le féminisme

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WolfgangK
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Re: le féminisme

#13151 Message par WolfgangK » 23 mars 2024, 23:31

optimus maximus a écrit :
23 mars 2024, 10:52
wasabi a écrit :
23 mars 2024, 10:20
Sifar a écrit :
23 mars 2024, 10:18

Enfin, il n'est pas normal que les étudiants aient eu en moyenne des QI de 120 dans le passé et de 100 aujourd'hui, cela signifie que le modèle universitaire n'est pas assez exigeant.
comment on le sait ?
Si le QI a une distribution normale centrée sur 100 dans l'ensemble de la population adolescente, cela signifie que le QI n'est pas un facteur explicatif de l'accès aux études supérieures ? Ou alors il y aurait des filières à faibles QI (85-90) et d'autres à QI élevé (110-115) ?
Il y a évidemment des filières à gros QI (Nomale Sup', voire X ) et des filières à faible QI (socio, 'sciences de l'éducation').
Le problème, c'est que si l'accès aux études supérieures est rendu possible pour 70% de la population, les prof de fac doivent faire des cours qui ciblent les QI de 92%.

Je trouve ça hyper déstabilisant de devoir expliquer des trucs potentiellement complexes à des élèves qui ne comprennent pas que l'ordre des mots d'une phrase a une influence sur le sens de celle-ci.
Et c'est dégueulasse pour mes élèves qui s'emmerdent parce qu'ils ont compris à la première explication mais qu'il y en a un paquet qui ont besoin de 10 exemples pour (peut-être !) comprendre.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#13152 Message par Ben92 » 23 mars 2024, 23:53

WolfgangK a écrit :
23 mars 2024, 23:31

Il y a évidemment des filières à gros QI (Nomale Sup', voire X ) et des filières à faible QI (socio, 'sciences de l'éducation').
Le problème, c'est que si l'accès aux études supérieures est rendu possible pour 70% de la population, les prof de fac doivent faire des cours qui ciblent les QI de 92%.
Je trouve ça hyper déstabilisant de devoir expliquer des trucs potentiellement complexes à des élèves qui ne comprennent pas que l'ordre des mots d'une phrase a une influence sur le sens de celle-ci.
Et c'est dégueulasse pour mes élèves qui s'emmerdent parce qu'ils ont compris à la première explication mais qu'il y en a un paquet qui ont besoin de 10 exemples pour (peut-être !) comprendre.
La généralisation des études supérieures a 70% d'une classe d'âge ça n'a aucun sens évidemment, c'est contre-productif.
Quel est le pourcentage d'emplois où on réellement besoin d'un Bac +5 ? Je pense moins de 5%. Ce devrait l'ordre de grandeur de ceux qui poussent jusqu'à bac+5.
Un autre effet pervers dont on ne parle jamais c'est que tous bataillons de cerveaux médiocres qui encombrent les facs manquent cruellement aux métiers de base qui peinent à recruter, alors on ouvre grand les vannes de l'immigration non-qualifiée avec toutes les externalités que l'on sait.

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Re: le féminisme

#13153 Message par pangloss » 24 mars 2024, 10:06

Quand nous en aurons fini avec la construction d'un monde idéal et éthéré, la Suisse nous fournira un modèle plus pragmatique...
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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Re: le féminisme

#13154 Message par neron » 24 mars 2024, 13:30

pangloss a écrit :
24 mars 2024, 10:06
, la Suisse nous fournira un modèle plus pragmatique...
? Vous avez une vision hors sol. idéalisé, déniant leur sens partagé spécifique (culture)

---------------
(1) C'est un pays policé : les gens acceptent leur position sociale sans revendiquer comme chez nous, pays de liberté
(2) C'est pays fermé : le système peut maintenir une régulation entre besoins et demandes. Ces titres ne sont pas en compétition avec ceux d'autres pays (genre kine en 2 an en Roumanie).
(3) Les débouchés sont garantis en imposant pour tout poste une certification (concept de métier) qui exige de faire des etudes avec un titre ronflant et un certif. d'aptitude : genre bac+3 pour faire serveur alors que chez nous tout le monde peut etre ingénieur, ouvrier btp, serveurs ...
(4) Grâce à une faible immigration, l'état assure ainsi à chaque diplôme une place et un revenu
En fait c'est leur concensus social basé sur une culture d'entre soit, très concervateurs, pesants qui proscrit la tsatch, les arnaques, ... (ca ressemble au modèle de petit pays : norvége, Suède , Hollande mais avec 3 classes sociales assez rigides)
Modifié en dernier par neron le 24 mars 2024, 14:01, modifié 1 fois.
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Re: le féminisme

#13155 Message par kamoulox » 24 mars 2024, 14:00

Ben92 a écrit :
23 mars 2024, 23:53
WolfgangK a écrit :
23 mars 2024, 23:31

Il y a évidemment des filières à gros QI (Nomale Sup', voire X ) et des filières à faible QI (socio, 'sciences de l'éducation').
Le problème, c'est que si l'accès aux études supérieures est rendu possible pour 70% de la population, les prof de fac doivent faire des cours qui ciblent les QI de 92%.
Je trouve ça hyper déstabilisant de devoir expliquer des trucs potentiellement complexes à des élèves qui ne comprennent pas que l'ordre des mots d'une phrase a une influence sur le sens de celle-ci.
Et c'est dégueulasse pour mes élèves qui s'emmerdent parce qu'ils ont compris à la première explication mais qu'il y en a un paquet qui ont besoin de 10 exemples pour (peut-être !) comprendre.
La généralisation des études supérieures a 70% d'une classe d'âge ça n'a aucun sens évidemment, c'est contre-productif.
Quel est le pourcentage d'emplois où on réellement besoin d'un Bac +5 ? Je pense moins de 5%. Ce devrait l'ordre de grandeur de ceux qui poussent jusqu'à bac+5.
Un autre effet pervers dont on ne parle jamais c'est que tous bataillons de cerveaux médiocres qui encombrent les facs manquent cruellement aux métiers de base qui peinent à recruter, alors on ouvre grand les vannes de l'immigration non-qualifiée avec toutes les externalités que l'on sait.
Entièrement d’accord avec ben92. C’est pour ça qu’on doit limiter les places en fac etc…s’il n’y a que 1000 postes sur la France et bien on prend 1000 élèves. Actuellement on en prend 40000 et ça fini à Mac do ou à la zad

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Re: le féminisme

#13156 Message par neron » 24 mars 2024, 15:17

kamoulox a écrit :
24 mars 2024, 14:00
Ben92 a écrit :
23 mars 2024, 23:53
WolfgangK a écrit :
23 mars 2024, 23:31
.Je trouve ça hyper déstabilisant de devoir expliquer des trucs potentiellement complexes à des élèves qui ne comprennent pas que l'ordre des mots d'une phrase a une influence sur le sens de celle-ci.
La généralisation des études supérieures a 70% d'une classe d'âge ça n'a aucun sens évidemment, c'est contre-productif.Quel est le pourcentage d'emplois où on réellement besoin d'un Bac +5 ?
Entièrement d’accord avec ben92. C’est pour ça qu’on doit limiter les places en fac etc…
Depuis 10 ans sur la BI vous tournez en rond avec des yakasfocons niant les faits (eco., socio, tec, culturel, ..),.les tenants / aboutissant inversant la cause et l'effet, en donnant à Jean oubliant Paul

------------
Soyons svp équitable. Si l'on protège les débouchés des diplômes bac+5, faisons le pour les autres diplômes / métiers (de bac-5 à bac+10) et imposons un numerus clausus par métier. C'est le système +/- Suisse.

Or la France n'a besoin que de 8 m. de salariés. Que faisons-nous pour les autres ? Des 80 % de bulshit jobs, services, entreprises ?

Quand à l'execice de métiers dont les bac+5, (d'ingénieur, commercial, administratif, sociologue, médecin , historien, ..) mais aussi les bac+3 à +10, ce qui est attendu c'est plus un type de psyché qu'un QI (bien que se soit lié) et que côté connaissance, la règle de trois suffit pour y faire carrière dans 90 % des cas

Reste aussi à statuer du salaire et des conditions de travail. Or ce.ne sont que consensus sociaux que rien ne justifie comme on le voit en Afrique ou dans les ex pays de l'est et qui tient chez nous plus de la capacité de nuisance / pouvoir du poste et non pas de ses capacités psychiques ou intello nécessaire pour le poste. En Ukraine un.manoeuvre TP gagnait 8 fois le salaire d'une chirurgienne ou d'un prof en prépa.

J'ai cherché une solution équitable sans résultat car dans une société qui a besoin de moins en moins de travailleurs, y-a pas moyen de justifier d'un salaire.ni d'un poste +/- "qualifié" (voir file salaire unique). Cela ne peut etre qu'en régulant l'offre de bras donc à motiver les gens à se satisfaire d'eux même (rester chez eux) donc réduire.les avtges de travailler (salaire, statuts, ...)
La carte n'est pas le territoire - Le monde du Ā (1945) 1er axiome de sémantique générale.

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Re: le féminisme

#13157 Message par nanne02 » 29 mars 2024, 12:26

Voilà une bonne nouvelle :https://www.ouest-france.fr/societe/dro ... db63ab310d

Et c est pas un poisson d avril !

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Re: le féminisme

#13158 Message par Indécis » 29 mars 2024, 14:19

Quand les hommes font passer leurs besoins avant la carrière de leurs femmes
https://www.welcometothejungle.com/fr/a ... urs-femmes
41% des femmes ont déjà subi une violence économique au sein de leur couple, révèle une étude menée par l’IFOP et les Glorieuses en novembre dernier. Pour une femme active, cela peut se traduire par un conjoint qui interfère dans ses choix professionnels… pour asseoir sa domination financière.

« Mon ex-bourreau m’a arnaquée deux ans de travail. Quand je l’ai fui, j’étais bien sûr fauchée comme les blés, donc toute poursuite avec un avocat était absolument hors de mes moyens. » Ce témoignage de femme fait partie des nombreux qui ornent la page Instagram des Glorieuses. En novembre dernier, la newsletter féministe a consacré une campagne aux violences économiques conjugales : un sondage mené avec l’IFOP révèle que 4 femmes sur 10 en sont victimes. 41% des Françaises voient donc leur argent surveillé, ou contrôlé par un conjoint qui les appauvrit, ou les rend dépendantes… et peut aller jusqu’à les déposséder totalement de leur autonomie financière.

La violence économique dans le couple, ce n’est pas seulement le contrôle des finances et des dépenses de la conjointe. C’est aussi toutes sortes de stratégies pour lui faire porter le plus de charges communes, afin de dépenser plus pour ses besoins personnels. C’est un homme qui endette le couple en secret. C’est un homme qui décourage sa partenaire d’investir alors qu’il le fait lui-même… Un test complet existe pour que chacune fasse le point sur sa situation. Selon les Glorieuses, les violences touchent deux fois plus les femmes dont les revenus sont inférieurs à ceux de leurs conjoints. Rebecca Amsellem, économiste et fondatrice de la newsletter féministe, explique, une autre étude à l’appui : « les hommes ont tendance à choisir des proies plus faciles, qui ont moins de moyens pour les quitter du jour au lendemain. C’est aussi pour ça qu’on fait campagne sur l’égalité salariale, d’ailleurs ! Il faut plus d’indépendance économique pour s’en sortir. »

La violence économique peut aussi se manifester par l’ingérence du conjoint sur le travail de Madame. Selon l’étude des Glorieuses, 12% des femmes ont déjà été lésées ou pénalisées par un conjoint au cours de leur parcours professionnel.

