le féminisme

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Re: le féminisme

#11551 Message par optimus maximus » 06 janv. 2022, 21:54

kamoulox a écrit :
06 janv. 2022, 20:27
neron a écrit :
26 déc. 2021, 15:10
Source reedit . Perso j'ai jamais su les depenses de mon épouse, par contre elle suivait les miennes. On dit que 50 % des épouses ont un colpte inconnu de leur conjoint

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Proverbe russe des femmes : ce qui est mon argent est mon argent, et l’argent du mari c’est mon argent

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Je veux tout tout tout tout tout
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Re: le féminisme

#11552 Message par ProfGrincheux » 07 janv. 2022, 11:31

Il serait intéressant de montrer les chiffres des cas ou le mari gère la totalité du revenu et donne à la femme de l’argent de poche si nécessaire. Cette situation avait cours dans les années 60 du temps où les femmes mariées n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans approbation du mari . Il serait aussi intéressant de savoir si la femme a des revenus du travail ou pas.

Les chiffres sont très spectaculaires en tous cas. Mais pas évidents à interpréter.
Ignorés: Manfred, titano.

lisa
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Re: le féminisme

#11553 Message par lisa » 07 janv. 2022, 13:15

ProfGrincheux a écrit :
07 janv. 2022, 11:31
Il serait intéressant de montrer les chiffres des cas ou le mari gère la totalité du revenu et donne à la femme de l’argent de poche si nécessaire. Cette situation avait cours dans les années 60 du temps où les femmes mariées n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans approbation du mari . Il serait aussi intéressant de savoir si la femme a des revenus du travail ou pas.

Les chiffres sont très spectaculaires en tous cas. Mais pas évidents à interpréter.
Les chiffres sont effectivement spectaculaires, reste à savoir comment ils ont été obtenus. On a interrogé qui? des hommes? des femmes? des urbains? des ruraux? des CSP? des ouvriers? quelles tranches d'âge?
Parce que si on s'est contenté d'enquêtes téléphoniques au pif réalisées par des stagiaires de 3ème ( ou équivalent ).... :mrgreen:

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Re: le féminisme

#11554 Message par Manfred » 07 janv. 2022, 16:01

lisa a écrit :
07 janv. 2022, 13:15
ProfGrincheux a écrit :
07 janv. 2022, 11:31
Il serait intéressant de montrer les chiffres des cas ou le mari gère la totalité du revenu et donne à la femme de l’argent de poche si nécessaire. Cette situation avait cours dans les années 60 du temps où les femmes mariées n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans approbation du mari . Il serait aussi intéressant de savoir si la femme a des revenus du travail ou pas.

Les chiffres sont très spectaculaires en tous cas. Mais pas évidents à interpréter.
Les chiffres sont effectivement spectaculaires, reste à savoir comment ils ont été obtenus. On a interrogé qui? des hommes? des femmes? des urbains? des ruraux? des CSP? des ouvriers? quelles tranches d'âge?
Parce que si on s'est contenté d'enquêtes téléphoniques au pif réalisées par des stagiaires de 3ème ( ou équivalent ).... :mrgreen:
tu as au moins deux réponses à ces questions sur le graphique...

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Re: le féminisme

#11555 Message par PACA » 07 janv. 2022, 17:23

Des affiches demandant aux femmes de porter le hijab placardées dans Kaboul
AFP, publié le vendredi 07 janvier 2022
https://actu.orange.fr/monde/des-affich ... Imr65.html
"le ministère pour la Promotion de la vertu et la Prévention du vice"
...
"Ils vous appellent +prostituée+ sans raison, juste parce que votre visage est visible ou que vous portez un pantalon".
Pour certains la dénomination est la même en France "pute", les féministes ne semblent pas lutter contre cette appellation ?
... il existe peut être des réprobations discrètes des féministes qui affirment que les femmes non voilées ne sont pas des "putes" ?
On conseille aux femmes de s'habiller sobrement pour ne pas provoquer les hommes.

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Re: le féminisme

#11556 Message par lisa » 07 janv. 2022, 17:39

Manfred a écrit :
07 janv. 2022, 16:01
lisa a écrit :
07 janv. 2022, 13:15
ProfGrincheux a écrit :
07 janv. 2022, 11:31
Il serait intéressant de montrer les chiffres des cas ou le mari gère la totalité du revenu et donne à la femme de l’argent de poche si nécessaire. Cette situation avait cours dans les années 60 du temps où les femmes mariées n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans approbation du mari . Il serait aussi intéressant de savoir si la femme a des revenus du travail ou pas.

Les chiffres sont très spectaculaires en tous cas. Mais pas évidents à interpréter.
Les chiffres sont effectivement spectaculaires, reste à savoir comment ils ont été obtenus. On a interrogé qui? des hommes? des femmes? des urbains? des ruraux? des CSP? des ouvriers? quelles tranches d'âge?
Parce que si on s'est contenté d'enquêtes téléphoniques au pif réalisées par des stagiaires de 3ème ( ou équivalent ).... :mrgreen:
tu as au moins deux réponses à ces questions sur le graphique...
Effectivement je n'avais pas fait attention: On a interrogé des femmes ( en couple ) dans la tranche d'âge 25-54 ans. Mais étaient-elles sincères?

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Re: le féminisme

#11557 Message par Jeffrey » 08 janv. 2022, 23:29

lisa a écrit :
07 janv. 2022, 17:39
Manfred a écrit :
07 janv. 2022, 16:01
lisa a écrit :
07 janv. 2022, 13:15
ProfGrincheux a écrit :
07 janv. 2022, 11:31
Il serait intéressant de montrer les chiffres des cas ou le mari gère la totalité du revenu et donne à la femme de l’argent de poche si nécessaire. Cette situation avait cours dans les années 60 du temps où les femmes mariées n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans approbation du mari . Il serait aussi intéressant de savoir si la femme a des revenus du travail ou pas.

Les chiffres sont très spectaculaires en tous cas. Mais pas évidents à interpréter.
Les chiffres sont effectivement spectaculaires, reste à savoir comment ils ont été obtenus. On a interrogé qui? des hommes? des femmes? des urbains? des ruraux? des CSP? des ouvriers? quelles tranches d'âge?
Parce que si on s'est contenté d'enquêtes téléphoniques au pif réalisées par des stagiaires de 3ème ( ou équivalent ).... :mrgreen:
tu as au moins deux réponses à ces questions sur le graphique...
Effectivement je n'avais pas fait attention: On a interrogé des femmes ( en couple ) dans la tranche d'âge 25-54 ans. Mais étaient-elles sincères?
Excellent, deux caractéristiques féminines par nature peut être : inattentive et insincère :mrgreen: :lol: :arrow:
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Re: le féminisme

#11558 Message par m.enfin » 08 janv. 2022, 23:38

Jeffrey a écrit :
08 janv. 2022, 23:29
lisa a écrit :
07 janv. 2022, 17:39
Manfred a écrit :
07 janv. 2022, 16:01
lisa a écrit :
07 janv. 2022, 13:15


Les chiffres sont effectivement spectaculaires, reste à savoir comment ils ont été obtenus. On a interrogé qui? des hommes? des femmes? des urbains? des ruraux? des CSP? des ouvriers? quelles tranches d'âge?
Parce que si on s'est contenté d'enquêtes téléphoniques au pif réalisées par des stagiaires de 3ème ( ou équivalent ).... :mrgreen:
tu as au moins deux réponses à ces questions sur le graphique...
Effectivement je n'avais pas fait attention: On a interrogé des femmes ( en couple ) dans la tranche d'âge 25-54 ans. Mais étaient-elles sincères?
Excellent, deux caractéristiques féminines par nature peut être : inattentive et insincère :mrgreen: :lol: :arrow:
:shock:
raison du bannissement : dixfemmesàSion
durée du bannissement : 1 semaine de lecture forcée sur AuFém!n!n Doct!ss!m0

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Re: le féminisme

#11559 Message par WolfgangK » 09 janv. 2022, 07:25

https://www.outkick.com/penn-transgende ... zac-henig/
PENN’S TRANSGENDER SWIMMER LOST TO YALE’S TRANSGENDER SWIMMER IN A HOTLY CONTESTED WOMEN’S IVY LEAGUE 100 METER RACE

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L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#11560 Message par henda » 09 janv. 2022, 07:58

Énorme. Même les compétitions entre trans sont sujettes à des conflits.

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Re: le féminisme

#11561 Message par Madi94 » 09 janv. 2022, 08:39

La suite de l'article ...
Lia , la transgenre, domine la competion feminine après avoir nagé 3 ans en compétition homme. Mais Iszac, qui est en train de transitionner de femme à homme, lui a ravi la médaille. Cependant, c'est injuste car Iszac a volontairement interrompu sa transition pour rester dans l'équipe féminine.

Trop compliqué pour moi! :lol:
Penn transgender swimmer Lia Thomas, who had been crushing her competition since joining the women’s swim team after three years swimming as a biological male, met her match Saturday in the 100-meter freestyle during a tri-meet with Yale and Dartmouth.

(...) Yale’s Iszac Henig, a transgender swimmer who is in the process of transitioning from female to male (...)

“I wasn’t prepared for that. Everything is messed up. I can’t wrap my head around this. The NCAA needs to do something about this. They need to put science into the decision and discussion,” a Penn swim parent told The Daily Mail.
(...)
Spectators in attendance told the Daily Mail that Henig, who had his breasts removed, won the 50-yard freestyle and proceeded to pull down the top of his swimsuit.

