Effectivement il pleut sans arrêt, et alors ? ça prouve pas plus la glaciation que les élucubrations sur la sécheresse en absence de pluies.
A l'échelle des siècles un mois de pluie occasionnel en plus ou en moins ce n'est même pas un pipi de chat, ça peut occuper des discussions de ministres sur les variations climatiques.
Pour la sécheresse Il y a peut être des évidences connues de tous mais je n'en connais pas de traces dans les documents officiels ?
Pour limiter les causes de la sécheresse il faudrait traiter en priorité celles qui sont les plus probables, au moins celles qui sont certaines et en partie les mêmes que les causes de crues dévastatrices.
Chacun peut observer autour de soi la réduction progressive des surfaces perméables qui permet d'alimenter les réserves naturelles, je ne connais aucune réglementation ou norme qui permette de compenser l'imperméabilisation des sols ?
Il n'est pas question de réduire l'urbanisation, il faudrait au moins instaurer un procéder permettant l'infiltration d'une partie des eaux de pluies qui aurait du s'infiltrer sans imperméabilisation, on pourrait au moins s'inspirer de ce qui se faisait dans l'antiquité avant JC et de ce qui s'est toujours fait pour les petits bassins des gouttières individuelles.
Pour les normes de constructions dans les PLU je ne connais que les bassins de rétention "inertes" obligatoires destinés à réduire les risques de crues en régulant les débits du ruissellement. A ma connaissance, rien n'est prévu pour la compensation de la réduction de perméabilité ?
Je suis intéressé par de la documentation sur le sujet.
Edit ajout :
Sécheresse : l’alimentation artificielle des nappes phréatiques comme solution
Publié le 22/05/2022
https://www.francetvinfo.fr/meteo/canic ... 53020.html
L'été s'annonce compliqué, notamment dans une vingtaine de départements où le niveau des nappes phréatiques est très bas. Il existe quelques solutions, comme utiliser l’eau des fleuves pour alimenter artificiellement les nappes phréatiques.
Dans les Yvelines, l’eau de la Seine est transformée en eau propre pour recharger artificiellement les nappes phréatiques. Première étape : les branchages et les détritus sont enlevés. Deuxième étape : l’eau est traitée puis filtrée. Les matières en suspension finissent au fond des bassins : c’est la décantation. L’eau est ensuite envoyée dans des cuves remplies d’une couche de charbon actif. "L’eau, on va quand même la filtrer et c’est là où le charbon va permettre de retirer les dernières petites particules de l’eau après l'étape de décantation", explique Gaston Luisin, technicien de traitement Suez.
Une traversée en deux jours seulement
Devenue pure, l’eau est ensuite déversée dans des grands bassins. C’est l’infiltration jusqu’aux nappes phréatiques. Elle traverse un sol perméable en deux jours seulement, alors qu’il faudrait plusieurs semaines en milieu naturel. Chaque année, 15 à 30 millions de mètres cube sont pompés dans la Seine, de quoi alimenter en eau potable 1 million de personnes. L’alimentation artificielle des nappes d’eau existe déjà dans une vingtaine de sites en France mais elle n’est pas possible partout.
La recharge artificielle de nappes phréatiques, un potentiel à exploiter Publié le 26/12/2019
https://www.lagazettedescommunes.com/65 ... exploiter/
L’eau est une ressource vulnérable. Pouvoir la stocker en sous-sol ou favoriser l’infiltration d’eaux en ville sont autant de pistes à explorer pour la préserver. Les collectivités, les agriculteurs et les industriels qui se partagent les usages de l’eau sur un territoire peuvent trouver un intérêt dans cette pratique. La nappe est réalimentée par injection directe ou par infiltration avec des eaux de surface, des eaux pluviales, d’orage ou des eaux usées traitées.
Précieux réservoirs d’eau, les nappes phréatiques sont rechargées naturellement par les pluies durant les quatre à cinq mois d’hiver. Mais le changement climatique devrait ralentir le niveau de recharge de 10 % à 30 % d’ici à 2070, selon le BRGM. « La gestion durable des eaux souterraines doit permettre de prélever au plus juste dans un contexte de stress hydrique et de pressions d’usages croissants », estime Nathalie Dörfliger, directrice du programme « eaux souterraines et changement global » au BRGM.
