Crise de l'agriculture

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Re: Crise de l'agriculture

#151 Message par ahbenouimaisbon » 06 sept. 2015, 02:03

EmileZola a écrit :
Suricate a écrit :
EmileZola a écrit :C'est pas à un fils d'agriculteur que tu vas apprendre la vie...
Ingénieur mécanique de surcroit. 8)
Tout à fait. J'ai su me sortir de la terre... :mrgreen:
tu sais que tu offres le bâton pour te faire battre
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Re: Crise de l'agriculture

#152 Message par henda » 06 sept. 2015, 07:59

EmileZola a écrit :
Suricate a écrit :
EmileZola a écrit :C'est pas à un fils d'agriculteur que tu vas apprendre la vie...
Ingénieur mécanique de surcroit. 8)
Tout à fait. J'ai su me sortir de la terre... :mrgreen:
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On sait maintenant que mimile est un gobelin :twisted:

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Re: Crise de l'agriculture

#153 Message par Suricate » 10 sept. 2015, 14:17

Monsanto condamné en appel pour l'intoxication de l'agriculteur charentais
http://www.sudouest.fr/2015/09/10/monsa ... 5-4696.php
Le géant chimique américain avait fait appel du premier jugement. La cour d'appel de Lyon vient de confirmer la responsabilité de Monsanto, une première en France

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Re: Crise de l'agriculture

#154 Message par Suricate » 17 sept. 2015, 10:49

Investigation d’une suspicion d’agrégat de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde
http://www.invs.sante.fr/fr/Publication ... de-Gironde
En février 2013, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Aquitaine est sollicitée au sujet d’épandages de pesticides à proximité d’une école et d’une suspicion d’agrégat spatio-temporel de cancers pédiatriques dans une commune viticole de Gironde.
Au total, 9 cas de cancers pédiatriques ont été enregistrés par les registres de cancer sur la commune et celles limitrophes (5 hémopathies malignes de 1990 à 2012, 2 tumeurs cérébrales, 1 rhabdomyosarcome et 1 neuroblastome de 2000 à 2012), soit un léger excès de cas pour les 14 dernières années (8 observés pour 5,7 attendus).
Sur la commune seule, cet excès est faible (4 cas observés pour 0,8 attendu). Hormis une forte activité viticole au niveau de la zone d’étude avec des épandages à proximité de l’école, aucune autre source majeure de pollution n’a été identifiée. Les méthodes épidémiologiques ne peuvent déterminer si l’excès de cas de cancer, qui reste faible, est lié à un facteur de risque environnemental commun.
4 cas observés soit 400% de plus que l'attendu, c'est faible.

On se foutrait pas un peu de notre gueule à l'INVS ?

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Re: Crise de l'agriculture

#155 Message par FunamBulle » 17 sept. 2015, 11:06

Suricate a écrit :
4 cas observés soit 400% de plus que l'attendu, c'est faible.

On se foutrait pas un peu de notre gueule à l'INVS ?
C'est plus compliqué que cela. On ne conteste pas l'agrégat, mais on se questionne sur sa nature.
Est-ce le fruit du hasard (fluctuations d'échantillonnage) ou est-ce le signe d'une spécificité locale.

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Re: Crise de l'agriculture

#156 Message par Pi-r2 » 17 sept. 2015, 11:15

C'est le problème de l'épidémiologie sur des nombres faibles. Il reste une probabilité non nulle (et non négligeable) que ce soit juste une coïncidence.

ça apparait clairement pour le cas "1". Si il y a 1 chance sur 10 millions pour qu'un enfant présente un neuroblastome et que dans ta commune de 1000 habitants il y en a un, tu conclus quoi ?
Le cas sur un million il vit bien quelque part.

Donc oui 4 au lieu de 0.8 attendus ça reste faible ! et ça n'a rien à voir avec par exemple 400 pour 80 attendus.
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
mon statut de modérateur ne m'interdit pas de participer aux discussions. Je ne modère pas les discussions auxquelles je participe.

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Re: Crise de l'agriculture

#157 Message par Babaloucha » 17 sept. 2015, 12:04

Anciennement Beuaaah de son ptit nom.

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Re: Crise de l'agriculture

#158 Message par neorural01 » 17 sept. 2015, 21:38

Quand obligera-t-on les bouteilles de vin à afficher TOUS leurs composants ?


Entre ce que pompe la vigne dans le sol et ce qu'on lui pulvérise.... il n'y a sûrement pas que de l'eau et du sucre :|
La femme change tout le temps, soyez en certain, en cela, elle ne changera pas.
Il ne faut pas prendre la vie au sérieux, car de toutes façons, nous n'en sortirons pas vivants.
Le patriotisme est l'ultime argument des démagogues.

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Re: Crise de l'agriculture

#159 Message par Hippopotameuuu » 17 sept. 2015, 23:50

Vous avez beau dire, y'a pas seulement que de l'eau et du sucre, y'a autre chose !
Ce serait pas des fois de la betterave ? Hein ?

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Re: Crise de l'agriculture

#160 Message par ahbenouimaisbon » 18 sept. 2015, 05:56

Y en a aussi
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Re: Crise de l'agriculture

#161 Message par moinsdewatt » 06 févr. 2016, 14:05

Crise agricole. Nouvelles actions contre des grandes surfaces de l'Ouest

Les agriculteurs de l'ouest poursuivent dans plusieurs villes vendredi, leurs actions de blocage de plusieurs moyennes et grandes surfaces.

Image
..................
http://www.ouest-france.fr/agriculture/ ... st-4018205

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Re: Crise de l'agriculture

#162 Message par moinsdewatt » 07 août 2016, 13:52

France: le rendement des champs de blé en baisse de 30%, au pire niveau depuis 30 ans (Agreste)

AFP le 05/08/2016

Le rendement des champs de blé français est attendu en baisse de 30% pour la récolte 2016, et devrait ainsi atteindre le taux le plus bas depuis 1986, selon une estimation du ministère de l'Agriculture diffusée vendredi.

La production nationale de blé tendre devrait atteindre 29,1 millions de tonnes, en chute de 29% par rapport à 2015, car "les cultures ont souffert d'un excès d'eau et du manque de luminosité" en raison des intempéries du printemps, souligne Agreste, le service statistique du ministère.
http://www.boursorama.com/actualites/fr ... 79039fb7a1

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Re: Crise de l'agriculture

#163 Message par moinsdewatt » 09 août 2016, 12:43

Les exportations françaises de blé plombées

le 09/08/2016

Le pire rendement à l'hectare en 33 ans. Les pluies ont fait des dégâts chez les céréaliers français. Selon le cabinet d'analyse des marchés agricoles Agritel, la France perdra en 2016 sa place de numéro 1 européen à l'export en blé tendre vers les pays tiers, au profit de l'Allemagne.

Image

..................
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... es.N422452

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Re: Crise de l'agriculture

#164 Message par moinsdewatt » 07 sept. 2016, 18:37

Viande bovine: «Soit les Français nous aident, soit ils mangeront des vaches américaines aux hormones»

07 sept 2016 20minutes.fr

A genoux sur une bâche avec une bombe de peinture à la main, Thierry ne se décourage pas malgré la chaleur écrasante sur le parking du Carrefour à Lormont. Cet éleveur de viande bovine à un message très clair pour le groupe français avec ses camarades : « Carrefour ruine les éleveurs, allez chez Super U »

Des petites exploitations très vite touchées

Ne croyez pas que les dirigeants de cette dernière entreprise l’ont payé pour écrire un tel slogan. Non, la réalité, c’est Franck installé dans le Médoc qui l’explique : « Avec les prix de l’un on arrive à vivre avec l’autre c’est impossible. Et en plus, Carrefour refuse même de négocier. » Carrefour paie 3,50 euros le kilo alors que toutes les autres enseignes donnent 50 centimes à 1 euro de plus selon les éleveurs aquitains.

