15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

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mister_do
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#501 Message par mister_do » 20 oct. 2011, 10:42

Rousseau, le mythe du bon sauvage ?
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Luccho
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#502 Message par Luccho » 20 oct. 2011, 10:58

ET46 a écrit :
pailleauquebec a écrit :
tim05 a écrit :Pour le salaire, c'est 1300€ pendant l'année d'IUFM et 1800€ apres 8ans.
Un peu faux.

J'ai été stagiaire il y a moins de 5 ans et je gagnais 1350€ net, ça a été revalorisé depuis autour de 1450€ net.
Et je suis à plus de 1800€ actuellement (prime prof principal, prime zep, quelques heures sup inévitables de soutien, club,...), autour de 2000€ net et plus.

Ce qui n'est pas ridicule pour moins de 5 ans d'ancienneté et pour la liberté que j'ai (sans compter le plaisir d'enseigner, la petite flamme dans les yeux, toussa).

D'ailleurs 2000€ net, c'est quand même un bon salaire en province.
Moins pour ceux qui ont "la chance" d'enseigner dans une grande ville.
Malheureusement on ne choisit pas toujours, à cause des barèmes de mutation qui privilégient les familles nombreuses.

Les instits sont plus à plaindre pour la paye, car pas de petits bonus sur le salaire (qui chiffrent vite à plusieurs centaines d'euros) si j'ai bien compris.
Heureusement que tu ne connais pas les salaires des tes voisins, tu repartirais déçu...
Je suis d'accord avec pailleauquebec, 2 000 € net, ce n'est pas un salaire indigne pour un trentenaire.
Biensur, ça ne permet pas de faire vivre une famille correctement sur ce seul salaire, mais on voit bien qu'un couple d'enseignant en province fait partie de la population aisée.

ignatius

Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#503 Message par ignatius » 20 oct. 2011, 12:06

Luccho a écrit :
ignatius a écrit :
theclasp a écrit :parenthèse ouverte:
J'ai observé votre manège. Sur toutes les files où on essaye de construire un truc un peu sérieux, vous repassez juste derrière pour sortir une vanne, un jeu de mot, même si la file est inactive pendant plusieurs jours. A chaque fois histoire de détourner le message ou la direction de la file. Comment dire, c'est un peu lassant. Je viens de poster un long post, si ça ne vous intéresse pas, pourquoi ne pas aller faire une blague dans le coin humour et pause détente? Je suis sûr que vous avez plein de bonnes blagues et de bons jeux de mots en réserve. Votre technique pour casser gentiment l'air de rien les gens qui ne pensent pas comme vous, c'est un peu gros et un peu gonflant. Merci de revenir au sujet.
parenthèse fermée.
t'es gentil mon grand, mais c'est toi qui vient me chercher des poux quand j'indique que le statut des professeurs des écoles est bien moins enviable que celui de leurs collègues qui ont le CAPES par exemple.
sais tu ce qu'est un forum ?
un lieu d'échange.
pas un lieu où l'on monologue sans fin.
si tu n'as pas envie que des non initiés interviennent sur ce genre de fil, rien ne t'empêche d'aller t'inscrire sur un forum où l'éducation nationale est le premier sujet de préoccupation.
ceci dit tu as raison, je ne répondai pas à tes posts, je préfère ceux de Nuwanda, autrement plus réfléchis, et apportant un point de vue plus intéressant.
En tant que lecteur assidu, j'appréciais le recul dont ignatius faisait preuve sur beaucoup de sujet.
Mais force est de constater qu'il n'aura pas tenu longtemps la contradiction.

Les messages de theclasp sont longs pour poser à plat les différents problèmes et en général bien documentés.
C'est un plaisir de lire une telle qualité dans (en général) un océan de platitude.

En venir à préférer la prose haineuse et percluse d'insulte du triste Nuwanda c'est au delà du raisonnable. Mais je pense que c'est la déstabilisation qui a conduit ignatius à cette posture.

J'espère le voir renouer le dialogue sur cette file une fois la bouderie passée.
c'est theclasp qui m' a cherché m'sieu ( en MP) .
mais comme je ne dévoile pas mes MP, je fais une gentille référence à Nuwanda, qu'il déteste cordialement , et que moi j'aime bien, rien que pour l'embêter .
en général, j'aime bien les gens avec des avis tranchés, qui sont capables d'argumenter, seuls contre tous.
par exemple j'aime bien wasabi, alors que je ne partage quasiment aucune de ses analyses.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#504 Message par moimeme » 20 oct. 2011, 14:20

theclasp a écrit :
moimeme a écrit :
theclasp a écrit :ah, et un instit qui participe à l'étude, il fait pas des HS?
C'est fallacieux de parler d'heures sup pour le cas particuliers des "études".
Les études (surveillées) sont payés par la commune (collectivités territoriales) et non par l'état, car c'est les Mairies qui décident de mettre ce système en place (aucune obligation d'ailleurs).
je reconnais qu'il est exagéré de parler d'heures sup, mais de complément de salaire, et que c'est mal payé également. Mais le fait que ce ne soit pas obligatoire ne change rien à l'affaire. Il n'y a que NS pour faire croire qu'y a ka faire des heures sups. Dans l'industrie, on peut faire des heures sup à condition que le carnet de commande soit plein, dans l'enseignement, on peut faire des heures sup à condition que la DHG n'ait pas été répartie pour sauver un poste d'enseignant. Donc les heures sup, ce n'est jamais une facilité systématique, dans le primaire ou dans le secondaire ou ailleurs.
moimeme a écrit : Un professeur des écoles n'a pas d'heures sup a proprement parlé, c'est justement une des différences avec les profs. Il suffit d'aller voir la fiche de ces métiers sur le site de l'EN : instits et Profs/CAPES
On parle de HSA pour les profs (Heures Supplémentaires Années).
La HSA c'est une ou des heures (en général hebdomadaire) que fait un prof en dépassement de ces 12/15/18h par semaine (selon le statut entre autres)
Non, c'est plus compliqué que cela. De vraies heures sup pour un enseignant, ce serait des HSE. Les HSE c'est ce qui se rapproch le plus des heures sup du privé pour parer au coup de bourre: un prof malade est remplacé pendant un mois par ses collègues par exemple. Les HSA c'est juste un moyen qu'a trouvé l'administration pour payer une partie de salaire sous forme de primes et autres compléments, qui ne rentrent pas dans le calcul de la retraite par exemple, ou des indemnités maladies. La rigueur et l'honnêteté voudrait qu'il n'y ait pas d'heures sup pour un fonctionnaire de l'EN, car ce n'est pas une entreprise qui fonctionne avec un carnet de commandes. En revanche il devrait y avoir un salaire différent en fonction de la charge de travail (fonction du niveau d'enseignement et des effectifs ).
moimeme a écrit : Une autre différence sur les salaires : les conseils des profs, conseils de classe et rencontres "parents-profs" donnent lieu à rémunération....pas les conseils d'école et rencontres avec les parents pour les instits.
là aussi ce sont des primes, vous parlez de la prime Iso, qui est atribuée aux enseignants pour participer aux conseils de classe. C'est une absurdité sans nom. Je pense qu'assister à un conseil de classe fait partie du métier d'un enseignant, cela ne devrait pas donner lieu à une prime. Encore une fois, cela a été fait pour ne pas saler l'addition des retraites...
Donc au final, on est d'accord (et igniatus avait raison) : il y a des heures sup (HSA, "HSE") et des indemnités (primes) pour certaines choses chez les profs qu'il n'y a pas chez les instits.

Sachant qu'en plus, les heures sup sont très fréquentes chez les profs, la différence à la fin du mois est non négligeable entre un prof et un instit (à "échelon/niveau" égale). Chose qui à mon sens n'est pas "normale" (encore plus maintenant, vu que leur parcours est quasi identique).
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#505 Message par Nuwanda » 20 oct. 2011, 14:21

ignatius a écrit : mais comme je ne dévoile pas mes MP, je fais une gentille référence à Nuwanda, qu'il déteste cordialement , et que moi j'aime bien, rien que pour l'embêter .
en général, j'aime bien les gens avec des avis tranchés, qui sont capables d'argumenter, seuls contre tous.
Le plus marrant dans l'histoire c'est que ceux qui sont derrière le "tous" se tirent une balle dans le pied en taillant du prof comme ils le font. Moi, j'ai pas de mômes et je sais ce que je ferai quand je ne pourrai plus enseigner. Eux, ils auront toujours les mômes et devront faire avec la faillite du système éducatif. Tant pis, fallait réfléchir avant, je leur souhaite bien du plaisir.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#506 Message par moimeme » 20 oct. 2011, 15:14

theclasp a écrit :Et inversement, il y a des primes qu'un prof des écoles peut obtenir et pas un prof de collège.
Exemple simple qu'on retrouve dans chaque école élémentaire: un prof de collège ne peut prétendre à être directeur d'école.
en revanche, un professeur des écoles ne peut avoir une segpa...
Voici la liste des primes auquel un enseignant peut prétendre en fonction de son poste, ne venez pas me dire que d'un côté collège il y a des primes tandis que du côté élémentaire il n'y en a pas. Ce n'est pas la réalité. La vraie solution serait de définir un salaire fonction du poste, pas des primes.
1/ on cite ces sources en général. La tu as recopié le contenu d'une page d'un site non officiel (facilement retrouvable via notre ami google), mais qui est surement juste.
2/ Dans la liste, la très grosse majorité des primes/indemnités n'est valable que pour les profs. CQFD
3/ La prime de directeur est ridicule pour le boulot que ça demande. N'importe quel instit te le dira. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils ont du mal à trouver des instits voulant tenir ce poste de directeur. Le pire étant dans un petit école (c'est souvent le cas en maternelle), où le directeur/trice n'a pas de décharge à part entière car trop peu de classe. Le système qu'ils ont trouvé pour arriver à combler ces postes de directeur, c'est qu'ils obligent les instits à le désigner entre eux! En clair, en début d'année, tu as une petite réunion pour désigner qui fera office de directeur...

