Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

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WolfgangK
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#301 Message par WolfgangK » 18 déc. 2016, 02:28

Jeffrey a écrit :
clarine a écrit :
Jeffrey a écrit :C'est l'argument de william paley que tu viens de reprendre Clarine.
Cela a deux siècles en gros.
Je voulais dire aussi que les remarques de schtong sont importantes.
Oui, je me doute que je n'innove pas.
Ne connaissant pas William Paley, j'ai cherché à connaître le fond de sa pensée (très superficiellement, merci Wiki). Il penche pour le dessein intelligent. Ce qui suppose une "intention". Pour ma part, je ne suis pas totalement convaincue que la merveille de l'existence soit issue d'une intention. Elle pourrait tout aussi bien être issue du hasard. Le hasard qui fait bien les choses.
En fait, c'est l'inverse, il est l'inspiration du dessein intelligent.
Mais à vrai dire, la seule chose utile à retenir, c'est l'idée que la nature est d'une telle complexité et d'un tel agencement, que c'en est un prodige.
.
Amusant: il me semble que c'est l'idée inverse qui a permis des progrès scientifiques en devançant le concept de Rasoir d'Occam. C"est parce que Dieu aurait utilisé des formes parfaitement simple qu'on a essayé de coller des cercles (puis des ellipses !) aux trajectoires des astres.

Pour la complexité de l'œil par exemple voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_ ... l'%C5%93il . c'est un peu ballot que l'intelligence qui a conçu l'œil ait moins bein réussi celui de l'humain que celui d'invertébrés…
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#302 Message par clarine » 18 déc. 2016, 09:55

Jeffrey a écrit :
clarine a écrit :
Jeffrey a écrit :C'est l'argument de william paley que tu viens de reprendre Clarine.
Cela a deux siècles en gros.
Je voulais dire aussi que les remarques de schtong sont importantes.
Oui, je me doute que je n'innove pas.
Ne connaissant pas William Paley, j'ai cherché à connaître le fond de sa pensée (très superficiellement, merci Wiki). Il penche pour le dessein intelligent. Ce qui suppose une "intention". Pour ma part, je ne suis pas totalement convaincue que la merveille de l'existence soit issue d'une intention. Elle pourrait tout aussi bien être issue du hasard. Le hasard qui fait bien les choses.
En fait, c'est l'inverse, il est l'inspiration du dessein intelligent.
Mais à vrai dire, la seule chose utile à retenir, c'est l'idée que la nature est d'une telle complexité et d'un tel agencement, que c'en est un prodige.
Oui, enfin, quand j'ai voulu dire qu'il penche pour, je voulais simplement dire qu'il appartenait à la famille du. Après qu'il soit ou non l'inspirateur de cette famille de pensée (le dessein intelligent), comme tu dis, ce n'est pas très utile. Il est vraisemblable d'ailleurs que cette famille de pensée, même si non théorisée à sa façon, existait bien avant lui, dans notre culture ou dans d'autres.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#303 Message par muddyfox » 18 déc. 2016, 11:10

c'est l'argument métaphysico-théologo-cosmolonigologique : admirez le dessein de Dieu qui à eu la bonté de faire passer les fleuves au centre des villes...
pimono a écrit :en réalité tout était feu de paille pour noyer le poisson !

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#304 Message par pangloss » 18 déc. 2016, 22:24

...de faire les nez pour porter des lunettes, et de présenter le melon en parts pour qu'il puisse être facilement mangé en famille...
Ou encore de donner à l'homme un sens esthétique et métaphysique pour qu'il puisse s'esbaudir devant l'oeuvre de son Créateur. ..
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#305 Message par benj007 » 18 déc. 2016, 23:42

WolfgangK a écrit :Je ne suis pas sûr que nous soyons en phase sur la partie "pour des raisons qui ne vous sont pas accessibles mais qui me le sont". Si par raisons vous entendez "connaissances explicite de liens de causalité selon une modélisation des phénomènes" alors non, je ne prétend pas avoir plus de raisons que qui que ce soit. Si par "raisons" vous acceptez "parce que ça marche pas si mal et peut-être mieux que les alternatives" alors oui.
Vous me dites: "J'ai accès à des informations qui ne vous sont pas accessibles. Ma croyance, basée sur ces informations, vous est utile."
Je vous réponds (évidemment): Je suis scientifique et ce qui m'est utile se mesure scientifiquement. Si ça ne m'est pas accessible, cela m'est donc inutile.
WolfgangK a écrit :(...) il faut abandonner la rhétorique aristotélicienne pour une rhétorique rogerienne (...) Le but n'étant pas de convaincre ou d'être convaincu, mais de se donner une chance de convaincre ou d'être convaincu
Si vous ne cherchez pas à convaincre, le terme "rhétorique" me semble abusif. De plus, j'insiste, (est-ce lié à cette rhétorique?) la formulation de votre question semblera orientée au commun des mortels auquel j'appartiens. La reformulation "J'ai accès à des informations..." juste au-dessus me semble nettement moins orientée.
Jacques Séguéla est-il un *** ?
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#306 Message par benj007 » 19 déc. 2016, 00:13

WolfgangK a écrit :Cf. ce que dit Jeffrey ailleurs sur l'aspect "ésotérique". Tout dépend des sens que l'on donne, mais je pense tout simplement qu'il s'agit d'exprimer du mieux que l'on peut ce que l'on ne comprend pas soit-même, donc avec des images (→ métaphores) mais aussi un sens caché (→ésotérisme) mais AUSSI à soi-même et donc par nécessité et non par effet de style ou par stratégie de communication.
Vous me dites: "Les livres sacrés ne sont pas uniquement métaphorique. Ce sont des livres chiffrés dont seuls quelques initiés ont la clé de déchiffrement".
Lorsque je reçois un email chiffré, il ne m'est pas nécessaire d'utiliser ma clé de chiffrement pour savoir si ce que je vais y lire devra être interprété littéralement ou métaphoriquement.
La question reste posée: A votre avis, les livres sacrés, une fois déchiffrés, sont-ils littéraux ou métaphoriques?
WolfgangK a écrit :Donc pour les exemples contemporains, je pense qu'on gagnerait à se demander les sens de "Dieu est Amour" "Aime Dieu" et "Aime ton prochain comme toi-même", on reconsidérerait sans doute l'approche carcérale de la modification des comportements non conformes aux prescriptions de la société.
On pourrait aussi s'intéresser aux prescriptions du Bouddhisme sur l'ego (en rapport avec la rhétorique rogérienne cf. supra.) et les désirs (l'impact sur la société de consommation serait à mon avis salutaire). Je pourrait continuer avec l'état des connaissances (ou absence de) sur les rapports entre chaos et ordre par rapport au mythe de Marduk et Tiamat, ou entre conservatisme et progressisme et les mythes d'Osiris et Horus.
Qui peut croire que ces sujets soient anodins ? Qui peut croire que la science nous éclaire suffisamment là-dessus ?
Ma question était: "Aujourd'hui, quel concept religieux permet le maintien de nos civilisations face aux circonstances?"
Vous répondez à: "Aujourd'hui, quel concept religieux non appliqué devrait être appliqué pour faire progresser l'humanité?"
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#307 Message par benj007 » 19 déc. 2016, 00:41

Bernard minet a écrit :J'imagine que si demain nous effacions de la mémoire collective toute chose en rapport avec Dieu(x) et la religion, la question du divin emergerait à nouveau rapidement et quelques temps plus tard les religions elles-mêmes aussi.
Personnellement, je n'y crois pas une seconde.
La science a supplanté le rôle de la religion.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#308 Message par benj007 » 19 déc. 2016, 13:12

Jeffrey a écrit :
benj007 a écrit :C'est la religion qui a permis l'émergence de nos civilisations actuelles. En ce sens, il est clair que les religions ont permis à l'homme de s'adapter aux circonstances. Mais je crois que cette vision circonstancielle est caduque et a été supplantée par la science dans ce rôle. (...) D'ailleurs vous remarquerez que l'exemple de Wolfgang remonte au néolithique. Je vous mets au défi de trouver un exemple tout aussi pertinent et qui soit contemporain.
facile : le mariage,
refacile : le baptême républicain,
rerefacile : la charité.
je ne parle pas de la solidarité, ce n'est pas pareil.
- le mariage
Le mariage me semble avoir organisé nos civilisations autour de la filiation (on entend beaucoup ce terme en ce moment). La filiation permet d'organiser l'héritage (au sens large). Plusieurs questions se posent:
- Le mariage religieux est-il encore nécessaire au concept de filiation?
- Le concept de filiation est-il encore nécessaire au concept d'héritage?
- Le concept d'héritage est-il encore nécessaire?
Je serais enclin à répondre à ces questions par la négative. Mais ce serait bien sûr un peu expéditif de ma part. Est-ce bien ces considérations auxquelles tu pensais?

- le baptême républicain
J'ai retourné cette réponse dans tous les sens possibles. Je ne la comprends pas.

