Crise de l'agriculture
Re: Crise de l'agriculture
1500 tracteurs attendus demain aux portes de Paris !!
Prenez pas votre voiture hein
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Re: Crise de l'agriculture
Je trouve 55 hectares de terre en moyenne par exploitation..libertycom a écrit :Pas les aparts à la mer ou les chalets à la montagne, pour le patrimoine privé.Gpzzzz a écrit : C'est quoi leur patrimoine ?
des terrains et de l'immo dans des coins ou les prix tendent vers 0 ?
Quant aux terrains agricole renseigne toi, tu seras surpris.
En tout cas, ça ne tend pas vers 0.
Sans parler des terres dont ils ont déposséder les paysans des pays de l'est avec l'argent de la PAC.
Meme a 10 000€ l'hectare (je pense que c'est moins) ca fait environ 500k€ de patrimoine.. C'est le prix de l'appart de 50m2 papi Robert dans le 5eme acheté en 1967
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Re: Crise de l'agriculture
On va les conduire au Val fourré ou dans la cité des 4000Madi94 a écrit :http://www.sudouest.fr/2015/09/01/les-a ... 3-4720.phpLes agriculteurs ont prévu une démonstration de force jeudi et promettent de bloquer Paris avec "plus de 1 000 tracteurs" pour exprimer leur désespoir face à l'effondrement des cours et demander des réformes de fond.
Je me demande à combien de km du périphérique on va les laisser s approcher ...
Quoique... Ils pourraient s'entendre avec les djeuns et créer une émeute...
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Re: Crise de l'agriculture
Au moins deux fois moins cher l'hectare en France, n'est-ce pas ?libertycom a écrit :T'es loin du compte, surtout que le patrimoine d'un paysan ne se limite pas aux terres agricole de son exploitation.Gpzzzz a écrit : Je trouve 55 hectares de terre en moyenne par exploitation..
Meme a 10 000€ l'hectare (je pense que c'est moins) ca fait environ 500k€ de patrimoine.. C'est le prix de l'appart de 50m2 papi Robert dans le 5eme acheté en 1967
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Re: Crise de l'agriculture
mais tu n'as pas honte? je suis fils d'agriculteur, on n'a jamais pris de vacances en famille, les cousins sont agriculteurs, le seul appartement qu'ils possèdent, c'est celui qu'un a pu se payer quand il a été militaire pendant 15 ans.libertycom a écrit :Pas les aparts à la mer ou les chalets à la montagne, pour le patrimoine privé.Gpzzzz a écrit : C'est quoi leur patrimoine ?
des terrains et de l'immo dans des coins ou les prix tendent vers 0 ?
Quant aux terrains agricole renseigne toi, tu seras surpris.
En tout cas, ça ne tend pas vers 0.
Sans parler des terres dont ils ont déposséder les paysans des pays de l'est avec l'argent de la PAC.
et tous ceux que je connais c'est pareil, tu es sans vergogne...
campagne d'adhésion 2015 à la Bulle Immo
senescentis multitudine hominum donare, postea deflationnare, ensuita imprimare pecuniam
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Re: Crise de l'agriculture
idem, même ressenti - comme TOUS les fils agriculteurs de ma région
Re: Crise de l'agriculture
Des terres agricoles, j'en ai, c'est beaucoup moins de cher que ça. Plutôt dans les 3000 € l'hectare. Du moins dans mon coin.Gpzzzz a écrit :Je trouve 55 hectares de terre en moyenne par exploitation..libertycom a écrit :Pas les aparts à la mer ou les chalets à la montagne, pour le patrimoine privé.Gpzzzz a écrit : C'est quoi leur patrimoine ?
des terrains et de l'immo dans des coins ou les prix tendent vers 0 ?
Quant aux terrains agricole renseigne toi, tu seras surpris.
En tout cas, ça ne tend pas vers 0.
Sans parler des terres dont ils ont déposséder les paysans des pays de l'est avec l'argent de la PAC.
Meme a 10 000€ l'hectare (je pense que c'est moins) ca fait environ 500k€ de patrimoine.. C'est le prix de l'appart de 50m2 papi Robert dans le 5eme acheté en 1967
Et ça se loue une bouchée de pain !
Mon interview financière : https://avenuedesinvestisseurs.fr/inter ... azy-malin/
Re: Crise de l'agriculture
Donc tu peux diviser le patrimoine des terres par 3, ca fait plus que 200ke en moyenne.. je pense pas que l immo valle bcp... bref on est loin des millionnaires annoncés !EmileZola a écrit :Des terres agricoles, j'en ai, c'est beaucoup moins de cher que ça. Plutôt dans les 3000 € l'hectare. Du moins dans mon coin.Gpzzzz a écrit :Je trouve 55 hectares de terre en moyenne par exploitation..libertycom a écrit :Pas les aparts à la mer ou les chalets à la montagne, pour le patrimoine privé.Gpzzzz a écrit : C'est quoi leur patrimoine ?
des terrains et de l'immo dans des coins ou les prix tendent vers 0 ?
Quant aux terrains agricole renseigne toi, tu seras surpris.
En tout cas, ça ne tend pas vers 0.
Sans parler des terres dont ils ont déposséder les paysans des pays de l'est avec l'argent de la PAC.
Meme a 10 000€ l'hectare (je pense que c'est moins) ca fait environ 500k€ de patrimoine.. C'est le prix de l'appart de 50m2 papi Robert dans le 5eme acheté en 1967
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Re: Crise de l'agriculture
explique là stp, comment as-tu fait? je pense que neo va être très intéressé, moi aussi d'ailleursEmileZola a écrit : Des terres agricoles, j'en ai, c'est beaucoup moins de cher que ça. Plutôt dans les 3000 € l'hectare. Du moins dans mon coin.
Et ça se loue une bouchée de pain !
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Re: Crise de l'agriculture
Yen a aussi beaucoup qui louent leurs terres ....
Re: Crise de l'agriculture
http://www.lafranceagricole.fr/actualit ... 99993.html
Ou alors y'a que les pauvres qui viennent manifester.
