenant le statut d'autoentrepreneur (un truc positif , si !) qui fait le lien. Il manque l'étape suivante, de donner les mêmes droits (et donc les mêmes devoir) à tous , en rendant la CSG cotisante (c'est à dire qu'elle ouvre des droits) pour avoir une continuité parfaite entre le revenu de base (euh pardon le rsa socle) et le salaire du pdg de l'univers.
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
mon statut de modérateur ne m'interdit pas de participer aux discussions. Je ne modère pas les discussions auxquelles je participe.

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Re: Uberisation de l'économie.

#289 Message par Lo2 » 19 mai 2016, 14:44

sawaï a écrit :Pourtant tu dis toi-même qu'un simple débat permet de clarifier la chose. C'est sûr qu'on se situe dans une zone grise, ces plateformes l'on bien compris et jouent dessus en bénéficiant des avantages du travail salarié et non salarié : le deal mise à dispo de travail contre rémunération générant du profit pour la structure s'apparente à du salariat + les éléments des subordination qu'évoque l'URSSAF (je n'ai pas creusé ce point) ; d'un autre coté la "liberté" de travailler s'apparente à du non-salariat (en fait c'est surtout le vide juridique qui pousse cette interprétation).
On est d'accord j'ai l'impression. Je dis qu'un débat est nécessaire mais qu'il n'a toujours pas lieu chez nos politiques. On les entend plutôt aller dans le sens du vent: ça pique du boulot, les über sont des arnaqueurs etc.

Bien sûr qu'une société va jouer avec les lois si elle en tire des bénéfices. C'est aux lois d'être suffisament bien faites pour organiser la vie salariale, entreprenariale. Cela a été fait avec les outils de l'époque. Ces outils évoluent et obligent aux lois de s'adapter. Enfin, j'ai l'impression. Je ne suis pas non plus expert juridique sur la question. J'aime bien la démarche de l'URSSAF. On verra si en face, y'a du répondant. Si oui et que personne n'est d'accord: frustration, empêche de travailler avec des nouveaux outils etc. on pourra dire que la loi du travail n'est pas adapté pour ce domaine.
Pi-r2 a écrit :je pense que la question salarié / entrepreneur est dépassée.
P'tre mais faudrait pas aller plus vite que la musique non plus. Je doute que cette problématique se généralise très rapidement. Beaucoup de sociétés veulent embaucher à LT et se réserver des compétences pour vivre/croître.

Dit autrement je n'ai pas l'impression qu'on est dans la même problématique que le CDD, l'intérim, le stage qui engendre une vraie précarité pour le salarié. Là, on est véritablement entre 2 mondes via cette nouvelle optimisation/répartition des compétences qu'impose ces nouvelles techno.

Pour revenir au sujet d'über et les défendre, on peut dire qu'il ne fait que proposer un service. Si en face ce service est utilisé à plein temps, ça ne les regarde pas. Eux sont intéressés à embaucher des gens à LT pour faire vivre ce service. Mais leur coeur de métier n'est pas d'embaucher les utilisateurs de leurs services. Et ces utilisateurs sont bien consentants et peuvent très bien utiliser d'autres services similaires et faire marcher la concurrence. Si cette concurrence n'existe pas, c'est pas leur problème. D'ailleurs si il y a monopole, des lois existent pour le casser.

En tout cas, ça bouge avec les sociétés traditionnelles comme G7. Ils semblent que leur futur passe par un service irréprochable voire luxueux. Chose plus difficile à proposer par des gens seuls.
Modifié en dernier par Lo2 le 19 mai 2016, 15:21, modifié 2 fois.
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Re: Uberisation de l'économie.

#290 Message par franckyfranck » 19 mai 2016, 15:06

je pense que la question salarié / entrepreneur est dépassée.
Dans la pratique bcp de salariés ne se comportent pas en entrepreneur. Ce qui est "mauvais" pour leur carrière. D'autres ont effectivement le statut de salarié mais se gèrent en entrepreneur et ca fait de bons éléments. Mais quand tu vois certains individus lobotomisés qui font ce qu'on leur dit de faire et jamais plus tu te dis que ca va être compliqué.