En Nouvelle Aquitaine, la situation est encore plus préoccupante à cause de la taille des élevages. « Par rapport à la moyenne nationale, nos exploitations sont petites. On peut donc disparaître très vite si le prix de revient n’est pas correct » affirme Franck Ballester, directeur de la FDSEA Gironde.

Même la Bazadaise est en difficulté

Des éleveurs qui doivent aussi faire avec d’autres difficultés en Aquitain, Limousin ou Poitou-Charente. Par exemple avec le relief du territoire, la qualité de la terre et le climat : « Dans certains coins de Dordogne, on ne peut pas faire autre chose que de l’élevage de viande bovine. Alors on fait comment si ce n’est plus possible ? » ajoute le représentant syndical.

Le manque d’abattoir provoque aussi des difficultés. Le transport coûte cher et il n’est pas forcément pris en compte. Pour se rendre compte des difficultés des éleveurs aquitains, il suffit de s’intéresser à la Bazadaise. Une race de vache réputée et même mis à l’honneur au dernier salon de l’agriculture. Cette filière est pourtant, elle aussi, en difficulté.

Les consommateurs ont un choix à faire

Pour l’instant, les agriculteurs ont décidé de faire des actions « soft » mais pourraient durcir le ton à l’image du conflit avec Lactalis. Sur le parking du Carrefour de Lormont, ils ont été à la rencontre des consommateurs qui « ne se rendent pas compte de grande chose puisque le prix final est le même pour eux », rappelle Alain Cazaux, directeur régional de la FDSEA.

Franck Ballester insiste sur le fait « qu’aujourd’hui, les Français ont un choix à faire. Soit ils nous aident en achetant dans des enseignes qui négocient avec nous. Soit dans quelque temps, ils mangeront des vaches américaines aux hormones. »
http://www.20minutes.fr/bordeaux/192037 ... s-hormones

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Re: Crise de l'agriculture

#165 Message par Gandalf_barbones » 07 sept. 2016, 20:01

moinsdewatt a écrit :

Franck Ballester insiste sur le fait « qu’aujourd’hui, les Français ont un choix à faire. Soit ils nous aident en achetant dans des enseignes qui négocient avec nous. Soit dans quelque temps, ils mangeront des vaches américaines aux hormones. »
http://www.20minutes.fr/bordeaux/192037 ... s-hormones
Soit ils mangeront de la viande Bio, élevée par des éleveurs qui ont compris que le modèle agricole du XXe siècle, ben c'est fini

c'est cher? ben on en mangera moins épicétout! et ça sera doublement benef pour note santé (moins de viande et plus de qualité)...

ignatius

Re: Crise de l'agriculture

#166 Message par ignatius » 07 sept. 2016, 20:05

Soit ils ne mangeront plus de viande rouge.

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Re: Crise de l'agriculture

#167 Message par optimus maximus » 07 sept. 2016, 21:55

ignatius a écrit :Soit ils ne mangeront plus de viande rouge.
Du quinoa comme Mélenchon

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Re: Crise de l'agriculture

#168 Message par moinsdewatt » 07 oct. 2016, 20:52

Vendanges : l'une des pires récoltes "depuis 30 ans"

Par latribune.fr | 07/10/2016

Selon les estimations de l'Ageste, la production de l'année est prévue en baisse de 32% pour la Champagne, de 30% pour le Val de Loire et 20% en Bourgogne et Beaujolais.
............
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 05854.html

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Re: Crise de l'agriculture

#169 Message par moinsdewatt » 13 oct. 2016, 18:23

Très dur l' agriculture :
La moitié des agriculteurs auront moins de 350 euros par mois cette année

Le 13.10.2016

Plus de la moitié des exploitants agricoles français imposés au régime réel percevront un revenu mensuel inférieur ou égal à 350 euros en 2016, avec les multiples crises qui touchent le secteur, selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll jeudi.

Mardi, la Mutualité Sociale Agricole (MSA), qui assure la sécurité sociale des exploitants, avait informé que 30% des agriculteurs français imposés au régime réel avaient eu des revenus équivalents à 354 euros par mois en 2015 contre 18% en 2014.

La dégradation de la situation, la crise des prix du lait, concomitante à la crise des prix de la viande, ainsi que de mauvaises récoltes historiques subies par les céréaliers en raison des intempéries météo du printemps, donneront sur des résultats encore pire en 2016.

"La situation est grave", a dit M. Le Foll jeudi devant l'Association de la presse agricole (AFJA), "en 2016 avec la crise, plus de 50% des agriculteurs recevront moins de 350 euros par mois".
..................
http://www.challenges.fr/economie/la-mo ... nee_432866

Heureusement que je me suis lancé dans l' électronique ........

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Re: Crise de l'agriculture

#170 Message par Bidibulle » 13 oct. 2016, 21:34

moinsdewatt a écrit :Très dur l' agriculture :
La moitié des agriculteurs auront moins de 350 euros par mois cette année

Le 13.10.2016

Plus de la moitié des exploitants agricoles français imposés au régime réel percevront un revenu mensuel inférieur ou égal à 350 euros en 2016, avec les multiples crises qui touchent le secteur, selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll jeudi.

Mardi, la Mutualité Sociale Agricole (MSA), qui assure la sécurité sociale des exploitants, avait informé que 30% des agriculteurs français imposés au régime réel avaient eu des revenus équivalents à 354 euros par mois en 2015 contre 18% en 2014.

La dégradation de la situation, la crise des prix du lait, concomitante à la crise des prix de la viande, ainsi que de mauvaises récoltes historiques subies par les céréaliers en raison des intempéries météo du printemps, donneront sur des résultats encore pire en 2016.

"La situation est grave", a dit M. Le Foll jeudi devant l'Association de la presse agricole (AFJA), "en 2016 avec la crise, plus de 50% des agriculteurs recevront moins de 350 euros par mois".
..................
http://www.challenges.fr/economie/la-mo ... nee_432866

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J'ai l'impression que les agriculteurs sont les pionniers du futur des autoentrepreneurs, employés uber and co.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: Crise de l'agriculture

#171 Message par Pierric » 14 oct. 2016, 13:36

Ce serait bien de savoir quels agriculteurs sont touchés. Type de culture/élevage, bio/pas bio, surface utilisée.
Dans le laitier, les agriculteurs bio s'en sortent très bien et ne sont quasiment pas touchés par la crise du prix du lait

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Re: Crise de l'agriculture

#172 Message par pangloss » 14 oct. 2016, 13:45

Il s'agit d'une crise de l'agriculture productiviste, celle qui triomphait au terme des trente glorieuses...

Assez proche dans son esprit, du productivisme aveugle des grand complexes fer-charbon des "pays de l'Est"...
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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Re: Crise de l'agriculture

#173 Message par Goldorak2 » 14 oct. 2016, 16:11

pangloss a écrit :Il s'agit d'une crise de l'agriculture productiviste, celle qui triomphait au terme des trente glorieuses...

