le féminisme

Discussions et revue de presse sur des thèmes ne relevant ni de la politique ni de l'économie et des finances: technologies, emploi, écologie, transport, sport...
Message
Auteur
Avatar du membre
watoo
-++
-++
Messages : 3927
Enregistré le : 04 mai 2012, 04:18

Re: le féminisme

#12001 Message par watoo » 15 sept. 2022, 01:33

Quelqu'un a des nouvelles d'ignatius ?

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12002 Message par WolfgangK » 17 sept. 2022, 12:25

Croisement Hidalgo, EELV
Les hommes violent. Les hommes tuent.
Conseillère de Paris #ParisCentre • Porte-parole @eelvIDF
• Responsable @eelvESR
• YEP program 🌻🌊🐺📚🇪🇺
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Avatar du membre
henda
~~+
~~+
Messages : 14364
Enregistré le : 23 déc. 2010, 13:56

Re: le féminisme

#12003 Message par henda » 18 sept. 2022, 09:24

"France, que faire ?", épisode 3 : le féminisme face au wokisme
https://frontpopulaire.fr/fpplus/grand- ... o_14434169
Un jour, une conférence de l'université d'été de Front Populaire à Uzès. Nous vous proposons aujourd'hui de (re)vivre la conférence avec Fadila Maaroufi, fondatrice de l'Observatoire des Fondamentalismes à Bruxelles, l'essayiste Anne-Sophie Nogaret et l'anthropologue Florence Bergeaud-Blackler. Comment le féminisme universaliste peut-il lutter contre l'invasion woke ? Réponses en vidéo.
Excellente conférence avec ces trois femmes lanceuses d'alertes sur la tournure qu'a pris le féminisme (qu'on qualifiera plutôt de néo-féminisme), et du wokisme qui sert de vecteur pour une infiltration à bas bruit de l'islamisme.

Par contre il faut être abonné à Front Populaire ou FP+ pour avoir la vidéo...

Avatar du membre
pangloss
~~+
~~+
Messages : 18317
Enregistré le : 25 août 2005, 10:24
Localisation : 92

Re: le féminisme

#12004 Message par pangloss » 18 sept. 2022, 18:18

Pavé déjà posté à l’identique en janvier dernier sur le même fil, et reposté à l’identique sur le fil des livres préférés. La liberté d’expression est un bien précieux, il faut savoir en prendre soin
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
Socrate

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12005 Message par WolfgangK » 22 sept. 2022, 14:11

Je ne sais pas trop où poster ça :
https://basta.media/Violences-sexuelles ... politiques
Violences sexuelles : « J’ai mis du temps à comprendre que c’était une agression, parce qu’il était de gauche »
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Avatar du membre
topido
-++
-++
Messages : 3590
Enregistré le : 15 mars 2007, 15:08
Localisation : Nantes

Re: le féminisme

#12006 Message par topido » 22 sept. 2022, 16:07

WolfgangK a écrit :
22 sept. 2022, 14:11
Je ne sais pas trop où poster ça :
https://basta.media/Violences-sexuelles ... politiques
Violences sexuelles : « J’ai mis du temps à comprendre que c’était une agression, parce qu’il était de gauche »
Avant de se voir, il lui fait même remplir un document Excel contenant une liste de pratiques sexuelles sur lesquelles Inès doit noter « oui », « non », ou « je ne sais pas » afin de savoir quels actes peuvent être pratiqués ou non. Ils parlent également à l’écrit et à l’oral des actes qui pourraient déclencher un traumatisme psychologique.
Sacrément romantique de venir avec un fichier excel: bondageGoldenShower.xlsx.
A peine 15 ans à attendre le Krach. Une broutille :mrgreen:

Avatar du membre
clairette2
Modérateur
Modérateur
Messages : 16351
Enregistré le : 04 déc. 2007, 09:36
Localisation : 06

Re: le féminisme

#12007 Message par clairette2 » 22 sept. 2022, 17:26

En fait, ces gens sont des névrosés ... :shock:
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

Avatar du membre
ProfGrincheux
~~+
~~+
Messages : 10083
Enregistré le : 28 févr. 2019, 20:46

Re: le féminisme

#12008 Message par ProfGrincheux » 22 sept. 2022, 18:05

"Il était de gauche" est un jugement hâtif. Son discours était de gauche, peut être même ses valeurs conscientes.

Mais le désir n'est ni de gauche ni de droite.

Au fond dans son cas "être de gauche" est peut-être une technique de drague.
Ignorés: Manfred, titano.

Avatar du membre
Fluctuat
+
+
Messages : 3077
Enregistré le : 27 avr. 2011, 11:45
Localisation : Ici, là, ou ailleurs

Re: le féminisme

#12009 Message par Fluctuat » 22 sept. 2022, 18:18

ProfGrincheux a écrit :
22 sept. 2022, 18:05
"Il était de gauche" est un jugement hâtif. Son discours était de gauche, peut être même ses valeurs conscientes.

Mais le désir n'est ni de gauche ni de droite.

Au fond dans son cas "être de gauche" est peut-être une technique de drague.
Un article parlait d'un mec avait pris l'habitude de draguer comme ça, en disant qu'il était de gauche. Les filles qu'il larguait lui en voulaient plus ensuite de leur avoir menti sur ses convictions politiques que sur le largage. Je ne l'ai pas trouvé, mais wiki a même une entrée sur le phénomène le woke fishing https://fr.wikipedia.org/wiki/Wokefishing

Indécis
~~+
~~+
Messages : 11592
Enregistré le : 19 mars 2009, 19:43

Re: le féminisme

#12010 Message par Indécis » 22 sept. 2022, 20:33

L’université Rennes 2 organise des ateliers « en non-mixité, réservés aux femmes », l’UNI dénonce « le féminisme d’extrême gauche »
https://www.valeursactuelles.com/region ... eme-gauche
Mercredi 21 septembre, le syndicat étudiant UNI a dénoncé, preuves à l’appui, l’organisation par l’université de Rennes 2 d’ateliers « en non-mixité », réservés aux femmes.

Des ateliers « en non-mixité ». Mercredi 21 septembre, le syndicat étudiant UNI a dénoncé, preuves à l’appui, l’organisation par l’université de Rennes 2 d’ateliers « en non-mixité », réservés aux femmes. En effet, des mails ont été envoyés aux étudiants de cette université bretonne proposant des ateliers culturels. Jusque-là rien que de très normal. Sauf que l’un de ces ateliers, une découverte d’un logiciel de musique, est présenté comme se déroulant « en non-mixité, réservé aux femmes ». Et donc, de fait, interdit aux hommes.

Scandalisé par cette pratique qu’il juge « discriminatoire à l’égard des hommes », le syndicat étudiant de droite a dénoncé dans un communiqué la « misandrie et le féminisme d’extrême gauche ». L’UNI s’est indignée que « cette activité [est] financée par l’université et donc par l’ensemble des étudiants à travers leurs contributions financières du début d’année ». Le syndicat étudiant a rappelé son opposition ferme face à cette « société de la partition ». L’UNI a appelé la présidence de l’université de Rennes 2 et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, à « réagir, à condamner et à interdire ce genre de pratiques de la part d’un service public ».

En mars 2021, le syndicat étudiant de gauche Unef avait déclenché une polémique lorsque sa présidente avait affirmé et assumé organiser des réunions en « non-mixité », interdites aux hommes et aux Blancs. Le ministre de l’Education nationale de l’époque, Jean-Michel Blanquer, était monté au créneau pour dénoncer ces pratiques qu’il avait jugées « scandaleuses ». « La République française repose sur des principes que nous considérons comme intangibles (…). On ne distingue pas les gens en fonction de la couleur de leur peau », avait-il martelé.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12011 Message par WolfgangK » 30 sept. 2022, 13:33

https://www.liberation.fr/politique/aff ... HVIGIHRBSE
Affaire Bayou: comment des militantes et des ex ont mis le chef d’EE-LV sous surveillance

Julien Bayou a démissionné lundi après des accusations de violences psychologiques contre son ex-compagne. Depuis trois ans, il vivait sous la pression d’un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12012 Message par WolfgangK » 30 sept. 2022, 19:09

Image

EDIT: c'était ma communauté de recherche en info. Ma directrice de thèse était une femme (universellement détestée :mrgreen:, elle s'est même pris une baffe, mais pas par moi) et après dans mon post-doc le plus important, j'ai à nouveau bossé pour une femme (universellement adorée). Donc le genre ne change pas grand chose. Sauf que les femmes sont sur-représentées par rapport aux étudiants en Master info, les hommes choisissant plus des carrières mieux rémunérées que l'ESR, et sous-représentées dans les postes de directions, parce qu'elles ne veulent pas négliger les étudiants en les sacrifiant pour leur carrière. J'ai assisté au pots de départ à la retraite de deux femmes MdC qui n'étaient jamais passées PdU, mais elles appelaient les étudiants qui séchaient sur leur portable pour qu'ils reviennent à leurs cours :shock: .
Modifié en dernier par WolfgangK le 30 sept. 2022, 21:23, modifié 1 fois.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12013 Message par WolfgangK » 30 sept. 2022, 20:25

L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Avatar du membre
pangloss
~~+
~~+
Messages : 18317
Enregistré le : 25 août 2005, 10:24
Localisation : 92

Re: le féminisme

#12014 Message par pangloss » 01 oct. 2022, 03:58

WolfgangK a écrit :
30 sept. 2022, 20:25
Beaucoup d'entre elles ajoutent qu'il devrait porter un certain prénom arabe, Ali.
Étonnamment, elles connaissent même son nom de famille : Mony.
:mrgreen:
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
Socrate

Indécis
~~+
~~+
Messages : 11592
Enregistré le : 19 mars 2009, 19:43

Re: le féminisme

#12015 Message par Indécis » 05 oct. 2022, 23:07

Marie-Jo Bonnet : "Ingrates, nos filles néoféministes nous interdisent-elles de parler après la ménopause ?"
https://www.marianne.net/agora/entretie ... -menopause
Marianne : La « querelle des féminismes » a repris cours depuis quelques jours après un passage médiatique d'Élisabeth Badinter sur France Inter. Des militantes féministes d’une autre génération comme Sandrine Rousseau ou Rokhaya Diallo l'ont accusée d'être à contretemps, « réac », « à côté de la plaque », « ignorante… » Que cela vous inspire-t-il ? Y a-t-il toujours eu des conflits entre les différents courants féministes ?