Vouloir faire croire que les instits ont autant de primes que les profs, c'est juste faux.
theclasp a écrit :
moimeme a écrit :la différence à la fin du mois est non négligeable entre un prof et un instit (à "échelon/niveau" égale).
ça veut dire quoi égal? ils font la même chose? recrutés sur le même niveau de concours?
Ils avaient le même niveau de concours : il te fallait une licence pour te présenter au concours d'entrée à l'IUFM et faire l'année de prépa avant de passer le concours de professeurs des écoles à proprement dit (si on prend le cas classique).
C'était du même acabit pour les profs certifiés : une licence + 1 année de prépa CAPES + le concours CAPES.
Pour rappel, dans la fonction publique, tu as des catégories de concours (A, B, C) qui offrent une certaine rémunération. Profs et instits sont dans la même catégorie, à savoir A (et du même niveau, car dans cette catégorie A on subdivise en A et A sup (prof agrégé par exemple)).
theclasp a écrit :
moimeme a écrit : Chose qui à mon sens n'est pas "normale" (encore plus maintenant, vu que leur parcours est quasi identique).
je ne sais pas si leur parcour est identique.
La dernière réforme des IUFM est une vaste mascarade mais c'est un autre sujet
Maintenant, c'est MASTER pour tous avec une spécialité (unité je crois) à choisir en dernière année pour pouvoir présenter le concours et ensuite concours directement (plus d'année de formation à l'IUFM) et après "on saute dans le grand bain".
Ce qui est également risible, c'est que chaque académie fait ce qu'elle veut au niveau du master :|
Ça ne fait que commencer!

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#507 Message par moimeme » 20 oct. 2011, 17:46

theclasp a écrit :Jamais voulu dire cela.
Ok, c'était pas très clair au par avant.
theclasp a écrit :La paye des profs, c'est la pire des usines à gaz possible. Dix fois trop compliqué, dix fois injuste à tous les niveaux. (là c'est mon opinion)
Mon opinion :Je crois que les instits ne sont pas assez payés , mais tout comme les profs. Comme il y a de plus en plus de diplômés supérieurs dans la société actuelle, on assiste à un écrasement des niveaux de rémunération. Il n'y a plus aucune valorisation salariale des études. Cela donne un prétexte pour les employeurs pour ne pas embaucher à des niveaux différenciés, et même l'état pratique honteusement la même technique. Le pire est à mon avis ce slogan de la gauche gauche prétendant tronquer l'échelle de rémunération. Le danger est que sous prétexte de faire descendre les 1 ou 2% du haut, on va voir pratiquer une homothétie ratiboisante pour tout le monde.
Je crois que c'est le premier combat pour la revalorisation de la fonction enseignante. Je ne suis absolument pas convaincu par le reste (temps de travail trop long, 30h de préparation par semaine en dehors de la classe, et tout le toutim) qui n'est pas crédible quand on examine les conditions de travail. La paye,d'accord, à 100%, le reste c'est de l'hypocrisie 9 fois sur 10.
Ensuite dernier point, c'est le niveau de recrutement des instits qui a continué de monter. Quelqu'un a demandé des stats avant 91 sur le capes. 1991 a été une année de réforme importante pour le capes car l'état s'est massivement engagé dans la fin du recrutement auxiliaire. Donc à partir de 91 on a recruté au capès le gros des troupes de profs de collèges et lycées (le capès c'était bac + 3 + une année spécifique). En 2010 on prétend les recruter à bac +5 , le niveau a encore monté; Et en plus dans tout ça, le recrutement des instits suit la hausse. Je me demande bien à quoi ça sert de recruter un instit à niveau bac +5?
Donc oui, pas mal d'accord avec vous au final, quand on détaille. :)
Effectivement, on est plutot d'accord ;)
Un ajout, la réforme du statut des instits pour se rapprocher du statut de prof a aussi "revalorisé" la profession de professeur des écoles (au passage, c'est depuis ce jour qu'on doit parler normalement de professeur des écoles et non plus d'instits (enfin, doit peut être en rester quelqu'un qui "trainent" qui n'ont pas souhaité changer de statut à l'époque))
Ça ne fait que commencer!

ignatius

Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#508 Message par ignatius » 20 oct. 2011, 17:59

theclasp a écrit :
moimeme a écrit : Donc au final, on est d'accord (et igniatus avait raison) : il y a des heures sup (HSA, "HSE") et des indemnités (primes) pour certaines choses chez les profs qu'il n'y a pas chez les instits.

Et inversement, il y a des primes qu'un prof des écoles peut obtenir et pas un prof de collège.
Exemple simple qu'on retrouve dans chaque école élémentaire: un prof de collège ne peut prétendre à être directeur d'école.
en revanche, un professeur des écoles ne peut avoir une segpa...
Voici la liste des primes auquel un enseignant peut prétendre en fonction de son poste, ne venez pas me dire que d'un côté collège il y a des primes tandis que du côté élémentaire il n'y en a pas. Ce n'est pas la réalité. La vraie solution serait de définir un salaire fonction du poste, pas des primes.

Indemnités ASH au 1er juillet 2009. Les indemnités sont actualisées au 1er juillet 2009.

Activités péri-éducatives D 90-807 du 11/09/90 l’heure : 23,34 €

Etudes dirigées D 96-80 du 30/01/96 : 15,99 €

Heures de coordination et synthèse en SEGPA-EREA, Heures sup en établissement spécialisé, soutien à élèves non francophone
D. 66-787 du 14/10/66 et C. 74-219 du 11/06/74
Instituteur 21,44 € PE 24,09 € PE hors classe 26,50 €

Indemnité de soutien scolaire (l’heure) D 88-1267 du 30/12/89 :
instituteur 24,01 € PE 26,98 € PE hors classe 29,68 €

Heures supplémentaires en établissement pénitentiaire :
instituteur 21,44 € PE 24,09 € PE hors classe 26,50 €

Heures au titre des collectivités locales, heures supplémentaires premier degré, stages remise à niveau,
accompagnement éducatif - D 66-787 du 14/10/66
Surveillance cantine, etc. Etudes surveillées Heures d’enseignement
Instituteur 10,29 € 19,30 € 21,44 €
PE 11,56 € 21,68 € 24,09 €
PE hors classe 12,72 € 23,85 € 26,50 €

Indemnité d’accueil de stagiaires Maître d’accueil temporaire : 22,87 € par semaine par stagiaire.

Indemnité de sujétion spéciale de direction au 01/09/08 Arrêté du 12/09/2008
Nombre de classes de l’école Part fixe Part variable
De 1 à 4 classes 1295,62 € (107,97 € / mois) 200 €
De 5 à 9 classes 1295,62 € (107,97 € / mois) 400 €
De 10 classes et + 1295,62 € (107,97 € / mois) 600 €

Direction écoles en ZEP : +20 %

Nombre de classes de l’école Part fixe Part variable
De 1 à 4 classes 1554,74 € (129,56 € / mois) 240 €
De 5 à 9 classes 1554,74 € (129,56 € / mois) 480 €
De 10 classes et + 1554,74 € (129,56 € / mois) 720 €

Indemnité d’intérim de direction 150 % de l’indemnité de charge administrative :
Nombre de classes de l’école Part fixe Part variable
De 1 à 4 classes 1943,43 € (161,95 € / mois) 300 €
De 5 à 9 classes 1943,43 € (161,95 € / mois) 600 €
De 10 classes et + 1943,43 € (161,95 € / mois) 900 €

Intérim de direction écoles en ZEP : +20 %

Nombre de classes de l’école Part fixe Part variable
De 1 à 4 classes 2332,12 € (194,34 € / mois) 360 €
De 5 à 9 classes 2332,12 € (194,34 € / mois) 720 €
De 10 classes et + 2332,12 € (194,34 € / mois) 1080 €

Indemnité de responsabilité de direction EREA ERPD, UPR (D 2002-47 du 09/01/02, A du 09/01/2002) : 1114,92 €
Indemnité de sujétion spéciale directeurs EREA, ERPD, responsable UPR, directeur adjoint SEGPA :
(D 2002-47 du 09/01/02, A du 09/01/2002) : 2857,92 € annuel

Indemnité d’enseignement en milieu pénitentiaire et centres éducatifs fermés D 89-826 du 09/11/89 : 2105,63 € / an, à compter du 01/01/2000 (A du 6/09/2000)

Indemnité de fonction particulière : PE, maître formateur (sauf CPAIEN), CPD EPS, SEGPA, Psy, réseau, commissions D 91-236 du 28/02/91 : 827,40 € (non cumulable avec une NBI)

Indemnité de difficulté administrative en Alsace-Moselle : 2,29 €/mois

Indemnité SEGPA, ERPD, EREA, CNED, UPI, classes relais D.89-826 du 09/11/89 (par an) : 1546,20 €

Indemnité de sujétion spéciale aux conseillers en formation continue - D 90-165 du 20/02/90 : 7445,04 € / an.