Le statut de salarié à mon avis c'est intimement lié à la société industrielle et ca a de moins en moins de sens dans beaucoup de métiers. L'idée c'est qu'à l'époque le boss amenait l'outil de travail et le salarié sa force. Aujourd'hui dans beaucoup de métiers, l'outil de travail est peu cher, c'est essentiellement ton cerveau plus un laptop. Mais c'est l'idée aussi pour Uber. Tu achètes une caisse (certe belle) et tu bosses. Rien qui ne puisse être fiannçé par la banque. Surtout avec un revenu universel en garantie de dernier recours. (Et la on voit le danger).

Le Revenu Universel c'est avant tout bien pour remplacer le chomage et l'assurance vieillesse. Mais il faudra cotiser pour qu'il fonctionne. Ce qui veut dire qu'on va vers un système ou on taxera de manière indifférenciée tous les revenus entrants des individues. Les plateformes d'intermédiation vont quelque part rendre service sur ce point, car le black sera du coup de moins ne moins possible. Mais l'important c'est que le système de RU fournit une certaine sécurité sociale genre tu aura 700 € par mois de l'age adulte au cercueil. Si tu place cet argent potentiellement ca fait de quoi sécuriser un revenu beaucoup plus important mais rien ne t'empéchera de la cramer en coke&putes.

Restera la maladie, ca c'est compliqué d'utiliser le RU car rien ne t'empéche de choper une truc grave en étant jeune. Donc il faudra toujours prendre une assurance qu'elle soit publique ou privée. Le principe de l'obligation d'assurance pour toute la population parait par contre favorable avec un pack de base couvrant les affections de longue durée à 100% et l'obligation pour les assureurs de faire un prix "non discriminatoire" sur le pack de base (ou plus fourbement, ils devront couvrir la maladie que la déclaration d'état de santé initiale soit sincère ou pas, ils feront donc un pack non discriminatoire)

Le RU est à faire maintenant, d'urgence... Avant que l'arrivée des robots ne nous condamne au chomage de masse et à la disruption sociale.

L'effet immédiat va être de doper l'économie car le mec qui bosse gagnera 1700 € à la place du SMIC. Il va être super content. Lui, claquera une grande partie de son pognon et ca changera sa vie. D'autres devraient retrouver le chemin du boulot. Mais il est clair aussi qu'il conviendra alors de lutter contre le travail au noir encore plus qu'aujourd'hui et que la probable conséquence liée sera une disparition progressive du cash. L'effet le plus probable est une forte baisse du chomage d'une part parce que plus personne ne pourra blacker, et d'autre part parce qu'il y aura une vrai différence entre je bosse et je fous rien.

La définition du chomage devient également plus simple à mesurer : Touche des revenus autres que son RU tous les mois. Ce qui doit pouvoir se faire mesurer par les banques.

L'autre effet c'est de décalaminer une bonne fois pour toute cette association chomeur = assisté. D'une certaine façon Marc De la Foufounière gagnera autant que Kevin Kassossial de la part de l'état. C'est égalitaire, charge à chacun de bouger son yonffe.

A partir de ce moment la, la notion de contrat de travail perdra son sens vu que les protections seront alors liées aux prestations universelles et non au contrat de travail. Ce qui permettra effectivement de passer plus de monde vers un statut d'entreprenariat. Seuls les hauts revenus garderont un intérêt à disposer d'un CDI. Ce qui permettra aussi de faire sauter les verrous de l'accès à la location. (Je suis pour le système anglais, tant que tu paie, on ne te demande rien, tu paie plus, tu sors, et cela sera d'autant plus vrai que le RU permettra de ne pas finir à la rue si on ne le souhaites pas).

Cela permettra aussi de gagner du temps vis à vis du moment ou les machines vont vraiment poser problème. Cela arrivera quand même. Mais si on gagnes 20 ans, cela laissera le temps de s'adapter.

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Re: Uberisation de l'économie.

#291 Message par Lo2 » 19 mai 2016, 15:38

Le RU est à faire maintenant, d'urgence... Avant que l'arrivée des robots ne nous condamne au chomage de masse et à la disruption sociale.
Cette remarque a été maintes fois reprise lors des révolutions industrielles. Et jamais ça n'a été le cas. On entre effecivement dans un autre monde, dans une nouvelle matrice et tout est à inventer. Le RU est à la mode pour calmer une peur. Comme solution, je reste dubitatif.

