Consommation de pétrole à travers le monde

Discussions et revue de presse sur des thèmes ne relevant ni de la politique ni de l'économie et des finances: technologies, emploi, écologie, transport, sport...
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moinsdewatt
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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#101 Message par moinsdewatt » 11 juil. 2014, 19:09

Pétrole: l'AIE prévoit une hausse de la demande en 2015, malgré les risques

Paris 11 Juillet Romandie.com

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) table sur une accélération de la demande mondiale de pétrole en 2015 en raison de l'amélioration attendue de l'économie mondiale, même si le rythme finalement moins rapide de la reprise l'a conduite à abaisser sa prévision pour 2014.

Dans son rapport semestriel publié vendredi, l'agence énergétique des pays développés a dévoilé des prévisions optimistes pour 2015: la demande devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mbj) pour atteindre le record de 94,1 mbj, reflétant l'amélioration de la situation économique mondiale.

Les risques associés aux prévisions de 2015 sont toutefois particulièrement élevés, note l'AIE, qui pointe l'incertitude géopolitique en Irak, en Ukraine, en Libye, au Nigeria et au Venezuela et les inquiétudes exprimées début juillet par la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde sur le rythme de la reprise économique mondiale, qui pourrait être plus lent qu'attendu.

Selon les dernières projections du FMI, l'économie mondiale devrait connaître une croissance de 3,6% en 2014 et de 3,9% en 2015. L'activité économique, morose dans les premiers mois de l'année, devrait se renforcer dans la deuxième partie de l'année et s'accélérer en 2015, a confirmé dimanche Mme Lagarde, mais la reprise est fragile.

Des déclarations qui ont conduit l'AIE à légèrement réviser à la baisse ses prévisions de demande pour 2014, qui devrait finalement ne ressortir qu'à 92,7 mbj, en recul de 130.000 barils par jour.

- Irak -

Parmi les faits marquants du semestre écoulé, l'agence est revenue sur l'offensive de l'Etat islamique en Irak qui a fait grimper le prix du baril de Brent à 115 dollars à la mi-juin. Les cours ont ensuite reflué quand il a été avéré que le sud de l'Irak, où sont situées la majeure partie des infrastructures pétrolières, serait épargné. La perspective d'une reprise des exportations en Libye a également aidé à la détente des cours: vendredi, le baril de Brent cotait 108 dollars et celui du WTI 102.

L'AIE souligne toutefois que, dans l'hypothèse où les champs pétrolifères du sud étaient touchés, la Chine, qui est le principal acheteur d'or noir irakien, et l'Inde, qui se place juste derrière, seraient contraints de remplacer environ 500.000 barils par jour, alors que l'Europe et les Etats-Unis seraient moins affectés.

Dans le détail, l'essentiel de la progression de la demande en 2015 devrait provenir des pays émergents, à hauteur de 1,5 mbj, une hausse qui devrait plus que compenser un recul modeste de la demande dans les pays de l'OCDE, qui résulte de gains de productivité.

En Chine, deuxième consommateur derrière les Etats-Unis, la consommation de pétrole devrait être plus soutenue dans la deuxième partie de l'année, et progresser de 3,3% sur l'ensemble de l'année 2014, à 10,4 mbj en moyenne. Pour 2015, l'agence table sur une hausse de 4,2% de la demande, reflétant la croissance du PIB qui devrait être supérieure à 7%.

Sur le front de l'offre, le déclin marginal de la production en juin suite à l'offensive jihadiste en Irak a été partiellement compensé par de légères augmentations de la production en provenance d'Arabie saoudite, d'Iran, du Nigeria et de l'Angola.

En Irak, où la production nationale a reculé de 200.000 barils par jour au premier semestre 2014 (de 3,3 mbj à 3,1 mbj), seule la région autonome du Kurdistan est en mesure d'augmenter la production mais elle se heurte au refus du gouvernement central de permettre l'acheminement du pétrole kurde via ses oléoducs. Ainsi, rapporte l'agence, sur les quatre pétroliers remplis de brut du Kurdistan qui ont quitté le port de Ceyhan en Turquie, un seul a pu trouver un débouché, en l'occurrence au port israélien d'Ashkelon, les autorités de Bagdad se démenant pour décourager les clients à acheter ce pétrole de contrebande.

Toujours du côté de l'offre, l'agence se montre circonspecte par rapport à la situation en Libye, où les autorités et les rebelles autonomistes de l'est - qui bloquaient le secteur pétrolier depuis des mois - ont annoncé la fin de la crise pétrolière. Car avant que la production libyenne retrouve son niveau de l'an passé (1,4 mbj), il reste beaucoup à faire, à commencer par remettre en état de marche les installations. En outre, souligne l'AIE, les termes de l'accord (entre le gouvernement et les rebelles) ne sont pas clairs et celui-ci pourrait être remis en question.
http://www.romandie.com/news/Petrole-lA ... 496316.rom

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#102 Message par moinsdewatt » 12 août 2014, 12:17

Le marché du pétrole bien approvisionné malgré les conflits

12 Aout 2014

Les marchés pétroliers sont de mieux en mieux approvisionnés à la faveur notamment d'une forte augmentation de la production en Amérique du Nord, souligne mardi l'Agence internationale de de l'énergie (AIE), un constat qui semble exclure toute hausse notable des cours du brut en dépit de conflits secouant plusieurs régions.

Tout en notant, dans son rapport mensuel, que la situation dans certains pays producteurs de premier plan reste "plus que jamais risquée", l'AIE ajoute que le bassin Atlantique est potentiellement dans une situation d'offre surabondante.

La production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a atteint un pic de cinq mois en juillet, une hausse des livraisons de l'Arabie saoudite et de la Libye ayant plus que compensé des baisses en Irak, en Iran et au Nigeria.

"Malgré les conflits armés en Libye, en Irak et en Ukraine, le marché pétrolier paraît mieux approvisionné que prévu", écrit l'AIE.

"Les sanctions américaines et européennes affectant le secteur pétrolier russe ne constituent pas non plus un réel facteur de soutien pour les marchés pétroliers. Il existe un consensus dans le secteur pour dire que les sanctions n'auront pas à court terme d'impact notable sur les livraisons. Et la question de pose pour le moyen terme."

Après un pic à 115,71 dollars mi-juin à la suite des premières percées en Irak des activistes de l'État islamique, le cours du baril Brent est revenu aux alentours des 104 dollars en raison d'une situation de surabondance de l'offre.

Vers 09h25 GMT mardi, il se traitait à 103,98 dollars le baril (-0,68%).
http://www.capital.fr/bourse/actualites ... its-954766

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#103 Message par moinsdewatt » 28 août 2014, 19:38

Esso se sépare de ses dernières stations-service françaises

28 Aout 2014 Le Figaro

La marque perdurera dans l'Hexagone mais la filiale française du géant américain ExxonMobil n'opèrera plus en direct son réseau de stations-service qu'elle va céder à DCC Energy.

Esso, la filiale française d'ExxonMobil, se déleste de ses actifs dans la distribution de carburants. La société a annoncé jeudi un projet d'accord pour la vente de son réseau de stations-service dans l'Hexagone à DCC Energy France, une division de l'irlandais DCC, un groupe présent dans plusieurs secteurs (énergie, santé, environnement…). Cette nouvelle n'est pas une surprise: depuis 2012, Esso a affirmé qu'il privilégiait désormais pour son réseau de distribution une stratégie de revendeur à la marque. Ce ne sont donc pas les mauvais résultats du groupe pour le premier semestre 2014, annoncés dernièrement, qui ont précipité la décision, confirme Esso.

Autrement, la marque va continuer à exister mais le pétrolier n'opérera plus en direct ses stations-service. Le montant de la transaction s'élève à quelque 106 millions d'euros. L'opération couvre 274 stations-service automatique (sous le label Esso Express) et 48 concessions de stations-service autoroutières. L'accord officialisé hier avec DCC Energy doit être finalisé au cours de l'année 2015. Pour les sites autoroutiers en particulier, Esso doit recevoir l'aval des sociétés exploitant les autoroutes en question.

Pas de désengagement en vue

Esso précise encore que DCC Energy approvisionnera son portefeuille de stations en carburant Esso à travers un contrat d'approvisionnement à long terme. La filiale d'ExxonMobil exploite deux raffineries en France, à Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Interrogé, Esso précise bien qu'elle va poursuivre son activité de raffinage en France, un secteur sévèrement malmené en Europe puisque les surcapacités sont évaluées à près de 15%.

La stratégie de revendeur à la marque déployée par Esso en France se retrouve à l'échelle des autres pays en Europe, où ExxonMobil a déjà cédé des réseaux de stations-service, en Belgique notamment. Est-ce à dire que l'activité de distribution n'est plus rentable? En France, les compagnies traditionnelles doivent faire face à la concurrence des grandes surfaces, pour lesquelles le carburant constitue un produit d'appel par excellence et qui pratiquent des tarifs très concurrentiels.

A l'autre bout de la chaîne de production, les raffineries aussi en pâtissent: pour garder la tête hors de l'eau, Total prévoit de restructurer ses exploitations. En se séparant de ses stations-service, Esso n'est donc pas un cas isolé mais plutôt symptomatique d'un changement nécessaire de l'engagement des grands de l'industrie du pétrole en France.
http://www.lefigaro.fr/societes/2014/08 ... caises.php

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#104 Message par guzy1971 » 29 août 2014, 11:12

moinsdewatt a écrit :
Le marché du pétrole bien approvisionné malgré les conflits

12 Aout 2014

Les marchés pétroliers sont de mieux en mieux approvisionnés à la faveur notamment d'une forte augmentation de la production en Amérique du Nord, souligne mardi l'Agence internationale de de l'énergie (AIE), un constat qui semble exclure toute hausse notable des cours du brut en dépit de conflits secouant plusieurs régions.

Tout en notant, dans son rapport mensuel, que la situation dans certains pays producteurs de premier plan reste "plus que jamais risquée", l'AIE ajoute que le bassin Atlantique est potentiellement dans une situation d'offre surabondante.

La production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a atteint un pic de cinq mois en juillet, une hausse des livraisons de l'Arabie saoudite et de la Libye ayant plus que compensé des baisses en Irak, en Iran et au Nigeria.

"Malgré les conflits armés en Libye, en Irak et en Ukraine, le marché pétrolier paraît mieux approvisionné que prévu", écrit l'AIE.

"Les sanctions américaines et européennes affectant le secteur pétrolier russe ne constituent pas non plus un réel facteur de soutien pour les marchés pétroliers. Il existe un consensus dans le secteur pour dire que les sanctions n'auront pas à court terme d'impact notable sur les livraisons. Et la question de pose pour le moyen terme."

Après un pic à 115,71 dollars mi-juin à la suite des premières percées en Irak des activistes de l'État islamique, le cours du baril Brent est revenu aux alentours des 104 dollars en raison d'une situation de surabondance de l'offre.

Vers 09h25 GMT mardi, il se traitait à 103,98 dollars le baril (-0,68%).
http://www.capital.fr/bourse/actualites ... its-954766
Ce qui est intéressant c'est que, même lorsque les acteurs du marché s'estiment sereins sur l'équilibre entre l'offre et la demande, le baril reste autour de 100 $, ce prix étant devant le prix normal, alors qu'il faisait frémir il y a 6 ans.

