La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

Discussions et revue de presse sur des thèmes ne relevant ni de la politique ni de l'économie et des finances: technologies, emploi, écologie, transport, sport...
Répondre
Message
Auteur
Didou
Messages : 59
Enregistré le : 23 mai 2005, 21:53

La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#1 Message par Didou » 18 oct. 2009, 19:15

En tout cas, c'est ce qu'elle semble vouloir dire dans ce court extrait :



Encore une fan de Sarko qui veut pousser au maximum l'idée de discrimination ''positive'' ?

Bon...faut voir le contexte car c'est un très court extrait mais...tout de même ! :shock:

Avatar du membre
neron
~~+
~~+
Messages : 13737
Enregistré le : 21 déc. 2005, 19:21
Localisation : Haut de Seine

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#2 Message par neron » 18 oct. 2009, 19:49

Dans une autre interview elle a indiqué que son objectif ainsi est d'avoir au 20 % de maitrise féminine.

Donc ça laisse de la marge encore à l'homme blanc 8)

Avatar du membre
rhnk17
Messages : 522
Enregistré le : 09 mars 2008, 16:38

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#3 Message par rhnk17 » 18 oct. 2009, 20:14

yapuka ouvrir le corps des mines à polytechnique féminine :D

alleu
Messages : 874
Enregistré le : 06 août 2008, 16:59
Localisation : Genève

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#4 Message par alleu » 18 oct. 2009, 23:04

neron a écrit :Dans une autre interview elle a indiqué que son objectif ainsi est d'avoir au 20 % de maitrise féminine.

Donc ça laisse de la marge encore à l'homme blanc 8)
Pourquoi elle parle de male blanc et non pas de male tout simplement ?

Chmatt
Messages : 49
Enregistré le : 01 oct. 2009, 08:37

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#5 Message par Chmatt » 19 oct. 2009, 08:08

Et bien sûr, aucun racisme là dedans...Non non non...

Avatar du membre
neron
~~+
~~+
Messages : 13737
Enregistré le : 21 déc. 2005, 19:21
Localisation : Haut de Seine

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#6 Message par neron » 03 déc. 2009, 02:05

Je poste là car je sais pas où autrement;

Mais je trouve scandaleux que pour des questions financières on s'amuse à vendre un groupe type T&D à un autre comme si c'était une marchandise.

- Que l'on renfloue la finance avec de l'argent en créant donc indirectement une crise au niveau de l'économie réelle c'est déjà scandaleux
- Que l'on échange et transforme aujourd'hui des structures sociales de l'économie réelle (groupe) pour des raisons purement financières, j'explose.

Laissez-nous vivre !!

PS: La DG d'Areva vient de se prendre une veste pour ne pas dire plus. Fini son rêve d'être un maitre d'œuvre clef en main tout corps d'état après les fiasco financiers des projets en cours. Elle vient de le payer en abandonnant une partie de sa maitrise technologique au profit du Groupe Bouygues qui lui a une grande expérience réussie de maitre d'œuvre de projets internationaux d'infrastructures clef en main. Les Hauts Fonctionnaires ont perdu une manche face aux politiques (plus rationnels) dans le dossier de la restructuration du secteur nucléaire même si le nouveau DG d'EDF a essayé de rattraper le coup (mais c'est fait moucher par Sarko - un signe). Je vois pas comment les HF s'en sortiront sans perdre leurs plumes : Si les techniques purement nucléaires sont côté Areva et l'argent côté EDF , l'expérience et les compétences de constructeur tout corps de métier et de gestion de projets internationaux sont du côté Bouygues et d'autres.

Avatar du membre
coolfonzi
~~+
~~+
Messages : 6606
Enregistré le : 05 févr. 2009, 20:29
Localisation : Dans une faille spatio-temporelle

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#7 Message par coolfonzi » 03 déc. 2009, 02:21

Pour la vente T&D, je ne sais pas, je n"ai pas suivi l'affaire mais en tout cas l'EPR finlandais est un vrai fiasco, il va de retard en retard et ça va couter un max en pénalité financière.
Bonjour chez vous ! :D

kaziklu
+
+
Messages : 3350
Enregistré le : 16 mai 2008, 14:54

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#8 Message par kaziklu » 07 déc. 2009, 21:28

neron, les employés de T&D y perdent-ils au change? Simple question non orientée.

coolfonzi, les demandes de pénalités sont égales des deux côtés. On verra bien après jugement devant le tribunal...
Le vrai coût ce n'est pas les pénalités mais les heures dépensées...
D'un autre côté c'est un first of a kind.
Après la rachat de la licence 900MW à Westinghouse, Fessenheim avait pris 6 ans de travaux sur site.
Les réacteurs qui ont suivi n'étaient que des adaptations de la licence existant.
Là on est sur un nouveau modèle.