Faudra aussi expliquer en quoi rendre des choses gratuites est mauvais pour une économie.

Juste pour l'image et pour caricaturer, si demain toutes les choses matérielles deviennent gratuites: nourri, logé, blanchi (etc.) pourquoi ne pas s'imaginer que les artistes deviendront les métiers les plus rémunérateurs? Soit simple glandeur/jouisseur, soit artiste. Je doute qu'on en arrive à ce genre d'extrêmisme dans les prochaines années et via cette révolution industrielle.

Vu une émission sur la France agricole du XVIII-XIX. Les paysans fauchaient le blé. Est arrivé une machine mécanique qui remplaçaient 7 hommes et avec beaucoup moins d'effort.
Bizarrement la richesse a augmenté et on a constaté moins de chômage malgré tous les emplois détruit.
=> réallocation de compétence, de richesses, nouvelles envies etc.

Les rapports entre humains resteront là. Toujours, c'est universel. Il faut s'assurer que le cadre mis en place pour régir le travail est juste, efficient et donc en phase avec son époque. Bref, faut avoir confiance en l'humain.
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Re: Uberisation de l'économie.

#292 Message par guyomette » 19 mai 2016, 16:17

sawaï a écrit :Des nouvelles du front de l'uberisation.

Un témoignage de plus :
Il «s'ubérise» pendant un mois et gagne 2.124 euros
20 Minutes - le 19/05/2016
Pendant un mois, il a travaillé uniquement de l’économie collaborative. Livreur à domicile, bricoleur amateur, loueur, cuisinier…il a presque tout essayé. Avec un objectif: déterminer si oui ou non il est possible de vivre de cette économie.
Équipé d’un smartphone pour se filmer au quotidien, Christophe Charlot se crée des comptes sur plusieurs plateformes: Menu Next Door (cuisine pour ses voisins), ListMinut (services en tout genre), Deliveroo et Take Eat Easy (livraison). Il met également sa maison en location les weekends sur Airbnb. Le tout en évitant bien sur de préciser son emploi de journaliste.

Une fois prêt à «se faire ubériser», Christophe Charlot fixe des limites. «On voulait être dans un scénario de vie normale. Je suis marié, j’ai deux enfants. Je ne pouvais pas travailler à 5h le matin ou louer ma maison pendant la semaine», précise-t-il.
Après 4 semaines de travail, le journaliste a fait ses comptes. 2124€ brut gagnés en un mois pour 33 heures par semaine. Au premier abord, la somme peut paraître rondelette. En net, après prélèvement des impôts et selon le statut, le montant avoisine plutôt les 1.500€.
Le journaliste reconnait que les plateformes sont une bonne façon d’arrondir les fins de mois mais quand il s’agit d’en tirer l’essentiel de ses revenus, il est soudainement beaucoup plus réservé. «On a zéro certitudes, pas de congés maladies, pas de vacances, parfois on ne cotise même pas pour la retraite!», conclut-il avant de lâcher «Ubériser sa vie, c’est vrai que ça fait un peu peur».

L'Urssaf lance une bataille juridique pour requalifier les chauffeurs Uber en «salariés»