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#105 Message par moinsdewatt » 29 août 2014, 17:25

guzy1971 a écrit : Ce qui est intéressant c'est que, même lorsque les acteurs du marché s'estiment sereins sur l'équilibre entre l'offre et la demande, le baril reste autour de 100 $, ce prix étant devant le prix normal, alors qu'il faisait frémir il y a 6 ans.
C'est le nouvel équilibre qui est en effet ''trouvé'' depuis quelques années.

L' Arabie Saoudite le répéte réguliérement, que 100 $ c' est un bon prix pour le marché.

Et pour tous les majors occidentaux, il leur faut ça pour pouvoir aller faire de l' offshore profond, des Tar Sands an Canada, et des Pétrole de schistes aux USA et ailleurs, qui donnent des couts élevés de l'oredre de 80$ le baril rien qu' à la production.

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#106 Message par moinsdewatt » 05 sept. 2014, 20:25

Etats-Unis: le véhicules neufs consomment encore plus de 9 litres aux cent kilomètres


Le 5 Septembre 2014 leblogenerige

L’UMTRI de l’Université du Michigan, haut lieu historique de l’industrie automobile, publie tous les mois l’autonomie en miles par gallon des nouveaux véhicules immatriculés durant le mois précédent aux États-Unis. Les auteurs de cet « eco-driving index » se réjouissent mois après mois de l’accroissement de cet indice qui a atteint au mois d’Août les 25,8 miles par gallon, ce qui correspond à 235,2/25,8 = 9,1 litres aux cent kilomètres.

L’historique de ces consommations des voitures et autres SUV’s américains (FIG.) montre que la vitesse régulière de décroissance annuelle de ces consommations est de l’ordre de 3,2% par an. Elles étaient proches de 12 litres aux cent km en 2007, elles sont encore supérieures à 9 litres en 2014.

Image

Cette donnée montre que les consommations de carburants routiers aux États-Unis, au sein d’un parc automobile saturé, peuvent encore fortement décroître dans l’hypothèse d’une augmentation des prix à venir des produits pétroliers, augmentation indispensable pour assurer la rentabilité des productions et explorations les plus onéreuses.
http://www.leblogenergie.com/2014/09/05 ... ilometres/

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#107 Message par moinsdewatt » 08 sept. 2014, 20:23

moinsdewatt a écrit : ......C'est le nouvel équilibre qui est en effet ''trouvé'' depuis quelques années.

L' Arabie Saoudite le répéte réguliérement, que 100 $ c' est un bon prix pour le marché.
Ils le redisent. :idea:

Les cours du pétrole, sous 100 dollars, n'inquiètent pas encore

Usine Nouvelle le 08 septembre 2014,

LONDRES/DUBAI (Reuters)

Les cours du pétrole, tombés lundi sous les 100 dollars le baril, se rapprochent de niveaux susceptibles de fragiliser la situation financière de certains membres de l'Opep, qui commencent à s'inquiéter de la surabondance de l'offre.

Le cours du Brent est tombé lundi sous ce seull de 100 dollars pour la première fois depuis 14 mois, affecté par les inquiétudes sur le rythme de la croissance économique mondiale et une offre jugée trop importante.

L'Arabie saoudite, principal exportateur de l'Opep, est favorable à un cours évoluant autour de 100 dollars, un avis partagé par beaucoup des onze autres membres du groupe.

Des délégués de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont déclaré lundi qu'ils ne s'alarmaient pas dans la mesure où la demande hivernale devrait soutenir les prix.

Le niveau de l'approvisionnement commence cependant à susciter des inquiétudes.

"En ce qui concerne les craintes sur la baisse des cours du pétrole, c'est le résultat d'une faible demande et d'une offre excédentaire surtout en provenance des Etats-Unis et de la reprise des exportations de Libye, du Nigeria et de l'Iran", dit un délégué de l'Opep. "Mais la géopolitique est là et l'hiver approche, ce qui devrait soutenir les cours".

Un autre délégué de l'Opep jugeé que les cours étaient sous pression en raison de la surabondance de l'offre, ce que certains pays membres surveillaient.

L'essor de l'huile de schiste aux Etats-Unis fait gonfler l'approvisionnement mondial. Au sein de l'Opep, la production libyenne a augmenté et les exportations irakiennes n'ont dans l'ensemble pas été affectées malgré les conflits, tandis que la production a augmenté au Nigeria et en Iran.


BAISSE TEMPORAIRE

Cependant, la plupart des responsables de l'Opep contactés par Reuters maintiennent que la baisse des prix sera de courte durée.

"La baisse des cours est temporaire. Ils sont encore dans une fourchette acceptable. Il n'y a pas de véritable crainte", explique le représentant d'un pays membre.

L'Opep ne fixe pas officiellement d'objectif de cours et il faudrait que les prix baissent encore pour sortir de la zone considérée comme acceptable par le ministre saoudien du pétrole. En juin, Ali al Naimi avait déclaré que "100 dollars, 110 dollars, 95 dollars, c'est un bon prix".

Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), les cours actuels sont confortables pour les principaux membres de l'Opep mais ils sont inférieurs aux niveaux nécessaires pour l'équilibre budgétaire de certains pays membres, comme l'Irak, l'Iran et l'Algérie.

L'Opep a comme objectif de produire 30 millions de barils par jour, un niveau qui a été dépassé en août selon une enquête Reuters, notamment en raison de la hausse de la production en Libye.

L'Opep n'a pas prévu de se réunir pour revoir le niveau de sa production avant novembre.

L'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis pourraient cependant réduire l'approvisionnement de façon informelle pour faire de la place à une reprise encore plus marquée en Libye, avait déclaré une source de l'Opep en août. Mais rien ne montre qu'un tel ajustement ait eu lieu
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... re.N282754

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#108 Message par moinsdewatt » 11 sept. 2014, 13:28

Pétrole : la demande mondiale revue à la baisse

11 Sept 2014 LeFigaro

Conséquence de l'essoufflement de la croissance mondiale, la hausse de la consommation d'or noir ralentit, selon l'Agence internationale de l'énergie. La baisse du prix du baril devrait se poursuivre.


L'Irak et la Libye ont beau être à feu et à sang, le cours du baril continue de baisser. A 97,62 dollars jeudi matin, le baril de Brent retrouvait un plancher jamais atteint depuis février 2012. Les tensions du Moyen-Orient pèsent moins sur le cours, explique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son bulletin mensuel publié jeudi, que le ralentissement de la demande et la production abondante servie par le pétrole de schiste d'Amérique du Nord.

L'AIE révise en effet à la baisse son estimation de la demande mondiale pour 2014 et 2015. Attention, la soif mondiale ne baisse pas. C'est sa progression qui ralentit. Les experts de l'AIE pronostiquent désormais que la consommation mondiale de pétrole n'augmentera cette année que de 900.000 barils par jour (b/j) pour s'établir à 92,6 millions de barils soit 150.000 de moins que prévu un mois plus tôt. Mercredi, c'est l'Opep qui avait amputé de 50.000 barils son estimation de la croissance de la demande mondiale.

L'essentiel de cette révision à la baisse de la demande provient du ralentissement économique de l'Europe et de la Chine, indique l'Agence basée à Paris, qui rassemble 29 États, consommateurs de pétrole. La tendance devrait se poursuivre en 2015. La consommation devrait progresser l'an prochain de 1,2 million de b/j soit 100.000 de moins qu'estimé un mois auparavant. L'AIE reconnaît que «les vents contraires contre la demande» étaient un peu passés inaperçus ces derniers mois mais sont significatifs.

Pour l'automobiliste français, la baisse des cours de l'or noir continue depuis la mi-juin se traduit par un prix du litre de gazole à 1,2881 euro en moyenne, au plus bas depuis janvier 2011, à la veille de l'intervention militaire en Libye.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... baisse.php

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#109 Message par moinsdewatt » 17 sept. 2014, 20:34

Pétrole: le brut rebondit fortement après des déclarations de l'Opep

Londres (awp/afp) 17 Sept 2014

Les cours du pétrole rebondissaient fortement mardi en fin d'échanges européens, stimulés par une possible réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui représente un tiers de l'offre mondiale de brut.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 99,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,40 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre bondissait de 1,65 dollar, à 94,57 dollars.

"Les prix du pétrole ont augmenté de plus de 1 dollar après (...) des déclarations de l'Opep indiquant une possible réduction de sa production pétrolière de 500'000 barils par jour en 2015, à 29,5 millions de barils par jour (mbj)", expliquait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

Ces déclarations du secrétaire général de l'Opep Abdallah El-Badri, faites jeudi à Vienne après une réunion avec le ministre russe de l'Énergie, ont été rapportées par plusieurs agences de presse.

L'Opep, un cartel fondé en 1960 et comptant actuellement douze États membres, a maintenu en juin son plafond de production à 30 mbj, fixé à ce niveau depuis fin 2011. Sa prochaine réunion doit avoir lieu le 27 novembre dans la capitale autrichienne.

Une réduction du plafond de production de 500'000 b/j "devrait aider à équilibrer le marché", estimait M. Deshpande.

Une réaction de l'Opep était attendue alors que les prix du brut ont fortement dégringolé depuis juin, le Brent passant sous le niveau des 100 dollars le baril considéré comme idéal par les membres de l'Opep. La référence européenne du brut est même tombée lundi à un nouveau plus bas depuis juillet 2012, à 96,21 dollars le baril.

C'est notamment l'abondance de l'offre qui a pesé sur les cours du brut ces dernières semaines.

Ainsi, la Libye a réussi à redresser sa production (à plus de 800.000 barils par jour, contre moins de 200.000 barils au plus fort de la crise du secteur pétrolier) tandis que les combats en Irak n'ont pas affecté l'offre pétrolière de ce pays.

En outre, la forte hausse de la production américaine de brut -- prévue pour atteindre 9,5 mbj en 2015, ce qui serait un maximum depuis 1970 -- réduit les besoins d'importation, provoquant notamment la redirection du pétrole d'Afrique de l'Ouest vers le marché européen, qui est déjà bien approvisionné.

Cette surabondance d'offre intervient à un moment où la demande faiblit, notamment dans la zone euro et en Chine.
http://www.romandie.com/news/Petrole-le ... 518168.rom

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#110 Message par moinsdewatt » 23 sept. 2014, 19:54

Pétrole : quand les Rockefeller se mettent au vert

Boursier.com 23 Sept 2014

Le virage est historique ! Les héritiers du roi du pétrole américain, John D. Rockefeller, vont céder leurs actifs pétroliers pour investir dans les énergies renouvelables. Le fonds Rockefeller Brothers Fund, qui gère au total 860 millions de dollars d'actifs, a ainsi annoncé qu'il allait réduire "dès que possible" ses participations pétrolières à moins de 1% de son portefeuille, pour privilégier les énergies propres...

John D. Rockefeller avait fondé la Standard Oil en 1870

Le fonds a précisé dans un communiqué qu'il se concentrerait en priorité sur sa sortie des secteurs du charbon et des sables bitumineux, deux énergies parmi les plus polluantes en termes d'émissions de gaz carbonique. Les énergies fossiles représentent encore environ 7% des investissements des Rockefeller, qui se sont depuis longtemps diversifiés par rapport à l'empire pétrolier de leur aïeul. John D. Rockefeller avait fait fortune en construisant la première "major" pétrolière américaine, la Standard Oil, à partir de 1870.