Comme toutes les violences conjugales, les violences économiques commencent rarement de manière frontale. Insaff El Hassini, experte en égalité salariale, a appris à les reconnaître, en coachant des femmes dans leur carrière : « L’homme va culpabiliser sa conjointe pour l’inciter à quitter son travail, il va remettre en question son rôle dans la famille… » Elle se souvient d’une cliente : « Elle m’a raconté que son mari l’avait rendue responsable de la baisse des notes de leur fils, parce qu’à cause d’une promotion, elle était moins présente qu’avant. »

Cette manipulation psychologique, Corinne l’a connue avec son ex-conjoint. Elle a quitté un travail très prenant dans l’évènementiel, pour s’occuper de son mari après un accident. Aujourd’hui âgée de 42 ans, et en procédure de divorce avec cet homme, elle raconte : « il dit qu’il n’est pas responsable de mon choix, mais il m’a clairement orientée vers cette décision. Même avant l’accident, il me disait souvent : pourquoi tu travailles, je gagne assez bien ma vie ! » Pour gérer la rééducation de son ex, Corinne met sa carrière entre parenthèses pour devenir son aidante à temps plein pendant plusieurs mois. Lui finit par reprendre son activité… mais pas elle. « Je l’emmenais au travail, soit 3 à 4h de route quotidienne, car il ne pouvait pas encore conduire », se souvient-elle. Corinne tombe alors enceinte : une raison pour son ex-conjoint de l’inciter à retarder, encore un peu plus, son retour au travail. « J’ai eu une grossesse difficile. Il n’a été ni présent, ni aidant. Au contraire, les violences verbales ont commencé. Il me rabaissait sans cesse. J’ai perdu toute confiance en ma capacité à retravailler. »

Connaître sa valeur sur le marché du travail : c’est le sujet du podcast d’Insaff El Hassini, « Ma Juste Valeur ». La coache assène : « disons-le sans langue de bois : aujourd’hui, dans un schéma hétéronormé, le conjoint est une menace pour la carrière d’une femme. » Elle continue : « Les hommes ont été élevés avec leur mère à disposition, et ensuite, c’est le tour de leur femme. Quand on veut avoir une carrière, on ne peut pas tout gérer à la maison, mais on a besoin que quelqu’un le fasse. Depuis toujours, les hommes ont fait supporter cette charge aux femmes, gratuitement. » Autrement dit, selon la co-autrice d’Aux Thunes Citoyennes, l’homme s’accapare la force de travail de sa femme, à son profit. Un schéma qui existe de longue date : Silvia Federici, grande figure du féminisme radical américain, dénonçait déjà l’histoire du travail domestique gratuit dans Le Capitalisme Patriarcal.

Aujourd’hui, Corinne va mieux. Elle a réussi une reconversion professionnelle. « J’avais besoin de retravailler pour sortir de cette vie conjugale toxique », raconte-t-elle. Mais dans son divorce, la violence économique conjugale se répercute encore. « Mon ex a mis tout ce que nous avons acheté en commun à son nom. C’était calculé de sa part. Il considère que tout lui appartient. » De nombreuses femmes racontent aussi des divorces difficiles liés à la répartition des biens, ou à la pension alimentaire, sur la page Instagram des Glorieuses. Toutes ont en commun de se retrouver lésées financièrement, après des années de sacrifice. Le manque d’argent est une des principales difficultés lorsqu’une femme veut quitter un homme violent. L’étude des Glorieuses démontre d’ailleurs que 99% des femmes qui connaissent la violence économique en couple, subissent aussi d’autres formes de violences.

Aujourd’hui, les femmes ont massivement intégré le marché du travail. Selon l’INSEE, 67% des femmes travaillent, contre 74% des hommes. Mais les vieux schémas patriarcaux imprègnent toujours la société. D’abord, les femmes continuent à subir des pressions pour se consacrer à la famille : de la part du conjoint, mais aussi de toute la société. « Entre 30 et 50 ans, les femmes sont au top de leur carrière, mais beaucoup font le choix de s’appauvrir, en se mettant à temps partiel, souvent parce qu’elles ont des enfants en bas-âge », analyse Insaff El Hassini. « Il est très important que les femmes et les hommes se déconstruisent pour faire des choix conscientisés, car ceux-ci se font souvent au profit de l’homme », rappelle-t-elle. Les chiffres du Ministère du travail sont éloquents : plus d’une femme sur quatre travaille à temps partiel, contre moins d’un homme sur dix.

D’autre part, l’étude des Glorieuses évoque le cas des hommes qui exploitent leurs femmes, en les employant dans leurs sociétés gratuitement, ou à un prix en-dessous du marché. Cela ne représente que 5% des femmes interrogées, mais fait partie du spectre des violences économiques conjugales. « J’ai beaucoup de clientes qui aident leurs conjoints à réaliser leur rêve d’entreprendre. Elles continuent à bosser, tout en les aidant à booker les rendez-vous, à faire la compta… Ils se reposent sur elles, et elles font deux ou trois jobs à la fois. Et puis à la fin, ça reste la boite de l’homme : la femme n’a pas de parts dedans », déplore Insaff El Hassini. Par ailleurs, en France, l’immense majorité des « conjoints collaborateurs », statut non-rémunéré, créé pour les conjoints d’artisans et commerçants… sont des femmes.

Les femmes financièrement indépendantes rencontrent elles aussi leur lot de difficultés lorsqu’elles sont en couple. Selon l’étude des Glorieuses, 5% des femmes interrogées connaissent ou ont connu un homme qui ne supportait pas d’avoir un plus petit salaire qu’elles ! Une réaction machiste d’un autre temps, qui peut se traduire par des comportements indirects, sournois. Nadia, 36 ans, sort de deux relations consécutives où elle gagnait plus que l’autre. « Lorsque mon ex a appris que je gagnais le double de son salaire, ça lui a donné un sentiment d’insécurité. Il s’est mis en tête de décrocher une promotion, comme s’il avait envie de me dépasser, comme si on était en compétition », raconte-t-elle. Le suivant s’est manifesté différemment : « il me faisait toujours remarquer qu’il n’avait pas le même budget que moi pour telle ou telle activité, alors que je ne lui ai jamais rien reproché. »

La fixette sur la différence de revenus : du sexisme à peine voilé ? Héloïse Bolle, fondatrice de la société de conseil Oseille & compagnie, et co-autrice d’Aux Thunes Citoyennes, évoque une autre situation fréquente chez ses clientes : « Certaines ont de belles promotions, mais hésitent à prendre le job… car la première réaction de leur conjoint, c’est : “ je vais me faire allumer par les impôts ! ” » Explications : comme les impôts sont calculés sur la moyenne des deux revenus d’un couple marié ou pacsé, celui qui gagne plus fait des économies d’impôts grâce à celui qui gagne moins. Pour Héloïse Bolle, le quotient conjugal est un « outil du patriarcat » qui défavorise largement plus les femmes… mais le système fiscal a aussi bon dos ! « Si votre conjoint vous reproche la hausse de vos impôts, c’est un faux argument. Il n’a pas envie de dire clairement : ça m’embête que tu gagnes plus que moi, et je ne veux pas renoncer à mon pouvoir économique. Car en réalité, il va juste payer un impôt conforme à la réalité », assène-t-elle.

Au fond, le nœud du problème repose encore et toujours sur l’éducation, et sur l’idée que l’on se fait de la virilité, regrette Insaff El Hassini. « On éduque encore les enfants avec la norme sociale selon laquelle l’homme doit être le plus riche. Un peu comme un homme « doit » être plus grand, physiquement, que sa femme. » Corinne, bientôt divorcée, n’aura elle bientôt plus à partager ses impôts avec un homme. Avec sa reconversion professionnelle, elle gagne aujourd’hui deux fois moins qu’avant… mais elle revit : « je me rends compte, aujourd’hui, des violences que j’ai vécues. Heureusement que je suis partie.»
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Re: le féminisme

#13159 Message par Bidibulle » 29 mars 2024, 15:17

Ah, les hommes cherchent des femmes qui gagnent moins qu'eux ? L'assertion inverse,"les femmes cherchent des hommes qui gagnent plus qu'elles", n'est pas vraie ?
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: le féminisme

#13160 Message par Sifar » 29 mars 2024, 15:26

Bidibulle a écrit :
29 mars 2024, 15:17
Ah, les hommes cherchent des femmes qui gagnent moins qu'eux ? L'assertion inverse,"les femmes cherchent des hommes qui gagnent plus qu'elles", n'est pas vraie ?
Les anciens se souviendront de Léo, le parquetteur.
Il avait résumé l'hypocrisie de cette hypergamie masquée par la phrase:

Je n'ai jamais vu de top-model au bras d'un smicard.
Ce que dit Pimono est exact.

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Re: le féminisme

#13161 Message par Ardoise » 29 mars 2024, 15:32

Sifar a écrit :
29 mars 2024, 15:26
Bidibulle a écrit :
29 mars 2024, 15:17
Ah, les hommes cherchent des femmes qui gagnent moins qu'eux ? L'assertion inverse,"les femmes cherchent des hommes qui gagnent plus qu'elles", n'est pas vraie ?
Les anciens se souviendront de Léo, le parquetteur.
Il avait résumé l'hypocrisie de cette hypergamie masquée par la phrase:

Je n'ai jamais vu de top-model au bras d'un smicard.
Nan, mais Léo est persuadé que les femmes sont toutes des sangsues.
Et ce n'est pas parce qu'il ne l'a pas vu, que cela n'existe pas.
Ardoise s'efface.

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Re: le féminisme

#13162 Message par Ardoise » 29 mars 2024, 15:38

Indécis a écrit :
29 mars 2024, 14:19
Quand les hommes font passer leurs besoins avant la carrière de leurs femmes
https://www.welcometothejungle.com/fr/a ... urs-femmes
41% des femmes ont déjà subi une violence économique au sein de leur couple, révèle une étude menée par l’IFOP et les Glorieuses en novembre dernier. Pour une femme active, cela peut se traduire par un conjoint qui interfère dans ses choix professionnels… pour asseoir sa domination financière.


Faut vraiment être idiote pour s'attarder sur l'argent, ce n'est pas le principal dans la vie. Mais se protéger financièrement n'est pas un luxe non plus.
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Re: le féminisme

#13163 Message par pangloss » 30 mars 2024, 10:36

.....
Modifié en dernier par pangloss le 30 mars 2024, 12:26, modifié 1 fois.
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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Re: le féminisme

#13164 Message par optimus maximus » 30 mars 2024, 11:32

Indécis a écrit :
29 mars 2024, 14:19
Quand les hommes font passer leurs besoins avant la carrière de leurs femmes
https://www.welcometothejungle.com/fr/a ... urs-femmes
41% des femmes ont déjà subi une violence économique au sein de leur couple, révèle une étude menée par l’IFOP et les Glorieuses en novembre dernier. Pour une femme active, cela peut se traduire par un conjoint qui interfère dans ses choix professionnels… pour asseoir sa domination financière.

