Vincent92 a écrit : ↑17 août 2018, 09:15
Pour passer d'une corrélation à une éventuelle causalité, il aurait fallu autre entre :
Faire le test avec des médecins femmes qui traitent des hommes.
Il me semble que l'article évoque une telle comparaison (je ne sais pas si on peut dire test) ; c'est justement dans l'extrait cité par Gpzzzz plus haut. La mortalité est plus forte (1) chez les femmes prises en charge par des médecins hommes que :
- (2) chez les hommes et les femmes pris en charge par des médecins femmes (l'article ne dit malheureusement pas s'il y a une différence de mortalité entre les genres dans ces cas là mais les chiffres sont probablement dans l'étude, sinon la comparaison entre 1 et 2 n'aurait pu se faire)
- et (3) chez les hommes pris en charge par des médecins hommes.
of more than 500,000 heart attack patients admitted to hospital emergency departments in Florida between 1991 and 2010, female patients treated by male physicians were less likely to survive than patients of either gender treated by female physicians or male patients treated by male physicians.
Gpzzzz a écrit : ↑17 août 2018, 09:18
@Gpzzzz, peux-tu préciser ? La seule information dans l'article c'est que les medecins femmes sont peu nombreuses.. Ca donne deja un énorme biais statistiques..
Les taux de mortalité sont des taux, donc une proportionalité. A quel biais statistique fais-tu référence?
Vincent92 a écrit : ↑17 août 2018, 09:27
Savoir par exemple si on a pris le même âge, le même niveau d'étude, la même expérience,... Quelqu'un a t'il un lien
lecriminel a écrit : ↑17 août 2018, 18:00
intéressant et choquant, soit les femmes sont meilleurs médecins pour la réception des cardiaques, soit la communication est meilleure isosexe
Je cite ces extraits parce que, c'est marrant, vous avez tous focalisé sur les médecins. Perso, j'avais lu (et "compris") l'article dans une optique patient. Je m'explique : je ne pense pas (mais ce n'est que mon opinion personnelle) que la question soit tellement celle de la compétence médicale dans l'absolu
(naïvement, je suppose les médecins hommes aussi compétents que les médecins femmes, au moins sur le plan de la technique. De plus, je pense que la période considérée et l'étendue de l'étude sont suffisamment vastes pour couvrir un assez grand nombre de praticiens, avec des expériences et compétences variées et qui peuvent se fondre globalement sur un profil moyen sur un plan statistique. Evidemment, à titre individuel, mieux vaut être soigné par le "bon") que celle de la reconnaissance de la spécificité du patient (en rapport, effectivement, à son genre). Et là, ça fait plutôt référence à la place/l'image/aux stéréotypes de la femme dans nos sociétés (genre, si elle se plaint, c'est parce que c'est une chochotte. Ce n'est qu'un exemple). Perso, c'est plutôt à ce niveau que je comprends leur meilleure prise en charge par les médecins femmes. Pas parce que ces dernières seraient plus compétentes mais plutôt parce que ces dernières, de par leur vécu, seraient plus à même d'être à l'écoute de ce que leur disent leurs patientes (ou moins aveuglées par leurs stéréotypes, au moins en ce qui concerne les femmes).
En ce sens, je rejoins la réflexion de lecriminel et de Pir2 quand ils parlent de communication isosexe et d'empathie. Ca en fait effectivement partie (mais pas seulement).
Dans la même veine, j'avais lu d'autres articles qui indiquaient que les symptômes de la crise cardiaque pouvaient être assez différents chez un homme et une femme (plus diffus notamment chez celle-ci) et que ces différences, mal connues (ou mal maîtrisées) à la fois par le grand public et par la communauté médicale elle-même, expliquaient des difficultés et des retards de prise en charge des femmes concernées. En résumé et en simplifiant à gros traits, la médecine est globalement une médecine d'homme pour les hommes (mais c'est en train de changer).