"Une question morale, mais aussi économique"

L'un des principaux héritiers de John D. Rockefeller, Stephen Heintz, a indiqué à la presse que la famille était convaincue que si leur ancêtre vivait aujourd'hui, "en tant qu'entrepreneur astucieux et tourné vers l'avenir, il sortirait des énergies fossiles pour investir dans de l'énergie propre et renouvelable". Il s'agit pour nous d'une "question morale, mais aussi, de plus en plus, d'une question économique", a-t-il précisé, alors qu'un sommet de l'ONU sur le réchauffement climatique s'ouvre aujourd'hui à New York.

Les Rockefeller ne sont pas les seuls milliardaires à vouloir se sevrer du pétrole. Ils ont rejoint un groupe baptisé la "Coalition Désinvestir-réinvestir", qui compte 650 membres individuels et 180 institutions (dont des universités, des hôpitaux, des fondations...) et prône la cession d'actifs pétroliers et gaziers. L'objectif affiché de la "Coalition" est de céder pour plus de 50 milliards de dollars d'actifs liés aux énergies fossiles.
http://www.boursier.com/actualites/econ ... 25387.html

Image
Raffinerie n°1 de la Standard Oil à Cleveland dans l'Ohio, 1899

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#111 Message par moinsdewatt » 09 oct. 2014, 21:04

Le cours du baril de Brent tombe sous 90 dollars

le 09 octobre 2014, NEW YORK (Reuters)

Le cours du baril de pétrole Brent est tombé jeudi sous le seuil symbolique de 90 dollars, au plus bas depuis juin 2012, la dégradation de la conjoncture en Europe et l'augmentation des stocks aux Etats-Unis continuant de tirer le marché à la baisse.

A 16h40 GMT, le contrat novembre sur le Brent se traitait à 89,99 dollars, en repli de 1,39 dollar, soit 1,52%, après un plus bas à 89,90.

Le prix du Brent affiche désormais une baisse de plus de 20% par rapport à son pic du mois de juin dernier.

L'accès de faiblesse de jeudi a été provoqué entre autres par l'annonce d'un recul de 5,8% des exportations allemandes en août, un nouveau signe de dégradation de la conjoncture économique en Europe.

Le brut léger américain est lui aussi orienté à la baisse, à 85,68 dollars (-1,88%).
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... rs.N290101

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#112 Message par moinsdewatt » 10 oct. 2014, 19:01

Ryad augmente sa production de pétrole malgré la chute des cours

10 oct 2014 LONDRES (Reuters)

L'Arabie saoudite a annoncé à l'Opep avoir augmenté sa production de pétrole de 100.000 barils par jour en septembre, un signe supplémentaire que le premier exportateur mondial tarde à réagir à la chute des cours du pétrole sous les 100 dollars.

Dans son rapport mensuel publié vendredi, l'Organisation des Pays exportateurs de Pétrole indique que l'Arabie saoudite a fait état d'une production de 9,704 millions de barils par jour (bpj) contre 9,597 millions en août.

L'absence de réduction de la production pourrait inciter à penser que Ryad cherche à défendre ses parts de marchés plutôt que les cours. Le baril de Brent est tombé sous les 100 dollars en septembre, un niveau accepté par l'Arabie saoudite, pour la première fois en 14 mois.

Dans son rapport mensuel, l'Opep laisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole inchangées et table toujours sur une accélération de la croissance de la demande en 2015. Elle pense également que la demande hivernale ravivera le marché.

L'organisation se réunit à Vienne le 27 novembre pour décider de sa politique en matière de production pour les premiers mois de 2015.

Il est peu probable que l'Opep convienne d'une réduction de la production à l'issue de cette réunion et il revient à Riyad de réduire sa production, a commenté un délégué de l'organisation.

"Il faudrait poser la question à l'Arabie saoudite", a dit le délégué.

Le ministre du pétrole de l'Iran Bijan Zanganeh a déclaré cette semaine, faisant apparemment référence à l'Arabie saoudite, que l'Opep tolèrerait cette baisse des cours du brut jusqu'à ce que les grands producteurs de l'Opep réduisent leur production.
http://www.usinenouvelle.com/article/ry ... rs.N290233

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#113 Message par Toine » 13 oct. 2014, 09:26

Pour rebondir sur le dernier post :

http://www.slate.fr/story/93261/baisse- ... e-saoudite
Un accord secret a été établi entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite et nous en voyons peu à peu les contours se dessiner. C’est ce qu’expliquent à la fois le Wall Street Journal et plus en détail encore le blog spécialisé dans la finance Zerohedge, souvent très bien informé.
L’Arabie Saoudite a tout simplement décidé de faire baisser le prix du baril de pétrole, il lui suffit d'ouvrir un peu plus les vannes, pour peser économiquement et politiquement sur l’Iran et sur son allié et soutien la Russie.
l’Iran a besoin pour équilibrer son budget et soutenir une économie affectée par des années d'embargo et de mauvaise gestion d’un baril de pétrole à 140 dollars et la Russie de Poutine d’un prix du baril supérieur à 100 dollars.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#114 Message par guzy1971 » 14 oct. 2014, 10:37

Toine a écrit :Pour rebondir sur le dernier post :

http://www.slate.fr/story/93261/baisse- ... e-saoudite
Un accord secret a été établi entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite et nous en voyons peu à peu les contours se dessiner. C’est ce qu’expliquent à la fois le Wall Street Journal et plus en détail encore le blog spécialisé dans la finance Zerohedge, souvent très bien informé.
L’Arabie Saoudite a tout simplement décidé de faire baisser le prix du baril de pétrole, il lui suffit d'ouvrir un peu plus les vannes, pour peser économiquement et politiquement sur l’Iran et sur son allié et soutien la Russie.
l’Iran a besoin pour équilibrer son budget et soutenir une économie affectée par des années d'embargo et de mauvaise gestion d’un baril de pétrole à 140 dollars et la Russie de Poutine d’un prix du baril supérieur à 100 dollars.
Intéressant. Les US essaieraient de refaire le coup des années 80 quand ils ont demandé à l'Arabie de faire baisser les cours pour asphyxier l'économie soviétique. ça a marché.
Toutefois, cela peut-il se reproduire ? le contexte a changé et la diplomatie US depuis 15 ans est vraiment du n'importe quoi avec des effets boomerangs dans tous les sens :
- affaiblir l'Iran. Mais il font maintenant amis-amis car ils ont besoin de l'Iran pour combattre les Djihadistes et ils voudraient que l'Iran se substitue à la Russie comme fournisseur de gaz à l'Europe. Les iraniens ne s’aliéneront pas les Russes et les Chinois (ne pas les oublier ceux-là, très discrets), mais profitent de ce retour en grâce. Ils font peut-être un peu semblant de lâcher du lest, mais je ne crois pas qu'ils accepteront une baisse trop importante de leurs revenus pétroliers, surtout pour faire plaisir aux américains !
- L'Arabie Saoudite, le cœur du système US dans la région : tous les pays producteurs du MO ont aujourd'hui besoin d'un baril au minimum à 80$, car les coûts d'exploitation ont augmenté, le pétrole facile à extraire l'a déjà été. De plus ils ont besoin de revenus pour faire vivre une population nombreuse et agitée par les islamistes, d’autant qu'on sait très bien que l'Arabie est un financeur des mouvements islamistes (contrairement à Saddam...). La stabilité du pays nécessite un prix du baril élevé.

Dans cet "Orient compliqué", les US se comportent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. C'est le signe non pas d'un superpuissance dominatrice, mais au contraire d'une puissance en déclin, qui frappe dans tous les sens et toutes les directions pour se donner l'impression qu'elle est indispensable et qui finit pas s'aliéner tout le monde, y compris ses meilleurs alliés.
Et Flanby suit :lol:

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#115 Message par Duareg » 14 oct. 2014, 10:58

guzy1971 a écrit :
Toine a écrit :Pour rebondir sur le dernier post :

http://www.slate.fr/story/93261/baisse- ... e-saoudite
Un accord secret a été établi entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite et nous en voyons peu à peu les contours se dessiner. C’est ce qu’expliquent à la fois le Wall Street Journal et plus en détail encore le blog spécialisé dans la finance Zerohedge, souvent très bien informé.
L’Arabie Saoudite a tout simplement décidé de faire baisser le prix du baril de pétrole, il lui suffit d'ouvrir un peu plus les vannes, pour peser économiquement et politiquement sur l’Iran et sur son allié et soutien la Russie.
l’Iran a besoin pour équilibrer son budget et soutenir une économie affectée par des années d'embargo et de mauvaise gestion d’un baril de pétrole à 140 dollars et la Russie de Poutine d’un prix du baril supérieur à 100 dollars.
Intéressant. Les US essaieraient de refaire le coup des années 80 quand ils ont demandé à l'Arabie de faire baisser les cours pour asphyxier l'économie soviétique. ça a marché.
Toutefois, cela peut-il se reproduire ? le contexte a changé et la diplomatie US depuis 15 ans est vraiment du n'importe quoi avec des effets boomerangs dans tous les sens :
- affaiblir l'Iran. Mais il font maintenant amis-amis car ils ont besoin de l'Iran pour combattre les Djihadistes et ils voudraient que l'Iran se substitue à la Russie comme fournisseur de gaz à l'Europe. Les iraniens ne s’aliéneront pas les Russes et les Chinois (ne pas les oublier ceux-là, très discrets), mais profitent de ce retour en grâce. Ils font peut-être un peu semblant de lâcher du lest, mais je ne crois pas qu'ils accepteront une baisse trop importante de leurs revenus pétroliers, surtout pour faire plaisir aux américains !
- L'Arabie Saoudite, le cœur du système US dans la région : tous les pays producteurs du MO ont aujourd'hui besoin d'un baril au minimum à 80$, car les coûts d'exploitation ont augmenté, le pétrole facile à extraire l'a déjà été. De plus ils ont besoin de revenus pour faire vivre une population nombreuse et agitée par les islamistes, d’autant qu'on sait très bien que l'Arabie est un financeur des mouvements islamistes (contrairement à Saddam...). La stabilité du pays nécessite un prix du baril élevé.

Dans cet "Orient compliqué", les US se comportent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. C'est le signe non pas d'un superpuissance dominatrice, mais au contraire d'une puissance en déclin, qui frappe dans tous les sens et toutes les directions pour se donner l'impression qu'elle est indispensable et qui finit pas s'aliéner tout le monde, y compris ses meilleurs alliés.
Et Flanby suit :lol:
Très juste analyse.
J'ai vraiment l'impression de vivre en direct le chant du cygne américain.
C'est passionnant et inquiétant à la fois parce que j'ai le sentiment que les USA sont prêts à tout pour maintenir leur hégémonie.
Farewell to the american century, here comes the chinese era...
Le dogmatisme est une forme d'infirmité mentale.
Mieux vaut avoir raison tout seul qu'avoir tort tous ensemble.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#116 Message par guzy1971 » 14 oct. 2014, 11:12

Duareg a écrit :
guzy1971 a écrit :
Toine a écrit :Pour rebondir sur le dernier post :

http://www.slate.fr/story/93261/baisse- ... e-saoudite
Un accord secret a été établi entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite et nous en voyons peu à peu les contours se dessiner. C’est ce qu’expliquent à la fois le Wall Street Journal et plus en détail encore le blog spécialisé dans la finance Zerohedge, souvent très bien informé.
L’Arabie Saoudite a tout simplement décidé de faire baisser le prix du baril de pétrole, il lui suffit d'ouvrir un peu plus les vannes, pour peser économiquement et politiquement sur l’Iran et sur son allié et soutien la Russie.
l’Iran a besoin pour équilibrer son budget et soutenir une économie affectée par des années d'embargo et de mauvaise gestion d’un baril de pétrole à 140 dollars et la Russie de Poutine d’un prix du baril supérieur à 100 dollars.


