zaz.1 a écrit :cashisking a écrit :zaz.1 a écrit :Ce qu'il faut voir, c'est aussi : Pourquoi il n'est plus possible de vivre tranquille dans une petite maison dans le nord ou le larzac (absence d'emplois, pas d'école, etc...).
C'est d'autant plus douloureux quand on a connu la France "d'avant".
Mes grands-parents habitaient à Arques, dans le 62, à la grande époque de la cristallerie. Moi j'ai connu ça quand j'étais jeune (années 1980 disons). Plein emploi, chacun sa maison, village de 10000 habitants avec les petits commerces, pas de délinquance, le week-end à la pèche, les soirées dans le jardin. Ils étaient loin d'être riches mais avec le recul c'était le paradis sur terre.
Est-ce que la vie est globalement plus dure qu'avant ? (c'est une question, je n'ai pas la réponse).
On a clairement "gagné" des trucs : les voyages et les iPhones, mais est-ce que ça pèse finalement lourd par rapport à ce que tu décris ?
Ou bien on idéalise ce passé ?
Oui, Zaz, ça a beaucoup, beaucoup changé. C'est plus douloureux quand on a connu la France d'avant, car précisément on
sait que leur p... de iphones ne valent pas un clou par rapport à une certaine quiétude perdue. N'enjolivons pas trop, certes, mais enfin, ce n'est pas idéaliser le passé que de dire que l'on vivait dans une certaine sécurité (sociale). Trouver un job, s'il l'on se bougeait un peu ne posait pas de pb insurmontables, même des gens pas trop futés s'en sortaient.
Vivre aujourd'hui, avec des difficultés, est clairement plus douloureux, car rien n'indique que les choses peuvent s'arranger. Retour au débat sur le Rev-univ...
« la plupart des gens (...) croient à la pérennité de la mémoire (...) et à la possibilité de réparer (...). La vérité se situe juste à l'opposé : tout sera oublié et rien ne sera réparé.» Kundera, La Plaisanterie.