INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

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Manfred
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INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#1 Message par Manfred » 25 nov. 2018, 13:25


d'après l'INSEE, le poste "logement" ne pèse que pour 8% dans votre budget messieurs dames !
une vidéo intéressante.

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saturne
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#2 Message par saturne » 25 nov. 2018, 14:39

Oui, il aurait pu ajouter que le "masquage" de la hausse de l'immo, est le fait d'une politique qui démarre dans les années 80.
Considérer l'achat immo comme un "investissement" et non comme une dépense contrainte est un choix politique: c'est l'essentiel de la recette du thatcherisme.
Additionné à la défiscalisation on est parvenu à effacer le principal facteur de baisse du pouvoir d'achat

Il le dit, mais il ne précise pas si l'assimilation de l'achat immo à un investissement est daté. Je pense que la modification "comptable" s'est produite dans les années 90, ce qui correspond à l'explosion de l'immobilier et l'apparente hausse du P.Achat.

Effectivement, il faudrait rendre l'INSEE indépendant et l'obliger à plublier les données brutes.

Sa méthode de calcul est très correcte, -- calculer l'inflation sur la base du "travail"
Et son explication sur la façon d'augmenter le pouvoir d'achat (que le + de productivité-> baisse des biens de consommations à salaire égal) est correcte.
C'est exactement applicable à l'immo, mais au lieu de productivité, la solution passe par dissocier l'immo de l'économie productive. La solution apparaîtrait clairement, même aux Gilets Jaunes, une fois qu'on leur donne les vrais chiffres sur leur pouvoir d'achat.

===

Il se concentre sur l'industrialisation (dont les brevets restent occidentaux, ne pas oublier), mais la même solution est possible en arrêtant de considérer l'immo comme un investissement et en le calculant comme une Dépense contrainte. Le jour où notre notion de la "productivité" statistique de l'immobilier sera révisée, corrigée comme dit dans la video, alors on pourra voir de près ce qu'il en est du manque d'industrialisation réel.

Car le vrai problème de la désindustrialisation (théorique), ce sont les revenus fiscaux correspondants aux délocalisations et aux royalties industrielles à l'étranger, mais qui ne sont pas encaissés en FR.
Ils sont empochés aux LUX, UK..., et autres pays para-fiscaux.
Je crois d'ailleurs que le Brexit va permettre de rationaliser cette question. Ce sont les UK qui refusaient une fiscalité commune, et à ce jeu, la FR ou la DE ont été perdants nets depuis 20 ans.

C'est ça qu'on paie maintenant, mais je crois que c'est encore marginal avec ce qu'on a fait avec l'immobilier.

L'immobilier nous a privé des capitaux pour avancer en productivité dans les secteurs de pointe. Les Ipad, les techno de batteries, etc. On a les brevets, la recherche, mais on n'avait pas de capitaux pour les mettre en production, car les investisseurs trouvent qu'investir dans des cailloux rapporte plus -- Et c'est notre système fiscal et statistique qui leur dit !
Billets philophynanciers crédit-consuméristes : http://ppcc-fr.blogspot.fr/?view=mosaic

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#3 Message par wasabi » 25 nov. 2018, 17:37

saturne a écrit :
25 nov. 2018, 14:39
L'immobilier nous a privé des capitaux pour avancer en productivité dans les secteurs de pointe. Les Ipad, les techno de batteries, etc. On a les brevets, la recherche, mais on n'avait pas de capitaux pour les mettre en production, car les investisseurs trouvent qu'investir dans des cailloux rapporte plus -- Et c'est notre système fiscal et statistique qui leur dit !
Si la production n'est pas faite en France, ce n'est pas qu'une question de capitaux. Il y a une question de salaire et de flexibilité aussi.
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#4 Message par optimus maximus » 25 nov. 2018, 18:29

L'une des croyances sur lesquelles repose le système économique actuel est la nécessité d'avoir des niveaux d'inflation bas voire très bas tout en créant des bulles d'actifs.
Si l'inflation devait tenir compte des hausses de prix vertigineuses des ventes immobilières, il faudrait immédiatement contrôler voire déflater l'immobilier en tant que facteur explicite de la hausse des salaires.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#5 Message par saturne » 25 nov. 2018, 20:22

optimus maximus a écrit :
25 nov. 2018, 18:29
Si l'inflation devait tenir compte des hausses de prix vertigineuses des ventes immobilières, il faudrait immédiatement contrôler voire déflater l'immobilier en tant que facteur explicite de la hausse des salaires.
Et le problème serait... ? 8)
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#6 Message par Vincent92 » 26 nov. 2018, 08:49