Marie-Jo Bonnet :Le débat contradictoire est sain dans une démocratie. C’est même un signe de vitalité. Les femmes ne sont pas toutes semblables et ont des idées différentes sur les priorités à mettre en œuvre. Ce débat n’est pas nouveau. Dans le MLF de ma jeunesse il y avait plusieurs tendances qui se sont heurtées brutalement. Il y a même eu prise de pouvoir par une tendance à travers le dépôt du sigle MLF comme marque commerciale.

Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est qu’il n’y a plus de débat contradictoire, de face-à-face. Il y a clivage et atomisation des tendances, chacune menant son propre combat, sans se parler. Ce qui est un comble pour celles qui déplorent que la parole des femmes ne soit pas entendue et ne fasse pas autorité. Le pire, c’est quand les désaccords prennent l’allure de conflit de générations. Et on sait ce que ça veut dire : disqualification des « vieilles » sous prétexte qu’elles ne sont plus dans la course. Nos filles se font le relais du bon vieux système patriarcal. A-t-on le droit de parler après la ménopause ? Portées à l'ingratitude, grâce à la vague MeToo, elles s’imaginent avoir tout inventé dans le combat contre les violences faites aux femmes. Elles souffrent d’amnésie et ne veulent pas savoir ce qui s’est passé avant elles. Par exemple, le Collectif Féministe contre le viol (CFCV) a été fondé en 1986 et a édité un premier guide d'aide aux victimes en 2002 avec Marie-France Casalis, ancienne présidente du Planning familial.

Ce qu’on reproche à Élisabeth Badinter c’est avoir d’omis de parler de ce que tout le monde sait : la mauvaise application de la loi. Mais ce n’est pas une raison pour dissocier les droits des victimes de l’État de droit. Les victimes ont-elles tous les droits ? Non, bien sûr et c’est pourquoi Élisabeth Badinter a parlé de « toute puissance » des victimes, et l’on voit qu’elles n’hésitent pas à employer la violence contre les femmes qui osent critiquer leur stratégie. Le fait d’être victime n’en fait pas pour autant des saintes. L’exemple tout récent des « louves alpha », qui ont monté à EELV une cellule clandestine pour espionner Julien Bayou et le faire tomber politiquement, est plus qu’exemplaire de ces excès dans la volonté de puissance.

Le nom en lui-même est tout un programme. La « louve alpha » est celle qui domine la meute. Il s’agit finalement d’une lutte pour le pouvoir, dans laquelle tous les moyens sont bons, y compris de dévoyer la lutte contre les violences faites aux femmes en surfant sur la vague MeToo pour servir ses propres intérêts.

Souscrivez-vous à la catégorie conceptuelle qui considère qu’il y aurait deux féminismes : un « primo » et un « néo » ? Avec, pour caricaturer, un « féminisme d’avant », rationnel et modéré qui a obtenu le droit à l’IVG et des avancées concrètes, et un « néoféminisme », aux méthodes dures, qui ne pouvant plus obtenir d'avancées en droits s'en prend aux hommes ?

Aujourd’hui le féminisme est loin de se réduire à deux pôles. D’abord parce qu’il n’a pas commencé dans les années 1970. Le féminisme a une longue histoire qui s’enracine dans plus de deux siècles de combats pour conquérir le droit de cité et l’égalité juridique entre les femmes et les hommes. Ce qu’il y a de nouveau, dans le féminisme d’aujourd’hui, c’est qu’il s’est construit sur l’effacement des combats féministes précédents (je prépare d’ailleurs un livre sur cette question).

Les néoféministes d’aujourd’hui sont « néo » parce qu’elles ont abandonné le terrain de l’universalisme des droits des femmes pour un relativisme culturel très problématique. Par exemple, elles considèrent que porter le voile pour une musulmane française est l’expression de sa liberté alors que le voile islamique est un instrument de domination des femmes. Elles pratiquent le jésuitisme féministe.

La révolte des Iraniennes montre qu’elles risquent la mort pour en finir avec cette camisole. Les Iraniennes nous disent ce que c’est vraiment que de porter le voile : un instrument de domestication des femmes pour instituer l’apartheid sexuel. Il en est de même pour les questions identitaires. Les néoféministes pensent qu'employer le mot genre plutôt que celui de femme est un progrès. Que le sexe est « assigné » à la naissance et qu’on peut auto-affirmer son identité de genre au moyen des hormones et de la chirurgie.

« On confond aujourd’hui l’identité avec l’égalité. Or l’égalité se fait entre personnes différentes, pas entre personnes identiques. »
C’est une régression considérable du féminisme qui après avoir abandonné le terrain de la maternité aux biotechnologies, abandonne celui de l’identité collective femme à l’identité de genre. Le nom de « NousToutes » donné au mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes est révélateur de cet abandon. Dans les années 1970, les féministes se reconnaissaient dans le collectif « Nous les femmes » qui exprimait la fierté d’être une femme « en voie de libération ». Aujourd’hui le « nous toutes » évite d’employer le mot femme pour inclure les « hommes trans ». C’est une régression par rapport au féminisme universaliste pour lequel les femmes ont toutes les mêmes droits. Ils ne dépendent ni de la religion, ni des traditions culturelles.

Aujourd’hui, le relativisme culturel se fait passer pour progressiste, dans la gauche en particulier, qui a perdu tout esprit critique envers les codes culturels de notre époque comme d’ailleurs envers le biopouvoir qui gère de plus en plus la sexualité des femmes. Ces codes imposés par les réseaux sociaux et les médias, sont en fait une émanation de la technique qui envahit toute notre vie. Ils ne sont pas le signe d’un progrès vers la reconnaissance des différences, et notamment du fait que naître femme, ce n’est pas la même chose que naître homme. On confond aujourd’hui l’identité avec l’égalité. Or l’égalité se fait entre personnes différentes, pas entre personnes identiques.

Le problème du « féminisme old school » n'est-il pas d'avoir perdu la « bataille médiologique », celle qui pose la question des codes de l'époque : de ne plus être accessible aux jeunes filles et jeunes femmes de nos jours par les réseaux sociaux, les médias, le cinéma… ?

Les médias aujourd’hui sont en phase avec le neoféminisme car il fait tourner la machine. Délation, harcèlement, scandales, buzz font partie du « système néo ». Le féminisme « old school » n’existe pas car il y a toujours eu des anciennes et des modernes. La question est de savoir quel est le courant porteur d’une époque vers l’émancipation, qui demeure pour moi la raison de s’engager dans le féminisme. De ce point de vue, le féminisme universaliste est le courant le plus porteur qui ait existé car il a dépassé les clivages entre bourgeoises et ouvrière, hétérosexuelles et lesbiennes, jeunes et aînées, étrangères et françaises, etc.

Ces clivages sont à nouveau à l’œuvre dans le féminisme, bien que l’intersectionnalité soit une tentative de définir un point de rencontre entre les différentes discriminations : couleur de peau, orientation sexuelle, économique, religion. Mais on s’aperçoit à la pratique qu’il ne fonctionne pas vraiment dès lors qu’il se coupe des expériences des aînées et d’un principe fondamental : l’universalisme.

Ce qui existe en revanche c’est la toute-puissance des médias et des réseaux sociaux. Déverser la vie privée sur la place publique ne choque pas, apparemment. Il est devenu très difficile de se débrancher et de sauvegarder un espace de liberté intérieure qui permette de résister au mainstream des réseaux sociaux. C’est lui qui fait la loi dans les médias et qui se nourrit de plus en plus de scandales et de fausses révoltes. On ne se demande plus si la GPA, qui va très certainement être légalisée dans l’Union européenne, est une atteinte à la dignité des femmes à travers la marchandisation de leur corps. Alors qu’elle est une vraie régression du droit des femmes.

On a l'impression que le féminisme d'aujourd'hui n'a plus que l'image, pour ceux et celles qui n'y adhèrent pas, de femmes militantes et déconnectées, contradictoires et hypocrites, qui s'intéressent à des peccadilles plus qu'à la révolte des femmes en Iran. N'y a-t-il pas un risque qu'un jour il soit « trop tard », que les néoféministes aient trop abîmé, voire cassé, l’outil de la lutte et que la société ne veuille plus faire avancer le féminisme en général ? Les différents courants de féminisme peuvent-ils encore être « réconciliés » ?

