marie94 a écrit :
Et oui, j'affirme que les classes populaires doivent renoncer à habiter en pavillon si elles travaillent dans une grande métropole, que c'est été possible il y a 20 ans n'est pas un argument valable.
stchong a écrit :
C'est de racisme de classe
et si en plus tu proposes des bâtiments de 1960 soit des passoires thermiques t'es ignoble.
Cela me choque le comportement de Marie 94 , d'Emile Zola et de ben 92, ne vous étonnez pas si tout vous pète à la figure un beau matin, vous n'avez aucun respect.
Tu confonds racisme de classe et vérité qui fache. Idéalement, on vit tous dans le chateau de Fillion avec un parc de plusieurs hectares. Bien sur, la débilité de cela te sauterait aux yeux car la superficie de la France ne permettrait pas d'avoir 60 millions de chateau de Fillion. Et on se rend compte que l'on aurait un urbanisme invivable. Le pavillon c'est "pareil". C'était adapté à la petite ville mais dans une métropole ce n'est pas adapté comme urbanisme. Cela n'a rien à voir avec la classe sociale.
Si tu va en Chine, les habitants des grandes villes habitent des immeubles (barres ou tours) y compris si ils sont riches. L'habitat horizontal n'existe quasi plus dans les grandes villes (sauf quand il a été conservé par la ville pour conserver des quartiers historiques). Bien sur un gouvernement autoritaire peut contraindre les gens à ne pas faire de bétises. Et l'a donc fait. En conséquence de quoi ils peuvent organiser des transports pour une grande partie de la population de ces villes.
En France on a la liberté donc n'importe qui peut acheter un pavillon. Mais bien sur cela a un coût et je ne parles pas du cout d'achat mais bel et bien du cout total de possession. Ce cout fait qu'en toute logique vivre dans une métropole et habiter un pavillon est un luxe. C'est un luxe car cela ne peut pas se généraliser. Si tout le monde à paname voulait habiter en pavillon la ville serait invivable. Dans un monde "normal" les riches qui peuvent et veulent se le permettre choisissent ce mode d'habitation et les autres vont en habitat collecfif. (Pas de racisme de classe, je vis personellement en habitat collectif, je pourrais vivre en pavillon c'est un choix). C'est la même chose que de vivre dans une tour. C'est un luxe et cela marche si on le considére comme tel. Si on généralise ce mode d'habitat à une population qui ne peut pas payer les charges c'est une catastrophe.
Maintenant il s'est passé la chose suivante. Dans les seventies, on a déclaré que l'habitat collectif était caca CAR la voiture permettait un habitat horizontal. Dès lors, une offre de pavillon est venue sur le marché avec la promesse suivante : "Vous avez quitté la campagne pour avoir du boulot, demain vous vivrez en ville comme à la campagne". Au début des riches ont été séduit et ont habités en proche couronne des grandes villes. Il n'y avait pas de bouchons et le pétrole coutait rien. Des aberrations comme Gif sur Yvette et alentours ont vu le jour. A l'époque on promettait aux gens "qu'ils seraient sur les champs en 30 minutes". Ce qui était vrai, l'A6 n'étant pas encore saturé. Mais ce qui n'a pas duré. Puis ce réve devient accessible aux gens moins riches et on leur vend d'accéder à un rêve. Mais le réve est mensonger. On leur vend un cauchemar mais ils ne le savent pas. Ce sont les années 80 et 90. Dès les années 90 pourtant les gens aisés font machine arrière et commencent à remigrer vers le centre des métropoles. La victoire de Delanoé est le fruit de ce retour des bobos en centre ville. Ils ont compris que le pavillonaire n'était pas un bon habitat. Mais la machine à construire du lotissement s'emballe on vend toujours plus loin de l'habitat individuel. De par la distance, il est à peu près aussi criminel de vendre une maison à 50 bornes que de vendre un logement en IGH à des gens qui n'ont pas les moyens. Mais on l'a fait d'autant que la mode était de chier sur l'habitat des seventies. Pire on a commençé à revendre des vieilles passoires thermiques qui préexistaient.
J'ai vu arriver dans ma tour des gens qui vivaient en pavillon avant. Certains trouvaient que finalement les charges n'étaient pas si élevées que cela car chauffer leur pavillon leur coutait "un pognon de dingue" et que du coup ils mettaient le chauffage au minimum pour ne pas lacher trop cher en chauffage. Un immeuble des seventies sur lequel tu vomirais pourtant.
Le problème est donc plus de faire le deuil d'une époque. De même que la plupart des "riches" n'ont plus de chateau avec un domaine de plusieurs hectares sauf exception, la plupart d'entre nous riches ou pauvres ne vivront bientot plus dans une maison avec un jardin mais dans une ville. Et les transports en communs vont devenir un mode de déplacement majoritaire (le traffic RATP augmente à grande vitesse et le grand paris express va encore aider).
Bien sur ce deuil d'une époque à des conséquences violentes pour une partie de la population qu'elle soit riche ou pauvre. Je connais un vieux qui se lamente que sa baraque de riche en Normandie a perdu une bonne partie de sa valeur en 10 ans. Il se tapait 1h30 de transport en bagnole pour venir à Paname tous les jours. La valeur s'est effondrée car les jeunes riches qui pourraient la racheter ne veulent plus vivre la. Pour certains habitants en zone périurbaine la douche froide va être encore plus "glaciale". A l'inverse les gens qui habitent des pavillons dans des zones relativement denses se voient proposer des offres de rachat par les promoteurs immobiliers.
Mais ne voit pas de "racisme" de classe la dedans. Vois y seulement une erreur d'urbanisme. On est passé d'un extréme à l'autre, des grands ensembles sur dalle que l'on ne savait pas gérer à un urbanisme pavillonaire. Les deux options sont aberrantes. Cergy Prefecture était une connerie mais les lotissements géants en sont une probablement encore pire. Je dirai qu'il y avait des enseignements à tirer de la gestion des grands ensembles et que tout n'était pas à jeter. Le fait qu'en Asie ils fonctionnent de la sorte (comme par exemple ce genre de projets :
http://en.landsea.cn/Group/Distribution ... 56&id=1146 ) montre qu'il y a moyen de développer un urbanisme de qualité mélant densité et qualité de vie. (Je précise j'ai habité deux semaines dans un projet identique d'une ville voisine (même promoteur, design quasi identique) et c'est plutot sympa).
Voila, cela concernes tout le monde et tu notera que dans les métropoles beaucoup de gens aisés ont déjà fait le choix de l'habitat collectif ! ! ! Donc nullement du racisme de classe mais le besoin très clair de réparer un problème d'urbanisme qui est la cause d'une bonne partie des maux dont souffrent les classes populaires.
D'ailleurs, je ne suis pas le seul à le voir :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... -peine.php