- la charité
Heureusement que nous ne comptons plus sur la charité pour maintenir nos civilisations. D'ailleurs dans mon esprit, la charité est connotée négativement (que l'on donne ou que l'on reçoive). Je dirais simplement que la charité a été supplantée par la solidarité, qui est un concept politique disons "objectif" (par opposition à "à la tête du client").
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#309 Message par Jeffrey » 19 déc. 2016, 13:42

benj007 a écrit :
Jeffrey a écrit :
benj007 a écrit :C'est la religion qui a permis l'émergence de nos civilisations actuelles. En ce sens, il est clair que les religions ont permis à l'homme de s'adapter aux circonstances. Mais je crois que cette vision circonstancielle est caduque et a été supplantée par la science dans ce rôle. (...) D'ailleurs vous remarquerez que l'exemple de Wolfgang remonte au néolithique. Je vous mets au défi de trouver un exemple tout aussi pertinent et qui soit contemporain.
facile : le mariage,
refacile : le baptême républicain,
rerefacile : la charité.
je ne parle pas de la solidarité, ce n'est pas pareil.
- le mariage
Le mariage me semble avoir organisé nos civilisations autour de la filiation (on entend beaucoup ce terme en ce moment). La filiation permet d'organiser l'héritage (au sens large). Plusieurs questions se posent:
- Le mariage religieux est-il encore nécessaire au concept de filiation?
- Le concept de filiation est-il encore nécessaire au concept d'héritage?
- Le concept d'héritage est-il encore nécessaire?
Je serais enclin à répondre à ces questions par la négative. Mais ce serait bien sûr un peu expéditif de ma part. Est-ce bien ces considérations auxquelles tu pensais?
Salut
Je me suis borné à te donner des exemples de concepts sociaux inspirés ou organisés par les institutions religieuses qui soient plus récents que le néolithique. Dans ce sens, le mariage en est un. D'ailleurs, en aucune manière, la science ne se substitue au rôle du mariage. Enfin, tu es réducteur quant au rôle du mariage. Le mariage a concouru à définir les règles de filiation, mais pas que. D'ordinaire, on distingue trois axes majeurs dans le mariage : la reconnaissance de filiation, la protection réciproque (forme première de solidarité), l'assignation de rôles distincts au sein de la société. Je veux bien que tu me dises qu'aujourd'hui on fasse l'impasse sur le troisième point, car pas idéologiquement dans l'ère du temps, et que le second point passe à la trappe pour des raisons de solidarité étendue dans nos sociétés modernes, mais moi je me suis borné à te donner un exemple plus récent. (et je ne m'étends pas sur ce que je pense de la réalisation des autres objectifs du mariage).
benj007 a écrit :[
- le baptême républicain
J'ai retourné cette réponse dans tous les sens possibles. Je ne la comprends pas.
C'est simple, la religion édifie des rites d'intronisation dans une société. Au moment de la révolution française, beaucoup de ces rites ont été copiés par les organisateurs de la république, dont le mariage d'ailleurs. Mais pour cet exemple, je parlais de l'édification de rites initiatiques ou introductifs. On parlait dans les medias récemment de la question de la réintroduction du service citoyen, ou encore de la généralisation du service civique. Cet exemple te montre que les actes symboliques initiateurs d'une démarche d'adhésion ont été inventés par les religions.
benj007 a écrit :[
- la charité
Heureusement que nous ne comptons plus sur la charité pour maintenir nos civilisations. D'ailleurs dans mon esprit, la charité est connotée négativement (que l'on donne ou que l'on reçoive). Je dirais simplement que la charité a été supplantée par la solidarité, qui est un concept politique disons "objectif" (par opposition à "à la tête du client").
Bah j'crois pas, mais alors pas du tout.
Un exemple pour commencer :
https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l% ... _en_France
Ensuite une liste avec une définition :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_caritative
J'écrivais ceci sur un fil il n'y a pas longtemps :
La solidarité, c'est toujours une manière détournée de penser à soi.
La charité, c'est toujours une manière obligée de penser aux autres.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#310 Message par Jeffrey » 19 déc. 2016, 13:43

benj007 a écrit :
Bernard minet a écrit :J'imagine que si demain nous effacions de la mémoire collective toute chose en rapport avec Dieu(x) et la religion, la question du divin emergerait à nouveau rapidement et quelques temps plus tard les religions elles-mêmes aussi.
Personnellement, je n'y crois pas une seconde.
La science a supplanté le rôle de la religion.
Non, car la science ne structure pas la société. Elle étudie les phénomènes, la religion les interprète.
La science n'a pas de morale. La religion en a une .
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#311 Message par pangloss » 19 déc. 2016, 15:02

Il ne reste donc plus que l'argument d'utilité: le contrôle social...
Mais cette utilité est limitée, car il peut y avoir une morale sans religion.
Il me semble me rappeler, d'ailleurs, qu'il y avait, autrefois, des cours de morale à l'école laïque.
Modifié en dernier par pangloss le 19 déc. 2016, 15:18, modifié 2 fois.
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#312 Message par Jeffrey » 19 déc. 2016, 15:16

pangloss a écrit :Il ne reste donc plus que l'argument d'utilité: le contrôle social...
tu as enfin compris la question de Wolfgang; il te reste à lire la suite de la discussion.
pangloss a écrit : Mais cette utilité est limitée, car il peut y avoir une morale sans religion.
tout est limité dans ce monde fini.
pangloss a écrit : Il me semble me rappeler, d'ailleurs, qu'il y avait, autrefois, des cours de morale à l'école laïque...
ça fait deux siècles que les républicains tentent d'édifier une morale non contingente à la religion, avec des expédients comme le baptême républicain parfois.
Aujourd'hui c'est NVB qui s'y colle, avec les ABCD . On a gagné au change, c'est certain.
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#313 Message par pangloss » 19 déc. 2016, 15:18

Après, on peut considérer, comme le très catholique Sarkozy, que le curé est supérieur à l'instituteur. Affaire de goût...
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#314 Message par Jeffrey » 19 déc. 2016, 15:23

pangloss a écrit :Après, on peut considérer, comme le très catholique Sarkozy, que le curé est supérieur à l'instituteur. Affaire de goût...
reflexe de gauchiste bien pensant et mal éduqué, qui consiste à jeter l'anathème sur une opinion parce qu'elle est partagée par un excommunié.
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#315 Message par pangloss » 19 déc. 2016, 15:25

Tu as oublié gauchiasse dans ton argumentation...
Bye.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#316 Message par Jeffrey » 19 déc. 2016, 17:45

pangloss a écrit :Tu as oublié gauchiasse dans ton argumentation...
Et toi, tu ne sais être ni intéressant, ni constructif, ni respectueux. Mais ce n'est probablement pas un oubli, plutôt une incapacité.
pangloss a écrit : Bye.
Paroles paroles paroles.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#317 Message par WolfgangK » 19 déc. 2016, 17:47

benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Je ne suis pas sûr que nous soyons en phase sur la partie "pour des raisons qui ne vous sont pas accessibles mais qui me le sont". Si par raisons vous entendez "connaissances explicite de liens de causalité selon une modélisation des phénomènes" alors non, je ne prétend pas avoir plus de raisons que qui que ce soit. Si par "raisons" vous acceptez "parce que ça marche pas si mal et peut-être mieux que les alternatives" alors oui.
Vous me dites: "J'ai accès à des informations qui ne vous sont pas accessibles. Ma croyance, basée sur ces informations, vous est utile."
Je vous réponds (évidemment): Je suis scientifique et ce qui m'est utile se mesure scientifiquement. Si ça ne m'est pas accessible, cela m'est donc inutile.
Bonjour,
Je ne comprends pas la croyance selon laquelle vous seriez capable de mesurer tout ce qui peut vous être utile. Je suis moi aussi scientifique, et même un peu plus que la médiane, mais pas dans tout ce que je fais. Là par exemple, en écrivant sur ce forum, je n'ai pas de problématique mesurable ni de modèle applicable, et je n'ai même pas pensé à faire un état de l'art pour en élaborer un. Pourtant, si je considérais comme inutile de poster cette réponse, je ne le ferais pas. Mais si vous avez une approche scientifique de la rédaction de messages sur bulle-immo à partager, je suis sincèrement intéressé.

En ce qui concerne l'utilité, comme j'ignore ce qu'il me faut/faudra pouvoir faire, je considère comme utile ce qui maximise ma puissance d'agir. Mais c'est un peu difficile à mesurer. On peut cependant décomposer, par exemple en ressources intrinsèques, corporelles (santé) et intellectuelles (connaissances) et extrinsèques (richesse) en prenant en compte la possibilté d'interactions avec d'autres individus, leur propre puissance d'agir et leur coopération me sont aussi utile. Par transitivité, pareillement pour celles des individus avec qui ils interagissent. Reste à trouver les outils de mesure. Même au niveau macro, je ne suis pas hyper convaincu par la pertinence du PIB et des classements PISA. Voir aussi https://en.wikipedia.org/wiki/Campbell's_law

Mais le véritable problème n'est même pas dans la quantification : ce qui m'intéresse, c'est ma puissance d'agir dans le futur vu que c'est là que je vais vivre ! Donc ce qu'il me faudrait mesurer, ce sont les facteurs qui influencent l'évolution des ressources su-citées.

Contestez vous ma définition de ce qui est utile ou la capacité à mesurer les facteurs pertinents ?
benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :(...) il faut abandonner la rhétorique aristotélicienne pour une rhétorique rogerienne (...) Le but n'étant pas de convaincre ou d'être convaincu, mais de se donner une chance de convaincre ou d'être convaincu
Si vous ne cherchez pas à convaincre, le terme "rhétorique" me semble abusif. De plus, j'insiste, (est-ce lié à cette rhétorique?) la formulation de votre question semblera orientée au commun des mortels auquel j'appartiens. La reformulation "J'ai accès à des informations..." juste au-dessus me semble nettement moins orientée.
À la relecture de votre reformulation,je pense que je réalise une source d'incompréhension de mes messages : je n'ai pas pris la peine d'expliciter mon modèle de la cognition.
Mon "je" n'est pas celui de Descartes qui s'observe penser. Ce "je" conscient n'a PAS accès (au moins directement et consciemment) aux informations qui motivent ses croyances.

Pour revenir à la rhétorique rogerienne, l'expression n'est pas de moi [0], mais qu'importe : ce qui compte c'est d'essayer d'arriver à atteindre un niveau de maturité intellectuelle qu'un optimiste comme Piaget considère simplement comme la maturité : «mature intelligence is the ability to coordinate between multiple perspectives.»

