https://www.ladepeche.fr/2022/02/04/76- ... 089399.php
La question : étant donné la perte fiscale que cela représente, pourquoi le régime du privé ne s'aligne-t-il pas sur le régime du public ?
Ils n’ont pas de problème de dépendance et ils n’ont pas forcément une grosse pension. Plus d’un million de seniors ont déjà choisi de s’établir à l’étranger pour mieux vivre leur retraite, soit 7,6 % des retraités français au 31 décembre 2020 d’après les chiffres de la CNAV qui verse des pensions de retraite dans 180 pays. Tour d'horizon des bons plans et des démarches.
À l'étranger, le coût de la vie est de 15 % à 30 % moins élevé dans des pays accessibles en voiture ou à six heures d’avion max de Toulouse, 50 % moins cher même dans certains pays du Sud-Est asiatique. Appréciable pour les gens qui ont une retraite modeste. Et en prime, lorsque le retraité a définitivement quitté la France, les prélèvements comme la CSG et la CRDS ne s’appliquent plus.
Le site retraitesansfrontieres.fr vient de publier le Top 10 des meilleures destinations pour les retraités. La Grèce gagne 6 places et arrive en tête, devant le Portugal qui a longtemps devancé toutes les autres destinations. L’Espagne complète le podium et se distingue notamment par son système de santé, proche de celui dont les retraités bénéficiaient en France. Premier pays non-européen du classement : le Maroc. Il devance la Thaïlande, l’île Maurice, le Sénégal, la Tunisie, Bali et La République Dominicaine.
Paul Delahoutre, auteur de « Retraite sans frontières » signale aussi la Bulgarie, où les retraites sont imposées à 10 % et le coût de la vie 30 à 40 % moins élevé. D’un point de vue fiscal, il signale que, « le Top, c’est la Malaisie, 0 % d’impôt à vie ». Mais à une condition : « avoir au moins 2 200 € de retraite par mois ou déposer 33 000 € dans une banque locale ». Quelle que soit la destination, il conseille toutefois de « faire plusieurs séjours sur place à des saisons différentes, pour choisir ».
Les organismes de sécurité sociale français déboursent ainsi, chaque année, plusieurs milliards d’euros en pensions pour les retraités à l’étranger.
Attention toutefois, les accords internationaux visant à exonérer d'impôts des retraités dans leur pays d'origine ne concernent que les salariés du privé. Les salariés de la fonction publique continueront à payer leurs impôts en France. Ces derniers devront "se contenter" du gain de pouvoir d'achat, variable selon la destination choisie.
Si vous souhaitez être retraité expatrié et que vous choisissez de partir vivre à l’étranger, vous pouvez percevoir votre pension dans votre pays de résidence. Mais pour cela, il est impératif de signaler votre nouvelle adresse ainsi que tout changement de coordonnées bancaires. Plus d'infos sur cette page de L'assurance maladie.
Si vous persistez dans votre choix, vous n'aurez plus qu'un certificat de vie (et éventuellement une attestation de situation maritale) à fournir par an pour l’ensemble de vos régimes de retraite. Jusqu’à maintenant, chacun de vos régimes vous demandait un justificatif pour continuer à percevoir votre retraite. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce certificat de vie, vous pouvez cliquer ici, ou sur cette page de service-public.fr.