J'en peux plus de ces français égoïstes, qu'ils revendent leur terre à des gens plus courageux et se cassent au soleil.
ah ba en fait ils se plaignent pour rien.La moitié des ménages d'agriculteurs ont un patrimoine de près de 300.000 €, l'autre moitié un patrimoine supérieur. Neuf sur dix sont propriétaires de leur résidence principale.
Ou alors y'a que les pauvres qui viennent manifester.
J'en peux plus de ces français égoïstes, qu'ils revendent leur terre à des gens plus courageux et se cassent au soleil.
"Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute."
Re: Crise de l'agriculture
Comment j'ai fait pour quoi ?ahbenouimaisbon a écrit :explique là stp, comment as-tu fait? je pense que neo va être très intéressé, moi aussi d'ailleursEmileZola a écrit : Des terres agricoles, j'en ai, c'est beaucoup moins de cher que ça. Plutôt dans les 3000 € l'hectare. Du moins dans mon coin.
Et ça se loue une bouchée de pain !
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Re: Crise de l'agriculture
Moi, je suis fille d'agricultrice et la future femme d'un agriculteur.
Aujourd'hui, si je regarde les exploitations de ma région, ceux qui s'en tirent bien sont ceux qui ont leur outil de travail amorti depuis longtemps : les enfants d'agriculteurs déjà propriétaires depuis de nombreuses générations et qui ne sont pas issus de fratries importantes.
Tous ceux qui doivent financer leur outil de travail (que ce soit des terres pour les cultivateurs ou des investissements dans les bâtiments et machines pour les éleveurs) avec les revenus tirés de l'exploitation vivotent ou ne s'en sortent pas.
Aujourd'hui, si je regarde les exploitations de ma région, ceux qui s'en tirent bien sont ceux qui ont leur outil de travail amorti depuis longtemps : les enfants d'agriculteurs déjà propriétaires depuis de nombreuses générations et qui ne sont pas issus de fratries importantes.
Tous ceux qui doivent financer leur outil de travail (que ce soit des terres pour les cultivateurs ou des investissements dans les bâtiments et machines pour les éleveurs) avec les revenus tirés de l'exploitation vivotent ou ne s'en sortent pas.
Re: Crise de l'agriculture
+1xaramelaz a écrit :Moi, je suis fille d'agricultrice et la future femme d'un agriculteur.
Aujourd'hui, si je regarde les exploitations de ma région, ceux qui s'en tirent bien sont ceux qui ont leur outil de travail amorti depuis longtemps : les enfants d'agriculteurs déjà propriétaires depuis de nombreuses générations et qui ne sont pas issus de fratries importantes.
Tous ceux qui doivent financer leur outil de travail (que ce soit des terres pour les cultivateurs ou des investissements dans les bâtiments et machines pour les éleveurs) avec les revenus tirés de l'exploitation vivotent ou ne s'en sortent pas.
C'est quasi impossible pour un jeune non issu de là de s'installer.
Mon interview financière : https://avenuedesinvestisseurs.fr/inter ... azy-malin/
Re: Crise de l'agriculture
la méritocratie à la française !
"Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute."
Re: Crise de l'agriculture
j ai vu la semaine dernière patrimoine moyen 550.000€ ( parmi les plus élevés des catégories socio professionnels MAIS c'est aussi l'outil de travail, et la terre ca se transmet, çà ne vend pas )
Compte t-on pour un chef d'entreprise, pour le calcul de son patrimoine, les actifs de son entreprise?????
pour preuve, le patrimoine moyen du agriculteur RETRAITE, tombe à 200.000€ ( inférieur à la moyenne )
Comme Emile Zola, les terres agricoles pour le paturage, en montagne, valent 3000€/m².
Les terres céréalières et viticoles valent beaucoup plus.
il y a de très fortes disparités patrimoniales.
il en est de même pour les subventions, 20% des agriculteurs ( qui sont aussi ceux qui ont le plus de patrimoine ) touchent 80% des subventions. Pour le forumer qui parlait de manque d'adaptation, sait il qu'elles sont assises sur la taille de l'exploitation?
Si on est petit, on reste petit, si on a pas hérité de terres, on ne peut pas s'installer.
Ce sont les céréaliers qui ont pris 4 jours pour monter à Paris, qui ne sont en rien représentatifs du monde paysan, mais les seuls qui font parler d'eux médiatiquement, et qui pour beaucoup sont le paysan moyen.
L'éleveur bovin ou laitier de montagne, jamais en rêve, il ne peut prendre 4 jours, trop de boulot, jamais de vacances, pas de dimanche, nada.
Compte t-on pour un chef d'entreprise, pour le calcul de son patrimoine, les actifs de son entreprise?????
pour preuve, le patrimoine moyen du agriculteur RETRAITE, tombe à 200.000€ ( inférieur à la moyenne )
Comme Emile Zola, les terres agricoles pour le paturage, en montagne, valent 3000€/m².
Les terres céréalières et viticoles valent beaucoup plus.
il y a de très fortes disparités patrimoniales.
il en est de même pour les subventions, 20% des agriculteurs ( qui sont aussi ceux qui ont le plus de patrimoine ) touchent 80% des subventions. Pour le forumer qui parlait de manque d'adaptation, sait il qu'elles sont assises sur la taille de l'exploitation?
Si on est petit, on reste petit, si on a pas hérité de terres, on ne peut pas s'installer.
Ce sont les céréaliers qui ont pris 4 jours pour monter à Paris, qui ne sont en rien représentatifs du monde paysan, mais les seuls qui font parler d'eux médiatiquement, et qui pour beaucoup sont le paysan moyen.
L'éleveur bovin ou laitier de montagne, jamais en rêve, il ne peut prendre 4 jours, trop de boulot, jamais de vacances, pas de dimanche, nada.
Re: Crise de l'agriculture
Il faut se méfier de la moyenne. Un céréalier dans la Beauce avec 500 ou 1000 hectares fait considérablement monter la moyenne si on le met dans le même panier que 10 éleveurs de vaches à lait...titi75013 a écrit :j ai vu la semaine dernière patrimoine moyen 550.000€.