EDIT: une vidéo qui illustre bien mon point de vue :
Je ne cherche pas à vous convaincre que l'objet sous nos yeux a une section carré ou circulaire, je vous propose une réflexion :oops: qui devrait vous permettre de comprendre que cet objet n'est pas seulement ce que vous en pensiez :


[0] https://scholar.google.fr/scholar?q="rogerian+rhetoric"
Modifié en dernier par WolfgangK le 19 déc. 2016, 18:28, modifié 1 fois.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#318 Message par WolfgangK » 19 déc. 2016, 17:56

benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Cf. ce que dit Jeffrey ailleurs sur l'aspect "ésotérique". Tout dépend des sens que l'on donne, mais je pense tout simplement qu'il s'agit d'exprimer du mieux que l'on peut ce que l'on ne comprend pas soit-même, donc avec des images (→ métaphores) mais aussi un sens caché (→ésotérisme) mais AUSSI à soi-même et donc par nécessité et non par effet de style ou par stratégie de communication.
Vous me dites: "Les livres sacrés ne sont pas uniquement métaphorique. Ce sont des livres chiffrés dont seuls quelques initiés ont la clé de déchiffrement".
Lorsque je reçois un email chiffré, il ne m'est pas nécessaire d'utiliser ma clé de chiffrement pour savoir si ce que je vais y lire devra être interprété littéralement ou métaphoriquement.
La question reste posée: A votre avis, les livres sacrés, une fois déchiffrés, sont-ils littéraux ou métaphoriques?
Cf. supra pour mon modèle de la cognition. Pour moi il n'y a pas un écrivain conscient et un lecteur conscient qui exprimerait/recevrait un message explicite. Comme il devrait être évident dans toute démarche artistique (mais ce sont les mêmes cerveaux humains mis en jeu dans les autres actes de communication notamment religieuse !), il y des processus cognitifs inconscients et conscient chez l'écrivain, qui provoquent l'écriture d'un message.
La lecture de ce message provoque des processus cognitifs inconscients et conscients chez le lecteur.
Pas de chiffrement ni de déchiffrement, mais parmis les processus cognitifs déclenchés chez le lecteur, il peut y avoir des tentatives de deviner quels étaient les processus cognitifs conscients et inconscients de l'auteur.
benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Donc pour les exemples contemporains, je pense qu'on gagnerait à se demander les sens de "Dieu est Amour" "Aime Dieu" et "Aime ton prochain comme toi-même", on reconsidérerait sans doute l'approche carcérale de la modification des comportements non conformes aux prescriptions de la société.
On pourrait aussi s'intéresser aux prescriptions du Bouddhisme sur l'ego (en rapport avec la rhétorique rogérienne cf. supra.) et les désirs (l'impact sur la société de consommation serait à mon avis salutaire). Je pourrait continuer avec l'état des connaissances (ou absence de) sur les rapports entre chaos et ordre par rapport au mythe de Marduk et Tiamat, ou entre conservatisme et progressisme et les mythes d'Osiris et Horus.
Qui peut croire que ces sujets soient anodins ? Qui peut croire que la science nous éclaire suffisamment là-dessus ?
Ma question était: "Aujourd'hui, quel concept religieux permet le maintien de nos civilisations face aux circonstances?"
Vous répondez à: "Aujourd'hui, quel concept religieux non appliqué devrait être appliqué pour faire progresser l'humanité?"
Les deux sont éviemment liés. Même si vous ne retenez que le critère binaire maintient ou disparition de nos civilisation, il aurait pu/pourrait bien être atteint soit par le biais de guerres nucléaires ou en rendant trop inhospitalière notre environnement. Mais la meilleure façon d'éviter de se retrouver dans une situation catastrophique, c'est d'essayer de remonter un gradient selon une fonction plus informative que la fonction binaire. D'où le fait que pour éviter la disparition de nos civilisations, il faille chercher à les faire progresser.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#319 Message par Bernard minet » 19 déc. 2016, 23:25

WolfgangK a écrit :. Mais si vous avez une approche scientifique de la rédaction de messages sur bulle-immo à partager, je suis sincèrement intéressé.
Peut-être un truc du genre :

- J'échange sur des points de vues, des avis, des arguments qui étayent mes raisonnement initiaux avec d'autres personnes procédant de même. Si cet échange apporte plus de cohérence à ma vision du modèle étudié ou à celle de mon contradicteur, alors nous somme dans une construction très positive qui devrait tendre à approcher une vérité c.à.d une modélisation plus pertinente que l'ancienne du sujet pris en compte.
- Si la cohérence se trouve mise à mal, alors les modélisations sont probablement caduques, imparfaites ou mal maitrisées.
- Si les modélisations peuvent prédirent, alors elles s'approchent peut-être de la vérité ou sont tombées sur un cas particulier.

Donc il est important pour la rédaction des messages, dans une approche scientifique :roll: de :

- Donner un champs large, non réducteur à nos arguments, soit ne pas tenter d'argumenter par l'exemple mais par la statistique ou la logique
- Confronter les arguments ou dogmes ( :mrgreen: ) d'un même interlocuteur ainsi que les siens à des problèmes variées pour en éprouver la solidité, tout ceci par l'utilisation des tiers disponibles sur un forum.
- accorder des niveaux de probabilités/crédibilité aux différentes assertions
- Réajuster le modèle en fonction des éléments validés/invalidés fonctions de leur niveau de confiance
- Reprendre le processus d'évaluation de validité sous ce nouvel éclairage ou si stagnation => changement d'angle.

Bien sûr, nous aurons à l'esprit que la mesure de validité reste très faillible, surtout si elle reste de notre seul fait.
C'est pourquoi nous devons tester les points de vues de nos contradicteur en nous les accaparant faces à des tiers mais aussi en tentant également l'exercice de contradiction des personnes ayant un avis semblable au notre.

Et accepter les résultats parfois contres-intuitifs (Albert pensait bien que dieu ne jouait pas au dés !* :wink: )

Si l'on considère que de la réflexion peut émerger quelques vérités, alors il est probable d'en produire quelques infinitésimales gouttes...

Personnellement ainsi j'ai l'impression de construire, bande de tubes à essais ! :wink:

* bon, elle était facile...

Ps : Ce poste n'est qu'à demi sérieux :roll:

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#320 Message par Bernard minet » 19 déc. 2016, 23:44

WolfgangK a écrit :
benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Cf. ce que dit Jeffrey ailleurs sur l'aspect "ésotérique". Tout dépend des sens que l'on donne, mais je pense tout simplement qu'il s'agit d'exprimer du mieux que l'on peut ce que l'on ne comprend pas soit-même, donc avec des images (→ métaphores) mais aussi un sens caché (→ésotérisme) mais AUSSI à soi-même et donc par nécessité et non par effet de style ou par stratégie de communication.
Vous me dites: "Les livres sacrés ne sont pas uniquement métaphorique. Ce sont des livres chiffrés dont seuls quelques initiés ont la clé de déchiffrement".
Lorsque je reçois un email chiffré, il ne m'est pas nécessaire d'utiliser ma clé de chiffrement pour savoir si ce que je vais y lire devra être interprété littéralement ou métaphoriquement.
La question reste posée: A votre avis, les livres sacrés, une fois déchiffrés, sont-ils littéraux ou métaphoriques?
Cf. supra pour mon modèle de la cognition. Pour moi il n'y a pas un écrivain conscient et un lecteur conscient qui exprimerait/recevrait un message explicite. Comme il devrait être évident dans toute démarche artistique (mais ce sont les mêmes cerveaux humains mis en jeu dans les autres actes de communication notamment religieuse !), il y des processus cognitifs inconscients et conscient chez l'écrivain, qui provoquent l'écriture d'un message.
La lecture de ce message provoque des processus cognitifs inconscients et conscients chez le lecteur.
Pas de chiffrement ni de déchiffrement, mais parmis les processus cognitifs déclenchés chez le lecteur, il peut y avoir des tentatives de deviner quels étaient les processus cognitifs conscients et inconscients de l'auteur.
En somme, vous pensez que l’œuvre humaine "religion" est proche de l'art.
Qu'il y ait une dimension artistique, une beauté, quelque chose qui transcende la cognition consciente est fort probable.
Mais est-ce là ce qui nous reste des religions ?
Puis, n'est-ce pas là ce qui devrait nous rester des religions ? (je rigole )
Pour poursuivre le parallèle avec l'art, pensez vous qu'un peintre est garant de moral et sachant du bien commun ?
WolfgangK a écrit :
benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Donc pour les exemples contemporains, je pense qu'on gagnerait à se demander les sens de "Dieu est Amour" "Aime Dieu" et "Aime ton prochain comme toi-même", on reconsidérerait sans doute l'approche carcérale de la modification des comportements non conformes aux prescriptions de la société.
On pourrait aussi s'intéresser aux prescriptions du Bouddhisme sur l'ego (en rapport avec la rhétorique rogérienne cf. supra.) et les désirs (l'impact sur la société de consommation serait à mon avis salutaire). Je pourrait continuer avec l'état des connaissances (ou absence de) sur les rapports entre chaos et ordre par rapport au mythe de Marduk et Tiamat, ou entre conservatisme et progressisme et les mythes d'Osiris et Horus.
Qui peut croire que ces sujets soient anodins ? Qui peut croire que la science nous éclaire suffisamment là-dessus ?
Ma question était: "Aujourd'hui, quel concept religieux permet le maintien de nos civilisations face aux circonstances?"
Vous répondez à: "Aujourd'hui, quel concept religieux non appliqué devrait être appliqué pour faire progresser l'humanité?"
Les deux sont éviemment liés. Même si vous ne retenez que le critère binaire maintient ou disparition de nos civilisation, il aurait pu/pourrait bien être atteint soit par le biais de guerres nucléaires ou en rendant trop inhospitalière notre environnement. Mais la meilleure façon d'éviter de se retrouver dans une situation catastrophique, c'est d'essayer de remonter un gradient selon une fonction plus informative que la fonction binaire. D'où le fait que pour éviter la disparition de nos civilisations, il faille chercher à les faire progresser.
Considérons l'homme comme un outil de mesure, parce qu'il est doué d’empathie.
Considérons que nous sachions, sans besoin de religion donc, reconnaitre la souffrance de l'autre.
Considérons que nous sachions également reconnaitre notre souffrance.
Considérons que nous sachions discerner les phénomènes qui provoquent cette souffrance.
Considérons à nouveau l'instrument de mesure qui souffre de la mesure même.

