lumierecendree a écrit : ↑09 juil. 2019, 22:36
Des faits, merci
C’est quoi le cycle millénaire de l’activité solaire que l’on rigole un peu ?
Une réponse documentée, merci
lumierecendree a écrit :
Ma question est précise, j’attends une réponse précise
C’est quoi le cycle millénaire de l’activité solaire?
Le cycle solaire ayant une durée moyenne de 12 ans, que peut-on en conclure sur le terme millénaire?
lumierecendree a écrit :
ça c'est de la méthode scientifique sérieuse. On peut fermer l'IAP avec de tels développements argumentés sur de longues séries statistiques
Vous voulez jouer au malin, pas de problème, j'ai fini de bosser aujourd'hui.
La première des attitudes quand on adopte une démarche scientifique, c'est de faire preuve d'humilité. Il y a des choses que l'on sait, et surtout des choses qu'on croit savoir et comprendre et intégrer dans un modèle, mais qui peuvent se révéler être de fausses approximations. Vous parlez de faits, mais en réalité, vous ne réagissez qu'en fonction de modèles de description de phénomènes observés. Vous n'avez pas saisi l'essentiel de ce qui est dit dans ce manifeste, à savoir qu'il y a un énorme manque de recul par rapport à une description des observations actuelles en imputant la seule et unique responsabilité au comportement humain alors qu'il est possible qu'une partie de ce que nous observons soit la superposition de plusieurs facteurs, dont certains sont imputables à l'homme, et d'autre pas.
J'anticipe sur les habituelles réactions qui consisteraient à dire que c'est l'activité humaine qui est le facteur prépondérant en rappelant que lorsqu'on examine un phénomène qui est la superposition de plusieurs facteurs, il est réducteur de le considérer comme une superposition linéaire de facteurs contributifs. C'est souvent une position de physiciens qui oublient qu'une décomposition série n'est applicable que sur une équation linéaire et que la description linéaire d'un phénomène n'est qu'une approximation du premier ordre. Si vous ne comprenez pas de quoi je parle ou le rapport avec la prévision climatique, je vous suggère de vous pencher sur la nature des équations impliquées dans ces phénomènes..
Ce qui est dit également dans ce manifeste, c'est que nombre de descriptions actuelles des phénomènes par des résolutions d'équations ne rendent toujours pas compte de variations constatées au second ordre. Apparemment, il faut supposer que la méthode des perturbations ou l'historique méthode des épicycles bien connue en astronomie merdouille à rendre compte du passé dans les modèles utilisés pour décrire le futur climatique.
Et donc cette pétition dénonce un phénomène de pensée castratrice et un manque de recul, une allégeance inconditionnelle à des prévisions qui possèdent non seulement une marge d'erreur dans un cadre calculatoire d'une théorie, mais une plus grande marge d'erreur quand on prend un minimum de distance par rapport à cette théorie.
Il y a une erreur manifeste de construction dans cette pétition, en principe, l'argument principal doit être développé à la fin. Là, l'erreur est d'introduire les réels enjeux au début : pollution et surexploitation.
Mais vous, vous commettez une erreur plus profonde de vous arrêter à une formulation simpliste qui met en lumière des possibilités d'égarement politique dans les enjeux environnementaux en soulignant ce que vous considérez être des âneries élémentaires et en vous drapant dans une autorité de "sachant", érigeant une barrière infranchissable par sa hauteur. Vous évoquez l'inutilité de l'institut de physique appliquée quand vous jugez une remarque dépourvue de sens. Vous vous placez évidemment du bon côté.
Mais je vais vous demander quelques explications complémentaires en lisant vos interventions :
- vous parlez des cycles de Milankovitch, et vous déniez la possibilité d'appeler cycles des variations d'activités solaires sur des centaines d'années.
Vous pouvez m'expliquer ce qu'est un "cycle"? C'est une variation périodique ? Vous savez qu'il n'existe pas de solution périodique au problème des trois corps ? Vous savez que depuis les travaux de Poincaré, on a compris qu'on ignore si les trajectoires combinées des planètes autour du Soleil sont nécessairement fermées bornées? Vous savez comment ça fonctionne un modèle chaotique ? Vous savez qu'il est strictement impossible, pas inatteignable mais bien impossible de prévoir la position de la Terre sur son orbite dans 500 millions d'années, et de la même manière, pour la même raison, il est strictement impossible de faire une prévision météorologique à 20 jours ? Vous savez qu'en dehors d'un bilan énergétique basique, quand on cherche à faire fonctionner n'importe quel modèle climatique organisé sur la conduction et les transferts de flux, on rencontre deux questions fondamentales : la consistance du modèle numérique et la sensibilité aux conditions de bord, et qu'en la matière, les conditions de bord ont des influences chaotiques ? Vous savez que même en supposant la périodicité exacte des phénomènes impliqués dans les éléments orbitaux de la Terre, la somme de deux phénomènes périodiques n'est pas nécessairement périodique ? Alors trois ?
Et si vous partez du principe que les cycles de Milankovich sont une explication théorique moyennant une approximation - le mot approximation est important à ce stade - d'une variation climatique imputée à des phénomènes orbitaux, alors ils ne sont cycliques que moyennant une tolérance d'expression. Tolérance d'expression que vous refusez à des remarques simples sur la nature des variations de l'activité solaire, que vous bornez à 11 ans, voire 2 fois 11 ans, mais pour laquelle un simple agrégat des fluctuations centenaires montre des phénomènes de hausse de baisse cyclique.
jetez un oeil sur les deux graphiques à droite dans cette page :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Minimum_de_Maunder
Il ne serait pas licite d'appeler ces variations cycliques ? C'est bizarre, d'autant plus que quand on s'intéresse à d'autres champs du savoir, comme par exemple les variations boursières, on n'hésite pas à parler de cycle de hausse et de baisse, alors que je sache, depuis Le Chapelier, la description des variations courantes dans ce domaine relève de celle d'un mouvement brownien...
Et concernant les cycles solaires, on va rejeter en bloc les possibles phénomènes orbitaux qui produiraient des variations de durée supérieure à 100 ans, ce sont des hypothèses seulement, alors que le RCA est incontestable, et ne doit pas être contesté.
Vous voulez des faits ? J'ai l'impression que vous ne donnez pas le même sens que moi au mot "fait". Le climat est variable, c'est un fait.
Vous voulez une théorie en fait. Avec un comportement binaire dans l'approche concurrentielle des phénomènes.
Quant à rire des conjectures, c'est typique des gens qui pensent avoir tout compris.
Le pire dans tout cela, c'est que je pense qu'une bonne partie du RC est anthropique, mais que finalement, ce que je reproche à ce que nous vivons, c'est l'aveuglement des scientifiques à se jeter dans un débat pseudo politique en se pensant détenteurs d'une vérité profonde. Si j'avais su, je me serais fait horloger.