« Mon ex-bourreau m’a arnaquée deux ans de travail. Quand je l’ai fui, j’étais bien sûr fauchée comme les blés, donc toute poursuite avec un avocat était absolument hors de mes moyens. » Ce témoignage de femme fait partie des nombreux qui ornent la page Instagram des Glorieuses. En novembre dernier, la newsletter féministe a consacré une campagne aux violences économiques conjugales : un sondage mené avec l’IFOP révèle que 4 femmes sur 10 en sont victimes. 41% des Françaises voient donc leur argent surveillé, ou contrôlé par un conjoint qui les appauvrit, ou les rend dépendantes… et peut aller jusqu’à les déposséder totalement de leur autonomie financière.

La violence économique dans le couple, ce n’est pas seulement le contrôle des finances et des dépenses de la conjointe. C’est aussi toutes sortes de stratégies pour lui faire porter le plus de charges communes, afin de dépenser plus pour ses besoins personnels. C’est un homme qui endette le couple en secret. C’est un homme qui décourage sa partenaire d’investir alors qu’il le fait lui-même… Un test complet existe pour que chacune fasse le point sur sa situation. Selon les Glorieuses, les violences touchent deux fois plus les femmes dont les revenus sont inférieurs à ceux de leurs conjoints. Rebecca Amsellem, économiste et fondatrice de la newsletter féministe, explique, une autre étude à l’appui : « les hommes ont tendance à choisir des proies plus faciles, qui ont moins de moyens pour les quitter du jour au lendemain. C’est aussi pour ça qu’on fait campagne sur l’égalité salariale, d’ailleurs ! Il faut plus d’indépendance économique pour s’en sortir. »

La violence économique peut aussi se manifester par l’ingérence du conjoint sur le travail de Madame. Selon l’étude des Glorieuses, 12% des femmes ont déjà été lésées ou pénalisées par un conjoint au cours de leur parcours professionnel.

Comme toutes les violences conjugales, les violences économiques commencent rarement de manière frontale. Insaff El Hassini, experte en égalité salariale, a appris à les reconnaître, en coachant des femmes dans leur carrière : « L’homme va culpabiliser sa conjointe pour l’inciter à quitter son travail, il va remettre en question son rôle dans la famille… » Elle se souvient d’une cliente : « Elle m’a raconté que son mari l’avait rendue responsable de la baisse des notes de leur fils, parce qu’à cause d’une promotion, elle était moins présente qu’avant. »

Cette manipulation psychologique, Corinne l’a connue avec son ex-conjoint. Elle a quitté un travail très prenant dans l’évènementiel, pour s’occuper de son mari après un accident. Aujourd’hui âgée de 42 ans, et en procédure de divorce avec cet homme, elle raconte : « il dit qu’il n’est pas responsable de mon choix, mais il m’a clairement orientée vers cette décision. Même avant l’accident, il me disait souvent : pourquoi tu travailles, je gagne assez bien ma vie ! » Pour gérer la rééducation de son ex, Corinne met sa carrière entre parenthèses pour devenir son aidante à temps plein pendant plusieurs mois. Lui finit par reprendre son activité… mais pas elle. « Je l’emmenais au travail, soit 3 à 4h de route quotidienne, car il ne pouvait pas encore conduire », se souvient-elle. Corinne tombe alors enceinte : une raison pour son ex-conjoint de l’inciter à retarder, encore un peu plus, son retour au travail. « J’ai eu une grossesse difficile. Il n’a été ni présent, ni aidant. Au contraire, les violences verbales ont commencé. Il me rabaissait sans cesse. J’ai perdu toute confiance en ma capacité à retravailler. »

Connaître sa valeur sur le marché du travail : c’est le sujet du podcast d’Insaff El Hassini, « Ma Juste Valeur ». La coache assène : « disons-le sans langue de bois : aujourd’hui, dans un schéma hétéronormé, le conjoint est une menace pour la carrière d’une femme. » Elle continue : « Les hommes ont été élevés avec leur mère à disposition, et ensuite, c’est le tour de leur femme. Quand on veut avoir une carrière, on ne peut pas tout gérer à la maison, mais on a besoin que quelqu’un le fasse. Depuis toujours, les hommes ont fait supporter cette charge aux femmes, gratuitement. » Autrement dit, selon la co-autrice d’Aux Thunes Citoyennes, l’homme s’accapare la force de travail de sa femme, à son profit. Un schéma qui existe de longue date : Silvia Federici, grande figure du féminisme radical américain, dénonçait déjà l’histoire du travail domestique gratuit dans Le Capitalisme Patriarcal.

Aujourd’hui, Corinne va mieux. Elle a réussi une reconversion professionnelle. « J’avais besoin de retravailler pour sortir de cette vie conjugale toxique », raconte-t-elle. Mais dans son divorce, la violence économique conjugale se répercute encore. « Mon ex a mis tout ce que nous avons acheté en commun à son nom. C’était calculé de sa part. Il considère que tout lui appartient. » De nombreuses femmes racontent aussi des divorces difficiles liés à la répartition des biens, ou à la pension alimentaire, sur la page Instagram des Glorieuses. Toutes ont en commun de se retrouver lésées financièrement, après des années de sacrifice. Le manque d’argent est une des principales difficultés lorsqu’une femme veut quitter un homme violent. L’étude des Glorieuses démontre d’ailleurs que 99% des femmes qui connaissent la violence économique en couple, subissent aussi d’autres formes de violences.

Aujourd’hui, les femmes ont massivement intégré le marché du travail. Selon l’INSEE, 67% des femmes travaillent, contre 74% des hommes. Mais les vieux schémas patriarcaux imprègnent toujours la société. D’abord, les femmes continuent à subir des pressions pour se consacrer à la famille : de la part du conjoint, mais aussi de toute la société. « Entre 30 et 50 ans, les femmes sont au top de leur carrière, mais beaucoup font le choix de s’appauvrir, en se mettant à temps partiel, souvent parce qu’elles ont des enfants en bas-âge », analyse Insaff El Hassini. « Il est très important que les femmes et les hommes se déconstruisent pour faire des choix conscientisés, car ceux-ci se font souvent au profit de l’homme », rappelle-t-elle. Les chiffres du Ministère du travail sont éloquents : plus d’une femme sur quatre travaille à temps partiel, contre moins d’un homme sur dix.

D’autre part, l’étude des Glorieuses évoque le cas des hommes qui exploitent leurs femmes, en les employant dans leurs sociétés gratuitement, ou à un prix en-dessous du marché. Cela ne représente que 5% des femmes interrogées, mais fait partie du spectre des violences économiques conjugales. « J’ai beaucoup de clientes qui aident leurs conjoints à réaliser leur rêve d’entreprendre. Elles continuent à bosser, tout en les aidant à booker les rendez-vous, à faire la compta… Ils se reposent sur elles, et elles font deux ou trois jobs à la fois. Et puis à la fin, ça reste la boite de l’homme : la femme n’a pas de parts dedans », déplore Insaff El Hassini. Par ailleurs, en France, l’immense majorité des « conjoints collaborateurs », statut non-rémunéré, créé pour les conjoints d’artisans et commerçants… sont des femmes.

Les femmes financièrement indépendantes rencontrent elles aussi leur lot de difficultés lorsqu’elles sont en couple. Selon l’étude des Glorieuses, 5% des femmes interrogées connaissent ou ont connu un homme qui ne supportait pas d’avoir un plus petit salaire qu’elles ! Une réaction machiste d’un autre temps, qui peut se traduire par des comportements indirects, sournois. Nadia, 36 ans, sort de deux relations consécutives où elle gagnait plus que l’autre. « Lorsque mon ex a appris que je gagnais le double de son salaire, ça lui a donné un sentiment d’insécurité. Il s’est mis en tête de décrocher une promotion, comme s’il avait envie de me dépasser, comme si on était en compétition », raconte-t-elle. Le suivant s’est manifesté différemment : « il me faisait toujours remarquer qu’il n’avait pas le même budget que moi pour telle ou telle activité, alors que je ne lui ai jamais rien reproché. »

La fixette sur la différence de revenus : du sexisme à peine voilé ? Héloïse Bolle, fondatrice de la société de conseil Oseille & compagnie, et co-autrice d’Aux Thunes Citoyennes, évoque une autre situation fréquente chez ses clientes : « Certaines ont de belles promotions, mais hésitent à prendre le job… car la première réaction de leur conjoint, c’est : “ je vais me faire allumer par les impôts ! ” » Explications : comme les impôts sont calculés sur la moyenne des deux revenus d’un couple marié ou pacsé, celui qui gagne plus fait des économies d’impôts grâce à celui qui gagne moins. Pour Héloïse Bolle, le quotient conjugal est un « outil du patriarcat » qui défavorise largement plus les femmes… mais le système fiscal a aussi bon dos ! « Si votre conjoint vous reproche la hausse de vos impôts, c’est un faux argument. Il n’a pas envie de dire clairement : ça m’embête que tu gagnes plus que moi, et je ne veux pas renoncer à mon pouvoir économique. Car en réalité, il va juste payer un impôt conforme à la réalité », assène-t-elle.

Au fond, le nœud du problème repose encore et toujours sur l’éducation, et sur l’idée que l’on se fait de la virilité, regrette Insaff El Hassini. « On éduque encore les enfants avec la norme sociale selon laquelle l’homme doit être le plus riche. Un peu comme un homme « doit » être plus grand, physiquement, que sa femme. » Corinne, bientôt divorcée, n’aura elle bientôt plus à partager ses impôts avec un homme. Avec sa reconversion professionnelle, elle gagne aujourd’hui deux fois moins qu’avant… mais elle revit : « je me rends compte, aujourd’hui, des violences que j’ai vécues. Heureusement que je suis partie.»
Y a deux moyens de faire :
- aligner le niveau de vie du couple sur celui qui gagne le moins bien sa vie
- aligner le niveau de vie du couple sur un niveau intermédiaire

Aligner le niveau de vie du couple sur celui qui gagne le plus n'est pas viable.

Donc dans la première situation, qui correspond à un régime de séparation des revenus, il y en a un qui va épargner plus que l'autre. En cas de séparation, la personne qui gagne le moins se retrouve avec pas grand chose (ou avec une épargne qui n'aurait pas été supérieure en cas de célibat) voire rien du tout.
Dans la seconde situation, qui correspond à la situation du compte commun, il reste de l'épargne qui est mutualisé et en cas de séparation, on fait moitié moitié.

La seconde situation s'impose quand les revenus sont faibles. Ou quand les revenus sont à peu près identiques. La première situation est fréquente quand la femme gagne mieux sa vie, et pas forcément à cause du féminisme ambiant mais aussi par pression des proches (homme qui gagne moins bien sa vie => homme profiteur => couple non viable => anticiper risque de séparation).