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Re: Crise de l'agriculture
Oui, quand il prend sa retraite. Du coup, il peut se retrouver à devoir liquider ses parts pour payer l'ISF (ou se retrouver rincé s'il ne veut pas / peut pas vendre car la valeur d'une entreprise pour le FISC et la valeur d'une entreprise pour un potentiel repreneur c'est pas la même chose).titi75013 a écrit :Compte t-on pour un chef d'entreprise, pour le calcul de son patrimoine, les actifs de son entreprise????
La solution c'est de ne pas prendre sa retraite et d'avoir un emploi du genre "président du conseil du directoire" ou autre selon les statuts de la boite. Bon, après, c'est les héritiers qui peuvent se retrouver dans la 'Mot2Cambronne' au décès du patron...
Re: Crise de l'agriculture
Dans le Morbihan, des agriculteurs produisent autrement... et sont rentables.
ça fait au moins vingt ans qu'on sait que c'est ce modèle là qui marche... sauf à vouloir faire des exploitations géantes type middle west. Ce qui me tue, c'est qu'il y ait encore des paysans qui se fassent prendre dans le modèle industriel. Il n'y a pas un module "agriculture de qualité" en lycée agricole?
Autour de sa ferme labellisée bio, de son laboratoire où il fabrique lui-même ses yaourts et son fromage blanc pour la restauration collective de la région, on ne compte plus les fermes-usines. « On est de la même race, des agriculteurs, des fanatiques de la terre, mais au fond, on ne fait plus le même métier », soupire Sébastien Le Bodo, en pensant à ses voisins. Breton, paysan et fier de l’être, l’homme a choisi un modèle alternatif à la filière intégrée. Syndiqué à la Confédération paysanne, il fait partie de ces quelque 4 % d’agriculteurs de Bretagne adeptes des circuits courts et d’une autonomie alimentaire maximale de la ferme. « Lorsque vous avez 96 personnes qui disent le contraire du message que vous essayez de faire passer, c’est compliqué », explique-t-il encore.
Sébastien restera chez lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens ». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement. Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent toujours plus de matières premières.
ça fait au moins vingt ans qu'on sait que c'est ce modèle là qui marche... sauf à vouloir faire des exploitations géantes type middle west. Ce qui me tue, c'est qu'il y ait encore des paysans qui se fassent prendre dans le modèle industriel. Il n'y a pas un module "agriculture de qualité" en lycée agricole?
Re: Crise de l'agriculture
Même ceux issus de milieu peuvent avoir beaucoup de difficultés.EmileZola a écrit :+1xaramelaz a écrit :Moi, je suis fille d'agricultrice et la future femme d'un agriculteur.
Aujourd'hui, si je regarde les exploitations de ma région, ceux qui s'en tirent bien sont ceux qui ont leur outil de travail amorti depuis longtemps : les enfants d'agriculteurs déjà propriétaires depuis de nombreuses générations et qui ne sont pas issus de fratries importantes.
Tous ceux qui doivent financer leur outil de travail (que ce soit des terres pour les cultivateurs ou des investissements dans les bâtiments et machines pour les éleveurs) avec les revenus tirés de l'exploitation vivotent ou ne s'en sortent pas.
C'est quasi impossible pour un jeune non issu de là de s'installer.
Si je prends l'exemple de ma famille ou celle de mon conjoint, les 2 sont du milieu agricole depuis longtemps :
- nos arrières grands-mères ont toujours été fermiers ou métayers sur des exploitations d'une dizaine d'hectares environ
- nos grands-parents ont pu accéder à la propriété vers le début des années 60 avec l'arrivée des prêts octroyés par le Crédit Agricole
=> achat de 10 hectares environ
- nos parents ont racheté la part de leurs frères et sœurs mais se sont aussi un peu agrandi (15ha supplémentaires) car la taille de l'exploitation de leur parent ne suffisait pas à vivre du métier et que les évolutions techniques ont permis de pouvoir exploiter plus
=> ils ont été endettés tout au long de leur vie active
- ma génération doit elle aussi racheter la part des frères et sœurs car les parents ne sont pas en mesure de donner en argent ou autres biens l'équivalent de la valeur des terres que récupèrent celui qui continue d'exploiter mais, en plus, ils doivent toujours investir dans les bâtiments et/ou les machines car elles ne sont jamais aux normes mais qu'ils sont toujours fonctionnels.
Ils doivent aussi investir encore pour s'agrandir (ou louer des terres supplémentaires) car une exploitation de la taille de celle de nos parents ne permet pas de gagner un revenu suffisant.
=> ils sont endettés et le seront toute leur vie active aussi
Effectivement, en terme de patrimoine, cela peut représenter beaucoup mais une fois payé toutes les charges, il n'y a rien ou presque en revenu. Ce n'est pas le capital qui nourrit les agriculteurs.
Des primes, ils n'en veulent plus. Ils préfèreraient ne pas en avoir mais que le fruit de leur travail leur permette de vivre.
Ce qui me désole, c'est de voir que ceux qui ont repris l'exploitation de leur parent sont les plus passionnés par ce métier d'agriculteur. Les autres enfants font autre chose et vivent souvent mieux.
Aujourd'hui, ils sont de plus en plus dégoutés. Le métier a complètement changé (l'administratif prend une place de plus en plus importante) et ils se sentent accusés de tous les maux (polluer ....) alors que beaucoup essaient de bien travailler.
Modifié en dernier par xaramelaz le 03 sept. 2015, 12:46, modifié 1 fois.
