Une étude a montré que les francais et les Italiens sont les grands perdants de l'euro. Cet article propose quelques explications : https://www.contrepoints.org/2019/03/04 ... s-francais
Une étude très récente du Centre de Politique Européenne, un think tank allemand considéré comme fiable et sérieux, tend à montrer que les Français se seraient appauvris en moyenne de 56 000 euros depuis l’avènement de l’euro.
Les Italiens seraient encore plus pénalisés, avec 73 000 euros perdus par habitant. Tandis que le principal bénéficiaire serait l’Allemagne, avec un gain de 23 000 euros par habitant. Les Pays-Bas seraient l’autre grand gagnant, avec un gain de 21 000 euros par habitant, tandis qu’un pays comme la Grèce serait dans une situation plus étonnante, avec un gain de 200 euros jusqu’à présent (en attendant un retournement probablement conséquent, nous y reviendrons).
Libre à chacun, ensuite, d’adhérer ou non à l’esprit et aux résultats de cette étude. Mais elle conforte, en tous les cas, un point de vue que nous sommes nombreux à partager : si la mise en place de l’euro était contestée dès l’origine et n’a pas forcément été conçue de la bonne manière (en rappelant, comme le fait l’étude dans ses propos liminaires, qu’il a bien failli disparaître en 2012 si la BCE n’était pas intervenue in extremis de la manière que l’on sait – tout en rappelant qu’il demeure plus controversé que jamais), elle ne pourra être viable qu’à la condition que les différents pays qui y adhèrent harmonisent mieux leurs pratiques, en particulier en mettant en œuvre des réformes visant à mieux gérer les finances publiques, diminuer les taux d’endettement, ainsi que remédier à tout ce qui handicape la compétitivité (la lourdeur des taux d’imposition notamment, sans même évoquer les lourdeurs administratives).
En d’autres termes, restaurer la confiance, redonner les marges de manœuvre essentielles aux entreprises pour qu’elles puissent investir plus efficacement, ainsi que cesser d’écraser les particuliers, là encore, de taxes de toutes sortes.
L’étude cite en référence le cas de l’Espagne, qui a su amorcer des réformes dont les effets sont d’ores et déjà visibles (voir graphique de l’étude la concernant) et pourraient aboutir à un gain positif d’ici quelques années si elle poursuit en ce sens.