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Re: le féminisme

#13165 Message par Ardoise » 30 mars 2024, 12:10

Vous avez 40 ans de retard.
Ardoise s'efface.

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Re: le féminisme

#13166 Message par pangloss » 30 mars 2024, 12:29

Effectivement, l'émancipation des femmes, en France, ce sont les 80 dernières années.

Une conférence exceptionnelle de Todd sur son avant-dernier bouquin "Où en sont-elles ?"



Une synthèse:
Emmanuel Todd tisse une analyse riche et nuancée des dynamiques de genre à travers les âges, mettant en lumière dans sa conférence comment les concepts traditionnels de patriarcat et de genre s'avèrent insuffisants pour saisir la complexité des sociétés contemporaines. Optant pour une approche anthropologique, il explore l'évolution des structures familiales et leur impact profond sur le processus de modernisation. Todd enrichit son discours de récits personnels, révélant ses introspections et ses moments de doute face aux changements sociétaux rapides, illustrant ainsi la convergence entre l'expérience individuelle et l'analyse sociologique.

Sa découverte centrale sur la perte de capacité d'action collective dans ce qu'il décrit comme un état de "matridominance idéologique" jette un éclairage provocateur sur les sociétés modernes. Todd identifie une transformation où les structures dominées par les femmes, bien que progressistes sur de nombreux aspects, peuvent contribuer à une érosion de la solidarité et de l'action collective. Cette perspective ouvre un champ de réflexion sur les conséquences des mutations de genre sur la cohésion sociale et la capacité à agir collectivement, invitant à repenser les équilibres entre les avancées individuelles et les besoins du collectif.
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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Re: le féminisme

#13167 Message par sawaï » 30 mars 2024, 15:07

Quand les hommes font passer leurs besoins avant la carrière de leurs femmes
Comme souvent dans la mouvance féministe actuelle, les sujets traités peuvent être intéressants. Et comme souvent, on peut regreter que les chiffres fournis ne le soient que pour l'un des 2 sexes, ce qui ne permet pas de jauger le déséquilibre entre sexes, qui doit pourtant exister dans bon nombre de cas évoqués. Dommage, cela donne l'impression d'un exposé à charge, qu'il est de fait.

Dans les déséquilibres entre hommes et femmes, il serait intéressant de connaître ce qui relève des organisations patricentrees (plutot que patriarcal qui est un terme trop gort pour ce dont on parle ici), et ce qui releve des abus que donne le pouvoir économique au sein du couple. Dans le second cas, on peut formuler l'hypothèse que l'abus de pouvoir économique serait très similaire selon le sexe, ce qui reste la aussi à prouver.

En fait toutes les donnes statistiques présentées ici gagneraient à être decorellées du pouvoir économique au sein du couple : en faveur de l'homme, la femme ou équilibré.

Bref, on est arrêté au milieu du gué avec ce type d'étude, qui en dit soit trop...soit trop peu.
On verra.

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Re: le féminisme

#13168 Message par PACA » 30 mars 2024, 16:25

La solution est disponible et accessible dans l'état de la législation :
- considérer l'union comme une association avec un contrat de mariage.
- la rupture de contrat est prévue dans la loi notamment via la compensatoire avec un contrat de mariage.

Article 271 du Code civil :
https://www.doctrine.fr/l/texts/codes/L ... 0006423950
La prestation compensatoire est fixée selon les besoins de l'époux à qui elle est versée et les ressources de l'autre en tenant compte de la situation au moment du divorce et de l'évolution de celle-ci dans un avenir prévisible.
A cet effet, le juge prend en considération notamment :
- la durée du mariage ;
- l'âge et l'état de santé des époux ;
- leur qualification et leur situation professionnelles ;
- les conséquences des choix professionnels faits par l'un des époux pendant la vie commune pour l'éducation des enfants et du temps qu'il faudra encore y consacrer ou pour favoriser la carrière de son conjoint au détriment de la sienne ;
- le patrimoine estimé ou prévisible des époux, tant en capital qu'en revenu, après la liquidation du régime matrimonial ;
- leurs droits existants et prévisibles ;
- leur situation respective en matière de pensions de retraite en ayant estimé, autant qu'il est possible, la diminution des droits à retraite qui aura pu être causée, pour l'époux créancier de la prestation compensatoire, par les circonstances visées au sixième alinéa.
C'est clair, non ? que demande le peuple ?

Remarques :
1 - Il n'y a pas lieu de féminiser le débat, c'est du vent, la compensatoire concerne les deux associés contractants. On gère une rupture de contrat, point !
2 - Les femmes ont régressé en l'absence de contrat de mariage, le PACS les a bernées, les discours d'indépendance des femmes des pseudo féministes ont des conséquences catastrophique => les éco féministes sont un danger public
3 - Toutes ces considérations ne sont utiles que pour faire vivre les journalistes et les pseudo féministes.
4 - En cas de rupture de contrat prendre un avocat qui se fait payer au prorata des dédommagements obtenus.
5 - Pas de concubinage sans contrat, c'est l'équivalent du travail au noir.
6 - Attention : la compensatoire est exempte d'imposition uniquement si elle n'est pas découpée en plusieurs échéances

.... et évitez de perdre du temps sur des considérations intellectuelles gauchistes qui portent préjudice aux plus démunis, hommes ou femmes, la loi rien que la loi. Pas de destruction de la société => préserver les acquis.

Un paradoxe : dans certain cas, il est possible qu'en appliquant la loi le divorce soit bénéfique au plus démuni des deux contractants, par exemple quand l'un des conjoint mène un train de vie qui consomme l'intégralité des revenus.
La compensatoire permet de protéger un patrimoine de la dilapidation => économie forcée.

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Re: le féminisme

#13169 Message par sawaï » 30 mars 2024, 17:09

S'il faut s'en référer au Code Civil pour le fonctionnement courant d'un couple, on n'est pas le Q sorti des ronces...

La judiciarisation du fonctionnement d'une société est un signe de l'échec de son fonctionnement sur des bases morales ou de principes reconnus par le plus grand nombre.
Ça fait le bonheur des avocats, ça engorge les tribunaux, et ça ne garanti pas le recours systématique et donc l'application concrète des règles légales ou réglementaires.

Par ailleurs, le mariage est passé de mode. La plupart des unions sont libres ou pacsées, même avec des enfants. C'est peut être un tort, peut être pas, mais en tous cas on ne peut plus se prevaloir d'un fonctionnement des couples dans le cadre du mariage pour penser leur fonctionnement généralisé.
On verra.

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Re: le féminisme

#13170 Message par PACA » 30 mars 2024, 18:03

En France c'est le code civil, et pour le mariage il est question des conjoints, des époux. La femme est respectée.
Culture gréco romaine rationnelle et organisée, chacun ses us et coutumes.
La femme et l'homme sont traités à égalité pour un certains nombre de points dont la compensatoire.
On a dépassé l'age de la pierre.

Code civil (France)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_civil_(France)
Aura internationale
Le Code a inspiré le système juridique et en particulier le droit civil de nombreux pays, d'où les pays dits de droit « napoléonien » ou romaniste, sous-groupe de la tradition romano-civiliste.
...
...
Le Code civil s'intéresse particulièrement à la propriété, dont la théorie est entièrement renouvelée à partir du droit romain, et aux contrats inter-individuels qui correspondent bien à la philosophie libérale des notables (bourgeoisie urbaine, mais aussi, plus généralement, l'ensemble des propriétaires terriens).

sawaï a écrit :
30 mars 2024, 17:09
Par ailleurs, le mariage est passé de mode. La plupart des unions sont libres ou pacsées, même avec des enfants. C'est peut être un tort, peut être pas, mais en tous cas on ne peut plus se prevaloir d'un fonctionnement des couples dans le cadre du mariage pour penser leur fonctionnement généralisé.
C'est une vue archaïque d'inspiration exotique, animale qui porte préjudice aux femmes, une régression de quelques siècles. Le mariage est la meilleure protection pour les démunis et les faibles, hommes ou femmes.
C'est je que j'appelle la destruction de la société. Le retour de l'esclavage.
On s'accouple comme des animaux.... les séparations sont "animales", éventuellement avec plusieurs femmes.

ps : si les Ottomans s'étaient inspiré du droit romain en Palestine il y aurait peut être moins de contestations de propriété du sol ? ... ils ont probablement fait n'importe quoi en dépit des règles élémentaire du droit ?
La transformation des biens waqfs en propriété privée (jérusalémite et étrangère) à Jérusalem, 1858-1917
https://books.openedition.org/ifpo/485?lang=fr

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Re: le féminisme

#13171 Message par sawaï » 30 mars 2024, 22:16

Tu pars de principes auxquels j'oppose des questions pratiques :
- le mariage n'est plus l'alpha et l'oméga du couple (on peut le regretter, ou pas, mais en tout cas psshit le mariage)
- s'appuyer sur droit c'est sous-tendre juge et avocat, or, c'est une démarche pénible mais surtout onéreuse. Donc le recours n'est pas toujours possible Cf. le témoignage dans l'article.

Tu peux encore ressortir le Code Civil que ça n'enlèvera rien aux 2 points précédents.
Par ailleurs, cette dérive vers la judiciarisation est inquiétante. Renvoyer vers le Code Civil c'est possible, mais c'est un pis-aller à mon sens.
J'ajoute que le solde de tous comptes lors d'un divorce n'est qu'une fraction des interactions possible dans un couple. Quid de la vie courante, des couples qui ne se séparent pas?

Bref, c'est un peu plus complexe que de renvoyer vers une législation ou réglementation.

Ce sont à mon sens des règles prudentielles de vie qu'il convient d'inculquer, comme ne pas mettre son zizi partout sans capote.

Ainsi, être dépendant financièrement de son compagnon/sa compagne, c'est par construction être dans un rapport déséquilibré. On peut rattraper le truc, le border par des textes de loi ou tout simplement de la bienveillance (ça existe toujours), mais c'est foncièrement une porte ouverte vers une relation de domination.
Évidement le pire n'est jamais certain, et les couples que je connais dans cette situation s'en sortent bien. D'ailleurs c'est plus souvent Monsieur qui est dépendant financièrement, et c'est choisi. Ce qui me fait dire que la condition de femme/homme au foyer peut aussi convenir. Mais il ne faut pas être surpris des conséquences.
La règle devrait donc être de toujours être indépendant financièrement, ou à tout le moins avec les moyens de se retourner (pouvoir exercer une activité rémunérée rapidement si besoin).
Idéalement avoir des revenus du même ordre.

Toujours garder un compte perso et n'abonder le commun que ce qui est requis pour la vie de tous les jours.

Autre exemple sur le volet de l'emploi dans la société du compagnon/la compagne : la règle prudentielle devrait être de verser un salaire.

Etc, etc.

Reste ensuite les schémas sociaux sexués qui peuvent encore s'appliquer et désavantager les femmes, ou tout du moins les mettre dans des boites (et idem pour les hommes en miroir) :
- s'arrêter de travailler ou le temps partiel quand les enfants arrivent : ça peut aller vers un rééquilibrage mais il restera toujours quelque chose de biologique en moyenne. Bon, on part de loin et bien malin qui pourra dire quel serait le point d'équilibre idéel. Les congés paternité ainsi que le regard qui évolue sur les pères qui s'occupent de leurs enfants est un bonne chose.
- ne pas supporter que sa femme gagne plus : c'est une preuve irréfutable que Monsieur est un co n dans ce cas. Il y a de fortes chances pour que ce type de réaction devienne rapidement désuet et socialement intenable.
On verra.