Re: Crise de l'agriculture
Ce modèle là est bien mais il ne peut pas être adapté à toutes les exploitations.Javi050 a écrit :Dans le Morbihan, des agriculteurs produisent autrement... et sont rentables.Autour de sa ferme labellisée bio, de son laboratoire où il fabrique lui-même ses yaourts et son fromage blanc pour la restauration collective de la région, on ne compte plus les fermes-usines. « On est de la même race, des agriculteurs, des fanatiques de la terre, mais au fond, on ne fait plus le même métier », soupire Sébastien Le Bodo, en pensant à ses voisins. Breton, paysan et fier de l’être, l’homme a choisi un modèle alternatif à la filière intégrée. Syndiqué à la Confédération paysanne, il fait partie de ces quelque 4 % d’agriculteurs de Bretagne adeptes des circuits courts et d’une autonomie alimentaire maximale de la ferme. « Lorsque vous avez 96 personnes qui disent le contraire du message que vous essayez de faire passer, c’est compliqué », explique-t-il encore.Sébastien restera chez lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens ». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement. Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent toujours plus de matières premières.
ça fait au moins vingt ans qu'on sait que c'est ce modèle là qui marche... sauf à vouloir faire des exploitations géantes type middle west. Ce qui me tue, c'est qu'il y ait encore des paysans qui se fassent prendre dans le modèle industriel. Il n'y a pas un module "agriculture de qualité" en lycée agricole?
Beaucoup de produits doivent être transformés avant leur utilisation pour le consommateur final.
Qui achèterait directement des graines de tournesol, du maïs ou des betteraves sucrières?
Pourtant, ces productions sont indispensables.
Certaines productions ne peuvent pas être faites partout.
Qui va produire des olives dans l'Oise ?
Les producteurs, surtout en restant avec des exploitations à taille raisonnable, ne peuvent pas maitriser toute la filière.
-
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Re: Crise de l'agriculture
Bien sur que les actifs sont à prendre en compte quand on compare les niveaux de vie.
C'est encore une fois le raisonnement des taxis : on a payé 300k€, on s'est endetté...ba oui mais quand tu prends ta retraite c'est jackpot.
Le salarié qui se barre, il transmet quoi à son fiston ?
C'est encore une fois le raisonnement des taxis : on a payé 300k€, on s'est endetté...ba oui mais quand tu prends ta retraite c'est jackpot.
Le salarié qui se barre, il transmet quoi à son fiston ?
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Re: Crise de l'agriculture
Les olives doivent venir du bassin méditerranéen, on est d'accord. On peut aussi décliner le modèle pour ce cas là, ce que font les espagnols (ils ont aussi des exploitants bio).xaramelaz a écrit :Ce modèle là est bien mais il ne peut pas être adapté à toutes les exploitations.Javi050 a écrit :Dans le Morbihan, des agriculteurs produisent autrement... et sont rentables.Autour de sa ferme labellisée bio, de son laboratoire où il fabrique lui-même ses yaourts et son fromage blanc pour la restauration collective de la région, on ne compte plus les fermes-usines. « On est de la même race, des agriculteurs, des fanatiques de la terre, mais au fond, on ne fait plus le même métier », soupire Sébastien Le Bodo, en pensant à ses voisins. Breton, paysan et fier de l’être, l’homme a choisi un modèle alternatif à la filière intégrée. Syndiqué à la Confédération paysanne, il fait partie de ces quelque 4 % d’agriculteurs de Bretagne adeptes des circuits courts et d’une autonomie alimentaire maximale de la ferme. « Lorsque vous avez 96 personnes qui disent le contraire du message que vous essayez de faire passer, c’est compliqué », explique-t-il encore.Sébastien restera chez lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens ». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement. Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent toujours plus de matières premières.
ça fait au moins vingt ans qu'on sait que c'est ce modèle là qui marche... sauf à vouloir faire des exploitations géantes type middle west. Ce qui me tue, c'est qu'il y ait encore des paysans qui se fassent prendre dans le modèle industriel. Il n'y a pas un module "agriculture de qualité" en lycée agricole?
Beaucoup de produits doivent être transformés avant leur utilisation pour le consommateur final.
Qui achèterait directement des graines de tournesol, du maïs ou des betteraves sucrières?
Pourtant, ces productions sont indispensables.
Certaines productions ne peuvent pas être faites partout.
Qui va produire des olives dans l'Oise ?
Les producteurs, surtout en restant avec des exploitations à taille raisonnable, ne peuvent pas maitriser toute la filière.
L'Oise est à peu de distance de Paris! (12Mhab en IDF, qui mangent trois fois par jour) Si un agriculteur n'est pas capable de trouver une idée d'un truc de qualité à vendre à des parisiens, ce n'est plus un problème économique, mais psychologique, et je lui conseille de changer de métier.
En France, à part peut-être les céréaliers beaucerons, personne n'a intérêt au modèle productiviste, et tout le monde à intérêt à monter en gamme pour faire de la bonne qualité chère.
La betterave (pour le sucre) est en surprod, et plus chère/moins demandée que le sucre de canne qui casse les prix: faut-il s'acharner?
Le maïs tire sur les nappes phréatiques (dans le SO particulièrement) et sera condamné à terme chez nous par le réchauffement climatique: faut-il s'acharner (si la concurrence fait moins cher, et si on peut faire autre chose) pour exporter? En plaisantant, on peut se demander s'il vaut mieux vendre du maïs sous forme de graine ou sous forme de foie gras...
Par contre, on importe en France des produits agricole bio (donc chers), parce que la production nationale ne suit pas.
etc...
Le modèle décrit dans l'article, c'est d'avoir un raisonnement économique à l'échelle de l'entreprise agricole, sans avaler tout cru la propagande sur "nourrir le monde" servie par la FNSEA; donc un choix de techniques demandant moins de capital, donc moins d'endettement, donc plus de trésorerie et moins de fin de mois difficiles.
On peut aussi chercher des techniques agricoles moins demandeuses de capital (voire plus efficaces) en restant dans la culture céréalière!
Perso je ne connais que des régions de (petit) élevage... mais ça me semble intéressant.
Re: Crise de l'agriculture
à corréler avec le patrimoine moyen de chaque catégorie socio professionnelle...
l'ouvrier très peu, le cadre beaucoup plus.
et ce patrimoine c'est souvent de l'immobilier.
l'ouvrier très peu, le cadre beaucoup plus.
et ce patrimoine c'est souvent de l'immobilier.