Assez proche dans son esprit, du productivisme aveugle des grand complexes fer-charbon des "pays de l'Est"...
Bien au contraire. Il s'agit d'une crise de l'agriculture trop artisanale dans un grand marché productiviste. On ne veut pas et on interdit les ferme de 1000 vaches en France... mais on l'autorise en Allemagne et en Pologne et les produits allemands et polonais ne peuvent être bloqués à la frontière.
Les fermes et les prix agricoles allemands et polonais sont plus compétitifs et vendent leur produit en France (et dans leur pays).
=> les agriculteurs français souffrent.
A cette concurrence déloyale s'ajoutent des tensions débiles et politiques contre la Russie. Russie qui réplique en fermant son marché aux produits agricoles allemands, polonais et français
=> les allemands et les polonais vendent en France plutôt qu'en Russie.
=> les agriculteurs français sombrent.
Posts préférés : Dossier immobilier et viewtopic.php?f=204&t=75765
Ignorés : F. Zabinsky, immodium, itrane2000

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Re: Crise de l'agriculture

#174 Message par slash33 » 16 oct. 2016, 09:37

Comme toujours, les détails comptent:
Plus de la moitié des exploitants agricoles français imposés au régime réel percevront un revenu mensuel inférieur ou égal à 350 euros en 2016, avec les multiples crises qui touchent le secteur, selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll jeudi.
https://www.service-public.fr/professio ... its/F24315
Sont concernés par le régime réel simplifié les exploitants qui :

déclarent une recette moyenne entre 76 300 € et 350 000 € réalisée au cours des 2 dernières années consécutives,
ont choisi le régime réel tout en remplissant aussi les conditions pour bénéficier du régime forfaitaire, ou dont le régime forfaitaire a été dénoncé,
font commerce d'animaux de boucherie/charcuterie et ne dépassent pas les 350 000 € de recette.
Sont assujettis au régime réel normal, les exploitants :

déclarant une moyenne de plus de 350 000 € de recettes au cours des 2 dernières années,
relevant d'un des autres régimes mais choisissant de rester 2 ans minimum en régime normal.
Bref...

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Re: Crise de l'agriculture

#175 Message par fluxtendus » 01 nov. 2016, 11:47

Les méthodes et la fortune Lactalis
https://youtu.be/sUzJJXS5u5A

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Re: Crise de l'agriculture

#176 Message par Suricate » 06 nov. 2016, 23:03

https://fakirpresse.info/le-vert-est-dans-le-fruit-2
- les mesures protectionnistes, c’est un outil nécessaire mais non suffisant ?
- Voilà. Elles peuvent aider, mais ça doit accompagner un effort collectif, plus général, de la société : quelle agriculture voulons-nous ? Pour nous nourrir, quel prix sommes-nous prêts à payer ? Et quel prix sommes-nous prêts à payer les paysans ? Parce que moi, là, ça relève plus du sacerdoce que de l’activité économique, et c’est pareil pour plein de maraîchers. Pendant que le budget alimentation des ménages a été divisé par 2,5, les loyers ont été multipliés par trois !

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What Else ?

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Re: Crise de l'agriculture

#177 Message par fluxtendus » 07 nov. 2016, 01:36

Nothing ...
Suçons des cailloux

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Re: Crise de l'agriculture

#178 Message par neorural01 » 07 nov. 2016, 06:59

moinsdewatt a écrit :
Vendanges : l'une des pires récoltes "depuis 30 ans"

Par latribune.fr | 07/10/2016

Selon les estimations de l'Ageste, la production de l'année est prévue en baisse de 32% pour la Champagne, de 30% pour le Val de Loire et 20% en Bourgogne et Beaujolais.
............
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 05854.html
Dans la région de Béziers, le volume vendangé est divisé par deux par rapport à l'année dernière.

la chaleur a bloqué le grossissement des baies et le murissement était aussi très contrarié.

Le soleil et le vent séchaient les grains de raisin sur les souches.

Résultat : il y aura peu de jus dans les cuves !
La femme change tout le temps, soyez en certain, en cela, elle ne changera pas.
Il ne faut pas prendre la vie au sérieux, car de toutes façons, nous n'en sortirons pas vivants.
Le patriotisme est l'ultime argument des démagogues.

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Re: Crise de l'agriculture

#179 Message par neorural01 » 07 nov. 2016, 07:10

libertycom a écrit :
moinsdewatt a écrit :
France: le rendement des champs de blé en baisse de 30%, au pire niveau depuis 30 ans (Agreste)

AFP le 05/08/2016

Le rendement des champs de blé français est attendu en baisse de 30% pour la récolte 2016, et devrait ainsi atteindre le taux le plus bas depuis 1986, selon une estimation du ministère de l'Agriculture diffusée vendredi.

La production nationale de blé tendre devrait atteindre 29,1 millions de tonnes, en chute de 29% par rapport à 2015, car "les cultures ont souffert d'un excès d'eau et du manque de luminosité" en raison des intempéries du printemps, souligne Agreste, le service statistique du ministère.
http://www.boursorama.com/actualites/fr ... 79039fb7a1
Bonne nouvelle pour les céréaliers qui vont toucher un max d'aides, avec lesquelles ils vont pouvoir renforcer leurs patrimoines privés.
27 hectares m'ont été préemptés par la SAFER pour 12 000 euros, alors que j'en proposais 4 fois plus.

Les subventions européennes permettent de constituer de bien beaux patrimoines acquis à vil prix !

Le seul problème est que ces subventions sont décidées par les lobbyes -engrais, matériel, grande distribution- entrainant ainsi les exploitants dans des filières qui au final les asservissent.

D'ailleurs, ne devrait-on pas plutôt les appeler les exploités agricoles ?
La femme change tout le temps, soyez en certain, en cela, elle ne changera pas.
Il ne faut pas prendre la vie au sérieux, car de toutes façons, nous n'en sortirons pas vivants.
Le patriotisme est l'ultime argument des démagogues.

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Re: Crise de l'agriculture

#180 Message par slash33 » 07 nov. 2016, 20:08

Suricate a écrit :What Else ?
Je lis moins de fois 2 perso. Et on voit que la courbe s'infléchit. En fait ce qui compte aussi c'est le cumul des deux courbes. Si vous faîtes le calcul, vous constaterez que seule 2015 présente une légère anomalie sur la durée: on est sur 34 +/-1 de moyenne sur toute la durée du graphe; et 39 +/-1 pour 2015. De plus l'échelle des abscisses n'est pas linéaire (il manque 1975 et 2005), ce dont je ne vois pas bien d'ailleurs l'intérêt si ce n'est éventuellement de ne pas montrer certains points.

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Re: Crise de l'agriculture

#181 Message par moinsdewatt » 02 févr. 2017, 20:15

Agriculture : 3/4 des céréaliers français ont eu un revenu net nul ou négatif en 2016

Paris, 2 fév 2017 AFP

Les trois quarts des exploitations céréalières françaises ont eu l'an dernier des revenus nets « nuls ou négatifs », ont annoncé jeudi les producteurs de blé, qui réclament « plus de visibilité » financière pour se redresser.