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Re: le féminisme

#13172 Message par PACA » 30 mars 2024, 23:10

sawaï a écrit :
30 mars 2024, 22:16
Tu pars de principes auxquels j'oppose des questions pratiques :
Ton discours ne repose sur aucune formalisation, aucune référence, ce sont des petites recettes qui peuvent varier sans aucune garantie, la femme devient l'animal de compagnie de l'homme.
Chacun fait sa petite cuisine au jour le jour comme ça l'arrange, sans aucune loi qui protège le faible et le démuni..
Je constate simplement que ta position porte un grave préjudice au conjoint qui est sans moyen de défense.
De façon informelle tes dispositions pratiques rendent un conjoint, le plus souvent la femme, esclave de l'autre.
L'absence de formalisation contractuelle conduit à une société animale, une totale régression par rapport à notre code civil évolué d'inspiration séculaire.
Avec une loi il n'y a aucune obligation d'avoir recours à un procès, une rupture de contrat se négocie sans avoir recours à un juge.
En aucun cas l'homme ne doit pas être le seul à décider de la vie de la femme après la séparation, cela se négocie d'égal à égal.
La femme n'est pas un animal soumis.

Prends un minimum de temps pour consulter la loi.
Le concubinage c'est l'esclavage de la femme, ce niveau de régression est très inquiétant.
Les femmes se font berner par des prédicateurs qui leur cachent leurs droits élémentaires.

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Re: le féminisme

#13173 Message par lecriminel » 01 avr. 2024, 19:46

référence à wasabi qui prétend que la justice est plus clémente avec les femmes
https://www.lesoir.be/578002/article/2 ... r-sa-femme
Flandre : un homme décède après avoir été écrasé par sa femme
Le couple se trouvait dans l’allée d’amis lorsque la femme a effectué une mauvaise manœuvre avec la voiture. Son mari a été traîné par l’engin et s’est retrouvé sous le véhicule.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... d9d&ei=239
En sortant de l’établissement, il a pris sa voiture puis percuté celle-ci avant de lui rouler dessus, selon des informations du quotidien régional Vosges Matin, confirmées par Julien Weber, substitut du procureur de la République d’Epinal. Le suspect a également tenté de percuter l’homme qui accompagnait la victime.
Il a été mis en examen et écroué samedi à l’issue de sa garde à vue, qui avait débuté jeudi, peu après les faits.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: le féminisme

#13174 Message par WolfgangK » 01 avr. 2024, 21:53

@Kamou ?

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L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#13175 Message par Ben92 » 01 avr. 2024, 21:59

WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:53
@Kamou ?

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Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:

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Re: le féminisme

#13176 Message par Bidibulle » 01 avr. 2024, 22:02

Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 21:59
WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:53
@Kamou ?

Image
Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:
C'est très connu. Les rôles sont très bien répartis au Japon. Et là bas, c'est la femme qui tient les comptes de la maison dont elle s'occupe intégralement.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: le féminisme

#13177 Message par Ben92 » 01 avr. 2024, 22:21

Bidibulle a écrit :
01 avr. 2024, 22:02
C'est très connu. Les rôles sont très bien répartis au Japon. Et là bas, c'est la femme qui tient les comptes de la maison dont elle s'occupe intégralement.
J'ai fait une recherche ente temps et effectivement, outre tenir la maison et faire le tâches ménagères, elle tient aussi les comptes et octroie "l'argent de poche" à son mari.

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Re: le féminisme

#13178 Message par kamoulox » 02 avr. 2024, 00:50

Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 21:59
WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:53
@Kamou ?

Image
Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:
En Russie aussi mais je connaîs. Là bas le dicton de la femme c’est l’argent de mon mari c’est notre argent et mon argent c’est mon argent

Perso moi je ne fonctionne pas comme ça ma femme non plus. C’est tout que le compte commun et on se sert. D’un côté ça m’arrange maintenant elle gagne déjà plus du double

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Re: le féminisme

#13179 Message par PACA » 02 avr. 2024, 05:06

Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 22:21
Bidibulle a écrit :
01 avr. 2024, 22:02
C'est très connu. Les rôles sont très bien répartis au Japon. Et là bas, c'est la femme qui tient les comptes de la maison dont elle s'occupe intégralement.
J'ai fait une recherche ente temps et effectivement, outre tenir la maison et faire le tâches ménagères, elle tient aussi les comptes et octroie "l'argent de poche" à son mari.
Dans ma famille c'est très souvent la femme qui gère l'argent et le patrimoine.
Je gère les travaux, les contacts, la com, ma femme les comptes. Les décisions importantes se prennent à deux en concertation.
Je pense que c'est une question de disponibilité, de possibilité et d'organisation, ça peut varier selon l'age et les périodes.
Idem pour les taches ménagères.
Nous sommes deux associés indépendamment du sexe, ça fonctionne parfaitement surtout à partir de 70 ans .... il n'y a pas de lutte pour un "monopole", on réparti en fonction des possibilités de chacun.
In fine les aléas de la santé orientent toujours la répartition des taches, inutile de fantasmer sur des stratégies de combat.
Le sexe ne peut pas être le seul critère de répartition des taches.

Un homme a des prédispositions naturelles pour pisser dans un violon mais elles s'estompent avec l'age.

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Re: le féminisme

#13180 Message par Indécis » 04 avr. 2024, 14:11

« Les jeunes femmes sont de plus en plus progressistes, tandis que les hommes du même âge penchent du côté conservateur »
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
Une série d’études révèle que partout, un fossé potentiellement dramatique se creuse entre les deux sexes, observe Marie Charrel, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

La guerre des générations n’est pas celle que l’on croit. Elle n’a pas lieu entre les plus de 50 ans étiquetés « boomeurs » et les moins de 25 ans, mais au sein de la jeunesse elle-même, entre les deux sexes. Une série d’études et d’enquêtes publiées dans la presse anglo-saxonne ont ausculté ce déroutant phénomène.

On pourrait le résumer ainsi : les filles sont de plus en plus progressistes, tandis que les garçons du même âge penchent de plus en plus du côté conservateur. Un sondage de l’institut Gallup dévoilé par le Financial Times, le 26 janvier, révèle ainsi que les Américaines de 18 à 30 ans sont de 30 points plus libérales (au sens américain, c’est-à-dire de gauche) que leurs homologues masculins. Il y a six ans, cet écart tant culturel que politique n’existait pas. Il est de 30 points également en Allemagne et de 25 points au Royaume-Uni, il n’a pas d’équivalent chez les plus âgés et n’est pas propre aux Occidentaux : il est tout aussi prégnant en Corée du Sud, en Chine ou en Tunisie, souligne le quotidien, analysant une série de données sur le sujet. Partout, un fossé potentiellement dramatique se creuse entre les jeunes femmes et les jeunes hommes.

Il est en partie le fruit, sans doute, de #metoo. Ce mouvement n’a pas seulement libéré la parole féminine à l’égard du harcèlement, il a légitimé le sentiment d’injustice éprouvé par celles qui n’hésitent plus à l’exprimer. S’ajoute à cela la fracture éducationnelle. Les positions progressistes tendent à augmenter avec les années d’études. Or, les Européennes de 25 à 34 ans sont désormais plus diplômées du supérieur que les Européens du même âge : 46 % contre 35 %, selon Eurostat.
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Re: le féminisme

#13181 Message par sawaï » 04 avr. 2024, 16:35

C'est plus a mettre dans la file du progressisme car ça ne traite pas que du feminisme, bien que le premier englobe le second. Les 2 font partie du même corpus idéologique.

C'est une donnée intéressante en tous cas. Pas vraiment surprenante. Dommage que l'article soit payant.

Le traitement parfois vindicatif ("antagoniste") des relations hommes/femmes par le féminisme 3.0 est une des raisons probable de cet écart, mais les délires wokistes dans leur ensemble pourraien5 également plus séduire les femmes/rebuter les hommes, mais c'est une simple hypothèses à creuser.

Les quelques spécimens de féministes 2.0 (universalistes) avec qui j'ai echange dernierement commencent à faire savoir qu'ils (elles en l'occurence) ne se reconnaissent pas dans le feminisme 3.0. Quand l'un repose sur le tous semblables et l'autre sur le tous différents, forcément ca ne peut pas coller.
On verra.

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Re: le féminisme

#13182 Message par wasabi » 04 avr. 2024, 16:49

Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 21:59
WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:53
@Kamou ?

Image
Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:
et inversement, les sociétés les plus féministes et transparentes (Scandinavie, Nouvelle Zelande...) sont en bas du tableau
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Re: le féminisme

#13183 Message par henda » 07 avr. 2024, 07:05

https://twitter.com/F_Desouche/status/1 ... 9196424318

Ça viendra peut-être en France quand ils seront plus nombreux que les autochtones.

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Re: le féminisme

#13184 Message par Bidibulle » 07 avr. 2024, 08:38

Si c'est validé par les féministes wokes, pas de soucis, ça respecte les femmes.
Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. (Gandhi)

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Re: le féminisme

#13185 Message par PACA » 07 avr. 2024, 14:26

La polygamie comme l'esclavage sont compatibles avec l'Islam, le Sénégal est un pays musulman.

Au Sénégal, le président élu Bassirou Diomaye Faye affiche sa polygamie
Celui qui doit être investi mardi président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, s'affiche publiquement avec ses deux épouses, Marie Khone et Absa Faye. Une situation qui divise les Sénégalais et qui devrait bousculer le protocole présidentiel. Publié le : 01/04/2024 -
https://www.france24.com/fr/info-en-*** ... 9sidentiel
"L'Occident n'a aucune légitimité pour juger nos cultures"
...
Pratique religieuse et traditionnelle répandue au Sénégal, notamment dans le monde rural, la polygamie est adoptée par un bon nombre de Sénégalais qui y voient généralement une façon d’élargir leur famille. La religion musulmane autorise l’homme à épouser jusqu’à quatre femmes s’il en a les moyens.

En pareil cas, l’islam prévoit des jours d’alternance égaux entre les différentes coépouses pouvant varier entre deux ou trois jours.
Certainement, chacun garde sa culture chez soi, esclavage inclus et prier 24/24.
Logiquement la polygamie implique la concentration des richesses sur l'homme qui doit pouvoir entretenir 4 femmes.

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Re: le féminisme

#13186 Message par nanne02 » 07 avr. 2024, 15:24

Les HLM et hébergements d urgence sont remplis de femmes ayant "fui" la polygamie (et la haine des enfants des autres co épouses, bien décidés a ne pas laisser leur part d héritage aux enfants de la dernière co épouse mariée a 16 ans a un monsieur de 60 ans, qui décédera en laissant la dame se démerder avec des enfants en bas âge, auxquels les aînés feront assez peur pour qu ils ne réclament rien).

