Beau post
Je suis globalement d'accord. Mes réactions sur là où je suis moins voir pas du tout d'accord.
La violence ne fait que légitimer la répression auprès de gens qui ne l'auraient pas légitimié avant. Les discours que j'entends au taf sont beaucoup plus violents qu'avant la crise des GJ.
La violence entraine la violence qui entraine la violence. Le mépris du bas peuple entraine le mépris de l'"élite" qui entraine le mépris du bas peuple qui.... Il faut tenir compte de l'essentiel. Les français sont plus divisés que jamais. Pour l'heure Macron et les mondialistes dominent sans partage et écrasent les adversaires. Vae Victis.
En fait, le Macronisme c'est la technocratie c'est à dire la croyance que tout se gouverne par la technique. Par technique on ne prend pas seulement les machines, mais c'est l'art de gouverner par les tableaux Excel, la raison, etc, etc, ...
Cela n'est pas étonnant. Macron est issu de la technocratie, la plupart de ses députés le sont et les électeurs issus des grandes villes représentent globalement l'élite de la technocratie. Il ne faut donc pas attendre d'eux qu'ils fassent de la politique (gouvernet par la parole). La technocratie c'est à l'opposé de la politique. La ou le politicien peut aller à l'encontre de la rationalité pour séduire (quitte à décevoir), le technocrate ne le peut pas. L'inconvénient du technocrate c'est qu'il a une forme d'inflexibilité vu qu'il y a une réponse optimale...
La plupart des gens haut plaçés dans la société sont aujourd'hui qu'ils le veuillent ou non des technocrates. C'est la structure du monde qui veut cela. La ou l'efficacité est la premiére des valeurs, le technocrate est le prêtre.
Dès lors, ces gens (qui sont beaucoup plus nombreux que le 1%) ont tenté de positionner une offre politique qui leur correspondait. Et dans une période ou le pouvoir était vacant ils ont réussi. Par leurs dons, par leurs réseaux, etc, etc, ...
N'importe quoi.
La technocratie Macron privilégie des intérêts particuliers et n'est pas du tout "technique" ou "efficace". Ca se saurait et se verrait si la France était bien gérée (même s'il y a moyen de faire encore pire, bien entendu...). Pour moi, l'essentiel en France n'est pas gérée. Je pense aux frontières, à la sécurité, aux décisions de justice laxistes et non appliquée, au terrorisme, à l'islamisme galopant, aux budgets très déficitaires (c'est pas 3% de déficit en budget, c'est 20%), aux Bérézinas industrielles, à la progression de l'endettement public et privé, à la balance commerciale archi déficitaire). On dirait qu'on n'a pas de gouvernement.
Autre n'importe quoi : la politique ne gouverne pas que par la parole, mais aussi par le coeur et les trippes. C'est pas comme si Macron et ses prédécesseurs technocrates n'étaient pas avant tout des communiquants.
goldo a écrit :Il y a eu complot pour l'avénement de Macron. Macron était inconnu 3 ans avant son accession à la présidence. Les merdias et des juges ont oeuvré ensemble pour fabriquer ce poulain et couler les autres (Fillon et Le Pen (et ça recommence avec les 300kE opportunément réclamé...), mais aussi le candidat PS, à savoir Hamon). C'est révoltant. On ne peut pas croire un pays, un système politique qui a autant triché.
Tu te trompes et le problème c'est que te trompant sur ton analyse, tu ne peux pas lutter contre ce que tu n'aimes pas. Non il n'y a pas eu de complot et les résultats d'hier en sont la preuve.
Les résultats récents n'invalident pas le complot plus ancien, même s'ils l'élection légitimisent le complot à postériori. Macron est un "coup", un complot qui a réussi.
Passons. Notre pays a connu d'autres complots validés par l'élection et certains ont été bénéfiques
(le retour au pouvoir de De Gaulle en 1958 est l'exemple le plus significatif de complot réussi et validé par l'élection populaire). Macron et LREM sont là et une majorité du peuple a validé.