Les récoltes, catastrophiques tant en termes de qualité de quantité, ont porté « à 75% le nombre de producteurs de grains avec un revenu nul ou négatif, après prélèvement des cotisations sociales », indique l'AGPB (Association générale des producteurs de blé et autres céréales).

« Depuis trois ans, le revenu de 40% des exploitations était dans le rouge », a rappelé Philippe Pinta, président de l'AGPB.

Après avoir rappelé le plan d'urgence Céréales mis en place par le gouvernement en octobre sur proposition notamment de l'AGPB, Philippe Pinta a tiré la sonnette d'alarme : selon lui, le cautionnement public des prêts bancaires aux agriculteurs « fonctionne très, très mal » et « très peu de dossiers sont remontés » à la banque publique Bpifrance.

Il a réitéré sa demande au ministre de l'Agriculture d'obtenir de Bruxelles un soutien exceptionnel pour les céréaliers français.

« Certains ne passeront le cap que si nous avons une aide de l'UE. Sans enveloppe de Bruxelles, la situation sera très difficile pour la prochaine moisson et au-delà », a-t-il appuyé.

Parallèlement, il a exprimé le souhait que soient mis en place, notamment dans la prochaine PAC en cours d'élaboration, des outils de gestion des risques « performants » pour « recréer de la visibilité pour les agriculteurs ».

L'AGPB souhaite baser son projet de gestion des risques sur quatre outils : le maintien d'une aide directe simplifiée, une épargne de précaution contra-cyclique individuelle, une assurance climatique plus efficace et la possibilité de souscrire une assurance chiffre d'affaires, pour couvrir les risques liés aux aléas climatiques et à la volatilité des marchés.

Selon l'association, seulement 26% des surfaces de grandes cultures françaises sont assurées actuellement. Elle souhaiterait que ce nombre grimpe à 80%.

L'AGPB tiendra son congrès les 8 et 9 février à Orléans, au cœur d'une des régions les plus affectées par les aléas climatiques en 2016.

Pour les céréaliers, le seuil et les franchises des contrats d'assurance « sont beaucoup trop élevés ». Actuellement à 30%, l'AGPB souhaiterait qu'ils soient ramenés à 20% pour inciter plus de céréaliers à s'assurer.

« En 40 ans, je n'ai jamais déclenché (mon assurance), à part cette année », a déclaré Rémi Haquin, vice-président de l'AGPB et céréalier dans le sud de l'Oise, aux portes de l'Ile-de-France.
http://www.cbanque.com/actu/61700/agric ... if-en-2016

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Re: Crise de l'agriculture

#182 Message par olmostoline » 03 févr. 2017, 08:35

J'ai discuté avec un céréalier pas plus tard que hier : pour lui 2016 a été une année pourrie, limite la pire de sa carrière. Et il a pas loin de 60 ans. Mais il disait aussi ne pas trop se plaindre car "pour nous c'est une année et 2017 ca devrait etre mieux, alors que pour les éleveurs ca s'annonce durablement difficile."
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Re: Crise de l'agriculture

#183 Message par moinsdewatt » 21 févr. 2017, 21:28

L'agriculture biologique continue de progresser en 2016
Au total, 32.326 fermes bio composent le paysage français en 2016, soit 7,3 % des fermes françaises...


Le bio continue de séduire. Les surfaces consacrées à l’agriculture biologique, ainsi que le rythme des conversions d’exploitations à ce type d’agriculture ont poursuivi leur progression en France en 2016, selon un bilan publié ce mardi par l’ Agence Bio.

Les cultures certifiées bio atteignaient un peu plus de 1 million d’hectares fin 2016, en augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente, tandis que, plus globalement, les surfaces engagées en agriculture biologique, comprenant les fermes en transition, étaient en hausse de 16 %, à 1,54 million d’hectares.

« Cette croissance, de l’ordre de 16 % en un an, est le résultat des nombreux engagements dans l’année qui portent les surfaces en conversion au-delà de 470.000 ha », souligne l’Agence bio.

32.326 fermes bio en 2016

Mais en dépit de cette augmentation, ces surfaces représentent seulement 5,7 % de la surface agricole utile (SAU) française.

Au total, 32.326 fermes bio composent le paysage français en 2016, soit 7,3 % des fermes françaises, ce qui place l’Hexagone en troisième position au sein de l’Union européenne.


« On a une année 2016 exceptionnelle, avec 3.900 nouveaux agriculteurs dans le bio, c’est une progression très spectaculaire », se félicite auprès de l’AFP Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio.

500 élevages bovins laitiers et allaitants engagés dans le bio

Cette croissance est particulièrement prononcée dans la région Occitanie, qui totalise 20 % des producteurs bio français, soit 7.227, précise l’Agence Bio.

L’Occitanie est talonnée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine « qui comptent chacune entre 4.700 et 4.800 producteurs en 2016 », alors que « ces trois régions sont aussi celles qui ont connu le plus grand nombre de conversions en 2016 ».

Dans un contexte de crise de l’élevage, 500 élevages bovins laitiers et allaitants se sont engagés dans le bio.

Dans le secteur des grandes cultures, 870 fermes, soit « environ 60.000 ha dont la conversion débute en 2016 », ont rejoint « les 69.000 ha engagés en 2015 », ajoute l’Agence Bio qui anticipe « une perspective de récolte certifiée bio en forte croissance pour les prochaines années ».

Un marché de 7 milliards d’euros en 2016

Cette production de céréales à venir « permettra de répondre à une demande croissante du secteur tant pour l’alimentation humaine que pour l’alimentation bio des animaux certifiés », poursuit-elle.

« Il est évident que la difficulté d’agriculteurs conventionnels en élevage est à mettre en parallèle avec les conversions d’agriculteurs dans le bio », avance Florent Guhl.

Mais « le vrai moteur », poursuit Florent Guhl, « c’est aussi l’organisation des entreprises de collecte et de transformation qui ont permis de développer ce marché ».

Le marché du bio devrait atteindre 7 milliards d’euros en 2016, contre 5,5 milliards d’euros l’année précédente, les ventes ayant augmenté « dans tous les circuits de distribution », selon l’Agence Bio, qui réalise actuellement « une évaluation précise […] auprès de l’ensemble des acteurs de la filière ».
http://www.20minutes.fr/societe/2018259 ... esser-2016

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Re: Crise de l'agriculture

#184 Message par moinsdewatt » 18 avr. 2017, 18:55

L'excédent agroalimentaire français au plus bas


Le Figaro.fr avec AFP le 18/04/2017

Jadis géante de l'exportation de nourriture, la France a enregistré en février son excédent agroalimentaire le plus faible depuis 1994. En cause notamment: une crise agricole liée à une météo et des récoltes exceptionnellement mauvaises en 2016. En février, l'excédent des échanges agroalimentaires français est tombé à 321 millions d'euros, soit un recul de moitié par rapport à février 2016, selon les chiffres du service statistique du ministère de l'Agriculture Agreste publiés mardi.
..................
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/0 ... ?cmtpage=0

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Re: Crise de l'agriculture

#185 Message par moinsdewatt » 31 mai 2017, 13:39

L'urbanisation des terres repart à la hausse, les Safer s'inquiètent

30 mai 2017

La vente de terrains destinés à l'urbanisation repart à la hausse depuis deux ans, menaçant la surface agricole en France, s'inquiète mardi la Fédération nationale des Safer, sociétés d'aménagement de l'espace rural.