J ai été bénévole dans une asso. Cette histoire je l ai entendue plus d une fois...

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Re: le féminisme

#13187 Message par lisa » 07 avr. 2024, 17:09

Image

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Impatientes_(roman)
Djaïli Amadou Amal explique dans un entretien au Monde que Les Impatientes est inspirée par sa propre vie : elle a subi un mariage arrangé à un âge précoce avec un époux bien plus âgé qu'elle ne connaissait pratiquement pas, puis elle s'est remariée à un homme polygame et violent. Elle décrit cette période en ces termes: « Mais toi tu crèves lentement, battue, violée, humiliée, car ton mari a tous les droits. J’ai enchaîné les maladies, spasmophilie, hypertension, diabète, une boule perpétuelle au fond de la gorge.
La lecture de son livre est édifiante.

Indécis
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Re: le féminisme

#13188 Message par Indécis » 07 avr. 2024, 19:38

« La maternité a ruiné ma carrière » : cadres et mères, elles payent le prix fort
https://www.welcometothejungle.com/fr/a ... a-carriere
Mener une grande carrière et être mère : deux ambitions toujours difficiles à concilier pour une majorité de femmes. Les chiffres sont sans appel : à chaque nouvel enfant, l’écart salarial entre hommes et femmes se creuse un peu plus, pire, trois quarts des mères cadres considèrent que le congé maternité ralentit leur évolution professionnelle pendant plusieurs années. Ces naissances qui les empêchent de progresser et parfois même de travailler à la hauteur de leurs ambitions provoquent un sentiment de désarroi, mais génèrent aussi une forme de culpabilité, de colère et des regrets chez toutes ces femmes. Aujourd’hui, elles racontent avec humilité comment l’effet « enfant » a tout bonnement ruiné leur carrière.

Mathilde, 34 ans, ingénieure

J’ai eu ma fille à 28 ans, et à l’époque, j’étais ingénieure dans le nucléaire. Ma grossesse est arrivée à un moment charnière de ma carrière puisque c’était pile au moment de ma mutation entre deux unités. J’allais d’ailleurs intégrer celle où mon mari était déjà affecté. Pour répondre aux exigences de ce nouveau poste à responsabilités, j’avais une longue période de formation intensive, avec un passage devant un jury pour délivrer mon habilitation. Le nucléaire est un univers industriel très masculin, mais j’étais sûre de moi. J’ai fait front avec mon ventre rond, droite dans mes bottes, car j’avais toutes les capacités et les compétences requises pour y arriver. Mes supérieurs croyaient en moi, et il était hors de question que je recule mon évolution professionnelle à cause de ma grossesse.

Ma prise de poste s’est opérée quatre mois après la naissance de ma fille. Et dès que j’ai mis un pied dans ma nouvelle unité, j’ai tout de suite compris que ça allait être compliqué de mener de front maternité et carrière. Déjà, l’accès aux simulateurs n’est pas simple : il est possible uniquement sur des horaires décalés, les sites sont loin des centres-villes… Et puis, une centrale nucléaire, c’est une machine industrielle qui tourne 24h/24 ! Il y a des priorités en termes de production, de sûreté qui nécessitent une grande mise à disposition des salariés. D’astreinte, bébé ou pas, on pouvait m’appeler au milieu de la nuit pour intervenir. Quand j’ai enfin trouvé une nounou qui acceptait ces horaires atypiques, j’ai cru que j’étais tirée d’affaires, mais ça n’a pas suffi. En dépression post-partum - ni détectée, ni soignée - je trimais sans m’économiser et mon état de santé a continué de se détériorer jusqu’à ce que je perde pied. Le médecin du travail m’a alors posé un ultimatum : soit je changeais de métier, soit mon mari quittait l’unité pour que je puisse m’épanouir. Il était impossible de continuer ainsi avec un enfant en bas âge. Son message a été difficile à entendre, mais il m’a sauvé. Il a mis les mots sur ma souffrance et sur la nécessité de la prendre en charge, même si cela signifiait renoncer à mes ambitions.

Après sept mois d’arrêt maladie, j’ai pu reprendre une activité professionnelle à… mon ancien poste.
Tirer un trait sur le métier de mes rêves a été très compliqué. Aujourd’hui, après avoir vivoté pendant quelques années, je viens de reprendre un poste à responsabilités, mais j’ai dû renoncer au nucléaire. J’œuvre désormais dans les énergies renouvelables et j’arrive à jongler décemment entre ma vie pro et perso.

Même si ma situation s’est arrangée, cette expérience me laisse un goût amer. J’ai perdu six ans dans ma carrière. J’étais bien lancée, on voulait me faire évoluer, on avait détecté un haut potentiel en moi, mais la maternité a brisé ma rampe de lancement. Si bien que ça a clôturé un autre sujet : le projet d’un deuxième enfant, comme quoi ce n’est sans incidence y compris sur le volet intime. Et puis, j’ai éprouvé tellement de ressentiment à l’égard de mon organisation qui n’a jamais essayé de m’aider à trouver des solutions… Je me questionne encore sur mes choix, ce mauvais timing. Parfois, même, je me demande : quelle aurait été ma carrière sans cette maternité ?

Mélissa(1), 30 ans, gestionnaire d’assurance-vie

Ancienne conseillère commerciale, je suis aujourd’hui gestionnaire d’assurance-vie et j’évolue dans une grande compagnie d’assurances où l’environnement de travail est plutôt bienveillant. À mon retour de congé mat, j’ai souhaité faire le point sur mon évolution de carrière : je voulais affirmer mon ambition de monter en grade pour passer « grande cheffe ». Ce à quoi on m’a gentiment répondu : « Mais enfin tu viens d’avoir ton premier bébé, tu vas bientôt avoir le numéro deux. En attendant, reste à ta place, on reparlera de ta carrière dans cinq ans. » Une réponse qui m’a littéralement scotchée. Déjà parce que je n’avais jamais déclaré vouloir un deuxième enfant, mais que manifestement on l’avait décidé pour moi ! Et quand bien même c’était mon souhait, je jugeais qu’il me revenait de décider du timing pour le faire. Si j’avais envie d’attendre huit ans entre mes deux enfants, ça me regardait non ? J’ai trouvé leur argument archi nul : comme si à partir du moment où on devenait mère, il fallait oublier toute aspiration à évoluer. Le fait est que, me sentant bloquée, j’ai opté pour lancer le deuxième. C’est horrible, on dirait une corvée !

Je pense sincèrement que l’attitude de mon manageur n’était pas malveillante. En revanche, - désolée pour le cliché - mais c’est un homme de plus de cinquante ans, qui, avec un ton un tantinet infantilisant, m’a tout de même gentiment expliqué la vie : « Je sais ce que c’est, je suis père moi aussi, tu dois profiter du temps avec tes enfants. » L’ironie du sort c’est que ce sont les conditions très favorables offertes par l’entreprise en congé maternité, qui freinent l’évolution professionnelle des femmes dans cette boîte. En effet, en plus de la durée légale, on nous offre quatre semaines supplémentaires à passer avec notre bébé, plus deux mois de congé supplémentaires payés à 50 %. Résultat, les femmes s’absentent presque un an quand elles deviennent maman, ce qui les coupe de toute promotion. Une bonne initiative, mais contreproductive…

Alors que la boîte compte une majorité de salariées, presque aucune ne gravit les échelons. Au mieux, elles obtiennent un poste de premier niveau, mais quand tu regardes en haut de la pyramide, notamment au CODIR, elles sont peut-être deux à tout casser. C’est simple, avec une ancienneté de 20 ans, une femme aura toujours le même job (ou avec une ou deux responsabilités en plus), quand un homme sera passé directeur d’un pôle ou d’un secteur. Aucun homme avec autant d’ancienneté ne sera resté conseiller !

J’évolue dans un milieu agricole, un peu vieille France, où on continue de penser que les femmes doivent finir leurs journées tôt pour se consacrer à leur vie de famille et que dès qu’on touche à des enjeux stratégiques, le costume est trop grand pour elles. Être « carriériste » équivaut à une insulte. Pourtant, j’ai de l’ambition et de l’énergie à revendre, je ne comprends pas qu’on me coupe l’herbe sous le pied. Le pire, c’est quand en jouant leur jeu, je me retrouve à organiser ma vie en fonction de leur vision rétrograde de la famille. Un constat qui me fait sérieusement envisager de changer d’entreprise.

Marie-Alix, 33 ans, ex-avocate

La première fois que je tombe enceinte, je viens d’intégrer un nouveau cabinet. Je suis encore en période d’essai, mais je ne cherche pas à cacher la nouvelle. Au contraire, je l’annonce vite dans un souci de transparence, et aussi parce qu’après un parcours de PMA, je pense - naïvement - que cette bonne nouvelle sera bien accueillie. C’est tout l’inverse : « Tu te fous de ma gueule ? », me rétorque mot pour mot l’associé à qui j’en parle, avant d’ajouter : « Le cabinet n’a pas vocation à devenir une pouponnière, c’est pas la Sécu ici ! » Il m’explique ensuite qu’il est hors de question de financer mon congé mat, et que d’ailleurs, il va mettre un terme à mon contrat au plus vite. Face à tant de violence, je m’effondre en larmes. Je m’excuse d’être enceinte et je tente d’arguer que cela n’entache en rien ma motivation à suivre mes dossiers. Lui ne l’entend pas de cette oreille : cinq jours après, il me remet une lettre de licenciement prétextant que je ne suis pas à la hauteur des exigences du cabinet. Sa stratégie est de miser sur une faute professionnelle, car, bien sûr, légalement il ne peut faire autrement. Il est avocat, il le sait bien, à partir du moment où la grossesse est annoncée, je suis protégée, même en période d’essai, il y a une jurisprudence là-dessus. À ce moment-là, je suis choquée et fébrile mais je décide de ne pas en rester là : je saisis le bâtonnier et je pars en procédure. Six mois après, il est condamné pour rupture abusive caractérisée de collaboration, et le motif discriminatoire lié à la grossesse est reconnu. L’ironie du sort, c’est qu’il est obligé de me verser mes rétrocessions d’honoraires pour couvrir mon congé mat. D’un autre côté, je sors du cabinet du jour au lendemain, sans aucun accès à mes dossiers (il fait même changer les serrures pour s’en assurer), ce qui me coupe toute source de revenus. Et bien sûr, aucun autre cabinet ne veut me recruter enceinte, je joins alors les deux bouts en prenant quelques affaires à mon compte.

Ma désillusion est totale. Même si elle était fortement désirée, je vis cette grossesse comme un fardeau. Alors que j’étais en train de démarrer dans la profession sous les meilleurs auspices et c’est comme si j’avais tout gâché ! Depuis, j’ai déconstruit cette idée, mais cette période compliquée à ébranlé ma confiance en moi et quand je réintègre un nouveau cabinet après la naissance, j’ai le sentiment de repartir de zéro. Là rebelote, à l’annonce de ma deuxième grossesse qui arrive cette fois par surprise, l’associé me fait des tentatives d’intimidation (le vendredi soir quand les bureaux sont vides) pour me convaincre de ne pas faire valoir mes droits et de quitter le cabinet. Finalement, en arrêt maladie à cause d’une grossesse pathologique, je négocie avec eux mon départ en catimini, n’ayant pas le courage de me lancer dans une nouvelle procédure.

