pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

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Jeffrey
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#851 Message par Jeffrey » 29 mars 2024, 16:52

Sifar a écrit :
29 mars 2024, 16:17
Ceux qui ont un avis sur le méthylphénidate en aurait-il par hasard sur Abilify ? ( Aripiprazole )
c'est relativement différent :
- c'est un médoc pour adultes
- les effets secondaires sont connus, au sens où ils sont circonscrits à l'état d'adulte. Les médocs pour enfants qui modifient le comportement peuvent avoir des effets secondaires à long terme. Je distingue très fortement les effets secondaires qui se placent dans une perspective possible attendue de ceux inattendus.
- c'est un médoc antipsychotique, ça veut dire qu'il faut évaluer le rapport bénéfice/risque/inconvénient. S'il est prescrit dans le cadre d'un trouble bipolaire, ce n'est à mon avis pas exactement pareil que pour un trouble psychotique profond comme la schizo.
Je connais des gens sous médoc dans des cas bipolaires, ça leur confère une vie "normale", encore que. Pas toujours. Mais quand ils ne les prennent plus, c'est assez rapidement rock n'roll. J'en connais d'autres qui sont des situations d'internement quasi permanent. Cela me paraît différent.
En tout cas, pour faire un parallèle avec un médicament plus simple et d'usage qui peut se compliquer ou pas : la cortisone.
Quelqu'un qui fait de l'éczéma, c'est ultra pénible. Au bout d'un moment, on est tenté de filer une crème à la cortisone. Quand on a trente ou quarante ans, ça le fait, c'est super efficace, pourvu que cela soit sur une durée courte et en faisant attention. Si c'est un nourriçon, ou un enfant en bas âge, ça me hérisse de voir des parents filer la pommade à la cortisone. Parce que cela peut avoir des conséquences sur la croissance entre autres. De deux maux, il faut savoir choisir le moindre.
Quis custodiet ipsos custodes?

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#852 Message par Sifar » 29 mars 2024, 16:58

Ça me paraît une bonne analyse, merci. Mais je pensais au cas spécifique du TDAH, certains le prescrivent, même si ce n'est pas approuvé par les autorités.

Bon, la réalité, c'est qu'on ne sait même pas comment opèrent ces molécules, même les fameux inhibiteurs ISRS auraient un mode d'action radicalement différent de ce que l'on pensait il y a encore quelques années.
Ce que dit Pimono est exact.

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Marie 94
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#853 Message par Marie 94 » 01 avr. 2024, 18:59

Jeffrey a écrit :
29 mars 2024, 14:24
Marie 94 a écrit :
29 mars 2024, 11:07

La neuropédiatre nous a parlé du traitement contre le tdah (méthylphénidate) qu'elle conseille d'introduire en CP.
[...]
D'autres parents confrontés aux mêmes troubles? Des avis/conseils?
un seul conseil sur ce point précis : ne donne pas de méthylphénidate à ton gamin, c'est une vraie saloperie.
Tu peux développer ? Je lis en parallèle des rapports de la HAS. J'ai lu également le lien de Lisa.

J'avoue être un peu perdue entre les neuropédiatres qui le conseillent, l'école qui met la pression pour qu'on en donne et les avis négatifs sur la methylphenidate.

Ca m'a déjà fait bizarre de recevoir une lettre de la Neuropédiatre pour faire un ECG auprès d'un cardiologue pediatrique avant mise sous traitement. C'est pas très rassurant. Ensuite, je lis que le traitement a un impact sur la concentration (8 à 12h selon la dose) mais au prix d'une perte d'appétit, d'insomnie, de retard de croissance...Je m'interroge aussi sur le risque d'addiction (ça reste un produit stupéfiant).

Pourquoi c'est une saloperie ?

Y-a-t-il des alternatives à ce traitement contre la TDAH ? J'ai essayé orthophoniste, Psychomotricienne, orthoptiste, psychologue. Il ne me reste plus que l'ergothérapeute et la graphothérapeute. Après 3 ans, je commence à être sceptique sur la rééducation par les thérapies douces

La methylphenidate est-elle déconseillée pour les enfants uniquement ? Ou pour les adultes également ?

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#854 Message par Gpzzzz » 01 avr. 2024, 19:10

Marie 94 a écrit :
01 avr. 2024, 18:59
Jeffrey a écrit :
29 mars 2024, 14:24
Marie 94 a écrit :
29 mars 2024, 11:07

La neuropédiatre nous a parlé du traitement contre le tdah (méthylphénidate) qu'elle conseille d'introduire en CP.
[...]
D'autres parents confrontés aux mêmes troubles? Des avis/conseils?
un seul conseil sur ce point précis : ne donne pas de méthylphénidate à ton gamin, c'est une vraie saloperie.
Tu peux développer ? Je lis en parallèle des rapports de la HAS. J'ai lu également le lien de Lisa.

J'avoue être un peu perdue entre les neuropédiatres qui le conseillent, l'école qui met la pression pour qu'on en donne et les avis négatifs sur la methylphenidate.

Ca m'a déjà fait bizarre de recevoir une lettre de la Neuropédiatre pour faire un ECG auprès d'un cardiologue pediatrique avant mise sous traitement. C'est pas très rassurant. Ensuite, je lis que le traitement a un impact sur la concentration (8 à 12h selon la dose) mais au prix d'une perte d'appétit, d'insomnie, de retard de croissance...Je m'interroge aussi sur le risque d'addiction (ça reste un produit stupéfiant).

Pourquoi c'est une saloperie ?

Y-a-t-il des alternatives à ce traitement contre la TDAH ? J'ai essayé orthophoniste, Psychomotricienne, orthoptiste, psychologue. Il ne me reste plus que l'ergothérapeute et la graphothérapeute. Après 3 ans, je commence à être sceptique sur la rééducation par les thérapies douces

La methylphenidate est-elle déconseillée pour les enfants uniquement ? Ou pour les adultes également ?
Bah tu vas doper ton enfant avec un médicament qui n est pas anodin..
Après si ça lui permet d apprendre à lire, compter et écrire...

lisa
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#855 Message par lisa » 01 avr. 2024, 19:46

Gpzzzz a écrit :
01 avr. 2024, 19:10
Marie 94 a écrit :
01 avr. 2024, 18:59
Jeffrey a écrit :
29 mars 2024, 14:24
Marie 94 a écrit :
29 mars 2024, 11:07

La neuropédiatre nous a parlé du traitement contre le tdah (méthylphénidate) qu'elle conseille d'introduire en CP.
[...]
D'autres parents confrontés aux mêmes troubles? Des avis/conseils?
un seul conseil sur ce point précis : ne donne pas de méthylphénidate à ton gamin, c'est une vraie saloperie.
Tu peux développer ? Je lis en parallèle des rapports de la HAS. J'ai lu également le lien de Lisa.

J'avoue être un peu perdue entre les neuropédiatres qui le conseillent, l'école qui met la pression pour qu'on en donne et les avis négatifs sur la methylphenidate.

Ca m'a déjà fait bizarre de recevoir une lettre de la Neuropédiatre pour faire un ECG auprès d'un cardiologue pediatrique avant mise sous traitement. C'est pas très rassurant. Ensuite, je lis que le traitement a un impact sur la concentration (8 à 12h selon la dose) mais au prix d'une perte d'appétit, d'insomnie, de retard de croissance...Je m'interroge aussi sur le risque d'addiction (ça reste un produit stupéfiant).

Pourquoi c'est une saloperie ?

Y-a-t-il des alternatives à ce traitement contre la TDAH ? J'ai essayé orthophoniste, Psychomotricienne, orthoptiste, psychologue. Il ne me reste plus que l'ergothérapeute et la graphothérapeute. Après 3 ans, je commence à être sceptique sur la rééducation par les thérapies douces

La methylphenidate est-elle déconseillée pour les enfants uniquement ? Ou pour les adultes également ?
Bah tu vas doper ton enfant avec un médicament qui n est pas anodin..
Après si ça lui permet d apprendre à lire, compter et écrire...
Effectivement, j'avoue être spontanément contre mais je ne sais pas comment j'aurais réagi si le médicament avait été la seule possibilité pour que l'un de mes enfants soit scolarisé dans l'école du quartier ( qui était une école tranquille ).
Un autre article avec le témoignage intéressant d'une adolescente.
https://francedyslexia.com/les-alternat ... -des-tdha/

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#856 Message par Gpzzzz » 01 avr. 2024, 20:22

lisa a écrit :
01 avr. 2024, 19:46
Gpzzzz a écrit :
01 avr. 2024, 19:10
Marie 94 a écrit :
01 avr. 2024, 18:59
Jeffrey a écrit :
29 mars 2024, 14:24

un seul conseil sur ce point précis : ne donne pas de méthylphénidate à ton gamin, c'est une vraie saloperie.
Tu peux développer ? Je lis en parallèle des rapports de la HAS. J'ai lu également le lien de Lisa.

J'avoue être un peu perdue entre les neuropédiatres qui le conseillent, l'école qui met la pression pour qu'on en donne et les avis négatifs sur la methylphenidate.

Ca m'a déjà fait bizarre de recevoir une lettre de la Neuropédiatre pour faire un ECG auprès d'un cardiologue pediatrique avant mise sous traitement. C'est pas très rassurant. Ensuite, je lis que le traitement a un impact sur la concentration (8 à 12h selon la dose) mais au prix d'une perte d'appétit, d'insomnie, de retard de croissance...Je m'interroge aussi sur le risque d'addiction (ça reste un produit stupéfiant).

Pourquoi c'est une saloperie ?

Y-a-t-il des alternatives à ce traitement contre la TDAH ? J'ai essayé orthophoniste, Psychomotricienne, orthoptiste, psychologue. Il ne me reste plus que l'ergothérapeute et la graphothérapeute. Après 3 ans, je commence à être sceptique sur la rééducation par les thérapies douces

La methylphenidate est-elle déconseillée pour les enfants uniquement ? Ou pour les adultes également ?
Bah tu vas doper ton enfant avec un médicament qui n est pas anodin..
Après si ça lui permet d apprendre à lire, compter et écrire...
Effectivement, j'avoue être spontanément contre mais je ne sais pas comment j'aurais réagi si le médicament avait été la seule possibilité pour que l'un de mes enfants soit scolarisé dans l'école du quartier ( qui était une école tranquille ).
Un autre article avec le témoignage intéressant d'une adolescente.
https://francedyslexia.com/les-alternat ... -des-tdha/
Quand je pense qu'on nous bassine a longueur de journée avec l'exposition aux écrans.. alors qu'il y a des pathologies bien plus compliqué à gérer.. :roll:

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#857 Message par henda » 01 avr. 2024, 20:31

Gpzzzz a écrit :
01 avr. 2024, 20:22
Quand je pense qu'on nous bassine a longueur de journée avec l'exposition aux écrans.. alors qu'il y a des pathologies bien plus compliqué à gérer.. :roll:
Sauf que l'exposition excessive aux écrans crée des pathologies, donc c'est normal qu'on nous mette en garde.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#858 Message par Gpzzzz » 01 avr. 2024, 21:30

henda a écrit :
01 avr. 2024, 20:31
Gpzzzz a écrit :
01 avr. 2024, 20:22
Quand je pense qu'on nous bassine a longueur de journée avec l'exposition aux écrans.. alors qu'il y a des pathologies bien plus compliqué à gérer.. :roll:
Sauf que l'exposition excessive aux écrans crée des pathologies, donc c'est normal qu'on nous mette en garde.
L abus d écran n'entraîne pas de TDAH.... Les problèmes généré par les écrans sont un épiphénomène par rapport au nombre de gamin qui sont désormais diagnostiqué comme a problème qui demande un suivi personnalisé même dans la classe..

