Jeffrey a écrit : ↑16 août 2019, 12:37
Maintenant, j'avais aussi en tête d'autres aspects de la question.
Dans le cas des marées océaniques, je pense qu'il y a une dissipation d'énergie importante par frottements sur les côtes, tandis que je suppose (à tort ?) que la déformation de la croûte terrestre (par action de l'attraction lunaire) est un phénomène élastique essentiellement. Je pensais donc (et ce n'est pas encore clair dans mon esprit car je n'ai pas les données correctes du problème), que la déformation des masses solides consiste à rajouter un oscillateur dans une équation de conservation de la quantité d'énergie. D'ailleurs, je crois aussi me souvenir que dans le calcul des mouvements à force centrale avec des objets non ponctuels, on peut démontrer qu'il est indifférent de considérer la masse centrée sur le centre de gravité ou répartie non uniformément à l'intérieur d'une sphère de rayon r quelconque pourvu que r soit inférieur à la distance de séparation des deux corps considérés.
Pourvu que le satellite reste au dessus de la limite de Roche surtout.
Le modèle ponctuel fonctionne quand M1>>>M2 et/ou quand R orbite >>> R astre ou encore quand les objets sont rigides. Mais les planètes ne sont pas rigides, c'est la raison pour laquelle elle sont sensiblement sphériques (en équilibre hydrostatique, par définition) contrairement à un astéroïde ou une comète.
Pour un système de planète double comme Pluton et Charon ou dans une moindre mesure entre la Terre et la Lune, les marées provoquent un transfert d'énergie mécanique non négligeable à l'échelle des temps géologiques.
Ceci pour dire que je ne vois pas où est la répartition de la dissipation d'énergie la plus importante quand on considère la déformation de la croûte terrestre ou du déplacement des masses liquides. Du point de vue d'un calcul d'un mouvement à force centrale, et de manière synthétique, seule cette dissipation d'énergie serait en mesure d'expliquer une augmentation de la distance terre-lune. Amha.
Si tu en sais plus...
Le fait que la Lune s'éloigne de 3.8cm par an signifie que le système orbital Terre-Lune acquiert de l'énergie.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89n ... prov=sfla1
Cette énergie là est non pas dissipée, mais transférée par le phénomène d'accélération sous l'effet des marées et correspond à une diminution de l'énergie cinétique de rotation de la Terre, car il y a conservation de la quantité de mouvement.
La déformation des astres n'est pas purement élastique, mais visco-élastique. À cause de cela, le renflement (tellurique + océanique) dû aux marées est emporté par la rotation de la Terre plus vite que la Lune, en vitesse angulaire. C'est ça qui crée un couple mécanique à même de transférer de l'énergie entre la rotation des astres et le système orbital.
Problème : La perte d'énergie que représente le ralentissement de la rotation de la Terre de 1,7 ms par siècle est 30 fois supérieure à ce que gagne le système orbital Terre-Lune en remontant la demi grand axe de 3,8 m par siècle. J'ai refait les calculs et j'ai retrouvé les mêmes résultats que ce qui publié ici :
https://en.wikipedia.org/wiki/Tidal_acc ... prov=sfla1
(Là encore, l'article en anglais est beaucoup plus complet)
Donc si la Lune s'éloigne, c'est parce que la toupie Terre lui communique de l'énergie. Mais si la Terre ralentit, c'est non seulement de par ce transfert, mais surtout à cause de la dissipation thermique des marées. Là je n'ai pas refait les calculs, ils reposent sur de nombreuses hypothèses, mais d'après l'article, les pertes par viscosité du globe représentent 4% de la dissipation, contre 96 % pour celles par les marées océaniques et atmosphériques, comme tu le supposais.
À cause de ça, le ralentissement de la rotation de la Terre est fortement dépendant des conditions climatiques et de la dérive des continents et a varié au cours des ères géologiques depuis la naissance du système Terre-Lune.
https://en.wikipedia.org/wiki/Earth%27s ... prov=sfta1
Le modèle présenté ci dessus suggère que pendant 1 à 2 milliards d'années, un couplage- déphasage entre les marées atmosphériques (dont le moteur est l'échauffement solaire, mais qui participe au transfert d'énergie mécanique) et les marées lunaires aurait compensé le phénomène d'acceleration sous l'effet des marées, maintenant la durée du jour à 21h et stoppant l'éloignement de la Lune. Cette stabilité aurait été brisée par les glaciations du Cryogénien. Cette thèse corrobore des estimations de l'évolution de la fréquence des marées (donc de la durée du jour) et des lunaisons au cours du Précambrien par une méthode analogue à la dendrochronologie sur des traces géologiques. Et elle permet de répondre à la dernière objection de Pimono :
pimono a écrit : ↑14 août 2019, 01:44
ce n'est pas bien grave ton erreur squamata, que ça se rapproche ou que ça s'éloigne et de X ou Y, ces informations restent invérifiables, peu fiables, et contestables, la preuve même dans le lien proposé par moinsdewatt sur la distance lunaire :
"une vitesse d’éloignement de(X) 3,8 cm/an impliquerait que la Lune soit âgée de seulement 1,5 milliard d'années alors que les scientifiques s’accordent autour d’un âge d’environ 4 milliards d'années.Il semble, de plus, que ce taux anormalement élevé d’éloignement continue à accélérer16.
Les scientifiques envisagent que la distance lunaire continue à augmenter"
ils nous pondent donc un chiffre comme quoi la distance d'éloignement de la lune est de X par an, alors que ce X est évolutif en permanence à la hausse!
Où est le sens de l'information ?