Alors mon instrument accède à la morale.

La morale n'est pas l'apanage de l'homme et encore moins de son fils, dieu, la morale n'est autre que l’empathie, dont d'autres animaux font preuve.

D'ailleurs, j'ai toujours pensé que contrairement aux "aime, dieu, ton prochain et tout l'basard", la base moral des religions est plus ce fameux "ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais qu'on te fasse".

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#321 Message par WolfgangK » 19 déc. 2016, 23:56

Bernard minet a écrit :
WolfgangK a écrit :
benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Cf. ce que dit Jeffrey ailleurs sur l'aspect "ésotérique". Tout dépend des sens que l'on donne, mais je pense tout simplement qu'il s'agit d'exprimer du mieux que l'on peut ce que l'on ne comprend pas soit-même, donc avec des images (→ métaphores) mais aussi un sens caché (→ésotérisme) mais AUSSI à soi-même et donc par nécessité et non par effet de style ou par stratégie de communication.
Vous me dites: "Les livres sacrés ne sont pas uniquement métaphorique. Ce sont des livres chiffrés dont seuls quelques initiés ont la clé de déchiffrement".
Lorsque je reçois un email chiffré, il ne m'est pas nécessaire d'utiliser ma clé de chiffrement pour savoir si ce que je vais y lire devra être interprété littéralement ou métaphoriquement.
La question reste posée: A votre avis, les livres sacrés, une fois déchiffrés, sont-ils littéraux ou métaphoriques?
Cf. supra pour mon modèle de la cognition. Pour moi il n'y a pas un écrivain conscient et un lecteur conscient qui exprimerait/recevrait un message explicite. Comme il devrait être évident dans toute démarche artistique (mais ce sont les mêmes cerveaux humains mis en jeu dans les autres actes de communication notamment religieuse !), il y des processus cognitifs inconscients et conscient chez l'écrivain, qui provoquent l'écriture d'un message.
La lecture de ce message provoque des processus cognitifs inconscients et conscients chez le lecteur.
Pas de chiffrement ni de déchiffrement, mais parmis les processus cognitifs déclenchés chez le lecteur, il peut y avoir des tentatives de deviner quels étaient les processus cognitifs conscients et inconscients de l'auteur.
En somme, vous pensez que l’œuvre humaine "religion" est proche de l'art.
Pas spécialement, c'est juste que les religions et l'art sont deux modes d'expression de plus que ce dont l'auteur a explicitement conscience.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#322 Message par Bernard minet » 19 déc. 2016, 23:58

WolfgangK a écrit :
Bernard minet a écrit : En somme, vous pensez que l’œuvre humaine "religion" est proche de l'art.
Pas spécialement, c'est juste que les religions et l'art sont deux modes d'expression de plus que ce dont l'auteur a explicitement conscience.
Et ils émaneraient des mêmes processus ?

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#323 Message par Bernard minet » 20 déc. 2016, 00:39

WolfgangK a écrit :
Bernard minet a écrit :
WolfgangK a écrit :
Bernard minet a écrit : D'ailleurs beaucoup de fables pour enfants sont des recits symboliques, métaphoriques, paraboliques, moralisateurs.
Et justement ce qui fait leur intérêt/force.
Bien entendu.
Sommes-nous alors d'accord pour considérer que ces caractérisitiques peuvent aussi être positives lorsqu'elles s'appliquent à des "histoires" pour adultes ?
Bien évidement !

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#324 Message par Bernard minet » 20 déc. 2016, 00:58

WolfgangK a écrit :
Jeffrey a écrit :
benj007 a écrit : Tu sembles d'accord pour dire que le récit des origines est une fable pour enfants.
bonjour,
petite question : Est-ce que vous faites une différence entre un récit symbolique et une fable pour enfants ?
Est-ce une question de contenu ? de public ? de fond ?
Bonsoir,
Juste pour réagir sur l'implicite dépréciation de "fable pour enfants" : il me semble évident que les (bonnes) fables pour enfants sont bien plus vraies et utiles que beaucoup de fables pour adultes qui sont font passer pour des descriptions rationnelles.
Si les gens étaient réellement plus influencés par le théories de l'homo-œconomicus que par les fictions et surtout celles reçues lorsque le cerveau était le plus malléable, la civilisation ne tiendrait pas deux générations à mon avis.
Les problèmes, c'est que l'homme puisse croire :
- avoir une compréhension rationnelle des conséquences de ses actes en société
- que ses actes soient de toutes façons liés à ses théories rationnelles plus que par son inconscient.
Je reprend ici finalement, j'ai loupé de grands passages et dois sembler un peu décalé...

En fait Wolfgangk, (me permets-tu le tutoiement ?) tu sembles penser que la réponse adapté à l'irrationalité inhérente à l'homme est ... l'irrationalité. C'est ce que je crois comprendre en te lisant, est-ce ça ?

Puis, il me semble évident que les actes soient pour partie automatisés et donc non rationalisés en flux tendu, mais que cherches-tu à dire quand tu dis :"que ses actes soient de toutes façons liés à ses théories rationnelles plus que par son inconscient." ?

J'en conviens, mais et alors ? Tu penses qu'il faut intégrer un "logiciel discret" (religion) qui s'occupe en tache de fond de problèmes usuels qui sinon seraient traités plus ou moins aléatoirement ?

Je te renverrais à l’empathie cognitive dont j'ai parlé, n'est ce pas là le garde fou géniteur de moral qui, je m'en excuse, est lui même l'enfant de la sélection naturelle ?

L'homme sociable n'est-il pas le fruit de cette sélection naturelle ? La religion ne serait-elle pas qu'une mise en forme de la moral préexistante et indissociable de l'homme ?


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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#326 Message par pangloss » 20 déc. 2016, 08:33

Bernard minet a écrit :À ce propos : http://www.educare.it/j/attachments/art ... 011677.pdf
Image
...et (en positif)...
Image
Et si la psychologie humaine s'inscrivait dans le prolongement de celle des animaux, qu'il s'agisse de la violence, de l'empathie, ou même de la morale ?

C'est la thèse que défend Frans de Waal, primatologue de réputation internationale, dans Le Singe en nous : il s'oppose aux théories de l'exception humaine, qu'elles fassent de l'homme une espèce destinée à dépasser une animalité mauvaise ou qu'elles le présentent comme une aberration de la nature, dont les progrès techniques et intellectuels sont peu en rapport avec sa capacité à gérer son agressivité.

A travers l'étude des deux grands singes qui nous sont le plus proches, le chimpanzé et le bonobo, Frans de Waal décrypte notre comportement. Si les chimpanzés incarnent notre face agressive, les bonobos correspondent au versant doux et empathique de l'espèce humaine : primates pacifiques, ils vivent dans des sociétés matriarcales où la fréquence des rapports sexuels permet d'aplanir les conflits. En s'appuyant sur nombre d'anecdotes fascinantes, mais aussi sur des recherches approfondies, l'auteur brosse un portrait du « singe bipolaire » qu'est l'homme. Il utilise aussi le formidable laboratoire que constituent les sociétés de chimpanzés et de bonobos pour aborder les problèmes de la vie en commun chez les êtres humains.

Incroyable réservoir d'informations sur la vie des grands singes, ce livre tend à l'humanité un miroir qui lui permettra peut-être de mieux gérer ses propres instincts.
Une synthèse...
Quelques expériences simples...

Nous perdons en mystère, ce que nous gagnons en...humanité.
Bernard minet a écrit :... j'ai toujours pensé que contrairement aux "aime, dieu, ton prochain et tout l'bazar", la base morale des religions est plus ce fameux "ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais qu'on te fasse".
C'est aussi ce qu'on m'a enseigné, mais je n'étais pas totalement satisfait par sa formulation essentiellement négative avant d'en trouver la version positive que j'ai intégré à ma signature.
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#327 Message par benj007 » 20 déc. 2016, 09:31

Jeffrey a écrit :
benj007 a écrit :
Bernard minet a écrit :J'imagine que si demain nous effacions de la mémoire collective toute chose en rapport avec Dieu(x) et la religion, la question du divin emergerait à nouveau rapidement et quelques temps plus tard les religions elles-mêmes aussi.
Personnellement, je n'y crois pas une seconde.
La science a supplanté le rôle de la religion.
Non, car la science ne structure pas la société. Elle étudie les phénomènes, la religion les interprète.
La science n'a pas de morale. La religion en a une .
Bonjour Jeffrey,

Je précise ma pensée. Il existe trois groupes de fonctions cognitives:
- les fonctions scientifiques, basées sur l'observation
- les fonctions religieuses, basées sur un texte littéral
- les fonctions idéologiques, basées sur une croyance, une conviction, un texte métaphorique, une hypothèse (non encore démontrée scientifiquement), etc... Je ne fais aucune différence entre l'éthique et la morale qui ne sont qu'un autre nom des fonctions idéologiques.