Indemnité de Suivi et d’Orientation (ISO) D 93-55 du 15/01/93 : part fixe 1189,56 € part modulable 6è, 5è, 4è = 1221,12 € ,
3è = 1397,76 €

Indemnités de stage : taux de base 9,40 €

Indemnité ZEP D 90-806 du 11/09/90 mod. (par an) : 1146,36 €

Indemnité de fonction versée aux maîtres formateurs (sous certaines conditions) -
D 2001-811 du 07/09/2001 : A du 07/09/01 : 617,04 €/an

Heures complémentaires (HTD) versées à certains maîtres formateurs - A du 05/02/2002 : 40,38 € /h
Prime spéciale d’installation Décret 89-259 du 24/04/89 Ile-de-France et agglomération de Lille : zone 1 : 2039,18 €
zone 2 : 1999,58 € zone 3 : 1979,78 €

Prime d’entrée dans le métier Décret 2008-926 du 12/09/08 : 1500 €

Indemnité de changement de résidence remboursement forfaitaire

Rémunération des intervenants en langue vivante Arrêté du 13/09/2001 : pour 18h : 970,08 € ( proratisation possible )

Rémunération des assistants étrangers en langue vivante Arrêté du 13/09/2001 : pour 18h : 957,21 €

INDEMNITES ASH
Toutes les indemnités sont au 1er juillet 2009.
Dans chacun des tableaux, les indemnités, BI et NBI sont cumulables sauf mention contraire.
Le chiffre entre parenthèses est le code de l’indemnité correspondant à la fiche de salaire, réactualisé par la table de Montpellier à chaque augmentation de la valeur du point d’indice.

Directeur d’EREA
Bonification indiciaire 120 points D.81-487 du 08/05/81

indemnité de sujétions spéciales ( 433) 2857,92 € (montant annuel ) D.2002-47 du 09/01/2002

indemnité EREA (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89

indemnité de responsabilité de direction d’établissement ( 110) 1114,92 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002

Directeur appartenant au corps des instituteurs spécialisés : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83

Directeur appartenant au corps des PE spécialisés : Indemnité de fonction particulière (408) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

Directeur d’ERPD Bonification indiciaire 120 points D.81-487 du 08/05/81

indemnité de sujétions spéciales ( 433) 2857,92 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002

indemnité de responsabilité de direction d’établissement ( 110) 1114,92 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002
Directeur appartenant au corps des instituteursspécialisés : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83

Directeur appartenant au corps des PE spécialisés : Indemnité de fonction particulière (408) 827,40 € (montant annuel ) D.91-236 du 28/02/91

Indemnités de sujétions spéciales (indemnités de charges administratives) (112) 1 295,62 € + part variable de 200 €
1à 4 classes, 400 € 5 à 9 classes, 600 € 10 classes et plus ; majoration de 20% si ZEP A.du 16/05/2003

indemnité ERPD (147) 1538,52 € ( montant annuel ) D.89-826 du 9/11/89

Directeur d’UPR ( Unité Pédagogique Régionale : région pénitentiaire) Bonification indiciaire
1ère catégorie : 80 points 2ième catégorie : 100 points 3ième catégorie : 130 points 4ième catégorie : 150 points D.81-487 du 08/05/81

indemnité de sujétions spéciales ( 433) Etablissement ou unité 1ère -2ième- 3ième catégorie : 2857,92 € (montant annuel)
Etablissement ou unité 4ième catégorie :3521,64 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002

indemnité de responsabilité de direction d’établissement ( 110) Etablissement ou unité 1ère -2ième- 3ième catégorie : 1114,92 € (montant annuel) Etablissement ou unité 4 ème catégorie :1146,48 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002

Directeur appartenant au corps des instituteurs spécialisés : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Directeur appartenant au corps des PE spécialisés : Indemnité de fonction particulière (408) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

Directeur SEGPA Bonification indiciaire 50 points D.81-487 du 08/05/81
indemnité de sujétions spéciales ( 433) 2857,92 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002
indemnité SEGPA (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89

Directeur appartenant au corps des instituteurs spécialisés : Bonificationindiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Directeur appartenant au corps des PE spécialisés : Indemnité de fonction particulière (408) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91
Si ZEP : indemnités (403) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90

Intérim de direction SEGPA
indemnité de sujétions spéciales ( 433) 2857,92 € (montant annuel) D.2002-47 du 09/01/2002 indemnité SEGPA (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89
Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Si PE spécialisé : Indemnité de fonctionparticulière (408) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91
Si ZEP :indemnités (403) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90

Directeur pédagogique spécialisé en établissement spécialisé Bonification indiciaire 1 classe : 3 points 2 à 4 classes : 16 points
5 à 9 classes : 30 points 10 et + : 40 points D.83-50 du 26/01/83

Indemnité de sujétions spéciales (indemnité de charges administratives) (112) 1 295,62 € + part variable : 200 € 1 à 4 classes, 400 €
5 à 9 classes, 600 € 10 classes et plus ; majoration de 20% si ZEP A du 16/05/2003

Directeur appartenant au corps des instituteurs spécialisés : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Directeur appartenant au corps des PE spécialisés : Indemnité de fonction particulière (408)827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91
NBI 8 points (cumulable avec BI) C. 97-154

Autres indemnités payées par l’établissement en fonction des conventions d’établissements
Enseignant en SEGPA
indemnité SEGPA (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89
Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91
Si ZEP : indemnités (403) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90

heures de coordination et de synthèse (210) Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 € C.74-148 du 19/04/74
D.66-787 du 14/10/66

Enseignant en UPI indemnité (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89
Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91
Si ZEP : indemnités (403) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90

heures de coordination et de synthèse (210) Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 € C.74-148 du 19/04/74
D.66-787 du 14/10/66

Enseignant en EREA
indemnité EREA (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89 Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83 Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

heures de coordination et de synthèses (210) Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 € C.74-148 du 19/04/74
D.66-787 du 14/10/66

Educateur en EREA
indemnité EREA (147) 1546,20 € (montant annuel ) D.89-826 du 9/11/89 Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83 Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice)827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

Enseignant en classe relais indemnité EREA (147) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89 Si instituteur spécialisé : Bonification
indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83 Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice)
827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91 NBI ( si temps équivalent au moins à un mitemps) 30 points (enseignant classe relais) D.2002-828 du 03/05/2002

heures de coordination et de synthèses (210) Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 € C.74-148 du 19/04/74
D.66-787 du 14/10/66

Psychologue scolaire, rééducateur, maître d’adaptation Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du tempsd’exercice) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

Frais de déplacement pour les personnels des RASED enveloppe budgétaire différente selon les départements et les circonscriptions
Si ZEP : indemnités (403) (proratisé en fonction du temps d’exercice sur le poste classé ZEP) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90

Enseignant en CLIS Si ZEP : indemnités (403) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90 NBI CLIS 27 points
Enseignant référent Si ZEP : indemnités (403) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90
Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice)827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

Enseignant en établissement spécialisé Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

heures de coordination et de synthèses (210) Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 € C.74-148 du 19/04/74
D.66-787 du 14/10/66

Autres indemnités payées par l’établissement en fonction des conventions d’établissements
Enseignant en milieu pénitentiaire Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83
Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) ( au prorata du temps d’exercice) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

Indemnité d’enseignement en milieu pénitentiaire proratisée en fonction du temps d’enseignement ( Majorée de 30% pour le Responsable Local d’Enseignement dans site disposant d'au moins 4 emplois d'enseignants ou équivalent) (603). 2105,63 € (taux annuel) Majorée : 2737,31 €
D.2000.876 du06/09/2000

Titulaire mobile titulaires du CAPSAIS ou CAPA-SH effectuant des remplacements ASH Si instituteur spécialisé : Bonification indiciaire 15 points D.83-50 du 26/01/83 Si PE spécialisé : Indemnité de fonction particulière (408) 827,40 € (montant annuel) D.91-236 du 28/02/91

heures de coordination et de synthèse (210) si en SEGPA, EREA poste classe, UPI,établissement spécialisé, Classe relais Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 € C.74-148 du 19/04/74 D.66-787 du 14/10/66

indemnité (147) (pour EREA, SEGPA, UPI,Classe relais) ( au prorata du temps d’exercice) 1546,20 € (montant annuel ) D.89-826 du 9/11/89
Si ZEP : indemnités (403) ( proratisé en fonction du temps d’exercice sur le poste classé ZEP) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90 ISSR même montant que TR et BD

Titulaire mobile non titulaire du CAPSAIS ou CAPA-SH effectuant des remplacements dans l’ASH heures de coordination et de synthèses (210) si
en SEGPA, EREA poste classe, UPI, établ spécialisé, Classe relais Instituteur : 21,44 € (Taux horaire) PE : 24,09 € PE HC 26,50 €
C.74-148 du 19/04/74 D.66-787 du 14/10/66

indemnité (147) (pour EREA, SEGPA, UPI,Classe relais)( au prorata du temps d’exercice) 1546,20 € (montant annuel) D.89-826 du 9/11/89
Si ZEP : indemnités (403) ( proratisé en fonction du temps d’exercice sur le poste classé ZEP)1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90 ISSR même montant que TR et BD

Enseignant en CLIN ( 1er degré) et CLA ( 2nd degré) Si ZEP : indemnités (403) ( proratisé en fonction du temps d’exercice sur
le poste classé ZEP) 1146,36 € (montant annuel) D. 90-806 du 11/09/90 NBI 30 points D.2002-828 du 03/05/2002
Sans vouloir encore une fois être désagréable, ce genre de post, qui n'est qu'un copié/collé, nuit à la lecture du forum.
mettre un lien qui renvoie à la source et faire une synthèse de 5 lignes eut été plus profitable.
mais ça doit être mon côté littéraire :wink:

alors je veux bien que l'on indique que mon apport au forum est quasi nul, j'en suis moi même conscient ( sauf sur certains sujets sur lesquels je n'ai d'ailleurs aucun contradicteur, et c'est bien dommage ).
cependant, la "mayonnaise" d'un forum, qui fait que l'on s'y sent bien et que l'on a envie d'y revenir régulièrement ne s'analyse pas qu'à coup de graphiques et d'analyses ultra pointues.
il existe plusieurs profils de lecteurs.

il en faut donc pour tous les profils.

fin du HS

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#509 Message par WolfgangK » 20 oct. 2011, 20:40

Un article intéressant comparant le système de la Finlande à celui des USA.
http://www.washingtonpost.com/blogs/ans ... swer-sheet
à vous de voir duquel il faudrait s'inspirer.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#510 Message par pailleauquebec » 20 oct. 2011, 22:10

theclasp a écrit :Sur la "bulle " attractive du concours de capès dans les années 1997-1999?
Je me souviens très bien qu'en 1993 - 1995 personne dans ma génération ne voulait plus faire prof.. Je parle du domaine scientifique.