In June, Henig wrote in a New York Times column that he wasn’t taking hormones and would remain on the women’s team.

“As a student-athlete, coming out as a trans guy put me in a weird position. I could start hormones to align more with myself, or wait, transition socially and keep competing on a women’s swim team. I decided on the latter,” Henig wrote.

“I value my contributions to the team and recognize that my boyhood doesn’t hinge on whether there’s more or less testosterone running through my veins. At least, that’s what I’ll try to remember when I put on the women’s swimsuit for the competition and am reminded of a self I no longer feel attached to.”

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Re: le féminisme

#11562 Message par Madi94 » 09 janv. 2022, 08:42

henda a écrit :
09 janv. 2022, 07:58
Énorme. Même les compétitions entre trans sont sujettes à des conflits.
En fait justement, on devrait faire des compétitions entre transgenres et transitionneurs et transitionneuses 8)
Mais ça, ça va l'encontre d'être considéré comme homme ou femme. Ya pas de 3eme sexe. C'est ou compétition femme ou compétition homme.

Qd au commentaire "il faut mettre la science dans la decision et la discussion " .... et aussi la psychologie, la sociologie, le droit etc. Etc. Etc. :roll:

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Re: le féminisme

#11563 Message par ProfGrincheux » 09 janv. 2022, 12:45

Au fond, c’est une forme de dopage. Ça rappelle les sportives de la RDA dans les années 70.
Ignorés: Manfred, titano.

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Re: le féminisme

#11564 Message par Pi-r2 » 09 janv. 2022, 12:53

ProfGrincheux a écrit :
09 janv. 2022, 12:45
Au fond, c’est une forme de dopage. Ça rappelle les sportives de la RDA dans les années 70.
Transphobie ! :lol: :lol: :lol:

Je les laisse s'empêtrer dans leurs propres contradictions.

Il est évident qu'autoriser les trans dans les compétitions c'est évincer les femmes des podiums. Ils vont réussir ce que les plus machos des méchants patriarches n'ont jamais rêvé.
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
mon statut de modérateur ne m'interdit pas de participer aux discussions. Je ne modère pas les discussions auxquelles je participe.

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Re: le féminisme

#11565 Message par Manfred » 09 janv. 2022, 12:54

pour ceux qui comprennent quelque chose à ces trucs là, vous confirmez qu'en gros, on a un homme qui prend des hormones de femme qui a été battu par une femme qui prend de la testostérone ? effectivement les femmes qui se contentent d'être des femmes ne peuvent pas lutter.

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Re: le féminisme

#11566 Message par henda » 09 janv. 2022, 13:00

Manfred a écrit :
09 janv. 2022, 12:54
pour ceux qui comprennent quelque chose à ces trucs là, vous confirmez qu'en gros, on a un homme qui prend des hormones de femme qui a été battu par une femme qui prend de la testostérone ? effectivement les femmes qui se contentent d'être des femmes ne peuvent pas lutter.
Le trans femme->homme a pourtant déclaré en juin qu'il ne prenait pas d'hormones et donc c'est la raison pour la quelle il reste dans l'équipe féminine.

Enfin bon... quel bordel.

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Re: le féminisme

#11567 Message par Manfred » 09 janv. 2022, 13:02

henda a écrit :
09 janv. 2022, 13:00
Manfred a écrit :
09 janv. 2022, 12:54
pour ceux qui comprennent quelque chose à ces trucs là, vous confirmez qu'en gros, on a un homme qui prend des hormones de femme qui a été battu par une femme qui prend de la testostérone ? effectivement les femmes qui se contentent d'être des femmes ne peuvent pas lutter.
Le.la trans femme->homme a pourtant déclaré.e en juin qu'iel ne prenait pas d'hormones et donc c'est la raison pour la quelle iel reste dans l'équipe féminine.

Enfin bon... quel bordel.
j'ai corrigé :mrgreen:

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Re: le féminisme

#11568 Message par achillemo » 09 janv. 2022, 13:31

Mince même avec le verbe avoir il faut accorder le participe passé?
Modifié en dernier par achillemo le 09 janv. 2022, 14:02, modifié 1 fois.
Pazuzu: "On s'en fiche un peu du nombre d'habitants, on va pouvoir coller une base à moins de 100km de St Petersbourg, la ville de Poutine."

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Re: le féminisme

#11569 Message par Jeffrey » 09 janv. 2022, 13:43

achillemo a écrit :
09 janv. 2022, 13:31
Mince même avec le verbe il avoir faut accorder le participe passé?
déconstruction toussa...
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Re: le féminisme

#11570 Message par clairette2 » 09 janv. 2022, 13:50

achillemo a écrit :
09 janv. 2022, 13:31
Mince même avec le verbe il avoir faut accorder le participe passé?
ah zut, ca complique.
Tiens ! j'ai une idée : et si on disait que dans ce cas, on met toujours tout au masculin qui serait un genre neutre ?? :mrgreen:
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

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Re: le féminisme

#11571 Message par ProfGrincheux » 09 janv. 2022, 14:24

Jeffrey a écrit :
09 janv. 2022, 13:43
achillemo a écrit :
09 janv. 2022, 13:31
Mince même avec le verbe il avoir faut accorder le participe passé?
déconstruction toussa...
Ah, je pensais que tu étais banni.
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Re: le féminisme

#11572 Message par Jeffrey » 09 janv. 2022, 14:38

le "peut-être " m'a sauvé :mrgreen:
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Re: le féminisme

#11573 Message par Manfred » 09 janv. 2022, 14:52

achillemo a écrit :
09 janv. 2022, 13:31
Mince même avec le verbe avoir il faut accorder le participe passé?
Fasciste !

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Re: le féminisme

#11574 Message par optimus maximus » 09 janv. 2022, 15:08

Pi-r2 a écrit :
09 janv. 2022, 12:53
ProfGrincheux a écrit :
09 janv. 2022, 12:45
Au fond, c’est une forme de dopage. Ça rappelle les sportives de la RDA dans les années 70.
Transphobie ! :lol: :lol: :lol:

Je les laisse s'empêtrer dans leurs propres contradictions.

Il est évident qu'autoriser les trans dans les compétitions c'est évincer les femmes des podiums. Ils vont réussir ce que les plus machos des méchants patriarches n'ont jamais rêvé.
Y aura une révolte des sportives, possiblement la décision de l'ensemble des compétitrices nées femmes de se retirer de la compétition. Si ça a lieu lors des JO, ça va créer des remous et les sportives trans seront sans doute sacrifiées ou condamnées à jouer avec les hommes.

De mémoire, certaines nageuses de la RDA ont finalement dû se résoudre à faire une transition vu ce qu'on leur avait filé...

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Re: le féminisme

#11575 Message par wasabi » 09 janv. 2022, 15:19

optimus maximus a écrit :
09 janv. 2022, 15:08


Y aura une révolte des sportives, possiblement la décision de l'ensemble des compétitrices nées femmes de se retirer de la compétition. Si ça a lieu lors des JO, ça va créer des remous et les sportives trans seront sans doute sacrifiées ou condamnées à jouer avec les hommes.
ou ça va acter la fin des femmes dans les catégories femmes.

ça aura un impact marginal sur la compétition car les catégories "femmes" ou "handicapées" ont déjà été rajoutées aux forceps, contre l'avis du public ou l'intérêt économique, dans les sports où les gens regardaient surtout les hommes. De même les prix identiques aux hommes dans les compétitions n'ont pas été obtenus au mérite, par retour économique de ce que ça rapporte, ou par intérêt du public, mais par idéologie, ça parasite le sport masculin et ses flux financiers. Sauf bien sûr les quelques sports où ça n'est pas le cas (natation synchronisée, danse, danse sur glace, gymnastique, équitation...) et où les femmes ont une réelle légitimité et ne bénéficient pas juste d'une catégories pour elles.
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Re: le féminisme

#11576 Message par ProfGrincheux » 10 janv. 2022, 13:28

L’autre solution est de créer une catégorie trans aux JO. Éventuellement deux, selon la direction de la transition.

Ici, il faut bien voir que nous avons une grande chance, c’est que seuls les pays occidentaux sont assez stupides pour proposer de telles âneries. Réjouissons-nous, on va être sauvés de nous-mêmes par les africains, les asiatiques, les arabes, les latinos, etc…. Le patriarcat non-blanc n’étant pas le patriarcat, les ecoféministes ne pourront que se rallier.
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Re: le féminisme

#11577 Message par Bidibulle » 10 janv. 2022, 13:35

ProfGrincheux a écrit :
10 janv. 2022, 13:28
L’autre solution est de créer une catégorie trans aux JO. Éventuellement deux, selon la direction de la transition.