Intéressant. Les US essaieraient de refaire le coup des années 80 quand ils ont demandé à l'Arabie de faire baisser les cours pour asphyxier l'économie soviétique. ça a marché.
Toutefois, cela peut-il se reproduire ? le contexte a changé et la diplomatie US depuis 15 ans est vraiment du n'importe quoi avec des effets boomerangs dans tous les sens :
- affaiblir l'Iran. Mais il font maintenant amis-amis car ils ont besoin de l'Iran pour combattre les Djihadistes et ils voudraient que l'Iran se substitue à la Russie comme fournisseur de gaz à l'Europe. Les iraniens ne s’aliéneront pas les Russes et les Chinois (ne pas les oublier ceux-là, très discrets), mais profitent de ce retour en grâce. Ils font peut-être un peu semblant de lâcher du lest, mais je ne crois pas qu'ils accepteront une baisse trop importante de leurs revenus pétroliers, surtout pour faire plaisir aux américains !
- L'Arabie Saoudite, le cœur du système US dans la région : tous les pays producteurs du MO ont aujourd'hui besoin d'un baril au minimum à 80$, car les coûts d'exploitation ont augmenté, le pétrole facile à extraire l'a déjà été. De plus ils ont besoin de revenus pour faire vivre une population nombreuse et agitée par les islamistes, d’autant qu'on sait très bien que l'Arabie est un financeur des mouvements islamistes (contrairement à Saddam...). La stabilité du pays nécessite un prix du baril élevé.

Dans cet "Orient compliqué", les US se comportent comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. C'est le signe non pas d'un superpuissance dominatrice, mais au contraire d'une puissance en déclin, qui frappe dans tous les sens et toutes les directions pour se donner l'impression qu'elle est indispensable et qui finit pas s'aliéner tout le monde, y compris ses meilleurs alliés.
Et Flanby suit :lol:
Très juste analyse.
J'ai vraiment l'impression de vivre en direct le chant du cygne américain.
C'est passionnant et inquiétant à la fois parce que j'ai le sentiment que les USA sont prêts à tout pour maintenir leur hégémonie.
Farewell to the american century, here comes the chinese era...
Je ne crois pas à l'avènement d'une ère chinoise, même si son ascension va continuer, ce qui est assez logique compte tenu de la modernisation du pays et de sa masse démographique.
Pour moi, c'est continuer à raisonner selon un mode ancien, avec sa succession depuis le 16 siècle de puissances hégémoniques. L'époque où quelques pays, l'Europe puis les US pouvaient dominer le monde du fait de leur puissance économique et technologique est révolue, c'était une anomalie de l'histoire. Le monde est trop vaste, trop peuplé, trop éduquée pour qu'une puissance ou un petit groupe de puissances puissent imposer sa volonté au monde.
Ceci dit, les US ont de beaux restes. Si leur puissance matérielle décline, leur puissance culturelle est immense, l'anglais est la langue universelle et, tu sais très bien qu'une langue n'est pas neutre.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#117 Message par Duareg » 14 oct. 2014, 13:59

guzy1971 a écrit :
Duareg a écrit : Très juste analyse.
J'ai vraiment l'impression de vivre en direct le chant du cygne américain.
C'est passionnant et inquiétant à la fois parce que j'ai le sentiment que les USA sont prêts à tout pour maintenir leur hégémonie.
Farewell to the american century, here comes the chinese era...
Je ne crois pas à l'avènement d'une ère chinoise, même si son ascension va continuer, ce qui est assez logique compte tenu de la modernisation du pays et de sa masse démographique.
Pour moi, c'est continuer à raisonner selon un mode ancien, avec sa succession depuis le 16 siècle de puissances hégémoniques. L'époque où quelques pays, l'Europe puis les US pouvaient dominer le monde du fait de leur puissance économique et technologique est révolue, c'était une anomalie de l'histoire. Le monde est trop vaste, trop peuplé, trop éduquée pour qu'une puissance ou un petit groupe de puissances puissent imposer sa volonté au monde.
Ceci dit, les US ont de beaux restes. Si leur puissance matérielle décline, leur puissance culturelle est immense, l'anglais est la langue universelle et, tu sais très bien qu'une langue n'est pas neutre.
Je pense au contraire que la Chine n'a pas le choix et qu'elle devra prendre le pouvoir pour s'assurer les moyens de son développement économique. La Chine doit sécuriser son accès aux matières premières qui sont la base de son développement industriel.
La lutte pour les matières premières ne fait que commencer...
La puissance américaine est très théorique. Ils ne gagnent plus de guerres, la seule réussite des USA et de l'OTAN est de se débarrasser de ses ennemis en les plongeant dans le moyen-âge.
La puissance culturelle est selon moi également déclinante. Le gros problème des USA n'est pas vraiment qu'ils sont perçus négativement voir très négativement pratiquement partout dans le monde (voir sondages sur la popularité des pays dans le monde), mais que même chez eux, la défiance envers la politique américaine est en augmentation constante.
Quant à l'anglais langue universelle, oui, c'est une langue universelle dans les pays développés pour le business mais c'est à peu près tout.
Dans le reste du monde, la situation est quand même assez différente.
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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#118 Message par moinsdewatt » 14 oct. 2014, 20:20

L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 sur le pétrole

Usine Nouvelle le 14 octobre 2014,
DUBAI (Reuters)

L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 quand elle avait fortement réduit sa production, en vain, pour tenter d'enrayer la chute des cours du pétrole.

La plupart des traders d'aujourd'hui n'ont pas connu l'effondrement des cours du début des années 1980, quand le marché moderne en était à ses balbutiements. Mais cette période revient de plus en plus dans les conversations et les analystes y voient l'explication de la politique actuelle de l'Arabie saoudite visant à préserver coûte que coûte ses parts de marché.

La glissade de près de 25% des cours du brut depuis leurs niveaux de juin, à environ 90 dollars le baril, reste modeste au regard de leur plongeon d'il y a une trentaine d'années quand ils étaient passés de 35 dollars à moins de 10.

A l'époque, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 -consécutifs à l'embargo de l'Opep puis à la Révolution islamique en Iran- avaient déprimé la demande mondiale au moment même où l'offre augmentait avec la découverte de gisements en mer du Nord.

Face à cette hausse de la production sur laquelle l'Opep n'avait pas prise, l'Arabie saoudite s'était lancée dans une stratégie de défense des prix -qui à l'époque étaient fixés davantage par les exportateurs que par le jeune marché des futures.

Le royaume avait alors réduit sa production de près des deux tiers, la ramenant de plus de 10 millions de barils par jour (bpj) en 1980 à moins de 2,5 millions en 1985-1986.


L'ARABIE SAOUDITE N'AVAIT PAS ÉTÉ SUIVIE

Mais les autres producteurs ne l'avaient pas suivi, qu'il s'agisse des partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ou de nouvelles puissances pétrolières comme le Royaume-Uni et la Norvège. Les prix bas ont ainsi duré des années, compromettant gravement les finances publiques de Ryad qui a affiché un déficit budgétaire 16 années de suite.

L'Arabie saoudite a finalement changé de cap en 1985 et, rétrospectivement, il apparaît que sa décision d'augmenter la production et de baisser les prix a certes porté un coup au marché mais ensuite ouvert la voie à sa reprise progressive.

"Leur erreur a été de s'obstiner à baisser leur production pour tenter de relancer les prix alors que ceux-ci continuaient de baisser", analyse Yasser Elguindi, analyste chez Medley Global Advisors.

"Au lieu de cela, ils auraient dû défendre leurs parts de marché en comptant que la baisse des prix pénaliserait les producteurs dont les coûts étaient élevés, et c'est ce qu'ils font maintenant", ajoute-t-il.

L'Arabie a laissé clairement entendre la semaine dernière qu'elle était disposée à tolérer une période de prix bas -peut-être jusqu'à 80 dollars le baril- afin de préserver ses parts de marché. Ces informations ont fait tomber le baril de Brent sous les 88 dollars lundi, au plus bas depuis quatre ans.

Selon une source pétrolière, le premier exportateur mondial ne cherche pas à pousser les prix à la baisse mais est disposé à laisser le marché trouver un plancher et tolérer des prix bas jusqu'à ce que d'autres pays de l'Opep se décident à agir.

Le message est "ne vous attendez pas à qu'on endosse la responsabilité de la gestion du marché", résume Sadad al-Husseini, un ancien haut responsable de la compagnie nationale Saudi Aramco.


DÉSUNION

Le parallèle avec les années 1980 est riche d'enseignements.

A l'époque, la baisse de la demande provenait des consommateurs américains et européens, tandis que la production augmentait avec la montée en puissance des gisements de la mer du Nord. Aujourd'hui, le marché est confronté au ralentissement de la croissance en Asie et au bond de la production d'huile de schiste aux Etats-Unis.

Le résultat est le même: un marché pétrolier qui risque d'être inondé par une offre surabondante, comme l'Opep et Ryad n'en avaient plus vu depuis le début des années 2000, avant le grand bond en avant de la demande chinoise qui a soutenu les cours du brut dix ans durant.

Alors que le Venezuela est devenu le premier membre de l'Opep à réclamer une réunion d'urgence pour défendre le niveau des 100 dollars, le Koweït, allié de longue date de l'Arabie saoudite, a jugé peu probable une baisse de la production du cartel pour soutenir les prix.

La désunion de l'Opep est un autre point commun avec les années 1980. A l'époque, Ryad avait compris qu'il ne fallait pas compter sur ses partenaires de l'Opep, dont beaucoup avaient une production supérieure au quota qui leur était alloué, laissant l'Arabie saoudite en subir les conséquences.

En 1985 seulement, le royaume et l'Opep ont décidé de reprendre leurs parts de marché et ont pour cela laissé filer les cours sous la barre des 10 dollars. A partir de là, il a fallu 16 ans pour que les prix se rétablissent complètement.

"Les Saoudiens ont décidé qu'ils en avaient assez, ils ont relancé leur production et les prix ont plongé", se rappelle Gary Ross, directeur général de PIRA Energy Group, qui suit le marché depuis les années 1970.

Cette fois, Ryad semble avoir adopté cette position dès le départ, dans l'idée de protéger ses intérêts sur le moyen terme.

Le royaume a, il est vrai, de quoi venir avec ses réserves de 266 milliards de barils de pétrole brut.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... le.N291072

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#119 Message par guzy1971 » 15 oct. 2014, 09:32

moinsdewatt a écrit :
L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 sur le pétrole

Usine Nouvelle le 14 octobre 2014,
DUBAI (Reuters)

L'Arabie saoudite a retenu la leçon des années 1980 quand elle avait fortement réduit sa production, en vain, pour tenter d'enrayer la chute des cours du pétrole.

La plupart des traders d'aujourd'hui n'ont pas connu l'effondrement des cours du début des années 1980, quand le marché moderne en était à ses balbutiements. Mais cette période revient de plus en plus dans les conversations et les analystes y voient l'explication de la politique actuelle de l'Arabie saoudite visant à préserver coûte que coûte ses parts de marché.