Pour mieux connaître ces nappes, il faut réaliser une surveillance élargie en suivant la qualité de l’eau et les débits prélevés et en modélisant leur sensibilité aux variations climatiques, en utilisant un modèle spatialisé ou local. Ces outils d’aide à la décision peuvent orienter les choix des collectivités dans la recharge artificielle de nappes. Déjà répandu dans les Etats soumis à de fortes sécheresses (Australie, Californie, Espagne), ce dispositif est rare en France. Le groupe Suez l’a mis en œuvre entre 1960 et 1980 pour quelques villes des Yvelines et pour le syndicat des eaux du Dunkerquois dans un objectif de sécurisation de l’alimentation en eau potable face à des nappes surexploitées et/ou polluées. Idem au Grand Lyon qui l’utilise sur un champ captant. La réinfiltration d’eaux superficielles en nappe est alors intégrée à la filière de potabilisation et permet de soutenir le niveau de la nappe.
Recharge par infiltration
L’avantage du stockage souterrain de l’eau est d’éviter l’évaporation et l’emprise foncière d’un stockage de surface. Il permet également de gérer des crues et de favoriser la biodiversité. Mais attention à ne pas trop miser sur cette technique au détriment des économies d’eau, au risque de modifier les équilibres du cycle de l’eau des bassins. « Il faut éviter une hausse des prélèvements du fait de ces déséquilibres, estime Laure Semblat, chargée de mission à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies. Nous devons sensibiliser les utilisateurs à la sobriété. Pour les collectivités, par exemple, en reformulant les objectifs de leurs schémas directeurs d’alimentation en eau potable. »
L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, qui achève cet automne avec le BRGM une cartographie des zones favorables à la recharge par infiltration sur son bassin, souhaite accompagner l’expérimentation de solutions. « La recharge hivernale par des eaux de surface est une alternative intéressante aux retenues. Elle peut sécuriser les usages estivaux sur des territoires en déficit quantitatif chronique en réduisant la pression sur les eaux de surface. Nous ne soutiendrons toute fois aucun projet qui vise au développement des usages [irrigation, tourisme] » précise Laurent Cadilhac, expert en eaux souterraines à l’agence, qui a accompagné le projet Aquarenova dans le Var (lire ci-dessous) et deux tests dans la Drôme et le Roussillon.
Quid du risque de contamination des aquifères par des polluants ? « Selon la qualité de l’eau brute, un minimum de traitement s’impose avant réalimentation. Mais l’infiltration par le sol a aussi des vertus épuratoires sur certains micro polluants », précise Nathalie Dörfliger, en référence au projet européen AquaNes (2016-2019) qui a testé l’infiltration des eaux usées traitées en sortie de station d’épuration. Et si ce type de recyclage est encore bloqué par la réglementation française, les industriels de l’eau croient en cette solution. Les eaux pluviales urbaines peuvent aussi être utilisées pour recharger les nappes. D’autant que les collectivités cherchent déjà à favoriser leur infiltration pour lutter contre les inondations et les débordements des réseaux d’assainissement. « C’est un argument nouveau en faveur de la gestion intégrée du pluvial qui prend tout son sens avec le réchauffement climatique », juge Alain Prenveille, chef de service à la direction des espaces publics de Rennes métropole (43 communes, 443 200 hab.). La métropole a demandé au BRGM une cartographie sur le potentiel d’infiltration de son territoire, afin de l’intégrer dans son plan local d’urbanisme intercommunal.
Entretien des canaux
La protection des nappes pose aussi des questions de gouvernance. Ainsi, le syndicat mixte de gestion de la nappe phréatique de la Crau (13 membres, dont 2 EPCI et 2 communes, 1,98 million d’hab.), qui profite d’un modèle de recharge par irrigation gravitaire datant du XVIe siècle, s’interroge sur sa pérennité. « Notre nappe constitue une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable. Les coûts d’entretien des canaux ne devraient-ils donc pas être soutenus par les collectivités par le biais d’une redevance pour service rendu aux agriculteurs ? » s’interroge Charlotte Alcazar, directrice du syndicat, qui pointe la fragilité juridique des collectivités agissant à l’échelle des aquifères dans le cadre de leur compétence « eau potable ». Ce flou, évoqué lors des assises de l’eau (novembre 2018-juin 2019), devrait d’ailleurs être levé par un ajout dans le code général des collectivités territoriales.
Mohammed Zaidi est l'auteur d'une thèse :
Aquifères Colmatage Eaux souterraines -- Alimentation artificielle Fissuration des sols Nappe de Berrechid Particules fines Recharge artificielle des nappes Régions arides et semi-arides Séchage-mouillage
https://www.theses.fr/25657538X
Processus de colmatage dans les installations de la recharge artificielle : application au système d'aquifères du bassin hydrogéologique de Berrechid (Maroc)
par Mohammed Zaidi sous la direction de Hua-Qing Wang et de Bouâbid El Mansouri . - Normandie