De cette déclaration de la BoE, les merdias français titrent le Brexit a couté 1000 euros. C'est celà qui me hérisse le poil.Le Brexit a coûté "environ 900 livres" (autour de 1.000 euros) à chaque foyer britannique, a estimé mardi le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) lors d'une audition devant la Commission de la Chambre des communes au Trésor. Interrogé sur les conséquences économiques du Brexit, le patron de la BoE a expliqué que "les revenus réels des ménages sont environ 900 livres plus bas que ce que nous avions estimé en 2016", dans l'hypothèse que les Britanniques votent en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.
Le problème est à quoi à qui facturer une sortie de quelque chose et donc une entrée dans quelque chose ? Facturer le coût du Brexit au retour à la souveraineté nationale britanique ? Ou à l'entrée dans UE.
Je vais prendre un exemple technique et politique : le nucléaire. A qui facturer la sortie du nucléaire ? Au nucléaire ou aux centrales thermiques qui vont produire de l'éléctricité non nucléaire ?
Avant d'avoir des centrales nucléaires, nous avions des centrales thermiques, à charbon, à pétrole.
Devant les difficultés d'approvisionnement en pétrole et pour réduire notre dépendance énergétique (venant de pays peu sûrs), nos gouvernants ont décidé de développer une industrie et des centrales nucléaires.
Et nous avons vécu avec une électricité nucléaire, apparemment peu chère, abondante, et indépendante des humeurs des producteurs de pétrole arabes. Nos voitures ont pu manquer de carburant durant telle ou telle crise affectant les remuants producteurs de pétrole... mais nous n'avons jamais connu de coupure électrique. Nos trains et nos frigos ont continué à fonctionner.
Depuis, il y a eu Tchernobyl puis Fukushima. Ces accidents doivent sans conteste être facturé à l’électricité nucléaire. Le nucléaire est risqué. Un accident nucléaire fait des morts et stérilise une partie importante du territoire. Ce qui coûte une fortune.
Au delà de l'accident d'origine humaine ou climatique, il faut ajouter le risque de malveillance, de sabotage, de terrorisme domestique. Il est facile d'imaginer que demain, un djihadiste décide de gagner le paradis d'allah en provoquant une catastrophe nucléaire, au lieu de bêtement attaquer au couteau ou à la kalashnikov le premier occidental venu.
Le risque d'accident nucléaire augmente, la protection des sites nucléaires doit augmenter et ce coût doit être facturé à l’électricité nucléaire (et à l'immigration musulmane...)
Le coût/bénéfice de l'électricité nucléaire doit être réévalué à l'aune de ces accidents et de ces nouveaux risques.
Réévaluant ces risques et ces coûts du nucléaire, des pays ont décidé d'abandonner le nucléaire. L'Allemagne est le meilleur exemple. L'Allemagne a décidé d'abandonner le nucléaire. Pour éviter de retomber dans la dépendance énergétique au pétrole, ce sont de bonnes vieilles centrales thermiques au charbon qu'ils construisent abondamment. L'Allemagne a du charbon sur son sol, beaucoup.
La France n'a pas exprimé un choix aussi tranché que l'Allemagne mais l'électricité nucléaire n'a plus le vent en poupe en France. Les centrales commencent à être démantelées sans reconstruction.
La question : à qui facturer le démantèlement des centrales nucléaires ? Si nous restons à l'énergie nucléaire, il est évident que c'est au nucléaire. Le démantèlement des centrales fait parti du package... Construction/exploitation/démantèlement.
Mais si nous décidons d'abandonner le nucléaire et de revenir -comme les allemands- aux centrales thermiques classiques à pétrole ou à charbon, ce n'est pas si évident.
Nos merdias (et notre gvt europhile) facturent le coût du Brexit ou de la sortie de l'Euro à la nouvelle situation (retour à la souveraineté pour le Brexit, retour aux monnaies nationales en cas d'abandon de l'euro).
C'est comme s'ils décidaient de facturer la démantèlement des centrales nucléaires aux nouvelles centrales thermiques qui les remplaceront...
Pour ma part, je pense que le démantèlement des centrales est à facturer au nucléaire même si nous construisons plus de nouvelles centrales nucléaires. L'électricité nucléaire aura été une parenthèse d'un demi siècle, avec des coûts et des risques nucléaires mal évalués au départ.
Le coût du Brexit est a facturer à l'Union Européenne. L'adhésion des britanniques à l'UE aura été une parenthèse, avec des coûts et des risques mal évalués au départ. La sortie de l'UE fait parti du cout de l'UE.
Et si nous sortons de l'Euro, la facture de la sortie de l'euro sera à présenter à l'euro et non au retour au franc. L'Euro aura été une parenthèse, avec des coûts et des risques mal évalués au départ. La sortie de l'euro fait parti du cout de l'euro.