Le Figaro - par Isabelle de Foucaud - le 19/05/2016
Alors que la société de VTC a accepté de payer jusqu'à 100 millions de dollars (88,5 millions d'euros) pour clore deux recours collectifs aux États-Unis, l'Urssaf s'est lancée dans une bataille juridique pour requalifier les chauffeurs Uber en «salariés». Les chauffeurs de la plateforme sont aujourd'hui considérés comme des indépendants, mais l'organisme collecteur des cotisations de sécurité sociale fait valoir qu'il existe un «lien de subordination» entre eux et la plateforme.
L'Urssaf souligne qu'elle a «produit la démonstration qu'il existe un lien de subordination entre Uber et ses chauffeurs». «C'est Uber qui recrute, qui forme, la commission est plafonnée, ils prennent un pourcentage dessus, la course n'est pas libre, les chauffeurs doivent rendre des comptes... Toute une série d'éléments montrent que le salarié travaille bien dans le cadre d'un service organisé par Uber pour le compte de l'ensemble des chauffeurs», détaille Jean-Marie Guerra. «Et sur le plan pénal, il s'agit bien d'un montage: Uber a intentionnellement organisé une forme de détournement de statut», plaide-t-il.
Selon l'Acoss, qui s'attend à ce qu'Uber aille jusqu'en cassation, les deux procédures - lancées «à la rentrée 2015» - ne devraient pas aboutir avant «5 ou 6 ans». Jean-Marie Guerra insiste auprès de l'AFP sur l'enjeu de ce conflit qui, selon lui, dépasse le cas d'Uber: «Aujourd'hui, des plateformes collaboratives de service, il y en a des centaines» et «cela devient un enjeu pour le financement de notre protection sociale, aujourd'hui construit essentiellement sur les salaires».
Travail ubérisé depuis longtemps dans la com, l'Ursaff commence à s'inquiéter des AE dans la com... n'ayant qu'un seul client...
« la plupart des gens (...) croient à la pérennité de la mémoire (...) et à la possibilité de réparer (...). La vérité se situe juste à l'opposé : tout sera oublié et rien ne sera réparé.» Kundera, La Plaisanterie.

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Re: Uberisation de l'économie.

#293 Message par sawaï » 19 mai 2016, 16:41

La jurisprudence aussi commence à s'intéresser aux AE :
(Cass. soc. 6 mai 2015, n°13-27535). Dans cette décision, la Cour de cassation se prononce sur la relation entre un auto-entrepreneur et une société, en la requalifiant en relation de travail. Cet arrêt de la Cour de cassation est intéressant en ce sens qu’il apporte un éclairage sur la relation liant l’auto-entrepreneur à une société, pour qui il effectuait des missions.
Saisie la Cour de cassation n’est pas de cet avis. Pour elle, « en statuant ainsi, alors qu’elle avait constaté que l’intéressé avait travaillé dans le respect d’un planning quotidien précis établi par la société, qu’il était tenu d’assister à des entretiens individuels et à des réunions commerciales, que la société lui avait assigné des objectifs de chiffre d’affaires annuel et qu’il lui était imposé, en des termes acerbes et critiques, de passer les ventes selon une procédure déterminée sous peine que celles-ci soient refusées, la cour d’appel, qui n’a pas tiré les conséquences de ses propres constatations ». La Cour de cassation établit donc l’existence d’un lien de subordination entre l’auto-entrepreneur et la société, et par conséquent l’existence d’un contrat de travail.
http://www.garcia-avocat-paris.fr/licen ... n-salarie/

L'article renvoie aussi vers une réponse ministérielle fort intéressante, s'appliquant au statut d'AE mais transposable en grande partie aux uber et affidés :
Ce régime est donc destiné à dynamiser le véritable travail indépendant ; il n'a nullement été conçu pour couvrir l'externalisation abusive de salariés ou le recrutement de faux indépendants. Comme tous les entrepreneurs individuels, les auto-entrepreneurs sont par définition des travailleurs indépendants. Une activité indépendante se caractérise essentiellement par le fait que celui qui l'exerce a pris librement l'initiative de la créer ou de la reprendre, qu'il conserve, pour son exercice, la maîtrise de l'organisation des tâches à effectuer, ainsi que de la recherche de la clientèle et des fournisseurs.
Lien : questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-76823QE.htm
Modifié en dernier par sawaï le 19 mai 2016, 16:54, modifié 1 fois.
On verra.

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Re: Uberisation de l'économie.

#294 Message par lolio » 19 mai 2016, 16:49

Les chauffeurs UBer
- n'ont pas de planning précis établi par la société,
- pas d'entretiens individuels ou de réunions commerciales,
- pas d'objectif fixé imposé

On ajoute le fait qu'ils n'ont pas d'heures imposées et qu'ils peuvent travaillé pour une autre application...
Travail ubérisé depuis longtemps dans la com, l'Ursaff commence à s'inquiéter des AE dans la com... n'ayant qu'un seul client...
L'URsaff pourrait aussi d’intéressé aux agriculteurs qui n'ont qu'un seul client qui les tient par les co**lles comme dans la filière du poulet par exemple.
Ben92 a écrit :et +0.2% dans le 92 aussi.
Vu les conditions de crédit exceptionnelles je me demande pourquoi ça n'augmente pas davantage...