En 2016, le nombre de ventes de biens en vue de l'extension des villes, des bourgs et des infrastructures a bondi de 22 %, et les surfaces correspondantes de 24 % », indique dans un rapport publié mardi la fédération de ces sociétés sans but lucratif, qui doivent faciliter la mise en culture des terres et l'établissement des agriculteurs.

« Sous l'effet des difficultés des ménages puis de l'éclatement de la crise financière fin 2008, le marché de l'urbanisation a été divisé par 2 en surface entre 2007 et 2013, passant de 49.000 à 24.000 hectares » par an, indique la FNSafer, avant d'ajouter que « depuis 2015, il repart pour atteindre 30.000 hectares en 2016 ». « Il est probable que le rythme actuel de l'artificialisation (comprendre la bétonisation, ou la bitumisation des terres) soit de 50.000 à 60.000 hectares par an, comme au début des années 2000 », alerte ce rapport, qui craint la destruction de l'équivalent de la surface agricole d'un département tous les 5 à 6 ans.

« Il y a des biens artificialisés par les propriétaires, ça ne passe pas par le marché d'où la courbe d'artificialisation plus importante que la courbe de surface du marché », explique à l'AFP Robert Levesque, directeur du bureau d'étude auteur du rapport. « On a déjà perdu 2,5 millions d'hectares par l'urbanisation entre 1960 et 2010 et on pourrait en perdre autant d'ici 2060, c'est à dire qu'on va réduire de 8 à 9 % la surface agricole française », s'alarme Robert Levesque.

« Détruire ce qui nous fait vivre »

Il souligne qu'en périphérie des villes, les zones urbanisées « sont souvent les terres les meilleures » : « les villes, souvent, se sont installées en régions fertiles et, donc, on urbanise les régions fertiles », poursuit-il. « Depuis 1999, 2005, et depuis 2009, on a mis en place un certain nombre de mesures qui voulaient freiner l'extension urbaine », explique Robert Levesque, pour qui les outils mis en place ne sont pas efficients : « c'est bien l'explosion de la bulle financière fin 2008 qui a conduit à une contraction de l'extension urbaine » et depuis 2014, sur une conjoncture économique, on repart un peu à la hausse ».

« En région parisienne, on a installé Disney, Roissy, le Bourget et on veut étendre aussi le Grand Paris sur les terres les plus fertiles, sur des limons qui font 4 à 5 mètres de profondeur, ce sont les meilleures terres agricoles d'Europe », déplore-t-il. Le rapport souligne qu'au niveau européen, « la réduction des surfaces agricoles aggrave le déficit agricole en termes de surfaces », alors qu'aujourd'hui, l'Europe est déjà dépendante de terres agricoles américaines, africaines et asiatiques et qu'elle importe « l'équivalent de la production agricole de 35 millions d'hectares, soit le cinquième de la surface agricole de l'Union européenne ». Le problème est d'autant plus criant, conclue Robert Levesque, que dans les années à venir, « le réchauffement climatique va diminuer les rendements. On est en train de détruire ce qui nous fait vivre ».
http://www.terre-net.fr/actualite-agric ... 27924.html

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Re: Crise de l'agriculture

#186 Message par moinsdewatt » 25 juil. 2017, 19:03

Un plus bas historique attendu pour la production viticole française

le 21/07/2017

La production viticole française, affectée par d'importantes intempéries, pourrait accuser une chute de 17% en 2017 et toucher un niveau historiquement bas, selon les premières estimations établies par le ministère de l'Agriculture.

L'épisode de gel intervenu au printemps devrait fortement toucher la production de vins du Bordelais, des Charentes, du Jura et d'Alsace, précise le ministère dans un communiqué publié vendredi.

Les plus fortes baisses devraient toucher le Bordelais, où la récolte devrait chuter de moitié, ainsi que les vignobles de la région de Cognac (Charentes) et d'Alsace, où elle est attendue en baisse de 30%. Les pertes liées à la grêle dans le Sud-Ouest et le sud-Est devraient également peser sur le niveau des récoltes. Par ailleurs, le ministère précise que la "coulure" (chute des fleurs ou des jeunes baies) est "assez prononcée" dans les vignobles du pourtour méditerranéen. A l'inverse, en Champagne où le gel a été moins destructeur qu'en 2016, la production devrait progresser d'environ 8%, après une chute de 20% en 2016. Elle devrait aussi se redresser en Bourgogne et dans le Beaujolais, après une année 2016 très déficitaire.

La production française pourrait ainsi s'établir au total entre 37,0 et 38,2 millions d'hectolitres en 2017, contre 45,5 millions en 2016. Si ces chiffres étaient confirmés, elle accuserait une baisse de 16% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et serait "historiquement basse" et inférieure à celle de 1991 qui avait été elle aussi très touchée par un gel sévère. Ces estimations sont susceptibles d'être révisées en fonction des événements climatiques et des problèmes sanitaires qui pourraient intervenir avant les vendanges, précise le ministère.
http://www.usinenouvelle.com/article/un ... se.N568549

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Re: Crise de l'agriculture

#187 Message par moinsdewatt » 25 juil. 2017, 19:03

Agritel estime la récolte française de blé tendre à 36,64 millions de tonnes

Myrtille Delamarche le 24/07/2017

Pile dans la moyenne des dernières années, la récolte de blé 2017 en France voit ses faibles rendements compensés par des surfaces plantées en hausse et une qualité exceptionnelle.

Après une récolte 2016 catastrophique, les céréaliers français vont pouvoir souffler. Malgré les inquiétudes liées à des épisodes de canicule, la récolte de blé 2017 est estimée par le cabinet Agritel à 36,64 millions de tonnes, exactement dans la moyenne des récoltes entre 2008 et 2015. "Avec toutefois un rendement moyen national de 71,2 quintaux par hectare, en retrait de 3,6% par rapport à la moyenne de cette période", précise Michel Portier, directeur général d’Agritel.

Image
..............
http://www.usinenouvelle.com/article/ag ... es.N569129

je confirme qu' en Touraine (ou j'étais en vacances) ca à moissoné jusque tard le soir à la lumiére des éclairage des moissoneuses ......

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Re: Crise de l'agriculture

#188 Message par moinsdewatt » 24 sept. 2017, 13:11

La production de banane française décimée par l’ouragan Maria

Le 22/09/2017

Ravagées par l’ouragan Maria, les plantations de banane de Martinique et de Guadeloupe ne vont pouvoir produire que 10% de leurs volumes habituels pendant les 9 prochains mois. Au cours de cette période, l’Union des groupements de bananes de Martinique et de Guadeloupe entend poursuivre sa stratégie de valorisation des fruits axée sur l’origine France.

Les plantations de banane de Guadeloupe et de Martinique essuient, après le passage de l’ouragan Maria le 18 et 19 septembre 2017, de lourdes de pertes. Situées sur la trajectoire de Maria, les plantations ont été détruites à 100% à la Guadeloupe et à 70% à la Martinique. Un premier constat établi par l’UGPBAN, l’union des groupements de bananes de Martinique et de Guadeloupe l’UGPBAN. La Guadeloupe compte 200 producteurs qui emploient 1500 salariés et la Martinique 400 planteurs qui emploient près de 4500 salariés. « Tous les pieds sont ravagés. La production va tomber de 5000 tonnes par semaine à 500 tonnes. Il faudra attendre 9 mois avant que la production redémarre. Mais le retour à la normale prendra au moins deux ans car les planteurs ne pourront pas revenir en production d’un seul coup », explique Philippe Ruelle, directeur général de l’UGPBAN. Une situation inédite pour la filière qui, pratiquement à la même date l’année dernière (28 septembre 2016), avait également essuié de lourdes pertes après le passage de Matthew. Cette fois, les pertes de récolte et de fond (liées au décalage de la production au moment de la reprise et aux plants arrachés) sont estimées à plus d’une centaine de millions d’euros.