Je prétends que toutes les fonctions religieuses utiles ont aujourd'hui un équivalent scientifique.
Jacques Séguéla est-il un *** ?
De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un ***, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un ***, et ça m'étonnerait quand même beaucoup !
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#328 Message par benj007 » 20 déc. 2016, 10:07

Jeffrey a écrit :
pangloss a écrit :Après, on peut considérer, comme le très catholique Sarkozy, que le curé est supérieur à l'instituteur. Affaire de goût...
reflexe de gauchiste bien pensant et mal éduqué, qui consiste à jeter l'anathème sur une opinion parce qu'elle est partagée par un excommunié.
<Mode HS on>Merci à Pangloss de jouer les trublions. Merci à Jeffrey pour cette réponse drôle et parfaitement ciselée.<Mode HS off>
Jacques Séguéla est-il un *** ?
De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un ***, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un ***, et ça m'étonnerait quand même beaucoup !
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#329 Message par WolfgangK » 20 déc. 2016, 12:55

Bernard minet a écrit :
WolfgangK a écrit :
Bernard minet a écrit : En somme, vous pensez que l’œuvre humaine "religion" est proche de l'art.
Pas spécialement, c'est juste que les religions et l'art sont deux modes d'expression de plus que ce dont l'auteur a explicitement conscience.
Et ils émaneraient des mêmes processus ?
Je ne comprends pas bien la question. Tout dépend du niveau auquel on remonte, (processus cognitifs ? biologiques ? chimiques ? physiques ?).
Mais ces modes d'expression ne sont pas exclusifs, je pense qu'on pourrait considérer par exemple l'Illiade et l'Odyssée comme des textes artistiques ou religieux.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#330 Message par WolfgangK » 20 déc. 2016, 16:56

Bernard minet a écrit :
WolfgangK a écrit :
Jeffrey a écrit :
benj007 a écrit : Tu sembles d'accord pour dire que le récit des origines est une fable pour enfants.
bonjour,
petite question : Est-ce que vous faites une différence entre un récit symbolique et une fable pour enfants ?
Est-ce une question de contenu ? de public ? de fond ?
Bonsoir,
Juste pour réagir sur l'implicite dépréciation de "fable pour enfants" : il me semble évident que les (bonnes) fables pour enfants sont bien plus vraies et utiles que beaucoup de fables pour adultes qui sont font passer pour des descriptions rationnelles.
Si les gens étaient réellement plus influencés par le théories de l'homo-œconomicus que par les fictions et surtout celles reçues lorsque le cerveau était le plus malléable, la civilisation ne tiendrait pas deux générations à mon avis.
Les problèmes, c'est que l'homme puisse croire :
- avoir une compréhension rationnelle des conséquences de ses actes en société
- que ses actes soient de toutes façons liés à ses théories rationnelles plus que par son inconscient.
Je reprend ici finalement, j'ai loupé de grands passages et dois sembler un peu décalé...

En fait Wolfgangk, (me permets-tu le tutoiement ?) tu sembles penser que la réponse adapté à l'irrationalité inhérente à l'homme est ... l'irrationalité. C'est ce que je crois comprendre en te lisant, est-ce ça ?
Bonjour,
(Tu peux me tutoyer ☺)
Ce n'est pas tout à fait ça : en fait je conteste la dichotomie rationnel/irrationnel (sauf pour les nombres ☺).
Mais oui, je pense qu'il faut prendre en compte le fait que l'humain est aussi (principalement en fait) irrationnel. D'où ma faible confiance en des cours de morale s'adressant à la raison. Ce qui affecte, c'est le story telling, l'art. Mais au service de règles car l'empathie ne passe pas à l'échelle. (il me faudrait ici faire un croisement avec la file sur le féminimse, car je considère que les rôles sociaux masculin et féminin sont des spécialisations en rapport aux groupes familiaux/proches pour lesquelles une relation empathique&altruiste est optimale et des groupes/individus extérieurs avec lesquels une approche à base de règle&juste est nécessaire).
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#331 Message par pangloss » 20 déc. 2016, 17:51

WolfgangK a écrit : D'où ma faible confiance en des cours de morale s'adressant à la raison. Ce qui affecte, c'est le story telling, l'art. Mais au service de règles car l'empathie ne passe pas à l'échelle.
Bien sûr. Le sens moral est plus proche de l'esthétique et de l'émotion que de la froide raison ou d'un prêchi-prêcha d'homélie...


Bernard Victorri, mathématicien normalien venu à la linguistique présente une passionnante hypothèse sur notre nature d'homo narrans

http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs ... angage.pdf

La conclusion
parler pour montrer avant de parler pour démontrer
Le scénario que nous venons d'esquisser présente donc un certain nombre d'avantages
par rapport aux scénarios "concurrents" qui ont pu être proposés précédemment. D'une
part, en ce qui concerne la linguistique, il prend pleinement en compte les propriétés
spécifiques du langage humain : qu'il s'agisse de la récursivité, des marqueurs
grammaticaux du temps, de l'aspect, ou des modalités, ou encore des propriétés
sémantiques du lexique avec les mécanismes de profusion de sens que sont la
métonymie et la métaphore. D'autre part, il apporte une explication plausible à l'histoire
de la dernière étape de l'hominisation, en la mettant en relation avec l'émergence de ces
importants universaux des sociétés humaines que sont les mythes fondateurs, et en
expliquant leur rôle central dans la régulation culturelle des relations sociales
.
Mais c'est peut-être du point de vue de la cognition qu'il est plus intéressant. En effet, il
bouscule quelque peu la manière dont nous hiérarchisons spontanément nos facultés
cognitives : au premier rang, nos compétences logiques, source de notre rationalité qui
nous a permis de maîtriser les lois de l'univers, et, bien loin derrière, nos capacités
narratives, au service de notre imagination ludique et notre insatiable curiosité envers la
vie de nos congénères. Ce scénario redonne des lettres de noblesse à cette activité
narrative, en rappelant d'abord que certaines de ces histoires que les humains se
racontent ont entièrement façonné leur manière de penser et d'interagir, et, plus
prosaïquement, en insistant sur l'efficacité formidable de la narration dans tous les
domaines de l'activité humaine, y compris dans l'apprentissage des savoir-faire
techniques. Nous avons dit plus haut qu'il était pratiquement impossible d'expliquer
comment faire un nœud par téléphone. En fait, la parole peut quand même aider à cet
apprentissage, comme le montre l'exemple bien connu du nœud de chaise : "le serpent
sort du puits, il fait le tour de l'arbre, puis il rentre à nouveau dans le puits". Même pour
ce type de tâche, c'est en racontant une histoire que l'on s'en tire le mieux ! Toute la
puissance de cet "esprit narratif", ce literary mind comme le dit joliment Mark Turner
(1996), est peut-être au fondement même de notre esprit rationnel : c'est en tout cas
cette hypothèse que notre scénario pousse à explorer plus avant
Voir également Yuval Noah Harari sur la révolution cognitive dans Sapiens.


Un récit, une morale...
Après la bataille, Victor Hugo

Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d’une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit.
C’était un Espagnol de l’armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié.
Et qui disait: » A boire! à boire par pitié ! »
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: « Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. »
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l’homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu’il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: « Caramba! »
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
« Donne-lui tout de même à boire », dit mon père.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#332 Message par benj007 » 20 déc. 2016, 20:49

WolfgangK a écrit :Je ne comprends pas la croyance selon laquelle vous seriez capable de mesurer tout ce qui peut vous être utile. Je suis moi aussi scientifique (...) mais pas dans tout ce que je fais. Là par exemple, en écrivant sur ce forum, je n'ai pas de problématique mesurable ni de modèle applicable, et je n'ai même pas pensé à faire un état de l'art pour en élaborer un. Pourtant, si je considérais comme inutile de poster cette réponse, je ne le ferais pas. (...)
je considère comme utile ce qui maximise ma puissance d'agir. (...)
Contestez vous ma définition de ce qui est utile ou la capacité à mesurer les facteurs pertinents ?
Je ne conteste que la phrase en gras. Nous sommes tout à fait en phase sur le reste de votre propos (<mode HS on> par ailleurs tout à fait clair et d'une redoutable efficacité, la mise en sommeil de votre rhétorique rogérienne y est-elle pour quelque chose? <mode HS off>).
Mon propos est le suivant:
- Tout ce qui est utile se mesure scientifiquement.
- Tout ce qui est scientifique ne se mesure pas. L'impossibilité de mesure est parfois due à des raisons pratiques (théorie du chaos), parfois théoriques (principe de décohérence), parfois les deux (loi de Campbell).
- Mais tout ce que fait un scientifique n'est pas utile (et visiblement là est notre divergence).

Pour résumer, notre différence réside dans le concept d'utilité:
- toutes vos actions sont utiles
- nombre de mes actions sont inutiles

Voir une utilité en toute chose me semble impliquer une lecture littérale des livres sacrés. Peut-être me convaincrez-vous (par un contre-exemple bien choisi?) que cette assertion est fausse.
WolfgangK a écrit :À la relecture de votre reformulation,je pense que je réalise une source d'incompréhension de mes messages : je n'ai pas pris la peine d'expliciter mon modèle de la cognition.
Mon "je" n'est pas celui de Descartes qui s'observe penser. Ce "je" conscient n'a PAS accès (au moins directement et consciemment) aux informations qui motivent ses croyances.
Vous décrivez votre inconscient comme une boîte noire extérieure à vous-même. Cette boîte diffuse des informations sans que vous ayez accès à son fonctionnement. Ces informations sont accessibles de vous seulement au travers d'un capteur que l'on pourrait nommer "6ème sens". En ce sens, votre approche est très similaire à celle de Jeffrey. Vous validez la théorie par l'observation, vos 6 sens.
WolfgangK a écrit :Je ne cherche pas à vous convaincre que l'objet sous nos yeux a une section carré ou circulaire, je vous propose une réflexion :oops: qui devrait vous permettre de comprendre que cet objet n'est pas seulement ce que vous en pensiez
Comme vous le savez probablement, une analogie habituelle pour expliquer la dualité onde corpuscule est celle du cylindre (rectangle selon une perpective, disque selon une autre perspective). Cette analogie nous amène à la conclusion qu'un quantum n'est ni une onde ni un corpuscule, ni tout à fait les deux à la fois (un cylindre n'est ni un rectangle, ni un disque, ni tout à fait les deux à la fois).