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Re: Uberisation de l'économie.

#295 Message par sawaï » 19 mai 2016, 17:23

lolio a écrit :Les chauffeurs UBer
- n'ont pas de planning précis établi par la société,
- pas d'entretiens individuels ou de réunions commerciales,
- pas d'objectif fixé imposé
Tout cela est très probable. Ce qui est certain c'est qu'ils n'ont pas la recherche du client.

Certaines enseignes ont un dress-code :
Image
https://iaata.info/Le-Uber-de-la-restau ... -1023.html

Après je me questionne sur les conditions de travail où mène l'uberisation, concernant l'aspect précaire de la chose notamment, lorsque cela constitue une activité à plein temps. La création des corporations a sans doute eu pour moteur la limitation de cette précarisation. Cela a des effets négatifs pour le client (que dire dans le cas de taxis...), mais cela permet tout de même de limiter le phénomène des travailleurs pauvres et/ou précaires.

Sans souhaiter un retour en forces des corporations, il va bien falloir trouver des garde-fous à cette nouvelle façon d'organisation du travail.
On verra.

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Re: Uberisation de l'économie.

#296 Message par franckyfranck » 19 mai 2016, 19:18

Cette remarque a été maintes fois reprise lors des révolutions industrielles. Et jamais ça n'a été le cas. On entre effecivement dans un autre monde, dans une nouvelle matrice et tout est à inventer. Le RU est à la mode pour calmer une peur. Comme solution, je reste dubitatif.
....

Juste pour l'image et pour caricaturer, si demain toutes les choses matérielles deviennent gratuites: nourri, logé, blanchi (etc.) pourquoi ne pas s'imaginer que les artistes deviendront les métiers les plus rémunérateurs? Soit simple glandeur/jouisseur, soit artiste. Je doute qu'on en arrive à ce genre d'extrêmisme dans les prochaines années et via cette révolution industrielle.

Vu une émission sur la France agricole du XVIII-XIX. Les paysans fauchaient le blé. Est arrivé une machine mécanique qui remplaçaient 7 hommes et avec beaucoup moins d'effort.
Bizarrement la richesse a augmenté et on a constaté moins de chômage malgré tous les emplois détruit.
=> réallocation de compétence, de richesses, nouvelles envies etc.
Sauf que les révolutions industrielles précédentes avalaient pour caractéristiques de permettre à des débiles de travailler. Le génie de la révolution indus c'était de faire faire le boulot des artisans (qualifiés) par des pécores à moitié abrutis. En un sens elle était intégratrice. Même si les ouvriers étaient mal payés.

Aujourd'hui tu as un mouvement inverse. Tout le monde ne sera pas docteur en IA. Ni informaticien, ni Biologiste, ni ce que tu veux. Il restera des "abrutis" et ces abrutis on n'aura aucun travail à leur donner. Et le problème c'est que la frontière entre l'abruti et le mec intelligent elle se décale. Et vite. Donc assez vite, tu va te retrouver avec un problème. Bien sur on investira dans l'éducation (et c'est nécéssaire) mais à ce que je vois dans les labos autour de moi, cela ne suffira pas. Parce que même si on arrétait la recherche à ce jour (ce qui n'est pas le cas), simplement en appliquant les connaissances d'aujourd'hui, on a moyen de faire un carnage dans le secteur des services. Des trucs comme la voiture à pilote automatique, je ne le rentre même pas dans l'équation quand je dis cela. Parce que pour le coup, ca représente un paquet de salariés. Et que dire du premier employeur de France ? La poste ?

Le plus flippant c'est cela. Risquer d'avoir une population dont "on a plus besoin".

Note que c'est déjà le cas, quand Guilluy parle de France périphérique, il parle de cela. Toute une population n'est plus intégrée à la production de richesse. Et donc elle est oubliée. Elle est oubliée parce qu'on la reléguée loin géographiquement, parce que de toute façon et c'est horrible à dire, si elle "disparaissait" cela ne générait pas l'économie du pays. C'est une grosse différence entre eux (source de dépenses) et les ouvriers (source du profit même s'il faut les payer).

