wasabi a écrit :Jeffrey a écrit :Le sujet est de savoir si pour résoudre les problèmes d'échec scolaire, de gestion des cas difficiles, il faudrait imposer un mélange des populations selon des critères sociaux, voire culturels. Votre interprétation de la question est peut être sincère, mais elle manque cruellement d'informations concernant le fonctionnement actuel. [...]
L'argument est donc "taisez vous, vous ne savez rien".
Non, mon développement est : vous avez une vision partielle du sujet, très partielle même. Donc voici des pistes sur les moyens actuels dont vous semblez ignorer jusqu'à l'existence même.
wasabi a écrit :
C'est à dire qu'il y a les introduits qui par travail, nécessité ou pour le plaisir se sont penchés sur l'organisation complexe d'un ministère obèse, et les autres ils doivent fermer leur gueule parce qu'ils n'ont pas cette information ?
il y a en effet les gens qui font un effort pour s'instruire, qui cherchent, s'interrogent, consultent, se documentent, tout cela demande un effort parfois considérable. Et il y a les grandes gueules, qui n'y connaissent rien, et n'ont même pas envie d'apprendre, considérant que le droit de la ramener est un droit absolu. Personnellement, je ne critique jamais ceux qui font l'effort d'apprendre, en fait ceux qui font des efforts tout court, mais chacun son style.
wasabi a écrit :
A la base quel que soit le domaîne une approche "boîte noire" permet de donner son avis sur la manière dont la fonction est assurée, on n'a pas besoin de savoir comment c'est boutiqué à l'intérieur, pourquoi cela serait différent ici ?
Parce qu'il n'y a que les imbéciles et ceux qui croient déjà savoir qui pensent qu'on n'a pas besoin d'en savoir plus.
wasabi a écrit :
Ensuite, votre histoire de progression pédagogique commune, c'est juste une honte. C'est un laxisme sans nom qui a laissé les enseignants oeuvrer comme ils le voulaient pour un gain pragmatique nul, un gain idéologique fort (l'enseignant est LIBRE de faire comme il veut), et du coup il faudrait mettre des choses en place pour assurer que ce minimum soit respecté, et encore uniquement au niveau local, et pourtant ça traîne les pattes ou ça n'en a rien à branler. Le rapport coût bénéfice fait que sur l'ensemble du pays les progression devraient être synchrones.
C'est extraordinaire de considérer que parce que j'explique que toutes les progressions pédagogiques ne sont pas synchrones, cela signifie que la doxa actuelle est que l'enseignant est libre de faire comme il veut. Si vous avez un problème avec la logique, je peux vous faire un cours si vous voulez. Le pire est que vous êtes tellement arcbouté sur votre haine de l'éducation nationale que vous n'avez même pas compris que j'expliquais qu'un bon chef d'établissement devait en fait harmoniser les progressions pédagogiques de ses différents professeurs justement.
wasabi a écrit :
Il y a quelques décennies, un enfant changeant d'établissement en cours d'année était systématiquement mis en redoublement, c'est juste incroyable.
Ben ouais, c'est juste incroyable, parce que c'est faux, cela a toujours dépendu des établissements.
wasabi a écrit :
Maintenant ce n'est plus le cas, mais visiblement le mammouth préfère toujours laisser ses membres faire ce qu'ils veulent pour un gain nul en contrepartie d'un lourd handicap pour ceux qui sont amenés à changer d'établissement en cours d'année. Juste incroyable de voir quels sont les éléments qui sont pris en considération pour prendre les décisions, et force et de constater qu'il s'agit toujours des intérêts des enseignants plutôt que l'intérêt public.
Je ne sais pas où vous allez chercher des foutaises pareilles. Je me demande bien d'une part quel intérêt personnel aurait un enseignant à commencer par tel ou tel chapitre plutôt qu'un autre. Je me dis qu'a priori un bon enseignant devrait même être en mesure de réorganiser sa progression en cours d'année en fonction de la réactivité de sa classe. Vous pensez peut être que tout le monde devrait aller exactement au même rythme comme à l'armée. Vous avez tout compris à ce qu'est l'éducation.
wasabi a écrit :
Deuxièmement, votre histoire de changement d'établissement standardisé, c'est bien joli, mais ce n'est applicable qu'en zone urbaine très dense. Même en zone dense, il y a un problème de logistique dès qu'on a fait le ou les deux collèges ou lycées publics de proximité.
Oui, c'est là que c'est bien joli, parce que dans certains cas, les établissements peuvent se mettre d'accord pour que ce soient les parents qui soient obligés de se coltiner les trajets s'ils ne s'occupent pas de leurs mômes malgré les nombreux signaux d'alarme que l'établissement a envoyé aux familles. Ca permet par exemple quand un père est un gros kon obnubilé par son taf de l'obliger à véhiculer son mioche tous les matins pendant 20 minutes et donc à lui parler en bagnole. Voilà, des fois, déplacer un gamin dans un bahut où les parents sont obligés de le véhiculer plutôt que de le laisser en auto gestion qui merdouile, ça remet les pendules à l'heure.
wasabi a écrit :[
Prenez rien que le Val d'Oise, pourtant en région parisienne.
http://ac-versailles.fr/public/upload/d ... 014-15.pdf
Si vous habitez à Cergy, Argenteuil ou Sarcelles il y a plusieurs collèges facilement accessibles. Mais dès que vous êtes en dehors ça devient difficile. Vu que les transports en commun sont optimisés pour aller sur Paris, pas faire du banlieue / banlieue, que le transport organisé par le département est fait pour relier le domicile au collège de rattachement public standard, que les vélos se font piquer trois fois par an, on fait comment ?
on s'occupe de ses gosses, parce que quand on les fait, ensuite on les éduque, et quand un môme fait le kon parce qu'il est livré à lui même et que les parents s'en occupent pas, un changement d'établissement, des fois, ça oblige à recadrer les priorités pour tout le monde.