Pour conclure, je suis prêt à admettre que je ne vois que le "rectangle" de notre univers (en passant à côté du disque et a fortiori du cylindre). Mais je n'ai pas votre "6ème sens" pour les observer...
Jacques Séguéla est-il un *** ?
De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un ***, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un ***, et ça m'étonnerait quand même beaucoup !
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#333 Message par benj007 » 20 déc. 2016, 21:14

WolfgangK a écrit :Les deux sont éviemment liés. Même si vous ne retenez que le critère binaire maintient ou disparition de nos civilisation, il aurait pu/pourrait bien être atteint soit par le biais de guerres nucléaires ou en rendant trop inhospitalière notre environnement. Mais la meilleure façon d'éviter de se retrouver dans une situation catastrophique, c'est d'essayer de remonter un gradient selon une fonction plus informative que la fonction binaire. D'où le fait que pour éviter la disparition de nos civilisations, il faille chercher à les faire progresser.
Personnellement, je fais une distinction nette entre "la disparition de l'humanité est évitée par la religion" et "la disparition de l'humanité pourrait être évitée par la religion".
Je n'ai pas de préjugés sur les approches cognitives construites sur la physique quantique (tous les cas existent simultanément avec des probabilités différentes). Mais intégrer ce genre d'approche dans la dialectique/rhétorique de base me semble n'avoir qu'un résultat: celui de brouiller les cartes.
Un chat est mort ou vivant. C'est le principe de décohérence qui me le dit.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#334 Message par Jeffrey » 20 déc. 2016, 23:06

Bonsoir
benj007 a écrit : Bonjour Jeffrey,

Je précise ma pensée. Il existe trois groupes de fonctions cognitives:
- les fonctions scientifiques, basées sur l'observation
- les fonctions religieuses, basées sur un texte littéral
- les fonctions idéologiques, basées sur une croyance, une conviction, un texte métaphorique, une hypothèse (non encore démontrée scientifiquement), etc... Je ne fais aucune différence entre l'éthique et la morale qui ne sont qu'un autre nom des fonctions idéologiques.

Je prétends que toutes les fonctions religieuses utiles ont aujourd'hui un équivalent scientifique.
Je ne classe pas les fonctions cognitives ainsi, d'abord, les fonctions cognitives concernent l'individu, et pas le groupe. Il existe pour moi des fonctions cognitives qui permettent
de se souvenir
de communiquer et agir
de comprendre et organiser
de se concentrer (discipliner son activité cognitive).

Les sciences permettent de comprendre (donner un sens) et organiser. En revanche, la méditation par exemple, n'est pas du domaine des sciences, elle est du domaine de la concentration (elle permet d'agir sur soi).
La religion structure les communications et les actes, mais elle a à voir avec les souvenirs également, comme avec la capacité à comprendre (j'en ai parlé au début de mes interventions). Je parle là de ses effets sur l'individu, et pas sur le groupe.
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#335 Message par Jeffrey » 20 déc. 2016, 23:07

Bernard minet a écrit :À ce propos : http://www.educare.it/j/attachments/art ... 011677.pdf
tu rigoles ? Tu as lu l'article, sa conclusion, son intention ? Franchement, payer des "chercheurs" à faire ça, c'est vraiment foutre du fric en l'air. Je vais prendre cela comme une blague de ta part.
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#336 Message par Bernard minet » 21 déc. 2016, 07:22

Jeffrey a écrit :
Bernard minet a écrit :À ce propos : http://www.educare.it/j/attachments/art ... 011677.pdf
tu rigoles ? Tu as lu l'article, sa conclusion, son intention ? Franchement, payer des "chercheurs" à faire ça, c'est vraiment foutre du fric en l'air. Je vais prendre cela comme une blague de ta part.
Roh... Tout de suite.... Tout ça parce que tu n'arrives pas à lire la figure 2... :mrgreen:

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#337 Message par benj007 » 21 déc. 2016, 18:18

Jeffrey a écrit :
Bernard minet a écrit :À ce propos : http://www.educare.it/j/attachments/art ... 011677.pdf
tu rigoles ? Tu as lu l'article, sa conclusion, son intention ? Franchement, payer des "chercheurs" à faire ça, c'est vraiment foutre du fric en l'air. Je vais prendre cela comme une blague de ta part.
Sur l'intention, tu es plutôt mal tombé, cet article du monde que j'avais lu à l'époque nous rappelle que cette étude à été financée par une fondation chrétienne qui a probablement été déçue du résultat :mrgreen:
http://www.lemonde.fr/sciences/article/ ... 50684.html
L’enquête est financée par une bourse de la Fondation américaine John Templeton. D’inspiration chrétienne, celle-ci avait en 2007 remis son prix (mieux doté que le Nobel) au philosophe canadien Charles Taylor, qui défend l’idée selon laquelle les sociétés laïques occidentales ne sont pas aptes à satisfaire la quête humaine de sens.
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#338 Message par Jeffrey » 21 déc. 2016, 20:24

benj007 a écrit :
Jeffrey a écrit :
Bernard minet a écrit :À ce propos : http://www.educare.it/j/attachments/art ... 011677.pdf
tu rigoles ? Tu as lu l'article, sa conclusion, son intention ? Franchement, payer des "chercheurs" à faire ça, c'est vraiment foutre du fric en l'air. Je vais prendre cela comme une blague de ta part.
Sur l'intention, tu es plutôt mal tombé, cet article du monde que j'avais lu à l'époque nous rappelle que cette étude à été financée par une fondation chrétienne qui a probablement été déçue du résultat :mrgreen:
http://www.lemonde.fr/sciences/article/ ... 50684.html
L’enquête est financée par une bourse de la Fondation américaine John Templeton. D’inspiration chrétienne, celle-ci avait en 2007 remis son prix (mieux doté que le Nobel) au philosophe canadien Charles Taylor, qui défend l’idée selon laquelle les sociétés laïques occidentales ne sont pas aptes à satisfaire la quête humaine de sens.
Non, je ne suis pas mal tombé. Cela crève les yeux que cet article est pourri d'intentions.
Qu'elles aillent dans un sens ou l'autre ne change rien à l'affaire.
C'est exactement le contraire d'une démarche objective.
Par exemple, les chrétiens sont ils protestants ou catholiques ? A partir de quand considère-t-on que le catéchuménat est achevé ?
autre exemple
"Across all countries, parents in religious house-holds reported that their children expressed more empathy and sensitivity for justice in everyday life than non-religious parents. "
c'est quoi ces foutaises ? D'où sort cette opinion présentée comme une idée reçue courante ? Moi j'avais l'impression que l'éducation morale et civique est prise en charge par la république depuis deux siècles, alors que l'éducation morale religieuse est en perte de vitesse.
Tout le reste est à l'avenant.
Mais c'est un bon exemple benjj, pour moi , ceci n'est vraiment pas de la science.
Quant au graphique de la figure 2, c'est trop drôle en effet.
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#339 Message par Bernard minet » 21 déc. 2016, 20:36

Jeffrey a écrit : Quant au graphique de la figure 2, c'est trop drôle en effet.
C'est parce qu'une partie du message est issue d'un processus cognitif inconscient ! :wink:

Je rigole, je reviendrai moins taquin ! :mrgreen:

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#340 Message par benj007 » 21 déc. 2016, 21:54

Jeffrey a écrit :Non, je ne suis pas mal tombé. Cela crève les yeux que cet article est pourri d'intentions.
Qu'elles aillent dans un sens ou l'autre ne change rien à l'affaire.
C'est exactement le contraire d'une démarche objective.
Je pense que cette étude est ni plus ni moins qu'un sondage, auquel on peut reprocher, comme pour tous les sondages, la question posée et l'échantillon choisi. Je n'ai pas d'avis sur ces questions.
Évidemment, un sondage ne peut pas être scientifique.
Mon avis est qu'il est inutile de faire un combat d'efficacité. Je veux dire que même si un jour on arrivait à démontrer scientifiquement qu'une société basée sur la religion était plus altruiste qu'une société basée sur la science, mon avis sur la religion resterait inchangé.
Mon pragmatisme a tout de même certaines limites.
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#341 Message par Jeffrey » 21 déc. 2016, 22:55

benj007 a écrit :
Jeffrey a écrit :Non, je ne suis pas mal tombé. Cela crève les yeux que cet article est pourri d'intentions.
Qu'elles aillent dans un sens ou l'autre ne change rien à l'affaire.
C'est exactement le contraire d'une démarche objective.
Je pense que cette étude est ni plus ni moins qu'un sondage, auquel on peut reprocher, comme pour tous les sondages, la question posée et l'échantillon choisi. Je n'ai pas d'avis sur ces questions.
Évidemment, un sondage ne peut pas être scientifique.
Mon avis est qu'il est inutile de faire un combat d'efficacité. Je veux dire que même si un jour on arrivait à démontrer scientifiquement qu'une société basée sur la religion était plus altruiste qu'une société basée sur la science, mon avis sur la religion resterait inchangé.
Mon pragmatisme a tout de même certaines limites.
c'est pas marrant d'être d'accord :mrgreen: Bioman, au secours :wink:
bon, mais j'avais écrit un long post sur ta réponse à Wolg, et j'ai fait une fausse manip.
Je résume un peu l'idée : les choses que tu mesures scientifiquement, tu les définis "proprement" : telle ou telle grandeur, calibrée, étalonnée, etc. Est-ce que tu te dis qu'il existe des attribus non mesurables ? Pire encore, faire une mesure, c'est projeter sur un axe monodimensionnel, au mieux multidimensionnel. Qu'est ce que tu fais pour les propriétés ontologiques des choses qui ne seraient pas quantifiables ? En d'autres termes, est-ce que tu crois vraiment que l'approche scientifique est universelle ? (catholique quoi)
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#342 Message par benj007 » 22 déc. 2016, 10:20

Bernard minet a écrit :
WolfgangK a écrit : . Mais si vous avez une approche scientifique de la rédaction de messages sur bulle-immo à partager, je suis sincèrement intéressé.
Peut-être un truc du genre : (...)
- Si les modélisations peuvent prédirent, alors elles s'approchent peut-être de la vérité ou sont tombées sur un cas particulier.
Bonjour M. Minet,
Ceci me rappelle cette excellente discussion apocryphe (*):
Napoléon : Monsieur de Laplace, je ne trouve pas dans votre système mention de Dieu.
Laplace : Sire, je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse. Cette hypothèse, sire, explique en effet tout, mais ne permet de prédire rien. En tant que savant, je me dois de vous fournir des travaux permettant des prédictions.