Pour l’instant, je ne vois pas de signes indiquant que le féminisme va disparaître parce qu’il dégoûterait certaines personnes. Bien au contraire. Nous traversons cependant une période difficile du fait que les néoféministes préfèrent promouvoir le modèle masculin d’intégration sociale. Elles ne se demandent pas pourquoi tant de jeunes filles souhaitent devenir des garçons et « changer de genre ». Des études ont montré en effet que 75 % des personnes qui transitionnent vers l’autre genre sont des filles. C’est un chiffre énorme, révélateur d’un profond malaise chez les jeunes femmes à qui on explique qu’être une femme c’est subir des violences masculines. Si les codes de l’époque consistent à « naître dans le mauvais corps » et à pouvoir le transformer avec le soutien de « Big Pharma », et l’adhésion des autorités instituées, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas dans ces codes.

Les néoféministes préfèrent promouvoir une représentation victimaire des femmes plutôt que de se solidariser avec la révolte des Iraniennes. En 1979, quand l’Ayatollah Khomeyni leur a imposé le voile, ce sont leurs mères qui ont manifesté le 8 mars dans les rues de Téhéran en disant : « La liberté n’est ni occidentale, ni orientale, elle est universelle. »
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12016 Message par WolfgangK » 06 oct. 2022, 12:46

https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ts-5944418
Résumé

Après #MeToo, Paul et Sébastien entreprennent un parcours de "déconstruction" pour démanteler leurs réflexes patriarcaux. Le premier change radicalement de sexualité jusqu'à y renoncer. Le second met ses 30 ans d'expérience dans la pub pour conquérir le marché du féminisme.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

lisa
Messages : 1188
Enregistré le : 19 juin 2008, 12:04

Re: le féminisme

#12017 Message par lisa » 06 oct. 2022, 16:27

WolfgangK a écrit :
06 oct. 2022, 12:46
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ts-5944418
Résumé

Après #MeToo, Paul et Sébastien entreprennent un parcours de "déconstruction" pour démanteler leurs réflexes patriarcaux. Le premier change radicalement de sexualité jusqu'à y renoncer. Le second met ses 30 ans d'expérience dans la pub pour conquérir le marché du féminisme.
Autre extrait
“Comment se fait-il que, moi, un jeune adulte de 25 ans parfaitement autonome, indépendant financièrement, mature, stable, soit incapable d'anticiper ce qu’il va se cuisiner le soir en rentrant ? Il y a des forces transcendantes que je ne comprends pas qui font que je passe à côté du linge sec. Ce n'est pas que je prends la décision de ne pas le plier puisque j'ai la flemme et qu'elle va s'en occuper, c'est que je ne vois même pas qu’il y a du linge sec.” Paul
Grotesque. Sans doute issu de l'imagination d'un journaliste.

Avatar du membre
clairette2
Modérateur
Modérateur
Messages : 16351
Enregistré le : 04 déc. 2007, 09:36
Localisation : 06

Re: le féminisme

#12018 Message par clairette2 » 06 oct. 2022, 16:52

C'est juste que ses parents l'ont mal éduqué. S'il n'aidait pas à la maison, s'il vivait chez ses parents comme à l'hôtel, il n'a pas appris à s'occuper de ses affaires.
Il serait temps qu'il comprenne...
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

Avatar du membre
kamoulox
~~+
~~+
Messages : 29030
Enregistré le : 20 nov. 2008, 12:25

Re: le féminisme

#12019 Message par kamoulox » 06 oct. 2022, 16:58

lisa a écrit :
06 oct. 2022, 16:27
WolfgangK a écrit :
06 oct. 2022, 12:46
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... ts-5944418
Résumé

Après #MeToo, Paul et Sébastien entreprennent un parcours de "déconstruction" pour démanteler leurs réflexes patriarcaux. Le premier change radicalement de sexualité jusqu'à y renoncer. Le second met ses 30 ans d'expérience dans la pub pour conquérir le marché du féminisme.
Autre extrait
“Comment se fait-il que, moi, un jeune adulte de 25 ans parfaitement autonome, indépendant financièrement, mature, stable, soit incapable d'anticiper ce qu’il va se cuisiner le soir en rentrant ? Il y a des forces transcendantes que je ne comprends pas qui font que je passe à côté du linge sec. Ce n'est pas que je prends la décision de ne pas le plier puisque j'ai la flemme et qu'elle va s'en occuper, c'est que je ne vois même pas qu’il y a du linge sec.” Paul
Grotesque. Sans doute issu de l'imagination d'un journaliste.
Dire que cette radio est subventionnée avec nos impôts. Autant de torcher avec des billets de 500 que de diffuser ce genre de témoignages d’abrutis

Avatar du membre
Madi94
-++
-++
Messages : 4631
Enregistré le : 13 oct. 2009, 10:25

Re: le féminisme

#12020 Message par Madi94 » 06 oct. 2022, 17:51

Et ya qqn qui a pris la peine de écrire cela.

Pierric
+
+
Messages : 3098
Enregistré le : 26 janv. 2009, 22:19

Re: le féminisme

#12021 Message par Pierric » 07 oct. 2022, 08:34

lisa a écrit :
06 oct. 2022, 16:27
Autre extrait
“Comment se fait-il que, moi, un jeune adulte de 25 ans parfaitement autonome, indépendant financièrement, mature, stable, soit incapable d'anticiper ce qu’il va se cuisiner le soir en rentrant ? Il y a des forces transcendantes que je ne comprends pas qui font que je passe à côté du linge sec. Ce n'est pas que je prends la décision de ne pas le plier puisque j'ai la flemme et qu'elle va s'en occuper, c'est que je ne vois même pas qu’il y a du linge sec.” Paul
Grotesque. Sans doute issu de l'imagination d'un journaliste.
Non, c'est assez vrai, on ne voit pas les trucs qui trainent
Ca me rappelle ca : https://www.youtube.com/watch?v=-_kXIGvB1uU

Duareg
~~+
~~+
Messages : 5120
Enregistré le : 04 août 2007, 10:11

Re: le féminisme

#12022 Message par Duareg » 07 oct. 2022, 11:50

Pierric a écrit :
07 oct. 2022, 08:34
lisa a écrit :
06 oct. 2022, 16:27
Autre extrait
“Comment se fait-il que, moi, un jeune adulte de 25 ans parfaitement autonome, indépendant financièrement, mature, stable, soit incapable d'anticiper ce qu’il va se cuisiner le soir en rentrant ? Il y a des forces transcendantes que je ne comprends pas qui font que je passe à côté du linge sec. Ce n'est pas que je prends la décision de ne pas le plier puisque j'ai la flemme et qu'elle va s'en occuper, c'est que je ne vois même pas qu’il y a du linge sec.” Paul
Grotesque. Sans doute issu de l'imagination d'un journaliste.
Non, c'est assez vrai, on ne voit pas les trucs qui trainent
Ca me rappelle ca : https://www.youtube.com/watch?v=-_kXIGvB1uU
I've got the same coffee table too. 😂
Le dogmatisme est une forme d'infirmité mentale.
Mieux vaut avoir raison tout seul qu'avoir tort tous ensemble.

Indécis
~~+
~~+
Messages : 11592
Enregistré le : 19 mars 2009, 19:43

Re: le féminisme

#12023 Message par Indécis » 08 oct. 2022, 08:57

Affaire Bayou : « Tout le monde est pris au piège »
https://reporterre.net/Affaire-Bayou-To ... s-au-piege
L’emballement médiatique autour des accusations visant Julien Bayou est un « moment réactionnaire » contre le féminisme, selon la politiste Vanessa Jérome.

Accusé de violences psychologiques envers son ancienne conjointe, Julien Bayou a quitté son poste de secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) le 26 septembre dernier. Depuis, pas une journée ne passe sans qu’un nouvel article soit publié sur le sujet. Et ceci, alors même que son ancienne compagne n’a pas encore souhaité s’exprimer publiquement. Vanessa Jérome, politiste et spécialiste du parti EELV, nous livre son analyse de cette séquence politique et médiatique.


Reporterre — Depuis la démission de Julien Bayou de son poste de secrétaire national des Verts, il ne se passe pas une journée sans qu’un nouvel article soit publié. Comment analysez-vous cet emballement politique et médiatique ?

Vanessa Jérome — Ce qui se passe aujourd’hui est un révélateur du fait que #MeToo, dont nous venons de fêter le cinquième anniversaire, n’a pas vraiment eu d’impact sur la réalité du monde politique, pour ne parler que de celui-ci. Certains hommes politiques ont été inquiétés, plus rarement condamnés ; des hommes qui ont d’ailleurs souvent été soutenus par le président Macron. En réalité, la fenêtre ouverte par #MeToo s’est très vite refermée. Nous vivons un moment de backlash féministe [1].

Certains veulent temporiser, si ce n’est défaire #MeToo, pendant que d’autres poussent pour désenliser une mobilisation dont on sent bien qu’elle n’a pas porté tous ses fruits. C’est sur cette toile de fond que s’inscrit une « affaire Bayou » qui a très vite polarisé les positions et surtout, ce qui est problématique, réduit les termes de la discussion à une sorte de « pour ou contre Sandrine Rousseau ».