Plusieurs explications : à l'époque tout nouveau professeur était assuré de partir de longues années en région parisienne, en ZEP,... On en parlait beaucoup à l'époque et personne ne voulait de ça : quitter sa région pour une situation glauque.

La situation s'améliore à partir de 1996, plus de postes ouverts, et le début des départs à la retraite de toute une génération, qui libère de nombreux postes. Donc l'assurance de moins galérer pour les jeunes profs.

Puis entre 1999 et 2002 l'économie florissante va à nouveau capter le recrutement des profs pour les formations d'ingénieurs en info.

Ces dernières années, la diminution assez drastique des places aux concours envoit un signal fort aux candidats. La hausse du niveau de recrutement y porte le coup de gràce. L'avenir de la profession semble en péril, on comprends dès lors que les jeunes se tournent vers d'autres horizons. Je leur dirais, profitez de l'aubaine, les concours sont faciles en ce moment, foncez!

De toutes les façons une nation aura besoin de profs quoi qu'il arrive.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#511 Message par wasabi » 21 oct. 2011, 00:49

ignatius a écrit : par exemple j'aime bien wasabi, alors que je ne partage quasiment aucune de ses analyses.
theclasp a écrit : J'ai eu ici des discussions très intéressantes avec un tas de personnes dont je ne partage pas forcément les analyses, wasabi, wolfangK, pailleauquebec, sifar, mélendil, javi, supercastor, morgan435…
cité par les deux partis sans être intervenu sur le fil depuis fin juin 2011... une vraie rock star ! :mrgreen:
Si en plus on se souvient que Ignatius avait mis une de mes citations en signature "le vocabulaire est la mesure de l'ignorance" (juste à côté de celle de Nietzsche, excusez du peu) et qu'une de mes contributions sert (servait ?) de signature à un autre forumer qui ne m'en a pas donné l'autorisation ("le français n'est pas un moyen de communication suffisamment rigoureux sur le fond pour mériter cette rigueur sur la forme" ou un truc du genre), et que j'ai mon petit groupie perso qui ne vit que pour commenter mes contributions (akeryard)... bientôt la reconnaissance sociétale et les adolescentes qui tombent en pâmoison à la simple évocation de mon nom, par un chemin dont je ne m'attendais pas ?

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Re: Bac S > Le 15-18 a encore frappé

#512 Message par WolfgangK » 21 oct. 2011, 01:13

theclasp a écrit : Prenons l'exemple de la science physique, c'est la matière de nuwanda qui vous explique que le recrutement est donné parce qu'il y a moins de candidats que de places et que plus personne ne tente le concours, vous observez ceci:

en physique:
en 1991, il y avait 1228 places, 1560 candidats, 1053 admis soit 67% de réussite.
en 2010, il y avait 480 places, 1641 candidats , 480 admis, soit 29% de réussite.

en mathématiques:
en 1991, il y avait 1543 postes 2172 candidats 1201 admis, soit 55% de réussite.
en 2010 il y avait 846 postes, 2771 candidats, 846 admis, soit 30%

en lettres modernes:
1991 : 1320 postes, 3430 candidats et 1038 admis soit 30%
en 2010 : 710 postes , 2648 candidats et 710 admis, soit 26%

voilà pour la réalité des chiffres.
Au passage, l'article que j'ai indiqué plus haut donne des taux de réussite <=10% pour les concours d'admission en Finlande.
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#513 Message par WolfgangK » 21 oct. 2011, 01:27

theclasp a écrit :avez vous une info sur la rémunération?
Je trouve seulement ça
They did not understand the idea of “merit pay.” They are paid more if they do more work for the community, but they can’t understand why teachers should get a bonus to compete with one another for test scores. Since they don’t have comparative test scores for their students, our practices don’t make sense to them. Nor do they understand the benefits of competition among teachers who ought to be collaborating.
Je vais chercher d'autres sources pour les niveaux de rémunération.

(Par contre, ils ont l'air de considérer important le fait de n'avoir que peu d'enfants de foyers "pauvres" (quelle définition ?) : 4% contre 22% aux USA).

EDIT: http://www.scholastic.com/browse/article.jsp?id=3749880
A member of the National Education Association on the CoSN trip inquired about the teacher salaries, no doubt expecting that Finnish counterparts would be better paid. But it wasn’t the case. Salaries are roughly comparable, and in total Finland spends about $1,200 less per student than the United States’ $8,700 per-pupil average.
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#514 Message par ignatius » 21 oct. 2011, 07:09

wasabi a écrit :
ignatius a écrit : par exemple j'aime bien wasabi, alors que je ne partage quasiment aucune de ses analyses.
theclasp a écrit : J'ai eu ici des discussions très intéressantes avec un tas de personnes dont je ne partage pas forcément les analyses, wasabi, wolfangK, pailleauquebec, sifar, mélendil, javi, supercastor, morgan435…
cité par les deux partis sans être intervenu sur le fil depuis fin juin 2011... une vraie rock star ! :mrgreen:
Si en plus on se souvient que Ignatius avait mis une de mes citations en signature "le vocabulaire est la mesure de l'ignorance" (juste à côté de celle de Nietzsche, excusez du peu) et qu'une de mes contributions sert (servait ?) de signature à un autre forumer qui ne m'en a pas donné l'autorisation ("le français n'est pas un moyen de communication suffisamment rigoureux sur le fond pour mériter cette rigueur sur la forme" ou un truc du genre), et que j'ai mon petit groupie perso qui ne vit que pour commenter mes contributions (akeryard)... bientôt la reconnaissance sociétale et les adolescentes qui tombent en pâmoison à la simple évocation de mon nom, par un chemin dont je ne m'attendais pas ?

8) :arrow:
il faut savoir parfois assumer la qualité de ses interventions, et la notoriété subite que cela procure.
pour ma part, ça ne me pose aucun problème, puisque la question ne se pose pas :mrgreen:

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#515 Message par wasabi » 21 oct. 2011, 21:24

ignatius a écrit : il faut savoir parfois assumer la qualité de ses interventions, et la notoriété subite que cela procure.
pour ma part, ça ne me pose aucun problème, puisque la question ne se pose pas :mrgreen:
dit-il maintenant qu'il a sa carte à collectionner "Tony Danza".
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#516 Message par Nabu » 23 oct. 2011, 11:47

Pourquoi débattre autant alors que Steve Jobs a la réponse à notre problème! Ce qui est applicable au système américain peut nous servir aussi !

"Jobs also criticized America's education system, saying it was "crippled by union work rules," noted Isaacson. "Until the teachers' unions were broken, there was almost no hope for education reform." Jobs proposed allowing principals to hire and fire teachers based on merit, that schools stay open until 6 p.m. and that they be open 11 months a year."
Tout dans l'État, rien hors de l'État et rien contre l'État

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#517 Message par WolfgangK » 23 oct. 2011, 12:49

Nabu a écrit :Pourquoi débattre autant alors que Steve Jobs a la réponse à notre problème! Ce qui est applicable au système américain peut nous servir aussi !

"Jobs also criticized America's education system, saying it was "crippled by union work rules," noted Isaacson. "Until the teachers' unions were broken, there was almost no hope for education reform." Jobs proposed allowing principals to hire and fire teachers based on merit, that schools stay open until 6 p.m. and that they be open 11 months a year."
je croyais que le domaine de compétence de Jobs c'était de vendre des i POD/PHONE/PAD ?!
il a pas aussi donné de conseils sur la&cuisson des lasagnes ?
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#518 Message par ignatius » 23 oct. 2011, 15:07

WolfgangK a écrit :je croyais que le domaine de compétence de Jobs c'était de vendre des i POD/PHONE/PAD ?!
il a pas aussi donné de conseils sur la cuisson des tortellinis ?
il a tenté, je m'y suis opposé fermement.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#519 Message par WolfgangK » 24 oct. 2011, 11:00

"L’école condamnée à produire du capital humain"
Interview A la botte de l’économie, le système scolaire se serait lancé dans une course à la compétitivité. Une mutation que déplore le sociologue Christian Laval, dénonçant le déclin de la pédagogie et un surcroît d’inégalités.


Recueilli par véronique soulé

http://www.liberation.fr/societe/010123 ... tal-humain
[...]Mais est-ce critiquable que les jeunes veuillent des débouchés à la fin de leurs études ?

Certes non, et ce n’est pas nouveau. L’école républicaine avait idéalement trois missions - former l’homme, le citoyen et le travailleur. Il est normal que dans une économie où près de 95% de la population ne dispose pas de ses propres outils de travail, le souci de l’insertion professionnelle soit constant, surtout en période de chômage important des jeunes. Mais nous tombons dans un écueil : celui de réduire la mission de l’école et de l’université aux débouchés professionnels, à partir d’une définition utilitariste des contenus d’enseignement. Or, une solide formation intellectuelle ne nuit pas à l’emploi, bien au contraire. Mais avec la logique des compétences, on définit ce qu’il faut acquérir aux différents âges en vue de l’employabilité à 16 ans. Comme si les usages de la force de travail par les employeurs devaient imposer à l’école ce qu’elle devait transmettre. Ce sont les économistes, notamment ceux des institutions internationales, qui définissent les fonctions et les missions de l’école. Il s’agit là d’une rupture majeure.