Re: Crise de l'agriculture
Tout a fait mais les politiques leur mettent des batons dans les roues ou essayent de les amadouer avec du pognon car si tous les agriculteurs passaient en circuit court ca laisserait sur l53 carreau des dizaines de milliers de salariés qui travaillent dans l intermédiaire...Javi050 a écrit :Dans le Morbihan, des agriculteurs produisent autrement... et sont rentables.Autour de sa ferme labellisée bio, de son laboratoire où il fabrique lui-même ses yaourts et son fromage blanc pour la restauration collective de la région, on ne compte plus les fermes-usines. « On est de la même race, des agriculteurs, des fanatiques de la terre, mais au fond, on ne fait plus le même métier », soupire Sébastien Le Bodo, en pensant à ses voisins. Breton, paysan et fier de l’être, l’homme a choisi un modèle alternatif à la filière intégrée. Syndiqué à la Confédération paysanne, il fait partie de ces quelque 4 % d’agriculteurs de Bretagne adeptes des circuits courts et d’une autonomie alimentaire maximale de la ferme. « Lorsque vous avez 96 personnes qui disent le contraire du message que vous essayez de faire passer, c’est compliqué », explique-t-il encore.Sébastien restera chez lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens ». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement. Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent toujours plus de matières premières.
ça fait au moins vingt ans qu'on sait que c'est ce modèle là qui marche... sauf à vouloir faire des exploitations géantes type middle west. Ce qui me tue, c'est qu'il y ait encore des paysans qui se fassent prendre dans le modèle industriel. Il n'y a pas un module "agriculture de qualité" en lycée agricole?
Les elites preferent des milliers d agriculteurs qui souffrent plutot que des dizaines de milliers de chomeurs supplémentaires...
Re: Crise de l'agriculture
C'est oublier le(s) maitre(s) pour qui ces dizaines de milliers d’esclaves travaillent, lui va perdre ses esclaves et sa renteGpzzzz a écrit :Tout a fait mais les politiques leur mettent des batons dans les roues ou essayent de les amadouer avec du pognon car si tous les agriculteurs passaient en circuit court ca laisserait sur l53 carreau des dizaines de milliers de salariés qui travaillent dans l intermédiaire...
Les elites preferent des milliers d agriculteurs qui souffrent plutot que des dizaines de milliers de chomeurs supplémentaires...
rarement vu un agri reverser des dividendes à ses vaches à lait (comme dans la grande distrib où le con.sommateur se fait traire)
St Ex, Le petit prince a écrit :Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.
Re: Crise de l'agriculture
C'est une remarque intéressante, à rapprocher du fait que le chef de la FNSEA est un industriel (et pas un paysan ou marginalement, cf article du canard).Gpzzzz a écrit : Tout a fait mais les politiques leur mettent des batons dans les roues ou essayent de les amadouer avec du pognon car si tous les agriculteurs passaient en circuit court ca laisserait sur l53 carreau des dizaines de milliers de salariés qui travaillent dans l intermédiaire...
Les elites preferent des milliers d agriculteurs qui souffrent plutot que des dizaines de milliers de chomeurs supplémentaires...
Ceci dit, je suis convaincu que du circuit court créerait aussi de l'emploi, mais pas aux mêmes endroits, et surtout pas là où la FNSEA a ses billes pour le moment...
Re: Crise de l'agriculture
Javi050 a écrit :C'est une remarque intéressante, à rapprocher du fait que le chef de la FNSEA est un industriel (et pas un paysan ou marginalement, cf article du canard).Gpzzzz a écrit : Tout a fait mais les politiques leur mettent des batons dans les roues ou essayent de les amadouer avec du pognon car si tous les agriculteurs passaient en circuit court ca laisserait sur l53 carreau des dizaines de milliers de salariés qui travaillent dans l intermédiaire...
Les elites preferent des milliers d agriculteurs qui souffrent plutot que des dizaines de milliers de chomeurs supplémentaires...
Ceci dit, je suis convaincu que du circuit court créerait aussi de l'emploi, mais pas aux mêmes endroits, et surtout pas là où la FNSEA a ses billes pour le moment...
Manger sain devrait quasiment signifier manger "proche"/français.on importe en France des produits agricole bio (donc chers), parce que la production nationale ne suit pas.
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Re: Crise de l'agriculture
Pas tout à fait quand-même. Tu ne vas pas manger industriel parce qu'il y a une industrie agro-alimentaire à côté.pangloss a écrit :Javi050 a écrit :C'est une remarque intéressante, à rapprocher du fait que le chef de la FNSEA est un industriel (et pas un paysan ou marginalement, cf article du canard).Gpzzzz a écrit : Tout a fait mais les politiques leur mettent des batons dans les roues ou essayent de les amadouer avec du pognon car si tous les agriculteurs passaient en circuit court ca laisserait sur l53 carreau des dizaines de milliers de salariés qui travaillent dans l intermédiaire...
Les elites preferent des milliers d agriculteurs qui souffrent plutot que des dizaines de milliers de chomeurs supplémentaires...
Ceci dit, je suis convaincu que du circuit court créerait aussi de l'emploi, mais pas aux mêmes endroits, et surtout pas là où la FNSEA a ses billes pour le moment...Manger sain devrait quasiment signifier manger "proche"/français.on importe en France des produits agricole bio (donc chers), parce que la production nationale ne suit pas.
Ça me rappelle les discussions sur le fil "achetez français" qui ne prétendait pas lister de la qualité.
Je trouve tout à fait normal que la qualité ne soit pas forcément locale, sans exiger de mets exotiques.
Après je parle peut-être d'exceptions. Mais en tout cas aujourd'hui bio + local n'est pas toujours possible pour tous produits.