Sandrine Rousseau a été abondamment critiquée pour avoir évoqué le témoignage de l’ancienne compagne de Julien Bayou dans l’émission « C à Vous ». Qu’en pensez-vous ?

Le début de « l’affaire », ce n’est pas du tout la prise de parole de Sandrine Rousseau. C’est un post de Balancetonelu qui date de juin (un bulletin de vote Julien Bayou sur lequel il est écrit « prédateur »), puis un article du Figaro le 7 juillet dernier dans lequel Julien Bayou se défend d’avoir commis des violences psychologiques sur son ex-compagne. Mais tout ça est passé sous les radars. Ensuite, c’est le groupe Relève féministe, sur fond de l’affaire Adrien Quatennens qui a relancé le sujet. Qui serait peut-être encore passé sous les radars si Sandrine Rousseau n’avait été interrogée dans l’émission « C ce soir ». Et c’est son intervention qui a fait exploser l’agenda médiatique.

À partir de ce moment, tout est biaisé, parce que tout ce qui se dit est dépendant du jugement que l’on porte sur Sandrine Rousseau, et que ce cadrage est presque impossible à défaire. Parce que Julien Bayou a bien compris qu’il pouvait en tirer des bénéfices, et que Sandrine Rousseau ne peut pas sortir de son rôle de figure emblématique de la lutte contre les violences faites au femmes. En fait, tout le monde est pris au piège. Aux dépens des femmes qui pourraient être concernées au premier titre, et dont on n’entend pas les voix.

« Parler de “maccarthysme”, c’est se ranger dans le camp réactionnaire et antiféministe »
Que pensez-vous de l’article de « Libération » dénonçant un groupe de femmes qui auraient « mis sous surveillance » Julien Bayou depuis trois ans ?

Cet article, auquel bien des faits manquent et dont la chronologie est contestable, nous laisse tout d’abord avec l’impression que les journalistes et nombre des protagonistes ne savent pas grand-chose. Par ailleurs, il est clairement à charge contre celles qui accusent Julien Bayou. On dirait presque un article de commande, ou en tous cas, que les gens interrogés ont été recommandés aux journalistes par un Julien Bayou soucieux de faire monter au créneau tous ses alliés et surtout toutes les femmes qui voudraient bien le défendre. Et puis, il est rédigé dans un vocabulaire caractéristique des réactionnaires et des antiféministes. Dans ce sens, et peu importe l’intime conviction que l’on peut se faire à ce stade, il fait à la fois du mal aux femmes qui disent avoir à se plaindre de Julien Bayou, du mal à la lutte féministe et, paradoxalement, à Julien Bayou lui-même. Car les termes dans lesquels il est écrit l’érige, non pas malgré lui mais dans des proportions qu’il n’avait peut-être pas anticipées, en figure du backlash féministe. Ce qui est tout de même le comble pour quelqu’un qui revendique d’être un allié des femmes en lutte. En réalité, cet article dit surtout qu’il serait temps que le brouhaha médiatique cesse et que des enquêtes solides soient faites et publiées, si elles doivent l’être.


Les réactions à cet article de « Libération » ont été très violentes. Certains ont parlé de « méthodes dignes de la Stasi » — la police secrète de la RDA, en Allemagne — ou encore « d’inquisition ». Qu’en pensez-vous ?

Ces mots n’ont rien de nouveau. C’est à la fois irritant et désespérant de les entendre encore, surtout dans la bouche de politiques pas si vieux, qui comme Julien Bayou, parlant de « maccarthysme » [2], prétendent construire le monde nouveau. Et puis, ce sont des mots qui manquent leur objectif. Parce que les femmes se parlent depuis les temps immémoriaux, et qu’elles continueront à le faire. Parce que dans une société patriarcale et machiste, où les institutions (la famille, les partis, la police, la justice…) sont fautives, c’est leur seule manière de se protéger. Si on veut que les femmes arrêtent de se parler sur le mode que prétendait dénoncer l’article de Libération, il faut transformer les institutions. Ce que sont censées faire celles et ceux qui se disent féministes, justement, ou qui prétendent à tout le moins être leurs alliées.


Pourquoi cette affaire a-t-elle pris autant d’ampleur alors que les accusations contre d’autres hommes politiques, comme Gérald Darmanin ou Damien Abad, n’ont pas eu le même retentissement médiatique ?

Ce qui est inédit dans le cas de Julien Bayou, c’est qu’il est le premier homme politique inquiété sur le thème des violences faites aux femmes à avoir, à ce point, une image de féministe, et à le revendiquer si fort, au nom de son insertion de longue date dans le milieu militant féministe. Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’il est le premier à perturber publiquement les codes de la conjugalité hétérosexuelle monogame [en multipliant les relations], qui est la dominante en politique, officiellement en tout cas. Et à déplacer lui-même, de surcroit, la frontière public/privé, en livrant en premier des éléments de sa vie personnelle dans l’article du Figaro. Vu la quantité de relations supposées, cela ouvre la porte à une pluralité de paroles d’ex-compagnes qui ajoute au flou sur les faits. Cette stratégie d’auto-dévoilement est risquée, elle montre donc qu’il a confiance en lui. Et s’il a confiance, c’est qu’il cumule aujourd’hui nombre de ressources (médiatiques, financières, juridiques et politiques). Et c’est peut-être le signe qu’il faut lire d’un point de vue féministe plutôt que conjugal les accusations portées contre lui : elles révèlent une volonté, même subjectivement fondée, d’alerter les femmes qui pourraient le côtoyer avant que l’échange ne soit trop inégal. Ce qui s’entend, puisque les féministes savent bien que c’est l’accumulation des ressources qui construit le silence des victimes autant que celui des complices.


Beaucoup de femmes ont pris la défense de Julien Bayou. Pourquoi ?

C’est toujours le cas. Dans aucune « affaire » il n’y a que des hommes pour défendre celui qui est inquiété. Ici, ce qui est intéressant, c’est la position des femmes que l’on interroge parce qu’elles sont proches de Julien Bayou mais surtout parce que l’on pense que leurs noms pèsent plus que d’autres. Et c’est à double tranchant. Il y a par exemple Eva Joly, connue pour ses combats anti-corruption mais aussi pour avoir défendu Stéphane Pocrain contre vents et marées féministes.

Il y a ensuite Karima Delli, qui faisait partie des collectifs de jeunesse de Bayou et dont on imagine bien que son témoignage peut servir de caution pour une période dans laquelle on serait plus que jamais tenté de fouiller si l’on voulait montrer que Julien Bayou, riche défenseur des précaires, n’est peut-être pas celui pour qui il veut se faire passer [3].

Une autre encore est Marine Tondelier, qui joue ici pleinement son rôle de candidate au secrétariat national du parti en défendant, en toute logique partisane, l’image du parti. Précautionneuse sur le fond, elle demande qu’on laisse la cellule interne faire son travail ; une cellule qui n’a d’ailleurs été formellement saisie par l’ex-compagne de Julien Bayou que ces derniers jours. Une parole dont on ne peut mesurer la portée sans relever qu’elle est énoncée dans des termes très datés : ceux que l’on utilisait avant #MeToo, sur le mode « si les femmes politiques devaient arrêter de faire de la politique à la moindre inconduite ou incartade des hommes elles n’en feraient jamais… ». Elle est également prise dans le schéma imposé par la stratégie de communication de Julien Bayou, celle du renvoi à la polarisation de jugement de Sandrine Rousseau, puisque Marine Tondelier s’oppose à cette dernière dans le cadre du congrès du parti.

Autant de prises de position féminines qui n’éclairent pas celles et ceux qui voudraient savoir qui est vraiment Julien Bayou et qui masquent surtout les questions que l’on pourrait légitimement (se) poser à propos de la place de Julien Bayou, et de tous les écologistes, dans la nécessaire lutte contre les violences faites aux femmes.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

Avatar du membre
ProfGrincheux
~~+
~~+
Messages : 10083
Enregistré le : 28 févr. 2019, 20:46

Re: le féminisme

#12024 Message par ProfGrincheux » 08 oct. 2022, 10:11

Le retour de bâton est inévitable.

Le but de Sandrine est de prendre la tête du parti EELV, possiblement en utilisant une femme de paille. Elle n'en a à peu près rien à foutre de l'écologie, de l'Europe ou de l'économie (chose pour l'étude de laquelle elle est payée par l'Etat). Son but est le pouvoir pur.

Elle a trouvé dans l'écofeminisme, une forme de féminisme particulièrement radical où il ne s'agit pas de revendiquer l'égalité des sexes mais la suprématie féminine, l'idéologie qui lui permet de justifier son désir de pouvoir. Elle est sans doute sincère d'ailleurs. Tout comme ses soutiens.

Au fur et à mesure que sa lutte pour le pouvoir progresse, et elle a fait une percée avec sa candidature aux primaires du parti, elle rencontre des concurrents de plus en plus résolus, de plus en plus assoiffés de pouvoir, de plus en plus capables de riposter.

Elle n'a pas encore connu les attaques sur sa propre vie privée. Mais vu les méthodes qu'elle emploie, elle va motiver ses adversaires à les retourner contre elle.

Ces crétins d'EELV doivent se mordre les doigts de ne pas l'avoir dézinguée en temps utile. Bon, enfin, pendant qu'ils parlent de l'eau dans le gaz entre hommes et femmes, ils ne parlent pas du gaz dans l'eau.
Ignorés: Manfred, titano.