Priorité à la valorisation

Avec 200 000 tonnes, la banane de Martinique et de Guadeloupe pèse 40 %sur le marché français. Depuis la fin de l’année 2015, l’UGPBAN a investi dans une ligne de conditionnement à Dunkerque, port de débarquement des bananes afin d’enrubanner les bananes d’un sticker tricolore mettant en avant leur origine française. Les fruits vendus non plus au kilogramme mais à la pièce doivent contribuer à la valorisation de ce marché extrêmement bataillé. « Nous allons poursuivre cette stratégie de valorisation, même avec de faibles volumes pendant 9 mois. La ligne de Dunkerque va continuer à tourner », assure Philippe Ruelle.
https://www.lsa-conso.fr/la-production- ... ria,266667

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Re: Crise de l'agriculture

#189 Message par Gandalf_barbones » 26 sept. 2017, 15:28

moinsdewatt a écrit :
La production de banane française décimée par l’ouragan Maria

Le 22/09/2017

Ravagées par l’ouragan Maria, les plantations de banane de Martinique et de Guadeloupe ne vont pouvoir produire que 10% de leurs volumes habituels pendant les 9 prochains mois. Au cours de cette période, l’Union des groupements de bananes de Martinique et de Guadeloupe entend poursuivre sa stratégie de valorisation des fruits axée sur l’origine France.

Les plantations de banane de Guadeloupe et de Martinique essuient, après le passage de l’ouragan Maria le 18 et 19 septembre 2017, de lourdes de pertes. Situées sur la trajectoire de Maria, les plantations ont été détruites à 100% à la Guadeloupe et à 70% à la Martinique. Un premier constat établi par l’UGPBAN, l’union des groupements de bananes de Martinique et de Guadeloupe l’UGPBAN. La Guadeloupe compte 200 producteurs qui emploient 1500 salariés et la Martinique 400 planteurs qui emploient près de 4500 salariés. « Tous les pieds sont ravagés. La production va tomber de 5000 tonnes par semaine à 500 tonnes. Il faudra attendre 9 mois avant que la production redémarre. Mais le retour à la normale prendra au moins deux ans car les planteurs ne pourront pas revenir en production d’un seul coup », explique Philippe Ruelle, directeur général de l’UGPBAN. Une situation inédite pour la filière qui, pratiquement à la même date l’année dernière (28 septembre 2016), avait également essuié de lourdes pertes après le passage de Matthew. Cette fois, les pertes de récolte et de fond (liées au décalage de la production au moment de la reprise et aux plants arrachés) sont estimées à plus d’une centaine de millions d’euros.

Priorité à la valorisation

Avec 200 000 tonnes, la banane de Martinique et de Guadeloupe pèse 40 %sur le marché français. Depuis la fin de l’année 2015, l’UGPBAN a investi dans une ligne de conditionnement à Dunkerque, port de débarquement des bananes afin d’enrubanner les bananes d’un sticker tricolore mettant en avant leur origine française. Les fruits vendus non plus au kilogramme mais à la pièce doivent contribuer à la valorisation de ce marché extrêmement bataillé. « Nous allons poursuivre cette stratégie de valorisation, même avec de faibles volumes pendant 9 mois. La ligne de Dunkerque va continuer à tourner », assure Philippe Ruelle.
https://www.lsa-conso.fr/la-production- ... ria,266667
et des bananes bio made in france, c'est pour quand?

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Re: Crise de l'agriculture

#190 Message par slash33 » 26 sept. 2017, 19:02

Gandalf_barbones a écrit :et des bananes bio made in france, c'est pour quand?
Sans rentrer dans les détails jamais. Et je ne te conseille pas d'acheter des bananes bio car en fait elles ne sont bio que par le standard du pays émetteur.

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Re: Crise de l'agriculture

#191 Message par clarine » 26 sept. 2017, 19:28

slash33 a écrit :
Gandalf_barbones a écrit :et des bananes bio made in france, c'est pour quand?
Sans rentrer dans les détails jamais. Et je ne te conseille pas d'acheter des bananes bio car en fait elles ne sont bio que par le standard du pays émetteur.
J'aimerais bien savoir pourquoi. Risques sanitaires, coût... ? Si tu n'as pas l'envie (le temps, le courage, etc.) d'entrer dans les détails, aurais-tu un lien vers un site explicatif ?

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Re: Crise de l'agriculture

#192 Message par slash33 » 26 sept. 2017, 19:47

Un exemple parmi d'autres, confirmé par mes sources que je ne détaillerai pas.

http://www.agencebio.org/sites/default/ ... ce_val.pdf

Attention, le bio antillais existe mais il est très rare et cher et aucune centrale d'achat ne l'a en catalogue. Pour info aussi, les stocks d'invendus peuvent être reversé dans le stock non bio de la banane vendue en vrac. Mieux vaut donc vérifier l'autocollant sur le produit avant de remplir votre sac.

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Re: Crise de l'agriculture

#193 Message par clarine » 26 sept. 2017, 20:38

Ou j'ai mal compris ton intervention ou... ?
Le document vers lequel tu renvoies affirme plutôt le contraire en ce qui concerne la 2ème partie de ton affirmation. Tu dis qu'il faut se méfier des bananes dites bio car cette norme serait celle du pays émetteur (implicite = normes pas aussi élevées que les nôtres ? Ce sur quoi, j'ai aussi un doute : les normes bio françaises/européennes seraient-elles les meilleures au monde ?) or le document que tu cites affirme que les bananes bio seraient bio dans un sens équivalent aux normes européennes. Bref, certes les normes européenne ne sont peut-être pas les mêmes que les françaises, je n'en sais rien, je ne connais rien à rien à ces normes (et tout cela, sous couvert de garantir une certaine qualité, me paraît bien souvent très -trop ?- complexe, à la limite d'être de l'enfumage consumériste parfois) mais cela ne va pas vraiment dans le sens d'étayer tes dires, me semble-t-il.

Et, en aparté, cela n'explique pas pourquoi, selon toi (ou tes sources bien informées), il n'y aura jamais (ou vraiment très exceptionnellement, à titre confidentiel) de banane bio made in France. Quels sont les freins ? Financiers probablement ? ou autre?

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Re: Crise de l'agriculture

#194 Message par moinsdewatt » 22 nov. 2017, 20:20

Allier : 900 hectares de terres agricoles achetés par des Chinois

Boursorama avec AFP le 22/11/2017

Après avoir acheté 1.700 ha dans l'Indre il y a deux ans, l'entreprise chinoise Hongyang vient de mettre la main sur terres agricoles de près de 900 hectares situées dans l'Allier. Selon La Montagne, la transaction "avoisine les 10 millions d'euros".