La glissade de près de 25% des cours du brut depuis leurs niveaux de juin, à environ 90 dollars le baril, reste modeste au regard de leur plongeon d'il y a une trentaine d'années quand ils étaient passés de 35 dollars à moins de 10.

A l'époque, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 -consécutifs à l'embargo de l'Opep puis à la Révolution islamique en Iran- avaient déprimé la demande mondiale au moment même où l'offre augmentait avec la découverte de gisements en mer du Nord.

Face à cette hausse de la production sur laquelle l'Opep n'avait pas prise, l'Arabie saoudite s'était lancée dans une stratégie de défense des prix -qui à l'époque étaient fixés davantage par les exportateurs que par le jeune marché des futures.

Le royaume avait alors réduit sa production de près des deux tiers, la ramenant de plus de 10 millions de barils par jour (bpj) en 1980 à moins de 2,5 millions en 1985-1986.


L'ARABIE SAOUDITE N'AVAIT PAS ÉTÉ SUIVIE

Mais les autres producteurs ne l'avaient pas suivi, qu'il s'agisse des partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ou de nouvelles puissances pétrolières comme le Royaume-Uni et la Norvège. Les prix bas ont ainsi duré des années, compromettant gravement les finances publiques de Ryad qui a affiché un déficit budgétaire 16 années de suite.

L'Arabie saoudite a finalement changé de cap en 1985 et, rétrospectivement, il apparaît que sa décision d'augmenter la production et de baisser les prix a certes porté un coup au marché mais ensuite ouvert la voie à sa reprise progressive.

"Leur erreur a été de s'obstiner à baisser leur production pour tenter de relancer les prix alors que ceux-ci continuaient de baisser", analyse Yasser Elguindi, analyste chez Medley Global Advisors.

"Au lieu de cela, ils auraient dû défendre leurs parts de marché en comptant que la baisse des prix pénaliserait les producteurs dont les coûts étaient élevés, et c'est ce qu'ils font maintenant", ajoute-t-il.

L'Arabie a laissé clairement entendre la semaine dernière qu'elle était disposée à tolérer une période de prix bas -peut-être jusqu'à 80 dollars le baril- afin de préserver ses parts de marché. Ces informations ont fait tomber le baril de Brent sous les 88 dollars lundi, au plus bas depuis quatre ans.

Selon une source pétrolière, le premier exportateur mondial ne cherche pas à pousser les prix à la baisse mais est disposé à laisser le marché trouver un plancher et tolérer des prix bas jusqu'à ce que d'autres pays de l'Opep se décident à agir.

Le message est "ne vous attendez pas à qu'on endosse la responsabilité de la gestion du marché", résume Sadad al-Husseini, un ancien haut responsable de la compagnie nationale Saudi Aramco.


DÉSUNION

Le parallèle avec les années 1980 est riche d'enseignements.

A l'époque, la baisse de la demande provenait des consommateurs américains et européens, tandis que la production augmentait avec la montée en puissance des gisements de la mer du Nord. Aujourd'hui, le marché est confronté au ralentissement de la croissance en Asie et au bond de la production d'huile de schiste aux Etats-Unis.

Le résultat est le même: un marché pétrolier qui risque d'être inondé par une offre surabondante, comme l'Opep et Ryad n'en avaient plus vu depuis le début des années 2000, avant le grand bond en avant de la demande chinoise qui a soutenu les cours du brut dix ans durant.

Alors que le Venezuela est devenu le premier membre de l'Opep à réclamer une réunion d'urgence pour défendre le niveau des 100 dollars, le Koweït, allié de longue date de l'Arabie saoudite, a jugé peu probable une baisse de la production du cartel pour soutenir les prix.

En 1985 seulement, le royaume et l'Opep ont décidé de reprendre leurs parts de marché et ont pour cela laissé filer les cours sous la barre des 10 dollars. A partir de là, il a fallu 16 ans pour que les prix se rétablissent complètement.

"Les Saoudiens ont décidé qu'ils en avaient assez, ils ont relancé leur production et les prix ont plongé", se rappelle Gary Ross, directeur général de PIRA Energy Group, qui suit le marché depuis les années 1970.

Cette fois, Ryad semble avoir adopté cette position dès le départ, dans l'idée de protéger ses intérêts sur le moyen terme.
Bien compris, mais la baisse programmée par Ryad reste sans commune mesure avec ce que l'on a connu dans les 80-90's. Les pris sont structurellement plus élevés même quand ils sont jugés bas.

Peut-on dire que c'est aussi un coup de pied au cul des US, dont l'exploitation des pétroles et gaz non conventionnels nécessite un baril autour de 100 $ si je ne m'abuse ? D'après ce que je lis le "miracle" actuel est fragile bcp de producteurs perdent leur chemise compte tenu des coûts d'exploitation.
Derrière le pétrole et le gaz, il y a toujours de la politique. Mais bon c’est une hypothèse...

A propos de politique, ci-dessous un article qui corrobore ce que je disais dans cette file sur l'attitude de l'Iran, qui n'a pas l'intention de jouer les gentils fournisseurs de substitution pour soutenir l’occident dans sa guerre contre la Russie.

C'est en Allemand. En gros ça dit ceci :

"Refus adressé à l'UE
Le Président Iranien a déclaré dans une itw à une chaine de tété russe que son pays n'a pas l'intention de court-circuiter la Russie en tant de fournisseur de l'UE.
Le pays a subi d'importantes sanctions occidentales depuis des années. Il dispose d'importantes réserves de gaz de schiste insuffisamment mises en valeur. Sa priorité est de satisfaire sa demande intérieure et de coopérer avec ses pays voisins (dont la Russie), qui disposent d'une expertise dans la production d'énergie."

Commentaire : de toute façon, pour la partie de la production qu'elle entend exporter, l'Iran n'a pas besoin des marchés européens, il y a plein d'autres clients aujourd'hui :lol:
L’Iran va continuer avec un plaisir sadique à souffler le chaud et le froid et à humilier la diplomatie occidentale pour sortir de son statut de paria tout en nous faisant des bras d'honneur.

http://deutsche-wirtschafts-nachrichten ... nspringen/

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#120 Message par moinsdewatt » 15 oct. 2014, 21:54

a guzy1971

et pourtant :
L’Iran bientôt en mesure d’exporter du gaz vers l’Europe

30 septembre 2014 leblogfinance

Voilà qui permet de mieux comprendre le dessous des cartes et la donne géopolitique. Selon les propos même du président iranien Hassan Rouhani, l’Iran est prête à d’exporter du gaz en Europe à travers le territoire autrichien. Certes, une telle annonce pourrait relever quelque peu de l’intox … mais rien n’est moins sûr, car le projet existe, bien réel, celui-là.

Car cette information est intéressant à plus d’un titre quand on sait que l’Autriche constitue parallèlement une sorte de cheval de Troie envoyée par la Russie pour d’une manière ou d’une autre rendre l’Union européenne dépendante. Via notamment un jeu subtil de transit à travers les pipelines qui sillonnent l’Europe.

Selon Shana News, lors d’une rencontre avec le Président autrichien Hans Fischer à New-York (…. !), le ministre iranien du pétrole a en effet déclaré que l’Iran pourrait être un point central pour la fourniture d’énergie vers l’Europe.

Selon les officiels iraniens en charge du secteur de l’énergie, la construction du pipeline IGAT-9 (Iran Gas Trunkline-9) devrait permettre d’améliorer la fourniture de gaz dans la partie ouest du pays et de faciliter les futurs exports de gaz vers les pays européens.

Ali-Reza Gharibi, le responsable opérationnel de la compagnie iranienne de développement et d’ingénierie du gaz, a par ailleurs déclaré que le gazoduc long de 1800 kilomètres, s’étendra d’Assaluyeh dans le Sud de l’Iran vers les provinces occidentales et nord-occidentales.

Précisons que la National Iranian Gas Company (NIGC) projette d’investir 8.5 billion de dollars dans le pipeline IGAT-9, (connu comme étant l’Europe Gas Export Line). Lequel transitera par le Kurdistan, l’Azerbaijan avant d’atteindre les frontières de la Turquie.

Nous reviendrons en détail sur le sujet dans des articles dédiés. L’Autriche étant décidément un pays particulièrement stratégique par les temps qui courent.

Sources : Natural gas Asia
http://www.leblogfinance.com/2014/09/li ... urope.html

au sujet de Iran Gas Trunkline-9 lire : http://theiranproject.com/blog/2014/07/ ... or-igat-9/
ou http://www.iraniangas.ir/Portal/Home/Sh ... 0307585541

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#121 Message par parisien » 16 oct. 2014, 08:07

Qu'est-ce qui peut bien provoquer la baisse du brut ?
La demande ne croit plus aussi fort... Les Etats-Unis et la Russie sont en conflit larvé, l'Iran est contingentée et l'Arabie Saoudite ne veut pas se mouiller...
Difficile de démêler cette pelote de fils.

Tout ce que je sais, c'est que si le pétrole passe franchement sous les 80 dollars pendant plusieurs mois, il va y avoir du sport, parce que tous les champs récents dont l'exploitation repose sur un prix du baril élevé vont morfler (notamment les huiles et gaz de schiste, sables bitumineux du Canada, nouveaux projets Russes et brésiliens).

Tout cela va se dessiner dans le trimestre qui vient, on va être vite fixés.
Sans parler d'un éventuel krach boursier. Mais ça, c'est la cerise sur le gâteau. 8)

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#122 Message par guzy1971 » 16 oct. 2014, 13:55

moinsdewatt a écrit :a guzy1971

et pourtant :
L’Iran bientôt en mesure d’exporter du gaz vers l’Europe

30 septembre 2014 leblogfinance

Voilà qui permet de mieux comprendre le dessous des cartes et la donne géopolitique. Selon les propos même du président iranien Hassan Rouhani, l’Iran est prête à d’exporter du gaz en Europe à travers le territoire autrichien. Certes, une telle annonce pourrait relever quelque peu de l’intox … mais rien n’est moins sûr, car le projet existe, bien réel, celui-là.

Car cette information est intéressant à plus d’un titre quand on sait que l’Autriche constitue parallèlement une sorte de cheval de Troie envoyée par la Russie pour d’une manière ou d’une autre rendre l’Union européenne dépendante. Via notamment un jeu subtil de transit à travers les pipelines qui sillonnent l’Europe.

Selon Shana News, lors d’une rencontre avec le Président autrichien Hans Fischer à New-York (…. !), le ministre iranien du pétrole a en effet déclaré que l’Iran pourrait être un point central pour la fourniture d’énergie vers l’Europe.

Selon les officiels iraniens en charge du secteur de l’énergie, la construction du pipeline IGAT-9 (Iran Gas Trunkline-9) devrait permettre d’améliorer la fourniture de gaz dans la partie ouest du pays et de faciliter les futurs exports de gaz vers les pays européens.

Ali-Reza Gharibi, le responsable opérationnel de la compagnie iranienne de développement et d’ingénierie du gaz, a par ailleurs déclaré que le gazoduc long de 1800 kilomètres, s’étendra d’Assaluyeh dans le Sud de l’Iran vers les provinces occidentales et nord-occidentales.

Précisons que la National Iranian Gas Company (NIGC) projette d’investir 8.5 billion de dollars dans le pipeline IGAT-9, (connu comme étant l’Europe Gas Export Line). Lequel transitera par le Kurdistan, l’Azerbaijan avant d’atteindre les frontières de la Turquie.