Avant de faire ce constat d'échec et pour le bien de l'économie française il faut prier pour deux choses:
  • Que le groupe AREVA ait la santé financière pour supporter les pertes,
  • Que l'EPR démarre avant le premier AP1000 de westinghouse
A noter que sur l'appel d'offre des E.A.U., Westinghouse est dehors car leur réacteur n'a pas le niveau de sûreté requis.
A noter qu'aux états unis, le dossier d'accréditation sûreté de l'EPR est celui ayant eu le moins de commentaires.

Aller, on prie un peu pour les multinationales française.
Déjà qu'on n'en a pas beaucoup...

Bon concernant la direction, les déclarations et les choix stratégiques: No Comment

Mouna
Presse
Presse
Messages : 4356
Enregistré le : 20 mai 2005, 20:25

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#9 Message par Mouna » 07 déc. 2009, 21:49

l'expérience et les compétences de constructeur tout corps de métier et de gestion de projets internationaux sont du côté Bouygues et d'autres.
Et EDF avant

Lire ( sur abonnement ) Médiapart : EPR: enquête sur un fiasco industriel

par Martine Orange

Extraits :
Bien que EDF ait été appelée en urgence pour venir à l'aide du consortium Areva, Total et GDF-Suez qui devait construire le réacteur, les chances de la France de l'emporter face aux Sud-Coréens paraissent désormais bien minces
le nouveau président d'EDF s'était prononcé par une vaste réorganisation de la filière. Selon lui, Areva devait être scindé et retrouver son périmètre d'origine, c'est-à-dire celui de l'ancienne Cogema, spécialisée dans les mines d'uranium, l'enrichissement et le retraitement du combustible nucléaire. Toute la partie concepteur des réacteurs nucléaires, l'ex-Framatome, serait alors séparée, EDF, au nom de son savoir-faire, se voyant bien devenir un des actionnaires de cette activité.
Les clans et les réseaux s'activent.(...) Car ces grandes manœuvres industrielles, qui font le jeu et la fortune des banquiers d'affaires, risquent de n'être qu'un dérivatif, masquant un autre sujet, tabou celui-là mais qui est à l'origine de toute l'excitation du moment : la catastrophe industrielle de l'EPR. «On ne sait pas si on va réussir à le construire. On ne se sait pas à quel prix, il peut être réalisé. De 3,5 milliards d'euros, on est passé à 5 milliards maintenant on évoque le chiffre de 6 ou 7 milliards. Quant à savoir s'il est rentable, on ose même pas se poser la question», résume un cadre dirigeant d'EDF.