Ici, il faut bien voir que nous avons une grande chance, c’est que seuls les pays occidentaux sont assez stupides pour proposer de telles âneries. Réjouissons-nous, on va être sauvés de nous-mêmes par les africains, les asiatiques, les arabes, les latinos, etc…. Le patriarcat non-blanc n’étant pas le patriarcat, les ecoféministes ne pourront que se rallier.
La seule compétition sportive prévue par Daesh pour les trans, c'est le vol libre, départ toit d'immeuble.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: le féminisme

#11578 Message par wasabi » 10 janv. 2022, 14:20

ProfGrincheux a écrit :
10 janv. 2022, 13:28
L’autre solution est de créer une catégorie trans aux JO. Éventuellement deux, selon la direction de la transition.
c'est transphobe. La théorie woke veut que si on se déclare d'un genre on est autant du genre que ceux qui sont nés dedans. Des femmes lesbiennes font un travail psy sur elles pour s'expliquer que si elles refusent d'avoir du sexe avec une femme avec un pénis, c'est qu'elles sont fétichistes des organes génitaux et qu'elles doivent se flageller pour ce péché. L'obligation d'acceptation de la transition d'autrui est plus forte que la liberté de choix individuelle, tu es libre d'avoir du sexe avec qui tu veux dans leur logique MAIS si en face il y a un trans et que ses revendications peuvent correspondre à tes catégories de partenaires habituels alors tu DOIS baiser avec.
Ce qui est marrant est que c'est à peu près la même chose que quand on forçait les homos à avoir des relations avec des gens du sexe opposé, mais ça c'était réac, alors que maintenant c'est progressiste. C'est comme mettre des nègres ensemble, c'est l'apartheid, mais mettre les racisés entre eux en non mixité, c'est progressiste :twisted:
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Re: le féminisme

#11579 Message par optimus maximus » 10 janv. 2022, 14:27

wasabi a écrit :
10 janv. 2022, 14:20
ProfGrincheux a écrit :
10 janv. 2022, 13:28
L’autre solution est de créer une catégorie trans aux JO. Éventuellement deux, selon la direction de la transition.
c'est transphobe. La théorie woke veut que si on se déclare d'un genre on est autant du genre que ceux qui sont nés dedans. Des femmes lesbiennes font un travail psy sur elles pour s'expliquer que si elles refusent d'avoir du sexe avec une femme avec un pénis, c'est qu'elles sont fétichistes des organes génitaux et qu'elles doivent se flageller pour ce péché. L'obligation d'acceptation de la transition d'autrui est plus forte que la liberté de choix individuelle, tu es libre d'avoir du sexe avec qui tu veux dans leur logique MAIS si en face il y a un trans et que ses revendications peuvent correspondre à tes catégories de partenaires habituels alors tu DOIS baiser avec.
Ce qui est marrant est que c'est à peu près la même chose que quand on forçait les homos à avoir des relations avec des gens du sexe opposé, mais ça c'était réac, alors que maintenant c'est progressiste. C'est comme mettre des nègres ensemble, c'est l'apartheid, mais mettre les racisés entre eux en non mixité, c'est progressiste :twisted:
Dans cette perspective, la théorie woke n'apporte pas plus que ce que Lyssenko à écrit.

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WolfgangK
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Re: le féminisme

#11580 Message par WolfgangK » 11 janv. 2022, 23:48

On voit bien l'intérêt de féminiser les équipages de police :


Seule la femme du groupe pense à monter la garde pendant que les mecs s'occupent d'extraire la personne du véhicule.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#11581 Message par Indécis » 21 janv. 2022, 11:36

Emmanuel Todd : "Dans un grand nombre de domaines, les femmes sont déjà au pouvoir"
https://www.lexpress.fr/actualite/idees ... 66128.html
L'anthropologue publie un essai passionnant et polémique sur la révolution féminine qui a transformé les sociétés occidentales ces dernières années. Rencontre.

L'ouvrage est arrivé au courrier, avec cette dédicace : "En espérant que ce nouveau livre ne signe pas la fin de ma vie sociale." Du pur Emmanuel Todd, expert en ironie prophylactique. La phrase est bien choisie, car inutile d'être la Pythie de Delphes pour prévoir que cet opus gaillardement intitulé Où en sont-elles ? Une esquisse de l'histoire des femmes, à paraître au Seuil le 21 janvier, lui vaudra d'être criblé de flèches par certaines lectrices ulcérées. Si chaque ouvrage de l'anthropologue, historien, démographe et sociologue français est un événement, celui-ci fera d'autant plus son effet qu'il bat en brèche l'article de foi de la doctrine féministe : l'oppression patriarcale. D'après l'auteur, la formidable émancipation des femmes au cours des 70 dernières années aurait même provoqué la montée en puissance d'une "matridominance idéologique" dont le récent concept de genre serait le redoutable rejeton. Bref, une partie de ces dames auraient mis la main sur le combat "gramscien" des idées. Passer en 400 pages du postulat de la domination masculine à celui de la domination féminine dans le domaine du changement culturel est une audace que seul un intellectuel tête brûlée comme Todd pouvait s'autoriser.

Assis dans les bureaux de son éditeur parisien, l'intéressé se prépare à l'assaut avec un certain détachement. Par cette réfrigérante après-midi de janvier, ce sont moins les critiques à venir qui le chiffonnent que le vol de sa voiture, deux jours auparavant, et le dégât des eaux que vient de lui annoncer son épouse, Parce que cet essai, "le plus difficile à écrire mais aussi celui dont je suis le plus fier", n'est pas un libelle mais "un livre de chercheur", insiste-t-il. C'est en scientifique qu'il a voulu analyser l'émancipation des femmes, fait social majeur à l'origine des grandes transformations socioculturelles des pays occidentaux dans les dernières décennies. Son enquête, qui promène le lecteur de la France à l'Allemagne, en passant par la Suède ou l'Australie, s'est nourrie de ses travaux antérieurs et de sa méthode si vertigineuse parfois, croisant la statistique, l'anthropologie historique, la sociologie, l'économie. Saura-t-on ressentir sa "joie à la découverte, après quarante ans de galère, de la vraie nature du féminisme suédois" ?

Autre facteur important, à ses yeux du moins, Emmanuel Todd a 70 ans. A cet âge pas encore canonique mais déjà avancé, on a vu la vie et on s'est tanné le cuir. "Lorsque j'ai publié La Troisième Planète, en 1983, où j'établissais un lien entre les idéologies de l'époque moderne et les structures familiales anciennes, j'ai essuyé des tombereaux d'insultes. Des anthropologues de renom m'ont accusé d'enfermer les individus dans des systèmes." Les critiques se sont calmées. Puis ont repris de plus belle avec son ouvrage Qui est Charlie ? dans lequel le démographe associait les manifestants du 11 janvier 2015 aux "catholiques zombies". "J'en suis tombé malade, mais ça ne m'arriverait plus aujourd'hui. Ce qui se passera en Occident dans vingt, trente ans ne me concerne plus. Je ne suis pas là pour me battre dans la société française jusqu'à l'éternité !"

Faut-il le croire ? Avant de s'atteler à ce nouveau livre, il ne connaissait pas grand-chose au féminisme. Parce que la question ne l'intéressait pas. Ou plus précisément, parce qu'il ne voyait pas le problème dans cette France où "les femmes et les hommes s'aimaient bien", pensait-il. Le fond de l'air tournant à la guerre des sexes avec #MeToo, il a ouvert un oeil. Puis s'est franchement interrogé. Qu'avait-il raté, lui l'enfant de cette même génération 68, lui qui croyait que la tradition française de camaraderie entre les sexes prémunissait l'Hexagone contre le séparatisme genré à l'anglo-saxonne ? Depuis le Bas-Empire romain, les filles héritent chez nous autant que les garçons, contrairement au monde anglo-américain où l'aîné a longtemps été favorisé dans l'aristocratie et la paysannerie aisée, rappelle-t-il dans son essai. Dans une perspective anthropologique, la chose n'est pas sans conséquences. "Aux Etats-Unis comme en Angleterre, le principe de différence entre les enfants, appliqué aux deux sexes, a conduit à l'idée de différences d'essence entre les deux sexes. En France, l'équivalence des enfants des deux sexes a conduit à l'idée d'un homme universel qui pouvait aussi bien être une femme."

Avant de répondre à la question "Où en sont-elles ?", Todd s'est donc d'abord demandé : "Que se passe-t-il ?" Le burgrave français de la statistique s'est immergé dans les chiffres. Et il en est ressorti stupéfait. Jamais, dit-il, il n'aurait imaginé l'impact de l'accès des femmes depuis les années 1960 à l'enseignement supérieur, où elles sont désormais plus nombreuses que les hommes. En France, chez les 25-34 ans, 36,1% des filles contre 29,6% des garçons ont mené des études au-delà du bac. Les étudiants d'aujourd'hui sont majoritairement des "étudiantes". L'émancipation éducative a précédé de peu la libération du corps et de la sexualité féminine grâce à la pilule et l'avortement.

Voilà donc plus d'un demi-siècle, souligne l'anthropologue, que la bascule cruciale a eu lieu. Cruciale, parce que dans un pays aussi attaché que le nôtre aux diplômes, c'est le niveau d'éducation qui détermine l'accès aux emplois les mieux rémunérés et les plus prestigieux. A quoi s'ajoute l'essor du secteur tertiaire, qui a offert un éventail inédit d'opportunités d'emploi aux femmes. Celles-ci sont maintenant majoritaires dans les secteurs de l'enseignement ou de la justice. Elles s'installent en politique. "Dans un grand nombre de domaines, écrit Todd, les femmes sont déjà au pouvoir."

L'une des conséquences les plus intéressantes de ce constat s'observe au sein même des couples. Alors que pendant des siècles, les femmes ont épousé des hommes d'un niveau éducatif plus élevé qu'elles (hypergamie), ce sont elles, qui, depuis le début des années 2000, se marient statistiquement au-dessous de leur condition éducative, sans que leur conjoint ne se sente pour autant le dernier des ratés (hypogamie) - relève Todd, citant les travaux du sociologue Milan Bouchet-Valat.

