ignatius a écrit : ↑22 avr. 2019, 10:49
Jeffrey a écrit : ↑21 avr. 2019, 23:21
C’est vraiment un principe stupide que de lancer des comparaisons pour satisfaire un argument du moins disant. Ce qui est amusant d’ailleurs, c’est de citer pratiquement les trois seuls pays de l’union européenne qui ont un déficit public rapporté à leur PIB qui est supérieur à celui de la France. Avec la palme d’or pour l’italie qui avoisine les 130%. Alors à un moment, il faudrait peut être s’interroger sur la pertinence des modèles comparés quand on parle d’adopter une organisation qui maximise les économies.
On peut citer l'Allemagne qui est passé de 30000 communes dans les années 60 à 11700 aujourd'hui.
Ou la Suède qui est passé de 2500 communes à 290.
Au Pays-Bas, la taille minimale pour une commune est de 25000 habitants.
Voilà également des exemples de pays dont la gestion n'est pas erratique.
La France compte 40 % des communes de toute l'union européenne.
C'est aussi elle qui a les coûts de gestion les plus élevés.
Au Danemark, où la dépense publique dans le PIB est quasi équivalente à la France, la taille moyenne des communes est de ..... 55000 habitants.
Je vais répondre deux choses, dont une déjà dite :
1° comparaison n’est pas raison. Tu te places dans une perspective de comparaison au moins disant. Pourtant, si les pays voisins ont choisi de réduire le nombre de communes, le dynamisme et l’efficacité qui sont censés en ressortir ne crèvent pas les yeux. Comme tu le dis toi même, les voisins européens ont choisi de réduire le nombre de communes, mais le résultat donné les pays bas avec le même niveau de déficit que la France, la Belgique au dessus, l’italie Pareil, etc. Donc, si c’est pour faire du suivisme dont les résultats ne font pas tomber de l’armoire, je ne vois pas en quoi c’est un argument pour enclencher le mouvement.
La suite en dessous :
ignatius a écrit :
Résultat, l'argent public au lieu d'être utilisé à la gestion quotidienne, est concentré sur le service à l'usager et à la population.
En France, l'argent public est utilisé pour faire tourner la machine publique, exactement ce que tu denonces.
Et le regroupement de communes réduira le nombre d'intervenants publics et leur coût, contrairement à ce qui est avancé.
La gestion de 35000 communes a un coût périphérique énorme, sans aucun apport pour l'usager (en matière de gestion, d'urbanisme, de voiries, d'investissement public...).
Ramener à 10 000 leur nombre comme en Allemagne par exemple, ne transformerait pas la France en pays de cocagne, mais permettrait d'avoir au moins une école par commune, et cela permettrait d'alléger la structure administrative (l'administration de papier, dont je fais partie) de toutes les collectivités (même le département ou la région ) et de tous les ministères en lien avec les territoires.
Bref c'est se dégager des marges de manoeuvre pour répondre aux demandes des gilets jaunes, à savoir remettre des services publics au contact des usagers au coeur des territoires (et pas des gratte-papiers enfermés dans des bureaux qui travaillent pour la technostructure).
Il y a une question sous jacente bien plus essentielle qui échappe à ta logique de rentabilité. Gouverner un pays, c’est organiser une gestion du territoire. C’est prendre des dispositions qui facilitent certaines tendances et en contrecarrent d’autres. Tu dis fort justement que le nombre de communes est un héritage bicentenaire. Il correspond à une organisation territoriale . Se contenter d’accompagner un mouvement concentrationnaire qui amplifie l’exode rural , c’est ne prendre aucun recul sur la gestion territoriale, sur la gestion des potentiels de développement , sur le bien être des citoyens. Il est entendu, comme tul’as Fait remarquer, que les revendications des gilets jaunes expriment une forme de contradiction. C’est normal , puisque c’est le résultat d’une politique qui ne fait qu’accompagner un mouvement contraint par des impératifs économiques. Les gens quittent les campagnes pour aller en ville. Parce que l’activité économique engendre la concentration. Est-ce réellement un bien si l’état se contente de suivre la tendance en transformant les services publics qui accompagnent ces mutations ? N’est ce pas le rôle d’un pouvoir public de décider au moins dans une certaine mesure de la manière d’administrer son territoire ?
Fermer une école, c’est faire mourir un village comme il a été dit plus haut.S’en tenir à une simple logiquecomptable, c’est renoncer à choisir et conserver une structure sociétale.