Maintenant, parmi les choses que ne sait pas faire l'IA, il y a des tas de petites choses utiles : petite production agricole de qualité, embellissement des lieux de vie, services à la personne, etc., qui sont des activités à la portée du plus grand monde, sans être forcément idiote
C'est là ou la réalité va être bien plus radicale (et inquiétante) que ce qu'on croit: l'IA sera en fait meilleure que nous dans tout cela, y compris dans la création artistique et musicale...
- Production agricole: qui peut battre un robot qui a engrangé, trié et fait la synthèse de toutes les connaissances sur le sujet? Qui pourra prendre un soin total des plantes avec des méthodes bio "à l'ancienne", et une patience infinie? Qui ne "devinera" pas ce dont une plante a besoin, mais le "saura" avec 99,999% de degré de certitude?
- Embellissement des lieux de vie: en faisant à nouveau du "deep learning" sur les gouts des êtres humains, et basés sur ton historique de préférence, le robot finira par savoir mieux que toi ce que tu aimes. Car lui ne sera pas biaisé par l'humeur du jour, il ne choisira qu'en fonction de probabilités établies.
- Services à la personne: qui n'a jamais entendu parler des mauvais traitements infligés aux personnes âgées? Il est dur de s'occuper des vieilles personnes toute une journée, à plusieurs aspects c'est une tâche ingrate. Pour tenir le coup psychologiquement je pense que beaucoup de personnels soignants s'endurcissent et prennent du recul. Un robot n'aura pas ce problème. Il saura exactement comment réagir a toutes les situations, il ne sera jamais fatigué, distrait, de mauvaise humeur ou distant. Toujours à l'écoute, toujours là, toujours gentil. Ce sera tout en un un infirmier hors pair, un médecin sans faille, un psychologue, et un ami. Les possibilités sont pour ainsi dire démentes, a coté un être humain normal ne fera pas le poids deux secondes.
Ensuite, il faudra redéfinir l'emploi. Avec un revenu de base, on peut s'investir dans une association, passer ses journées au comptoir, faire une thèse, puis une autre, faire quelques petits boulots rémunérés ou avoir un vrai boulot et une vraie carrière, échanger des savoirs et des savoir-faire, les possibilités sont multiples (vous avez compris, moi, avec un revenu de base, je ferais de la recherche et des jardins).
La question, c'est est-ce qu'on saura organiser les choses pour que pas trop de monde finisse alcoolique et désoeuvré, et que les gens s'investissent plutôt dans des activités à la fois épanouissantes pour eux et utiles pour la collectivité.
C'est en effet un point critique. Sans travail beaucoup de gens perdent leur "raison de vivre", ou en tous cas ce que la société les a programmé à considérer comme une raison de vivre. Même si les robots savent à terme faire tout mieux que nous cela ne nous empêchera pas de profiter de la vie, de faire de l'art si ça nous chante, etc... J'ai espoir que nos descendants échangeront un jour une vie de servitude (travail) contre une vie de liberté (travail sur ce qu'on aime ou veut vraiment, interaction avec les gens, la nature, etc...)