A l'origine tu as un système politique à bout de souffle. La ligne de fracture entre droite et gauche sur l'économie est valable dans les discours mais dans les faits, une frange croissante des gens est d'accord sur ce qu'il faut faire. C'est ainsi que la gauche fait une politique de droite et que les électeurs du PS s'en accomodent fort bien pour partie d'entre eux. C'est ainsi que une partie des électeurs de l'UMP se retiennent de siffler quand Boutin entre en Seine et disent en privé qu'ils aimeraient bien avoir l'économique de la droite et la société de gauche (j'ai trainé à l'UMP quand j'étais jeune, je n'y suis pas resté mais j'ai vu). De plus en plus le clivage se fait sur société ouverte vs société fermée dans le coeur des militants mais aucun des partis ne le reconnait. Le Pen est en place pour incarner ce clivage mais sa diabolisation ne lui permet pas d'exister sans son opposé. Son opposé va apparaitre et c'est Macron.
Réflexion intéressante. Mais je ne crois pas qu'ouvert/fermé soit une question de moeurs progressiste/conservateur. Franchement cette question me semble très secondaire. La vraie question est géographique : c'est la question de la mondialisation, du libre échange, de l'Europe et de l'immigration.
La société fermée incarnée par Le Pen provoque en rupture la société ouverte incarnée par Macron. Mais les autres, à l'UMPS étaient et demeurent des "ouverts" tout acquis à la mondialisation et à l'UE.
Le complot Macron demeure à double titre.
D'une part la diabolisation merdiatique ancienne et actuelle du FN et du protectionnisme (et de Trump, d'Orban, de Salvini, bref de ceux qui veulent des frontières sont presque unanimement dénigrées. Pourtant les protectionnistes/souverainistes sont élus et réélus par leur peuple. Ils obtiennent de bons résultats économiques et politiques (meilleurs que les libres échangistes ouverts qui les ont précédés).
Et d'autre la diabolisation en terme de personne sur le créneau ouvert. Principalement Fillon qui est ouvert et aussi la gauche traditionnelle avec Hamon qui l'est tout autant. Macron a été fabriqué et porter pour les remplacer alors que l'UMP avec Sarkozy, puis le PS avec Hollande, avaient fait la preuve de leur inefficacité. Et peut être pas par incompétence des personnes, mais par inefficacité de la méthode ouverte.
Plus exactement, LR comme le PS ont tous deux des militants de plus en plus radicalisés. Attiré par la politique, ils veulent que leur parti soit en accord avec leurs idées très pures. Sarkozy a saisi le potentiel de ce type de militant pour l'aider à gagner en 2007. Il a fait partir tous les militants raisonables qui pour beaucoup ont fuit le parti dès 2006. Mais la prise de nouveaux adhérents a largement permi de remplacer les départs. Sauf que durant le quinquénat de Sarko, l'UMP devient une secte et débouche sur le discous de Grenoble. Durant le quinqénat de Hollande les militants vont eux même s'agacer de la politique trop "centriste" tenue par leur président. Le résultat on le connait c'est une radicalisation qui va culminer par l'élection de Benoit Hamon.
Fin 2016, la Scène est prête avec deux partis de gouvernements (PS et LR) qui ne représentent plus que la partie extrème de leur électorat. Macron n'a plus qu'à souffler sur le PS pour récupérer environ 10% du corps électoral. La campagne trop à droite de Fillon avant même les affaires lui permet de monter à 16-17%. A partir de la, il atteint le statut de troisième homme qui pourrait sur un malentendu faire basculer l'élection. Rien que Bayrou aurait probablement suffit. La preuve ? C'est qu'une bonne partie de l'électorat de Fillon a basculé chez LREM avec armes et bagages et ne semble pas revenir au bercail. Ce parti c'était le collosse aux pieds d'argiles, mur pour l'explosion et il a explosé.
Bien sur, des gens riches et célèbres aimaient Macron et lui ont filé un coup de main. Mais en réalité c'est la maladie des deux partie de gouvernements qui ont permis ce hold up. Et la preuve c'est que ni le PS, ni LR ne s'en sont remis.
ok. Interessant.
Croire que la même politique, menée par un autre acteur, aura des résultats différents...
PARLONS EUROPEENES !
