13 septembre 2012 à 22:26 Par Éric Decouty
Nul ne pourra invoquer l’ignorance. Pas plus les automobilistes que les gouvernements et les constructeurs. Les analyses scientifiques sont unanimes : les gaz d’échappement des moteurs diesel, «cancérogènes certains pour l’homme», peuvent tuer. En France plus qu’ailleurs, la gravité de cette conclusion impose des décisions politiques et industrielles avant qu’éclate un nouveau scandale sanitaire.
En favorisant ce carburant avec une fiscalité avantageuse, l’Etat a fait de notre pays le champion du diesel. Une aubaine pour les constructeurs automobiles et pour les consommateurs, vite ralliés à un carburant moins cher mais plus polluant. Outre la solution radicale proposée par Jean-Marie Le Guen d’interdire le diesel dans les grandes villes, le gouvernement a le devoir d’inverser la tendance fiscale des dernières décennies. L’enjeu de santé publique doit primer.
Mais les pouvoirs publics et les constructeurs automobiles ont surtout l’obligation de mettre en route la «voiture de demain», si souvent promise et sans cesse reportée. La fabrication et la généralisation de véhicules irréprochables quant à la propreté, qu’ils soient électriques ou à essence, n’est plus seulement un objectif économique et écologique. Il est urgent de passer la vitesse supérieure.