L'élite intellectuelle se prétend intelligente (Maurizio Ferraris)
Il faudrait que cesse en France l'idée qu'être diplômé c'est être intelligent (Emmanuel Todd)
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Re: Crise de l'agriculture
Javi050 a écrit :Les olives doivent venir du bassin méditerranéen, on est d'accord. On peut aussi décliner le modèle pour ce cas là, ce que font les espagnols (ils ont aussi des exploitants bio).xaramelaz a écrit :Ce modèle là est bien mais il ne peut pas être adapté à toutes les exploitations.Javi050 a écrit :Dans le Morbihan, des agriculteurs produisent autrement... et sont rentables.Autour de sa ferme labellisée bio, de son laboratoire où il fabrique lui-même ses yaourts et son fromage blanc pour la restauration collective de la région, on ne compte plus les fermes-usines. « On est de la même race, des agriculteurs, des fanatiques de la terre, mais au fond, on ne fait plus le même métier », soupire Sébastien Le Bodo, en pensant à ses voisins. Breton, paysan et fier de l’être, l’homme a choisi un modèle alternatif à la filière intégrée. Syndiqué à la Confédération paysanne, il fait partie de ces quelque 4 % d’agriculteurs de Bretagne adeptes des circuits courts et d’une autonomie alimentaire maximale de la ferme. « Lorsque vous avez 96 personnes qui disent le contraire du message que vous essayez de faire passer, c’est compliqué », explique-t-il encore.ça fait au moins vingt ans qu'on sait que c'est ce modèle là qui marche... sauf à vouloir faire des exploitations géantes type middle west. Ce qui me tue, c'est qu'il y ait encore des paysans qui se fassent prendre dans le modèle industriel. Il n'y a pas un module "agriculture de qualité" en lycée agricole?Sébastien restera chez lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens ». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement. Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent toujours plus de matières premières.
Beaucoup de produits doivent être transformés avant leur utilisation pour le consommateur final.
Qui achèterait directement des graines de tournesol, du maïs ou des betteraves sucrières?
Pourtant, ces productions sont indispensables.
Certaines productions ne peuvent pas être faites partout.
Qui va produire des olives dans l'Oise ?
Les producteurs, surtout en restant avec des exploitations à taille raisonnable, ne peuvent pas maitriser toute la filière.
L'Oise est à peu de distance de Paris! (12Mhab en IDF, qui mangent trois fois par jour) Si un agriculteur n'est pas capable de trouver une idée d'un truc de qualité à vendre à des parisiens, ce n'est plus un problème économique, mais psychologique, et je lui conseille de changer de métier.
En France, à part peut-être les céréaliers beaucerons, personne n'a intérêt au modèle productiviste, et tout le monde à intérêt à monter en gamme pour faire de la bonne qualité chère.
La betterave (pour le sucre) est en surprod, et plus chère/moins demandée que le sucre de canne qui casse les prix: faut-il s'acharner?
Le maïs tire sur les nappes phréatiques (dans le SO particulièrement) et sera condamné à terme chez nous par le réchauffement climatique: faut-il s'acharner (si la concurrence fait moins cher, et si on peut faire autre chose) pour exporter? En plaisantant, on peut se demander s'il vaut mieux vendre du maïs sous forme de graine ou sous forme de foie gras...
Par contre, on importe en France des produits agricole bio (donc chers), parce que la production nationale ne suit pas.
etc...
Le modèle décrit dans l'article, c'est d'avoir un raisonnement économique à l'échelle de l'entreprise agricole, sans avaler tout cru la propagande sur "nourrir le monde" servie par la FNSEA; donc un choix de techniques demandant moins de capital, donc moins d'endettement, donc plus de trésorerie et moins de fin de mois difficiles.
On peut aussi chercher des techniques agricoles moins demandeuses de capital (voire plus efficaces) en restant dans la culture céréalière!
Perso je ne connais que des régions de (petit) élevage... mais ça me semble intéressant.
Oui, je pense qu'il faut continuer à s'acharner à produire en France la quantité de ce qui est consommée en France pour le maximum de produit.
Cela ne me plait pas par exemple de voir que des grandes surfaces soient cultivées dans les autres pays pour de la canne à sucre, du soja .... alors que ces mêmes surfaces devraient être utilisées pour que les habitants de ces pays-là cultivent à la place ce qui les nourriraient.
Re: Crise de l'agriculture
et Ricardo?Cela ne me plait pas par exemple de voir que des grandes surfaces soient cultivées dans les autres pays pour de la canne à sucre, du soja .... alors que ces mêmes surfaces devraient être utilisées pour que les habitants de ces pays-là cultivent à la place ce qui les nourriraient.
La Norvège doit-elle absolument produire son blé?...
Modifié en dernier par pangloss le 03 sept. 2015, 15:36, modifié 1 fois.
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Re: Crise de l'agriculture
Pourquoi ne pas suivre l'exemple de la Nouvelle Zélande ? Agriculture protégée jusqu'en 1984 => subventions et protectionnisme => pertes. Depuis 1984 l'agriculture est libéralisée (pas seulement l'agriculture) => 2e exportateur mondial d'agneau.
Coincidence ?
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Re: Crise de l'agriculture
Je n'osais pas en parler.... pourtant c'est tellement évident.pangloss a écrit :et Ricardo?
La Norvège doit-elle absolument produire son blé?...
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Re: Crise de l'agriculture
Quand j'ai les pieds dans le four et la tête dans le congélo, en moyenne je me sens bien.libertycom a écrit :Ben non, une moyenne c'est une moyenne.EmileZola a écrit :Il faut se méfier de la moyenne. Un céréalier dans la Beauce avec 500 ou 1000 hectares fait considérablement monter la moyenne si on le met dans le même panier que 10 éleveurs de vaches à lait...titi75013 a écrit :j ai vu la semaine dernière patrimoine moyen 550.000€.
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Re: Crise de l'agriculture
Lol +1000pangloss a écrit :Quand j'ai les pieds dans le four et la tête dans le congélo, en moyenne je me sens bien.libertycom a écrit :Ben non, une moyenne c'est une moyenne.EmileZola a écrit :Il faut se méfier de la moyenne. Un céréalier dans la Beauce avec 500 ou 1000 hectares fait considérablement monter la moyenne si on le met dans le même panier que 10 éleveurs de vaches à lait...titi75013 a écrit :j ai vu la semaine dernière patrimoine moyen 550.000€.