optimus maximus a écrit :
25 nov. 2018, 18:29
L'une des croyances sur lesquelles repose le système économique actuel est la nécessité d'avoir des niveaux d'inflation bas voire très bas tout en créant des bulles d'actifs
Ce n'est pas pour garder un niveau d'inflation bas mais pour faire repartir l'inflation que la BCE créé des bulles de d'actifs.
Les bulles d'actifs sont un effet non désiré produit par le fait qu'une grande partie de l'argent créé par le crédit ne profite pas à l'économie réelle.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#7 Message par FrenchRigolade » 26 nov. 2018, 10:49

Vincent92 a écrit :
26 nov. 2018, 08:49
optimus maximus a écrit :
25 nov. 2018, 18:29
L'une des croyances sur lesquelles repose le système économique actuel est la nécessité d'avoir des niveaux d'inflation bas voire très bas tout en créant des bulles d'actifs
Ce n'est pas pour garder un niveau d'inflation bas mais pour faire repartir l'inflation que la BCE créé des bulles de d'actifs.
Les bulles d'actifs sont un effet non désiré produit par le fait qu'une grande partie de l'argent créé par le crédit ne profite pas à l'économie réelle.
Bonjour, ce que tu dis nie le fait que l'inflation existe, c'est à dire que tu valides le discours BCE/media/gouvernements, si je ne m'abuse ?
Peut se prévaloir de la cosignature de l'union française pour la santé bucco-dentaire.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#8 Message par lecriminel » 26 nov. 2018, 13:07

les gouvernements sont obligés de nier l'inflation réelle pour
-appauvrir la populace en douceur ("vous n'etes pas plus pauvres, vous vous sentez plus pauvres, la preuve par l'INSEE", on pourra leur concéder un grotesque 500 euros si on sent dans les manifs que les gens n'avalent plus la pilule)
-continuer le QE qui est une cash machine pour la mafia N.1 du pays, les banques.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#9 Message par Vincent92 » 26 nov. 2018, 13:08

FrenchRigolade a écrit :
26 nov. 2018, 10:49
Vincent92 a écrit :
26 nov. 2018, 08:49
optimus maximus a écrit :
25 nov. 2018, 18:29
L'une des croyances sur lesquelles repose le système économique actuel est la nécessité d'avoir des niveaux d'inflation bas voire très bas tout en créant des bulles d'actifs
Ce n'est pas pour garder un niveau d'inflation bas mais pour faire repartir l'inflation que la BCE créé des bulles de d'actifs.
Les bulles d'actifs sont un effet non désiré produit par le fait qu'une grande partie de l'argent créé par le crédit ne profite pas à l'économie réelle.
Bonjour, ce que tu dis nie le fait que l'inflation existe, c'est à dire que tu valides le discours BCE/media/gouvernements, si je ne m'abuse ?
Je ne sais pas ce que tu veux dire par "tu valides le discours BCE/media/gouvernements". En tout cas, l'inflation existe en France. Et elle est supérieure au 2% annoncée à mon avis (il l'explique bien dans la vidéo et je suis globalement d'accord avec lui).
Par contre, sans politique accommodante de la BCE, je pense qu'il n'y en aurait pas.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#10 Message par saturne » 26 nov. 2018, 14:00

Une bulle/inflation d'actifs, c'est quand la rentabilité de l'actif dégage un retour supérieur au taux de croissance.
Ce qui fait que même si des liquidités sont facilitées par la BCE, elles sont détournées vers l'actif bullesque.
Si l'actif en question est improductif, alors on a un problème: l'argent sort du cycle économique, il ne "ruisselle" pas.

Alors il y a 2 solutions:
-- couper les liquidités -- ça se fait à échelle BCE, mais ça touche l'intégralité de l'économie et les États membres.
-- court-circuiter la rentabilité de l'actif -- ça se fait à échelle de l'État et ça passe par la fiscalité.

De quoi sont exactement responsables la BCE/les banques -- au point d'exonérer la politique fiscale des États ?

Jusqu'à présent, la BCE a interdit aux banques d'alimenter des prêts immo avec l'argent des QE, et maintenu les taux d'intérêt à zero pour limiter la charge de l'endettement.
Elle ne peut pas faire plus. Le reste dépend de la politique intérieure des États membres.