Et encore tout cela ne tient que parce que le contrat social fait que l'on paie pour maintenir ces gens à flot. Dans certaines sous pref, si l'état cessait de maintenir artificiellement des emplois, cela serait un véritable désastre qui transformerait de nombreuses villes française en "mini-détroit".

Tous ces changements sont flippants. Je suis à 100% pour le progrès technique, en bon geek que je suis, mais si rien n'est fait pour accompagner le mouvement, cela va avoir des conséquences désastreuses. Le RU peut justement nous laisser du temps afin d'adapter la société. Rien que relever notre niveau d'éducation cela prendra du temps. Mais il faudra aussi voir comment adapter l'intégralité de notre organisation.

moinsdewatt
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Re: Uberisation de l'économie.

#297 Message par moinsdewatt » 19 mai 2016, 19:42

lolio a écrit :Les chauffeurs UBer
- n'ont pas de planning précis établi par la société,
- pas d'entretiens individuels ou de réunions commerciales,
- pas d'objectif fixé imposé
et bientôt ils n' auront mêmes plus de travail. :mrgreen:

car l'ubérisation ultime c'est :
USA: Uber commence à tester une voiture sans chauffeur en Pennsylvanie

AFP le 19/05/2016

La société américaine Uber a dévoilé jeudi sa première voiture autonome capable de se déplacer sans chauffeur, un prototype qu'il dit commencer à tester dans les rues de Pittsburgh en Pennsylvanie (nord-est).
................
http://www.lepoint.fr/automobile/actual ... 95_683.php

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slash33
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Re: Uberisation de l'économie.

#298 Message par slash33 » 19 mai 2016, 22:15

Tout le monde se met à la voiture autonome. Y a une pelleté de projets européens sur le sujet d'ailleurs.

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wasabi
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Re: Uberisation de l'économie.

#299 Message par wasabi » 20 mai 2016, 01:31

franckyfranck a écrit :
Aujourd'hui tu as un mouvement inverse. Tout le monde ne sera pas docteur en IA. Ni informaticien, ni Biologiste, ni ce que tu veux. Il restera des "abrutis" et ces abrutis on n'aura aucun travail à leur donner. Et le problème c'est que la frontière entre l'abruti et le mec intelligent elle se décale. Et vite. Donc assez vite, tu va te retrouver avec un problème. Bien sur on investira dans l'éducation (et c'est nécéssaire) mais à ce que je vois dans les labos autour de moi, cela ne suffira pas. Parce que même si on arrétait la recherche à ce jour (ce qui n'est pas le cas), simplement en appliquant les connaissances d'aujourd'hui, on a moyen de faire un carnage dans le secteur des services. Des trucs comme la voiture à pilote automatique, je ne le rentre même pas dans l'équation quand je dis cela. Parce que pour le coup, ca représente un paquet de salariés. Et que dire du premier employeur de France ? La poste ?

Le plus flippant c'est cela. Risquer d'avoir une population dont "on a plus besoin".

Note que c'est déjà le cas, quand Guilluy parle de France périphérique, il parle de cela. Toute une population n'est plus intégrée à la production de richesse. Et donc elle est oubliée. Elle est oubliée parce qu'on la reléguée loin géographiquement, parce que de toute façon et c'est horrible à dire, si elle "disparaissait" cela ne générait pas l'économie du pays. C'est une grosse différence entre eux (source de dépenses) et les ouvriers (source du profit même s'il faut les payer).

Et encore tout cela ne tient que parce que le contrat social fait que l'on paie pour maintenir ces gens à flot. Dans certaines sous pref, si l'état cessait de maintenir artificiellement des emplois, cela serait un véritable désastre qui transformerait de nombreuses villes française en "mini-détroit".
Je ne comprends pas comment on peut tenir ce genre de discours en 2016. Il y a 10-15 ans c'était le discours dominant, le tertiaire va créer des emplois qualifiés, le papy boom va créer un appel d'air dans les pyramides hiérarchiques... Dans les faits aujourd'hui on a bien vu que le tertiaire a créé des emplois à faible valeur ajouté comme des préparateurs de commande, des serveurs de fast food ou de bar, des aides à la personne ou des livreurs. C'est d'ailleurs le sens du titre de ce fil, la précarisation des emplois du tertiaire où pour échapper à un statut et aux règlements adhoc on coupe le lien patron salarié et le travailleur devient son propre patron en "loisir". Et l'appel n'a pas eu lieu, les remplacés ont été compensés autrement.