(*) disponible sur l'article "rasoir d'Ockham" de wiki
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#343 Message par benj007 » 22 déc. 2016, 18:47

Jeffrey a écrit :Est-ce que tu te dis qu'il existe des attribus non mesurables ? Pire encore, faire une mesure, c'est projeter sur un axe monodimensionnel, au mieux multidimensionnel. Qu'est ce que tu fais pour les propriétés ontologiques des choses qui ne seraient pas quantifiables ? En d'autres termes, est-ce que tu crois vraiment que l'approche scientifique est universelle ? (catholique quoi)
Bonjour Jeffrey,
<mode HS on> Promis, je ne ferai aucune ironie sur le fait que vous considérez universel et catholique comme synonymes :mrgreen: <mode HS off>

Dans le monde microscopique, les mesures sont stochastiques et/ou quantitatives (incertitude d'Heisenberg, principe de décohérence). Ces mesures sont scientifiques: aucune immixtion idéologique ou religieuse ne me semble pertinente ou possible.
Dans le monde macroscopique, les mesure sont thermodynamiques, c'est-à-dire le reflet statistique du monde microscopique. Bien sûr, dans ce monde, la mesure scientifique est limitée par le chaos. Lorsque l'homme est confronté à ce chaos, il a tendance a utiliser des concepts non scientifiques, c'est-à-dire idéologiques ou religieux. Qui l'en blâmerait?
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#344 Message par Jeffrey » 22 déc. 2016, 19:14

benj007 a écrit :
Jeffrey a écrit :Est-ce que tu te dis qu'il existe des attribus non mesurables ? Pire encore, faire une mesure, c'est projeter sur un axe monodimensionnel, au mieux multidimensionnel. Qu'est ce que tu fais pour les propriétés ontologiques des choses qui ne seraient pas quantifiables ? En d'autres termes, est-ce que tu crois vraiment que l'approche scientifique est universelle ? (catholique quoi)
Bonjour Jeffrey,
<mode HS on> Promis, je ne ferai aucune ironie sur le fait que vous considérez universel et catholique comme synonymes :mrgreen: <mode HS off>
C'est la racine même de ce mot : katholikos en grec : qui est universel. :mrgreen:
benj007 a écrit : Dans le monde microscopique, les mesures sont stochastiques et/ou quantitatives (incertitude d'Heisenberg, principe de décohérence). Ces mesures sont scientifiques: aucune immixtion idéologique ou religieuse ne me semble pertinente ou possible.
Je ne pense pas que la religion soit dans la mesure, qu'elle soit microscopique ou macroscopique.
Cependant, je n'ai jamais compris la méca q comme tu dis.
D'après moi, en méca q, on ne sait pas très bien ce qu'on mesure. On mesure un truc ou un autre, et la nature se prête au jeu en nous renvoyant une réponse. Un peu comme si on posait des questions à une chose. "quelle est ta vitesse ? ", "quelle est ta position ? "... la particule s'arrête d'être ce qu'elle est, nous donne sa vitesse, puis continue d'être ce que nous ne savons pas.
Mais au fond des choses, je ne suis pas certain qu'elle nous donne une réponse sur ce qu'elle est vraiment. Elle emploie un vocabulaire en rapport avec la question.
Je présente cette métaphore, parce que j'ai dans l'idée que poser une question sur la nature des choses, c'est déjà sérier trop fortement la question. On peut être ceci ou cela, on ne s'attend pas à une réponse qui n'est pas dans le catalogue.
benj007 a écrit :[
Dans le monde macroscopique, les mesure sont thermodynamiques, c'est-à-dire le reflet statistique du monde microscopique. Bien sûr, dans ce monde, la mesure scientifique est limitée par le chaos. Lorsque l'homme est confronté à ce chaos, il a tendance a utiliser des concepts non scientifiques, c'est-à-dire idéologiques ou religieux. Qui l'en blâmerait?
Je ne vois pas très bien non plus le rapport avec la religion; Pour reprendre l'analogie, quand on pose une question à un tas de particules, elles répondent ensemble, non pas sur ce qu'elles font toute communément individuellement, mais comme elles le font toutes comme un ensemble, et parce qu'elles sont un ensemble.
Si je demande à une voiture de course quelle est sa vitesse, elle pourra me répondre. Mais sa vitesse est la vitesse d'un ensemble, et se détermine comme un comportement de cet ensemble. Si je posais la question individuellement à chacune des particules qui composent cette voiture, nulle doute que j'aurais une réponse, mais ce ne serait pas la même, et puis ça n'aurait pas de sens vraiment. Elles me répondraient approximativement la même chose, presque pour se conformer à la question, qui relève de l'action d'ensemble.
Dans les deux cas, la question posée, celle de la mesure, est fortement coercitive. Elle dirige la réponse, comme si une grandeur, une caractéristique isolée et isolable était pertinente et saisissable.
La question de la dualité est d'ailleurs sous jacente à la manière dont je formule ma métaphore.
Et donc, je cherchais à t'amener sur la réflexion que l'ensemble des grandeurs mesurables n'est pas l'espace en soit, c'est une carte de la réalité. Mais cette carte n'est toujours pas le territoire, et n'est jamais complète dans ses dimensions.
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#345 Message par WolfgangK » 27 déc. 2016, 11:55

benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Je ne comprends pas la croyance selon laquelle vous seriez capable de mesurer tout ce qui peut vous être utile. Je suis moi aussi scientifique (...) mais pas dans tout ce que je fais. Là par exemple, en écrivant sur ce forum, je n'ai pas de problématique mesurable ni de modèle applicable, et je n'ai même pas pensé à faire un état de l'art pour en élaborer un. Pourtant, si je considérais comme inutile de poster cette réponse, je ne le ferais pas. (...)
je considère comme utile ce qui maximise ma puissance d'agir. (...)
Contestez vous ma définition de ce qui est utile ou la capacité à mesurer les facteurs pertinents ?
Je ne conteste que la phrase en gras. Nous sommes tout à fait en phase sur le reste de votre propos (<mode HS on> par ailleurs tout à fait clair et d'une redoutable efficacité, la mise en sommeil de votre rhétorique rogérienne y est-elle pour quelque chose? <mode HS off>).
Bonjour,
C'est ce "HS" et le fait même que vous puissiez croire qu'il soit hors sujet qui m'a fait jeter l'éponge. Je ne suis pas étonné de n'avoir pas réussi à vous convainvre que je ne cherchais pas à vous convaincre, mais j'aurais voulu réussir à vous faire comprendre que je cherchais juste à vous faire comprendre quelque chose. Mais comme c'est un peu abstrait (et même méta, puisque le sujet réel est la compréhension des compréhensions alternatives : les religions sont des expressions culturelles de compréhensions non scientifiques de ce qui est tenu pour essentiel i.e. "sacré") et que je rencontrais des résistances (engagement identitaire lié à l'identité de "scientifique"), j'ai essayé de procéder par induction, du particulier au général : discussion de points de croyances religieuse → discussions sur les religions/croyances → rhétorique en général. Donc LE sujet dont il est question de façon ESSENTIELLE, c'est la capacité (ou non…) des intelligences à intégrer différentes perspectives, si vous l'évacuez pour "comprendre" un point particulier, c'est comme si vous évacueiez la règle générale pour comprendre un exemple d'application !

Une version de moi plus naïve (jeune) aurait pu croire que l'identité revendiquée de scientifique soit un atout pour avoir du recul sur le processus de recherche / remise en cause de théories, mais même si l'étude sur les chaussures de cordonniers n'a pas été publiée dans un journal à comité de lecture, j'ai moi-même pu observer maintes fois que nous autres enseignants sommes les plus mauvais apprenants, donc je ne suis pas étonné de la façon dont notre identité de chercheurs affecte notre capacité d'évaluation rationnelle d'hypothèses qui nous sont chères.
benj007 a écrit :
WolfgangK a écrit :Je ne cherche pas à vous convaincre que l'objet sous nos yeux a une section carré ou circulaire, je vous propose une réflexion :oops: qui devrait vous permettre de comprendre que cet objet n'est pas seulement ce que vous en pensiez
Comme vous le savez probablement, une analogie habituelle pour expliquer la dualité onde corpuscule est celle du cylindre (rectangle selon une perpective, disque selon une autre perspective). Cette analogie nous amène à la conclusion qu'un quantum n'est ni une onde ni un corpuscule, ni tout à fait les deux à la fois (un cylindre n'est ni un rectangle, ni un disque, ni tout à fait les deux à la fois).
Je l'ignorais, mais je trouve ça inquétant que l'on se serve de cette analogie pour expliquer quelquechose en rapport aux photons alors que ce que cette analogie devrait expliquer, c'est non pas des éléments de la réalité, mais notre rapport (en toutes choses ) à la réalité !
Il faudra que j'en parle au prof d'épistémologie si ce genre de choses est raconté aux étudiants scientifiques…☹.

