Editeur: LE MONDE
Date: 09.08.2017
Auteur Mathilde Damgé
Le 9 août 2007, la banque BNP Paribas gelait les retraits de ses clients dans trois de ses fonds monétaires et marquait le début de la plus grande crise financière de ce début de XXIe siècle.
En dehors de la décision malheureuse de BNP Paribas de pénaliser ses clients, d’autres signes avant-coureurs peuvent être considérés comme des marqueurs des prémices de cette crise mondiale. En février, la banque HSBC annonce des pertes liées aux subprimes. C’est le premier « profit warning » de son histoire. Les impayés des crédits immobiliers à haut risque amputeraient de 10,5 milliards de dollars ses bénéfices annuels. En avril, son principal concurrent dans le secteur du subprime américain, New Century, se déclare en faillite.
En juin, deux fonds spéculatifs (hedge funds) gérés par la banque Bear Stearns enregistrent de lourdes pertes et doivent fermer.
En juillet, deux banques allemandes, IKB et Sachsen LB, frôlent la faillite du fait de leurs investissements aux Etats-Unis. Le gendarme de la Bourse allemande, la BaFin, juge alors que le pays est « menacé de la plus grave crise financière depuis 1931 ». Le 18 août, la banque publique de l’Etat de Saxe fait l’objet d’un plan de sauvetage exceptionnel.