Comment ces changements conduisent-ils au creusement des inégalités constaté aujourd’hui ?

Avec le consensus ambiant, il paraît normal à beaucoup que les établissements doivent être en concurrence, attirer les meilleurs élèves et étudiants, faire de la publicité pour leurs formations, trouver le plus d’argent possible. Or, tout cela a des effets inégalitaires et conduit à une polarisation sociale des établissements, de plus en plus assumée dans le supérieur et de plus en plus évidente dans le primaire et le secondaire.

Ces changements - la concurrence généralisée et la transformation entrepreneuriale du système - ont accentué et renouvelé les mécanismes de la reproduction sociale en donnant à l’argent et aux réseaux familiaux un poids grandissant. Les classes favorisées assurent leur reproduction plus efficacement qu’avant. Ce ne sont plus les voies nobles de l’élitisme républicain - comme l’Ecole normale supérieure - qu’elles privilégient. Ce sont désormais HEC et les écoles commerciales qui attirent les meilleurs élèves, y compris dans les filières littéraires. Nous vivons la grande revanche de l’argent sur la culture.
[...]
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#520 Message par ignatius » 24 oct. 2011, 16:12

pour reprendre de façon un peu plus large, je pense que le rôle de l'Etat et des institutions est d"éduquer ( ce que je fais personnellement systématiquement à chaque fois que j'ai quelqu'un dans mon bureau ), mais aussi que le rôle de l'adulte est d'éduquer.

Il m'arrive parfois de reprendre des enfants ou des adolescents un peu chahuteurs qui croisent ma route.
et je pense que c'est la démission ou la difficulté d'assumer le rôle d'adulte dans son acception éducative ( et donc parfois autoritaire ) par tout un chacun qui entraine certains déséquilibres.
regardez dans un lieu public, quand un jeune se fait engueuler, c'est toujours par une personne âgée, jamais par un BB ou un trentenaire.
ces générations ont un problème relationnel fort avec l'autorité : ils mettent dans le même panier la bonne autorité, avec sa dimension éducative ( le non comme principale notion éducative ), et la mauvaise autorité, l'autoritarisme, rejetant donc en bloc l'autorité.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#521 Message par Murps » 24 oct. 2011, 23:26

Mais est-ce critiquable que les jeunes veuillent des débouchés à la fin de leurs études ?
lit-on dans un quotidien.


Je trouve la question complètement incongrue.
Le rôle de l'Education Nationale est bien évidemment de proposer, en fin de parcours scolaire, une préprofessionnalisation.
Enfin, c'est du moins comme cela que je perçois le problème.
Imaginez vous terminer vos études avec un diplôme qui ne vous permettrai pas du tout de travailler ou de postuler à un emploi spécifique ?
Je ne me vois pas expliquer à des parents d'élèves que la formation proposée dans tel établissement est très bien mais n'offre absolument aucun débouché.

D'autre part, la polémique sur le distinguo entre "éduquer" et "instruire" chez le mammouth mériterai mieux.
Qu'entend-t-on par "éduquer" ?

J'en profite pour signaler que le "déclin de la pédagogie" est une des meilleures choses qui puissent arriver à l'Education Nationale.
C'est une véritable plaie que ce pédagogogisme !
Mais j'en vois pas le bout, hélas !
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#522 Message par Melendil » 25 oct. 2011, 01:03

Excusez moi Murps mais qu'entendez-vous par déclin de la pédagogie?

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#523 Message par Nuwanda » 25 oct. 2011, 13:03

Murps a écrit : J'en profite pour signaler que le "déclin de la pédagogie" est une des meilleures choses qui puissent arriver à l'Education Nationale.
C'est une véritable plaie que ce pédagogogisme !
Mais j'en vois pas le bout, hélas !
Aujourd'hui, il faut accepter de se mettre en danger pour bien faire son travail. C'est comme ça.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#524 Message par pailleauquebec » 01 nov. 2011, 17:13

Nuwanda a écrit :
Murps a écrit : J'en profite pour signaler que le "déclin de la pédagogie" est une des meilleures choses qui puissent arriver à l'Education Nationale.
C'est une véritable plaie que ce pédagogogisme !
Mais j'en vois pas le bout, hélas !
Aujourd'hui, il faut accepter de se mettre en danger pour bien faire son travail. C'est comme ça.
Faudra m'expliquer :

http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9dagogie
La pédagogie (du grec παιδαγωγία, direction ou éducation des enfants1) est l'art d'éduquer. Le terme désigne les méthodes et pratiques d'enseignement et d'éducation ainsi que toutes les qualités requises pour transmettre un savoir quelconque. Faire preuve de pédagogie signifie enseigner un savoir ou une expérience par des méthodes adaptées à un individu ou un groupe d'individus.
Bientôt une souche d'arbre comme prof. dans les classes ? Ou bien simplement un vidéoprojecteur relié à internet ?

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#525 Message par wasabi » 15 nov. 2011, 19:28

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20111115.FAP7960/arret-maladie-le-gouvernement-instaure-un-jour-de-carence-dans-le-public-et-en-ajoute-un-dans-le-prive.html a écrit :Arrêt maladie: le gouvernement instaure un jour de carence dans le public et en ajoute un dans le privé
Quelles conséquences sont à attendre sur l'éducation nationale ?

-Une grève massive générale contre la mesure ?
-Une diminution de l'absentéisme de mal-être ou de complaisance ?
-Des départs massifs d'enseignants déprimés pour qui c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ?
-Une injonction auprès des élèves de rejoindre la grève pour défendre leur avenir ?
-un refus des personnels de faire remonter l'information quotidienne de l'absentéisme ?
-autres...
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#526 Message par mister_do » 15 nov. 2011, 19:40

Que la MGEN se calque sur les mutuelles des cadres du privé qui remboursent les 3 premiers jours de carence ?
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#527 Message par wasabi » 15 nov. 2011, 20:29

Dans deux jours c'est l'anniversaire des 25 ans de l'assassinat de Georges Besse par Action directe.
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#528 Message par moimeme » 16 nov. 2011, 11:09

mister_do a écrit :Que la MGEN se calque sur les mutuelles des cadres du privé qui remboursent les 3 premiers jours de carence ?
C'est très loin d'être le cas de toutes les mutuelles des cadres.

Je suis mitigé sur cette "mesurette" : d'un coté, pourquoi dans le public il n'y a pas de jours de carence ? de l'autre, il faut savoir que dans la pratique, les personnes dans le privée ayant des RTTs s'en servent pour ne pas avoir à subir ces jours de carences...et j'en fais partie.
L'ajout du 4ème jour, c'est tout simplement pas normal! A quoi ils jouent ? 3 jours, c'est déjà long, ce n'est pas une simple gastro qui fait prendre 4 jours de repos pour maladie. Je ne suis pas sur que ça est réellement un impact : les médecins complaisant feront un +1 pour arriver au nombre de jours qu'il faut :roll:
Ça ne fait que commencer!

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#529 Message par wasabi » 16 nov. 2011, 12:03

moimeme a écrit : Je suis mitigé sur cette "mesurette" : d'un coté, pourquoi dans le public il n'y a pas de jours de carence ? de l'autre, il faut savoir que dans la pratique, les personnes dans le privée ayant des RTTs s'en servent pour ne pas avoir à subir ces jours de carences...et j'en fais partie.
L'ajout du 4ème jour, c'est tout simplement pas normal! A quoi ils jouent ?
Réaction des gens que je fréquente : "Ils veulent dresser le peuple contre les fonctionnaires ou quoi ? Enfin ils se décident à taper sur ces nantis de fonctionnaires mais au passage ils augmentent le délai de carence du privé pour que les gens se rendent compte que les fonctionnaires sont toujours des privilégiés mais que peu de gens étaient au courant de cette différence là jusqu'alors"
Ce qui me fait rire est que les gens qui disent ça sont souvent des gens qui sont au régime local Alsace Moselle où il n'y a pas de jours de carence dans le privé. Donc désormais en Alsace Moselle les fonctionnaires sont moins bien traités à ce niveau que les gars du privé.

Et pour revenir à la spécificité des fonctionnaires de l'EN, j'ai lu que la carence n'allait toucher que les primes et que vraisemblablement et contrairement aux autres administrations publiques le traitement des enseignants et surtout composé de fixe, il ne devrait donc pas y avoir trop d'impact.
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#530 Message par Savant cosinus » 16 nov. 2011, 17:29

Je ne voudrais pas mettre d'huile sur le feu auprès de tant de contributeurs de qualité, qui, j'en veux pour preuve les milliers de contributions, doivent avoir bien du temps pour eux...
Mais qui cela surprend il? Vous croyez que nous ne vivons pas le meme genre de situation qu'en Grèce?

Je pense que la situation dans l'EN n'est pas prête de s'améliorer. Les non remplacements, l'utilisation abusive de contractuels et de vacataires, la désertion importante des candidats surtout dans les disciplines sciencitifiques, sont la conséquence directe des abus sur 3 décennies de la succession des divers gourvernements qui se sont succédés.

Je ne serai pas surpris que l'on baisse le traitement des fonctionnaires après les présidentielles. Mes amis profs ne sont pas super optimistes!
Il ne se passe pas un seul jour sans que je me félicite de ne pas avoir acheté depuis 2005.