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#859 Message par WolfgangK » 01 avr. 2024, 21:43

À propos du titre de la discussion. Pour l'école Jeanine Manuel, la sélection pour des Moyenne Section, donc des gamins d'à peine 3 ans en ce moment, ce fait notamment comme ça :
Un troupeau de parents avec leur gamins attend devant l'établissement.
Des gens (inconnus des gamins, donc) sortent de l'école pour appeler un gamin de 3 ans, celui-ci doit laisser ces parents à l'entrée et suivre des inconnus pour aller dans un endroit inconnu pour se faire évaluer.
Sans surprises, certains refusent d'y aller et d'autres sont renvoyés au bout de 5 mins parce qu'ils n'arrêtent pas de pleurer.
Bref,…
C'est dingue qu'il n'y ait pas d'alternative pour une éducation bilingue à Paris intra muros avec des espaces extérieurs permettant d'avoir les récréations sur place !
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#860 Message par Ben92 » 01 avr. 2024, 22:24

WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:43
À propos du titre de la discussion. Pour l'école Jeanine Manuel, la sélection pour des Moyenne Section, donc des gamins d'à peine 3 ans en ce moment, ce fait notamment comme ça :
Un troupeau de parents avec leur gamins attend devant l'établissement.
Des gens (inconnus des gamins, donc) sortent de l'école pour appeler un gamin de 3 ans, celui-ci doit laisser ces parents à l'entrée et suivre des inconnus pour aller dans un endroit inconnu pour se faire évaluer.
Sans surprises, certains refusent d'y aller et d'autres sont renvoyés au bout de 5 mins parce qu'ils n'arrêtent pas de pleurer.
Bref,…
C'est dingue qu'il n'y ait pas d'alternative pour une éducation bilingue à Paris intra muros avec des espaces extérieurs permettant d'avoir les récréations sur place !
C'est bien comme sélection. Ça punit les parents qui couvent trop leur gosses.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#861 Message par neron » 01 avr. 2024, 22:56

3 ans ..., les déments, les miens sont restés cool jusqu'à 5/6 ans au jardin d'enfants
La carte n'est pas le territoire - Le monde du Ā (1945) 1er axiome de sémantique générale.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#862 Message par WolfgangK » 01 avr. 2024, 23:11

neron a écrit :
01 avr. 2024, 22:56
3 ans ..., les déments, les miens sont restés cool jusqu'à 5/6 ans au jardin d'enfants
On garde la notre au jardin d'enfants jusqu'au bout, malgré la pression de ceux qui nous disent qu'il faut essayer d'entrer à l'ejm le plus tôt possible, vu la sélectivité.
S'ils ne veulent pas de notre gamine, tant pis pour eux.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#863 Message par Ardoise » 02 avr. 2024, 12:05

@Marie 94
Le problème c'est que tu es dans une école privé qui fait quand même une sélection. Tu peux y laisser tes 2 autres enfants.
Se battre pour que ton fils fasse un CP dans une classe normale alors que tu sais qu'il a des difficultés c'est ridicule. Tu n'auras AESH car ton fils n'est pas assez "handicapé"et c'est une chance pour toi.
Il existe des écoles spécialisées pour les dys et machin chose, avec d'autres moyens d'apprentissage.
Comme tu es entrepreneur indépendant et maître de ton emploi du temps, tu peux peut être chercher une école adaptée pas loin de chez toi ou qui correspond mieux à ton enfant, tout en le faisant avancer normalement.
Ardoise s'efface.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#864 Message par Jeffrey » 02 avr. 2024, 12:52

Marie 94 a écrit :
01 avr. 2024, 18:59
Jeffrey a écrit :
29 mars 2024, 14:24
Marie 94 a écrit :
29 mars 2024, 11:07

La neuropédiatre nous a parlé du traitement contre le tdah (méthylphénidate) qu'elle conseille d'introduire en CP.
[...]
D'autres parents confrontés aux mêmes troubles? Des avis/conseils?
un seul conseil sur ce point précis : ne donne pas de méthylphénidate à ton gamin, c'est une vraie saloperie.
Tu peux développer ? Je lis en parallèle des rapports de la HAS. J'ai lu également le lien de Lisa.
ta question me rend un peu perplexe.
J'avoue être un peu perdue entre les neuropédiatres qui le conseillent, l'école qui met la pression pour qu'on en donne et les avis négatifs sur la methylphenidate.
Tu viens de vivre comme chacun de nous la crise du covid, les réactions qu'elle a provoqué, la prise ou non du vaccin. Est-ce que tu tires des enseignements de ce qui s'est passé ?
Ca m'a déjà fait bizarre de recevoir une lettre de la Neuropédiatre pour faire un ECG auprès d'un cardiologue pediatrique avant mise sous traitement. C'est pas très rassurant. Ensuite, je lis que le traitement a un impact sur la concentration (8 à 12h selon la dose) mais au prix d'une perte d'appétit, d'insomnie, de retard de croissance...Je m'interroge aussi sur le risque d'addiction (ça reste un produit stupéfiant).

Pourquoi c'est une saloperie ?
Pourquoi ?
Parce qu'avant de te le prescrire, ton toubib demande à ce que ton gamin de six ans fasse un électro cardiogramme. :|
Parce que c'est un médicament qui modifie la croissance et la prise de poids de l'enfant :|
Parce qu'en effets secondaires, il peut apparaitre des tics verbaux ou comportementaux
Parce que tu vas filer à ton gosse un médoc qui va modifier sa personnalité
Parce que ce médicament ne guérit pas, il modifie temporairement un comportement et peut à terme provoquer des troubles psycho, il est déconseillé dans les troubles bipolaires en particulier, or n'importe quel psychiatre te dira qu'un individu dans la norme mais susceptible d'avoir des traits portant à une dérive pathologique est particulièrement sensible à la prise de drogues. Autrement dit, quand un môme un peu tangent commence à prendre une drogue, il peut basculer.
Parce que la proportion de personnes tombant dans l'alcoolisme ou les drogues dures à l'âge adulte est 6 fois supérieure chez ceux ayant eu un diagnostic/traitement du TDAH dans l'enfance que dans la population normale.
Parce que le méthylphénidate est une drogue de la classe des amphétamines, comme la cocaïne ou d'autres trucs tout aussi classes.
https://www.cairn.info/revue-psychotrop ... age-41.htm
Parce que parmi tous les jeunes étudiants que je fréquente entre vingt et vingt cinq ans, je suis capable de te montrer sans me tromper ceux qui ont pris ou prennent un truc genre ritaline et qui ont comme on dit communément un pet au casque. Capacité d'attention atrophiée, rêvasserie d'évasion, comportement limite bipolaire, fulgurances cognitives temporaires espacées par des moments d'aphasie comportementale...
Qui sont-ils ? Que sont ils devenus dans leur tête par rapport à ce qu'ils seraient s'ils n'avaient pas pris ces trucs là ?

Plus encore, sociologiquement parlant, selon les études, les troubles de l'attention et du comportement sont des troubles exprimant un écart à la norme comportementale dans un cadre essentiellement scolaire. Ainsi, selon les études, on varie entre 2% de la population et 20% de la population atteinte par ces troubles. Avec huit fois plus de garçons que de filles. Ces troubles posent des problèmes dans un cadre normatif - je me répète - d'enseignement scolaire.
Ces troubles sont officiellement nommés ainsi uniquement depuis le milieu des années 80, avant on avait le poème de Jacques Prévert, le cancre.
Aussi, depuis les années 90, cette m3rde a été prescrite dans un facteur multiplicateur de 250% aux états unis.
Autrement dit, c'est une drogue de confort qu'on file aux mômes pour que les enseignants ne soient pas emm3rdés dans leur job, et les parents dans leur rôle éducatif.

Ca te suffit comme raisons ?
Y-a-t-il des alternatives à ce traitement contre la TDAH ? J'ai essayé orthophoniste, Psychomotricienne, orthoptiste, psychologue. Il ne me reste plus que l'ergothérapeute et la graphothérapeute. Après 3 ans, je commence à être sceptique sur la rééducation par les thérapies douces

La methylphenidate est-elle déconseillée pour les enfants uniquement ? Ou pour les adultes également ?
L'alternative ?
D'abord, ton môme, il a pas six ans. Tu viens de comprendre qu'il a un problème fonctionnel plus important que ce que tu croyais. Il voit mal. Point. Alors commence par régler ce problème, avec une rééducation comportementale, profonde, sérieuse, prolongée, qui demande du temps et de l'investissement. la pilule du bonheur qui rend teubé est l'alternative facile.
Ensuite, l'alternative réelle, c'est la contrainte, celle qui est une discipline du corps et de l'esprit, une analyse permanente de ce qui est normatif et de ce qui ne l'est pas. Une force et un courage pour accompagner comportementalement un môme qui révasse, qui s'échappe, qui a la bougeotte. Faire la part des choses entre ce qui est souhaitable et ce qui le dénature.
vaste débat ma foi.
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#865 Message par Gamatix » 02 avr. 2024, 14:29

Donc TDAH et Dyspraxie, le côté positif est que cela a été diagnostiqué le plus tôt possible pour mieux préparer l'enfant à la rentrée CP car, très souvent dans la plupart des cas, c'est diagnostiqué au long de la primaire.

Quant à la demande auprès du MDPH, pensez bien à la GEVA-sco qui correspond au guide d'évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation : demander à la direction de l'école de prendre RDV avec le référent handicap de l'académie pour évaluer les besoins de l'enfant avant de déposer le dossier auprès de MDPH. Une réunion se fait entre la direction de l'école, la maîtresse, le référent handicap de l'académie et les parents.

Quant au médicament de la méthylphénidate, c'est une grosse méfiance car cela est souvent proposé quand les parents ne sont plus capables de gérer l'enfant TDAH mais ils ne changent pas leur comportement, ni l'organisation, ni leur habitude...l'alternative, c'est de s'adapter pour aider l'enfant à gérer leurs difficultés, c'est une contrainte, certes, mais c'est un bien pour l'enfant. Souvent, les parents ne souhaitent pas de sacrifice comme consacrer plus de temps à l'enfant handicapé, ils cèdent à la facilité avec le médicament "miracle" qui n'est pas forcément bon pour l'enfant dans le long terme...Le plus difficile est comment accompagner l'enfant après la découverte de son handicap dans les premiers années...Vécu d'un handicapé.

Cité dans Wikipédia à propos du médicament :

"Aux États-Unis, le National Institute of Mental Health (NIMH) a réalisé une étude à long terme sur l'efficacité de ce produit.

Après 14 mois, le méthylphénidate est plus efficace que la thérapie comportementale pour réduire les symptômes du TDAH, bien que la thérapie comportementale soit elle-même assez efficace (étude réalisée sans placebo).

Après 2 ans, les symptômes des enfants ayant pris du méthylphénidate se dégradent, de telle sorte qu'il n'y a plus de différence significative avec la thérapie comportementale.

Après 3 ans, la différence avec la thérapie comportementale s'amenuise encore plus.

Après 8 ans, il n'y a pratiquement aucune différence."

Concernant la scolarisation, penses à poser les questions aux thérapeutes quelles sont les écoles les mieux adaptés pour les enfants TDAH, si ça se trouve qu'il y a des cas de TDAH avec les AESH, ça pourrait donner une dérogation sur la carte scolaire si l'enfant doit bénéficier d'une assistance ou d'un suivi médical particulier, ce motif est considéré comme "obligatoire".

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#866 Message par WolfgangK » 02 avr. 2024, 15:00

Il est né quel mois le gamin?
Il y a un aspect lié à la maturité.et les élèves les plus jeunes d'une classe sont surdiagnostiqués.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#867 Message par Gamatix » 02 avr. 2024, 15:13

Quant à la prescription du médicament, il me parait trop prématuré car il faut savoir qu'il y a plusieurs degrés de TDAH du léger au très sévère. Est-ce qu'il y a le degré de TDAH donné dans le diagnostic ?

On n'équipe pas les sourds légers à l'implant cochléaire mais les appareils auditives adaptés d'où le degré, c'est pareil pour le TDAH et il faut faire attention au diagnostic posé...

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#868 Message par Marie 94 » 02 avr. 2024, 15:18

@Jeffrey
Ca conforte ma 1ere réaction par rapport à la methylphenidate. J'avoue avoir été déconcertée par la façon dont l'école pousse les parents à en filer à leurs enfants. "Songez au traitement contre la TDAH. Ça marche vraiment !" m'a-t-on dit texto au milieu d'une réunion équipe pédagogique au moment de la décision de passage en CP.

@Ardoise
S'agissant de la poursuite dans cette école privée, je ne me fais pas d'illusion. J'ai bien compris qu'il n'y fera pas toute sa scolarité jusqu'au lycée. Ils sont assez réticents pour mettre en place les aménagements scolaires suggèrés par la Neuropédiatre et proposeront toujours le même remède qqsoit la maladie (le redoublement).