Justement regardons hier soir. Participation proche d'un scrutin national (hors présidentielles) et le résultat est sans appel. Il valide le clivage FN / LREM avec des scores très proches (moins d'un point d'écart). Le reste de l'électorat ne veut ni l'un ni l'autre et basculera au second tour. En clair le nouveau duopole de la politique française est très clairement visible. Perso j'aurais bien remplaçé le RN par un autre parti, mais la réalité est la pour les deux partis qu'on l'aime ou non.
Moi j'aurais préféré que les vieux partis évoluent. Surtout qu'ils étaient sur le créneau Macron. Après avoir essayer le libre échange et l'ouverture avec Sarko, puis le libre échange et l'ouverture avec Hollande, on essaie le libre échange et l'ouverture avec Macron.
Le troisième est très loin derrière et c'est EELV un spécialiste des scrutins Européens. Mais aussi un sujet à la mode.
ok
Dans les ex-grands-partis, donc LR fait 4ème avec 8.6% (comme une bière, hier c'était la mise en bière) signifiant que ce parti est destiné à devenir une force d'appoint. Et qu'il vaudrait mieux pour eux qu'ils le comprennent vite. Car de futures législatives avec un tel score, c'est l'élimination définitive du parti de la vie publique. Donc ils vont devoir se rapprocher du FN ou de LREM... Et le parti va probablement splitter en deux à cette occasion donnant deux groupuscules sans trop d'intérêt. Ou ils refuseront de s'allier et finiront comme le PRG.
Effectivement, la droite est en danger de mort. La droite avait 3 composantes.
La droite européiste, la droite populaire et la droite conservatrice.
La droite européiste est celle qui a dominé depuis la profession de foi européenne de Chirac (on va dire depuis 1995). Cette droite Raffarin/Juppé/Philippe (et Pecresse) est partie voter Macron à cette élection... et s'y trouve bien. Même s'il reste des problèmes d'égo inévitables chez les politiciens.
La droite populaire, celle qui se lève tôt et se trouve confrontée aux méfaits de l'ouverture, était déjà partie chez Le Pen... depuis l'échec patent du karcher Sarkozyste.
Reste la droite conservatrice qui demeure et met la droite à 8%. Elle "devrait" admettre la marginalisation de la droite et faire le choix du FN. Cette droite ne peut pas voter la PMA pour toute et la GPA. Elle ne devrait pas non plus tolérer si facilement l'islamisation de la France.
PARLONS PRESIDENTIELLES !
Pour ce qui est de sa réelection, il est bien sur trop tot pour prédire quoi que ce soit. Si ce n'est que pour l'instant il reste maitre du jeu malgrè tous les vents contraires qu'il a rencontré.
Ah oui, a un moment le vent se calme... Dans le deuil après le déni puis la colére vient l'acceptation. A un moment une partie des Français va finir par voir la nouvelle situation et s'organiser politiquement à l'intérieur de cette situation. Cela sera salutaire car cela veut dire que des alternatives vont être proposées.
La vraie alternative politique n'est plus droite/gauche d'avant, cad un clivage entre liberté et égalité (économique). La vraie alternative aujourd'hui est un clivage géographique, ouvert/fermé, mondialiste/souverainiste, européiste/nationaliste, de n'importe où ou de quelque part, libre échangiste/protectionniste. Je l'avais senti, espéré, et l'ai écrit ici en 2014 (global/local) avant qu'on en parle et que ça se traduise aussi spectaculairement dans les urnes avec le clivage LREM/RN.
viewtopic.php?f=205&t=89747
Ensuite, il y aura mécaniquement des querelles de personnes pour le leadership dans chaque camp, le camp mondialiste/ouvert (dont Macron est aujourd'hui le champion, mais qui peut être contesté) ou le camp souverainiste/fermé (dont Le Pen est aujourd'hui la championne, mais qui peut être contestée).
Et une partie des résultats vont arriver aussi en termes économiques.
Les résultats économiques ne vont pas arriver. Nous serons tranquillement ruinés dans la mondialisation et continuerons a avoir les mêmes résultats que ces 20 dernières années : appauvrissement, délocalisation, désindustrialisation, croissance de l'endettement... jusqu'à ce que nous n'ayons plus de capacité à nous endetter davantage. Et à partir de là, ça se dégradera bien vite.