La loi des probabilités s'appelle ainsi car on n'est pas sûr qu'elle existe.
C'est le cerveau qui donne les ordres et les autres parties sont obligées d'obéir.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#531 Message par supercastor » 16 nov. 2011, 19:16

Savant cosinus a écrit :Je ne serai pas surpris que l'on baisse le traitement des fonctionnaires après les présidentielles. Mes amis profs ne sont pas super optimistes!
Ce sera fait avant ! Pauvre naïf... :wink:

http://www.lemonde.fr/education/article ... L-32280308
Le monde
15/11/11
Les professeurs de collège et de lycée pourraient à l'avenir être exclusivement évalués par leur chef d'établissement, selon un projet du ministère de l'éducation nationale, qui a fuité mardi 15 novembre. Révélé par le site Internet Café pédagogique puis mis en ligne sur celui du SNES, ce projet d'arrêté a été qualifié de "totalement inacceptable" par le syndicat SNES-FSU. Jusqu'alors, l'enseignement d'une discipline et la pédagogie étaient évalués par les inspecteurs pédagogiques régionaux (IPR).
Spécial dédicace à Wasabi, où il trouvera toutes ces marottes : Le gouvernement veut passer à une gestion efficace du personnel (comprendre : reprendre les trucs les plus nases du management avec l'entretien annuel basé sur des objectifs flous et non évaluables objectivement) et les syndicats (boulets passéistes) qui tonnent contre...

Sauf que si l'on creuse un peu le projet...
http://www.cafepedagogique.net/lexpress ... faitdujour
A l'ancienneté, dans le système actuel il faut 12,5 ans pour atteindre le 8ème échelon. Il en faudra 15 avec le nouveau. Au grand choix, une carrière théorique dure 16 ans et 9 mois aujourd'hui. Elle nécessiterait 25 ans avec la nouvelle évaluation. C'est une énorme masse salariale d'économie potentielle et un coup d'arrêt à l'augmentation de la masse salariale par l'effet GVT.
On se rend compte que le changement d'évaluation implique un ralentissement de l'évolution de carrière de l'ensemble des enseignants (les bons comme les mauvais) et permet au ministère d'atteindre son seul et unique objectif : diminuer les dépenses.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#532 Message par amalricu » 16 nov. 2011, 19:21

Je suis enseignant dans le public et je me réjouis d'une telle mesure!

L'inspecteur évaluait 1 heure de votre travail tous les 5 ans dans le meilleur des cas. Je n'ai pas vu d'inspecteur depuis 2000....bonjour la crédibilité de ce corps d'inspection, véritable armée mexicaine payée 4000 euros mensuels par tête (réduisons le déficit et dégraissons les inutiles).

J'ai croisé des inspecteurs compétents mais d'autres cassants et pédants, voire borderline: harcélement sexuelsur des jeunes femmes ou dénigrement haineux (suicide d'un collègue)...

De plus les collègues de disciplines à petits effectifs (ses en lycée) sont plus souvent inspectés que d'autres et avancent par conséquent plus rapidement...

Un chef d'établissement apprécie le travail quotidien d'un professeur et en maîtrise les échos (parents, élèves....). S'il est injuste, le professeur peut refuser les heures supplémentaires ou l'organisation d'activités supplémentaires (voyages).

Cette mesure assainit le climat et permet une confrontation directe!
Je fais le pari que la Russie laissera tant de "plumes" en Ukraine que Poutine finira par être "écarté" du pouvoir par les générations plus jeunes de ses services sécuritaires pour négocier ce qui reste sur la table. Echéance 2023.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#533 Message par supercastor » 16 nov. 2011, 19:29

amalricu a écrit :Je suis enseignant dans le public et je me réjouis d'une telle mesure!

L'inspecteur évaluait 1 heure de votre travail tous les 5 ans dans le meilleur des cas. Je n'ai pas vu d'inspecteur depuis 2000....bonjour la crédibilité de ce corps d'inspection, véritable armée mexicaine payée 4000 euros mensuels par tête (réduisons le déficit et dégraissons les inutiles).

J'ai croisé des inspecteurs compétents mais d'autres cassants et pédants, voire borderline: harcélement sexuelsur des jeunes femmes ou dénigrement haineux (suicide d'un collègue)...

De plus les collègues de disciplines à petits effectifs (ses en lycée) sont plus souvent inspectés que d'autres et avancent par conséquent plus rapidement...

Un chef d'établissement apprécie le travail quotidien d'un professeur et en maîtrise les échos (parents, élèves....). S'il est injuste, le professeur peut refuser les heures supplémentaires ou l'organisation d'activités supplémentaires (voyages).

Cette mesure assainit le climat et permet une confrontation directe!
Ah mais mon problème n'est pas le changement de mode d'évaluation en soit, quoiqu'à mon avis on passe d'une idiotie à une stupidité (Les chefs d'établissement pouvant être aussi fous que les inspecteurs). Le truc que me pose vraiment problème, c'est qu'il s'agit d'un épouvantail pour à terme diminuer les coûts.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#534 Message par kenz » 16 nov. 2011, 19:30

Et le salaire des enseignants "spécialisés" qui enseignent en ULIS ou en CLIS? ça donne quoi?
et le CAPA SH ça se repercute sur le salaire ou pas?

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#535 Message par wasabi » 16 nov. 2011, 20:54

supercastor a écrit :Spécial dédicace à Wasabi, où il trouvera toutes ces marottes : Le gouvernement veut passer à une gestion efficace du personnel (comprendre : reprendre les trucs les plus nases du management avec l'entretien annuel basé sur des objectifs flous et non évaluables objectivement) et les syndicats (boulets passéistes) qui tonnent contre...
Au cas où ça vous aurait échappé, le temps des améliorations est révolu, actuellement on est en train de sauver les meubles de l'Etat en faisant des économies partout. Ça fait vingt ans au moins qu'il faut réformer l'appareil d'Etat, chaque mesure d'envergure s'est traduite par une levée de bouclier des fonctionnaires et de leurs syndicats, seules des mesures n'impactant pas les fonctionnaires en place ont pu passer (du style non remplacement de 1 fonctionnaire sur X, changement de statut des nouveaux embauchés...) mais depuis le mois d'août ont est au pied du mur, faut pas vous attendre à voir des mesures justes dans les prochaines années, les bon grain sera traité comme l'ivraie.
Et croyez le ou pas mais je regrette que les mesures se prennent dans l'urgence, les choix ne sont jamais bons et c'est fondamentalement opposé à une de mes valeurs qui est le mérite individuel, là votre corporatisme jusqu'à la mort va tous vous entraîner dans le Titanic. C'est justement pour cela que je critique les enseignants en général, votre corporatisme va tuer / a tué l'enseignement français.
amalricu a écrit :bonjour la crédibilité de ce corps d'inspection, véritable armée mexicaine payée 4000 euros mensuels par tête (réduisons le déficit et dégraissons les inutiles).

J'ai croisé des inspecteurs compétents mais d'autres cassants et pédants, voire borderline: harcélement sexuelsur des jeunes femmes ou dénigrement haineux (suicide d'un collègue)...
Un des trois plus mauvais profs que j'ai eu dans ma scolarité -ce qui n'est vraiment pas rien- a été inspecté pendant que j'étais dans la classe, il n'a aucunement changé ses habitudes (à la différence de toutes les autres inspections que j'ai vues) tout le monde dans la classe pensait qu'il allait s'en prendre plein la gueule au débriefing et pour son évolution de carrière et au contraire il a reçu les félicitations de l'inspecteur -on les a entendues- et a reçu une promotion l'année suivante.
Tout peut arriver.
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#536 Message par mister_do » 16 nov. 2011, 22:01

Peut être que ton mauvais prof avait de mauvaises méthodes appréciées d'un mauvais inspecteur.
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#537 Message par wasabi » 16 nov. 2011, 23:42

mister_do a écrit :Peut être que ton mauvais prof avait de mauvaises méthodes appréciées d'un mauvais inspecteur.
Ou que le mauvais prof avait de bonnes méthodes appréciées d'un bon inspecteur, mais le wasabi n'y comprenait rien tout en recouvrant de sa bile les perles rares qui firent l'effort de lui montrer la lumière qu'il ne sut voir tant il était aveuglé lui qui n'avait comme référence que son quotidien obscurantiste ? C'est bien le sens de vos remarques habituellement, non ?
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#538 Message par almuixe » 17 nov. 2011, 00:10

On peut en savoir plus sur la dite séance si vous vous en souvenez ?
Jojo. Je te quitte au matin Pour de vagues besognes
Parmi quelques ivrognes Des amputés du cœur Qui ont trop ouvert les mains

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#539 Message par mister_do » 17 nov. 2011, 07:16

wasabi a écrit :
mister_do a écrit :Peut être que ton mauvais prof avait de mauvaises méthodes appréciées d'un mauvais inspecteur.
Ou que le mauvais prof avait de bonnes méthodes appréciées d'un bon inspecteur, mais le wasabi n'y comprenait rien tout en recouvrant de sa bile les perles rares qui firent l'effort de lui montrer la lumière qu'il ne sut voir tant il était aveuglé lui qui n'avait comme référence que son quotidien obscurantiste ? C'est bien le sens de vos remarques habituellement, non ?
ok
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#540 Message par pailleauquebec » 17 nov. 2011, 07:50

wasabi a écrit :
amalricu a écrit :bonjour la crédibilité de ce corps d'inspection, véritable armée mexicaine payée 4000 euros mensuels par tête (réduisons le déficit et dégraissons les inutiles).

J'ai croisé des inspecteurs compétents mais d'autres cassants et pédants, voire borderline: harcélement sexuelsur des jeunes femmes ou dénigrement haineux (suicide d'un collègue)...
Un des trois plus mauvais profs que j'ai eu dans ma scolarité -ce qui n'est vraiment pas rien- a été inspecté pendant que j'étais dans la classe, il n'a aucunement changé ses habitudes (à la différence de toutes les autres inspections que j'ai vues) tout le monde dans la classe pensait qu'il allait s'en prendre plein la gueule au débriefing et pour son évolution de carrière et au contraire il a reçu les félicitations de l'inspecteur -on les a entendues- et a reçu une promotion l'année suivante.
Tout peut arriver.
Oui je confirme.