Bilan de tout ça ? Je renonce au métier d’avocate. Un énorme gâchis. Encore maintenant quand je vois ma robe accrochée dans ma penderie, ça me brise le cœur. Surtout après autant d’années d’études pour y arriver. Je ne suis pas la seule, je connais plusieurs consœurs qui ont aussi renoncé au métier en devenant maman, en optant pour des postes de juristes en entreprise. Pourtant le métier compte une majorité de femmes dans ses rangs, ça n’a pas de sens ! Ancienne avocate spécialisée en droit de la famille, j’ai des nouveaux projets qui visent à aider les mères à traverser ce tourbillon qu’est la maternité, avec l’espoir d’éviter à d’autres de devoir renoncer à leur carrière.
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Re: le féminisme

#13189 Message par WolfgangK » 07 avr. 2024, 21:58

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L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#13190 Message par alexlemoine » 08 avr. 2024, 14:22

wasabi a écrit :
04 avr. 2024, 16:49
Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 21:59
WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:53
@Kamou ?

Image
Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:
et inversement, les sociétés les plus féministes et transparentes (Scandinavie, Nouvelle Zelande...) sont en bas du tableau
Japon et Corée sont des sociétés patriarcales au sens où tous les pouvoirs (politiques, économiques, médiatiques...) sont aux mains des hommes, qui tiennent les rênes du pays en bossant comme des fous (semaines de 80 heures plus les longs transports, donc avec retour à la maison à 22h, 6 jours sur 7 parfois, etc...). La conséquence est qu'ils ne peuvent pas en plus s'occuper de la gestion du foyer, totalement déléguée à l'épouse qui est censée ne pas (ou peu) travailler.
C'est une sorte de division extrême du travail domestique, rendue nécessaire par ce que la société attend du travailleur. Et si une femme veut travailler au même rythme, l'entreprise lui fera vite comprendre qu'il n'y aura pas de place pour un enfant.

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Re: le féminisme

#13191 Message par wasabi » 08 avr. 2024, 14:42

alexlemoine a écrit :
08 avr. 2024, 14:22
wasabi a écrit :
04 avr. 2024, 16:49
Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 21:59
WolfgangK a écrit :
01 avr. 2024, 21:53
@Kamou ?

Image
Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:
et inversement, les sociétés les plus féministes et transparentes (Scandinavie, Nouvelle Zelande...) sont en bas du tableau
Japon et Corée sont des sociétés patriarcales au sens où tous les pouvoirs (politiques, économiques, médiatiques...) sont aux mains des hommes, qui tiennent les rênes du pays en bossant comme des fous (semaines de 80 heures plus les longs transports, donc avec retour à la maison à 22h, 6 jours sur 7 parfois, etc...). La conséquence est qu'ils ne peuvent pas en plus s'occuper de la gestion du foyer, totalement déléguée à l'épouse qui est censée ne pas (ou peu) travailler.
C'est une sorte de division extrême du travail domestique, rendue nécessaire par ce que la société attend du travailleur. Et si une femme veut travailler au même rythme, l'entreprise lui fera vite comprendre qu'il n'y aura pas de place pour un enfant.
c'est surtout le signe que, contrairement à un matraquage intensif de propagande féministe, il n'existe pas de sociétés patriarcales. Il existe des sociétés où les rôles des femmes et des hommes sont stricts, les hommes s'occupant de tels aspects de la vie et les femmes de tels autres, et d'autres où ils sont fluides et où une femme peut faire un rôle d'homme, mais aussi l'inverse.

Les féministes tendent à l'oublier ou ne pas vouloir le comprendre, ou ne pas le comprendre. Ca manifeste pour avoir les beaux rôles dévolus aux hommes, comme politique, médecin, avocat, militaire de bureau... mais quand il s'agit de faire bûcheron, élagueur, menuisier charpentier, éboueur, chaire à canon de champ de bataille, SDF, suicidé... curieusement il n'y a plus personne.
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Re: le féminisme

#13192 Message par Boeuf1804 » 08 avr. 2024, 14:57

wasabi a écrit :
08 avr. 2024, 14:42
alexlemoine a écrit :
08 avr. 2024, 14:22
wasabi a écrit :
04 avr. 2024, 16:49
Ben92 a écrit :
01 avr. 2024, 21:59

Je comprends pas. Je croyais que le Japon et et la Corée étaient des sociétés patriarcales, et ce sont les femmes qui autorisent leur mari à dépenser l'argent qu'ils gagnent ? :shock:
et inversement, les sociétés les plus féministes et transparentes (Scandinavie, Nouvelle Zelande...) sont en bas du tableau
Japon et Corée sont des sociétés patriarcales au sens où tous les pouvoirs (politiques, économiques, médiatiques...) sont aux mains des hommes, qui tiennent les rênes du pays en bossant comme des fous (semaines de 80 heures plus les longs transports, donc avec retour à la maison à 22h, 6 jours sur 7 parfois, etc...). La conséquence est qu'ils ne peuvent pas en plus s'occuper de la gestion du foyer, totalement déléguée à l'épouse qui est censée ne pas (ou peu) travailler.
C'est une sorte de division extrême du travail domestique, rendue nécessaire par ce que la société attend du travailleur. Et si une femme veut travailler au même rythme, l'entreprise lui fera vite comprendre qu'il n'y aura pas de place pour un enfant.
c'est surtout le signe que, contrairement à un matraquage intensif de propagande féministe, il n'existe pas de sociétés patriarcales. Il existe des sociétés où les rôles des femmes et des hommes sont stricts, les hommes s'occupant de tels aspects de la vie et les femmes de tels autres, et d'autres où ils sont fluides et où une femme peut faire un rôle d'homme, mais aussi l'inverse.

Les féministes tendent à l'oublier ou ne pas vouloir le comprendre, ou ne pas le comprendre. Ca manifeste pour avoir les beaux rôles dévolus aux hommes, comme politique, médecin, avocat, militaire de bureau... mais quand il s'agit de faire bûcheron, élagueur, menuisier charpentier, éboueur, chaire à canon de champ de bataille, SDF, suicidé... curieusement il n'y a plus personne.
Je dois avoir des gènes asiatiques...
Ici c'est exactement ça. Je me tue à la tâche s'il le faut et madame gère tout le reste (le foyer, les enfants, les vacances, tout le reste sauf mon travail). En gros mon rôle à moi c'est d'apporter l'argent. Son rôle à elle c'est de s'assurer que les enfants sont au mieux, et qu'on ne manque de rien.
Il n'y a pas de questions d'argent. Tout l'argent du ménage est l'argent du ménage. Il appartient à la communauté, tout simplement.
Ca fonctionne très bien jusqu'ici, et ça fera 20 ans l'an prochain.

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Re: le féminisme

#13193 Message par wasabi » 08 avr. 2024, 17:59

Boeuf1804 a écrit :
08 avr. 2024, 14:57
Je dois avoir des gènes asiatiques...
c'est la culture bretonne.
Les femmes tenaient le cordon de la bourse car beaucoup d'hommes étaient partis en mer pendant de longues durées et elles devaient faire tourner la maisonnée seules. Et doublé de la culture bistrot pour ceux qui étaient à l'usine où le jour de paye les hommes payaient leur ardoise et ensuite donnaient ce qui restait à leur femme, donc évidemment la femme gardait tout et ne déliait pas les cordons de la bourse pour d'autres dépenses non voulues par elle vu les montants faramineux qu'il avait dépensé là bas le mois précédent (salaire moins ce qu'elle recevait) et le mari devait boire et fumer à crédit jusqu'à la paye suivante et ainsi de suite. Alors que dans les cultures où il n'y avait pas d'ardoise, et moins de passage obligé au bistrot comme lieu social tous les jours, plusieurs fois par jour, les hommes payaient à chaque fois l'intégralité de la somme et il n'y avait donc pas de récapitulatif à la fin du mois des montants agrégés faramineux que ça représentait.

https://www.reddit.com/r/jaimelescartes ... ?rdt=38622
densité des bars en France
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Re: le féminisme

#13194 Message par ab86 » 08 avr. 2024, 18:40

alexlemoine a écrit :

Japon et Corée sont des sociétés patriarcales au sens où tous les pouvoirs (politiques, économiques, médiatiques...) sont aux mains des hommes, qui tiennent les rênes du pays en bossant comme des fous (semaines de 80 heures plus les longs transports, donc avec retour à la maison à 22h, 6 jours sur 7 parfois, etc...).

Il ne faut pas exagérer.
Au Japon, c'est très variable mais tres loin de ce que tu avances...
Quand j'étais au Japon, mon ex travaillait 40h.
Mon actuel 48h, et son frère 35h. On est très loin des 80h....qui n'ont pas trop de sens..
.
14.11.17.32.44. vivement une grange

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Re: le féminisme

#13195 Message par sawaï » 08 avr. 2024, 18:57

wasabi a écrit :
08 avr. 2024, 14:42
c'est surtout le signe que, contrairement à un matraquage intensif de propagande féministe, il n'existe pas de sociétés patriarcales. Il existe des sociétés où les rôles des femmes et des hommes sont stricts, les hommes s'occupant de tels aspects de la vie et les femmes de tels autres, et d'autres où ils sont fluides et où une femme peut faire un rôle d'homme, mais aussi l'inverse.
Il est exact que même dans les sociétés patriarcales il existe des rôles, une "chasse gardée féminine" qui se résume à la sphère domestique, aux enfants.

C'est sur le reste que les choses se gâtent, et notamment la sphère publique, la vie de la cité.

Sur des critères objectifs, les sociétés pleinement patriarcales excluent les femmes de l'héritage - excusez du peu - et les coupent de leur parenté ascendante en les faisant habiter avec leurs beau-parents et beaux-frères. C'est l'image des "paquets" que l'on s'échange entre familles venant de Todd, les paquets étant les femmes, qui se retrouvent donc enserrées dans un système familial qui n'est pas le leur, mais celui des hommes de la famille de leur mari.
Sur ces aspects, il y a déséquilibre, inégalité évidente. La question de l'héritage commence à être posée au Maghreb par exemple, car les loi sont toujours inégalitaires en défaveur des femmes.
Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb et dans la majorité des pays musulmans régis par la loi islamique, la femme n’hérite que de la moitié de ce qu’hérite un homme du même degré de parenté, le reste allant à des membres de la famille de sexe masculin, même éloignés.
https://www.ritimo.org/L-inegalite-femm ... n-heritage
Alors balancer comme ça qu'il n’existe pas de société patriarcale, ça fait un peu "there is no society" : une contre-vérité non étayée qui ne coute rien à dire mais plus à débunker. C'est d'autant plus tarte que les épanchements (justifiés à mon sens) sur le choc des cultures, entre sociétés indigènes relativement égalitaires et sociétés importées patriarcales où les femmes n'ont même pas le contrôle de leur propre corps, sont légions.
présupposés).
Évidement, ce ne sont pas dans les sociétés occidentales "de souche" que l'on trouve ces caractéristiques patriarcales "matures", à quelques exceptions près.