Et pour ce qui est de maintenir des zones en dehors de la RP "à flots" c'est juste ridicule. C'est le complexe du parisien qui s'imagine que tout est par nécessité centralisé sur Paris et que donc les flux de Paris vers la province sont des flux "de charité". En réalité les flux de la province vers Paris sont complètement artificiels et organisés par le politique et les fonctionnaires. Des pays d'une certaine taille centralisés (au niveau économique, culturel, administratif...) comme cela il n'y en a pas beaucoup. Il y a le Royaume Uni (et encore les régions sont plus autonomes), la Turquie (et encore la capitale administrative est distincte) peut être d'autres mais je ne vois pas d'exemple. La vérité est que c'est la capitale qui vit au dépend du reste du pays en centralisant, sur le même modèle qu'une usine dont les actionnaires capteront une partie du profit du travail de ses ouvriers. Ou d'une noblesse en train de faire la fête et en critiquant le tiers état laborieux. L'économie virtuelle qui ne fabrique rien de concret, en termes de biens ou de service , vit forcément sur le dos de quelqu'un, elle ne créé pas de valeur réelle, c'est un tour de passe passe comptable / administratif / légal qui ensuite fait dire que le PIB est réalisé à certains endroits et pas à d'autres. C'est possible pour des "petits pays" de vivre entièrement sur le dos d'autres pays, en adoptant une économie majoritairement de niche, mais ce n'est pas possible (en tout cas il n'y a pas d'exemple) pour les pays plus gros. Ce n'est pas pour rien quand on regarde la liste des Pays en PIB/ habitant que les 30 premiers sont des petits pays+ pays du G8.
Amha il y a un côté complètement aberrant aux "métropoles internationales" qui se sont formées depuis début 2000 où ces villes "de premier plan" comme Paris, Londres, NY, Istanbul, Moscou, Hong Kong, Singapour, Shanghai... vont plus se comparer entre elles qu'avec les autres villes des pays auxquelles elles appartiennent. Comme si elles vivaient dans un espace extra territorial. Cet état d'esprit assez lamentable amha n'aura qu'un temps, le temps que les gens qui ne sont pas nés avec des écrans prennent leur retraite, et ensuite on comprendra que la distance géographique n'a aucun sens pour les métiers intellectuels si on est à proximité numériquement, et que donc être dans les centres de Nice, Nantes, Toulouse ou Nantes est tout aussi bien voire mieux qu'à 1h de TEC de notre dame de Paris.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

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Re: Uberisation de l'économie.

#300 Message par ocine » 20 mai 2016, 10:40

wasabi a écrit :
franckyfranck a écrit :
Aujourd'hui tu as un mouvement inverse. Tout le monde ne sera pas docteur en IA. Ni informaticien, ni Biologiste, ni ce que tu veux. Il restera des "abrutis" et ces abrutis on n'aura aucun travail à leur donner. Et le problème c'est que la frontière entre l'abruti et le mec intelligent elle se décale. Et vite. Donc assez vite, tu va te retrouver avec un problème. Bien sur on investira dans l'éducation (et c'est nécéssaire) mais à ce que je vois dans les labos autour de moi, cela ne suffira pas. Parce que même si on arrétait la recherche à ce jour (ce qui n'est pas le cas), simplement en appliquant les connaissances d'aujourd'hui, on a moyen de faire un carnage dans le secteur des services. Des trucs comme la voiture à pilote automatique, je ne le rentre même pas dans l'équation quand je dis cela. Parce que pour le coup, ca représente un paquet de salariés. Et que dire du premier employeur de France ? La poste ?

Le plus flippant c'est cela. Risquer d'avoir une population dont "on a plus besoin".