Edit: en fait, il y a le système bancaire non supervisé par la BCE, c-a-d tous les fonds privés, qui eux continuent de prêter, c'est vrai, mais ce système là n'a pas d'accès (direct) aux liquidités BCE. Il ne peut pas servir de contre-argument non plus pour dire : c'est-la-faute-à-la-BCE

De leur côté, les États ont rabotté les salaires (publics et privés) et les pensions de retraite.
Manque pas quelque chose ?

C'est quoi l'actif bullesque, au fait ?
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#11 Message par moinsdewatt » 26 nov. 2018, 19:33

lecriminel a écrit :
26 nov. 2018, 13:07

-continuer le QE qui est une cash machine pour la mafia N.1 du pays, les banques.
le QE de la BCE s'arrete fin decembre comme ca a été confirmé il y a quelques jours.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#12 Message par lecriminel » 26 nov. 2018, 20:31

peut-être qu'ils vont mieux calculer l'inflation, alors ?
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#13 Message par optimus maximus » 26 nov. 2018, 21:00

Vincent92 a écrit :
26 nov. 2018, 08:49
optimus maximus a écrit :
25 nov. 2018, 18:29
L'une des croyances sur lesquelles repose le système économique actuel est la nécessité d'avoir des niveaux d'inflation bas voire très bas tout en créant des bulles d'actifs
Ce n'est pas pour garder un niveau d'inflation bas mais pour faire repartir l'inflation que la BCE créé des bulles de d'actifs.
Les bulles d'actifs sont un effet non désiré produit par le fait qu'une grande partie de l'argent créé par le crédit ne profite pas à l'économie réelle.
Oui, je devrais reformuler en :
Tout en devant créer des bulles d'actifs (pour faire repartir l'activité sans dépense publique ni augmentation des salaires)

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#14 Message par optimus maximus » 26 nov. 2018, 21:14

lecriminel a écrit :
26 nov. 2018, 20:31
peut-être qu'ils vont mieux calculer l'inflation, alors ?
Eurostat ne serait pas d'accord, si je ne m'abuse.

Et il faut préciser quelque chose d'important : l'inflation calculée par l'insee est une mesure macroéconomique dont la finalité première est le pilotage de la politique monétaire de la BCE. Ce n'est pas vraiment un indice du coût de la vie.

La supercherie est dans le fait d'utiliser cet indicateur pour indexer le smic, les minima sociaux, les retraites, implicitement le salaire médian etc.

Pour mesurer l'évolution du coût de la vie, il faudrait définir une fonction d'utilité : les ménages ont des besoins vitaux, d'autres sont superfétatoires, d'autres le deviennent à partir d'une certaine quantité consommée. Par exemple, il est tout à fait sans intérêt d'inclure un iPhone ou un manteau de fourrure Louis Vuitton dans le calcul de l'évolution du coût de la vie.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#15 Message par saturne » 26 nov. 2018, 23:49

optimus maximus a écrit :
26 nov. 2018, 21:14
Et il faut préciser quelque chose d'important : l'inflation calculée par l'insee est une mesure macroéconomique dont la finalité première est le pilotage de la politique monétaire de la BCE. Ce n'est pas vraiment un indice du coût de la vie.

La supercherie est dans le fait d'utiliser cet indicateur pour indexer le smic, les minima sociaux, les retraites, implicitement le salaire médian etc.

Pour mesurer l'évolution du coût de la vie, il faudrait définir une fonction d'utilité : les ménages ont des besoins vitaux, d'autres sont superfétatoires, d'autres le deviennent à partir d'une certaine quantité consommée. Par exemple, il est tout à fait sans intérêt d'inclure un iPhone ou un manteau de fourrure Louis Vuitton dans le calcul de l'évolution du coût de la vie.
+1
Mais il n'y a pas eu de mise au point de tels indicateurs ?
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#16 Message par wasabi » 27 nov. 2018, 15:49

saturne a écrit :
26 nov. 2018, 23:49
optimus maximus a écrit :
26 nov. 2018, 21:14
Et il faut préciser quelque chose d'important : l'inflation calculée par l'insee est une mesure macroéconomique dont la finalité première est le pilotage de la politique monétaire de la BCE. Ce n'est pas vraiment un indice du coût de la vie.

La supercherie est dans le fait d'utiliser cet indicateur pour indexer le smic, les minima sociaux, les retraites, implicitement le salaire médian etc.

Pour mesurer l'évolution du coût de la vie, il faudrait définir une fonction d'utilité : les ménages ont des besoins vitaux, d'autres sont superfétatoires, d'autres le deviennent à partir d'une certaine quantité consommée. Par exemple, il est tout à fait sans intérêt d'inclure un iPhone ou un manteau de fourrure Louis Vuitton dans le calcul de l'évolution du coût de la vie.
+1
Mais il n'y a pas eu de mise au point de tels indicateurs ?
amha tout cela a été calculé en amont.