Je m' étais renseignée il y a 2 mois sur les écoles spécialisées sur les troubles dys. Déjà, il y en a très peu et se trouvent tous loin de mon domicile. Ensuite, c'est assez opaque (géré par des associations en hors contrat). Je n'ai trouvé aucune information pertinente sur la qualité de ces écoles. Je ne vois pas comment ils gèrent d'ailleurs la diversité des situations (un enfant dyspraxique et dyslexique ne vont pas avoir les mêmes besoins). Je ne sais pas comment se passe le retour dans une classe ordinaire. Je commence à me méfier énormément des gens qui gravitent autour des enfants ayant des troubles. Je vois bcp d'opportunistes prêt à profiter de la souffrance des parents. J'ai lu que parmi le CA du site Hyper Super TDAH France, il y avait un type proche du principal laboratoire pharmaceutique fabricant la methylphenidate. Dans les rapports de la HAS, ils disent d'ailleurs que ce n'est pas efficace à l'âge adulte. Pourtant, ça a obtenu un AMM avec remboursement par la Secu.

Je pense qu'il y a plus simple que ces écoles spécialisées: l'école publique. Le niveau d'exigences est moindre que là où il est actuellement. Je connais des enfants dys, TDAH voire TSA scolarisés avec ou sans AESH dans l'école de notre secteur. Il me restera à compléter par une instruction à la maison. J'avais d'ailleurs entamé les démarches pour l'inscrire mais y ai renoncé quand j'ai vu que l'école privée avait quand même fait le Gevasco, une réunion équipe pédagogique pour le faire passer en CP. Je ne me voyais pas dire "merci pour tout, maintenant que vous avez fait tout le boulot pour le dossier MDPH, je vais inscrire mon enfant ailleurs".

Enfin, s'agissant des MDPH, c'est une organisation départementale. L'avis favorable pour une Aesh dépend de bcp d'éléments (lieu de la MDPH, moment du dépôt du dossier, qualité du dossier, du GEVASCO, certificat médical, projet de vie, bilans...). Le fils de mon voisin (TDAH) a eu une Aesh individualisée dans la même école. Ça ne veut pas dire que l'avis sera favorable dans mon cas mais ça me paraît prématuré de conclure que l'avis sera négatif sur la base des seuls éléments que je livre ici (le dossier MDPH est évidemment bien plus chargé).

@Wolfgang: il est du milieu d'année. Il a des particularités dans la trajectoire du développement du langage oral (enfant non verbal à 3 ans à la sortie du Covid, pipelette à 5 ans).

@Gamatix
Concernant la dyspraxie, je suis en phase avec le diagnostic. Il présente tous les signes du TDC.

Concernant la TDAH, je suis moins affirmative. L'école trouve qu'il a une attention de courte durée (5 min). A la maison, il a fait un dinosaure en perles à repasser Hama maxi en restant concentré 30 minutes devant moi. La Neuropédiatre parle d'un TDAH léger et m'a montré le Medikinet 5mg. Elle a sans doute été influencée par le GEVASCO de l'école qui était très négatif.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#869 Message par Bidibulle » 02 avr. 2024, 19:09

Marie 94 a écrit :
02 avr. 2024, 15:18
@Jeffrey
Ca conforte ma 1ere réaction par rapport à la methylphenidate. J'avoue avoir été déconcertée par la façon dont l'école pousse les parents à en filer à leurs enfants. "Songez au traitement contre la TDAH. Ça marche vraiment !" m'a-t-on dit texto au milieu d'une réunion équipe pédagogique au moment de la décision de passage en CP.

@Ardoise
S'agissant de la poursuite dans cette école privée, je ne me fais pas d'illusion. J'ai bien compris qu'il n'y fera pas toute sa scolarité jusqu'au lycée. Ils sont assez réticents pour mettre en place les aménagements scolaires suggèrés par la Neuropédiatre et proposeront toujours le même remède qqsoit la maladie (le redoublement).

Je m' étais renseignée il y a 2 mois sur les écoles spécialisées sur les troubles dys. Déjà, il y en a très peu et se trouvent tous loin de mon domicile. Ensuite, c'est assez opaque (géré par des associations en hors contrat). Je n'ai trouvé aucune information pertinente sur la qualité de ces écoles. Je ne vois pas comment ils gèrent d'ailleurs la diversité des situations (un enfant dyspraxique et dyslexique ne vont pas avoir les mêmes besoins). Je ne sais pas comment se passe le retour dans une classe ordinaire. Je commence à me méfier énormément des gens qui gravitent autour des enfants ayant des troubles. Je vois bcp d'opportunistes prêt à profiter de la souffrance des parents. J'ai lu que parmi le CA du site Hyper Super TDAH France, il y avait un type proche du principal laboratoire pharmaceutique fabricant la methylphenidate. Dans les rapports de la HAS, ils disent d'ailleurs que ce n'est pas efficace à l'âge adulte. Pourtant, ça a obtenu un AMM avec remboursement par la Secu.

Je pense qu'il y a plus simple que ces écoles spécialisées: l'école publique. Le niveau d'exigences est moindre que là où il est actuellement. Je connais des enfants dys, TDAH voire TSA scolarisés avec ou sans AESH dans l'école de notre secteur. Il me restera à compléter par une instruction à la maison. J'avais d'ailleurs entamé les démarches pour l'inscrire mais y ai renoncé quand j'ai vu que l'école privée avait quand même fait le Gevasco, une réunion équipe pédagogique pour le faire passer en CP. Je ne me voyais pas dire "merci pour tout, maintenant que vous avez fait tout le boulot pour le dossier MDPH, je vais inscrire mon enfant ailleurs".

Enfin, s'agissant des MDPH, c'est une organisation départementale. L'avis favorable pour une Aesh dépend de bcp d'éléments (lieu de la MDPH, moment du dépôt du dossier, qualité du dossier, du GEVASCO, certificat médical, projet de vie, bilans...). Le fils de mon voisin (TDAH) a eu une Aesh individualisée dans la même école. Ça ne veut pas dire que l'avis sera favorable dans mon cas mais ça me paraît prématuré de conclure que l'avis sera négatif sur la base des seuls éléments que je livre ici (le dossier MDPH est évidemment bien plus chargé).

@Wolfgang: il est du milieu d'année. Il a des particularités dans la trajectoire du développement du langage oral (enfant non verbal à 3 ans à la sortie du Covid, pipelette à 5 ans).

@Gamatix
Concernant la dyspraxie, je suis en phase avec le diagnostic. Il présente tous les signes du TDC.

Concernant la TDAH, je suis moins affirmative. L'école trouve qu'il a une attention de courte durée (5 min). A la maison, il a fait un dinosaure en perles à repasser Hama maxi en restant concentré 30 minutes devant moi. La Neuropédiatre parle d'un TDAH léger et m'a montré le Medikinet 5mg. Elle a sans doute été influencée par le GEVASCO de l'école qui était très négatif.
J'ai un peu plus de temps ce soir, donc je peux détailler le parcours de mon second, multiDys.

Jusqu'à la maternelle (3 ans), pas de signes particuliers. Il a marché à 9 mois, a été propre à 2 ans, commencé à parler un peu plus tard que son frère, avec quand même pas mal de défauts de prononciation mais rien d'alarmant jusque là. Même sa maladresse pour manger ne nous semblait pas inquiétante.

A l'entrée à la maternelle dans la même école privée que son frère, il a rapidement changé : il parlait moins, se renfermait, était beaucoup plus nerveux. Ses progrès étaient plus difficiles. On a commencé à consulter (neuropsy) dès ses 5 ans, car on nous suggérait de l'autisme (obsession pour certains sujets, gestes répétitifs, difficultés sociales). La neuropsy ne peut confirmer l'autisme, car trop jeune, et tests pas significatifs. Manque de bol, plus de médecin sur la région Auvergne au CRA pour pousser le diagnostique plus loin. On poursuit jusqu'en Grande section où là, on nous conseille une pédiatre spécialisée dans ces troubles d'apprentissage. Batteries de tests et diagnostique : dyslexie, dysorthographie et dyspraxie. Toutes ses difficultés d'apprentissage l'ont en fait isolé des autres et nous ont orienté vers un mauvais diagnostique d'autisme.
A partir de là, orthophoniste (de 6 ans à aujourd'hui), orthoptiste (1 an environ), psychomotricienne (2 ans environ)...
Il passe en CP (toujours dans la même école privée) avec une instit très sensible à ces problématiques. Ca se passe plutôt bien, il rattrape en prononciation, lit avec difficulté (la dyspraxie l'empêche de guider correctement son regard). Au CE1, ça se passe très mal. L'instit ne se préoccupe absolument pas de ses handicaps. En école privée, ils sont beaucoup plus à l'écoute des parents qui veulent pousser les enfants, donc les plus fragiles, c'est secondaire.
On le change donc d'école pour passer dans le public après avoir fait le tour des 2 ou 3 établissements et trouvé une directrice sensible au sujet. Il redouble son CE1 à notre demande pour ne pas le mettre trop en difficultés. En parallèle, nous avons déposé plusieurs fois (à chaque fois on découvrait de nouvelles pièces à ajouter au dossier) un dossier MDPH avec tous les bilans des différents intervenants. On a finit par avoir une reconnaissance MDPH pour un handicap à 50%, valable jusqu'à ses 15 ans (en principe sortie de collège) avec mise en place d'un PAP. Pas d'AESH, à priori accordées qu'aux enfants manquant vraiment d'autonomie dans les gestes basiques.
Il a fait énormément de progrès au primaire dans cette école : plus de défauts de prononciation, lecture correcte, écriture toujours catastrophique. Au CM2, on a commencé les séances d'ergothérapeute pour qu'il puisse utiliser en autonomie un ordinateur. Bref, il se sentait prêt à affronter le collège.
Et là, dès la rentrée en 6ème, ce fut du harcèlement, accentué par le fait qu'il est hypersensible, non pas au sens "chochotte" mais plutôt qu'il perçoit tout au centuple. Imaginez quelqu'un sensible au bruit dans une classe où il faut 15 minutes de négociations disciplinaires au professeur pour pouvoir commencer son cours. Une grosse majorité des enseignants l'ont aidé dans son PAP (supports imprimés, textes à trous, ...). Mais bon, voilà, voyant que le harcèlement allait en s'amplifiant et que la direction, c'était "pas de vagues", nous l'avons retiré et pratiquons depuis 2 ans l'IEF.
Ca nous demande un investissement important, mais en même temps, il a retrouvé confiance en lui, progresse dans plein de matières, et nous, nous pouvons voir ses difficultés et ses points forts. L'outil numérique permet d'utiliser des supports plus visuels et auditifs mieux adaptés à ses troubles de l'apprentissage. Reste qu'avec ses dys, il atteint ses limites dans la visualisation géométrique, le positionnement exact des éléments d'une équation ou d'une fraction. Par contre, il a compensé avec une très bonne mémoire.
Les inspecteurs qui vérifient le contenu de notre instruction n'ont rien à redire (en même temps, 10 ans en fonction RH Développement du personnel, j'ai quelques notions). Il faut juste faire attention à la socialisation (Ah oui la socialisation au collège, ça consiste à apprendre à mordre les autres, à leur jeter des ciseaux au visage, ...).
Là, il est en 4éme. On se pose de son orientation future. Pas facile. Même avec un ordinateur la rescolarisation sera compliquée. Peut être qu'en apprentissage ce sera plus en phase avec lui.

On a pas été confronté au TDAH. En fait, une fois retiré du collège, son comportement énervé et agressif s'est tout de suite calmé. Il se vidait à la maison du stress reçu en classe.
Moi, je ne serais pas pour ces traitements. C'est une camisole chimique et on sait que l'efficacité baisse avec l'accoutumance. J'essayerais plutôt des méthodes douces style "sophrologie".
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#870 Message par nanne02 » 02 avr. 2024, 19:17

Des amis ont un fils multi dys. Diagnostiqué a ... 12 ans après des années d errance (et encore la maman est enseignante). Actuellement il passe son bac pro dans le BTP et est très épanoui, posé, bien mur pour son âge.
Mais la famille a bien galéré avant de pouvoir poser des mots sur les maux. L orientation vers l apprentissage et ensuite le bac pro est une vraie réussite pour ce jeune homme.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#871 Message par Jeffrey » 02 avr. 2024, 19:24

Bidibulle a écrit :
02 avr. 2024, 19:09

J'ai un peu plus de temps ce soir, donc je peux détailler le parcours de mon second, multiDys.

Jusqu'à la maternelle (3 ans), pas de signes particuliers. Il a marché à 9 mois, a été propre à 2 ans, commencé à parler un peu plus tard que son frère, avec quand même pas mal de défauts de prononciation mais rien d'alarmant jusque là. Même sa maladresse pour manger ne nous semblait pas inquiétante.

