Salut Clarine,
navré, je n'ai pas correctement lu le l' apostrophe, j'ai compris t' apostrophe sur ta réponse :
clarine a écrit : -j'aimerai pouvoir m'en passer mais bon... si je l'écoute, l'école, c'est nul, les devoirs c'est nul...
Ensuite, il y a certains éléments de ta réponse qui ne semblent pas en phase avec une certaine réalité du monde éducatif. Par exemple :
clarine a écrit :
Quant à apprendre à écrire correctement, je suis d'accord, c'est un fondamental. Et elle y arrive. Pour une partie des élèves. Pour ceux qu'elle ne parvient pas à motiver, inciter au travail, etc. que faut-il faire ?.
En France, environ un élève sur quatre a au moins un an de retard en classe de troisième. S'il s'agit d'un garçon, c'est 1 sur trois.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a ... ATCCF07104
Toujours en France, environ un jeune sur cinq sort du système scolaire sans diplôme.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a ... id=DTD806R
Alors c'est vrai que le chiffre est en baisse, vu les conditions de délivrance des diplômes.
Mais tout cela relativise fortement l'affirmation "elle y arrive"
J'ai du mal à avaler qu'un jeune sur cinq soit en difficulté avec le système scolaire uniquement parce qu'il ne fait que sa mauvaise tête pour apprendre. Replacer les exigences dans l'apprentissage, concevoir les apprentissages comme une nécessité, ne pas laisser le libre arbitre à des jeunes qui ne voient pas l'intérêt d'apprendre, parce qu'ils sont jeunes et ne peuvent évaluer correctement les conséquences de leur attitude, proposer des options, etc, voilà ce qu'on pourrait faire.
clarine a écrit : Plus de moyens signifie plus d'impôts. Pour ma part, je serais d'accord pour que l'on consacre plus à l'éducation nationale. Sinon, c'est simplement là que doivent intervenir les parents, en accompagnant leurs enfants lorsqu'ils sont en diffiulté. Mais, effectivement, tous ne le peuvent ou ne le veulent pas.
Une question de moyens insuffisants ? regardons les chiffres :
clarine a écrit :Jeffrey a écrit :
Je te repose la question, sans aucune arrière pensée. Cela sert à quoi l'école si c'est à nous de le faire ?
Je suis désolée si je t'ai mal compris. A travers ton commentaire "à quoi sert l'école", j'ai cru que tu sous-entendais qu'elle ne servait à rien. Evidemment (ou peut-être que, non, ce n'est pas évident pour ceux qui me lisent), je pense que l'école sert à quelque chose, à plein de choses. Mais que, malheureusement, tous les enfants n'ont pas la capacité d'en tirer le meilleur parti et tous les prof n'ont pas la capacité/le temps/la motivation/la disponibilité/les conditions de travail... (barrer les mentions inutiles => je pense que cela doit varier selon les cas) de suivre individuellement chaque élève (mais je pense qu'n certain nombre si ce n'est la majorité essaient de faire du mieux possible avec ce qu'on leur donne : des classes de 34 gamins, des changements de programmes justifiés ou pas, des parents exigeants, une administration mammouth...
Regardons la réalité, combien d'enfants par classe ? 34 tu dis ?
en mater 25.7 en moyenne nationale
en élémentaire 23
en collège 24.8
en lycée pro 19.9
en lycée général 29.
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a ... ATTEF07147
J'ajoute que sur un établissement standard de type lycée général, par dédoublement des classes (TD/TP), 50% du temps est en demi groupes.
Les conditions de travail ?
nombre moyen d'élèves rapporté par enseignant en second cycle:
Allemagne 13.7
Finlande 16
Italie 13
GB 17
Espagne 9.9
France 9.9
Portugal 7.6
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.a ... MPTEF07120
clarine a écrit :
Pour moi, l'école n'est pas un simple complément des parents. Elle apprend aussi autre chose (le fameux vivre ensemble avec nos différences ?), elle transmet un socle de connaissances (que, sans doute, les parents -certains d'entre-eux mais certainement pas tous- pourraient peut-être transmettre aussi s'ils n'avaient pas à travailler pour gagner la croute de la famille), elle transmet aussi des valeurs (qui peuvent être différentes de celles de la cellule familiale), elle ouvre à la diversité.