L'IPC est identifié à l'inflation, ce qu'il n'est pas. En faisant ainsi plein de mécanismes sont faussés : le calcul des taux d'intérêts centraux, des livrets A, la réévaluation du SMIC, le calcul du PIB...

La bulle immobilière engendre une augmentation de l'encours de crédit immobilier, ce qui augmente considérablement la masse monétaire. Or le mécanisme de régulation qui devrait augmenter les taux d'emprunts centraux pour stabiliser la masse monétaire et les prix de l'immobilier ne fonctionne pas car il se base sur l'IPC qui n'a augmenté qu'en effet de deuxième tour comme les vagues dont il parle dans la vidéo. Du coup les prix s'envolent et l'inflation officielle n'en tient compte qu'avec du retard.

Ensuite cette augmentation de la masse monétaire fausse la croissance, car la croissance est donnée en réelle, c'est à dire qu'on en a enlevé l'inflation, mais en réalité seulement l'IPC. C'est à dire qu'on a une valeur réelle du PIB, mettons100, qu'on augmente artificiellement avec de mécanisme de l'inflation (mettons +4%) mais dont on enlève l'IPC seulement (mettons +2%) qui lui est inférieure, du coup ça permet de créer une croissance additionnelle artificielle de quelques pourcents (100*1.04*0.98= +1.92%). On peut même se demander si elle n'est pas supérieure à la croissance réelle la plupart du temps. C'est à dire que c'est loin d'être un effet négligeable. Et cette magouille permet donc d'entretenir des déficits publics qui en théorie devraient être plafonnés en % du PIB à la valeur de la croissance, même si en réalité on a pris le chiffre critère magique de 3 -alors que ça fait bien longtemps qu'on n'a pas 3% de croissance en France, y compris de la bidonnée avec l'identification IPC inflation-. Et ce n'est pas négligeable non plus car si 1.92% d'écart ça parait peu, en réalité si on l'exprime en pourcentage du budget et pas du PIB ça fait un déficit colossal.

Enfin cet IPC au lieu de l'inflation sert à minorer les taux des livrets A qui financent les HLM et la réévaluation du SMIC et des pensions.

Résultat : dette publique qui explose, logement cher, explosion des HLM, perte de valeur de la monnaie et de ce qui est stocké en monnaie (assurance vie, livret A, LDD...), perte de pouvoir d'achat des salaires... tout ça grâce à une simple erreur de définition.
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#17 Message par saturne » 27 nov. 2018, 19:51

wasabi a écrit :
27 nov. 2018, 15:49
saturne a écrit :
26 nov. 2018, 23:49
optimus maximus a écrit :
26 nov. 2018, 21:14
Et il faut préciser quelque chose d'important : l'inflation calculée par l'insee est une mesure macroéconomique dont la finalité première est le pilotage de la politique monétaire de la BCE. Ce n'est pas vraiment un indice du coût de la vie.

La supercherie est dans le fait d'utiliser cet indicateur pour indexer le smic, les minima sociaux, les retraites, implicitement le salaire médian etc.

Pour mesurer l'évolution du coût de la vie, il faudrait définir une fonction d'utilité : les ménages ont des besoins vitaux, d'autres sont superfétatoires, d'autres le deviennent à partir d'une certaine quantité consommée. Par exemple, il est tout à fait sans intérêt d'inclure un iPhone ou un manteau de fourrure Louis Vuitton dans le calcul de l'évolution du coût de la vie.
+1
Mais il n'y a pas eu de mise au point de tels indicateurs ?
amha tout cela a été calculé en amont.
Enfin, plus que par calcul, c'est l'effet d'un choix politique: Thatcher et Reagan. -- La croissance par la dette + effet de richesse
1.- La bulle immobilière engendre une augmentation de l'encours de crédit immobilier, ce qui augmente considérablement la masse monétaire. Or le mécanisme de régulation qui devrait augmenter les taux d'emprunts centraux pour stabiliser la masse monétaire et les prix de l'immobilier ne fonctionne pas car il se base sur l'IPC qui n'a augmenté qu'en effet de deuxième tour comme les vagues dont il parle dans la vidéo. Du coup les prix s'envolent et l'inflation officielle n'en tient compte qu'avec du retard.