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12025 Message par WolfgangK » 08 oct. 2022, 11:24

Indécis a écrit :
08 oct. 2022, 08:57
Affaire Bayou : « Tout le monde est pris au piège »
https://reporterre.net/Affaire-Bayou-To ... s-au-piege
L’emballement médiatique autour des accusations visant Julien Bayou est un « moment réactionnaire » contre le féminisme, selon la politiste Vanessa Jérome.

Accusé de violences psychologiques envers son ancienne conjointe, Julien Bayou a quitté son poste de secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) le 26 septembre dernier. Depuis, pas une journée ne passe sans qu’un nouvel article soit publié sur le sujet. Et ceci, alors même que son ancienne compagne n’a pas encore souhaité s’exprimer publiquement. Vanessa Jérome, politiste et spécialiste du parti EELV, nous livre son analyse de cette séquence politique et médiatique.

À partir de ce moment, tout est biaisé, parce que tout ce qui se dit est dépendant du jugement que l’on porte sur Sandrine Rousseau, et que ce cadrage est presque impossible à défaire. Parce que Julien Bayou a bien compris qu’il pouvait en tirer des bénéfices, et que Sandrine Rousseau ne peut pas sortir de son rôle de figure emblématique de la lutte contre les violences faites au femmes.
Je ne sais pas sur quelle planète vie un politiste qui croit que Sandrine Rousseau serait une "figure emblématique de la lutte contre les violences faites au femmes".
Pour moi c'est une figure emblématique de l'arrivisme trollesque qui se rend célèbre en déclarant qu'il est préférable d'avoir des terroristes potentiels en France plutôt qu'en Afghanistan, que le nucléaire est un truc d'hommes ingénieurs alors qu'elle préfère les femmes sorcières ou que la viande est un truc de machos.
Son seul rapport au #Metoo, c'est l'instrumentalisation que ce soit en prétendant qu'elle avait été bousculée par un homme concurrent politique ou avec l'affaire Bayou.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Avatar du membre
optimus maximus
~~+
~~+
Messages : 15254
Enregistré le : 14 nov. 2014, 23:00

Re: le féminisme

#12026 Message par optimus maximus » 08 oct. 2022, 12:06

WolfgangK a écrit :
08 oct. 2022, 11:24
Indécis a écrit :
08 oct. 2022, 08:57
Affaire Bayou : « Tout le monde est pris au piège »
https://reporterre.net/Affaire-Bayou-To ... s-au-piege
L’emballement médiatique autour des accusations visant Julien Bayou est un « moment réactionnaire » contre le féminisme, selon la politiste Vanessa Jérome.

Accusé de violences psychologiques envers son ancienne conjointe, Julien Bayou a quitté son poste de secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) le 26 septembre dernier. Depuis, pas une journée ne passe sans qu’un nouvel article soit publié sur le sujet. Et ceci, alors même que son ancienne compagne n’a pas encore souhaité s’exprimer publiquement. Vanessa Jérome, politiste et spécialiste du parti EELV, nous livre son analyse de cette séquence politique et médiatique.

À partir de ce moment, tout est biaisé, parce que tout ce qui se dit est dépendant du jugement que l’on porte sur Sandrine Rousseau, et que ce cadrage est presque impossible à défaire. Parce que Julien Bayou a bien compris qu’il pouvait en tirer des bénéfices, et que Sandrine Rousseau ne peut pas sortir de son rôle de figure emblématique de la lutte contre les violences faites au femmes.
Je ne sais pas sur quelle planète vie un politiste qui croit que Sandrine Rousseau serait une "figure emblématique de la lutte contre les violences faites au femmes".
Pour moi c'est une figure emblématique de l'arrivisme trollesque qui se rend célèbre en déclarant qu'il est préférable d'avoir des terroristes potentiels en France plutôt qu'en Afghanistan, que le nucléaire est un truc d'hommes ingénieurs alors qu'elle préfère les femmes sorcières ou que la viande est un truc de machos.
Son seul rapport au #Metoo, c'est l'instrumentalisation que ce soit en prétendant qu'elle avait été bousculée par un homme concurrent politique ou avec l'affaire Bayou.
Il y a quelque chose qui assez simple à comprendre : les affaires Bayou et Quatennens ne se sont pas déroulés dans le cadre des activités politiques de leurs partis. Les partis concernés n'ont donc pas à statuer sur ces affaires et à s'ériger en police des moeurs.
S'il y a un problème, c'est directement une plainte chez le juge . Et si c'est dans le cadre d'activités politiques, les mesures disciplinaires qui pourraient être prises ne les exonèrent pas d'informer la justice en cas de faits judiciairement répréhensibles

Avatar du membre
kamoulox
~~+
~~+
Messages : 29030
Enregistré le : 20 nov. 2008, 12:25

Re: le féminisme

#12027 Message par kamoulox » 08 oct. 2022, 12:24

Fluctuat a écrit :
22 sept. 2022, 18:18
ProfGrincheux a écrit :
22 sept. 2022, 18:05
"Il était de gauche" est un jugement hâtif. Son discours était de gauche, peut être même ses valeurs conscientes.

Mais le désir n'est ni de gauche ni de droite.

Au fond dans son cas "être de gauche" est peut-être une technique de drague.
Un article parlait d'un mec avait pris l'habitude de draguer comme ça, en disant qu'il était de gauche. Les filles qu'il larguait lui en voulaient plus ensuite de leur avoir menti sur ses convictions politiques que sur le largage. Je ne l'ai pas trouvé, mais wiki a même une entrée sur le phénomène le woke fishing https://fr.wikipedia.org/wiki/Wokefishing
Tatattaa je suis un précurseur je faisait déjà ça en 2010, sauf que j’avais pas mis de nom dessus.

Quel plaisir quand même :mrgreen:

Avatar du membre
ProfGrincheux
~~+
~~+
Messages : 10083
Enregistré le : 28 févr. 2019, 20:46

Re: le féminisme

#12028 Message par ProfGrincheux » 08 oct. 2022, 12:34

La méthode utilisée par Sandrine Rousseau est d'instrumentaliser la vie privée des adversaires politiques pour les affaiblir.

Ça marche très bien dans les partis puritains.
Ignorés: Manfred, titano.

Hickson49
Messages : 1255
Enregistré le : 07 déc. 2017, 08:10

Re: le féminisme

#12029 Message par Hickson49 » 08 oct. 2022, 17:39

C'est marrant que les noms Nicolas Hulot et Taha bouhafs ne soient pas ressortis pour illustrer les profils de tête de prou de la gauche/écologiste.

Ça commence à faire un bon échantillonage pour évaluer statistiquement si les violences sexuelles sont identiquement distribuées dans les partis de gauche, de droite, ou la population en général.
wef a écrit :You'll own nothing. And you'll be happy

Avatar du membre
Sifar
~~+
~~+
Messages : 10844
Enregistré le : 13 mai 2008, 19:52

Re: le féminisme

#12030 Message par Sifar » 08 oct. 2022, 20:12

Hickson49 a écrit :
08 oct. 2022, 17:39
C'est marrant que les noms Nicolas Hulot et Taha bouhafs ne soient pas ressortis pour illustrer les profils de tête de prou de la gauche/écologiste.

Ça commence à faire un bon échantillonage pour évaluer statistiquement si les violences sexuelles sont identiquement distribuées dans les partis de gauche, de droite, ou la population en général.
Attention à bien faire la différence.

Il y a la proue, qui est l'avant d'un bateau ( figure de proue, la sculpture qu'on y fixe. )

Il y a l'adverbe prou ( beaucoup ) qui ne se rencontre guère que dans l'expression 'peu ou prou'.

Enfin, il y a le Prout, qui comme chacun sait est un fleuve qui coule dans le sud de la Russie.
Ce que dit Pimono est exact.

Hickson49
Messages : 1255
Enregistré le : 07 déc. 2017, 08:10

Re: le féminisme

#12031 Message par Hickson49 » 08 oct. 2022, 20:46

Oui désolé pour mon français approximatif de flemmard. Je pensais bien à la figure de proue.

Il faut quand même reconnaître que ce genre de comportements, peu importe le bord politique (je pense aussi aux soupçons portant sur PPDA ou T. Ramadan) fout vraiment les boules, et ne semble clairement pas venir du côté des femmes. C'est un peu la faute des journalistes/de la société qui les écoute si la sauce ne monte que lorsque ce sont des figures du féminisme qui montent au créneau.

Sandrine Rousseau, aussi extrêmiste soit-elle sur d'autres sujets a bien raison de soulever ce problème spécifique dans son parti, le contraire aurait été une incroyable preuve d'hypocrisie.

Ça me rappelle d'ailleurs cette séquence lunaire ou une artiste sort une chanson soit-disant subversive (entendre 10x par jour une chanson à la radio qui explique qu'elle est trop subversive pour passer à la radio...) pour dénoncer les comportements masculins toxiques, alors que son propre frère, dont elle faisait parfois la promotion, a reconnu devant les accusations qu'il avait eu des comportements déplacés.