Tous les grands clients internationaux, ceux que le gouvernement français avait commencé à prospecter pour leur vanter les mérites de la technologie nucléaire française, ont entendu. Cet avertissement, ( des autorités de sureté ) joint au fiasco du chantier finlandais, plus quelques amabilités d'Anne Lauvergeon sur son client, semblent avoir déjà pesé lourd dans le choix d'Abou Dhabi. Le report jusqu'alors inexpliqué, et sur lequel Areva entretient beaucoup de mystère, du commencement des chantiers en Chine s'explique aussi sans doute par les incertitudes qui entourent la construction de l'EPR. Tout cela, le gouvernement le sait, même s'il le tait.
En revanche, ceux qui travaillent ou ont travaillé sur le projet de l'EPR ont accueilli avec un relatif soulagement les mises en garde des autorités de sûreté nucléaire. Enfin, le voile commençait à se lever sur les difficultés qu'ils rencontraient, sur les peurs et les interrogations qu'ils avaient. Depuis longtemps, ils multiplient les mises en garde et les propositions, sans réussir à se faire entendre. Tous savaient que l'histoire était mal partie(...) "Le gouvernement souhaitait à tout prix que nous le fassions avec les Allemands qui eux voulaient sortir. Mais il n'y a jamais eu de vraie coopération, l'élaboration d'un projet commun. On a juste additionné les techniques des uns et des autres, les procédés de sécurité. Et maintenant, les Allemands nous laissent tomber avec tous les problèmes»,
L'ennui, c'est que dans le cas de l'EPR, la rigueur industrielle n'a pas été au rendez-vous. Lorsque Areva décroche le premier contrat de l'EPR en Finlande, le réacteur est encore à l'état de projet. Aucun pilote n'a été réalisé, aucun développement n'a été mené jusqu'à son terme.
D'abord, Areva et Siemens ne s'étaient pas rendu compte qu'ils avaient perdu en compétence. La mise en sommeil du nucléaire a duré près de vingt ans. Les chercheurs, les ingénieurs, les techniciens sont partis en retraite sans que les groupes se soucient de cette perte de savoir-faire, mettent en place des moyens pour former de nouveaux experts. Quand ils démarrent le chantier, ils manquent partout d'expertise. Et ils mettront longtemps à le comprendre et encore plus à demander de l'aide.



Pour Areva, il n'était même pas question de solliciter de l'aide. Souffrant d'être considéré comme un simple sous-traitant d'EDF, le groupe, sous la conduite d'Anne Lauvergeon, a tout mis en œuvre pour affirmer son indépendance à l'égard de ce client et partenaire encombrant et se hisser comme un grand du nucléaire. De simple fournisseur d'éléments de la centrale, Areva s'est institué concepteur et ensemblier nucléaire, un métier que le groupe n'avait jamais fait.
Mais le plus pénalisant a sans doute été l'absence de gestion industrielle, du début à la fin. Il a fallu près de dix-huit mois pour qu'Areva commence à admettre les difficultés qu'il rencontrait sur son chantier. Trois ans supplémentaires auront été nécessaires pour avoir un premier aveu des pertes. Entre-temps, le suivi du projet, le suivi industriel aura peiné à se mettre en place
Toutes ces difficultés ont été pu être masquées momentanément : il en allait du génie français. Le nucléaire, de plus, reste un secteur où le secret fait partie de ses gènes. La personnalité marquante de la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, a aussi servi de paratonnerre. Mobilisant une partie de la classe politique et des milieux d'affaires à ses côtés, elle a focalisé l'attention sur ses combats contre Bouygues, contre Alstom, contre les visées de démantèlement de son groupe des uns et des autres, et même contre ses clients. Pendant ce temps, la réalité de sa gestion opérationnelle est passée au second plan
Plus pessimiste, un ingénieur d'EDF se demande si tant d'efforts se justifient. «Faut-il mettre autant de moyens pour sauver un réacteur, qui ne correspond pas à une vraie demande. Peu de pays sont demandeurs d'une telle puissance, 1.600 MW, qui implique de nombreux problèmes de gestion de réseaux, de transport, et qui risque de ne jamais être rentable. Ne faudrait-il pas repartir et développer une nouvelle génération à partir de ce que l'on sait faire, les réacteurs de 900MW? On n'a aucun réacteur de cette puissance aujourd'hui, alors qu'ils correspondent à un vrai besoin chez les électriciens.»
Navrant et sans commentaires !

Si juste qu'Anne Lauvergeon est à ce poste depuis trop longtemps

Avatar du membre
Sifar
~~+
~~+
Messages : 10852
Enregistré le : 13 mai 2008, 19:52

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#10 Message par Sifar » 07 déc. 2009, 21:58

Mouna poste rarement, mais c'est souvent intéressant :en particulier, ça :
Mouna a écrit :D'abord, Areva et Siemens ne s'étaient pas rendu compte qu'ils avaient perdu en compétence.
Depuis 20 ans, on a décidé de mettre l'élève au centre du système, on a multiplié les "activités de découverte".
J'ai posé la question à de ( vieux ) collègues qui enseignent en prépa : ils sont unanimes, il y a un gouffre entre un maths sup/spé
de 1985 et celui de 2009.
Cette phrase me fait tiquer, car j'ai lu quelque part ( :oops: ) que les problèmes de Boeing avec le dreamliner
venaient du manque d'ingénieurs compétents, et ailleurs encore qu'à la Nasa le facteur limitant n'était plus l'argent,
les connaissances techniques, etc... mais le manque de personnel qualifié.
Il s'est passé un truc, là.
Ce que dit Pimono est exact.