A l'entrée à la maternelle dans la même école privée que son frère, il a rapidement changé : il parlait moins, se renfermait, était beaucoup plus nerveux. Ses progrès étaient plus difficiles. On a commencé à consulter (neuropsy) dès ses 5 ans, car on nous suggérait de l'autisme (obsession pour certains sujets, gestes répétitifs, difficultés sociales). La neuropsy ne peut confirmer l'autisme, car trop jeune, et tests pas significatifs. Manque de bol, plus de médecin sur la région Auvergne au CRA pour pousser le diagnostique plus loin. On poursuit jusqu'en Grande section où là, on nous conseille une pédiatre spécialisée dans ces troubles d'apprentissage. Batteries de tests et diagnostique : dyslexie, dysorthographie et dyspraxie. Toutes ses difficultés d'apprentissage l'ont en fait isolé des autres et nous ont orienté vers un mauvais diagnostique d'autisme.
A partir de là, orthophoniste (de 6 ans à aujourd'hui), orthoptiste (1 an environ), psychomotricienne (2 ans environ)...
Il passe en CP (toujours dans la même école privée) avec une instit très sensible à ces problématiques. Ca se passe plutôt bien, il rattrape en prononciation, lit avec difficulté (la dyspraxie l'empêche de guider correctement son regard). Au CE1, ça se passe très mal. L'instit ne se préoccupe absolument pas de ses handicaps. En école privée, ils sont beaucoup plus à l'écoute des parents qui veulent pousser les enfants, donc les plus fragiles, c'est secondaire.
On le change donc d'école pour passer dans le public après avoir fait le tour des 2 ou 3 établissements et trouvé une directrice sensible au sujet. Il redouble son CE1 à notre demande pour ne pas le mettre trop en difficultés. En parallèle, nous avons déposé plusieurs fois (à chaque fois on découvrait de nouvelles pièces à ajouter au dossier) un dossier MDPH avec tous les bilans des différents intervenants. On a finit par avoir une reconnaissance MDPH pour un handicap à 50%, valable jusqu'à ses 15 ans (en principe sortie de collège) avec mise en place d'un PAP. Pas d'AESH, à priori accordées qu'aux enfants manquant vraiment d'autonomie dans les gestes basiques.
Il a fait énormément de progrès au primaire dans cette école : plus de défauts de prononciation, lecture correcte, écriture toujours catastrophique. Au CM2, on a commencé les séances d'ergothérapeute pour qu'il puisse utiliser en autonomie un ordinateur. Bref, il se sentait prêt à affronter le collège.
Et là, dès la rentrée en 6ème, ce fut du harcèlement, accentué par le fait qu'il est hypersensible, non pas au sens "chochotte" mais plutôt qu'il perçoit tout au centuple. Imaginez quelqu'un sensible au bruit dans une classe où il faut 15 minutes de négociations disciplinaires au professeur pour pouvoir commencer son cours. Une grosse majorité des enseignants l'ont aidé dans son PAP (supports imprimés, textes à trous, ...). Mais bon, voilà, voyant que le harcèlement allait en s'amplifiant et que la direction, c'était "pas de vagues", nous l'avons retiré et pratiquons depuis 2 ans l'IEF.
Ca nous demande un investissement important, mais en même temps, il a retrouvé confiance en lui, progresse dans plein de matières, et nous, nous pouvons voir ses difficultés et ses points forts. L'outil numérique permet d'utiliser des supports plus visuels et auditifs mieux adaptés à ses troubles de l'apprentissage. Reste qu'avec ses dys, il atteint ses limites dans la visualisation géométrique, le positionnement exact des éléments d'une équation ou d'une fraction. Par contre, il a compensé avec une très bonne mémoire.
Les inspecteurs qui vérifient le contenu de notre instruction n'ont rien à redire (en même temps, 10 ans en fonction RH Développement du personnel, j'ai quelques notions). Il faut juste faire attention à la socialisation (Ah oui la socialisation au collège, ça consiste à apprendre à mordre les autres, à leur jeter des ciseaux au visage, ...).
Là, il est en 4éme. On se pose de son orientation future. Pas facile. Même avec un ordinateur la rescolarisation sera compliquée. Peut être qu'en apprentissage ce sera plus en phase avec lui.

On a pas été confronté au TDAH. En fait, une fois retiré du collège, son comportement énervé et agressif s'est tout de suite calmé. Il se vidait à la maison du stress reçu en classe.
Moi, je ne serais pas pour ces traitements. C'est une camisole chimique et on sait que l'efficacité baisse avec l'accoutumance. J'essayerais plutôt des méthodes douces style "sophrologie".
Témoignage très fort et super leçon d’amour.
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#872 Message par Ben92 » 02 avr. 2024, 19:27

:lol: :lol: :lol:
PT2R en lisant cette file...
Avant qu'on ait inventé le wokisme, les gosses atteints de "TDAH" et autre conneries, on appelait cela des CANCRES.
Le wokisme n'y pourra rien, on aura beau les appeler comme on veut, des cancres il y en aura toujours, parce que la répartition des talents et des tares chez l'être humain est ainsi faite, profondément inégale.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#873 Message par Bidibulle » 02 avr. 2024, 19:43

Ben92 a écrit :
02 avr. 2024, 19:27
:lol: :lol: :lol:
PT2R en lisant cette file...
Avant qu'on ait inventé le wokisme, les gosses atteints de "TDAH" et autre conneries, on appelait cela des CANCRES.
Le wokisme n'y pourra rien, on aura beau les appeler comme on veut, des cancres il y en aura toujours, parce que la répartition des talents et des tares chez l'être humain est ainsi faite, profondément inégale.
L'avantage de ta vie merdique dans ta cellule de 20 m², c'est que tes gènes de petit kapo disparaitront avec toi.
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#874 Message par Bidibulle » 02 avr. 2024, 19:45

nanne02 a écrit :
02 avr. 2024, 19:17
Des amis ont un fils multi dys. Diagnostiqué a ... 12 ans après des années d errance (et encore la maman est enseignante). Actuellement il passe son bac pro dans le BTP et est très épanoui, posé, bien mur pour son âge.
Mais la famille a bien galéré avant de pouvoir poser des mots sur les maux. L orientation vers l apprentissage et ensuite le bac pro est une vraie réussite pour ce jeune homme.
Oui, c'est sur qu'une fois le bon diagnostique posé, c'est un soulagement surtout pour l'enfant qui peut enfin comprendre sa différence.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#875 Message par Gpzzzz » 02 avr. 2024, 21:15

Bidibulle a écrit :
02 avr. 2024, 19:45
nanne02 a écrit :
02 avr. 2024, 19:17
Des amis ont un fils multi dys. Diagnostiqué a ... 12 ans après des années d errance (et encore la maman est enseignante). Actuellement il passe son bac pro dans le BTP et est très épanoui, posé, bien mur pour son âge.
Mais la famille a bien galéré avant de pouvoir poser des mots sur les maux. L orientation vers l apprentissage et ensuite le bac pro est une vraie réussite pour ce jeune homme.
Oui, c'est sur qu'une fois le bon diagnostique posé, c'est un soulagement surtout pour l'enfant qui peut enfin comprendre sa différence.
Qui peut comprendre ou qui peut l'accepter ?
Je rejoins un peu Ben sur son analyse même si sa façon de la présenter est volontairement provocatrice..
Nous ne sommes pas égaux a la naissance.. certains partent avec un handicap (comme les cas évoqués plus haut) et donc vont apprendre moins vite que d autres qui seront dans la moyenne et d'autres encore qui seront des génies..
Ça a toujours existé.. et ça existera toujours.. c'est la vie qui est comme ça..
Après on peut chercher à tous prix l'égalitarisme.. mais ça veut souvent dire brider les meilleurs pour adapter le niveau au plus faible.. c est louable mais c est pas forcément le plus efficace.. dans un contre la montre par équipe a 10 coureurs c est le temps du 5eme qui est retenu.. pas celui du 10eme.. ça ne viendrais jamais a l'idée d'un directeur sportif d'attendre le plus lent pour passer la ligne tous ensemble.. les moins forts sont lâchés en cours de route.. et ils rendront peut être service dans une autre étape.. personne ne se trouve exclu c'est juste qu'on cherche a tirer le meilleur de chacun individuellement sans pénaliser le meilleur..

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#876 Message par nanne02 » 02 avr. 2024, 21:30

Les enfants dys ou tda ne sont pas déficients intellectuels, mais ont de réelle difficultés d apprentissage dans un cadre scolaire classique. Et ça les rend bien malheureux. Ainsi que leur famille qui ne les comprends pas et ne sait pas comment les aider.

Diagnostiquer ces difficultés peut les aider a trouver leur place et utiliser leur potentiel.
Mais reste effectivement que c est quasiment mission impossible pour un enseignant d adapter ses cours aux différents "cas".

C est pareil pour les enfants précoces au QI d extra terrestre, qui s ennuient a l'école malgré 2 classes sautées et pourraient passer leur bac à 13 ans : ils ne sont pas à leur place a l école des "enfants normaux". Et leur parents sont dans une vraie galère aussi.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#877 Message par Bidibulle » 02 avr. 2024, 21:41

Gpzzzz a écrit :
02 avr. 2024, 21:15
Bidibulle a écrit :
02 avr. 2024, 19:45
nanne02 a écrit :
02 avr. 2024, 19:17
Des amis ont un fils multi dys. Diagnostiqué a ... 12 ans après des années d errance (et encore la maman est enseignante). Actuellement il passe son bac pro dans le BTP et est très épanoui, posé, bien mur pour son âge.
Mais la famille a bien galéré avant de pouvoir poser des mots sur les maux. L orientation vers l apprentissage et ensuite le bac pro est une vraie réussite pour ce jeune homme.
Oui, c'est sur qu'une fois le bon diagnostique posé, c'est un soulagement surtout pour l'enfant qui peut enfin comprendre sa différence.
Qui peut comprendre ou qui peut l'accepter ?
Je rejoins un peu Ben sur son analyse même si sa façon de la présenter est volontairement provocatrice..
Nous ne sommes pas égaux a la naissance.. certains partent avec un handicap (comme les cas évoqués plus haut) et donc vont apprendre moins vite que d autres qui seront dans la moyenne et d'autres encore qui seront des génies..
Ça a toujours existé.. et ça existera toujours.. c'est la vie qui est comme ça..
Après on peut chercher à tous prix l'égalitarisme.. mais ça veut souvent dire brider les meilleurs pour adapter le niveau au plus faible.. c est louable mais c est pas forcément le plus efficace.. dans un contre la montre par équipe a 10 coureurs c est le temps du 5eme qui est retenu.. pas celui du 10eme.. ça ne viendrais jamais a l'idée d'un directeur sportif d'attendre le plus lent pour passer la ligne tous ensemble.. les moins forts sont lâchés en cours de route.. et ils rendront peut être service dans une autre étape.. personne ne se trouve exclu c'est juste qu'on cherche a tirer le meilleur de chacun individuellement sans pénaliser le meilleur..
Où as tu vu qu'on cherchait l'égalitarisme ? Je suis le premier à vouloir une sélection. Justement l'égalitarisme empêche d'avoir des classes intermédiaires adaptées.
Je te signale que je paye dans mes impôts une école à ces gamins crétins déjà psychopathes, et dont mon fils ne peut pas profiter, et de l'autre côté, je dois compenser par des dépenses supplémentaires ou des revenus en moins (et oui l'iEF, ça prend du temps).
Si mon gamin était né avec une jambe en moins, je chercherais à lui obtenir une prothèse. Là, son handicap n'est pas visible mais c'est normal de chercher à le compenser.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#878 Message par Ardoise » 02 avr. 2024, 22:11

Bon le premier qui vient m'insulter, parce que j'écris bizarrement, je le renvois dans ses cordes.
Ardoise s'efface.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#879 Message par wasabi » 02 avr. 2024, 22:52

Marie 94 a écrit :
01 avr. 2024, 18:59
Ensuite, je lis que le traitement a un impact sur la concentration (8 à 12h selon la dose) mais au prix d'une perte d'appétit, d'insomnie, de retard de croissance...Je m'interroge aussi sur le risque d'addiction (ça reste un produit stupéfiant).
c'est pas grave, les médecins lui donneront de l'hormone de croissance pour la croissance (très sûre, aucun scandale sanitaire passé à ce propos), des somnifères pour l'insomnie (ça marche très bien, il n'y a que les complotistes bas du front anti progrès, votant Le Pen ou non vaccinés COVID, qui disent que ça ne vaut pas le vrai sommeil) et de l'insuline (facile maintenant, il y a des stylos) pour lui stimuler l'appétit et la prise de poids (évidemment que du muscle, sinon les médecins le diraient), tout en vous conseillant les aliments qui ouvrent l'appétit comme la junk food industrielle et les soda (si vous voulez assurer la sécurité sanitaire, prenez du Nestlé, les dérogations leur confèrent une qualité supérieure)

Et ça sera facile pour lui, avant on vivait au moyen âge où on avait une alarme sur sa montre, maintenant il peut avoir une alarme différente pour chaque prise de médoc sur son smartphone, avec en plus l'indication qui lui dit pourquoi ça sonne. Et si il peut pas lire, ça peut même le lui dire.