"Les mêmes investisseurs chinois, avec les mêmes pratiques contournant le droit de préemption des Safer sur les terres agricoles, ont acquis 98% des parts sociales de sociétés agricoles, leur permettant de mettre la main sur 900 hectares de terres à blé et à maïs dans l'Allier", a expliqué mercredi à l'AFP le président de la Fédération nationale des Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FnSafer), Emmanuel Hyest.

"LA SAFER N'A PAS PU INTERVENIR"

La France est dotée d'un système unique, celui des Safer, sociétés chargées de veiller à l'aménagement rural et foncier, qui disposent d'un droit de préemption lors de la cession d'une exploitation agricole pour défendre et protéger le système d'agriculture familiale qui prévaut en France. Cependant, un fonds de gestion chinois basé à Hong-Kong a réussi grâce à un montage juridique à acheter 1.700 hectares de terres agricoles dans l'Indre, au cœur du bassin céréalier français, sans que la Safer ne soit même mise au courant.

Dans l'Allier, la Safer a reçu cette fois-ci une notification rendue obligatoire depuis le changement de la loi début 2017, mais n'a pu intervenir, la loi "sur l'accaparement des terres agricoles", adoptée par le gouvernement Hollande, ayant été partiellement invalidée par le Conseil constitutionnel en mars.

"Leur notaire nous averti qu'il y avait une vente de parts sociales, mais comme elle ne se fait pas sur la totalité des parts, la Safer n'a pas pu intervenir, car le droit de préemption ne peut s'appliquer que sur la totalité des terres vendues" a dit Emmanuel Hyest, joint au congrès des maires de France qui se tient actuellement à Paris.

DE NOUVEAUX BESOINS EN CHINE

"Le problème est que l'on a une financiarisation de l'agriculture qui entraine un secret sur ces opérations", a expliqué à France 3 Marie-Hélène Schwoob, chercheuse à Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) et experte de la Chine. "L'entreprise n'est pas un géant dans l'agroalimentaire, elle est implantée dans plusieurs secteurs, comme l'énergie. Il peut s'agit soit d'une diversification, doit d'un lien avec le secteur énergétique comme le biocarburant".

Autre raison pouvant expliquer l'achat : "Le pays doit nourrir 1,3 milliard de personne avec 7% de terres arables du monde", explique Marie-Hélène Schwoob. "Or, l'alimentation des Chinois a beaucoup évolué. Aujourd'hui, on a plus de personnes qui consomment de l'huile de cuisson et des produits laitiers." Et de poursuivre : "Ils ont augmenté les élevages, mais ce sont des élevages fermés, il faut qu'ils importent de la nourriture. Ils ont un gros besoin de soja, leur principale importation agricole avec le maïs".

http://www.boursorama.com/actualites/al ... 864886ac63

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Re: Crise de l'agriculture

#195 Message par Gandalf_barbones » 22 nov. 2017, 22:25

moinsdewatt a écrit :
Allier : 900 hectares de terres agricoles achetés par des Chinois

Boursorama avec AFP le 22/11/2017

Après avoir acheté 1.700 ha dans l'Indre il y a deux ans, l'entreprise chinoise Hongyang vient de mettre la main sur terres agricoles de près de 900 hectares situées dans l'Allier. Selon La Montagne, la transaction "avoisine les 10 millions d'euros".


"Les mêmes investisseurs chinois, avec les mêmes pratiques contournant le droit de préemption des Safer sur les terres agricoles, ont acquis 98% des parts sociales de sociétés agricoles, leur permettant de mettre la main sur 900 hectares de terres à blé et à maïs dans l'Allier", a expliqué mercredi à l'AFP le président de la Fédération nationale des Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FnSafer), Emmanuel Hyest.

"LA SAFER N'A PAS PU INTERVENIR"

La France est dotée d'un système unique, celui des Safer, sociétés chargées de veiller à l'aménagement rural et foncier, qui disposent d'un droit de préemption lors de la cession d'une exploitation agricole pour défendre et protéger le système d'agriculture familiale qui prévaut en France. Cependant, un fonds de gestion chinois basé à Hong-Kong a réussi grâce à un montage juridique à acheter 1.700 hectares de terres agricoles dans l'Indre, au cœur du bassin céréalier français, sans que la Safer ne soit même mise au courant.

Dans l'Allier, la Safer a reçu cette fois-ci une notification rendue obligatoire depuis le changement de la loi début 2017, mais n'a pu intervenir, la loi "sur l'accaparement des terres agricoles", adoptée par le gouvernement Hollande, ayant été partiellement invalidée par le Conseil constitutionnel en mars.

"Leur notaire nous averti qu'il y avait une vente de parts sociales, mais comme elle ne se fait pas sur la totalité des parts, la Safer n'a pas pu intervenir, car le droit de préemption ne peut s'appliquer que sur la totalité des terres vendues" a dit Emmanuel Hyest, joint au congrès des maires de France qui se tient actuellement à Paris.

DE NOUVEAUX BESOINS EN CHINE

"Le problème est que l'on a une financiarisation de l'agriculture qui entraine un secret sur ces opérations", a expliqué à France 3 Marie-Hélène Schwoob, chercheuse à Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) et experte de la Chine. "L'entreprise n'est pas un géant dans l'agroalimentaire, elle est implantée dans plusieurs secteurs, comme l'énergie. Il peut s'agit soit d'une diversification, doit d'un lien avec le secteur énergétique comme le biocarburant".

Autre raison pouvant expliquer l'achat : "Le pays doit nourrir 1,3 milliard de personne avec 7% de terres arables du monde", explique Marie-Hélène Schwoob. "Or, l'alimentation des Chinois a beaucoup évolué. Aujourd'hui, on a plus de personnes qui consomment de l'huile de cuisson et des produits laitiers." Et de poursuivre : "Ils ont augmenté les élevages, mais ce sont des élevages fermés, il faut qu'ils importent de la nourriture. Ils ont un gros besoin de soja, leur principale importation agricole avec le maïs".

http://www.boursorama.com/actualites/al ... 864886ac63
c'était déjà un scandale dans les pays en voie de développement, mais ils arrivent à faire ça jusque chez nous! révoltant!
ça va mal finir!

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Re: Crise de l'agriculture

#196 Message par Paf La Bulle ! » 23 nov. 2017, 15:34

clarine a écrit :Ou j'ai mal compris ton intervention ou... ?
Le document vers lequel tu renvoies affirme plutôt le contraire en ce qui concerne la 2ème partie de ton affirmation. Tu dis qu'il faut se méfier des bananes dites bio car cette norme serait celle du pays émetteur (implicite = normes pas aussi élevées que les nôtres ? Ce sur quoi, j'ai aussi un doute : les normes bio françaises/européennes seraient-elles les meilleures au monde ?) or le document que tu cites affirme que les bananes bio seraient bio dans un sens équivalent aux normes européennes. Bref, certes les normes européenne ne sont peut-être pas les mêmes que les françaises, je n'en sais rien, je ne connais rien à rien à ces normes (et tout cela, sous couvert de garantir une certaine qualité, me paraît bien souvent très -trop ?- complexe, à la limite d'être de l'enfumage consumériste parfois) mais cela ne va pas vraiment dans le sens d'étayer tes dires, me semble-t-il.