denz

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#11 Message par denz » 07 déc. 2009, 22:00

coolfonzi a écrit :Pour la vente T&D, je ne sais pas, je n"ai pas suivi l'affaire mais en tout cas l'EPR finlandais est un vrai fiasco, il va de retard en retard et ça va couter un max en pénalité financière.
Comment peut on faire des contrats avec des pénalités financieres quand on fait un prototype?

Nous vivons une époque moderne.

Avatar du membre
neron
~~+
~~+
Messages : 13737
Enregistré le : 21 déc. 2005, 19:21
Localisation : Haut de Seine

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#12 Message par neron » 07 déc. 2009, 23:01

denz a écrit :Comment peut on faire des contrats avec des pénalités financieres quand on fait un prototype?
Depuis 15 ans le monde de l'ingénierie et de la construction a changé. Un projet qui demande aujourd'hui 2,5 ans exigeait en 1990 et en plus simple: +5 ans d'ingénierie & dvl et 4 ans pour le proto.

Bien entendu, c'est pas n'importe quel organisation qui peut réussir ces tours de forces mais c'est ce que veulent les clients (J'ai même participé à un projet de production où la R&D n'avait pas encore commencé !!). AREVEA ou EDF n'ont pas l'expérience de réaliser ces choses dans des délais, couts et qualité attendus. Aujourd'hui ce n'est plus admissible de se défausser sur des problèmes de contrat, de techniques, de mise en œuvres ou d'avenants. C'est justement ça le rôle du maitre d'œuvre: Gérer les difficultés en cout, délais, qualité. Bouygues, Technip et autre ont mis des années à peaufiner leur personnel, leur outils, leur technique, leur processus et leur organisation.

Quand je lis qu'une centrale c'est un projet industriel. Je rigole. C'est un projet de construction comme un autre. Ne pas savoir résoudre en temps et en heure des problèmes de soudure ou de béton, c'est pas une question de technique: C'est une d'erreur dans la gestion des risques projet. La preuve elle vient de perdre T&D.

Autre chose très important, s'entourer d'un personnel efficace pour réussir ces prouesses. Il existe à l'international mais exige un environnent de travail propre, chose que les RH d'AREVA ou d'EDF sont bien incapables d'entendre (mais que les pétroliers savent faire) empêtré dans leur vision de titularisation, des tests psy, de diplôme, de hiérarchie, de grades et d'avancements . En attendant Bouygue vient d'arracher un bras à AREVA et avec le temps on leur donnera l'autre bien obligé. Le tronc et la tête ne les intéressant pas, resteront à qui veut. L'important c'est la fin pas les moyens.

kaziklu
+
+
Messages : 3350
Enregistré le : 16 mai 2008, 14:54

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#13 Message par kaziklu » 08 déc. 2009, 18:22

Hum, il y a du vrai et du faux dans ce qu'on lit.

EDF fut il est vrai un grand ensemblier, aujourd'hui, ils ont beaucoup perdu de compétences.
L'EPR est, il est vrai inadapté aux petits réseaux. Sur un réseau de 20.000MW, perdre 1.600MW (arrêt d'urgence, maintenance etc...) c'est une catastrophe.
C'est pourquoi AREVA propose aussi un 1.000MW effectivement ce n'est pas un 900MW mais on en est pas loin.
Mais sérieusement, vous pensez que ça ira mieux un first of a kind d'un 1.000MW plutôt qu'un 1.600MW?
J'ai des doutes.
A savoir qu'il est maintenant interdit par les autorités de sûreté de construire de l'ancienne génération.

