Je trouve ces réflexions sur l'ehpad assez nunuches. Ben oui, l'ehpad est un lieu de résidence pour personnes dépendantes, et souvent pour une fin de vie. La qualité des soins, le niveau d'agrément, tout cela c'est bien gentil de critiquer, mais franchement, pour avoir vu comment ça se passait dans un ehpad & dans un hospice public, ben y a pas photo. Oui, la fin de vie peut être douloureuse et difficile, oui les soins apportés sont parfois seulement paliatifs. Et alors ? S'imaginer n'avoir rien à faire dans un ehpad quand on a une quarantaine d'années, bah encore heureux. Se projeter dans une fin de vie, évidemment que ça n'a rien de palpitant.
Moi j'ai vu mes parents pleurer et souffrir en ehpad, mais je les ai vus aussi sourire et prendre plaisir à la bise du soleil quand les beaux jours refleurissaient. Faire des économies pour une fin de vie dans un ehpad, ce n'est pas un projet de vie bien évidemment. Tout au plus, on peut faire en sorte de ne pas être une charge financière pour ses proches. Pour le reste...
Se comparer à un clebs qu'on fait piquer, tout ça parce qu'on ne maitrise plus son sphincter, ça me dépasse.
De même, prévoir de filer 100K€ à ses mômes quand ils auront quoi ? 20 ou 25 ans ? C'est étrange à mes yeux. Moi, je conçois l'aide financière comme une démarche en continu, un accompagnement sur le long terme, pas un ticket de loto qu'on grille en une prise. Quel âge serait le plus opportun pour filer des thunes à ses gosses ? 25 ans ? Quand ils s'imaginent capables de faire tout et n'importe quoi ? Qu'ils ne mesurent pas leurs limites ? Ou 35 ans, quand ils ont divorcé dans le cas d'un couple sur deux ? Ou juste avant le divorce
Bof.
Je paye à mes enfants ce dont ils ont besoin et les assiste financièrement, quel que soit leur âge. Je gère mon argent et mon patrimoine pour ne pas être dépendant des autres, ni pour me débarrasser d'une somme en une fois.
Je ne comprends pas la démarche, être capable de se dire qu'on peut se passer de 200K€ comme ça, dans dix ans ou dans 2 ans ou dans 20 ans .
Pour moi, je raisonne en pourcentage de patrimoine. Si mon patrimoine devait s'accroitre d'un montant important en pourcentage en une seule fois, je réfléchirais plus globalement à mon investissement personnel (familial) en temps et en travail. Si cette somme ne représentait qu'un pourcentage assez mineur de mon patrimoine, ce n'est même pas une question que je me poserais.