Silence géné de la principale intéressée pendant plusieurs jours... suivi d'un communiqué bien malaisant expliquant que ça la concernait en rien.
wef a écrit :You'll own nothing. And you'll be happy

Avatar du membre
clairette2
Modérateur
Modérateur
Messages : 16351
Enregistré le : 04 déc. 2007, 09:36
Localisation : 06

Re: le féminisme

#12032 Message par clairette2 » 08 oct. 2022, 22:29

C'était qui ?
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

Hickson49
Messages : 1255
Enregistré le : 07 déc. 2017, 08:10

Re: le féminisme

#12033 Message par Hickson49 » 08 oct. 2022, 22:42

Notez la qualité de la source:
https://www.programme-tv.net/news/musiq ... les-faits/

A la relecture de cette histoire, je me rends compte que j'ai peut être un peu exagéré en caricaturant sa réaction, mais à l'époque tout le monde s'attendait à ce qu'elle fasse un scandale, ou a minima ce qu'elle préconise dans sa propre chanson.

Je me félicite de ne jamais avoir acheté de polo lacoste de ma vie.
wef a écrit :You'll own nothing. And you'll be happy

Avatar du membre
clairette2
Modérateur
Modérateur
Messages : 16351
Enregistré le : 04 déc. 2007, 09:36
Localisation : 06

Re: le féminisme

#12034 Message par clairette2 » 08 oct. 2022, 22:59

Merci. Je n'avais pas suivi ça.
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

Avatar du membre
saturne
+
+
Messages : 2990
Enregistré le : 24 déc. 2011, 22:36

Re: le féminisme

#12035 Message par saturne » 09 oct. 2022, 00:23

Je crois que c?est Manfred qui citait 2 pages +haut un article à propos d'une saillie du Ministêre de la Culture
De plus, en latin, matrimonium signifie avant tout "mariage" : "in matrimonium ire" (Plaute) signifie "se marier". En ancien français anglo-normand aussi, l'état de matrimoine , c'est le mariage : "Et de legitimer, quant as heritages et touz autres choses, bastardes et touz autres, qi sont procurez hors de verroie matrimoigne" (1379). C'est d'ailleurs dans ce sens, de manière archaïque et sarcastique, que Molière l'emploie : "Quelque autre, sous l'espoir du matrimonion, aurait ouvert l'oreille à la tentation" (Le dépit amoureux. II, 4. 1656).
Le linguiste aurait pu ajouter que "le mariage" a substituë "le matrimoine", au 12ème parce que la langue finissait de se former,
Avec l'effacement des marqueurs du neutre sous forme masculine, avec deux signfiiés différents, les deux racines masculines introduisaient une confusion, puisqu'un contrat de mariage, après tout, n'est rien d'autre qu'une opération patrimoniale,

Bref, matrimoine a cessé d'être utilisé et on lui a substitué "mariage" dërivé du verbe "marier", Et tout redevient clair,
C'est dans le génie de la langue, et c'est la façon normale de creer des mots nouveaux en français moderne, où on ne décline pas à partir d'une racine, On conjugue ou dérive les mots,

Autrement, dans les langues latines (espagnol, portugais, italien, roumain) le mot matrimoine existe toujours avec son sens premier de "mariage" et en français, comme indiquë dans l'article, il demeure toujours sous sa forme adjectivale (contrat matrimonial)
Comme dans ces langues (qui marquent toujours le neutre), en français aussi LE matrimoine (=LE mariage) sont du genre neutre,

On est dans la volonté de détruire la sémantique des mots, Pas le genre, Le sens des mots, et la logique de la langue,
A ce compte-là, on va empêcher les gens de communiquer; ou de faire des contrats, Ou de se marier ?

C'est assez stupéfiant d'ignorance et de stupiditë de voir le ministère de la culture parler de "matrimoine" comme un "patrimoine fëminin",
L'argent n'a pas d'odeur; mais il aurait un genre.

J'ai l'impression qu'on tente d'importer en français les mêmes procédés linguistiques qui donnent tant de bons rësultats en anglais.
Mais comme la langue n'est pas la même; on arrive à démolir sa propre capacité â opérer sur le monde.
Et vu le rôle politique de la langue en France, ça fait vraiment penser â une forme de sabotage,

Si vous êtes curieux de l'euskara, par exemple, il n'y a même pas de genre gramatical masculin/féminin,
Mais il y a plusieurs nuances de "neutre". Le genre de truc qui déménage, hein, Je recommande. :D
L'allemand aussi et le suédois (je crois),


(Je ne lis pas d'habitude ce genre de fils, Je crois que je fais bien,)
Billets philophynanciers crédit-consuméristes : http://ppcc-fr.blogspot.fr/?view=mosaic

Avatar du membre
WolfgangK
~~+
~~+
Messages : 16320
Enregistré le : 20 juin 2011, 00:02

Re: le féminisme

#12036 Message par WolfgangK » 12 oct. 2022, 12:46

Croisement avec la discussion sur l'Enseignement Supérieur et la Recherche :
Image
Image
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

Indécis
~~+
~~+
Messages : 11592
Enregistré le : 19 mars 2009, 19:43

Re: le féminisme

#12037 Message par Indécis » 15 oct. 2022, 12:18

Mouvement #MeToo : « La bonne masculinité n’existe pas », affirme Aline Laurent-Mayard
https://www.20minutes.fr/culture/400467 ... ent-mayard
Quand elle a eu le feu vert de son éditrice pour signer un livre sur Timothée Chalamet, Aline Laurent-Mayard imaginait d’abord un ouvrage « drôle », en forme de « recueil de tweets et de conversations WhatsApp ». Puis, en se penchant de plus près sur la « Chalamania », l’engouement suscité par la star franco-américaine depuis la sortie Call Me By Your Name en 2017, elle a constaté que le sujet était peut-être plus sérieux qu’elle le pensait. « Je trouve intéressant que la société valorise maintenant, tout à coup, un petit maigrichon au physique étrange, qui se comporte de façon très différente des beaux gosses d’avant », explique la journaliste indépendante à 20 Minutes.

« Entre le moment où j’ai commencé à penser ce livre, pendant le premier confinement, et aujourd’hui, il y a eu beaucoup de changements, que ce soit dans la notoriété de l’acteur ou dans le discours sur les masculinités, qui s’est élargi », souligne-t-elle. Dans son livre, Libérés de la masculinité, paru mercredi chez JC Lattès, elle rapproche Timothée Chalamet de Harry Styles et de Tom Holland, d’autres stars de sa génération qui, connus pour leur gentillesse, semblent remettre en question les codes liés à la virilité. Des hommes parfaits ? Pas si sûr…

Timothée Chalamet, Harry Styles et Tom Holland sont donc des hommes « libérés de la masculinité » ?

Avec le sous-titre du livre, Comment Timothée Chalamet m’a fait croire à l’homme nouveau, on a essayé de faire régner un petit flou. Evidemment, ce n’est pas si simple que ça. Ces trois personnalités sont des hommes qui représentent quelque chose de nouveau. Comparés à ceux des générations précédentes, ils parlent plus facilement de leurs sentiments, de leurs émotions, de leur santé mentale. Ils s’engagent pour les droits des femmes et des minorités, notamment des personnes LGBT+. Ils portent la gentillesse comme une force, très loin des « bad boys » d’il y a vingt ans qui devaient avoir l’air méchant, et même des hommes en général qui ne disent pas bonjour, ne sourient pas, essaient d’avoir l’air mystérieux. Ils reprennent des choses habituellement assignées au féminin et, ce faisant, disent qu’ils ne pensent pas que le féminin craint ni qu’il soit inférieur au masculin.

Timothée Chalamet est devenu le mois dernier le premier homme à faire la couverture, seul, de l’édition britannique de Vogue. Il y a deux ans, le Vogue américain a réservé le même honneur à Harry Styles. C’est un changement de paradigme ?

J’en rêve ! Il reste à savoir si ça va s’ancrer dans une réalité où le masculin et le féminin vont toujours plus se mélanger, où l’on va prendre conscience qu’il n’y a pas de grosse différence entre la mode femme et la mode homme et que les frontières sont plus floues. C’est peut-être juste un petit coup de pub pour dire qu’on est woke et dans l’air du temps…

La valorisation de ces figures masculines aurait-elle été possible sans le mouvement #MeToo ?

#MeToo a réveillé et a été l’accélérateur de l’expression d’une colère préexistante. Ce serait arrivé dans tous les cas, pas forcément à travers un hashtag. Il était inévitable que cette colère s’exprime. Les femmes ont commencé à réfléchir à comment lutter contre ça - et pas seulement sur le fait de mettre les agresseurs en prison. Par exemple, en disant : « Je ne veux plus voir d’agresseur à la télé, je ne veux plus donner de l’argent à des misogynes, je ne veux plus regarder des histoires romantiques où le mec harcèle une nana en bas de chez elle avec une radio et des pancartes… » On se demande de quoi on a encore envie et ce que pourrait être un mec qui n’est pas un ***censuré*** ?

Et il serait comment cet homme ?

Aujourd’hui, que ce soit dans la réalité ou la fiction, de plus en plus de femmes et d’hommes queers disent « Je veux un mec qui soit bien, qui soit gentil et ne fasse pas juste semblant, qui soit à mon écoute, qui prend en charge sa part du boulot, etc. » C’est ça la grosse différence en fait, on le voit dans les séries et les films : les mecs sont hyper cute [mignons], ils sont gentils. Je parle souvent d’A tous les garçons que j’ai aimés, sorti en 2018 sur Netflix, et de son héros qui pense à enlever le bol de chips du canapé pour ne pas faire de miettes… Le fait que cette scène ait autant marqué les personnes qui l’ont vue prouve qu’on ne veut plus juste un mec gentil de façade mais qu’on veut des hommes qui sont réellement, dans le quotidien, dans les détails, à l’écoute, à l’initiative et dans une approche égalitaire de la société.