Sifar, je ne suis pas sûr que le problème soit la différence de niveau entre un prepa 2009 et un prepa 1985 mais plutôt la pyramide des âges dans les entreprises travaillant dans le nucléaire et le fait que ceux qui avaient la connaissance sont pour la plupart parti en retraite ou pire en pré-retraite! (super choix de management des compétences hein?)

denz, l'EPR Finlandais n'est pas vendu en tant que prototype. Tu vas faire bondir les Finlandais à dire ça...

neron, il faut bien garder en tête que le planning initial était intenable. Peu importe la gestion. Ce contrat a été remporté à celui qui annonçait le meilleur planning (donc le plus farfelus) entre allemands et américains. Car oui, c'est la branche allemande d'AREVA qui a négocié le projet et c'est aujourd'hui la branche française qui le gère en grande partie.
Ceux qui ont négocié le contrat savaient dès le départ qu'il serait lourd financièrement (à quel point le savait-ils, je ne sais pas) mais que c'était le meilleur moyen de remettre le pieds à l'étrier.
Seul l'avenir nous dira si ils ont eu raison ou non.

Avatar du membre
neron
~~+
~~+
Messages : 13737
Enregistré le : 21 déc. 2005, 19:21
Localisation : Haut de Seine

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#14 Message par neron » 08 déc. 2009, 22:17

kaziklu a écrit :neron, les employés de T&D y perdent-ils au change? Simple question non orientée.
Oui ils vont comprendre ce qu'est l'optimisation des ressources et l'extraction de la valeur. Demande aux ex de l'ORTF.

kaziklu
+
+
Messages : 3350
Enregistré le : 16 mai 2008, 14:54

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#15 Message par kaziklu » 08 déc. 2009, 22:41

J'en sais rien.

Avant 2004 ils étaient Alstom déjà.

Mais là c'est vrai qu'ils comptent faire un éclatement entre Alstom et Schneider. L'un prenant la haute tension et l'autre la moyenne pour que chacun complète son domaine d'activité si j'ai bien compris.

C'est délirant ce jeu du ping pong. En 2004 Alstom vend T&D à AREVA pour une bouchée de pain. En 2009 Alstom (avec Schneider) achète T&D à AREVA pour une somme pharamineuse.

Utilisateur supprimé

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#16 Message par Utilisateur supprimé » 08 déc. 2009, 23:12

Sifar a écrit :Mouna poste rarement, mais c'est souvent intéressant :en particulier, ça :
Mouna a écrit :D'abord, Areva et Siemens ne s'étaient pas rendu compte qu'ils avaient perdu en compétence.
Depuis 20 ans, on a décidé de mettre l'élève au centre du système, on a multiplié les "activités de découverte".
J'ai posé la question à de ( vieux ) collègues qui enseignent en prépa : ils sont unanimes, il y a un gouffre entre un maths sup/spé
de 1985 et celui de 2009.
Cette phrase me fait tiquer, car j'ai lu quelque part ( :oops: ) que les problèmes de Boeing avec le dreamliner
venaient du manque d'ingénieurs compétents, et ailleurs encore qu'à la Nasa le facteur limitant n'était plus l'argent,
les connaissances techniques, etc... mais le manque de personnel qualifié.
Il s'est passé un truc, là.
Sifar,

Je suis moyennement d'accord avec ton analyse.

La majeure partie des problèmes que l'on rencontre sur les "gros projets" de maintenant, airbus, NASA ou areva viennent de trois choses :
=> La financiarisation des projets
=> Les moyens mis en œuvre
=> L'organisation

Pour la financiarisation des projets, je dirais que maintenant tout est chiffré et mis en concurrence avant d'avoir les marchés. Même pour les " projets prototypes". Les moins disants sont sélectionnés...
Finit les projets d'états pharaonique (projet manhatan, projet sur la lune, contructions de 50 centrales en France sur 20 ans environ.....) tout est privé et budgetisé.

Question : le concorde aurait il vu le jour si le projet avait été financiarisé ?

Pour les moyens mis en œuvre, encore une fois à budget fixe, moyens fixes. Les moyens mis en œuvre sont ils les mêmes que sur des projets similaires ? Combien d'heure a t il fallut pour construire fessenhiem ou Brénilis ? quelles étaient les contraintes techniques de l'époque ?

question : Combien de moyen la nasa a t elle mis en oeuvre pour envoyer des gens sur la lune (nombre d'heure ingénieur, technicien et main d'œuvre cumulé ?)