Ah la la les moyennes c'est très compliqué
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Re: Crise de l'agriculture
Si le blé pousse bien en Norvège, oui. Cela me semble sain que les norvégiens produisent eux-mêmes celui dont ils ont besoin.pangloss a écrit :et Ricardo?Cela ne me plait pas par exemple de voir que des grandes surfaces soient cultivées dans les autres pays pour de la canne à sucre, du soja .... alors que ces mêmes surfaces devraient être utilisées pour que les habitants de ces pays-là cultivent à la place ce qui les nourriraient.
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Re: Crise de l'agriculture
Ca veut dire quoi pousse bien ? Depuis que l'humanité existe la spécialisation du travail a toujours été quelque chose de plus en plus poussé et ce n'est pas un hasard. Pourquoi s'arreter au blé ?xaramelaz a écrit :Si le blé pousse bien en Norvège, oui. Cela me semble sain que les norvégiens produisent eux-mêmes celui dont ils ont besoin.pangloss a écrit :et Ricardo?Cela ne me plait pas par exemple de voir que des grandes surfaces soient cultivées dans les autres pays pour de la canne à sucre, du soja .... alors que ces mêmes surfaces devraient être utilisées pour que les habitants de ces pays-là cultivent à la place ce qui les nourriraient.
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Re: Crise de l'agriculture
Modifié en dernier par lemiamat13 le 03 sept. 2015, 16:00, modifié 1 fois.
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Re: Crise de l'agriculture
Manuel Valls annonce 3 milliards d'euros en trois ans pour les agriculteurs
Le Parisien le 03/09/2015
http://www.boursorama.com/actualites/ma ... 03c06e2846
Bref 3 mistral pour maintenir des subventions qui poseront encore problème dans 3 ans.
Le Parisien le 03/09/2015
http://www.boursorama.com/actualites/ma ... 03c06e2846
Bref 3 mistral pour maintenir des subventions qui poseront encore problème dans 3 ans.
Mhmm super idée...En réalité, les aides versées par l'État, les régions et l'Union européenne seront portées «à 350 millions d'euros par an pendant trois ans», d'après le Premier ministre mais en intégrant un effet de levier financier, cela doit permettre selon le gouvernement d'atteindre un milliard d'euros par an.
On rase gratis (avec l'argent du contribuable)Manuel Valls a ainsi annoncé une «année blanche» en 2015 pour le remboursement des dettes bancaires des agriculteurs en difficulté qui en feront la demande. Les prises en charge des intérêts d'emprunt seront quant à elles doublées et atteindront les 100 millions d'euros tandis que les prises en charge des cotisations sociales seront triplées pour atteindre 50 millions. En outre, un alignement de la cotisation maladie sur le régime des indépendants permettra de réduire les charges sociales agricoles de 50 millions d'euros.
Re: Crise de l'agriculture
Surtout quand le problème n'est pas dans un pays riche comme la Norvège mais pas dans les pays pauvres qui font de la culture pour nourrir les animaux qui vont nous permettre de manger de la viande. Culture qui aurait pu être pour les nourrir eux.xaramelaz a écrit :Si le blé pousse bien en Norvège, oui. Cela me semble sain que les norvégiens produisent eux-mêmes celui dont ils ont besoin.pangloss a écrit :et Ricardo?Cela ne me plait pas par exemple de voir que des grandes surfaces soient cultivées dans les autres pays pour de la canne à sucre, du soja .... alors que ces mêmes surfaces devraient être utilisées pour que les habitants de ces pays-là cultivent à la place ce qui les nourriraient.
La Norvège doit-elle absolument produire son blé?...
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Re: Crise de l'agriculture
Valls annonce 3 milliards sur 3ans pour les agriculteurs..
Encore 1 milliard de depense en plus pour 2016
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Re: Crise de l'agriculture
Certains agriculteurs doivent bien avoir les boules. Ils se sont fait ch*ers à monter sur Paris dans l'indifférence générale, Le patron de la FNSEA (ça doit faire un moment qu'il a pas dû monter dans un tracteur celui-là) a dit amen aux propositions du gouvernement.
Pendant qu'il se faisait copieusement siffler les membres de la FNSEA empêchaient les agriculteurs de monter sur la scène pour lui prendre le micro. Et ils sont retourner crever dans leurs exploitations. Comme des c0ns.
Ils ont réussi l'exploit de passer plus inaperçus que 60 gens du voyage en manque d'autoroute.
RIP, la FNSEA m'a tuer
Pendant qu'il se faisait copieusement siffler les membres de la FNSEA empêchaient les agriculteurs de monter sur la scène pour lui prendre le micro. Et ils sont retourner crever dans leurs exploitations. Comme des c0ns.
Ils ont réussi l'exploit de passer plus inaperçus que 60 gens du voyage en manque d'autoroute.
RIP, la FNSEA m'a tuer
Ben92 a écrit :et +0.2% dans le 92 aussi.
Vu les conditions de crédit exceptionnelles je me demande pourquoi ça n'augmente pas davantage...
Re: Crise de l'agriculture
Et voila comment l'UMPS perd encore des voixlolio a écrit :Certains agriculteurs doivent bien avoir les boules. Ils se sont fait ch*ers à monter sur Paris dans l'indifférence générale, Le patron de la FNSEA (ça doit faire un moment qu'il a pas dû monter dans un tracteur celui-là) a dit amen aux propositions du gouvernement.
Pendant qu'il se faisait copieusement siffler les membres de la FNSEA empêchaient les agriculteurs de monter sur la scène pour lui prendre le micro. Et ils sont retourner crever dans leurs exploitations. Comme des c0ns.
Ils ont réussi l'exploit de passer plus inaperçus que 60 gens du voyage en manque d'autoroute.
RIP, la FNSEA m'a tuer
Re: Crise de l'agriculture
Voila ce que je ne trouve pas normal :toto78 a écrit :Surtout quand le problème n'est pas dans un pays riche comme la Norvège mais pas dans les pays pauvres qui font de la culture pour nourrir les animaux qui vont nous permettre de manger de la viande. Culture qui aurait pu être pour les nourrir eux.xaramelaz a écrit :Si le blé pousse bien en Norvège, oui. Cela me semble sain que les norvégiens produisent eux-mêmes celui dont ils ont besoin.pangloss a écrit :et Ricardo?Cela ne me plait pas par exemple de voir que des grandes surfaces soient cultivées dans les autres pays pour de la canne à sucre, du soja .... alors que ces mêmes surfaces devraient être utilisées pour que les habitants de ces pays-là cultivent à la place ce qui les nourriraient.