2.- Ensuite cette augmentation de la masse monétaire fausse la croissance, car la croissance est donnée en réelle, c'est à dire qu'on en a enlevé l'inflation, mais en réalité seulement l'IPC. C'est à dire qu'on a une valeur réelle du PIB, mettons100, qu'on augmente artificiellement avec de mécanisme de l'inflation (mettons +4%) mais dont on enlève l'IPC seulement (mettons +2%) qui lui est inférieure, du coup ça permet de créer une croissance additionnelle artificielle de quelques pourcents (100*1.04*0.98= +1.92%). On peut même se demander si elle n'est pas supérieure à la croissance réelle la plupart du temps. C'est à dire que c'est loin d'être un effet négligeable. Et cette magouille permet donc d'entretenir des déficits publics qui en théorie devraient être plafonnés en % du PIB à la valeur de la croissance, même si en réalité on a pris le chiffre critère magique de 3 -alors que ça fait bien longtemps qu'on n'a pas 3% de croissance en France, y compris de la bidonnée avec l'identification IPC inflation-. Et ce n'est pas négligeable non plus car si 1.92% d'écart ça parait peu, en réalité si on l'exprime en pourcentage du budget et pas du PIB ça fait un déficit colossal.

3.- Enfin cet IPC au lieu de l'inflation sert à minorer les taux des livrets A qui financent les HLM et la réévaluation du SMIC et des pensions.

Résultat : dette publique qui explose, logement cher, explosion des HLM, perte de valeur de la monnaie et de ce qui est stocké en monnaie (assurance vie, livret A, LDD...), perte de pouvoir d'achat des salaires... tout ça grâce à une simple erreur de définition.
Je ne crois pas que le 1,. soit comme cela.
L'encours de crédit immobilier est une dette privée. Il est sans effet sur l'_inflation monétaire_, car chaque emprunt est "matché" par le remboursement des endettés. L'inflation monétaire (qui fait réagir les taux d'intérêt) n'a d'ailleurs fait que baisser depuis les années 70. Il n'y a pas eu et il n'y aura plus d'inflation avant (très) longtemps. On sera tous morts avant de la revoir.

Ce qui s'est passé, par contre, c'est qu'on a voulu remplacer l'inflation monétaire par l'inflation des "actifs", dont l'immobilier.

La société du crédit, thatcher et Cie (tous les sociaux démocrates/libéraux depuis les années 80) elle consiste à monétiser au présent le revenu futur des ménages, c'est à dire un revenu qui n'a pas encore été produit. Ce qui crée un "effet richesse" subjectif chez l'emprunteur. Pour que son illusion soit durable, pour qu'elle lui serve de moteur économique (pour qu'il rembourse au lieu de déposer plainte pour escroquerie), on a aussi organisé les choses pour que son logement soit considéré un "trésor", un stock de valeur.
Le thatcherisme n'a fait que requalifier une dépense contrainte comme un trésor : comme un "investissement" , et autoriser (comptabilité imaginaire, dérégulation bancaire) les banques à monter des crédits en prenant comme garantie le "trésor" alorsº qu'il n'était pas encore payé. Les subprime.

==

Si on admet ma correction[1] alors l'interprétation du point nº 2 devient un peu différente.
Le maquillage de l'IPC est destiné à entretenir la fiction de richesse présente, en contrepartie d'un endettement futur.
C'est conforme à l'idéologie des années 80. Sauf que 40 ans plus tard, on n'a toujours pas trouvé une idéologie de remplacement, et le niveau d'endettement privé nécessaire pour assurer le logement est prohibitif pour tout le monde: qu'on soit Gilet jaune ou pas.

Le point nº3 il est la conséquence de la baisse des taux d'intérêts. C'est une baisse séculaire, la même que pour l'inflation
la rémunération des livrets A n'est pas le problème, mais le fait qu'on n'a pas aligné la valeur de l'immo privé sur la rentabilité du Livret A. Cela suffirait à rendre rentable la constructions de "HLM", c'est à dire de grands projets immobiliers en régime public, mixte ou privé. Rentables mais sans surévaluation.

Quant à la dette publique, elle augmente pour plusieurs raisons: d'abord démographiques (retraites), mais surtout à cause des conséquences d'une économie fondée sur l'inflation d'actifs (immobilier, actions internet, bitcoin, etc.). S'il est plus rentable d'hympestir dans un "actif" (immobilier) qui en soi ne produit pas le revenu destiné à rembourser l'emprunt, s'il est plus rentable d'acheter des cailloux que de créer une entreprise, alors au bout de 30 ans, on a un immo surévalué, des marchés boursiers déjantés (fondamentaux incohérents avec les prix), un tissu d'entreprises qui disparaît faute d'investisseurs et une paupérisation toujours croissante de la population.