Attention, le chercheur ne dit pas que le combat pour l'égalité sur le plan socio-économique est terminé. Pratiquant l'intersectionnalité statistique entre les données de sexe et de classe, il dessine même une pyramide qui vient compléter celle qu'il avait établie pour la société dans son précédent essai, Les Luttes de classes en France au XXIe siècle. En bas, des catégories populaires comprenant de nombreuses familles monoparentales. Plus haut, une petite bourgeoisie jeune et moderne professant et pratiquant plus ou moins l'égalité dans le couple, dans laquelle s'épanouit le féminisme de la troisième vague. Très au-dessus (4% de la population), une haute bourgeoisie fortunée constituant "une pellicule supérieure de domination masculine".

A tous les échelons sévit encore la division sexuée du travail que l'anthropologue inscrit dans le droit fil de celle des chasseurs-cueilleurs. Les hommes qui fabriquaient des outils et construisaient des bateaux au premier âge de l'humanité sont surreprésentés dans les métiers techniques. Les femmes, elles, investissent le secteur du soin, de l'éducation, comme en écho à leurs lointaines aïeules affectées à la cueillette et à la poterie. Les premiers occupent plus souvent les postes de direction dans le privé ; les secondes ont 30% de chances en moins de devenir cadres. "Tout cela rend vraisemblable une hausse du harcèlement sexuel", prévient Todd.

Pour expliquer ce qu'il qualifie de résistances "résiduelles" au regard du temps long, il n'évoque pas - et l'on peut s'en étonner - l'influence des idées reçues concernant les rôles sociaux des deux sexes, qui contribuent pourtant en bonne part aux écarts observés dans le monde du travail. Sa piste est celle de l'anthropologue Margaret Mead : privés de la capacité d'enfanter, et souvent privés de leurs enfants tout court au quotidien après un divorce, les hommes n'auraient d'autre choix pour s'épanouir que de tout miser sur leur carrière. Tandis que les femmes actives de l'ère moderne porteraient, elles, un double fardeau, conjuguant la charge du travail avec celle de leur progéniture. Il en découlerait une "anxiété sociale" venant redoubler l'éventuelle frustration ressentie par les femmes devant le décalage entre leur niveau éducatif et leur réussite professionnelle ou personnelle. Pour Todd, la volonté de certaines d'en découdre avec le sexe opposé pourrait bien trouver là son explication.

Il faut l'avouer : à la lecture de Où en sont-elles ?, les "mâles blancs dominateurs" conspués par les néo-féministes s'en tirent plutôt bien ; il est très peu question de la violence masculine et la rapidité du processus émancipateur des femmes serait la preuve par défaut que les hommes ne s'y sont pas franchement opposés." Un peu court ? "Mon propos n'est pas de raisonner en termes de victimes et de coupables, rétorque le chercheur; je dis qu'il faut remettre les femmes à leur place dans l'histoire récente, c'est-à-dire au centre". Si l'auteur de L'Origine des systèmes familiaux ne voit plus qu'une "pellicule" de domination masculine là où les féministes repèrent une oppression sexiste virulente, ce n'est pas non plus parce qu'il serait un affreux "macho", assure-t-il, mais parce que ses travaux l'ont amené à une conclusion sans équivoque : le patriarcat n'a "jamais vraiment existé" dans ce qui constitue aujourd'hui l'Europe occidentale.

Résumons. La famille de Sapiens fonctionne sur le modèle nucléaire - un couple conjugal, des enfants. La parenté du père est équivalente à celle de la mère. Avec le passage à l'agriculture, cette structure évolue vers la famille souche - affirmation de l'autorité paternelle, héritier masculin unique, abaissement du statut de la femme. En Mésopotamie, Eurasie et plus encore au Moyen-Orient, les clans nomades font apparaître la famille communautaire, dont les membres subissent tous le joug paternel. Invoquer le patriarcat au sens générique comme le font les féministes revient donc, selon lui, non seulement à placer sur le même plan des systèmes de parenté très distincts les uns des autres, mais aussi à nier l'apparition différée de ce dernier dans l'Histoire. Autrement dit, la domination masculine n'est pas née avec l'humanité. A moins de prétendre ranger un siècle et demi de recherches anthropologiques au placard.

Nous voici arrivés au point le plus névralgique, la fameuse "matridominance idéologique". Il n'a évidemment pas échappé à Todd que sa formule, empruntée à l'anthropologie américaine, pouvait fâcheusement résonner avec les diatribes misogynes d'un Eric Zemmour dans Le Premier Sexe. Mais c'est en scientifique qu'il sonne la révolte, pas en idéologue, se défend-il. "Les débats militants vont-ils arriver à imposer une vision délirante de l'Histoire ? J'ai cinquante ans d'anthropologie derrière moi. Je ne peux pas accepter que, par idéologie féministe, on remette en cause, sans aucune donnée sérieuse, l'universel masculin de la chasse dans les sociétés primitives." Ou qu'au nom du concept de genre, le féminisme inflammatoire contemporain refasse l'histoire des rapports hommes-femmes.

Et l'intellectuel tourneboulé de raconter comment, en épluchant un rapport de l'OCDE sur la protection des minorités LGBT en plein confinement, il a été pris d'un malaise sur le canapé de sa maison bretonne. "Un vrai vertige conceptuel,. Moi, je suis un démographe, tabuler "homme" et "femme" fait partie de mon disque dur. Si les identités se mettent à devenir "fluides", si le mot "genre" remplace le mot "sexe" jusqu'à le faire disparaître, si on nie la différence sexuelle, comment va-t-on pouvoir comprendre les évolutions en cours ?"

Apparu en France dans les années 2000 avec la traduction de l'essai Trouble dans le genre de la philosophe américaine Judith Butler, le concept de genre s'est diffusé dans le monde universitaire et militant avant de peser dans le débat public. Todd y décèle l'influence des jeunes générations féminines pour deux raisons : déjà majoritaires sur les bancs des amphis, elles ont investi les filières des sciences humaines, connues pour leur fort potentiel idéologique, et ce sont elles qui tiennent à 85% la plume dans les thèses de sociologie portant sur le genre. Reste que l'échantillon considéré est faible : 181 productions sur un corpus total de 9000 thèses...

Les variations autour de l'identité sexuelle ne sont évidemment pas nouvelles, relève le démographe, citant longuement l'exemple des Berdaches, ces Indiens d'Amérique du Nord nés hommes et devenus femmes (moins souvent l'inverse) dans leur vie de tous les jours, sous l'oeil bienveillant du groupe. En revanche, l'humanité n'avait encore jamais connu l'aventure proposée par la transidentité : un changement de sexe par la chirurgie ou simplement par les mots, l'autochoix du genre annulant la réalité biologique.

Que le temps soit au "trouble identitaire", difficile de le nier. Que cette confusion ait partie liée avec l'émancipation féminine, c'est moins évident. Mais la focale de Todd est celle d'un fonctionnaliste. Il pense "large". Ce qui peut aussi l'amener à formuler l'hypothèse parfaitement incorrecte selon laquelle l'autonomisation des femmes serait responsable de l'érosion du sentiment collectif. L'idée est cohérente avec ses travaux antérieurs sur les systèmes de parenté. Chez les chasseurs-cueilleurs, l'activité économique des femmes bénéficiait exclusivement au noyau familial, les produits de la cueillette étant réservés aux enfants et aux parents ; devenues motrices du changement, les femmes auraient imprimé à nos sociétés une "orientation individualiste".

Il s'explique : "Sur les 70 dernières années, il y a deux évolutions sociales majeures : l'émancipation féminine et l'effondrement des identités - collectives, nationales, spirituelles, dit-il. On se doit d'examiner la possibilité d'un rapport entre les deux. Il serait tout de même étonnant qu'il ne reste rien d'un mode de fonctionnement qui a duré entre 100 000 et 300 000 ans !" Avec de telles théories, on dira qu'Emmanuel Todd tend le bâton pour se faire battre. Ou qu'il aime tout simplement secouer les esprits. A 70 ans, rien ni personne n'empêche plus de penser contre son époque.
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Re: le féminisme

#11582 Message par Goldorak2 » 21 janv. 2022, 12:39

Que le temps soit au "trouble identitaire", difficile de le nier. Que cette confusion ait partie liée avec l'émancipation féminine, c'est moins évident. Mais la focale de Todd est celle d'un fonctionnaliste. Il pense "large". Ce qui peut aussi l'amener à formuler l'hypothèse parfaitement incorrecte selon laquelle l'autonomisation des femmes serait responsable de l'érosion du sentiment collectif. L'idée est cohérente avec ses travaux antérieurs sur les systèmes de parenté. Chez les chasseurs-cueilleurs, l'activité économique des femmes bénéficiait exclusivement au noyau familial, les produits de la cueillette étant réservés aux enfants et aux parents ; devenues motrices du changement, les femmes auraient imprimé à nos sociétés une "orientation individualiste".

Il s'explique : "Sur les 70 dernières années, il y a deux évolutions sociales majeures : l'émancipation féminine et l'effondrement des identités - collectives, nationales, spirituelles, dit-il. On se doit d'examiner la possibilité d'un rapport entre les deux. Il serait tout de même étonnant qu'il ne reste rien d'un mode de fonctionnement qui a duré entre 100 000 et 300 000 ans !"
BAM, encore un pavé dans la mare. Todd s'autorise la pensée !