La Norvège doit-elle absolument produire son blé?...
- 2/3 de la viande consommée en France dans la restauration collective vient de l'étranger alors que la France exporte le même type de produit (volailles...)
Pour moi, c'est aberrant d'acheter à tout va des poulets brésiliens de piètre qualité et produits dans ces pays dans des conditions non autorisées en France pour, en même temps, vendre les poulets produits en France dans les pays orientaux.
La France est en mesure de produire ce qu'elle consomme.
Toute la population ne peut pas consommer des produits labellisés mais elle devrait être en mesure d'accéder à des produits fabriqués ici et dans les conditions de production applicables dans notre pays (et donc voulues par eux à travers leurs dirigeants).
- produire les cornichons consommés en France en Inde dans des conditions aussi interdites ici alors que ces terres en Inde pourraient servir à produire des denrées pour leur consommation intérieure ou pour des pays ne pouvant pas produire ce type de produit.
- ....
On ne devrait pas autoriser la consommation de produits ou animaux en France qui ne sont pas produits dans les conditions autorisées ici.
C'est hypocrite d'interdire des conditions de productions ici (trop intensives, trop polluantes ...) pour, au final, les imposer aux autres pays.
Re: Crise de l'agriculture
Apparemment, c'est une théorie fausse:
Adam Davidson tells us about trade in the ancient Near East, as documented by archives found in Kanesh — and reports that the volume of trade between Kanesh and various trading partners seems to fit a gravity equation: trade between any two regional economies is roughly proportional to the product of their GDPs and inversely related to distance. Neat.
Is there anything surprising about the fact that this relationship works pretty well? A bit. Standard pre-1980 trade theory envisaged countries specializing in accord with their comparative advantage — England does cloth, Portugal wine. And these models suggest that how much countries trade should have a lot to do with whether they are similar or not. Cloth exporters shouldn’t be selling much to each other, but should instead do their trading with wine exporters. In reality, however, there’s basically no sign of any such effect: even seemingly similar countries trade about as much as a gravity equation says they should.
Re: Crise de l'agriculture
C'est pas à Paris qu'il fallait aller, c'est à Bruxelles.lolio a écrit :Certains agriculteurs doivent bien avoir les boules. Ils se sont fait ch*ers à monter sur Paris dans l'indifférence générale, Le patron de la FNSEA (ça doit faire un moment qu'il a pas dû monter dans un tracteur celui-là) a dit amen aux propositions du gouvernement.
Pendant qu'il se faisait copieusement siffler les membres de la FNSEA empêchaient les agriculteurs de monter sur la scène pour lui prendre le micro. Et ils sont retourner crever dans leurs exploitations. Comme des c0ns.
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Le Foll, Valls et Hollande n'ont pas les clefs.
Gouvernement comblant le trou des agriculteurs français :
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Re: Crise de l'agriculture
Bon ben alors là je m'avoue vaincu.Javi050 a écrit :Apparemment, c'est une théorie fausse:Adam Davidson tells us about trade in the ancient Near East, as documented by archives found in Kanesh — and reports that the volume of trade between Kanesh and various trading partners seems to fit a gravity equation: trade between any two regional economies is roughly proportional to the product of their GDPs and inversely related to distance. Neat.Is there anything surprising about the fact that this relationship works pretty well? A bit. Standard pre-1980 trade theory envisaged countries specializing in accord with their comparative advantage — England does cloth, Portugal wine. And these models suggest that how much countries trade should have a lot to do with whether they are similar or not. Cloth exporters shouldn’t be selling much to each other, but should instead do their trading with wine exporters. In reality, however, there’s basically no sign of any such effect: even seemingly similar countries trade about as much as a gravity equation says they should.
2 petites remarques :
- La théorie de Ricardo était avant tout basée sur l'observation des comportements humains et apparemment l'Humanité s'est plantée depuis le début. C'est ballot.
- Comme on parle de limite arbitraire (un Etat et ses frontières n'existe pas dans la nature) pourquoi l'autarcie ne se définit pas à la ville, aux départements, à l'individu ? Tiens je vais aller miner du fer et d'autres matériaux et je vais me faire un ordi.
J'aime beaucoup cette video "Moi le crayon" sur you tube et qui présente la spécialisation du travail.
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Re: Crise de l'agriculture
C'est prévu, c'est pour Lundi memeSuricate a écrit :C'est pas à Paris qu'il fallait aller, c'est à Bruxelles.lolio a écrit :Certains agriculteurs doivent bien avoir les boules. Ils se sont fait ch*ers à monter sur Paris dans l'indifférence générale, Le patron de la FNSEA (ça doit faire un moment qu'il a pas dû monter dans un tracteur celui-là) a dit amen aux propositions du gouvernement.
Pendant qu'il se faisait copieusement siffler les membres de la FNSEA empêchaient les agriculteurs de monter sur la scène pour lui prendre le micro. Et ils sont retourner crever dans leurs exploitations. Comme des c0ns.
Ils ont réussi l'exploit de passer plus inaperçus que 60 gens du voyage en manque d'autoroute.
RIP, la FNSEA m'a tuer
Le Foll, Valls et Hollande n'ont pas les clefs.
Gouvernement comblant le trou des agriculteurs français :
1000 tracteurs attendus..
Re: Crise de l'agriculture
Oui et?
On va "déstabilisé" le régime en place?
La solution ne viendra QUE du consomateur.
On va "déstabilisé" le régime en place?
La solution ne viendra QUE du consomateur.
"Vous avez voulu sauver l’argent sur le court terme au mépris de la vie des hommes, vous perdrez les hommes et vous perdrez l’argent, car il n’est pas de richesses sans hommes"