Irma et Harvey habitent à côté de Seattle et ont fêté leurs 75 ans de mariage
Ils se demandent pourquoi ces cyclones dévastateurs portent leurs noms...
08/09/201
Harvey a eu 104 ans en juillet. Irma va sur ses 93 ans. Ce couple d'Américains presque éternels a vécu un nombre incalculable d'événements mais n'imaginait pas qu'un jour il porterait les mêmes noms que deux cyclones dévastateurs.
"Je ne sais pas comment ils ont fait cela, pour avoir un Harvey et une Irma, demande la mariée au New York Times. Je ne sais pas comment ça marche."
Une liste de cinq noms en rotation
L'explication est simple: depuis 1979, c'est l'Organisation météorologique mondiale qui nomme ces phénomènes selon une procédure stricte, détaillée dans Le Monde. "Les cinq organismes régionaux délégués à cette mission établissent chacun cinq listes de prénoms, un par lettre de l'alphabet, qui sont réutilisés en rotation."
Ainsi, le prénom Cindy, utilisé pour désigner un cyclone tropical en juin 2017, sera réutilisé en 2023. En revanche, on ne retrouvera pas de Katrina ou de Sandy parce que ces deux tempêtes ont été trop meurtrières.
Le prénom Harvey a été utilisé en 1981 pour la première fois. Le nom qui devait suivre était Irène, mais la tempête de 2011, sur la côté Est des États-Unis, qui s'appelait ainsi, avait fait trop de dégâts, elle a donc cédé la place à Irma.
Un couple tranquille
Étant donné la violence de Harvey et Irma, il y a peu de chances que l'on retrouve leurs noms accolés à nouveau dans la presse. De leur côté, les Harvey et Irma humains vivent ensemble depuis les années 40 et n'ont pas été du genre à causer des troubles de voisinage.
Harvey travaillait comme barbier et Irma a souhaité faire de leur foyer une maison d'accueil pour enfants orphelins ou présentant des handicaps.
Irma et Harvey Schluter ont célébré leur 75e anniversaire de mariage à Spokane dans l'État de Washington, en mars.
Aujourd'hui, ils se désolent de voir leurs noms accolés à la mort, la destruction et l'évacuation. "C'est très triste", a déclaré Irma à The Spokesman-Review, le premier journal qui a fait le lien entre leur existence et les deux ouragans. "Je ne sais pas quoi faire, je n'ai jamais été dans ce genre de situation, déplore-t-elle, j'essaie d'aider les gens. C'est comme ça, si vous pouvez aider, il faut aider."