Quant à l'organisation...? je ne sais pas si c'est pareil chez tout le monde, mais il faut tout faire à la dernière minute (pour la veille) pour le moins cher possible, avec les branles bedouilles. sachant qu'on a d'autre chose à faire en même temps vu qu'on est polyvalent.

Ce que je veux dire c'est que dans les projets d'antant, il y avait
de vrais chefs de projets uniquement dédié à un projet
de vrais ingénieurs qui faisaient de l'ingénierie (pas chiffrer ou faire des rapports : de l'ingénierie)
des techniciens très pointus dans des domaines spécifiques
des secrétaires qui déchargeaient les autres du boulot administratif
des ressources propres à d'entreprises, pas des sous traitants ou des gens de boites d'ingénieries
....

Certaines sociétés, à vouloir être trop flexibles, trop touche à tout sont finalement bonnes à rien.

Avatar du membre
neron
~~+
~~+
Messages : 13737
Enregistré le : 21 déc. 2005, 19:21
Localisation : Haut de Seine

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#17 Message par neron » 08 déc. 2009, 23:42

Breizhfox a écrit :La majeure partie des problèmes que l'on rencontre sur les "gros projets" de maintenant, airbus, NASA ou areva viennent de trois choses : La financiarisation des projets, Les moyens mis en œuvre, L'organisation
La financialisation, ? :lol: Vous voulez-dire faire dans le budget

Oui ça doit être choquant pour ces boutiques qui sont restés à l'époque de trente glorieuses où seul faire comptait. Les sous, la durée n'avaient aucune importance. Chez EDF, Cogema ou Framatom, ces beaux fonctionnaire ne disaient-ils pas: 1mds, c'est rien c'est pas mêmes 0,1 ct de plus sur le prix du Kwh , et les tech, ingé., chef se la pinait avec des salaires et des conditions de travail de ouf (y-a du vécu comme vous voyez)

Les voila simplement rattrapés par la vrai vie. Z'ont trente ans à rattraper et pendant ce temps Bouygues avance dans ces rêves vieux d'autant: Rentrer dans le secteur industriel via Alstom après avoir monopolisé le BTP moins tech. aux marges courte et à la concurrence ouverte.

kaziklu
+
+
Messages : 3350
Enregistré le : 16 mai 2008, 14:54

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#18 Message par kaziklu » 09 déc. 2009, 09:38

Houla!
Que ne faut-il pas entendre.

Framatome n'a jamais managé des fonctionnaires.
A l'origine c'est un bureau d'étude privé.
Par augmentation de son capital, l'état s'est fortement impliqué dans Framatome pour en détenir environ 90% directement ou indirectement (par le biais d'entreprises publiques). Mais la société reste de droits privés.

geoxien
Messages : 342
Enregistré le : 27 nov. 2008, 21:20

Re: La Présidente d'Areva ne veut plus embaucher de males blancs

#19 Message par geoxien » 11 déc. 2009, 20:45

sifar
Ce que je veux dire c'est que dans les projets d'antant, il y avait
de vrais chefs de projets uniquement dédié à un projet
de vrais ingénieurs qui faisaient de l'ingénierie (pas chiffrer ou faire des rapports : de l'ingénierie)
des techniciens très pointus dans des domaines spécifiques
des secrétaires qui déchargeaient les autres du boulot administratif
des ressources propres à d'entreprises, pas des sous traitants ou des gens de boites d'ingénieries
....
J' ai eu un prof en 2002 ,une pointure qui bossait pour cegelec,
à un cours il avait dit :ce qui est arrivé à Challenger risque de se reproduire dans les mois à venir.
Il était allé pour une mission à la nasa, il a vraiment été choqué par l'ambience de travail, les sommes en jeux et les enjeux empêchaient toute initiative et toute critique.


Six mois après ,j'ai sinistrement pensé à lui.

Beaucoup critique les plans "d'assurance qualité" sur ce forum
A cap canaveral si ils ne s'étaient pas assis dessus au nom du fric et d'un comportement moutonnier ça ne serait pas produit une deuxième fois.

Je crois que les compétences sont toujours là mais il manque de la jugeote, du sens critique,un peu de remise en question.
Votre vie est la somme d'inconnues résultantes d'une équation non-équilibrée du programme de la Goldman Sachs

Répondre