En plus il aura peut être des sucettes au labo d'analyse médicale où il devra aller régulièrement et où il connaîtra tout le personnel par son prénom.
Franchement aucun raison d'hésiter. Faites lui le vax grippe et papillomavirus, et un frottis régulier aussi après tout qu'importe son sexe vous ne connaissez pas encore son genre adulte.
Un bonheur insoutenable.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#880 Message par Ardoise » 02 avr. 2024, 23:21

Mes petites connaissances sur les enfants c'est qu'ils ne se concentrent pas longtemps.

Commre il pleut souvent en été, j'ai passer du temps à préparer des activités manuelles pour ces jours là.
Résultat une heure de préparation pour 5 minutes de d'activité.
les élèves se concentre environs 20 minutes pour une heure de cours.
Il faut donc s'adapter, et que le cour devienne ludique, enfin débile tellement des fois les programmes sont idiots.

Le fils de Marie à bien des qualités, fait-il du sport un sport qui lui plaît en dehors de l'école.

Y'avait une émissions sur LCP qu'hélas ne repasse pas mais c'était la semaine dernière.
Y'a une dame qui disait qu'elle avait vu un garçon qui n'arrivait pas à commencé à lire. Elle lui a demandé pourquoi, il lui a répondu "J'attends que les lettres arrêtes de bouger"

Si c'est une pipelette, c'est qu'il n'est pas idiot et c'est peut être toi qui t'angoisse trop.
Le chien c'était pour lui ou pour la famille ?

Autre anecdote, mon radiologue m'avait demandé ce que ma fille voulait faire comme spécialité, j'ai répondu : neurologue
Et lui de me répondre: elle veut soigner personne donc !
Ardoise s'efface.

Hickson49
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#881 Message par Hickson49 » 02 avr. 2024, 23:31

Si on essaie de rationaliser un peu, certes la ritaline est un dérivé des amphétamines et je conçois parfaitement que cela puisse faire peur, mais ce traitement existe aux US où il a été autorisé par la FDA depuis les années 60.

Concernant les données scientifiques j'essaie de cherche tous les articles en lien avec ce projet européen: https://cordis.europa.eu/project/id/260576/fr
Don't le site a malheureusement disparu (pas eu le temps de faire un wayback machine dessus): http://adhd-adduce.org/page/view/20/Project+summary

Mais même les méta analyses sur j'ai pu trouver ne semblent objectivement pas alarmantes, ni sur le sommeil, la croissance, les troubles cardiovasculaires ou la santé mentale: par exemple celles-ci: https://www.sciencedirect.com/science/a ... 3419302350

Je suis à peu près persuadé qu'une solution médicamenteuse est moins adapté que, par exemple ce que fait bidibulle avec une ief 100% personnalisée, mais dans un certain nombre de cas (comme celui de mon neveu par alliance, qui semblait assez extrême quand même, avec des parents pas aussi dévoués ni dans le même contexte familial), le ratio bénéfice/risque ne semble pas être mauvais pour ce médicament.

Heureusement, les parents ont encore le choix de ne pas donner d'amphétamines à leur gamin avant de les envoyer à l'école, ce qui est une chance que les non-vacciné n'ont pas forcément eu à l'époque où il fallait protéger les vieux, obèses, les faibles quoi qu'il en coûte en forçant la vaccinant sur tout la population adulte avec un vaccin en phase 3.
wef a écrit :You'll own nothing. And you'll be happy

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#882 Message par WolfgangK » 03 avr. 2024, 01:47

Il paraît que le Ritalin est parfois super utile quand rien d'autre n'a marché.
J'aimerais bien savoir quel est le % de cas où il est justifié par rapport au nombre de cas où c'est prescrit pour pas emmerder les profs, voire les parents.
Taleb prend ça en exemple d'erreur procustéenne, où on ajuste pas le bon paramètre (i.e la taille de l'invité plutôt que celle du lit), en ajustant les gamins plutôt que leur environnement scolaire.
Il semble que la France soit très en retard par rapport aux USA sur ce point et pour nous, c'est clair qu'on émigrerait si le système français n'était pas assez souple pour nos gamines.
Pour l'instant on en est pas là du tout, même si l'aînée semble hypersensible.
Elle est sur la pointe des pieds quand elle est 'excitée' et c'est très souvent. Les profs l'ont remarqué. Elle a tendance à perdre son self-control lorsqu'elle est fatiguée et les stimulations sensorielles la fatigue et dérange particulièrement (bruits de travaux de construction, soleil,…).
J'ai l'impression qu'elle a tendance à s'auto-réguler chez nous avec des stimulations sensorielles qu'elle maîtrise, par exemple en sautant sur place sur un lit ou en 'dansant', de façon trépidante. Elle déteste dormir aussi, je ne sais pas si c'est lié mais c'est chiant.

PS: Le gamin de Marie, s'il s'est mis à parler à 3 ans, c'est peut-être un Albert Einstein ? Si c'est un Erdos en tous cas, il faut le mettre sous Benzedrine !

Mais le plus pénible, c'est que j'allais dire que trop souvent elle n'écoute pas quand on lui dit de faire (ou d'arrêter de faire) quelque chose. On peut hausser le ton autant qu'on veut, si elle est concentrée sur un truc, en fait je pense qu'elle n'entend tout simplement pas. Si on s'accroupit pour se mettre à son niveau et qu'on fait un contact physique, par exemple en lui touchant le bras ou l'épaule, là elle percute et elle est souvent de bonne composition. Donc en classe, si elle a une maîtresse qui lui gueule juste dessus, ça va mal se passer, alors que si elle tombe sur quelqu'un si gère avec bienveillance son 'déficit d'attention' (?), ça pourrait très bien se passer.

Sinon, elle n'a pas de retards cognitifs évidents (elle fait quelque petites fautes en français quand les structures de phrases sont différentes de l'anglais mais sinon elle est parfaitement bilingue et au moins aussi à l'aise dans les deux langues que ne le sont les gamins parlant seulement une langue), mais je ne pense pas qu'elle soit spécialement intelligente, même si j'ai du mal à juger (je trouve les humains en général assez peu intelligents, moi y compris évidemment, donc les gamins de 4 ans…). Au moins elle est capable de tenir spontanément des raisonnements de type "généralisation"/"spécialisation" (en ce moment sur les animaux / espèces / catégories (encore un peu tôt pour les clades) et les régimes alimentaires des animaux.)
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#883 Message par Gamatix » 03 avr. 2024, 08:58

Marie 94 a écrit :
02 avr. 2024, 15:18
@Jeffrey
Ca conforte ma 1ere réaction par rapport à la methylphenidate. J'avoue avoir été déconcertée par la façon dont l'école pousse les parents à en filer à leurs enfants. "Songez au traitement contre la TDAH. Ça marche vraiment !" m'a-t-on dit texto au milieu d'une réunion équipe pédagogique au moment de la décision de passage en CP.



@Gamatix
Concernant la dyspraxie, je suis en phase avec le diagnostic. Il présente tous les signes du TDC.

Concernant la TDAH, je suis moins affirmative. L'école trouve qu'il a une attention de courte durée (5 min). A la maison, il a fait un dinosaure en perles à repasser Hama maxi en restant concentré 30 minutes devant moi. La Neuropédiatre parle d'un TDAH léger et m'a montré le Medikinet 5mg. Elle a sans doute été influencée par le GEVASCO de l'école qui était très négatif.
Attention, la dyspraxie est très couteuse en attention d'où l'amalgame avec le trouble de l'attention, un des symptômes TDAH, l'école n'a pas à prononcer les recommandations médicales et doit être tenu à décrire seulement les difficultés de l'enfant en scolarisation et à s'absenter des commentaires médicales, ce n'est pas son rôle ! Le retour d'expérience sur les enfants TDAH ne suffit pas car tout enfant est différent, même avec le même handicap, il n'y a pas de profil type, c'est au cas par cas (Attention aux raccourcis faciles). De plus, le rapport de GESVACO est destiné à lister les besoins en scolarisation pour l'enfant handicapé, la ritaline ne fait pas partie de la liste des besoins pour l'école, ça dépasse complétement du cadre scolaire...Est-ce que la ritaline fait partie d'un aménagement de poste de travail pour les collègues TDAH, j'aurais tout vu en tant que correspondant handicap. :lol:

Encore une fois, il faut plusieurs années pour confirmer le diagnostic TDAH pour une recommandation de la Ritaline. En même temps, ce traitement me paraît disproportionné pour un TDAH léger (ça arrange l'école pour mieux gérer la classe). De plus, la dyspraxie peut induire d'autres difficultés comme l'attention notamment, ce qui pourrait fausser le premier tableau clinique...Pour se rendre compte, seuls les parents peuvent voir comment l'enfant évolue au quotidien et il pourrait se surpasser les efforts par rapport aux autres enfants et développe déjà une suppléance mentale qui est très chargé en attention. C'est comme les sourds qui s'efforcent à lire les lèvres pour se communiquer avec les autres et c'est déjà un exercice réflexe tout au long de l'enfance mais c'est très prenant en terme d'efforts.

La dyspraxie n'est pas une maladie ni un retard intellectuel mais simplement un trouble neurologique qui perturbe la coordination des gestes qui reprend à zéro au quotidien, le cerveau ne conserve pas les gestes habituelles en mémoire et il n'y pas d'automatisme : l'écriture, l'habillage, tenir les couverts, les gestes quotidiens. Les maladresses sont très courants et créent énormément des frustrations. La dyspraxie n'est reconnue seulement en 2002 par la MDPH, c'est assez récent et la loi handicap de 2005 arrivait juste après pour obliger les écoles à accueillir les enfants handicapés, la fameuse inclusion. C'est pourquoi il n'y a peu d'école spécialisé par la suite dans ce handicap où il sagit de mettre les enfants handicapés dans les écoles normales en même temps de fermer les instituts spécialisés. Par contre, il existes des écoles avec les dispositifs d'accompagnement mais il faut se renseigner là dessous. A Paris ou en région parisienne, il y a sûrement mais en province beaucoup moins évident.

Quant à l'histoire de Bidibulle, c'est un très beau témoignage et c'est hélas souvent le cas, surtout au collège comme la fameuse socialisation où les enfants se différencient par les différents centres d'intérêt comme le sport, la musique, etc...Il aurait fallu une classe d'enfants DYS dans un collège pour se constituer comme une bande qui se comprend avec les difficultés DYS et s'armer contre le harcèlement scolaire plutôt que laisser l'enfant handicapé seul dans une classe normale, c'est un dispositif qu'il faudrait mettre en place dans les collèges, lycées...

Quant à l'écriture, sujet qui risque de revenir dans le futur, les enfants en dyspraxie n'ont pas à apprendre à tenir les stylos comme l'exige le programme scolaire (ça me rappelait pour les cours d'anglais en tant qu'enfant sourd pour apprendre à parler en anglais, WTF :lol: ). Actuellement, il y a la technologie numérique qui a beaucoup progressé dans le domaine de DYS et c'est par là où il faut prendre le chemin du bon sens, pour cela, il faut rencontrer les interlocuteurs scolaires pour apprendre à partager les solutions avec les écoles qui ne connaissent pas toujours.