Sera t'il aussi pertinent que son concept d'Académia
viewtopic.php?f=206&t=51258&hilit=todd& ... 0#p2235130

A voir mais je sens que ça va me convaincre... Ca correspond à ce que je vois des femmes (enfin, surtout de la mienne et de ses copines).
Posts préférés : Dossier immobilier et viewtopic.php?f=204&t=75765
Ignorés : F. Zabinsky, immodium, itrane2000

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Re: le féminisme

#11583 Message par immodium » 21 janv. 2022, 13:14

wasabi a écrit :
09 janv. 2022, 15:19
optimus maximus a écrit :
09 janv. 2022, 15:08


Y aura une révolte des sportives, possiblement la décision de l'ensemble des compétitrices nées femmes de se retirer de la compétition. Si ça a lieu lors des JO, ça va créer des remous et les sportives trans seront sans doute sacrifiées ou condamnées à jouer avec les hommes.
ou ça va acter la fin des femmes dans les catégories femmes.

ça aura un impact marginal sur la compétition car les catégories "femmes" ou "handicapées" ont déjà été rajoutées aux forceps, contre l'avis du public ou l'intérêt économique, dans les sports où les gens regardaient surtout les hommes. De même les prix identiques aux hommes dans les compétitions n'ont pas été obtenus au mérite, par retour économique de ce que ça rapporte, ou par intérêt du public, mais par idéologie, ça parasite le sport masculin et ses flux financiers. Sauf bien sûr les quelques sports où ça n'est pas le cas (natation synchronisée, danse, danse sur glace, gymnastique, équitation...) et où les femmes ont une réelle légitimité et ne bénéficient pas juste d'une catégories pour elles.
Toi t’as jamais regardé du beach volley féminin…

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Re: le féminisme

#11584 Message par wasabi » 21 janv. 2022, 15:42

immodium a écrit :
21 janv. 2022, 13:14
wasabi a écrit :
09 janv. 2022, 15:19
optimus maximus a écrit :
09 janv. 2022, 15:08


Y aura une révolte des sportives, possiblement la décision de l'ensemble des compétitrices nées femmes de se retirer de la compétition. Si ça a lieu lors des JO, ça va créer des remous et les sportives trans seront sans doute sacrifiées ou condamnées à jouer avec les hommes.
ou ça va acter la fin des femmes dans les catégories femmes.

ça aura un impact marginal sur la compétition car les catégories "femmes" ou "handicapées" ont déjà été rajoutées aux forceps, contre l'avis du public ou l'intérêt économique, dans les sports où les gens regardaient surtout les hommes. De même les prix identiques aux hommes dans les compétitions n'ont pas été obtenus au mérite, par retour économique de ce que ça rapporte, ou par intérêt du public, mais par idéologie, ça parasite le sport masculin et ses flux financiers. Sauf bien sûr les quelques sports où ça n'est pas le cas (natation synchronisée, danse, danse sur glace, gymnastique, équitation...) et où les femmes ont une réelle légitimité et ne bénéficient pas juste d'une catégories pour elles.
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figurez vous que j'ai failli rajouter beach volley entre danse et danse sur glace
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Re: le féminisme

#11585 Message par Jeffrey » 21 janv. 2022, 15:43

immodium a écrit :
21 janv. 2022, 13:14
wasabi a écrit :
09 janv. 2022, 15:19
optimus maximus a écrit :
09 janv. 2022, 15:08


Y aura une révolte des sportives, possiblement la décision de l'ensemble des compétitrices nées femmes de se retirer de la compétition. Si ça a lieu lors des JO, ça va créer des remous et les sportives trans seront sans doute sacrifiées ou condamnées à jouer avec les hommes.
ou ça va acter la fin des femmes dans les catégories femmes.

ça aura un impact marginal sur la compétition car les catégories "femmes" ou "handicapées" ont déjà été rajoutées aux forceps, contre l'avis du public ou l'intérêt économique, dans les sports où les gens regardaient surtout les hommes. De même les prix identiques aux hommes dans les compétitions n'ont pas été obtenus au mérite, par retour économique de ce que ça rapporte, ou par intérêt du public, mais par idéologie, ça parasite le sport masculin et ses flux financiers. Sauf bien sûr les quelques sports où ça n'est pas le cas (natation synchronisée, danse, danse sur glace, gymnastique, équitation...) et où les femmes ont une réelle légitimité et ne bénéficient pas juste d'une catégories pour elles.
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on peut très bien s'intéresser au beach volley féminin sans connaitre les règles (cf pub sur le rugby) 8) :mrgreen:
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Re: le féminisme

#11586 Message par watoo » 22 janv. 2022, 04:20

Indécis a écrit :
21 janv. 2022, 11:36
Emmanuel Todd : "Dans un grand nombre de domaines, les femmes sont déjà au pouvoir"
https://www.lexpress.fr/actualite/idees ... 66128.html
L'anthropologue publie un essai passionnant et polémique sur la révolution féminine qui a transformé les sociétés occidentales ces dernières années. Rencontre.

L'ouvrage est arrivé au courrier, avec cette dédicace : "En espérant que ce nouveau livre ne signe pas la fin de ma vie sociale." Du pur Emmanuel Todd, expert en ironie prophylactique. La phrase est bien choisie, car inutile d'être la Pythie de Delphes pour prévoir que cet opus gaillardement intitulé Où en sont-elles ? Une esquisse de l'histoire des femmes, à paraître au Seuil le 21 janvier, lui vaudra d'être criblé de flèches par certaines lectrices ulcérées. Si chaque ouvrage de l'anthropologue, historien, démographe et sociologue français est un événement, celui-ci fera d'autant plus son effet qu'il bat en brèche l'article de foi de la doctrine féministe : l'oppression patriarcale. D'après l'auteur, la formidable émancipation des femmes au cours des 70 dernières années aurait même provoqué la montée en puissance d'une "matridominance idéologique" dont le récent concept de genre serait le redoutable rejeton. Bref, une partie de ces dames auraient mis la main sur le combat "gramscien" des idées. Passer en 400 pages du postulat de la domination masculine à celui de la domination féminine dans le domaine du changement culturel est une audace que seul un intellectuel tête brûlée comme Todd pouvait s'autoriser.

Assis dans les bureaux de son éditeur parisien, l'intéressé se prépare à l'assaut avec un certain détachement. Par cette réfrigérante après-midi de janvier, ce sont moins les critiques à venir qui le chiffonnent que le vol de sa voiture, deux jours auparavant, et le dégât des eaux que vient de lui annoncer son épouse, Parce que cet essai, "le plus difficile à écrire mais aussi celui dont je suis le plus fier", n'est pas un libelle mais "un livre de chercheur", insiste-t-il. C'est en scientifique qu'il a voulu analyser l'émancipation des femmes, fait social majeur à l'origine des grandes transformations socioculturelles des pays occidentaux dans les dernières décennies. Son enquête, qui promène le lecteur de la France à l'Allemagne, en passant par la Suède ou l'Australie, s'est nourrie de ses travaux antérieurs et de sa méthode si vertigineuse parfois, croisant la statistique, l'anthropologie historique, la sociologie, l'économie. Saura-t-on ressentir sa "joie à la découverte, après quarante ans de galère, de la vraie nature du féminisme suédois" ?

Autre facteur important, à ses yeux du moins, Emmanuel Todd a 70 ans. A cet âge pas encore canonique mais déjà avancé, on a vu la vie et on s'est tanné le cuir. "Lorsque j'ai publié La Troisième Planète, en 1983, où j'établissais un lien entre les idéologies de l'époque moderne et les structures familiales anciennes, j'ai essuyé des tombereaux d'insultes. Des anthropologues de renom m'ont accusé d'enfermer les individus dans des systèmes." Les critiques se sont calmées. Puis ont repris de plus belle avec son ouvrage Qui est Charlie ? dans lequel le démographe associait les manifestants du 11 janvier 2015 aux "catholiques zombies". "J'en suis tombé malade, mais ça ne m'arriverait plus aujourd'hui. Ce qui se passera en Occident dans vingt, trente ans ne me concerne plus. Je ne suis pas là pour me battre dans la société française jusqu'à l'éternité !"

Faut-il le croire ? Avant de s'atteler à ce nouveau livre, il ne connaissait pas grand-chose au féminisme. Parce que la question ne l'intéressait pas. Ou plus précisément, parce qu'il ne voyait pas le problème dans cette France où "les femmes et les hommes s'aimaient bien", pensait-il. Le fond de l'air tournant à la guerre des sexes avec #MeToo, il a ouvert un oeil. Puis s'est franchement interrogé. Qu'avait-il raté, lui l'enfant de cette même génération 68, lui qui croyait que la tradition française de camaraderie entre les sexes prémunissait l'Hexagone contre le séparatisme genré à l'anglo-saxonne ? Depuis le Bas-Empire romain, les filles héritent chez nous autant que les garçons, contrairement au monde anglo-américain où l'aîné a longtemps été favorisé dans l'aristocratie et la paysannerie aisée, rappelle-t-il dans son essai. Dans une perspective anthropologique, la chose n'est pas sans conséquences. "Aux Etats-Unis comme en Angleterre, le principe de différence entre les enfants, appliqué aux deux sexes, a conduit à l'idée de différences d'essence entre les deux sexes. En France, l'équivalence des enfants des deux sexes a conduit à l'idée d'un homme universel qui pouvait aussi bien être une femme."

Avant de répondre à la question "Où en sont-elles ?", Todd s'est donc d'abord demandé : "Que se passe-t-il ?" Le burgrave français de la statistique s'est immergé dans les chiffres. Et il en est ressorti stupéfait. Jamais, dit-il, il n'aurait imaginé l'impact de l'accès des femmes depuis les années 1960 à l'enseignement supérieur, où elles sont désormais plus nombreuses que les hommes. En France, chez les 25-34 ans, 36,1% des filles contre 29,6% des garçons ont mené des études au-delà du bac. Les étudiants d'aujourd'hui sont majoritairement des "étudiantes". L'émancipation éducative a précédé de peu la libération du corps et de la sexualité féminine grâce à la pilule et l'avortement.

