ddv a écrit : ↑15 juin 2021, 09:06
krachboom a écrit : ↑14 juin 2021, 20:22
Pas vraiment malbouffe mais bon...
LaDepeche.fr: Rappel massif de glaces vendues en grandes surfaces en raison d'une substance toxique.
https://www.ladepeche.fr/2021/06/14/rap ... 605981.php
Le plus important étant ce point à mon avis :
L'oxyde d’éthylène sert à désinfecter les produits et est interdit en Europe depuis 2011 car classé comme cancérogène. Ce gaz de fumigation sert à traiter les aliments contre les bactéries
Les usines de glace sont sûrement en Europe et il y a dans ces glaces un produit interdit depuis 2011, on nous prend vraiment pour des jambons
Crème glacée vanille de Madagascar Bio - Carrefour Bio
Risques : Dépassement des limites autorisées de pesticides
Il n'y pas comme un gros problème, là ?
Si je comprend bien, il n'y a que la vanille de "bio" ?
blague à part, les consommateurs mettent derrière le bio une idée de marchandise de qualité, comme dans la France du XIXeme avec 0 pesticides chimiques et que des engrais naturels. En réalité ça n'a rien à voir, le bio est avant tout un organisme de conformité, c'est à dire une entité qui vit du fait de noter les gens. Un peu comme ces agences de notations financières qui notent n'importe comment vu qu'elles en vivent. Et donc cet organisme vit du label qu'il donne, et a donc intérêt à ce que le label soit fréquent, tout en prétendant que le label est rare pour justifier sa raison d'être, il y a donc un équilibre qui se forme entre ces deux phénomènes, et on n'est pas du tout dans une sélection intransigeante comme le consommateur pourrait le penser. Plus les gens "croient" (dans le sens croire fort aux promesses) au label bio, plus l'équilibre est décalé dans le sens du profit (plus besoin de faire ses preuves si les gens sont conquis), et ensuite plus les gens "croient" au label bio (dans le sens nombre d'acheteurs bio qui augmentent) plus il y a nécessité de fournir des produits avec le label et donc d'être moins regardant, ce qui induit un cercle vicieux intrinsèque.
Ce qui fait que le bio tolère des choses. En particulier il fait des dérogations pour certains produits si ils sont utilisés pour un produit composé et que l'un des produits ne peut pas être fourni en bio en quantité suffisante, ils disent que c'est bio quand même et qu'il ne faut pas tuer le marché d'un produit qui démarre par manque de produit, mais que ça serait bien que le producteur fasse des efforts pour que cette situation de dérogation ne dure pas trop. Et il y a une concurrence entre les pays (merci l'UE et les accords de commerce autres) qui fait que ceux qui ont l'organisme bio le moins regardant rafle le marché par rapport à ceux qui sont plus regardant, d'où un deuxième cercle vicieux où les moins exigeants sont avantagés, en particulier l'Allemagne moins regardante et si ça vient d'Afrique, des pays de l'Est, d'Asie ou d'Amérique du sud sait on réellement ce qu'il s'y passe ? Et ensuite un nivellement par le bas des autres pays sous peine de perdre des marchés. Mais la plus grosse arnaque sans doute, c'est que le temps nécessaire pour que le champ pollué devienne apte à produire du bio, est sans commune mesure avec le temps caractéristique de rémanence des pesticides dans la terre.
Pour ceux qui aiment la SF, il y a la tétralogie de Brunner, où dans le tome "le troupeau aveugle" il avait prévu l'émergence du Bio et l'arnaque intrinsèque, sous le nom "le puritain".
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936