C'est comme pour les illusions d'optiques, par exemple avec la tâche aveugle : elles ne nous indiquent pas tant quelles images ou quels objets ont des caractéristiques particulières, mais quels sont les mécanismes généraux de notre perception visuelle dont nous n'avons généralement pas conscience.
benj007 a écrit : Pour conclure, je suis prêt à admettre que je ne vois que le "rectangle" de notre univers (en passant à côté du disque et a fortiori du cylindre). Mais je n'ai pas votre "6ème sens" pour les observer...
Contre-sens complet résultant du refus de comprendre l'acte de langage, qui constitue pourtant le contexte le plus important pour comprendre le discours.

Comme indiqué plus haut, je laisse tomber. Je ne regrette pas tou ce que j'ai écrit sur le sujet : je n'étais pas naïf au point de croire pouvoir affecter qui que ce soit par un discours rationnel : ce n'est pas pour rien que les discours qui veulent affecter les comportements ont recours aux métaphores ☺. Si cet échange m'a été utile (et même nécessaire : je ne crois même pas au libre arbitre !) c'est pour des raisons plus personnelles et égoistes.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#346 Message par moinsdewatt » 29 déc. 2016, 12:53

Vous en trouverez bien un qui vous conviendra :

Image
Dictionnaire universel des dieux, déesses et démons
Collectif
Le Dictionnaire universel des dieux, déesses et démons est un pari intellectuel majeur. Comment et pourquoi toutes les cultures, depuis les origines, ont engendré des milliers d’être doués de pouvoirs surhumains, capables d’influencer les vies, les saisons, de vaincre le chaos ou de créer le monde ? Les notices de cet ouvrage sans équivalent composent une généalogie des dieux, une histoire naturelle des êtres surnaturels.

Des divinités tribales qui commencent à s’ordonner en panthéons dès l’âge du bronze jusqu'à l’émergence des religions monothéistes pendant l’âge du fer, voici réuni selon leurs filiations, leurs origines, leurs devenirs, leurs fidélités, leurs divorces – leurs morts parfois –, l’ensemble des dieux, déesses et démons, de toutes les civilisations que la terre a portées.

En plus d’être un formidable outil de connaissance, ce dictionnaire est aussi un conservatoire, une Arche de Noé pour les dieux, des plus cocasses aux plus inquiétants. Il rassemble les travaux des grands noms de l’ethnologie, de l’archéologie, de l’histoire comparée des religions, pour constituer la première grande nomenclature du panthéon universel.

Sous la direction de Patrick Jean-Baptiste, spécialiste des enquêtes scientifiques et archéologiques des faits religieux, et avec l’aide d’un comité scientifique prestigieux, réunissant Alfred Adler (EPHE), Daniel Dubuisson (CNRS), Roberte Hamayon (EPHE), Franciscus Verellen (EFEO) et Pascal Vernus (EPHE), plus de 70 spécialistes internationaux (ethnologues, archéologues, historiens…) ont participé à cette aventure tout à fait inédite en France.

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#347 Message par benj007 » 29 déc. 2016, 17:16

WolfgangK a écrit :les religions sont des expressions culturelles de compréhensions non scientifiques de ce qui est tenu pour essentiel
D'après vous, cette compréhension n'est pas basée sur une lecture littérale mais sur une lecture non consciente des textes sacrés.
Dans ce cas, ne considérez-vous pas que chaque coreligionnaire a sa propre vision de la religion? Et alors s'agit-il de la même religion?
WolfgangK a écrit :(...) procéder par induction, du particulier au général: discussion de points de croyances religieuse → discussions sur les religions/croyances → rhétorique en général (...)
Contre-sens complet résultant du refus de comprendre l'acte de langage (...)
Dans votre paradigme, vous intriquez le signifié et le signifiant, i.e. vous liez intimement le fond et la forme (le "sens" et le "langage", la "croyance" et la "rhétorique").
De mon point de vue, il existe l'information (le signifié) et la formulation (le signifiant). Cette distinction permet la reformulation qui est la base de la compréhension. En effet, l'algorithme de la fonction comprendre est un processus de reformulation itératif qui s'arrête lorsque le consensus est atteint.
Votre paradigme m'interdit la reformulation et donc l'accès à sa compréhension. Là est notre pierre d'achoppement.
WolfgangK a écrit :je ne crois même pas au libre arbitre
Je pense que la physique quantique a redéfini le libre arbitre:
- En physique classique: le déterminisme est la règle et le libre arbitre n'existe pas (cf. Le démon de Laplace: « Une intelligence qui, à un instant donné, connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée (...), embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome ; rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. »)
- En physique quantique: l'état à l'instant t+1 n'est plus certain, il existe une liste d'états possibles avec une probabilité associée à chacun d'eux. Le libre arbitre consiste à "choisir" l'un de ces états.

J'ai conscience de l'aspect naïf de cette vision du libre arbitre. C'est pourquoi je suis très intéressé par votre avis...
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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#348 Message par benj007 » 29 déc. 2016, 21:48

Jeffrey a écrit :D'après moi, en méca q, on ne sait pas très bien ce qu'on mesure. On mesure un truc ou un autre, et la nature se prête au jeu en nous renvoyant une réponse. Un peu comme si on posait des questions à une chose. "quelle est ta vitesse ? ", "quelle est ta position ? "... la particule s'arrête d'être ce qu'elle est, nous donne sa vitesse, puis continue d'être ce que nous ne savons pas.
Concernant les mesures, la physique quantique fait deux constats:
- Avant la première mesure, une observable est généralement dans un état superposé (ensemble d'états propres associés à une probabilité)
- Après l'opération de mesure, l'observable est dans un état propre (postulat d'effondrement de la fonction d'onde)
Par exemple, considérons un électron et les axes Ox et Oy orthogonaux:
- Nous effectuons une première mesure du spin de l'électron selon Ox. Nous obtenons la valeur X (état propre).
- Toutes les mesures suivantes selon Ox donneront la même valeur X.
- Nous effectuons une mesure du spin de l'électron selon Oy. Nous obtenons la valeur Y (état propre).
- Mais cette dernière mesure a perturbé le système et la mesure selon Ox n'est plus valable. Le spin selon Ox est à nouveau dans un état superposé: c'est une application du principe d'incertitude.
Jeffrey a écrit :Mais au fond des choses, je ne suis pas certain qu'elle nous donne une réponse sur ce qu'elle est vraiment.
Oui, et d'ailleurs, une grandeur quantique est appelée avec humilité: "une observable".
Jeffrey a écrit :On peut être ceci ou cela, on ne s'attend pas à une réponse qui n'est pas dans le catalogue.
Je pense qu'il n'y a plus vraiment de "catalogue".
Il me semble qu'aujourd'hui la science fait l'objet d'un bouillon de culture où toutes les hypothèses (y compris les plus baroques) sont permises. Nous vivons un peu ce que l'art contemporain a vécu il y a 30 ans: l'important c'est d'oser :mrgreen:
Jeffrey a écrit :Si je demande à une voiture de course quelle est sa vitesse, elle pourra me répondre. Mais sa vitesse est la vitesse d'un ensemble, et se détermine comme un comportement de cet ensemble. Si je posais la question individuellement à chacune des particules qui composent cette voiture, nulle doute que j'aurais une réponse, mais ce ne serait pas la même, et puis ça n'aurait pas de sens vraiment. Elles me répondraient approximativement la même chose, presque pour se conformer à la question, qui relève de l'action d'ensemble.
Je dirais "en moyenne" plutôt que "approximativement".
Si tu es intéressé par la mécanique statistique, je te conseille cette excellente vidéo youtube : Fermi-Dirac, Bose-Einstein and Maxwell-Boltzmann statistics
https://www.youtube.com/watch?v=2wF_CVuWyEg
Jeffrey a écrit :Et donc, je cherchais à t'amener sur la réflexion que l'ensemble des grandeurs mesurables n'est pas l'espace en soit, c'est une carte de la réalité. Mais cette carte n'est toujours pas le territoire, et n'est jamais complète dans ses dimensions.
Je suis tout à fait d'accord.

Le graal scientifique actuel est la théorie du tout (unification de la relativité décrivant la gravitation d'une part, avec la physique quantique décrivant les trois autres interactions fondamentales d'autre part). Cette théorie du tout présente l'avantage de nous libérer du modèle standard et des nombreuses constantes fondamentales.
Un bon candidat à la théorie du tout est la théorie des cordes avec ses 11 dimensions.
Supposons que la théorie des cordes soit confirmée expérimentalement un jour (même si cela paraît aujourd'hui presqu'impossible tant la tâche semble ardue); resteront encore ces questions: Que sont ces cordes? D'où viennent-elles?
Il est possible qu'alors la science n'ait plus rien à découvrir. Tout aura été décrit. Tout aura été unifié.
Nous resterons alors avec notre carte sous le bras, et nous saurons que cette carte n'est pas le territoire.

J'aime beaucoup le mythe de la caverne. Mais contrairement à Platon, je ne pense pas que certains se libéreront de leurs chaînes pour accéder à la réalité.
Je suis convaincu que la science ne permettra pas l'accès à la réalité. Jamais.
Foi de scientifique.
Jacques Séguéla est-il un *** ?
De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un ***, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un ***, et ça m'étonnerait quand même beaucoup !
Pierre Desproges

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#349 Message par pangloss » 29 déc. 2016, 23:55

Il est déjà extraordinaire qu'un groupe de singes nus soit arrivé jusque là...

L'un d'eux a écrit: « L’esthétique et l’éthique sont un » .

«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
Socrate

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Re: Science vs. Religion: Famous Scientists on God (1-2)

#350 Message par zaz.1 » 30 déc. 2016, 11:34

benj007 a écrit :Mais contrairement à Platon, je ne pense pas que certains se libéreront de leurs chaînes pour accéder à la réalité.
Je suis convaincu que la science ne permettra pas l'accès à la réalité. Jamais.
Foi de scientifique.
En effet, s'il y en a qui accèdent à la réalité, ce ne sera pas par la science.

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