Je viens d'avoir ma première inspection, et, sans entrer dans les détails il a tenté de me dézinguer. Heureusement je n'ai pas 23 ans, j'ai pas mal bourlingué, et j'ai une famille ce qui me donne pas mal de stabilité psychologique.
Heureusement aussi que j'entretiens des relations étroites avec les parents de mes élèves ce qui me permet d'avoir un retour en direct de mon travail. Donc il peut dire ce qu'il veut, je sais que mon travail est apprécié et utile.

Je ne vais pas trahir le secret par peur de représailles éventuelles, mais c'était kafkaïen.

A ça, je préfère encore l'évaluation par mon principal (qui au moins est payé pour faire tourner la boutique).

http://www.ebooksgratuits.com/pdf/kafka_le_proces.pdf

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#541 Message par moimeme » 17 nov. 2011, 09:31

pailleauquebec a écrit :A ça, je préfère encore l'évaluation par mon principal (qui au moins est payé pour faire tourner la boutique).
Disons que le copinage avec le principal, c'est plus facile qu'avec l'Inspecteur :mrgreen:
Et les compétences du principal pour "juger" de l'enseignant ? Il me semble que l'inspecteur est formé en conséquence, non ?
Je n'ai pas entendu si c'était idem pour les professeurs des écoles, car là, ça risque d'être encore plus folklo (à savoir que le directeur de l'école est au final un instit comme un autre)

Ils ne savent plus quoi inventer :roll:
Ça ne fait que commencer!

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#542 Message par supercastor » 17 nov. 2011, 09:47

pailleauquebec a écrit :Je ne vais pas trahir le secret par peur de représailles éventuelles, mais c'était kafkaïen.
Cela me rappelle la fois où l'inspectrice m'a reproché de m'adapter au niveau de mes élèves.... Cela aurait pu être drôle, si cela n'avait pas été réel.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#543 Message par immo:( » 17 nov. 2011, 14:33

En quoi l'évaluation une fois tous les 5,6,7 ans sur une heure de cours serait plus pertinente que l'évaluation régulière d'un directeur?
- Le copinage? effectivement cela peut poser des soucis. Toutefois, cela reste le cas avec un inspecteur
- La mise en pratique pédagogique? il ne faut pas être un fin pédagogue pour constater que dans telle ou telle classe, c'est régulièrement plaintes sur plaintes des élèves ou des parents. Bien entendu, il faut relativiser les pbs ponctuels. Qui n'en aura pas un jour?

Le gros souci selon moi mais qui existe déjà aujourd'hui, reste dans la répartition des classes. Les établissements donnent en général les classes sans pb aux "bons profs" ou perçus comme ceci. Mais est ce qu'il est un bon prof parce qu'il a les classes les plus faciles ou qu'il est réellement performant? de la même manière un mauvais prof (perçu) est il mauvais parce qu'il a des classes plus difficiles? De plus comme il est "mauvais", on va lui donner des classes encore plus difficiles etc etc etc....

Maintenant sur les pratiques pédagogiques. la grande mode actuelle est de mettre l'élève en situation pour qu'il puisse lui même extraire les éléments du cours. Très bien, je ne juge pas de la pertinence de cet état de fait n'étant pas assez instruit sur les meilleures manières d'apprendre.
Toutefois, ce que je constate, c'est que les profs n'ont pas tous les mêmes qualités. Tout les profs ne sont pas charismatiques de manière incroyable. c'est un fait. Mais cela existe aussi à tous les postes dans toutes les entreprises. Certains arriveront à faire adhérer à un projet d'autres moins biens. Mais peut être que ces mêmes personnes ont moins d'expertise dans leurs matières. Le prof est un être humain qui reste différent d'un autre prof.
Aactuellement, la mode est à la mise en situation. Pour cela, il faut des travaux de groupes, faire "explorer" la matière à l'élève. Cela peut vite dégénérer si la personne n'a pas l'autorité suffisante malgré toute sa bonne volonté et le travail réalisé en amont. Cette méthode induit davantage d'interactivité dans la classe et donc d'évènements non maitrisés. Je ne remets pas en cause que cette méthode soit la plus efficace. Je répète que je n'ai pas les compétences pour juger. Mais, si je devais élaborer le plan de production d'une voiture au mieux. Cela tiendrait compte des ressources humaines dont je dispose ! Si la méthode la plus efficace pour réaliser la voiture est de faire tous les mouvements avec les deux mains mais si je dispose de personnes avec une seule main, je devrais adapter le processus !
Vouloir uniformiser les méthodes pédagogiques sans tenir compte de l'humain en place est selon moi une hérésie. Nous avons tous participé à des réunions, à des travaux en groupe. Résultats? très décevants dans bien des cas non? Pourquoi vouloir imposer une méthode à une personne qui ne la maîtrisera jamais et qui donc ne sera pas efficace ! Et encore, si la méthode choisie est vraiment valable? Les théoriciens de la pédagogie ne sont pas toujours en accord.
Selon moi, ces nouvelles méthodes, sont plus délicates dans leurs mises en place et mettent davantage en danger le prof dans son statut face à la classe. Cela est il plus efficace? peut être mais seulement alors dans l'absolu ou dans leurs applications par certains profs.
Maintenant faut il évaluer les profs sur les résultats? J'en reviens donc au début... comment évaluer un prof en S au lycée Henri IV et le comparer à un prof de S dans une zone difficile?
Je pense sincèrement qu’au-delà des connaissances, l’adhésion à un travail se fera sur une personnalité. Quelle que soit la pédagogie mise en place, cela conduira à l’échec de tous si le professeur n’arrive pas à imposer une ambiance calme, que le travail personnel soit toujours effectué. Pour moi c’est la base à tout travail. Ensuite, une fois cela réalisé, que chacun adapte une pédagogie qui lui permette d’être performant. Certains seront meilleurs dans la proximité avec l’élève ? Très bien. D’autres seront plus dans la distance, le vouvoiement ? Très bien aussi si cela permet le travail attendu et ne pas imposer UNE méthode !

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#544 Message par Nuwanda » 17 nov. 2011, 14:54

supercastor a écrit :
pailleauquebec a écrit :Je ne vais pas trahir le secret par peur de représailles éventuelles, mais c'était kafkaïen.
Cela me rappelle la fois où l'inspectrice m'a reproché de m'adapter au niveau de mes élèves.... Cela aurait pu être drôle, si cela n'avait pas été réel.
C'est marrant, le mien me reproche précisément le contraire

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#545 Message par wasabi » 17 nov. 2011, 15:01

almuixe a écrit :On peut en savoir plus sur la dite séance si vous vous en souvenez ?
Bien sûr que je m'en souviens, vu qu'elle était plus ou moins conforme à ce qu'on avait le reste de l'année à ceci près qu'il avait arrangé pour que dans les 30 minutes d'inspection il y ait à la fois du cours et des TD.

Cet enseignant était quelqu'un d'ultra nerveux qui tenait pas en place, il avait un débit de parole tout simplement affolant (digne du chanteur "scatman") et hurlait quand il parlait, il bafouillait souvent et quand ça arrivait accélérait encore son débit pour noyer la chose. Il écrivait comme un porchos sur le tableau (ses f P et l étaient plus ou moins similaires, tout comme les o et les e, les n et les m...bref les médecins écrivaient bien à côté), à une vitesse incroyable et avait la salle manie de se mettre à écrire des deux mains en même temps quand on lui faisait remarquer qu'il allait trop vite, ce qui n'arrivait pas si souvent que ça car il n'attendait la plupart du temps aucun feedback de la salle qu'il ne regardait pas et faisait comme si il était devant une caméra. Il avait aussi la sale manie d'écrire des mots très allongés ce qui faisait que les quatre pan du tableau étaient remplis en moins d'une minute et que donc en permanence (surtout les premiers mois après on était habitués) c'était la course contre la montre pour recopier ce qu'il avait écrit avant qu'il n'efface, une cartouche à remplacer et on était largué le reste de la séance par exemple. Niveau pédagogie quand quelqu'un lui demandait des explications -quand il daignait regarder de notre côté- il répétait mot pour mot ce qu'il venait de dire mais avec une intonation condescendante, il avait beaucoup de tics comme par exemple s'appuyer avec son coude sur le tableau, replier les doigts de sa main et regarder ses ongles en posant une question aux élèves sans les regarder, ou bien faire grincer la craie pendant plusieurs mots d'affilé sans être gêné du bruit. Dès qu'il y avait le choix entre une belle démonstration et une calculatoire crade il prenait la crade sans finesse longue et bourine, il faisait beaucoup de hors programme inutile -sans le mentionner bien sûr- qui ne faisait plaisir qu'à lui, ce qui était possible temporellement car il allait à fond les manettes sur le reste.

Pendant l'inspection il a été conforme à lui même, il a même fait une fois son tic de regarder ses ongles, mais a du s'en rendre compte et a arrêté rapidement.

Bref la valeur ajoutée de l'enseignant par rapport à un livre était négative sans problème. Au moins il connaissait sa matière, ne parlait pas d'autre chose que de ça, et a fait tout le programme. Si il n'y avait pas eu ces trois points et toutes les dérives que j'ai vu que ces trois points pouvaient engendrer par ailleurs, je l'aurais désigné comme le plus mauvais enseignant que j'ai vu. Mais dans la mesure où j'ai eu une prof d'histoire géo en 6eme qui se prenait le luxe d'être absente un cours sur trois toute l'année (réellement, chaque semaine elle manquait au moins un cours) et qui n'a pas fait la moitié du programme, un bon paquet de prof de langue et de français qui se faisaient leur programme perso, une prof d'allemand en première qui nous faisait des tirades -en français- sur les "oies consuméristes que nous étions dans la société impérialiste panaméricaine décadente et capitaliste qui sera détruite par le socialisme triomphant", ça relativise toujours l'impression d'avoir "touché le fond".
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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#546 Message par pailleauquebec » 17 nov. 2011, 15:15

moimeme a écrit :Disons que le copinage avec le principal, c'est plus facile qu'avec l'Inspecteur :mrgreen:
Et les compétences du principal pour "juger" de l'enseignant ? Il me semble que l'inspecteur est formé en conséquence, non ?
Le corps des inspecteurs est clairement celui où il y a le plus de copinage, puisque sans entrer dans les détails on devient inspecteur par co-optation (encore un soi disant concours bidon).