Timothée Chalamet, Harry Styles et Tom Holland correspondent à cet idéal ?

Dans la façon dont ils se tiennent, dans ce qu’ils disent, ils sont définitivement des hommes. Ils sont dans une situation de pouvoir. Ils profitent du fait que le masculin est perçu comme supérieur au féminin, du fait qu’un homme blanc, cis [non trans] et hétéro - ou en tout cas perçu comme tel - va être invité sur la couverture d’un grand magazine féminin, va avoir accès aux meilleurs rôles, va gagner plein d’argent. Il y a plein d’autres hommes qui font des choses incroyables, je pense à Billy Porter, à Lil Nas X, à Jonathan Van Ness, dont je parle beaucoup dans le livre. Eux et iel obtiennent moins de succès et de respect et de validation de la part du grand public et de la presse masculine alors qu’ils font, mieux, tout ce que font Chalamet, Styles et Holland, et depuis bien plus longtemps. Sans eux, Chalamet, Styles et Holland ne pourraient pas faire ce qu’ils font à l’heure actuelle. Je dirais qu’ils essayent de s’arranger avec leur masculinité pour qu’elle soit plus agréable à vivre et pour profiter de la vie.

C’est-à-dire ?

Il faut bien comprendre que le sexisme et le patriarcat empêchent les hommes de plein de choses : d’exprimer leurs sentiments, de veiller à leur bien-être mental, de choisir d’exercer des professions ou d’effectuer des activités perçues comme féminines. Il y a quelque chose d’assez égoïste dans leur approche, je ne pense pas qu’ils cherchent à faire tomber le patriarcat mais juste à faire ce qui les fait kiffer - et en cela, ils sont très masculins.

Vous dites refuser la notion de « masculinité toxique ». Pour quelles raisons ?

Il y a quelque chose d’essentialisant dedans, comme s’il y avait une masculinité toxique et une autre positive, et qu’une personne naîtrait comme ça. Ce n’est pas le cas, la « bonne masculinité » n’existe pas. La masculinité est problématique chez tout le monde. Il n’y a pas d’essence masculine : la masculinité se définit en opposition au féminin, comme son contraire et, surtout, en situation de supériorité. La masculinité n’existe que pour pouvoir opprimer et profiter du féminin. Il y a quelque chose à changer de façon structurelle. Il y a des personnes super sympas, qu’on adore avoir comme amis, comme compagnons, comme collègues, mais qui restent des personnes en situation de domination. Tant que ces individus continuent à être perçus comme « hommes », ils vont continuer à profiter de tous les avantages de la masculinité.

Vous abordez aussi la question du « wokefishing ». Ce néologisme désigne le fait de faire croire que l’on est bien plus progressiste que l’on est afin d’en retirer un bénéfice, au détriment des valeurs et causes que l’on dit défendre. Timothée Chalamet ou Harry Styles sont-ils au-dessus de tout soupçon de ce côté-là ?

On ne sait jamais ce qui motive les gens. On n’est jamais à l’abri qu’il y ait des révélations. Pour leur carrière, leur gentillesse et leur écoute sont très positives, c’est pour cela qu’ils sont connus. Ils ont donc tout intérêt à être irréprochables à l’heure des smartphones et des réseaux sociaux. Mais on voit très bien que, dans la société, de plus en plus d’hommes se disent déconstruits et féministes. Il y en a beaucoup qui en profitent et s’en vantent ouvertement à leurs potes en leur disant qu’ils font ça juste pour s’amuser, pour prouver que les féministes se laissent avoir. Il y a des hommes réellement gentils, qui veulent vraiment bien faire pour s’émanciper des carcans de la masculinité, j’en ai interviewé dans le livre. Ils disent bien qu’ils font de leur mieux mais que ce n’est pas si facile. J’aimerais que ce soit ça qui ressorte de mon livre : les hommes peuvent et doivent essayer de faire mieux, ne serait-ce qu’égoïstement, pour leur bien, mais aussi plus largement pour une volonté d’égalité. Il faut avoir pleinement conscience que personne n’est parfait, qu’on a grandi avec plein de clichés et que la route est longue pour réussir à se défaire de ces idées bien ancrées.

Les personnalités dont nous parlons ici sont anglo-saxonnes. Qui sont leurs équivalents en France ?

En écrivant ce livre, je me disais que je ne pouvais pas ne parler que des américains… Mais, je n’avais pas grand-chose sous la main. La dernière couverture du Film Français [la Une titrant sur la « reconquête » du cinéma français ne montrait que des acteurs blancs] nous le rappelle bien : on est dans un pays où aucun acteur ou chanteur connu n’est pas quelqu’un de sexiste et/ou profitant de sa situation de domination. On a toujours les mêmes têtes, moins de changements, moins de jeunes connus. On valorise toujours les mêmes acteurs qui vivent dans l’entre-couilles, pour utiliser une expression populaire. Après, il y a quand même des personnes qui expriment un changement. Eddy de Pretto ne renvoie pas particulièrement une image de mec gentil, mais il exprime une certaine féminité. Bilal Hassani, avant son coming-out non binaire, exprimait déjà quelque chose de très féminin et révolutionnaire. J’ai préféré parler des jeunes et moins jeunes qu’on croise dans la rue. Je n’ai jamais vu autant d’hommes porter des jupes ou du vernis que cette année. Il se passe quelque chose au niveau de la masculinité.
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

alpha2
~~+
~~+
Messages : 5702
Enregistré le : 08 mars 2015, 16:17

Re: le féminisme

#12038 Message par alpha2 » 16 oct. 2022, 08:56

Les mêmes institutions européennes qui promeuvent des fillettes voilées. Le grand écart. :lol:

Femen seins nus à La Madeleine : la France condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme
«En l'espèce, l'action de la requérante à laquelle aucun comportement injurieux ou haineux n'a été reproché, avait pour seul objectif de contribuer au débat public sur les droits des femmes», estime-t-elle. L'État français est par conséquent condamné «à l'unanimité» à verser 9800€ à la militante, dont 7800€ pour les frais de justice et 2000€ de dommage moral.
La Cour note encore que les juridictions françaises se sont «bornées à examiner la question de la nudité de sa poitrine dans un lieu de culte, sans prendre en considération le sens donné à sa performance ni les explications fournies sur le sens donné à leur nudité par les militantes des Femen». La CEDH conclut que les tribunaux français «n'ont pas procédé à la mise en balance entre les intérêts en présence de manière adéquate». La France a donc violé l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme relative à la liberté d'expression, et a fait preuve d'«ingérence dans la liberté d'expression» de la requérante, en prenant une décision de justice «pas nécessaire dans une société démocratique».
https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... e-20221015

Image

Avatar du membre
Manfred
~~+
~~+
Messages : 22023
Enregistré le : 20 oct. 2007, 17:35

Re: le féminisme

#12039 Message par Manfred » 16 oct. 2022, 09:11

alpha2 a écrit :
16 oct. 2022, 08:56
Les mêmes institutions européennes qui promeuvent des fillettes voilées. Le grand écart. :lol:

Femen seins nus à La Madeleine : la France condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme
«En l'espèce, l'action de la requérante à laquelle aucun comportement injurieux ou haineux n'a été reproché, avait pour seul objectif de contribuer au débat public sur les droits des femmes», estime-t-elle. L'État français est par conséquent condamné «à l'unanimité» à verser 9800€ à la militante, dont 7800€ pour les frais de justice et 2000€ de dommage moral.
La Cour note encore que les juridictions françaises se sont «bornées à examiner la question de la nudité de sa poitrine dans un lieu de culte, sans prendre en considération le sens donné à sa performance ni les explications fournies sur le sens donné à leur nudité par les militantes des Femen». La CEDH conclut que les tribunaux français «n'ont pas procédé à la mise en balance entre les intérêts en présence de manière adéquate». La France a donc violé l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme relative à la liberté d'expression, et a fait preuve d'«ingérence dans la liberté d'expression» de la requérante, en prenant une décision de justice «pas nécessaire dans une société démocratique».
https://www.lefigaro.fr/actualite-franc ... e-20221015

Image
J'attends donc que cette institution donne raison à génération identitaire pour les relaxer et leur accorder des dommages et intérêts dans toutes les affaires qui les opposent à l'état français.
Quelque chose me dit que je risque d'attendre longtemps.

Indécis
~~+
~~+
Messages : 11592
Enregistré le : 19 mars 2009, 19:43

Re: le féminisme

#12040 Message par Indécis » 22 oct. 2022, 16:51

Qui croit encore au couple ?
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... le-7848787
Une constante sentimentale : la quête de l'amour à tout prix. Mais aujourd'hui, quelle est notre conception du couple ? Le célibat peut-il être une revendication ? Peut-on penser d'autres formes d'alliance ?