Voilà donc plus d'un demi-siècle, souligne l'anthropologue, que la bascule cruciale a eu lieu. Cruciale, parce que dans un pays aussi attaché que le nôtre aux diplômes, c'est le niveau d'éducation qui détermine l'accès aux emplois les mieux rémunérés et les plus prestigieux. A quoi s'ajoute l'essor du secteur tertiaire, qui a offert un éventail inédit d'opportunités d'emploi aux femmes. Celles-ci sont maintenant majoritaires dans les secteurs de l'enseignement ou de la justice. Elles s'installent en politique. "Dans un grand nombre de domaines, écrit Todd, les femmes sont déjà au pouvoir."

L'une des conséquences les plus intéressantes de ce constat s'observe au sein même des couples. Alors que pendant des siècles, les femmes ont épousé des hommes d'un niveau éducatif plus élevé qu'elles (hypergamie), ce sont elles, qui, depuis le début des années 2000, se marient statistiquement au-dessous de leur condition éducative, sans que leur conjoint ne se sente pour autant le dernier des ratés (hypogamie) - relève Todd, citant les travaux du sociologue Milan Bouchet-Valat.

Attention, le chercheur ne dit pas que le combat pour l'égalité sur le plan socio-économique est terminé. Pratiquant l'intersectionnalité statistique entre les données de sexe et de classe, il dessine même une pyramide qui vient compléter celle qu'il avait établie pour la société dans son précédent essai, Les Luttes de classes en France au XXIe siècle. En bas, des catégories populaires comprenant de nombreuses familles monoparentales. Plus haut, une petite bourgeoisie jeune et moderne professant et pratiquant plus ou moins l'égalité dans le couple, dans laquelle s'épanouit le féminisme de la troisième vague. Très au-dessus (4% de la population), une haute bourgeoisie fortunée constituant "une pellicule supérieure de domination masculine".

A tous les échelons sévit encore la division sexuée du travail que l'anthropologue inscrit dans le droit fil de celle des chasseurs-cueilleurs. Les hommes qui fabriquaient des outils et construisaient des bateaux au premier âge de l'humanité sont surreprésentés dans les métiers techniques. Les femmes, elles, investissent le secteur du soin, de l'éducation, comme en écho à leurs lointaines aïeules affectées à la cueillette et à la poterie. Les premiers occupent plus souvent les postes de direction dans le privé ; les secondes ont 30% de chances en moins de devenir cadres. "Tout cela rend vraisemblable une hausse du harcèlement sexuel", prévient Todd.

Pour expliquer ce qu'il qualifie de résistances "résiduelles" au regard du temps long, il n'évoque pas - et l'on peut s'en étonner - l'influence des idées reçues concernant les rôles sociaux des deux sexes, qui contribuent pourtant en bonne part aux écarts observés dans le monde du travail. Sa piste est celle de l'anthropologue Margaret Mead : privés de la capacité d'enfanter, et souvent privés de leurs enfants tout court au quotidien après un divorce, les hommes n'auraient d'autre choix pour s'épanouir que de tout miser sur leur carrière. Tandis que les femmes actives de l'ère moderne porteraient, elles, un double fardeau, conjuguant la charge du travail avec celle de leur progéniture. Il en découlerait une "anxiété sociale" venant redoubler l'éventuelle frustration ressentie par les femmes devant le décalage entre leur niveau éducatif et leur réussite professionnelle ou personnelle. Pour Todd, la volonté de certaines d'en découdre avec le sexe opposé pourrait bien trouver là son explication.

Il faut l'avouer : à la lecture de Où en sont-elles ?, les "mâles blancs dominateurs" conspués par les néo-féministes s'en tirent plutôt bien ; il est très peu question de la violence masculine et la rapidité du processus émancipateur des femmes serait la preuve par défaut que les hommes ne s'y sont pas franchement opposés." Un peu court ? "Mon propos n'est pas de raisonner en termes de victimes et de coupables, rétorque le chercheur; je dis qu'il faut remettre les femmes à leur place dans l'histoire récente, c'est-à-dire au centre". Si l'auteur de L'Origine des systèmes familiaux ne voit plus qu'une "pellicule" de domination masculine là où les féministes repèrent une oppression sexiste virulente, ce n'est pas non plus parce qu'il serait un affreux "macho", assure-t-il, mais parce que ses travaux l'ont amené à une conclusion sans équivoque : le patriarcat n'a "jamais vraiment existé" dans ce qui constitue aujourd'hui l'Europe occidentale.

Résumons. La famille de Sapiens fonctionne sur le modèle nucléaire - un couple conjugal, des enfants. La parenté du père est équivalente à celle de la mère. Avec le passage à l'agriculture, cette structure évolue vers la famille souche - affirmation de l'autorité paternelle, héritier masculin unique, abaissement du statut de la femme. En Mésopotamie, Eurasie et plus encore au Moyen-Orient, les clans nomades font apparaître la famille communautaire, dont les membres subissent tous le joug paternel. Invoquer le patriarcat au sens générique comme le font les féministes revient donc, selon lui, non seulement à placer sur le même plan des systèmes de parenté très distincts les uns des autres, mais aussi à nier l'apparition différée de ce dernier dans l'Histoire. Autrement dit, la domination masculine n'est pas née avec l'humanité. A moins de prétendre ranger un siècle et demi de recherches anthropologiques au placard.

Nous voici arrivés au point le plus névralgique, la fameuse "matridominance idéologique". Il n'a évidemment pas échappé à Todd que sa formule, empruntée à l'anthropologie américaine, pouvait fâcheusement résonner avec les diatribes misogynes d'un Eric Zemmour dans Le Premier Sexe. Mais c'est en scientifique qu'il sonne la révolte, pas en idéologue, se défend-il. "Les débats militants vont-ils arriver à imposer une vision délirante de l'Histoire ? J'ai cinquante ans d'anthropologie derrière moi. Je ne peux pas accepter que, par idéologie féministe, on remette en cause, sans aucune donnée sérieuse, l'universel masculin de la chasse dans les sociétés primitives." Ou qu'au nom du concept de genre, le féminisme inflammatoire contemporain refasse l'histoire des rapports hommes-femmes.

Et l'intellectuel tourneboulé de raconter comment, en épluchant un rapport de l'OCDE sur la protection des minorités LGBT en plein confinement, il a été pris d'un malaise sur le canapé de sa maison bretonne. "Un vrai vertige conceptuel,. Moi, je suis un démographe, tabuler "homme" et "femme" fait partie de mon disque dur. Si les identités se mettent à devenir "fluides", si le mot "genre" remplace le mot "sexe" jusqu'à le faire disparaître, si on nie la différence sexuelle, comment va-t-on pouvoir comprendre les évolutions en cours ?"

Apparu en France dans les années 2000 avec la traduction de l'essai Trouble dans le genre de la philosophe américaine Judith Butler, le concept de genre s'est diffusé dans le monde universitaire et militant avant de peser dans le débat public. Todd y décèle l'influence des jeunes générations féminines pour deux raisons : déjà majoritaires sur les bancs des amphis, elles ont investi les filières des sciences humaines, connues pour leur fort potentiel idéologique, et ce sont elles qui tiennent à 85% la plume dans les thèses de sociologie portant sur le genre. Reste que l'échantillon considéré est faible : 181 productions sur un corpus total de 9000 thèses...

Les variations autour de l'identité sexuelle ne sont évidemment pas nouvelles, relève le démographe, citant longuement l'exemple des Berdaches, ces Indiens d'Amérique du Nord nés hommes et devenus femmes (moins souvent l'inverse) dans leur vie de tous les jours, sous l'oeil bienveillant du groupe. En revanche, l'humanité n'avait encore jamais connu l'aventure proposée par la transidentité : un changement de sexe par la chirurgie ou simplement par les mots, l'autochoix du genre annulant la réalité biologique.

Que le temps soit au "trouble identitaire", difficile de le nier. Que cette confusion ait partie liée avec l'émancipation féminine, c'est moins évident. Mais la focale de Todd est celle d'un fonctionnaliste. Il pense "large". Ce qui peut aussi l'amener à formuler l'hypothèse parfaitement incorrecte selon laquelle l'autonomisation des femmes serait responsable de l'érosion du sentiment collectif. L'idée est cohérente avec ses travaux antérieurs sur les systèmes de parenté. Chez les chasseurs-cueilleurs, l'activité économique des femmes bénéficiait exclusivement au noyau familial, les produits de la cueillette étant réservés aux enfants et aux parents ; devenues motrices du changement, les femmes auraient imprimé à nos sociétés une "orientation individualiste".

Il s'explique : "Sur les 70 dernières années, il y a deux évolutions sociales majeures : l'émancipation féminine et l'effondrement des identités - collectives, nationales, spirituelles, dit-il. On se doit d'examiner la possibilité d'un rapport entre les deux. Il serait tout de même étonnant qu'il ne reste rien d'un mode de fonctionnement qui a duré entre 100 000 et 300 000 ans !" Avec de telles théories, on dira qu'Emmanuel Todd tend le bâton pour se faire battre. Ou qu'il aime tout simplement secouer les esprits. A 70 ans, rien ni personne n'empêche plus de penser contre son époque.
Ok :mrgreen:
Quelqu'un a des nouvelles d'ignatius ?