Quant au wokisme ou à l'égalitarisme dont parlait Ben92 et Gzzzz, c'est tout simplement une récupération politique des assos à la lutte contre les discriminations. L'inclusion est une invention des politiques déconnectés du terrain que je connais trop bien (Avant ça s'appelait l'intégration dans les années 90), je ne suis pas partisan de l'inclusion totale scolaire et je ne suis pas en phase avec les assos du handicap.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#884 Message par Manfred » 03 avr. 2024, 11:48

Gpzzzz a écrit :
01 avr. 2024, 21:30
henda a écrit :
01 avr. 2024, 20:31
Gpzzzz a écrit :
01 avr. 2024, 20:22
Quand je pense qu'on nous bassine a longueur de journée avec l'exposition aux écrans.. alors qu'il y a des pathologies bien plus compliqué à gérer.. :roll:
Sauf que l'exposition excessive aux écrans crée des pathologies, donc c'est normal qu'on nous mette en garde.
L abus d écran n'entraîne pas de TDAH.... Les problèmes généré par les écrans sont un épiphénomène par rapport au nombre de gamin qui sont désormais diagnostiqué comme a problème qui demande un suivi personnalisé même dans la classe..
ça sort d'où que l'abus d'écran n'entraîne pas de TDAH ?
Et comment expliquer l'explosion des cas d'enfants à problèmes par rapport aux décennies précédentes ?
M'est avis que l'exposition aux écrans, notamment pour les enfants jeunes, est une vraie saloperie, et j'ai pu constater la différence dans mon entourage proche entre les mômes qui étaient dès un an ou deux confrontés à des écrans de télé ou de tablettes et ceux qui ne l'étaient pas. Devine lesquels ont été détectés comme ayant des troubles en maternelle ou en élémentaire et n'ont pas pu suivre une scolarité normale ?

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#885 Message par pangloss » 03 avr. 2024, 12:34

Mon épouse, qui effectue des bilans d'école maternelle (moyenne section), confirme: aujourd'hui, un enfant qui montre un développement "normal" (lexical, dessin etc) est pris pour un hpi :lol: . Les écrans, directement auprès des enfants ou et souvent en plus en tant qu'ils réduisent la conversation avec les parents (eux aussi absorbés) "bousillent" le développement naturel du petit singe sapiens.
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#886 Message par Ben92 » 03 avr. 2024, 12:40

Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 11:48
ça sort d'où que l'abus d'écran n'entraîne pas de TDAH ?
Et comment expliquer l'explosion des cas d'enfants à problèmes par rapport aux décennies précédentes ?
Les écrans n'y sont pour rien. Cette explosion des cas d'enfants à problèmes n'est qu'apparente. C'est juste qu'avant il n'y avait pas tous ces euphémismes, TDAH, trouble de l'apprentissage, haut potentiel, ( :lol: ) etc, on appelait ça des cancres, des retardés mentaux, des autistes, etc...

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#887 Message par Ben92 » 03 avr. 2024, 12:48

pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:34
Mon épouse, qui effectue des bilans d'école maternelle (moyenne section), confirme: aujourd'hui, un enfant qui montre un développement "normal" (lexical, dessin etc) est pris pour un hpi :lol: . Les écrans, directement auprès des enfants ou et souvent en plus en tant qu'ils réduisent la conversation avec les parents (eux aussi absorbés) "bousillent" le développement naturel du petit singe sapiens.
Tu es en train de dire que les écrans n'y sont pour rien, si ce n'est qu'ils prennent trop souvent le temps conversationnel avec les parents. Mais intrinsèquement les écrans n'y sont pour rien.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#888 Message par pangloss » 03 avr. 2024, 12:59

Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 12:48
pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:34
Mon épouse, qui effectue des bilans d'école maternelle (moyenne section), confirme: aujourd'hui, un enfant qui montre un développement "normal" (lexical, dessin etc) est pris pour un hpi :lol: . Les écrans, directement auprès des enfants ou et souvent en plus en tant qu'ils réduisent la conversation avec les parents (eux aussi absorbés) "bousillent" le développement naturel du petit singe sapiens.
Tu es en train de dire que les écrans n'y sont pour rien, si ce n'est qu'ils prennent trop souvent le temps conversationnel avec les parents. Mais intrinsèquement les écrans n'y sont pour rien.
pas seulement le temps conversationnel avec les parents (eux aussi bien atteints), mais encore le temps des jeux "normaux" et d'interaction sociale, le temps des sorties dehors, etc... Les écrans permettent un élevage des enfants en batteries.
Intrinsèquement, je ne sais pas, mais par éviction de beaucoup de facteurs de développement, certainement.
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#889 Message par Ben92 » 03 avr. 2024, 13:04

pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:59
Intrinsèquement, je ne sais pas, mais par éviction de beaucoup de facteurs de développement, certainement.
Intrinsèquement, il n'y a aucune raison rationnelle. Par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment.
Mais c'est pénible d'entendre que "les écrans" sont nuisibles au développement de l'enfant. C'est de la malhonnête intellectuelleté et même de l'obscurantisme. Ce qui est nuisible au développement des enfants, ce sont les mauvais parents qui ne s'en occupent pas suffisamment ou pas correctement. Mais c'est tellement plus politiquement correct et moins culpabilisateur d'accuser "les écrans".

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#890 Message par Manfred » 03 avr. 2024, 13:56

Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 13:04
pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:59
Intrinsèquement, je ne sais pas, mais par éviction de beaucoup de facteurs de développement, certainement.
Intrinsèquement, il n'y a aucune raison rationnelle. Par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment.
Mais c'est pénible d'entendre que "les écrans" sont nuisibles au développement de l'enfant. C'est de la malhonnête intellectuelleté et même de l'obscurantisme. Ce qui est nuisible au développement des enfants, ce sont les mauvais parents qui ne s'en occupent pas suffisamment ou pas correctement. Mais c'est tellement plus politiquement correct et moins culpabilisateur d'accuser "les écrans".
Comme d'hab, tu parles de sujets que tu ne connais pas et tu trolles. Tu n'as pas de gamins, tu n'en côtoies pas, mais ça ne t'empêche visiblement pas d'avoir un avis.
Les écrans permettent d'occuper les enfants, ce qui permet aux parents de ne pas s'en occuper.
Un enfant dont on ne s'occupe pas, tourne mal.

De même, les écrans font disparaitre la lecture (et non, lire des conneries sur internet ne fait pas fonctionner le cerveau de la même manière que lire un livre)
Les effets délétères des écrans sont abondamment documentés. En français, tu as le livre TV Lobotomie qui en parle, et pour les allergiques à la lecture, la conférence qui va bien avec :


évidemment, la situation s'est aggravée depuis avec l'omniprésence des tablettes et autres smartphones.

Pour le reste, je peux témoigner en observant les enfants que je côtoies quotidiennement que mes camarades de classe médiocres des années 80 seraient aujourd'hui considérés comme des bons, voire très bons élèves. Les enfants d'aujourd'hui, en majorité, sont devenus incapables de se concentrer. C'est un vrai phénomène de santé publique.

Certains en sont conscients, comme la Chine qui pour protéger la jeunesse a limité l'usage des jeux vidéos pour les mineurs.

https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ue-9792162
D’après une nouvelle réglementation récemment annoncée par les autorités chinoises, un jeune Chinois de moins de 18 ans ne pourra pas jouer plus de trois heures par semaine aux jeux vidéo en ligne, soit une heure par jour les vendredi, samedi et dimanche. De plus, les mineurs n’ont l’autorisation de jouer qu’entre 20 heures et 21 heures. Lors des vacances scolaires, une heure par jour leur est accordée. Une limitation de temps de jeu drastique mais qui n’est pas nouvelle.

Depuis 2019, le temps de jeu des mineurs est limité par les autorités : 1h30 par jour en semaine, 3 heures les week-ends et vacances scolaires, interdiction de jouer entre 22 heures et 8 heures du matin.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#891 Message par Boeuf1804 » 03 avr. 2024, 14:04

+1 avec Manfred. Ici pas d'écrans avant 3 ans et pas de télé (on utilise néanmoins des écrans pour la PS, Youtube, Netflix et autres).
Pour les livres on a trouvé un accord avec ma grande. Elle ne lis pas les bouquins pourris que la prof de français demande de lire mais à la place elle lit des trucs qu'elle a envie de lire (en ce moment elle est sur GoT). Ce pour ne pas la dégoûter de la lecture.
On fait aussi des jeux de société tous les WE, on joue ensemble à la console, on sort très régulièrement, notamment au musée (un des gros avantages de la RP). Et on part en vacances en famille dès que possible. Les filles font aussi beaucoup de sport (karaté/gym/natation), et elles sont athlétiques.
Tout est dans l'équilibre. Les écrans je n'ai rien contre mais il ne faut pas que ça phagocyte le reste (genre 1h par jour pour les enfants c'est correct je pense, plus c'est beaucoup). Et devant un film ou une série on est complètement passif. Ca je pense que c'est bien plus mauvais que les jeux vidéos.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#892 Message par Ben92 » 03 avr. 2024, 14:13

Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 13:56
Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 13:04
pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:59
Intrinsèquement, je ne sais pas, mais par éviction de beaucoup de facteurs de développement, certainement.
Intrinsèquement, il n'y a aucune raison rationnelle. Par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment.
Mais c'est pénible d'entendre que "les écrans" sont nuisibles au développement de l'enfant. C'est de la malhonnête intellectuelleté et même de l'obscurantisme. Ce qui est nuisible au développement des enfants, ce sont les mauvais parents qui ne s'en occupent pas suffisamment ou pas correctement. Mais c'est tellement plus politiquement correct et moins culpabilisateur d'accuser "les écrans".
Comme d'hab, tu parles de sujets que tu ne connais pas et tu trolles. Tu n'as pas de gamins, tu n'en côtoies pas, mais ça ne t'empêche visiblement pas d'avoir un avis.
Les écrans permettent d'occuper les enfants, ce qui permet aux parents de ne pas s'en occuper.
Un enfant dont on ne s'occupe pas, tourne mal.
Et pourtant tu viens de paraphraser ce que j'ai écrit. :mrgreen:

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#893 Message par Manfred » 03 avr. 2024, 14:16

Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 14:13
Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 13:56
Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 13:04
pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:59
Intrinsèquement, je ne sais pas, mais par éviction de beaucoup de facteurs de développement, certainement.
Intrinsèquement, il n'y a aucune raison rationnelle. Par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment.
Mais c'est pénible d'entendre que "les écrans" sont nuisibles au développement de l'enfant. C'est de la malhonnête intellectuelleté et même de l'obscurantisme. Ce qui est nuisible au développement des enfants, ce sont les mauvais parents qui ne s'en occupent pas suffisamment ou pas correctement. Mais c'est tellement plus politiquement correct et moins culpabilisateur d'accuser "les écrans".
Comme d'hab, tu parles de sujets que tu ne connais pas et tu trolles. Tu n'as pas de gamins, tu n'en côtoies pas, mais ça ne t'empêche visiblement pas d'avoir un avis.
Les écrans permettent d'occuper les enfants, ce qui permet aux parents de ne pas s'en occuper.
Un enfant dont on ne s'occupe pas, tourne mal.
Et pourtant tu viens de paraphraser ce que j'ai écrit. :mrgreen:
Non, pas du tout. Les écrans sont une façon de ne pas s'occuper des enfants, toi tu mets en parallèle deux aspects qui sont incompatibles, à savoir des parents qui s'occupent de leurs enfants, avec éveil et tout le toutim, et le fait d'abuser des écrans, qui est justement une conséquence du fait que les parents ne s'occupent pas de leurs gamins.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#894 Message par Ben92 » 03 avr. 2024, 14:23

Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 14:16
Non, pas du tout. Les écrans sont une façon de ne pas s'occuper des enfants, toi tu mets en parallèle deux aspects qui sont incompatibles, à savoir des parents qui s'occupent de leurs enfants, avec éveil et tout le toutim, et le fait d'abuser des écrans, qui est justement une conséquence du fait que les parents ne s'occupent pas de leurs gamins.
J'ai écrit "par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment." Donc oui j'admets sans problème que si le temps d'écran phagocyte le temps d'éveil/social/conversationnel c'est un problème. Ce que je récuse c'est prétendre que les écrans sont mauvais en soi, et tu as des gens comme Boeuf qui tombent dans le panneau et qui interdisent entièrement les écrans à leurs enfants, alors que c'est l'abus d'écran au détriment du reste qui pose problème.
C'est le même débat que les jeux vidéo il y a 30 ans.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#895 Message par Boeuf1804 » 03 avr. 2024, 14:26

Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 14:23
Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 14:16
Non, pas du tout. Les écrans sont une façon de ne pas s'occuper des enfants, toi tu mets en parallèle deux aspects qui sont incompatibles, à savoir des parents qui s'occupent de leurs enfants, avec éveil et tout le toutim, et le fait d'abuser des écrans, qui est justement une conséquence du fait que les parents ne s'occupent pas de leurs gamins.
J'ai écrit "par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment." Donc oui j'admets sans problème que si le temps d'écran phagocyte le temps d'éveil/social/conversationnel c'est un problème. Ce que je récuse c'est prétendre que les écrans sont mauvais en soi, et tu as des gens comme Boeuf qui tombent dans le panneau et qui interdisent entièrement les écrans à leurs enfants, alors que c'est l'abus d'écran au détriment du reste qui pose problème.
C'est le même débat que les jeux vidéo il y a 30 ans.
Je n'interdit pas les écrans, je modère leur usage. Sauf pour les tout petits mais tous les experts s'accordent sur le fait que c'est mieux d'éviter les écrans avant 3 ans...