Alors, depuis 15 ans environ, l'État ne fait que combler le manque-à-produire en s'endettant à son tour, pour financer les retraites et la paupérisation croissante de la société. Il s'endette publiquement pour continuer stimuler l'endettement privé des ménages (=défiscalisés). Sur des "actifs" dont la valeur est nulle. Ces sont des CAILLOUX, à la fin. La bulle des tulipes, c'est une histoire "fleur bleue" à côté de ce qu'on a organisé à côté, et qui dure encore.

Mais même avec la dette publique, l'État reste dans son rôle de redistribution du Revenu national (sauf qu'il est insuffisant pour assurer les besoins contraints).
La BCE est dans son rôle aussi : administrer la baisse des taux d'intérêt, avec un monnaie solide (non inflationnaire) et des taux de change très stables (commerce international).
Il n'y a rien à retoucher à leur rôle redistributeur des États et de la BCE

Par contre, on a un gros problème avec notre _idéologie sociétale_ fondée sur la revalorisation magique de l'immo, parce qu'elle aboutit à alourdir nos besoins contraints: celui des se loger, et indirectement tous nos coûts induits: salaires, transports, etc.

Il suffirait / il faut ramener le coût immo a sa valeur intrinsèque (=120Keuros amortis en 100 ans, ça fait 99 euro de loyer mensuel), plus le service de la dette à rembourser, et tout le surplus redevient de la richesse qu'on peut faire revenir dans l'économie. Via redistribution publique, ou réinvestissement productif.

Je ne dis pas que c'est encore exactement le programme de Macron, mais que Macron cherche le moyen de s'aligner sur ce programme structurel, c'est sûr. Reste à savoir s'il va trouver la bonne solution pour ça.

===

Bref, ce serait bien de mettre au point des indices fondés sur la réalité de nos dépenses, de notre production et du revenu réel à distribuer, de façon à pouvoir proposer des politiques/idéologies sociétales raisonnables et faisables.

Si les actifs immo sont surévalués, alors il faut les aligner avec nos capacités.
Pour les marchés boursiers, c'est délicat, car c'est eux qui permettent la mondialisation et notre mode de vie actuel.

Mais pour l'immobilier ? Aucun un problème, sauf notre idéologie. Un bien immobilier ne peut pas quitter le pays.
C'est d'ailleurs pour cela que la fiction a pu durer si longtemps, que tous les sociaux-démocrates/libéraux se sont arcboutés sur l'immobilier pendant 30 ans.
L'Allemagne ne s'en est d'ailleurs tirée qu'à cause de la réunification et de l'assimilation des populations à éducation "matérialiste", réfractaires à la comptabilité imaginaire fondée sur la dette, telle qu'on l'entretenait n FR, UK, IT, ES, et ailleurs (Grèce est l'exemple le plus extrême)








___
[1] Ce n'est pas moi qui l'ai trouvée tout seul. Je traduis seulement un type qui ne cesse de l'expliquer. cf. ma signature.
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wasabi
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#18 Message par wasabi » 27 nov. 2018, 21:24

saturne a écrit :
27 nov. 2018, 19:51
Je ne crois pas que le 1,. soit comme cela.
L'encours de crédit immobilier est une dette privée. Il est sans effet sur l'_inflation monétaire_, car chaque emprunt est "matché" par le remboursement des endettés.
c'est un problème de constante de temps. La création de la monnaie d'un emprunt est fait en un instant t0, sa destruction par le remboursement de la dette prend la durée de l'emprunt dt. Et donc dans l'intervalle [t0;t0+dt] il y a eu augmentation de la masse monétaire à cause de cet emprunt. Si le marché est stationnaire, création et destruction de tous les emprunts agrégées s'équilibrent, mais si le marché s'emballe avec une bulle, on voit bien qu'à taux de rotation constant du parc et à apport moyen constant le montant des remboursements à t des emprunts contractés avant pour rembourser des prix d'achats bien plus faibles seront bien plus faibles que les nouveaux emprunts contractés à t. Or en cas de bulle le taux de rotation peut aussi augmenter "vite prenons le train tant qu'on peut" et donc aggraver le phénomène, et en cas de bulle l'apport moyen s'effondre en pourcent de la valeur total et là aussi ça aggrave. Et donc la masse monétaire explose.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#19 Message par optimus maximus » 27 nov. 2018, 21:54

saturne a écrit :
26 nov. 2018, 23:49
optimus maximus a écrit :
26 nov. 2018, 21:14
Et il faut préciser quelque chose d'important : l'inflation calculée par l'insee est une mesure macroéconomique dont la finalité première est le pilotage de la politique monétaire de la BCE. Ce n'est pas vraiment un indice du coût de la vie.