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Re: le féminisme

#11587 Message par L2L » 22 janv. 2022, 07:46

ProfGrincheux a écrit :
07 janv. 2022, 11:31
Il serait intéressant de montrer les chiffres des cas ou le mari gère la totalité du revenu et donne à la femme de l’argent de poche si nécessaire. Cette situation avait cours dans les années 60 du temps où les femmes mariées n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque sans approbation du mari . Il serait aussi intéressant de savoir si la femme a des revenus du travail ou pas.

Les chiffres sont très spectaculaires en tous cas. Mais pas évidents à interpréter.
Moui, le schéma dans ma famille, c'était plutôt le papa qui gagnait l'argent et la maman qui gérait le budget et donnait de l'argent de poche au papa.

Mais c'était un temps ou une famille pouvait vivre dignement avec une maman qui élevait des enfants....
Pi-r2 le 10 mars 2020 a écrit :
10 mars 2020, 17:59
on tape les 8000 cas dans 8 jours, les 100 000 avant la fin du mois. A la fin au moins 200 000 morts en France directement dus à ce virus.

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Re: le féminisme

#11588 Message par Manfred » 24 janv. 2022, 15:45

https://www.unz.com/article/how-and-why ... elligence/
How and Why Men and Women Differ in Intelligence
traduction en français ici
les chercheurs ont commencé à signaler que la différence d’intelligence moyenne entre les sexes était nulle ou très faible. Richard Lynn cite pas moins de 40 témoignages à cet effet entre 1910 et 2021 ; la plupart datent de 2000 et plus tard. Ils font souvent référence à des preuves « accablantes » ou à un « consensus général » qui a été « établi de manière convaincante ».
[...]
Pourtant, le cerveau masculin est en moyenne 12 % plus gros que le cerveau féminin, tant chez les nouveau-nés que chez les adultes. Des études récentes utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) in vivo indiquent que la taille du cerveau a une corrélation entre 0,31 et 0,43 avec l’intelligence. Les moyennes de QI identiques ou quasi identiques selon le sexe étaient donc un casse-tête.

Arthur Jensen a émis l’hypothèse que les hommes et les femmes pourraient avoir le même nombre de neurones, ceux des femmes étant plus denses. Cependant, des recherches ultérieures ont montré que l’avantage masculin dans les neurones est encore plus important que dans le poids du cerveau : 16 %, soit l’équivalent de quatre milliards de neurones.

La solution au casse-tête est de contrôler l’âge. La plupart des tests mentaux sont effectués sur des enfants d’âge scolaire, et les recherches du professeur Lynn confirment que les différences entre les sexes dans ce groupe sont légères. Cependant, des études neurologiques montrent que la substance blanche dans le cerveau continue de croître davantage chez les hommes que chez les femmes après le milieu de l’adolescence. À partir de l’âge de 16 ans environ, les garçons ont un petit avantage de QI sur les filles, et cela augmente progressivement jusqu’à quatre points ou plus à l’âge adulte.
[...]
Les résultats relativement égaux selon le sexe dans la plupart des tests d’intelligence sont en partie une relique de la conception des tests. Comme l’a dit un chercheur : « dès le début, les développeurs de tests des échelles d’intelligence les plus connues ont pris grand soin de contrebalancer ou d’éliminer de leur échelle finale tous les items ou sous-tests qui, de manière empirique, se sont avérés aboutir à un score plus élevé d’un sexe sur l’autre. » Par exemple, les tests de Wechsler minimisent les tâches de relations spatiales parce qu’elles montrent un avantage masculin. Par conséquent, l’estimation finale du professeur Lynn d’une différence de quatre points de QI entre les hommes et les femmes adultes – qui est la moyenne des résultats de Wechsler, des matrices progressives de Raven et de plusieurs autres tests – peut être faible.
[...]
Quant aux causes évolutives de l’intelligence supérieure chez les mâles, le professeur Lynn écrit : « Dans toutes les espèces de mammifères vivant en groupe, les mâles se disputent le territoire ou un statut élevé dans les hiérarchies de dominance pour garantir l’accès aux femelles et la reproduction. » Une autre explication probablement évolutive réside dans la sélection sexuelle. Il note qu’il peut y avoir une sélection sexuelle pour l’intelligence, que les femmes soient attirées par l’intelligence en soi ou uniquement par les choses qu’elle aide les hommes à obtenir, comme les ressources et le statut.

« L’explication évolutive probable de la maturation précoce des filles », écrit le professeur Lynn, « est qu’il est avantageux pour elles de commencer à se reproduire au début de la puberté lorsqu’elles sont suffisamment matures pour avoir des bébés et s’en occuper ».
[...]
Les différences d’intelligence entre les sexes varient selon la race. Gerhard Meisenburg fait partie de ceux qui ont trouvé un avantage masculin chez les Blancs de plus de 35 % d’un écart type (écrit 0,35 d, et équivalent à 5 points de QI), contre seulement 0,10 d (1,5 point) chez les Noirs. Ceci est cohérent avec la découverte de JP Rushton selon laquelle les différences de masse cérébrale selon le sexe sont plus petites, à la fois absolues et relatives, chez les Noirs que chez les Blancs. Le professeur Lynn commente :

L’explication évolutive probable est que dans l’environnement évolutif tropical et subtropical de l’Afrique subsaharienne, les mâles noirs n’avaient qu’un faible besoin d’une plus grande intelligence que les femelles parce que les plantes et les insectes étaient disponibles tout au long de l’année et que les femelles pouvaient les collecter pour elles-mêmes et leurs enfants sans le soutien des hommes. Lorsque les premiers humains ont migré vers l’Europe, ils ont constaté que les plantes et les insectes n’étaient pas disponibles en hiver et au printemps, et que les mâles devaient chasser de gros animaux pour obtenir de la nourriture pour eux-mêmes, leurs femelles et leurs enfants. La chasse aux gros animaux est plus exigeante sur le plan cognitif que la cueillette d’aliments pour plantes et insectes.

Conformément au modèle racial à trois voies habituel analysé par Rushton, nous nous attendrions à trouver des différences sexuelles encore plus importantes dans l’intelligence moyenne chez les Asiatiques du Nord-Est. Cette attente est confirmée par des comparaisons de 45 séries de résultats au test Wechsler Full IQ : « Huit de ces échantillons étaient des Asiatiques du Nord-Est chez qui l’avantage masculin médian était de 0,31 j. Les 37 autres étaient des Européens chez qui l’avantage masculin médian était de 0,21 j. »
[...]
Les hommes adultes ont un avantage de 0,29 d, ou 4,35 points de QI, sur les femmes dans le raisonnement non verbal. En raisonnement verbal, leur avantage est moindre : 0,16 j en compréhension. Les hommes ont une plus grande capacité de résolution de problèmes mathématiques de 0,29 j au lycée, qui passe à 0,32 j au collège. L’avantage masculin moyen au test de mathématiques SAT a diminué, mais les garçons réussissent toujours mieux que les filles, en particulier aux niveaux les plus élevés.

Cependant, les avantages masculins les plus importants ne se trouvent pas dans les mathématiques, mais dans les capacités spatiales. Une méta-analyse de 2019 a révélé des avantages masculins de 0,23 j en visualisation, 0,48 j en perception spatiale et 0,66 j en « rotation mentale », c’est-à-dire la capacité de visualiser à quoi ressemblera un objet lorsqu’il sera tourné de manière à être vu sous un autre angle. Ce dernier chiffre est la plus grande différence sexuelle de toute nature qui ait été identifiée, et les tests de Wechsler sont conçus pour l’exclure entièrement. En capacité spatiale globale, les hommes ont un avantage de 0,46 d, équivalent à environ sept points de QI. Ces différences sont en corrélation avec les niveaux d’hormones ; les femmes exposées à des niveaux plus élevés de testostérone prénatale ont de meilleures capacités spatiales que les autres femmes. La supériorité masculine dans les capacités spatiales est probablement une adaptation évolutive à la chasse.

Les hommes ont un avantage sur les femmes en culture générale. Une étude réalisée en 2002 par Richard Lynn et deux collègues a mesuré la différence à 0,51 j. La différence est la plus importante dans les catégories des affaires courantes, de la santé physique et des loisirs, des arts et des sciences. Les femmes obtiennent un score supérieur à celui des hommes dans la catégorie Famille.

Les hommes ont des temps de réaction plus rapides que les femmes, et personne ne sera surpris que les hommes lancent avec plus de précision que les femmes, que ce soit sur des cibles fixes ou mobiles. La différence apparaît à l’âge de quatre ans et est indépendante de la supériorité masculine dans les capacités spatiales. L’avantage évolutif pour la chasse devrait être évident.

Les filles ont un avantage dans les capacités verbales, qui persiste jusqu’à la fin du secondaire mais se perd à l’âge adulte. Cependant, leur avantage dans la fluidité verbale – définie comme « la capacité de produire un plus grand nombre de mots dans une catégorie particulière (par exemple, les oiseaux, les chiens, etc.) » – persiste tout au long de la vie. Les filles réussissent mieux que les garçons aux tests d’aptitude à la lecture, de compréhension de la lecture et d’aptitude à l’écriture. Ces avantages font probablement partie de leur plus grande capacité verbale chez les jeunes.
[...]
L’une des différences sexuelles les mieux attestées en matière d’intelligence est la répartition plus large de l’intelligence masculine, avec plus d’hommes que de femmes aux extrémités haute et basse de la courbe en cloche. Bien que l’illustration de la couverture du livre du professeur Lynn semble être basée sur cette différence, il n’y fait référence que dans le dernier paragraphe ! Cette différence peut aller au moins aussi loin dans l’explication de la réussite masculine élevée qu’une différence de QI moyenne de quatre points.

