Je vais en quelques épisodes (pour ne pas noyer le lecteur dans un texte trop long) proposer une explication à la "Décroissance". Le texte n'est pas de moi mais j'ai le droit de le citer..
En effet, on en parle ici ou là et sur ce forum aussi dans certaines files...
Certains intervenants confondent facilement décroissance et dépression , ou décroissance et récession, ou encore décroissance et régression. Mais qui a pris vraiment le temps de se documenter ?
Bref, sans en faire l'apologie, loin de là, car bien des aspects me pose problème dans cette "thèse de la Décroissance", je vous propose l'épisode 1 :
La Décroissance propose une piste de réflexions permettant d'espérer un futur meilleur. La Décroissance ne prétend aucunement proposer un projet "clé en main" permettant de résoudre tous les problèmes auxquels l'humanité est confrontée, il s'agit au contraire, d'élaborer ensemble un nouveau projet de société.
1. Le mythe de la croissance économique infinie.
Une croissance infinie sur un monde fini est impossible. Et quand bien même cette croissance serait durable, faire croire que seule une augmentation du PIB pourra permettre de résoudre les problèmes est un mensonge.
Rappelons que le PIB se définit comme étant la somme de toutes les valeurs monétaires ajoutées dans une année. Cette définition ne permet pas de faire la différence entre ce qui est socialement bénéfique de ce qui ne l'est pas. Un accident de voiture, par exemple, qui, par tout ce qu'il induit (réparation de la route, frais de médecine, …), contribue à l'accroissement de PIB. L'apparition d'un nouvel indicateur, l'IDH (Indicateur de Développement Humain), prouve que le PIB n'a pas rempli sa fonction d'indicateur de bien-être social. Le PIB est, en quelque sorte, aveugle.
Alors que la droite comme la gauche nous explique sans relâche que pour lutter contre le chômage, seule une croissance économique forte pourra créer des emplois, on constate que le PIB, depuis les années 50, n'a fait que globalement s'accroître alors que dans le même temps le nombre d'emplois a fortement diminué. Ainsi, l'augmentation du PIB ne va pas de pair avec celle des emplois.
Enfin, c'est la façon dont on cherche à faire croître l'économie qui est la plus dévastatrice. En effet, parmi d'autres moyens, c'est la hausse de la production qui est largement privilégiée. Selon ce principe il faut donc coûte que coûte continuer à produire plus. Peu importent les réels besoins de l'usager, ce qu'il faut, c'est produire. Dans ce cadre la publicité devient le moyen qui, en créant toujours plus de besoins (et donc de frustrations), permet d'écouler les biens de la production.
Cette course à la production dans le but de faire perdurer un système favorable à un groupe de privilégiés, c'est-à-dire le productivisme, s'accompagne d'un désastre écologique (effet de serre, perte de la biodiversité, …) et social (misère, famine, inégalité, …) qui met en danger la survie de l'espèce humaine à court terme. C'est à ces maux que la Décroissance entend s'attaquer.