LEMONDE | 08.12.11 | 15h23 • Mis à jour le 08.12.11 | 16h52
Selon le chercheur, célèbre pour avoir été le premier scientifique, en 1988, à tirer le signal d'alarme sur la question climatique, le seuil des 2 0C de réchauffement fixé par la communauté internationale ne permet pas de protéger les sociétés sur le long terme.
"pour conserver un climat qui ressemble à peu près à celui de l'holocène, la période au cours de laquelle la civilisation s'est développée", il faut "maintenir la concentration de CO2 atmosphérique sous les 350 parties par million (ppm)". Elle était de 270 ppm au XIXe siècle et elle est aujourd'hui de 390 ppm.
Mais, ajoute le directeur du GISS, il est possible de la faire baisser "en supposant que la reforestation peut pomper 100 milliards de tonnes de carbone" et "en réduisant les émissions de 6 % par an, en commençant dès l'an prochain".
Or, rappelle-t-il, "si nous avions commencé il y a seulement cinq ans, une baisse de 3 % par an aurait suffi".