Nous reviendrons en détail sur le sujet dans des articles dédiés. L’Autriche étant décidément un pays particulièrement stratégique par les temps qui courent.

Sources : Natural gas Asia
http://www.leblogfinance.com/2014/09/li ... urope.html

au sujet de Iran Gas Trunkline-9 lire : http://theiranproject.com/blog/2014/07/ ... or-igat-9/
ou http://www.iraniangas.ir/Portal/Home/Sh ... 0307585541
A voir, effectivement, mais il y a bcp de conditionnel. Comme je l'ai dit, je pense que les iraniens vont souffler le chaud et le froid, donner un peu mais pas trop pour sortir de leur statut de paria, mais franchement je les vois mal passer dans le camp occidental quand même et ils n'ont sûrement pas l'intention de faire chier les russes et les chinois pour les beaux yeux de l'oncle Sam.
Bien sûr une petite révolution démocratique financée par la CIA ça pourrait aider...

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#123 Message par moinsdewatt » 18 oct. 2014, 12:48

WTI : 82.7 $
Brent : 84.5 $


http://www.oil-price.net/

ci dessous, variation sur un trimestre glissant

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#124 Message par moinsdewatt » 01 nov. 2014, 13:19

Le Venezuela, grand producteur de pétrole, contraint d’importer du brut

31 octobre 2014

Membre fondateur de la puissante Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Venezuela importe-t-il du brut ?
La nouvelle, pour le moins surprenante, avait été révélée dès le mois d’août par l’agence Reuters. Caracas avait démenti, en recourant à son argumentaire favori : il s’agirait d’une conspiration visant à déstabiliser le gouvernement du président Nicolas Maduro.

Las, le 25 octobre, le pétrolier Carabobo accostait dans le port de Jose, dans l’Etat vénézuélien d’Anzoategui, avec 2 millions de barils de Saharan Blend en provenance d’Algérie. Un second chargement doit arriver d’un moment à l’autre. Et deux autres cargaisons venant de Russie sont attendues en novembre.

Puisque l’explication du complot médiatique ne tient plus, l’entreprise d’Etat Petroleos de Venezuela (PDVSA), a dû chercher une justification pour ces importations, qualifiées d’« occasionnelles ». La station chargée de mélanger le pétrole extra-lourd de la ceinture de l’Orénoque avec une huile légère serait en maintenance.

L’installation en question, Petrocedeño, est gérée en association avec le français Total et le norvégien Statoil. Ce que PDVSA n’explique pas est pourquoi les réserves stratégiques de l’Orénoque dépendent d’un seul centre de traitement. Six autres tardent à être mis en route, parce que l’investissement étranger ne trouve pas la situation propice au Venezuela.

Cela étant, la majeure partie de la production vénézuélienne n’a pas besoin d’être mélangée avant d’être raffinée. Mais, faute de réinvestissement et de maintenance, les puits traditionnels sont en déclin. Par ailleurs, la consommation nationale d’essence, subventionnée par le prix le plus bas au monde, ainsi que la vente à l’avance pour rembourser les prêts accordés par la Chine, réduisent encore le brut léger disponible.

Derrière l’importation de pétrole algérien et russe, il y a donc une histoire qui n’a rien d’« occasionnel ». La gabegie et la corruption ont épuisé la trésorerie de PDVSA, unique source de devises de l’Etat. Endettée, l’entreprise cherche désespérément de l’argent frais. Elle vient de trouver un repreneur pour sa raffinerie aux îles Vierges, mais peine à vendre sa filiale aux Etats-Unis, Citgo, malgré les bons offices de la banque Lazard. Une industrie pétrolière centenaire est à bout de souffle.

En outre, la baisse du prix du baril entraîne trois conséquences catastrophiques pour le Venezuela : elle réduit le retour sur investissement dans l’Orénoque, aggrave la disette budgétaire et compromet la politique clientéliste lancée par l’ancien président Hugo Chavez. Avec l’économie en récession et une inflation de 64 %, les élections législatives de 2015 s’annoncent difficiles pour les chavistes.
http://america-latina.blog.lemonde.fr/2 ... u-petrole/

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#125 Message par Toine » 05 nov. 2014, 10:50

Titre : Le pétrole pas assez cher ?
Auteur : Matthieu Auzanneau
Date : 31 octobre 2014
URL : http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/10/ ... ssez-cher/
La baisse actuelle des cours de l'or noir aggrave les difficultés de financement de nouveaux projets pétroliers coûteux, mais indispensables pour continuer à compenser le déclin de nombreuses sources de pétrole conventionnel.
Commençons par le début : quelle est la cause principale de la chute des cours ?

L'abondance extraordinaire de la production du pétrole de roche-mère aux Etats-Unis constitue la raison fondamentale. Grâce aux techniques de fracturation et de forage horizontal, sans cesse peaufinées, les extractions américaines de brut atteignent désormais 8,5 millions de barils par jour (Mb/j), un chiffre à mettre en regard des 9,6 Mb/j de l'Arabie Saoudite.
L'abondance d'or noir apportée par le pétrole de roche-mère est bel et bien la cause première de la chute actuelle des cours : dans un contexte de croissance ralentie, l'économie mondiale dispose d'environ 3 Mb/j de plus qu'il y a trois ans, et et la production mondiale totale de toutes les formes de carburant atteint désormais 93 Mb/j. Rien qu'aux Etats-Unis, les extractions d'or noir ont augmenté... de plus d'un quart au cours depuis 2011 !
Iran, Russie, Mexique, Venezuela, Algérie ou encore Azerbaïdjan : autant de grands producteurs anciens confrontés plus ou moins sévèrement au déclin naturel de leurs productions de brut, faute de réserves suffisantes techniquement exploitables de façon rentable. Sur cette liste semblent en passe de devoir être ajoutés deux autres poids lourds : le Nigéria et l'Angola.
Confrontées depuis dix ans à des déclins de leurs productions d'or noir, les plus grandes compagnies pétrolières internationales ont durant cette période réagi en triplant leurs investissements productifs, à la faveur de la flambée durable des cours du baril amorcée au début des années 2000,

en vain :

la production totale de brut des cinq majors historiques a chuté d'un quart depuis 2004.

Exxon, Shell, BP, Total : quatre de ces cinq majors (hormis Chevron) ont annoncé en début d'année une réduction de leurs investissements productifs qui durera au moins jusqu'en 2017. Nombre de leurs actionnaires s'inquiètent en effet que le radical et très onéreux renforcement des investissements ne soit en rien parvenu à enrayer le recul des extractions.

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#126 Message par Gpzzzz » 05 nov. 2014, 10:52

Les US ont doublé l'arabie saoudite ces 5 derniers mois pour la production de brut.. avec 11M b/j !

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#127 Message par Hippopotameuuu » 05 nov. 2014, 11:04

Coût de production d'un baril us 30 à 80 $, coût de production d'un baril d''Arabie Saoudite 5 à 10 $.
Au petit jeu du coût marginal du dernier baril les us vont l'avoir dans l'os.

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#128 Message par Matthieu Brucher » 05 nov. 2014, 16:01

Hippopotameuuu a écrit :Coût de production d'un baril us 30 à 80 $, coût de production d'un baril d''Arabie Saoudite 5 à 10 $.
Au petit jeu du coût marginal du dernier baril les us vont l'avoir dans l'os.
C'est exactement le probleme qu'il y a eu apres la crise de 29, et Roosevelt a du mettre en place des quotas qui a ete leve lorsque les US ont produit a 100% (les quotqs n'etaient plus atteints). C'etait le precurseur de l'OPEP d'une certaine maniere. Quand Obama apprendra des bonnes idees de ses predecesseurs, peut-etre qu'on pourra sortir de la crise.

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#129 Message par moinsdewatt » 07 nov. 2014, 22:29

L'Opep préoccupée pas paniquée par la chute des cours du pétrole

Reuters 06/11/2014

Les facteurs fondamentaux du marché du pétrole ne justifient pas l'effondrement actuel des cours, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en prédisant un rebond des cours d'ici le second semestre 2015.

"Nous sommes préoccupés mais pas paniqués", a déclaré Abdallah el Badri, lors d'une conférence de presse de présentation du rapport de l'Opep sur les perspectives pétrolières mondiales. "Nous n'observons pas tant de changements dans les fondamentaux. Le recul est de 28%, c'est un peu trop", a-t-il ajouté.

La prochaine réunion ministérielle de l'Opep est prévue le 27 novembre et aucun pays extérieur n'a été invité, a précisé Badri.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a chuté de 27% depuis début juillet et de 12% lors du seul mois d'octobre.

"Je pense que le cours rebondira d'ici le deuxième semestre de l'année prochaine. Mais je ne sais pas de combien. Cette situation de prix bas ne peut pas durer", a déclaré Badri, en imputant une partie de cette baisse à la spéculation.

Le secrétaire général de l'Opep avait déclaré en septembre qu'il s'attendait à une remontée des cours d'ici la fin de 2014.

Interrogé sur les conséquences d'un cours faible sur la longue durée, Abdallah el Badri a évoqué les lourds investissements consentis par les Etats membres de l'Opep dans le secteur énergétique.

"Si nous interrompons cela, je suis sûr que l'offre va baisser très rapidement, que le cours va remonter en flèche et que la volatilité va entraîner beaucoup de problèmes pour l'industrie pétrolière", a-t-il dit.
http://www.capital.fr/bourse/actualites ... ole-976720

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#130 Message par Gpzzzz » 07 nov. 2014, 22:58

Hippopotameuuu a écrit :Coût de production d'un baril us 30 à 80 $, coût de production d'un baril d''Arabie Saoudite 5 à 10 $.
Au petit jeu du coût marginal du dernier baril les us vont l'avoir dans l'os.
c'est mieux que rien et ca permet surtout d'etre indépendant niveau consommation interne..
quand le barril sera a 500$, le fait de la produire a 50 plutot que 10 ca changera pas grand chose..

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#131 Message par Hippopotameuuu » 07 nov. 2014, 23:12

Gpzzzz a écrit :quand le barril sera a 500$...
Ce n'est pas demain la veille que le bbl sera à 500 us$, la société thermo-industrielle n'est pas compatible avec un baril à 500$ pas même 300 ou 200, à 150 us$ le baril c'est la crise mondial de 2007/2009 la pire depuis 80 ans.

Des études ont démontrées en 2011 que si la facture pétrolière mondiale dépasse les 4.5% du pib mondial l'économie s'effondre illico, la consommation baisse, et le prix du baril retombe lourdement comme en 2009 et 2014.

Une facture pétrolière mondial 4.5% du pib mondial correspond peu ou prou à un prix du baril de l'ordre de 140 us$.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#132 Message par part » 07 nov. 2014, 23:41

Une facture pétrolière mondial 4.5% du pib mondial correspond peu ou prou à un prix du baril de l'ordre de 140 us$.
Je suis perdu. T'as parié 200$ pour fin 2015

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#133 Message par moinsdewatt » 13 nov. 2014, 21:02

Pétrole : le Brent au plus bas depuis 2010

13 Nov 2014 Le Figaro

Le Brent, le pétrole coté à Londres, est passé mercredi sous la barre symbolique des 80 dollars pour la première fois depuis septembre 2010, ployant sous la combinaison de facteurs baissiers.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre est passé provisoirement sous ce seuil sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres peu après la clôture du marché à New York, avant de se reprendre légèrement et de clôturer à 80,38 dollars le baril.