Et, en aparté, cela n'explique pas pourquoi, selon toi (ou tes sources bien informées), il n'y aura jamais (ou vraiment très exceptionnellement, à titre confidentiel) de banane bio made in France. Quels sont les freins ? Financiers probablement ? ou autre?
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... 131685.php
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Re: Crise de l'agriculture

#197 Message par muddyfox » 23 nov. 2017, 16:43

Les Echos feraient bien de sourcer et de nous dire quels sont les produits prétendument interdits en France utilisés par les producteurs de bananes bio.
un autre article qui rétablit un peu les choses : https://reporterre.net/La-face-cachee-d ... banane-bio
pimono a écrit :en réalité tout était feu de paille pour noyer le poisson !

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Re: Crise de l'agriculture

#198 Message par moinsdewatt » 11 janv. 2018, 19:14

Le blé français terrassé par les blés russe et argentin

Par Claire Fages RFI 11 janvier 2018

Malgré une bonne récolte en quantité et en qualité, la France continue de perdre des parts de marché en Afrique du Nord, tant les capacités russes semblent infinies. Le blé argentin est aussi de retour dans ces pays.

Les concurrents du blé français sont décidément très agressifs cette année. La France a pourtant du blé en abondance avec une bonne teneur en protéine cette année. Mais elle n'arrive pas à écouler sa récolte vers ses marchés de prédilection africains.

C'est en ce moment, en fin de campagne, que le blé français devrait réaliser de belles performances, quand les autres origines moins chères s'essoufflent en quantité. Mais les exportations de blé russe, semblent ne pas vouloir se tarir cette année. Même l'organisme russe SovEcon d'habitude très prompt à gonfler ses chiffres dit avoir sous-évalué les capacités d'exportations russe, elles pourraient dépasser largement les 35 millions de tonnes prévues.

La Russie a une récolte record, et elle a moins de problèmes de logistiques

Pas de grands froids cette année au pays de l'Oural, d'habitude la neige ralentit l'expédition des céréales vers les ports. La Russie a également fait progresser ses infrastructures, et elle bénéficie désormais d'un terminal céréalier d'exception depuis qu'elle a annexé la Crimée : Sébastopol. Du coup c'est encore le blé russe qu'a choisi l'Egypte mardi. La France, elle, n'a expédié qu'un malheureux bateau vers le pays du Nil depuis juillet dernier.

Même l'Algérie a fait des infidélités au blé français

C'est pourtant son premier débouché, mais cette année Alger s'est laissé tenter par du blé argentin. La céréale sud-américaine est de retour sur les marchés africains après des années d'absence. Depuis que Buenos Aires a libéré cette céréale des taxes à l'exportation, les agriculteurs argentins ont réintroduit le blé dans leurs assolements qui privilégiaient jusqu'à présent le soja.

Le blé français souffre donc sur ses marchés traditionnels hors d'Europe, les pays tiers pourraient n'absorber que 9 millions de tonnes d'ici la fin du mois de juin, selon FranceAgrimer, la hausse de l'euro n'étant pas favorable non plus.

Mais le blé français se rattrape au sein de l'Union européenne

Avec 8 600 000 tonnes prévues, presqu'autant que vers les pays tiers alors que d'habitude l'Europe pèse pratiquement deux fois moins qu'eux. Mais les pays baltes, l'Allemagne et le Royaume-Uni n'ont pas de récolte suffisante pour concurrencer la céréale française. Elle se taille la part du lion au Benelux, dans la péninsule ibérique et en Italie.
http://www.rfi.fr/emission/20180111-le- ... e-argentin

jean972
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Re: Crise de l'agriculture

#199 Message par jean972 » 11 janv. 2018, 20:02

Quand je suis rentré en France j'ai acheté des bananes bios (de saint domingue ou d'amérique centrale) car elles étaient quasi au meme prix que la banane française, jusqu'à ce que ma soeur qui avait travaillé comme agronome dans la banane quelque temps en Martinique m'explique que les normes "bio"des pays émetteurs permettent beaucoup plus de pesticide que nos bananes non bio a nous. Ils ont obtenu une dérogation temporaire et doivent baisser leur consommation de pesticide au cours du temps mais de toutes façons les sols sur lesquelles elles poussent sont pollué pour longtemps...

Pour la banane bio à part en allant directement chez les voisins, je savais même pas qu'il y en avait en Martinique.

Bref pour l'instant pour les bananes cavendish en ordre croissant de dose de pesticides : Martinique < bio sud ou centre américain < Afrique.

Bon mon classement date de 4 ans et les "bio" d’Amérique devaient revoir leur cahier des charges entre temps.

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Gandalf_barbones
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Re: Crise de l'agriculture

#200 Message par Gandalf_barbones » 12 janv. 2018, 08:16

moinsdewatt a écrit :
Le blé français terrassé par les blés russe et argentin

Par Claire Fages RFI 11 janvier 2018

Malgré une bonne récolte en quantité et en qualité, la France continue de perdre des parts de marché en Afrique du Nord, tant les capacités russes semblent infinies. Le blé argentin est aussi de retour dans ces pays.

Les concurrents du blé français sont décidément très agressifs cette année. La France a pourtant du blé en abondance avec une bonne teneur en protéine cette année. Mais elle n'arrive pas à écouler sa récolte vers ses marchés de prédilection africains.

C'est en ce moment, en fin de campagne, que le blé français devrait réaliser de belles performances, quand les autres origines moins chères s'essoufflent en quantité. Mais les exportations de blé russe, semblent ne pas vouloir se tarir cette année. Même l'organisme russe SovEcon d'habitude très prompt à gonfler ses chiffres dit avoir sous-évalué les capacités d'exportations russe, elles pourraient dépasser largement les 35 millions de tonnes prévues.

La Russie a une récolte record, et elle a moins de problèmes de logistiques

Pas de grands froids cette année au pays de l'Oural, d'habitude la neige ralentit l'expédition des céréales vers les ports. La Russie a également fait progresser ses infrastructures, et elle bénéficie désormais d'un terminal céréalier d'exception depuis qu'elle a annexé la Crimée : Sébastopol. Du coup c'est encore le blé russe qu'a choisi l'Egypte mardi. La France, elle, n'a expédié qu'un malheureux bateau vers le pays du Nil depuis juillet dernier.

Même l'Algérie a fait des infidélités au blé français

C'est pourtant son premier débouché, mais cette année Alger s'est laissé tenter par du blé argentin. La céréale sud-américaine est de retour sur les marchés africains après des années d'absence. Depuis que Buenos Aires a libéré cette céréale des taxes à l'exportation, les agriculteurs argentins ont réintroduit le blé dans leurs assolements qui privilégiaient jusqu'à présent le soja.

Le blé français souffre donc sur ses marchés traditionnels hors d'Europe, les pays tiers pourraient n'absorber que 9 millions de tonnes d'ici la fin du mois de juin, selon FranceAgrimer, la hausse de l'euro n'étant pas favorable non plus.

Mais le blé français se rattrape au sein de l'Union européenne

Avec 8 600 000 tonnes prévues, presqu'autant que vers les pays tiers alors que d'habitude l'Europe pèse pratiquement deux fois moins qu'eux. Mais les pays baltes, l'Allemagne et le Royaume-Uni n'ont pas de récolte suffisante pour concurrencer la céréale française. Elle se taille la part du lion au Benelux, dans la péninsule ibérique et en Italie.
http://www.rfi.fr/emission/20180111-le- ... e-argentin
quel intéret d'exporter un blé produit à perte, à part contribuer à déstabiliser les marchés?
produisons ce dont nous avons besoin, en se concentrant sur la qualité plus que sur la quantité!

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