La supercherie est dans le fait d'utiliser cet indicateur pour indexer le smic, les minima sociaux, les retraites, implicitement le salaire médian etc.

Pour mesurer l'évolution du coût de la vie, il faudrait définir une fonction d'utilité : les ménages ont des besoins vitaux, d'autres sont superfétatoires, d'autres le deviennent à partir d'une certaine quantité consommée. Par exemple, il est tout à fait sans intérêt d'inclure un iPhone ou un manteau de fourrure Louis Vuitton dans le calcul de l'évolution du coût de la vie.
+1
Mais il n'y a pas eu de mise au point de tels indicateurs ?
Je n'en sais rien, il faut être en mesure de relever un grand nombre de prix, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde...
Typiquement, un indicateur du coût de la vie devrait reflète l'idée que l'on se fait d'une vie digne, saine et profitable à la société. Par exemple, on conseil aux gens de manger 5 fruits et légumes par jour, l'indice du coût de la vie devrait tenir compte de cela et plus généralement des prescriptions des médecins spécialistes en nutrition. Si les 10 fruits et légumes par jour finissent par faire consensus alors cet indice doit inclure ce changement. Pareil pour la voiture : y a cinq ou dix ans on était au 100% diesel, aujourd'hui on admet que la voiture électrique devrait avoir une place majeure dans le parc automobile (par exemple passer linéairement de 0% à 30% en dix ans) . L'indice du coût de la vie devrait tenir compte de cela, ça contribuerait de manière non négligeable à l'augmentation du coût de la vie mais ça aiderait sans doute opérer la transition.
Dans cette perspective, il y a sans doute des biens ou des services qui doivent être exclus de cet indice.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#20 Message par saturne » 27 nov. 2018, 22:37

wasabi a écrit :
27 nov. 2018, 21:24
saturne a écrit :
27 nov. 2018, 19:51
Je ne crois pas que le 1,. soit comme cela.
L'encours de crédit immobilier est une dette privée. Il est sans effet sur l'_inflation monétaire_, car chaque emprunt est "matché" par le remboursement des endettés.
c'est un problème de constante de temps. La création de la monnaie d'un emprunt est fait en un instant t0, sa destruction par le remboursement de la dette prend la durée de l'emprunt dt. Et donc dans l'intervalle [t0;t0+dt] il y a eu augmentation de la masse monétaire à cause de cet emprunt. Si le marché est stationnaire, création et destruction de tous les emprunts agrégées s'équilibrent, mais si le marché s'emballe avec une bulle, on voit bien qu'à taux de rotation constant du parc et à apport moyen constant le montant des remboursements à t des emprunts contractés avant pour rembourser des prix d'achats bien plus faibles seront bien plus faibles que les nouveaux emprunts contractés à t. Or en cas de bulle le taux de rotation peut aussi augmenter "vite prenons le train tant qu'on peut" et donc aggraver le phénomène, et en cas de bulle l'apport moyen s'effondre en pourcent de la valeur total et là aussi ça aggrave. Et donc la masse monétaire explose.
Mais ma remarque reste la même : la création de monnaie financière n'a pas d'effet inflationnaire. La fuite en avant du crédit logement privé, entraîne un accroissement de l'endettement public pour compenser l'appauvrissement général, et cette dette publique est toujours de la monnaie financière, non inflationnaire.

Je crois qu'on décrit la même chose, cependant. Je dis seulement qu'interpréter ce phénomène dans les termes d"inflation monétaire" (comme dans les années 1930, Keynes) ne conduit à rien. C'est comme se tromper d'instrument. On passe à côté du vrai problème, en attribuant une responsabilité à l'État ou au système bancaire, on devient incapable de s'attaquer à la vraie cause, à la véritable maladie: que le secteur immobilier n'a pas connu sa révolution.