"Je ne suis pas une militante du célibat. Le célibat tel que je le vis est à moitié subi, à moitié choisi. Ce qui m'a amené à produire la série "Ex-ologie, une vie de célibataire" est une interrogation sur mon célibat qui dure depuis 17 ans et dans lequel je tente d'y répondre avec mes ex passés. J'essaie de comprendre cet état de célibataire qui est assez discret. Il y a peu de militants du célibat. Aux Etats-Unis, il y a un mouvement qui dénonce une forme de célibatisme : des célibataires dénoncent la violence que l'on ferait aux célibataires. En France, c'est plus discret. Je voulais voir ce qu'était concrètement la condition de célibataire aujourd'hui. Il se trouve que nous sommes tous plus ou moins des intermittents du célibat et donc du couple" explique Adila Bennedjaï-Zou.

"Le mot de célibataire n'a plus le même sens, avant cela désignait quelqu'un qui n'était pas marié. Aujourd'hui, on est en couple si l'on se déclare en couple. Un couple peut être cohabitant ou non cohabitant par exemple. Un célibataire n'est pas forcément seul ou non-marié. (...) La grande opposition entre être en couple ou être célibataire n'existe plus. Il y a des parcours dans lesquels il y a plusieurs phases" analyse Irène Théry.

"Le couple est en train de se transformer mais reste la base de notre vision de l'amour" selon Adila Bennedjaï-Zou. Irène Théry analyse que "l'art d'aimer aujourd'hui est l'art des transitions imperceptibles entre le coup d'un soir et l'amour de toujours. Ce qui a changé est que nous ne sommes plus dans l'idéal du couple d'autrefois" propose Irène Théry.
Bibliographie
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

Indécis
~~+
~~+
Messages : 11592
Enregistré le : 19 mars 2009, 19:43

Re: le féminisme

#12041 Message par Indécis » 25 oct. 2022, 11:39

«Au secours, mon mec est un beauf !» : cinq ans après MeToo, elles voient leur conjoint autrement
https://www.leparisien.fr/sentinelles/a ... QTDDFQ.php
C’est l’un des impacts de la déferlante #MeToo. Cinq ans après le début du mouvement, nombre de femmes ont pris conscience que leur couple n’était pas en cohérence avec leurs convictions féministes. Elles témoignent.

Si la déferlante #MeToo a libéré la parole des femmes sur les violences sexuelles et sexistes dont elles ont été victimes, le mouvement qui souffle ses cinq bougies a également saisi le couple hétérosexuel comme objet de réflexions et de revendications. De nombreuses femmes se sont ainsi interrogées : mon couple est-il égalitaire ? Mon conjoint est-il misogyne ? Est-ce que je laisse mes convictions féministes à la porte quand je rentre chez moi ? Nous sommes allés à la rencontre de celles pour qui MeToo a été révélateur de dysfonctionnements dans leur vie intime et entraîné une remise en cause du comportement de leur conjoint. Témoignages.
...
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...

Avatar du membre
clairette2
Modérateur
Modérateur
Messages : 16351
Enregistré le : 04 déc. 2007, 09:36
Localisation : 06

Re: le féminisme

#12042 Message par clairette2 » 26 oct. 2022, 22:32

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/une- ... e-20221026
Une femme jugée à Paris avec deux coaccusés pour le meurtre de son épouse sur fond de sorcellerie
Dans un cas comme ça, est-ce-que ça rentre dans la case "feminicide"?
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

Avatar du membre
coolfonzi
~~+
~~+
Messages : 6606
Enregistré le : 05 févr. 2009, 20:29
Localisation : Dans une faille spatio-temporelle

Re: le féminisme

#12043 Message par coolfonzi » 26 oct. 2022, 22:44

clairette2 a écrit :
26 oct. 2022, 22:32
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/une- ... e-20221026
Une femme jugée à Paris avec deux coaccusés pour le meurtre de son épouse sur fond de sorcellerie
Dans un cas comme ça, est-ce-que ça rentre dans la case "feminicide"?
Mais là ça compte pas, comme l'auteur-trice est une femme et qu'en plus y a un sorcier black tout ça s'annule.
Bonjour chez vous ! :D

Avatar du membre
henda
~~+
~~+
Messages : 14364
Enregistré le : 23 déc. 2010, 13:56

Re: le féminisme

#12044 Message par henda » 27 oct. 2022, 05:48

Oui c'est pas le patriarcat mais la sorcellerie à Sandrine qui est en cause ici

Avatar du membre
Madi94
-++
-++
Messages : 4631
Enregistré le : 13 oct. 2009, 10:25

Re: le féminisme

#12045 Message par Madi94 » 02 nov. 2022, 07:14

Carnet rose : Miss Argentine et Miss Puerto Rico se sont mariées.

Geneviève de Fontenay en mange son chapeau !
Donnez moi qqchose de suranné (concours de miss) et qqchose de nouveau (mariage lesbien).
Vont elles perdre leur titre national ?

Duareg
~~+
~~+
Messages : 5120
Enregistré le : 04 août 2007, 10:11

Re: le féminisme

#12046 Message par Duareg » 02 nov. 2022, 16:27

Madi94 a écrit :
02 nov. 2022, 07:14
Carnet rose : Miss Argentine et Miss Puerto Rico se sont mariées.

Geneviève de Fontenay en mange son chapeau !
Donnez moi qqchose de suranné (concours de miss) et qqchose de nouveau (mariage lesbien).
Vont elles perdre leur titre national ?
Vu leur patrimoine génétique, elles vont avoir des beaux bébés. 😬
Le dogmatisme est une forme d'infirmité mentale.
Mieux vaut avoir raison tout seul qu'avoir tort tous ensemble.

Crapaud
Messages : 1049
Enregistré le : 01 déc. 2008, 10:37

Re: le féminisme

#12047 Message par Crapaud » 02 nov. 2022, 17:04

Duareg a écrit :
02 nov. 2022, 16:27
Madi94 a écrit :
02 nov. 2022, 07:14
Carnet rose : Miss Argentine et Miss Puerto Rico se sont mariées.

Geneviève de Fontenay en mange son chapeau !
Donnez moi qqchose de suranné (concours de miss) et qqchose de nouveau (mariage lesbien).
Vont elles perdre leur titre national ?
Vu leur patrimoine génétique, elles vont avoir des beaux bébés. 😬
Pas forcément: ça va aussi dépendre du donneur de sperme. Y'a plus qu'à mettre Homer Simpson dans la vraie vie! :mrgreen:
"Life is no matter of chance. It's a matter of choice"

Avatar du membre
titano
~~+
~~+
Messages : 8560
Enregistré le : 27 oct. 2013, 19:36
Localisation : Stilwater

Re: le féminisme

#12048 Message par titano » 02 nov. 2022, 17:21

Celle de gauche a des guibolles qui ne me font pas envie.
ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ
Shermann a écrit :It's a jungle out there : 978-2412019689
Pooteen président !
Pimono, neron, saturne, Guynemer => /dev/null

Avatar du membre
War Again
Messages : 620
Enregistré le : 18 oct. 2022, 10:21

Re: le féminisme

#12049 Message par War Again » 02 nov. 2022, 17:34

Crapaud a écrit :
02 nov. 2022, 17:04
Duareg a écrit :
02 nov. 2022, 16:27
Madi94 a écrit :
02 nov. 2022, 07:14
Carnet rose : Miss Argentine et Miss Puerto Rico se sont mariées.

Geneviève de Fontenay en mange son chapeau !
Donnez moi qqchose de suranné (concours de miss) et qqchose de nouveau (mariage lesbien).
Vont elles perdre leur titre national ?
Vu leur patrimoine génétique, elles vont avoir des beaux bébés. 😬
Pas forcément: ça va aussi dépendre du donneur de sperme. Y'a plus qu'à mettre Homer Simpson dans la vraie vie! :mrgreen:
So 2010. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer qu'aucune d'entre elles ne produit son propre sperme? Si on commence par mélanger identité de genre et... zut, je me souviens plus du reste de la référence. :(
Ignorés : personne. Suffit de ne pas lire ceux que l'on juge indignes d'être lus. (sauf PACA, parce que je n'ai pas de soucis avec la contradiction, mais les vieux radoteurs, je ne les tolère que par obligation familiale)

Duareg
~~+
~~+
Messages : 5120
Enregistré le : 04 août 2007, 10:11

Re: le féminisme

#12050 Message par Duareg » 02 nov. 2022, 19:46

War Again a écrit :
02 nov. 2022, 17:34
Crapaud a écrit :
02 nov. 2022, 17:04
Duareg a écrit :
02 nov. 2022, 16:27
Madi94 a écrit :
02 nov. 2022, 07:14
Carnet rose : Miss Argentine et Miss Puerto Rico se sont mariées.

Geneviève de Fontenay en mange son chapeau !
Donnez moi qqchose de suranné (concours de miss) et qqchose de nouveau (mariage lesbien).
Vont elles perdre leur titre national ?
Vu leur patrimoine génétique, elles vont avoir des beaux bébés. 😬
Pas forcément: ça va aussi dépendre du donneur de sperme. Y'a plus qu'à mettre Homer Simpson dans la vraie vie! :mrgreen:
So 2010. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer qu'aucune d'entre elles ne produit son propre sperme? Si on commence par mélanger identité de genre et... zut, je me souviens plus du reste de la référence. :(
Salut WarHouHa. 🥰
Le dogmatisme est une forme d'infirmité mentale.
Mieux vaut avoir raison tout seul qu'avoir tort tous ensemble.

Répondre