A New York aussi, le pétrole a terminé à son plus bas en trois ans, les investisseurs doutant de la volonté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de diminuer sa production pour résorber en partie l'abondance d'offre sur le marché mondial.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a cédé 76 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 77,18 dollars, un niveau plus atteint en clôture depuis octobre 2011.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/1 ... s-2010.php

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#134 Message par moinsdewatt » 15 nov. 2014, 13:03

D'ici à 2040, la demande mondiale d'énergie augmentera de 37%, dont celle du gaz de plus de 50%

Agence Ecofin 14 nov 2014

La croissance de la demande énergétique mondiale avoisinera les 40% à l’horizon de 2040 et sera marquée d’un bouleversement de la cartographe de la consommation avec l'essor économique des pays émergents, et une montée de plus de 50% de la demande en gaz naturel.

C’est ce que laisse voir l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans son étude prospective annuelle, en annonçant une « augmentation de 37% d’ici à 2040 de la demande mondiale de l'énergie », pendant que la croissance démographique et économique sera moins consommatrice d'énergie qu'auparavant, rapporte le 12 novembre l’AFP. « La croissance de la demande mondiale marque nettement le pas, passant de plus de 2% par an au cours des deux dernières décennies à 1% annuel après 2025 », a précisé l’AIE.

L'Agence internationale de l'énergie fait ressortir un bouleversement en perspective de la géographie de la demande qui sera impulsé par l'essor économique des pays émergents très demandeurs en énergie. Alors que la consommation stagnera globalement en Europe, au Japon, en Corée du Sud et en Amérique du Nord, elle montera en flèche dans le reste de l'Asie qui représentera 60% de la demande mondiale, en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient et en Amérique latine.

A en croire l’AIE, le pétrole s’inscrira dans cette dynamique avec les pays asiatiques qui « importeront d'ici à 2040 deux tiers des barils échangés à l'échelle internationale ». La boulimique Chine devancera, souligne-t-on, au début des années 2030 les Etats-Unis comme premier consommateur mondial d'or noir. En 2040, la consommation mondiale de brut atteindrait 104 millions de barils par jour (mbj), soit 14 mbj de plus qu’en 2013, alors que près de 900 milliards de dollars d'investissements annuels sont nécessaires jusqu'aux années 2030 pour développer les secteurs pétrolier et gazier en amont afin de répondre à la hausse de la demande.

Le pétrole devrait représenter environ un quart des approvisionnements dans le monde en 2040 et sera supplanté, selon la projection de l’AIE, par le gaz naturel dont la demande augmentera de plus de 50%
http://www.agenceecofin.com/gestion-pub ... plus-de-50

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#135 Message par parisien » 16 nov. 2014, 12:50

Toine a écrit :Titre : Le pétrole pas assez cher ?
Auteur : Matthieu Auzanneau
Date : 31 octobre 2014
URL : http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/10/ ... ssez-cher/
La baisse actuelle des cours de l'or noir aggrave les difficultés de financement de nouveaux projets pétroliers coûteux, mais indispensables pour continuer à compenser le déclin de nombreuses sources de pétrole conventionnel.
Commençons par le début : quelle est la cause principale de la chute des cours ?

L'abondance extraordinaire de la production du pétrole de roche-mère aux Etats-Unis constitue la raison fondamentale. Grâce aux techniques de fracturation et de forage horizontal, sans cesse peaufinées, les extractions américaines de brut atteignent désormais 8,5 millions de barils par jour (Mb/j), un chiffre à mettre en regard des 9,6 Mb/j de l'Arabie Saoudite.
L'abondance d'or noir apportée par le pétrole de roche-mère est bel et bien la cause première de la chute actuelle des cours : dans un contexte de croissance ralentie, l'économie mondiale dispose d'environ 3 Mb/j de plus qu'il y a trois ans, et et la production mondiale totale de toutes les formes de carburant atteint désormais 93 Mb/j. Rien qu'aux Etats-Unis, les extractions d'or noir ont augmenté... de plus d'un quart au cours depuis 2011 !
Matthieu Auzanneau pense que le pétrole de schiste US est capable de supporter durablement un pétrole en-dessous de 80$ voire même en-dessous de 70$. Ca n'est pas si sûr. L'économie de la "révolution" de l'huile et du gaz de schiste repose sur une injection massive d'argent par le biais du système bancaire américain, et d'appel de capitaux boursiers via un développement massif de ce qu'on pourrait appeler des "start-up de la fracturation hydraulique". (Sans parler de la subvention indirecte que constitue l'assouplissement des contraintes réglementaires concernant l'environnement.)

Impossible de savoir combien de temps ça prendrait pour provoquer les premières faillites spectaculaires, mais - avec l'endettement massif de ces entreprises et la baisse de rentabilité liée à la baisse des prix - on pourrait très bien assister à un krack boursier sur ce secteur hyper-assisté. Et là, sortez les Pop-corns. :mrgreen:

Ceci-dit, d'un autre coté, le gouvernement américain ne peut pas se permettre de laisser tomber ce secteur stratégique... Il ont certainement d'autres mesures économiques et réglementaires en réserve pour continuer à le soutenir à bout de bras.

Bref, difficile de savoir combien de temps ce petit jeu pourrait encore durer, mais certainement pas après 2017-2020, puisqu'il est fort probable que le pic de production soit atteint à ce moment-là aussi bien sur Bakken (Montana) que Eagle Ford (Texas).

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#136 Message par Hippopotameuuu » 16 nov. 2014, 14:22

parisien a écrit :......
Le pétrole de roches mères US est capable de supporter un prix spot en-dessous de 80$ / 70$ pour une raison simple, les puits existants vont continuer a produire alors que leur capex est déjà en parti amorti, en outre en ne forant plus, en n'investissant plus les sociétés US vont continuer a gagner de l'argent durant des années, au moins jusqu'au point d'infléchissement des volumes de production des puits existant dans deux ans.
Mais d'ici là le baril sera revenu au dessus de 100 us$ et les forages reprendront.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#137 Message par parisien » 16 nov. 2014, 20:18

Hippopotameuuu a écrit : Le pétrole de roches mères US est capable de supporter un prix spot en-dessous de 80$ / 70$ pour une raison simple, les puits existants vont continuer a produire alors que leur capex est déjà en parti amorti, en outre en ne forant plus, en n'investissant plus les sociétés US vont continuer a gagner de l'argent durant des années, au moins jusqu'au point d'infléchissement des volumes de production des puits existant dans deux ans.
Mais d'ici là le baril sera revenu au dessus de 100 us$ et les forages reprendront.
Pendant quelques mois, certes, mais vu le profil de production de ces puits (gros débit initial - chute rapide - faible débit ensuite), toutes les petites sociétés pétrolières cotées vont devoir expliquer à leurs actionnaires que l'eldorado du pétrole de schiste n'en est plus un. Et c'est à ce moment-là que ça va valser. Le risque, c'est la chute brutale des cours dans le secteur et la fuite des pigeons investisseurs. (Comme d'habitude, quoi.)
Et si les actionnaires vendent, plus d'investisseurs pour relancer la machine après... Ceci dit, le secteur étant tellement stratégique, on verra peut-être le gouvernement investir directement. :D

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#138 Message par Hippopotameuuu » 17 nov. 2014, 00:08

parisien a écrit :Pendant quelques mois, certes, mais vu le profil de production de ces puits (gros débit initial - chute rapide - faible débit ensuite)
Oui deux ans, avant que la déplétion des puits actifs soit importante.
C'est ce qui fût observé pour le gaz de roches mère US après la crise de 2008, une grosse baisse d'investissement en forage.
Une baisse forte de production et une hausse des prix deux ans plus tard.
Sauf que la déplétion pour le gaz et beaucoup plus rapide et brutale que pour les puits d'huile.

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#139 Message par Matthieu Brucher » 17 nov. 2014, 10:22

Et encore, dans certains cas, les puits ne sont pas encore amortis et ne le seront peut-etre jamais a cause de ce declin rapide !

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#140 Message par moinsdewatt » 22 nov. 2014, 13:58

Trois victimes de la baisse brutale du cours du pétrole

Par Ludovic Dupin - Publié le 20 novembre 2014, Usine Nouvelle

La chute des cours du pétrole qui a démarré cet été met déjà sous pression des projets, des industriels et même des pays.
Depuis juin, le cours du baril de pétrole a perdu environ 30 % de sa valeur. Ce mercredi 19 novembre, il dépasse de peu les 79 dollars, loin des 110 à 120 dollars d’avant l’été 2014. Cette brutale variation est due à de multiples raisons, en particulier la volonté de l’Arabie Saoudite de prévenir des risques de surproduction mondiale et la baisse de la demande des zones matures comme l’Europe. Les analystes les plus audacieux jugent que cette baisse pourrait être durable avec un baril qui stagnerait en dessous des 90 dollars pour l’année 2015. On peut citer trois victimes directes ou collatérales de cette guerre des prix : le pétrole nord-américain, le secteur parapétrolier, les pays producteurs de pétrole.

1. RALENTISSEMENT DU DÉVELOPPEMENT PÉTROLIER NORD-AMÉRICAIN

En deçà de 80 dollars le baril, la rentabilité de la production des sables bitumineux canadiens et de certaines huiles de schiste américaines est lourdement affectée. Tandis que les développements de nouveaux projets miniers sont pour l’heure en balance en Alberta, on ressent déjà une chute des investissements en Amérique du Nord sur les champs de pétrole de schiste. "Si les prix demeurent à ces niveaux bas, cela pourrait entraîner un déclin des investissements américains de 10% en 2015, ce qui aura des conséquences sur la croissance future de la production", affirme Fatih Birol, économiste en chef à l’Agence internationale de l’énergie.

Dans une moindre mesure, les développements complexes du type pétrole offshore ultra profond, au large de l’Afrique, du Brésil ou dans l’océan Indien sont aussi affectés. Mais tous les projets en cours, qui mobilisent beaucoup de moyens, devraient être maintenus. Les majors ont besoin de ces pétroles pour maintenir leurs objectifs de production des années à venir et compenser la déplétion naturelle de leurs champs existants.

2. UNE BAISSE D’ACTIVITÉ DU SECTEUR PARAPÉTROLIER

Même si les grands pétroliers ne se réjouissent pas de la baisse des cours du Brent, qui rabotent leurs marges, ils ont les épaules pour passer les mois de "pétrole pas cher". D’autant plus que, chez un grand pétrolier, on calcule la rentabilité des projets sur un baril à 100 dollars mais on s’assure aussi qu’il ne sera pas déficitaire si les prix tombent à 80 dollars. A en croire certains experts, cette conjoncture difficile des cours de l’or noir tombe presque à pic pour justifier les récents programmes de maitrise des Capex lancés par les majors.

Rappelons par exemple qu’en septembre dernier, Total annonçait une réduction de ses investissements à 26 milliards en 2015 et 25 milliards en 2017 après un pic à 28 milliards de dollars en 2013. Cela fait suite à un dérapage des investissements dans les grands projets ces dernières années. Ces programmes passent, entre autres, par une pression sur les fournisseurs. Dans la situation actuelle, les premiers touchés sont les acteurs de l’exploration-production. La fusion aux Etats-Unis des deux géants parapétroliers Haliburton et Baker Hughes témoigne aussi de ce besoin de réaliser des économies d’échelles pour répondre aux exigences des donneurs d’ordre. Dans le même esprit en France, le géant parapétrolier Technip vient d'annoncer une offre de 1,5 milliard d'euros sur le spécialiste de la sismique CGG.