Partons du processus que tu décris: la croissance de la dette privée s'emballe, pousse à la montée des prix, car les nouveaux emprunts nécessaires sont supérieurs à ceux honorés par la vague précédente. Conformément à ton analyse monétariste, tu regardes les prix des immeubles. Mais moi, ce que je regarde, c'est le revenu disponible des gens ! (et je ne suis pas seul, on a donné le "nobel" à A.Deaton pour son travail sur le revenu disponible)

Ce que je dis c'est que ces emprunts ont pour effet d'appauvrir, au temps présent, des gens qui consacrent une part croissante de leur revenu disponible à rembourser leurs dettes. Et il s'engagent à réduire leur revenu disponible pour des périodes de plus en plus longues.
Même leurs vendeurs sont eux-mêmes en phase de paupérisation, puisque la plus-value qu'ils retirent de la vente sert en fait à payer les intérêts de leur emprunt précédent. Donc, plus la fuite en avant du crédit s'accélère, plus grand est le nombre de gens dont les revenus sont amputés.

La dette publique vient alors combler (via une redistribution au présent des impôts futurs) la paupérisation présente provoquée par l'amputation des revenus, du fait des remboursements, qui vont s'étaler jusqu'à l'extinction de tous les crédits immo.




OK. Mais la responsabilité, elle est ou ? Ton interprétation monétariste pointe vers la responsabilité de l'État, la BCE, etc. Et tu rates la solution, forcément.
Tu accuses de faux coupables, qui sont plutôt obligés de faire ce pourquoi ils ont été conçus: redistribuer le Revenu National, et s'arranger pour que les taux d'intérêt de remboursement de la dette (privée, et surtout PUBLIQUE) soient les plus bas possibles, le plus longtemps possible.

Tandis que Pour moi, au contraire, la "responsabilité", c'est plutôt dans le dysfonctionnement passif d'un secteur qui n'a pas évolué depuis 2 ou 3 siècles.

Et que c'est justement l'État (avec la BCE), ou plutôt en Europe, les États qui vont se coordonner pour le transformer.
Pour moi, le secteur immo va s'industrialiser (sur le modèle de la Chine, d'ailleurs) c'est à dire, il va franchement passer sous contrôle de l'État

L'immobilier en ce moment, par analogie avec la RevolIndustrielle, c'est un peu des petites propriétés agricoles juste avant l'arrivée de la mécanisation industrielle.
Ce qu'on va mettre en place, c'est une industrialisation du logement, pour appliquer des économies d'échelle massives.
Ça n'a aucun intérêt économique l'immo cher, et s'il prive l'économie de revenus, alors il faut le réformer.

La différence avec la mécanisation agricole, c'est qu'il ne s'agit pas d'augmenter la production de blé, mais d'augmenter le _revenu disponible_ de la population.
Et ça implique de reconcevoir profondément notre manière de comprendre la redistribution publique par l'État, et la notion même d'impôt "per-capita"


En fait, ce qu'on déduit de la vidéo, c'est qu'un IPC réaliste (qui reflète le cout de logement), ne verra le jour que lorsqu'on aura mis au point un programme politique capable de substituer le programme social liberal/social démocrate dans lequel on vit encore.


C'est un débat intéressant.
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alexlyon
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#21 Message par alexlyon » 27 nov. 2018, 23:02

En Chine aussi, chacun essaye de se désolidariser de tous, par le patrimoine notamment immo (fuite de capitaux à Hong Kong et au Canada, dans l'immo et les dépôts bancaires).

Ne pas oublier la nature humaine.
Qui veut et recherche ce que toi tu décris comme une hérésie subie.

Les cages à lapin c'est bien pour les autres, et les châteaux c'est bien pour moi.
Le chinois dit ça lui aussi (pourquoi toujours le voir comme notre version bas de gamme, dans ce qu'il produit, pense et consomme ? C'est de moins en moins vrai).

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lecriminel
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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#22 Message par lecriminel » 28 nov. 2018, 10:52

Ce qu'on va mettre en place, c'est une industrialisation du logement, pour appliquer des économies d'échelle massives.
le logement ne coute pas cher à produire,
il n'est pas cher dans bien des régions du monde.

C'est notre société de rentes offertes aux intermédiaires (bailleurs, agents Immos, notaires, peu de concurrence parmi les promoteurs), l'argent public injecté pour gonfler la bulle (type Scellier) et spéculateurs (foncier) qui font les prix hauts, pas le coût du ciment
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: INSEE contre la réalité : le grand mensonge autour du pouvoir d'achat

#23 Message par crispus » 09 déc. 2018, 12:01

Une part non négligeable de la "croissance" est due à l'empilement permanent de taxes et de normes. C'est la principale production de nos zélites :lol:

Le calcul de l'irl, qui prend en compte le coût de l'énergie, est aussi un magnifique coup de couteau dans le dos des précaires, qui voient leur loyer augmenter au motif que le coût du chauffage s'emballe. :evil:

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