En clair, deviennent inspecteurs des agrégés ayant fait copain copain avec les IEN en place. Et je ne parle même pas des critères politiques qui, à ce niveau là, pèsent dans la balance, c'est logique.

Quand à leur formation, sans entrer dans le secret de l'inspection, disons que j'ai vite réalisé que j'en savais autant ou plus que lui. Sa technique a été de ne jamais parler plus de 30 secondes du même sujet, tout y est passé, de la "grandeur de la France" à l'intimidation en agitant l'index avec des arguments d'autorité. Un bien bel exemple de pédagogie à dire vrai.

Ce qui est stupide, sur le fond, c'est que je fais partie de ceux qui n'ont pas de religion en matière de pédagogie, j'utilise en alternance tous les stratagèmes que je connais (travail de groupe, salle info, problèmes ouvert, méthode explicite, découverte, projets, ateliers, travail en autonomie, défis, énigmes, concours, manipulation concrète,...) selon les classes, niveaux, leçons,... Et je n'ai pas, comme beaucoup de profs font habituellement, un parcours prédéfini pour mes élèves, j'évalue à chaque cours ce qui s'est passé et j'en tire des conclusions qui orientent la suite des évènements.

Ce qui m'a permis cette approche c'est la quantité pharaonique de documents que j'ai collectés sur le web pour l'enseignement des maths au collège.

Là où la plupart des enseignants se focalisent sur la création de ressources pour leurs cours, j'ai focalisé mes efforts sur la collecte puis l'utilisation pertinente (choix, et mise en œuvre) de ressources existantes.

Il y avait deux pré requis : avoir une expertise dans la recherche sur le web et avoir l'esprit un esprit d'analyse et les outils permettant de trier et d'ordonner la quantité monstrueuse de documents trouvés (capacités en lecture rapide, mémoire, capacité à classer). Bref tout prof un peu éduqué doit pouvoir le faire, mais peu font ce travail bibliographique.

Alors je comprends bien que ça puisse choquer car pour beaucoup d'enseignants trouver un cours tout fait c'est copier (il faut se souvenir que beaucoup sont dans l'EN depuis toujours et n'ont rien connu d'autre). Pourtant je dois avoir tous les cours du collège en + ou - 15 exemplaires sur ma clef USB (j'ai fait une sélection drastique et j'ai éliminé les cours de branlos), et je serais bien prétentieux si j'affirmais pouvoir faire mieux qu'un mix intelligent des 2 ou 3 meilleurs cours. ça n'empêche pas ensuite d'ajouter en live sa petite note personnelle, comme l'huile qui fait tourner les rouages le jour j.

Il faut aussi se rappeler que beaucoup d'enseignants dénigrent internet en disant que la vraie science c'est l'EN, internet c'est dangereux, il ne faut pas y aller, faire un exposé en copiant wikipédia c'est mal,... par contre une mauvais bafouille toute pourrie faite soi même et bourrée d'approximations c'est bien.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#547 Message par pailleauquebec » 17 nov. 2011, 16:07

wasabi a écrit :Mais dans la mesure où j'ai eu une prof d'histoire géo en 6eme qui se prenait le luxe d'être absente un cours sur trois toute l'année (réellement, chaque semaine elle manquait au moins un cours) et qui n'a pas fait la moitié du programme, un bon paquet de prof de langue et de français qui se faisaient leur programme perso, une prof d'allemand en première qui nous faisait des tirades -en français- sur les "oies consuméristes que nous étions dans la société impérialiste panaméricaine décadente et capitaliste qui sera détruite par le socialisme triomphant", ça relativise toujours l'impression d'avoir "touché le fond".
Dans le style j'ai aussi eu une prof de science nat nymphomane qui nous montrait sa culotte à la "sharon stone" dans basic instinct. Et une prof d'histoire qui lisait le livre à son bureau pendant que ça se déchaînait sous ses yeux. Mais le pompon revient à un prof de prépa qui n'arrivait pas à finir les exos au tableau. Il réessayait une fois, deux fois, trois fois, c'était pitoyable. Un jour il est entré en classe et a écrit au tableau 40,3 et nous a demandé ce que c'était, c'était la température de sa fille la nuit passée. En trois mois il avait des pétitions qui circulaient pour qu'il aille voir ailleurs. Il lui ont trouvé un poste en BTS l'année d'après qui lui a mieux convenu.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#548 Message par Nuwanda » 17 nov. 2011, 18:54

pailleauquebec a écrit : Oui je confirme.

Je viens d'avoir ma première inspection, et, sans entrer dans les détails il a tenté de me dézinguer. Heureusement je n'ai pas 23 ans, j'ai pas mal bourlingué, et j'ai une famille ce qui me donne pas mal de stabilité psychologique.
Heureusement aussi que j'entretiens des relations étroites avec les parents de mes élèves ce qui me permet d'avoir un retour en direct de mon travail. Donc il peut dire ce qu'il veut, je sais que mon travail est apprécié et utile.
Bienvenu au club. Moi le mien me descend probablement pour des raisons totalement inverses des tiennes mais moi aussi j'ai beaucoup de retours positifs sur mon boulot alors je m'en fous. Leur boulot depuis quelques années c'est de nous descendre par tous les moyens. Alors cette nouvelle évaluation, inique par nature aura quand même quelques effets bénéfiques : on ne verra plus leur sale gueule.

Il faut quand même revenir sur cette histoire car beaucoup d'âneries ont été dite-comme d'hab quand on parle d'éducation. Nous sommes actuellement évalués doublement : à 60 % par les inspections tous les 5 ans et à 40 % par le chef tous les ans. L'EN s'est toujours méfiée -à raison- du pouvoir des chefs. Le but de cette double évaluation était justement de pouvoir compenser les défaillances d'un des deux évaluateurs. Un chef avait à coeur de rétablir un équilibre quand il sentait qu'un collègue avait été injustement brimé par un inspecteur (mon cas) et un inspecteur pouvait compenser les errements d'un chef foutraque comme il y en a malheureusement beaucoup. Là, tu tombes sur un foutraque, t'es cuit, aucun moyen de te rattraper.

A titre personnel je m'en fous un peu : l'avancement, le pognon, ça ne m'intéresse pas plus que ça. Par contre ça me fait marrer de voir la tronche des collègues fayots qui lèchent le cul de leur iinspecteur depuis 10 ans et qui vont se retrouver à l'ancienneté d'un coup. Ca me fait marrer aussi d'imaginer celle des dits inspecteurs qui sont quand même les plus grands cocus de cette histoire. :mrgreen:

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#549 Message par pailleauquebec » 17 nov. 2011, 21:05

Nuwanda a écrit :A titre personnel je m'en fous un peu : l'avancement, le pognon, ça ne m'intéresse pas plus que ça. Par contre ça me fait marrer de voir la tronche des collègues fayots qui lèchent le cul de leur iinspecteur depuis 10 ans et qui vont se retrouver à l'ancienneté d'un coup. Ca me fait marrer aussi d'imaginer celle des dits inspecteurs qui sont quand même les plus grands cocus de cette histoire. :mrgreen:
Pour ma part, le pognon est une de mes dernières priorités.
L'ancienneté me va très bien. D'ailleurs je me doutais avant l'inspection que ça arriverait un jour. A partir du moment où tu sors des schémas établis c'est souvent mal perçu. Là où j'ai pas de bol c'est que j'ai changé d'établissement en même temps.
Mais, je n'ai jamais été un fayot et c'est pas aujourd'hui que je vais commencer.

Cependant je n'aime pas me tirer une balle dans le pied pour autant. Si j'avais pu éviter que ça se passe mal je l'aurais fait. Pas de chance je suis tombé sur un petit nouveau qui a voulu faire du zèle et à qui ça n'a pas plu. Sur la distance je suis confiant car j'ai un très bon feeling avec mes élèves de cette année.

La vraie question qui se pose est la suivante : Comment garder la santé mentale quand les hiérarchies sont aussi défaillantes ? Pour moi ça passe parce que je fais partie des personnes assez solides psychologiquement, mais je comprends qu'une bonne partie des personnes plus fragiles aient des problèmes d'angoisse, de dépression, de sommeil.

Il faut lire et relire kafka
http://www.ebooksgratuits.com/pdf/kafka_le_proces.pdf
derrière l’interrogatoire qu’on me fait subir aujourd’hui, se trouve une grande organisation, une organisation qui non seulement occupe des inspecteurs vénaux, des brigadiers et des juges d’instruction stupides, mais qui entretient encore des juges de haut rang avec leur indispensable et nombreuse suite de valets, de scribes, de gendarmes et autres auxiliaires, peut-être même de bourreaux, je ne recule pas devant le mot.

Et maintenant le sens, messieurs, de cette grande organisation ? C’est de faire arrêter des innocents et de leur intenter des procès sans raison et, la plupart du temps aussi – comme dans mon cas – sans résultat.

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Re: 15 18 - l'éducation nationale est elle en perdition

#550 Message par Nuwanda » 17 nov. 2011, 23:24

Moi je m'en sors par le mépris de la dite hiérarchie. Peut-être commenceras-tu à comprendre d'où vient mon énervement permanent quand on parle de mon métier.

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