3. LES BUDGETS DE GRANDS PAYS PÉTROLIERS DANS LE ROUGE

Le seul pays au monde capable de faire remonter les prix de l’or noir en abaissant le débit de ses tuyaux est l’Arabie Saoudite. Or le Royaume wahhabite ne le fait pas. Le ministre saoudien de l’Energie, Ali Al-Naïmi, se contente d’expliquer qu’il s’agit d’une question d’offre et de demande. Une situation qui met en rage certains pays de l’OPEP qui basent leurs budgets nationaux sur des cours du baril beaucoup plus élevés, comme le Venezuela (121 dollars par baril), le Nigéria (119 dollars par baril) ou l’Algérie (121 dollars par baril). Mais le pays le plus visé par cette guerre des prix est la Russie. Le pays tire la majeure partie de ses revenus de l’exportation pétrolière et gazière. Très dépendant de la demande européenne, Moscou veut s’ouvrir vers l’Asie, en particulier vers la Chine, n’hésitant pas à engager de lourds investissements pour faire courir des pipelines de la Sibérie vers le sud-est asiatique. La Russie base son budget sur un prix du baril aux alentours de 105 dollars et se retrouve de fait dans le rouge.

L’Arabie Saoudite elle-même est hors de ses clous budgétaires puisque son budget se construit sur un baril aux alentours de 93,5 dollar. Mais le pays a de telles liquidités qu’une situation dégradée pendant quelques mois ne lui fait pas peur. Le 27 novembre, les pays de l’OPEP se réunissent. Ils devraient mettre la pression sur le premier pays producteur au monde. Pas sûr que le Royaume se laisse impressionner.
http://www.usinenouvelle.com/article/tr ... le.N298014

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#141 Message par Hippopotameuuu » 23 nov. 2014, 07:33

Petite thérapie pour ceux qui se satisfont de la baisse momentanée du prix du pétrole.

http://cassandralegacy.blogspot.co.uk/2 ... opean.html

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#142 Message par Matthieu Brucher » 24 nov. 2014, 11:33

Je n'avais meme pas suivi la simplification du nom de CGG...

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#143 Message par ET46 » 24 nov. 2014, 15:51

Hippopotameuuu a écrit :Petite thérapie pour ceux qui se satisfont de la baisse momentanée du prix du pétrole.

http://cassandralegacy.blogspot.co.uk/2 ... opean.html
Merci pour l'article.
Cependant l'auteur ne prouve à aucun moment que la crise de 2007-> aujourd'hui est dûe à un problème de prix du pétrole. C'est important de savoir si cette crise est une conséquence ou pas, parce que cela revient à savoir si notre modèle économique est capable de supporter des prix à 140-150 USD le baril sur le long terme, donc un approvisionnement encore abondant ou pas.
Notons quand même que l'auteur ne se montre pas "renouvelables béat", avec justesse, comme peut l'être "l'homme qui parle à l'oreille des puissants" J. Rifkin
J'aurais craché de la même manière sur Staline, lénine, Danton, Mao, Hitler, Allende
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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#144 Message par Hippopotameuuu » 24 nov. 2014, 17:08

ET46 a écrit :Merci pour l'article.
Cependant l'auteur ne prouve à aucun moment que la crise de 2007-> aujourd'hui est dûe à un problème de prix du pétrole. C'est important de savoir si cette crise est une conséquence ou pas,
La preuve n'est plus a faire, il a était largement démontré l'enchaînement de causes et conséquences qui conduise de ce "troisième choc pétrolier" à la crise actuelle. Il ne m’appartient pas non plus de prouver quoi que ce soit, a chacun de faire ses recherches et de se faire une opinion.
ET46 a écrit :parce que cela revient à savoir si notre modèle économique est capable de supporter des prix à 140-150 USD le baril sur le long terme, donc un approvisionnement encore abondant ou pas.
Bon ben là c'est encore plus simple et évident, en tenant compte de l'inflation, a chaque fois que le prix du pétrole approche d'un ratios de facture énergétique mondiale sur pib mondiale de 4.5%, c'est la crise mondiale dans l'année qui suit. En 2014 ce chiffre de 4.5% correspond environ à 135 us$.
A la question : "si notre modèle économique est capable de supporter des prix à 140/150 ou plus", la réponse de l'histoire de ces 50 dernières années est ; NON.

ET46 a écrit :Notons quand même que l'auteur ne se montre pas "renouvelables béat", avec justesse, comme peut l'être "l'homme qui parle à l'oreille des puissants" J. Rifkin
Une société industrielle avancée et complexe, sans fossile, avec seulement des énergies renouvelables et musculaires, est juste impossible, et si ça n'a jamais existé, ce n'est pas sans raisons.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#145 Message par ET46 » 25 nov. 2014, 13:39

Hippopotameuuu a écrit :
ET46 a écrit :Merci pour l'article.
Cependant l'auteur ne prouve à aucun moment que la crise de 2007-> aujourd'hui est dûe à un problème de prix du pétrole. C'est important de savoir si cette crise est une conséquence ou pas,
La preuve n'est plus a faire, il a était largement démontré l'enchaînement de causes et conséquences qui conduise de ce "troisième choc pétrolier" à la crise actuelle. Il ne m’appartient pas non plus de prouver quoi que ce soit, a chacun de faire ses recherches et de se faire une opinion.
"Démontré", le mot est fort.
Je veux bien un lien si tu as ça sous le coude. Sinon tant pis.
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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#146 Message par ET46 » 25 nov. 2014, 13:50

Hippopotameuuu a écrit :
ET46 a écrit :parce que cela revient à savoir si notre modèle économique est capable de supporter des prix à 140-150 USD le baril sur le long terme, donc un approvisionnement encore abondant ou pas.
Bon ben là c'est encore plus simple et évident, en tenant compte de l'inflation, a chaque fois que le prix du pétrole approche d'un ratios de facture énergétique mondiale sur pib mondiale de 4.5%, c'est la crise mondiale dans l'année qui suit. En 2014 ce chiffre de 4.5% correspond environ à 135 us$.
A la question : "si notre modèle économique est capable de supporter des prix à 140/150 ou plus", la réponse de l'histoire de ces 50 dernières années est ; NON.
Demande similaire: aurait un article sous le coude qui expliquerait cela?
Merci par avance 8)
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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#148 Message par moinsdewatt » 27 nov. 2014, 20:29

L’OPEP refuse de réduire sa production, les cours chutent

Le Monde | 27.11.2014

Les douze membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont finalement suivi la « ligne » défendue depuis quelques mois par l’Arabie saoudite. Après deux jours de rencontres informelles et cinq heures de discussions en séance plénière, jeudi 27 novembre, à Vienne, ils ont décidé de ne pas resserrer les vannes. Le quota officiel de 30 millions de barils par jour - fixé il y a trois ans quand le cours du Brent était à 100 dollars - est maintenu.

Les marchés pétroliers, qui avaient commencé à s’inquiéter dans la journée, ont rapidement sanctionné cette décision. Les prix du baril sont tombés dans la journée à des niveaux inconnus depuis mi-2010 : sous les 72 dollars pour le Brent et même à 67 dollars le West Texas Intermediate (WTI) à New York. Les cours ont chuté de près de 35 % depuis la mi-juin.

Cette décision n’est pas une surprise. Avant le sommet, les six Etats du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Koweit, Emirats arabes unis, Qatar, Bahrein, Oman) s’étaient entendus pour refuser toute baisse du quota. Le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Naïmi, avait déclaré, la veille, qu’il laisserait jouer l’offre et la demande pour fixer les prix et que « le marché se stabilisera de lui-même ». Il a donc salué « une bonne décision » à l’issue de la réunion, la plus importante depuis celle d’Oran de décembre 2008, quand la crise financière avait fait plonger les cours du pétrole de 147 dollars au cours de l’été à 35 dollars en décembre.

Plusieurs membres de l’OPEP, notamment le Venezuela et l’Iran, défendaient pourtant une baisse du quota pour faire remonter les cours et éviter de lourds déficits budgétaires. Mais ces « faucons » avaient aussi un souci : préserver l’unité du cartel. L’unité est sauvée, mais le cartel a aussi montré les limites de son pouvoir. L’organisation n’a même pas invité ses membres à respecter le quota de 30 millions de barils, alors qu’elle pompe entre 500 000 et un million de barils de plus, selon les estimations.

Les compagnies pétrolières souffrent en Bourse

L’OPEP, qui n’assure qu’un tiers de la production mondiale, ne veut pas porter seule le poids de l’ajustement. La veille de la réunion de Vienne, l’Arabie saoudite et le Venezuela avaient fait des appels du pied aux Russes et aux Mexicains. En vain. Les Saoudiens voient d’un très mauvais œil la forte hausse de la production américaine depuis deux ans. « Pourquoi l’Arabie saoudite devrait réduire sa production ? Les Etats-Unis sont aussi un gros producteur maintenant. Devraient-ils couper ? », s’interrogeait, mercredi, M. al-Naïmi.

Combien de temps les cours resteront-ils déprimés? L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la situation devrait durer jusquà la fin du premier semestre 2015, en raison d’un surapprovisionnement du marché. Du côté de l’offre, la montée en puissance de la production américaine ne se dément pas. Grâce à leurs huiles de schiste, les Etats-Unis produisent déjà 9 millions de barils par jour et se rapprochent de l’Arabie saoudite et de la Russie. Du côté de la demande, l’Europe et de grands pays émergents, notamment la Chine, ne donnent pas de signes tangibles de reprise économique.

Certains experts pensent, toutefois, qu’il n’y a pas surabondance sur le marché. Avoir un coussin de sécurité de 2 à 4 millions de barils n’est pas excessif quand on sait la fragilité politique et économique de grands pays comme l’Irak, la Libye, le Venezuela et le Nigéria, où la campagne pour l’élection présidentielle de février 2015 entraine un fort regain de violences.

La décision de l’OPEP a eu une autre conséquence : un net recul du cours boursier des compagnies pétrolières européennes. A Paris, Vallourec a terminé la séance en baisse de 6,99 % à 27,27 euros. Total a perdu 4,05 % à 45,9 euros, Technip 4,57 % à 53,3 euros et Maurel et Prom 3,43 % à 8,171 euros.

Cette faiblesse du prix du pétrole affecte également la monnaie de grand pays producteurs, comme la couronne norvégienne et surtout le rouble russe.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#149 Message par Pi-r2 » 27 nov. 2014, 20:36

une bouffée d'oxygène pour l'économie franchouille, ça compense la baisse de l'euro et fait baisser la facture
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
mon statut de modérateur ne m'interdit pas de participer aux discussions. Je ne modère pas les discussions auxquelles je participe.

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Re: Consommation de pétrole à travers le monde

#150 Message par ET46 » 28 nov. 2014, 11:36

Pi-r2 a écrit :une bouffée d'oxygène pour l'économie franchouille, ça compense la baisse de l'euro et fait baisser la facture
Ces tarifs bas enterrent les futures production de non conventionnel car les investissements ne sont plus rentables avec de tels prix, et donc la production future qui sera nécessaire pour contenter la demande.
A moyen terme, cette politique accélère la déplétion
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