Là où ta remarque est intéressante, c'est sur l'aspect fluide et non fluide dans l'attribution des rôles : ces caractéristiques touchent les femmes et les hommes : plus une société est patriarcale, plus les rôles sont rigides. Toutes choses (in)égales par ailleurs (liens de parenté, héritage), cette rigidité peut affecter négativement les femmes comme les hommes. En terme de distribution des rôles, il est certain qu'une distribution théoriques des rôles selon les vœux des un(e)s et des autres à égalité est aussi improbable qu'une à 0-100%. Le seuil pour débinir la bilatéralité (équilibre entre sexes) est fixée à partir de ratios de l'ordre 30/70 ou 40-60%.
Même dans la reproduction, s'il n'y avait pas la barrière biologique, il se trouverait des hommes pour vouloir enfanter, comme il y a des femmes qui n'en veulent pas.
Dans une société patriarcale, un homme ne peut pas s'occuper de la maison, des enfants au même titre qu'une femme. C'est violent pour ceux qui souhaiteraient s'investir davantage dans cette sphère.

Bref, c'est un discours du féminisme 2.0 : le féminisme ce n'est pas que pour les femmes!

Cette liberté est aussi génératrice d'angoisse et de conflits potentiels, puisque les choses ne sont pas figées : il y a un flottement, une incertitude, que l'on peut traduire par l'embarras du choix (à plusieurs en plus).
Bon, à choisir, va pour la liberté et l'embarras du choix.
On verra.

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Re: le féminisme

#13196 Message par sawaï » 08 avr. 2024, 19:15

ab86 a écrit :
08 avr. 2024, 18:40
alexlemoine a écrit :

Japon et Corée sont des sociétés patriarcales au sens où tous les pouvoirs (politiques, économiques, médiatiques...) sont aux mains des hommes, qui tiennent les rênes du pays en bossant comme des fous (semaines de 80 heures plus les longs transports, donc avec retour à la maison à 22h, 6 jours sur 7 parfois, etc...).

Il ne faut pas exagérer.
Au Japon, c'est très variable mais tres loin de ce que tu avances...
Quand j'étais au Japon, mon ex travaillait 40h.
Mon actuel 48h, et son frère 35h. On est très loin des 80h....qui n'ont pas trop de sens..
.
Ce qui n'invalide pas la mainmise des hommes sur la vie de la Cité (institutions privées comme publiques) dans ces pays.

A noter que le Japon n'est pas une société patriarcale au sens plein du terme : l'inflexion patrilinéaire est historiquement assez récente (quelques siècles tout au plus). Les règles inégalitaires ne se retrouvent plus forcément dans les textes aujourd'hui, notamment en terme héritage. Mais même "à l'époque", un femme ainée dans une fratrie sans fils pouvait recevoir l’héritage et donc être l'égal d'un homme sur ce point. A contrario, les hommes non ainés se retrouvaient relégués au même plan qu'une femme (concernant l’héritage toujours). Les liens de parenté sont toujours restés bilatéraux, ce qui signifie qu'en moyenne les 2 côtés de l'ascendance, paternelle et maternelle, revêtent la même importance pour un individu.
Le Japon est fascinant car c'est le pendant asiatique de la France sur pas mal d'aspects anthropologique, géographiques et historiques (féodalité), avec à côté des différences énooooormes (individualisme vs collectivité...).

En Corée la patrilinéraité est plus aboutie : dans une fratrie sans fils, on va chercher des cousins pour l'héritage. Mais à l'exception des ainés, les hommes se retrouvent relégués au même niveau que les femmes sur ce plan : ils étaient déshérités.

Les pratiques formelles d'héritage ont tendance à évoluer avec l'influence occidentale, mais elles ont formé les esprits pendant des siècles avec plus ou moins de persistance à ce jour.
Et il faut tenir compte des différences entre classes sociales dans le degré de diffusion des règles inégalitaires, généralement plus présentes dans les strates supérieures de la société (ça c'est valable aussi chez nous).
On verra.

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Re: le féminisme

#13197 Message par sawaï » 08 avr. 2024, 19:24

Boeuf1804 a écrit :
08 avr. 2024, 14:57
wasabi a écrit :
08 avr. 2024, 14:42
alexlemoine a écrit :
08 avr. 2024, 14:22
wasabi a écrit :
04 avr. 2024, 16:49


et inversement, les sociétés les plus féministes et transparentes (Scandinavie, Nouvelle Zelande...) sont en bas du tableau
Japon et Corée sont des sociétés patriarcales au sens où tous les pouvoirs (politiques, économiques, médiatiques...) sont aux mains des hommes, qui tiennent les rênes du pays en bossant comme des fous (semaines de 80 heures plus les longs transports, donc avec retour à la maison à 22h, 6 jours sur 7 parfois, etc...). La conséquence est qu'ils ne peuvent pas en plus s'occuper de la gestion du foyer, totalement déléguée à l'épouse qui est censée ne pas (ou peu) travailler.
C'est une sorte de division extrême du travail domestique, rendue nécessaire par ce que la société attend du travailleur. Et si une femme veut travailler au même rythme, l'entreprise lui fera vite comprendre qu'il n'y aura pas de place pour un enfant.
c'est surtout le signe que, contrairement à un matraquage intensif de propagande féministe, il n'existe pas de sociétés patriarcales. Il existe des sociétés où les rôles des femmes et des hommes sont stricts, les hommes s'occupant de tels aspects de la vie et les femmes de tels autres, et d'autres où ils sont fluides et où une femme peut faire un rôle d'homme, mais aussi l'inverse.

Les féministes tendent à l'oublier ou ne pas vouloir le comprendre, ou ne pas le comprendre. Ca manifeste pour avoir les beaux rôles dévolus aux hommes, comme politique, médecin, avocat, militaire de bureau... mais quand il s'agit de faire bûcheron, élagueur, menuisier charpentier, éboueur, chaire à canon de champ de bataille, SDF, suicidé... curieusement il n'y a plus personne.
Je dois avoir des gènes asiatiques...
Ici c'est exactement ça. Je me tue à la tâche s'il le faut et madame gère tout le reste (le foyer, les enfants, les vacances, tout le reste sauf mon travail). En gros mon rôle à moi c'est d'apporter l'argent. Son rôle à elle c'est de s'assurer que les enfants sont au mieux, et qu'on ne manque de rien.
Il n'y a pas de questions d'argent. Tout l'argent du ménage est l'argent du ménage. Il appartient à la communauté, tout simplement.
Ca fonctionne très bien jusqu'ici, et ça fera 20 ans l'an prochain.
Un cas personnel isolé n'a pas de valeur sociologiquement parlant. Il faut voir cela sur une cohorte.
Ton couple a un fonctionnement proche de société patrilinéaires, soit. Pas très loin de chez toi, je connais une famille dont le fonctionnement est opposé : c'est madame qui travaille avec un bon salaire et monsieur qui s'occupe de la maison et des enfants, avec éventuellement des activités salariées d'appoint. On retrouve la fluidité propre à nos sociétés occidentales, en opposition à la rigidité...d'une bonne partie des autres. Avec au premier chef les sociétés allant du Sénégal à la Corée en passant par le Yémen. Bref, tout le monde civilisé ancien et leurs abords.
On verra.

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Re: le féminisme

#13198 Message par wasabi » 08 avr. 2024, 19:52

sawaï a écrit :
08 avr. 2024, 18:57
Il est exact que même dans les sociétés patriarcales il existe des rôles, une "chasse gardée féminine" qui se résume à la sphère domestique, aux enfants.

C'est sur le reste que les choses se gâtent, et notamment la sphère publique, la vie de la cité.

Sur des critères objectifs, les sociétés pleinement patriarcales excluent les femmes de l'héritage - excusez du peu - et les coupent de leur parenté ascendante en les faisant habiter avec leurs beau-parents et beaux-frères. C'est l'image des "paquets" que l'on s'échange entre familles venant de Todd, les paquets étant les femmes, qui se retrouvent donc enserrées dans un système familial qui n'est pas le leur, mais celui des hommes de la famille de leur mari.
Sur ces aspects, il y a déséquilibre, inégalité évidente. La question de l'héritage commence à être posée au Maghreb par exemple, car les loi sont toujours inégalitaires en défaveur des femmes.
Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb et dans la majorité des pays musulmans régis par la loi islamique, la femme n’hérite que de la moitié de ce qu’hérite un homme du même degré de parenté, le reste allant à des membres de la famille de sexe masculin, même éloignés.
https://www.ritimo.org/L-inegalite-femm ... n-heritage
Alors balancer comme ça qu'il n’existe pas de société patriarcale, ça fait un peu "there is no society" : une contre-vérité non étayée qui ne coute rien à dire mais plus à débunker. C'est d'autant plus tarte que les épanchements (justifiés à mon sens) sur le choc des cultures, entre sociétés indigènes relativement égalitaires et sociétés importées patriarcales où les femmes n'ont même pas le contrôle de leur propre corps, sont légions.
présupposés).
Évidement, ce ne sont pas dans les sociétés occidentales "de souche" que l'on trouve ces caractéristiques patriarcales "matures", à quelques exceptions près.
patriarcal
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... rcal/58688
1. Qui relève de l'organisation sociale où le père a une autorité prépondérante : Régime patriarcal.
qui est donc en contradiction avec
Il est exact que même dans les sociétés patriarcales il existe des rôles, une "chasse gardée féminine"
Si la femme a les cordons de la bourse, il n'y a pas d'autorité prépondérante du père.
Soit une société patriarcale telle que celles existantes actuellement, alors la femme a les cordons de la bourse, alors il n'y a pas d'autorité prépondérante du père, alors on n'est pas dans une société patriarcale. Contradiction.
Donc la société patriarcale n'existe pas.
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable" - J.M. Keynes, 1936

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Re: le féminisme

#13199 Message par pangloss » 08 avr. 2024, 20:02

CQFD. Impa(y/r)able Wasabi ! :lol:
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Re: le féminisme

#13200 Message par wasabi » 08 avr. 2024, 20:10

pangloss a écrit :
08 avr. 2024, 20:02
Impayrable Wasabi :lol:
j'explicite ce qui était implicite dans le message d'avant et qui apparemment n'a pas été compris.
Le féminisme vit dans une espèce de délire où il y a une espèce d'oppression des hommes sur les femmes façon traite arabo musulmane sur les marins chrétiens de méditerranée, comme si le féminisme permettait la libération de la femme comme la fin de l'esclavage a libéré les esclaves. Alors que la réalité est que les différentes cultures mondiales ont donné des organisations sociétales où la femme et l'homme avaient leur place, principalement définies à cause des contraintes spécifiques locales (interactions avec les voisins, géographie, climat...) et des avantages des uns et des autres (force physique, endurance, taille, allaitement et gestation...). Le progrès technique du XIXeme et du XXeme a changé la donne en termes de spécificités locales ou d'avantages des uns (l'endurance devenue obsolète à cause de la machine par exemple) donc forcément on va vers un autre équilibre, un autre équilibre, pas le premier équilibre comme si avant c'était l'oppression.
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