Note que c'est déjà le cas, quand Guilluy parle de France périphérique, il parle de cela. Toute une population n'est plus intégrée à la production de richesse. Et donc elle est oubliée. Elle est oubliée parce qu'on la reléguée loin géographiquement, parce que de toute façon et c'est horrible à dire, si elle "disparaissait" cela ne générait pas l'économie du pays. C'est une grosse différence entre eux (source de dépenses) et les ouvriers (source du profit même s'il faut les payer).

Et encore tout cela ne tient que parce que le contrat social fait que l'on paie pour maintenir ces gens à flot. Dans certaines sous pref, si l'état cessait de maintenir artificiellement des emplois, cela serait un véritable désastre qui transformerait de nombreuses villes française en "mini-détroit".
Je ne comprends pas comment on peut tenir ce genre de discours en 2016. Il y a 10-15 ans c'était le discours dominant, le tertiaire va créer des emplois qualifiés, le papy boom va créer un appel d'air dans les pyramides hiérarchiques... Dans les faits aujourd'hui on a bien vu que le tertiaire a créé des emplois à faible valeur ajouté comme des préparateurs de commande, des serveurs de fast food ou de bar, des aides à la personne ou des livreurs. C'est d'ailleurs le sens du titre de ce fil, la précarisation des emplois du tertiaire où pour échapper à un statut et aux règlements adhoc on coupe le lien patron salarié et le travailleur devient son propre patron en "loisir". Et l'appel n'a pas eu lieu, les remplacés ont été compensés autrement.

Et pour ce qui est de maintenir des zones en dehors de la RP "à flots" c'est juste ridicule. C'est le complexe du parisien qui s'imagine que tout est par nécessité centralisé sur Paris et que donc les flux de Paris vers la province sont des flux "de charité". En réalité les flux de la province vers Paris sont complètement artificiels et organisés par le politique et les fonctionnaires. Des pays d'une certaine taille centralisés (au niveau économique, culturel, administratif...) comme cela il n'y en a pas beaucoup. Il y a le Royaume Uni (et encore les régions sont plus autonomes), la Turquie (et encore la capitale administrative est distincte) peut être d'autres mais je ne vois pas d'exemple. La vérité est que c'est la capitale qui vit au dépend du reste du pays en centralisant, sur le même modèle qu'une usine dont les actionnaires capteront une partie du profit du travail de ses ouvriers. Ou d'une noblesse en train de faire la fête et en critiquant le tiers état laborieux. L'économie virtuelle qui ne fabrique rien de concret, en termes de biens ou de service , vit forcément sur le dos de quelqu'un, elle ne créé pas de valeur réelle, c'est un tour de passe passe comptable / administratif / légal qui ensuite fait dire que le PIB est réalisé à certains endroits et pas à d'autres. C'est possible pour des "petits pays" de vivre entièrement sur le dos d'autres pays, en adoptant une économie majoritairement de niche, mais ce n'est pas possible (en tout cas il n'y a pas d'exemple) pour les pays plus gros. Ce n'est pas pour rien quand on regarde la liste des Pays en PIB/ habitant que les 30 premiers sont des petits pays+ pays du G8.
Amha il y a un côté complètement aberrant aux "métropoles internationales" qui se sont formées depuis début 2000 où ces villes "de premier plan" comme Paris, Londres, NY, Istanbul, Moscou, Hong Kong, Singapour, Shanghai... vont plus se comparer entre elles qu'avec les autres villes des pays auxquelles elles appartiennent. Comme si elles vivaient dans un espace extra territorial. Cet état d'esprit assez lamentable amha n'aura qu'un temps, le temps que les gens qui ne sont pas nés avec des écrans prennent leur retraite, et ensuite on comprendra que la distance géographique n'a aucun sens pour les métiers intellectuels si on est à proximité numériquement, et que donc être dans les centres de Nice, Nantes, Toulouse ou Nantes est tout aussi bien voire mieux qu'à 1h de TEC de notre dame de Paris.
Le mode paysan a été absorbé par l’industrie, l’administration et la fonction publique. Les usines ont été délocalisées, l’administratif va être bouffé par uber, l’état ne pourra pas recruter indéfiniment. A partir de là, des millions de personnes vont se retrouver avec rien d’autre à faire que la révolution à moins qu’on ne fasse le ru ou que l’état embauche par millions. Je pense que c’est le point important après le reste c’est de la masturbation intellectuelle.

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