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#896 Message par Manfred » 03 avr. 2024, 14:29

Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 14:23
Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 14:16
Non, pas du tout. Les écrans sont une façon de ne pas s'occuper des enfants, toi tu mets en parallèle deux aspects qui sont incompatibles, à savoir des parents qui s'occupent de leurs enfants, avec éveil et tout le toutim, et le fait d'abuser des écrans, qui est justement une conséquence du fait que les parents ne s'occupent pas de leurs gamins.
J'ai écrit "par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment." Donc oui j'admets sans problème que si le temps d'écran phagocyte le temps d'éveil/social/conversationnel c'est un problème. Ce que je récuse c'est prétendre que les écrans sont mauvais en soi, et tu as des gens comme Boeuf qui tombent dans le panneau et qui interdisent entièrement les écrans à leurs enfants, alors que c'est l'abus d'écran au détriment du reste qui pose problème.
C'est le même débat que les jeux vidéo il y a 30 ans.
Les écrans sont nocifs en tant que tels, et pas uniquement parce qu'ils phagocytent le reste, plus l'enfant est jeune, et plus c'est le cas.
Je me doute bien que tu ne le feras pas car tu n'es pas là pour t'informer ou échanger, mais la vidéo que j'ai posté quelques messages plus haut traite assez largement le sujet, elle est d'utilité publique.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#897 Message par Bidibulle » 03 avr. 2024, 14:34

Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 12:40
Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 11:48
ça sort d'où que l'abus d'écran n'entraîne pas de TDAH ?
Et comment expliquer l'explosion des cas d'enfants à problèmes par rapport aux décennies précédentes ?
Les écrans n'y sont pour rien. Cette explosion des cas d'enfants à problèmes n'est qu'apparente. C'est juste qu'avant il n'y avait pas tous ces euphémismes, TDAH, trouble de l'apprentissage, haut potentiel, ( :lol: ) etc, on appelait ça des cancres, des retardés mentaux, des autistes, etc...
Ce ne sont pas des euphémismes, mais de réels handicaps dans le mode de fonctionnement du cerveau, mis en évidence par l'imagerie cérébrale. Auparavant, on était effectivement incapable de voir qu'il y avait une incapacité matérielle à développer certaines compétences. Le pire, c'est que certains handicaps comme la dyspraxie affectent la motricité fine, et qu'en raison d'un échec scolaire on envoyait des gamins avec des problèmes d'habileté vers des formations manuelles.

Outre les écrans qui mal utilisés peuvent perturber le développement, je penche aussi pour tout notre environnement pollué. Perturbateurs endocriniens, chimie de l'agriculture, PCB, tout ça finit malgré le filtre du placenta dans les cerveaux en gestation.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#898 Message par pangloss » 03 avr. 2024, 15:22

J'évoquais les ravages que mon épouse constate dès la maternelle, mais le problème se poursuit bien sûr au delà...
Emmanuel Todd
Les luttes des classes en France au XXIe siècle
Chapitre 2 (extrait)

La chute de l'addition à trous, et du reste

Une étude récente de la Direction de l'évaluation, de la prospective performance (DEPP, rattaché à l'Éducation nationale), à la fois solide et simple dans sa convention, permet de mesurer de façon tangible cette baisse de niveau et de la saisir à la source, au sortir du primaire. Elle nous donne pour les élèves de CM2 en 1987, 1999, 2007 et 2017 un état de l'évolution des scores en calcul. Evaluer la façon dont des enfants de dix ans environ sont capables de faire à la main des additions à trous, des soustractions à trous, des multiplications et ce qui reste le plus difficile pour nous tous, des divisions, présente un avantage : les résultats sont facilement comparables d'un enfant et d'une année à l'autre. Or qu'observe-t-on entre 1987 et 2017 ? Le score moyen passe de 250 points en 1987 à 210 en 1999, 202 en 2007, 176 en 2017. Une véritable chute donc.

Ces scores en calcul sont fortement corrélés aux performances en lecture et en orthographe. Une étude un peu antérieure de la DEPP nous apprend ainsi que les compétences orthographiques mesurées dans le cadre d'une dictée diminuent globalement : en 2015. les
élèves font en moyenne 17.8 erreurs contre 14.3 en 2007 et 10,6 en 1987. Point significatif : c'est l'orthographe grammaticale (règles d'accord entre le sujet et le verbe, accords dans le groupe nominal, accords du participe passé) qui demeure la source principale de difficultés pour les écoliers français Or on sait que les accords de la langue française sont très proches du calcul en termes de gymnastique mentale.

Ces chiffres qui évaluent le niveau scolaire d'élèves de CM2 sont précieux : ceux de la première étude (sur le calcul) concernent des générations qui ont passé le bac respectivement en 1994, 2006 et 2014, ainsi que celle qui le passera en 2024. des générations qui ont donc
fait leurs études supérieures entre 1994 et 1999, entre 2006 et 2011, entre 2014 et 2019, ou qui les feront entre 2024 et 2029. Ils per de se projeter dans l'avenir et de se faire une idée de l'état intellectuel des générations futures. Cet avenir, on le devine, risque de ne pas être radieux.

Les résultats des études de la DEPP confirment l'hypothèse selon laquelle nous n'avons plus affaire au même bac et que l'augmentation du nombre de bacheliers après 2004 n'est pas dans la continuité des tendances de l'après-guerre et de l'après-1968. Sinon, comment expliquer que de plus en plus d'enfants obtiennent le bac au sein de générations qui savent de moins en moins bien écrire et compter ?

(1. Note d'information n 28, novembre 2016, - Les performances en orthographe des élèves la fin de l'école primaire (1987-2007-2015) )

Ces chiffres laissent supposer que le niveau de l'enseignement supérieur a dû, lui aussi, baisser pendant notre période : car l'augmentation de la proportion de personnes qui obtiennent le bac, observée à partir de 2005, a bien sûr été suivie d'une augmentation de la proportion d'une génération qui fait des études supérieures.

Les sources Eurostat nous disent qu'en France la part d'une cohorte qui fait des études supérieures d'un type ou d'un autre c'est
bac + 2 minimum) est passée de 27.4 % en l'an 2000 à 43,6% en 2016. Il suffit de réfléchir deux minutes pour se rendre compte que quelque chose cloche : une société ne peut pas faire un bond éducatif de cette ampleur en seulement seize ans. Le développement de l'éducation obéit à des rythmes plus lents. Le niveau des études supérieures non plus ne peut donc pas être resté le même.

J'admets ces déclins par devoir de chercheur et avec tristesse. Toute ma vie, j'ai resisté aux théories "déclinistes". Je ne suis pas, comme Alain Finkielkraut, pessimiste de tempérament et social-dépressif d'idéologie. Je suis un optimiste, sensible aux progrès de l'humanité : l'un de mes premiers livres s'intitulait L'Enfance du monde et j'y analysais en détail l'alphabétisation universelle de la planète. Cet acquis n'est pas perdu car j'insiste là-dessus, le récent déclin educatif n'empêche pas les enfants d'apprendre à lire, écrire et compter. Simplement, ils le font un peu moins bien qu'auparavant, plus lentement avec moins d'aisance. Enregistrer ces résultats en baisse représente pour moi une application du principe d'empirisme, qui a guidé toute ma vie de chercheur.

L'année ou le niveau baissera pour la société
dans son ensemble : une évaluation difficile


De cette évolution des cohortes les plus récentes, on pourrait tenté de déduire que le niveau éducatif global de la société baisse. Ce n'est pas le cas. Du moins, pas encore.


Le niveau éducatif d'une société est constitué des niveaux éducatifs de toutes ses tranches d'âge. Or le niveau éducatif des anciennes générations est encore extrêmement bas et leur disparition fait mécaniquement monter le niveau global. Les deux tableaux qui suivent (non représentés ici, Source INSEE) font apparaître la rareté des études supérieures au-dessus 65 ans et la fréquence plutôt élevée des difficultés d'écriture et de calcul au-dessus de 50 ans, ce qui semble contredire ce qui vient d'être dit de la chute récente.


Un article très intéressant de 2016 sur les difficultés d'écriture et de calcul selon l'âge dans la population active ( jusqu'à 65 ans donc) constate que ces difficultés sont maximales dans la population active entre 60 et 65 ans. Pour autant, comme le notent les deux auteurs, Fabrice Murat et Thierry Rocher, ces chiffres doivent être interprétés avec précaution parce qu'au-delà d'un certain âge on mesure une baisse des compétences en écriture et en calcul due au vieillissement. Ce mélange d'effets de cohorte et de cycle de vie rend l'évaluation
plus complexe qu'elle n'y paraît.

Énumérons les évolutions que nous devons combiner pour suivre le niveau éducatif global.
Du côté positif :

- La disparition des cohortes âgées ayant fait peu d'études secondaires et supérieures et dont les compétences en calcul et en orthographe étaient faibles

- l'élévation réelle du niveau des cohortes jusqu'à la génération qui a eu son baccalauréat en 1995, et dont les études supérieures peuvent être considérées comme de niveau stable.

Du côté négatif :

- les problèmes cognitifs des actifs pour toutes les cohortes à partir de 50 ans environ, sachant que la proportion d'actifs de cet âge augmente par suite du vieillissement général de la population;

- la chute du niveau en calcul et orthographe des générations les plus jeunes. qi, lorsque celle-ci avancent en âge, conduit à une baisse de niveau du baccalauréat puis de l'enseignement supérieur.

J'ai, malgré ces difficultés, essayé de trouver une façon raisonnable de situer dans le temps un point de basculement : le moment où l'arrivée à l'âge adulte des jeunes générations plus faibles en calcul pèvsera plus lourd dans les équilibres économiques et sociaux que la sortie des générations anciennes peu formées, un moment où la population française dans son ensemble passera d'un niveau éducatif ascensionnel à un mouvement descendant. J'ai choisi la date où les jeunes de niveau plus faible, mesuré par l'étude de la DEPP atteindront l'âge médian actuel de 40 ans, considérant qu'à ce moment-là l'effet d'amélioration lié à la sortie des générations anciennes ne jouera plus vraiment. On peut ainsi faire une estimation de l'année où commencera la chute du niveau éducatif global de la société française.

Je suis parfaitement conscient de la multiplicité des décisions arbitraires qui interviennent dans un tel choix. Dans le contexte d'incertitude qui pèse désormais sur les niveaux du primaire, du baccalauréat et des études supérieures, toute évaluation qui prétendrait être une certitude prêterait à rire. Reste que nous ne pouvons prétendre parler de l'avenir sans une telle tentative d'évaluation.

La date d'arrivée à l'âge de 40 ans des premières générations pour lesquelles la DEPP mesure une chute de niveau est 2030. Nous allons devoir imaginer une compétence globale qui baisse dans le contexte d'un système économique technologiquement plus sophistiqué que jamais, plus robotisé notamment. Mais le monde qui vient est-il si incohérent, au fond ? Des individus qui lisent moins facilement auront-ils besoin de cette compétence pour parler à des machines ?

Nous cherchons à comprendre l'inertie politique de la période 1992-2019 et notre évaluation nous indique qu'elles ne furent pas, pour la population française dans son ensemble, une phase de déclin. Les groupes d'âge actifs étaient en progression cognitive. S'il y a bdans l'évolution de l'éducation, bien des raisons de nous inquiéter pour l'avenir, nous n'y trouvons pas une explication des renonciations du passé proche. C'est même à l'apogée du niveau éducatif atteint par la France que l'euro a cessé d'être mis en question.