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Re: le féminisme

#11589 Message par pangloss » 24 janv. 2022, 16:09

Merci, passionnant.
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Re: le féminisme

#11590 Message par WolfgangK » 24 janv. 2022, 16:36

Manfred a écrit :
24 janv. 2022, 15:45
Les hommes ont un avantage sur les femmes en culture générale. Une étude réalisée en 2002 par Richard Lynn et deux collègues a mesuré la différence à 0,51 j. La différence est la plus importante dans les catégories des affaires courantes, de la santé physique et des loisirs, des arts et des sciences. Les femmes obtiennent un score supérieur à celui des hommes dans la catégorie Famille.
Il y a quand même des exceptions notables :
https://www.sacbee.com/news/nation-worl ... 85597.html
Amy Schneider has won 37 in a row on ‘Jeopardy!’ — and she’s already made history


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Re: le féminisme

#11591 Message par WolfgangK » 24 janv. 2022, 17:42

https://www.aefinfo.fr/depeche/642225

https://www.aefinfo.fr/depeche/642225
Dans les cinq premières disciplines de sciences dures à l’aune de leurs effectifs, les garçons sont majoritaires, à l’exception des SVT, prisées par les filles à hauteur de 63 %. En mathématiques et en physique-chimie, spécialités qui rassemblent respectivement 41 % et 33 % du total des lycéens en France, les garçons pèsent pour 58 % et 53 %. Et ce, bien que les filles représentent 56 % des lycéens de terminale.

L’écart entre filles et garçons se creuse particulièrement dans deux disciplines aux effectifs bien moins importants : numérique et sciences informatiques ( NSI) ainsi que sciences de l’ingénieur. Dans ces deux spécialités, quasiment 9 élèves sur 10 sont des garçons.

Au sein des cinq premières spécialités de SHS en matière d’effectifs, au contraire, les filles sont surreprésentées : 61 % en sciences économiques et sociales et 62 % en histoire-géographie, ou encore 77 % en LLCER, voire 80 % en humanités, littérature et philosophie.
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Re: le féminisme

#11592 Message par wasabi » 24 janv. 2022, 17:50

WolfgangK a écrit :
24 janv. 2022, 16:36
Manfred a écrit :
24 janv. 2022, 15:45
Les hommes ont un avantage sur les femmes en culture générale. Une étude réalisée en 2002 par Richard Lynn et deux collègues a mesuré la différence à 0,51 j. La différence est la plus importante dans les catégories des affaires courantes, de la santé physique et des loisirs, des arts et des sciences. Les femmes obtiennent un score supérieur à celui des hommes dans la catégorie Famille.
Il y a quand même des exceptions notables :
https://www.sacbee.com/news/nation-worl ... 85597.html
Amy Schneider has won 37 in a row on ‘Jeopardy!’ — and she’s already made history


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vous êtes espiègle, je l'avais pas compris tout de suite à la photo :mrgreen:
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Re: le féminisme

#11593 Message par Manfred » 24 janv. 2022, 17:57

je n'avais pas été lire l'article (flemme d'enlever mon bloqueur de pubs), mais je déduis de la photo et de la réaction de wasabi que cette "femme" n'en est pas vraiment une ? :lol:

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Re: le féminisme

#11594 Message par wasabi » 24 janv. 2022, 18:05

Manfred a écrit :
24 janv. 2022, 17:57
je n'avais pas été lire l'article (flemme d'enlever mon bloqueur de pubs), mais je déduis de la photo et de la réaction de wasabi que cette "femme" n'en est pas vraiment une ? :lol:
si ça en est une. Elle ne l'a juste pas toujours été.
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Re: le féminisme

#11595 Message par kamoulox » 24 janv. 2022, 18:14

WolfgangK a écrit :
24 janv. 2022, 17:42
https://www.aefinfo.fr/depeche/642225

https://www.aefinfo.fr/depeche/642225
Dans les cinq premières disciplines de sciences dures à l’aune de leurs effectifs, les garçons sont majoritaires, à l’exception des SVT, prisées par les filles à hauteur de 63 %. En mathématiques et en physique-chimie, spécialités qui rassemblent respectivement 41 % et 33 % du total des lycéens en France, les garçons pèsent pour 58 % et 53 %. Et ce, bien que les filles représentent 56 % des lycéens de terminale.

L’écart entre filles et garçons se creuse particulièrement dans deux disciplines aux effectifs bien moins importants : numérique et sciences informatiques ( NSI) ainsi que sciences de l’ingénieur. Dans ces deux spécialités, quasiment 9 élèves sur 10 sont des garçons.

Au sein des cinq premières spécialités de SHS en matière d’effectifs, au contraire, les filles sont surreprésentées : 61 % en sciences économiques et sociales et 62 % en histoire-géographie, ou encore 77 % en LLCER, voire 80 % en humanités, littérature et philosophie.
Quelqu’un peu rappeler les excellents débouchés en sciences éco et sociales en histoire géo, en Licence de langues, littératures et civilisations étrangères et régionales, en humanité littérature et philosophie? :lol:

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Re: le féminisme

#11596 Message par pangloss » 24 janv. 2022, 20:03

Madame, elle a fait quoi ?
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Re: le féminisme

#11597 Message par optimus maximus » 24 janv. 2022, 20:12

kamoulox a écrit :
24 janv. 2022, 18:14
WolfgangK a écrit :
24 janv. 2022, 17:42
https://www.aefinfo.fr/depeche/642225

https://www.aefinfo.fr/depeche/642225
Dans les cinq premières disciplines de sciences dures à l’aune de leurs effectifs, les garçons sont majoritaires, à l’exception des SVT, prisées par les filles à hauteur de 63 %. En mathématiques et en physique-chimie, spécialités qui rassemblent respectivement 41 % et 33 % du total des lycéens en France, les garçons pèsent pour 58 % et 53 %. Et ce, bien que les filles représentent 56 % des lycéens de terminale.

L’écart entre filles et garçons se creuse particulièrement dans deux disciplines aux effectifs bien moins importants : numérique et sciences informatiques ( NSI) ainsi que sciences de l’ingénieur. Dans ces deux spécialités, quasiment 9 élèves sur 10 sont des garçons.

Au sein des cinq premières spécialités de SHS en matière d’effectifs, au contraire, les filles sont surreprésentées : 61 % en sciences économiques et sociales et 62 % en histoire-géographie, ou encore 77 % en LLCER, voire 80 % en humanités, littérature et philosophie.
Quelqu’un peu rappeler les excellents débouchés en sciences éco et sociales en histoire géo, en Licence de langues, littératures et civilisations étrangères et régionales, en humanité littérature et philosophie? :lol:
La SVT n'est pas tout à fait une science dure. La physique, c'est une science cristal liquide.

Au Vietnam ou en Iran, les facs de sciences dures sont pleines de d'étudiantes.
À mon avis, les hommes sont plus doués pour ces disciplines (je parle de la queue de distribution) mais j'ai connu des cas d'étudiantes qui évitaient ces filières alors qu'elles avaient les capacités. Et même pas les classes préparatoires maths sup (MPSI/MP) mais dès la fin de la seconde (alors que la filière scientifique était plutôt généraliste dans l'esprit). Je pense qu'elles ne se font pas violence. Parce que pour trouver sa place en tant qu'individu dans un pays occidental, une femme n'a pas forcément besoin de se faire violence.
Un ingénieur c'est quelqu'un qui réfléchit certes mais ça ne demande pas forcément du génie, plutôt de la méthode et des aptitudes pour les chiffres, les proportions. Donc il y a sans doute un effort à faire pour former davantage de femmes.

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Re: le féminisme

#11598 Message par kamoulox » 24 janv. 2022, 23:33

pangloss a écrit :
24 janv. 2022, 20:03
Madame, elle a fait quoi ?
Déjà détaillé depuis le temps je vais pas revenir dessus

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Re: le féminisme

#11599 Message par pangloss » 26 janv. 2022, 11:52

Les grandes thèses de son dernier bouquin (de véritables révélations -des percées, comme il dit- pour certaines...).

Certains y découvriront le concept d'hypogamie (féminine)... :wink:
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Re: le féminisme

#11600 Message par wizi » 27 janv. 2022, 16:06

pangloss a écrit :
26 janv. 2022, 11:52
Certains y découvriront le concept d'hypogamie (féminine)... :wink:
Je pense qu'il y a une erreur, et que tu voulais parler d'hypergamie féminine...

Les femmes étant par nature hypergame depuis la nuit des temps, et dans tous les types de sociétés humaines (que cela soit asiatique, amérindienne, européenne, africaine...) et dans bcp d'organisations animales de mammifères en général. Cela est logique, cela leurs permet de choisir les meilleurs géniteurs pour assurer l'avenir de leurs enfants.

J'ai découvert le concept d'hypergamie féminine assez récemment, bien que comme pratiquement tous les hommes, je l'avais remarqué, sans mettre de mot dessus, sans savoir que cela avait été théorisé.

Il doit bien y avoir qq exceptions à la règle, mais c'est très généralement le cas.

Si elle en a la possibilité, une femme choisit pratiquement toujours un conjoint de statut social plus élevé, ce qui est naturel.

Par ex simple à mon taf :

- les techniciennes choisissent de se mettre en couple avec un ingénieur
- Les ingénieures choisissent de se mettre en couple avec des cadres sup...
Ce n'est pas en améliorant la bougie que l'on a inventé l'ampoule électrique...

Vous connaissez le principe de l'Idiocratie ? Les c0ns gagnent toujours à la fin.