Une chute démocratique

L'étude de la DEPP comporte une bonne nouvelle dans la mauvaise nouvelle : le niveau baisse, mais cette baisse touche les enfants de toutes les catégories sociales et ne fait guère d'entorse au principe démocratique. De 1987 à 2017, les scores des enfants des cadres et des professions intellectuelles supérieures tombent de 278 à 206, ceux des professions intermédiaires de 263 à 188, ceux des ouvriers de 238 à 166. La chute n'est pas exactement proportionnelle puisqu'elle s'aggrave quand même un peu lorsqu'on descend l'échelle sociale : 26% chez les cadres, 28% chez les intermédiaires, 30 % chez les ouvriers. Mais nous sommes toujours dans le modèle d'une France où la croissance des inégalités entre CSP n'est pas le problème central.

Cette chute générale suggère que les causes sont elles aussi, générales. La première qui vient à l'esprit aurait quelque chose à voir avec les techniques d'apprentissage si les enfants savent moins bien compter, ce serait par exemple, parce qu'à l'âge de la calculette, on leur fait faire moins de calcul mental. Ce n'est pas impossible. Nous pourrions d'ailleurs compléter cette interprétation par une remarque optimiste soulignant la nouvelle virtuosité des enfants sur leurs écrans et téléphones portables. Certes, ils comptent moins bien, mais ils savent faire tellement d'autres choses ! Je pense qu'en réalité l'école n'est pas la seule ni même la principale responsable du déclin des facultés intellectuelles élémentaires. L'apprentissage de la lecture, et celui du calcul, si fortement liés, doivent autant sinon davantage à l'entourage familial et social qu'à l'institution scolaire. Il intervient durant une phase cruciale du développement d'un individu et modifie son cerveau en profondeur. La lecture complexifie la vie intérieure et transforme la personnalité de l'enfant qui la pratique de façon intensive, elle change son rapport au monde. Or cet apprentissage a été perturbé dès l'arrivée de la télévision bien avant celle des tablettes et écrans de notre monde actuel.


C'est évident dans le cas des États-Unis, où la baisse des scores aux tests de raisonnement SAT se manifeste dès les années 1960-1970 et peut être directement corrélée à l'impact massif et précoce de la télévision : les jeunes Américains se sont mis à lire moins, ce qui a
nui au formatage positif des cerveaux.
Le développement de l'univers avant tout visuel d'Internet (les vidéos et séries télé en ligne) n'a évidemment pas arrangé les choses : toutes les sociétés du monde doivent désormais affronter un reflux massif de l'écrit comme instrument de loisirs pour les enfants en cours de formation cérébrale.

Il ne s'agit pas de dire que la vidéo est nuisible en soi. Les vidéos comme les séries télé peuvent être très instructives et posséder une valeur artistique supérieure à celle de beaucoup de romans. Mais elles ne formatent pas le cerveau de la même manière. A un certain âge
(en gros à partir du moment où l'on sait lire, vers six ans, jusqu'à la puberté), lire un mauvais roman fait plus de bien au cerveau que regarder un chef-d'oeuvre du cinéma. Ce constat a quelque chose de paradoxal : il est insensé qu'une percée technologique nous menace d'un effondrement intellectuel, et difficile d'admettre que l'un des grands facteurs du développement intellectuel de l'espèce humaine a peut-être été l'effroyable ennui de ces après-midi de vacances où, pour s'occuper, les enfants lisaient.

Notons que la baisse du niveau intellectuel s'observe dans l'ensemble du monde développé. Comme l'a montré James R. Flynn, le quotient intellectuel (QI) a pendant longtemps augmenté dans les pays occidentaux (formidable désaveu de toutes les théories de la dégénérescence génétique qui déduisaient du fait que les pauvres faisaient plus d'enfants celui que le niveau intellectuel allait baisser). Ce Flynn effect, ou hausse généralisée du QI, qui a touché aussi les pays en voie de développement, a cependant, dans la phase la plus récente, cédé la place à un reverse Flynn effect. On peut observer un début de baisse du QI, d'autant plus significatif que la plupart des tests et mesures ont été effectués pour des échantillons représentatifs dans des pays protestants (Norvège. Danemark. Grande-Bretagne, Pays-Bas, Finlande,Estonie). Or le monde protestant, c'était le monde de la lecture (et pas seulement de la Bible).

Pour les générations parmi lesquelles les études de la DEPP ont déjà révélé une détérioration du niveau en calcul, corrélée aux capacités de lecture et d'écriture ainsi qu'à un problème d'agilité intellectuelle en général, la messe est dite. La lecture intensive structure
le cerveau à une certaine époque de la vie. Ses bienfaits ne sont pas récupérables par la suite lorsque celui-ci devient moins plastique (c'est pourquoi l'alphabétisation des adultes est si difficile).
Il faut accepter le fait que ces générations liront un peu plus lentement, calculerons un peu moins bien et, comme nous allons le voir plus loin, feront beaucoup d'études. Pour les générations ultérieures, en revanche, rien n'est a priori perdu et une mise sous contrôle des écrans pourrait iinfirmer les projections pessimistes des paragraphes qui précèdent.

On pourrait imaginer que les parents parviennent - non sans mal à protéger leurs enfants des tentations de la télévision et d'Internet pendant la phase de leur développement où il est important qu'ils lisent beaucoup. Mais soyons clairs : il s'agirait d'une révolution aussi importante que la diffusion du puritanisme entre le XVIIe et le XIX siècle, l'interdit visuel n'étant pas plus facile à mettre en place qu'un interdit sexuel. Mais qui sait : dans la phase la plus récente, la lutte contre le tabagisme ou celle pour la ceinture de sécurité ont dans l'ensemble plutôt réussi.
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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#899 Message par Ben92 » 03 avr. 2024, 16:38

Constat réaliste mais à côté de la plaque sur la cause, aveuglé qu'il est par son prisme gauchisant. La cause n'est pas les écrans - le niveau a entamé sa chute bien avant la propagation en masse des écrans chez les jeunes enfants - mais la politique éducative : abiassement du niveau d'exigences, égalitarisme, abolition de l'autorité, dogme du bac et des etudes pour tous, et bien sûr l'immigration de masse à laquelle le niveau a dû s'adapter.

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Re: pas la peine de me stresser pour l'école de mes enfants

#900 Message par wasabi » 03 avr. 2024, 16:59

Manfred a écrit :
03 avr. 2024, 13:56
Ben92 a écrit :
03 avr. 2024, 13:04
pangloss a écrit :
03 avr. 2024, 12:59
Intrinsèquement, je ne sais pas, mais par éviction de beaucoup de facteurs de développement, certainement.
Intrinsèquement, il n'y a aucune raison rationnelle. Par éviction des activités d'éveil au sens large, évidemment.
Mais c'est pénible d'entendre que "les écrans" sont nuisibles au développement de l'enfant. C'est de la malhonnête intellectuelleté et même de l'obscurantisme. Ce qui est nuisible au développement des enfants, ce sont les mauvais parents qui ne s'en occupent pas suffisamment ou pas correctement. Mais c'est tellement plus politiquement correct et moins culpabilisateur d'accuser "les écrans".
Comme d'hab, tu parles de sujets que tu ne connais pas et tu trolles. Tu n'as pas de gamins, tu n'en côtoies pas, mais ça ne t'empêche visiblement pas d'avoir un avis.
Les écrans permettent d'occuper les enfants, ce qui permet aux parents de ne pas s'en occuper.
Un enfant dont on ne s'occupe pas, tourne mal.

De même, les écrans font disparaitre la lecture (et non, lire des conneries sur internet ne fait pas fonctionner le cerveau de la même manière que lire un livre)
Les effets délétères des écrans sont abondamment documentés. En français, tu as le livre TV Lobotomie qui en parle, et pour les allergiques à la lecture, la conférence qui va bien avec :


évidemment, la situation s'est aggravée depuis avec l'omniprésence des tablettes et autres smartphones.

Pour le reste, je peux témoigner en observant les enfants que je côtoies quotidiennement que mes camarades de classe médiocres des années 80 seraient aujourd'hui considérés comme des bons, voire très bons élèves. Les enfants d'aujourd'hui, en majorité, sont devenus incapables de se concentrer. C'est un vrai phénomène de santé publique.

Certains en sont conscients, comme la Chine qui pour protéger la jeunesse a limité l'usage des jeux vidéos pour les mineurs.

https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ue-9792162
D’après une nouvelle réglementation récemment annoncée par les autorités chinoises, un jeune Chinois de moins de 18 ans ne pourra pas jouer plus de trois heures par semaine aux jeux vidéo en ligne, soit une heure par jour les vendredi, samedi et dimanche. De plus, les mineurs n’ont l’autorisation de jouer qu’entre 20 heures et 21 heures. Lors des vacances scolaires, une heure par jour leur est accordée. Une limitation de temps de jeu drastique mais qui n’est pas nouvelle.

Depuis 2019, le temps de jeu des mineurs est limité par les autorités : 1h30 par jour en semaine, 3 heures les week-ends et vacances scolaires, interdiction de jouer entre 22 heures et 8 heures du matin.
c'est bien plus complexe que le résumé que vous en faites.

Déjà le terme "écran" ne me plaît pas du tout, c'est une simplification de concepts disjoints comme si il s'agissait de la même chose.
Les écrans ne sont rien d'autres qu'un média moderne d'interfaçage entre l'humain et son environnement, à part pour des caractéristiques physiques comme la lumière bleue et son effet sur la rétine ou le cycle circadien, la posture (du dos en particulier), TMS, chute de la V02max...
ce média n'est pour rien au niveau cérébral.

En revanche il y a ce qui se passe sur l'écran, et là on ne peut pas mélanger les choses. Les gens savent que la TV a introduit un problème de développement intellectuel en particulier chez les jeunes enfants qui l'avaient allumé dans la pièce où ils étaient alors qu'ils ne la regardaient pas, en cassant la boucle de rétroaction car la TV n'était pas à double sens (en résumé la même image que les gens qui répondent bonsoir au présentateur TV qui leur souhaite un bonsoir). Ce n'est pas le cas des JV, smartphones, ordinateurs ou tablettes, il y a une rétroaction. C'est donc autre chose, comme pêle-mêle :
-un manque de sommeil chronique, en particulier pendant le développement cérébral des 0-15ans
-une destructuration des phases de sommeil avec un sommeil de mauvaise qualité. Mais ces deux points là ne sont pas liés aux écrans mais à leur utilisation la nuit sans supervision, ça serait la même chose si on laissait les enfants lire à la lampe de poche le soir sous la couette.
-un problème de concentration et de recherche de la solution sur son smartphone plutôt que dans sa mémoire ou dans ses capacités de calcul (opération de tête, réminiscence épisodique ou sémantique, mémoire de travail à court terme non stimulée...). Le même problème est aussi présent avec les paiements en dématérialisés plutôt qu'en pièces et billets, pour les enfants, en terme de calcul de tête.
-une bulle de confirmation dans son petit monde de médiocrité via les réseaux sociaux, avec un sentiment de supériorité ou au moins d'égalité face à l'autorité éducatrice privée ou pro. L'autorité du youtubeur ayant des vues dépasse celle du prof prolo.
-une addiction à certains types de jeux gratuits ou de réseaux aux contenus non enrichissants qui sont prévus pour maintenir l'utilisateur captif en hackant ses circuits de récompense


Mais les écrans sont aussi une ouverture vers le monde et le savoir, un développement de capacités intellectuelles sans précédent (mémoire de travail des gamers, apprentissage de langues étrangères...)

Est ce que la cause réelle de tout ça est les écrans, ou plutôt le grand remplacement (et donc des familles dépassées qui laissent l'enfant faire ce qu'ils assimilent au progrès car leur référentiel éducatif du bled est obsolète) et le féminisme triomphant (enfants élevés par d'autres qui font le mini, ou enfants en concurrence temporelle avec des activités "d'épanouissement" ou de "réduction de la charge mentale" de la mère), le tout avec un déni complet du principe de précaution doublé d'une attitude éducative omniprésente selon laquelle c'est le sommet de la pyramide (études supérieures) qui est l'important et pas sa base.

Sans oublier non plus l'évolution de l'environnement, en particulier des polluants, des vaccins, des carences en micronutriments et des confinements. Bien avant les délires de confinements et des nouveaux calendriers vaccinaux, l'effet Flynn s'est inversé, le top aura été ma classe d'âge et quasiment la vôtre, celle du début des années 80.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

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