Je ne sais pas ce que c'est un socle de connaissances. J'ai jamais compris le sens de cette expression. Il y a ce que l'on connait, et ce qu'on ignore. Il y a aussi les méthodes de travail qu'on sait employer, et les efforts qu'on est prêts à accomplir. Quant à la diversité, de quoi parle-t-on ? De la diversité des enseignants ? de la diversité du collège de quartier ? Qu'Est-ce qu'il a de plus diversifié que le quartier ? QU'est ce que les enseignants ont de diversifié ? Qu'est ce qui se cache derrière cette expression ? Je n'en sais fichtrement rien.
clarine a écrit :
Jeffrey a écrit :Dans les deux cas, personnellement, je mets mes gosses à l'école sans grande attente du système.
Pour ma part, j'ai des attentes du système et, pour l'instant, je constate qu'elles sont relativement bien remplies (en tout cas, à ma satisfaction). Peut-être vais-je être confrontée plus tard à une déception ? Peut-être vais-je un jour être confrontée au fait que ce n'était pas suffisant pour que mes enfants s'en sortent convenablement ? Peut-être
(et c'est là que je rejoindrai la horde de ceux qui conspuent l'école ? Je pense que je serai plutôt du style à culpabiliser sur mes propres manques... .
Jeffrey a écrit :Sauf qu'à un moment, quand le niveau monte, ça se complique, parce qu'à avoir pensé que tout le monde faisait pareil, on découvre qu'il y a des gens qui ont mis leurs enfants à l'école pour compléter ce qu'ils ne pouvaient pas faire, mais que ce complément, c'était du haut de gamme, étant donné qu'ils avaient dispensé déjà chez eux ce qu'ils étaient en mesure de pourvoir. Tu me suis ?...
Non, là pour le coup, je ne saisis pas ce que tu veux dire et ce ne serait pas du refus si tu voulais bien préciser ta pensée.
Cela fait référence à ce qu'explique Parsifal suite au post de vpl en première page. vpl, à son habitude de bien pensant socialo bobo nous explique ceci
vpl a écrit :Il faudrait déjà arrêter de voir l'éducation de ses enfants comme un truc à optimiser au quart de,poil pour l'avenir de ses enfants : on peut tout a fait réussir en étant passé par des collèges ou lycées à la population hétérogène, même sans se débrouiller pour y faire des classes homogènes.
Parsifal a écrit :Un collègue avait le même discours que vpl pour sa fille qui d'après lui excellait dans le lycée du coin qui était loin d'être le plus craignos mais qui était loin de ne contenir que des enfants de l'élite. Il expliquait que c'était super, qu'elle avait ainsi l'esprit plus ouvert, bla bla bla...
La réalité de l'enseignement actuel, c'est qu'un élève normalement constitué peut passer la totalité de son parcours dans le secondaire sans faire aucun effort. On va vanter la diversité des fréquentations, le fait de vivre sa vie, tout le tralala.
Puis derrière, on arrive dans l'enseignement universitaire; Et là, c'est autre chose.
Un tiers des L1-L3 abandonne ses études avant l'obtention du diplôme toutes filières confondues; il y a en fac de psycho plus d'étudiants dans la totalité des facs de France que de psychologues exerçant en France; il y a environ 10x plus d'étudiants en première année de médecine que de places au concours, les étudiants candidats en Stap sont dix fois plus nombreux que les places en fac et sont tirés au sort dans certaines fac. Les élèves des filières STMG se voient passer devant dans la sélection des BTS par les élèves des filières ES...Des exemples comme cela, j'en ai à la pelle.
Alors oui, c'est très bien, laissez tranquillement ses gamins dans une école qui n'a pas de réelle exigence avec eux. Considérer que faire une dictée ou cent dictées, c'est chiant.
Ne jamais pousser à travailler un gamin
- de huit ans parce que cela va le traumatiser,
- de douze ans parce qu'au collège, il bâcle ses devoirs en deux minutes et n'a aucune remarque sur ses cahiers même s'il écrit comme un pied,
- de quinze ans parce que c'est l'âge où il pense à autre chose
- de dix sept ans parce que c'est trop tard, il a compris que tout le monde s'en fout dans son environnement.
Ce n'est pas la peine de lui donner l'envie de réussir, l'envie de s'investir dans le savoir, l'envie d'écrire ou de lire, puisque l'important c'est de regarder dans le rétroviseur et de se dire que la classe est bien hétérogène, et que donc il réussira aussi bien ou mal que les autres. Cela donnera une génération sans prétention, sans enthousiasme, sans ambition non plus, docile et indolente.
voilà en trop de mots ce que j'ai voulu dire à propos de la complication quand les enfants sont plus âgés.
Note que je ne dis pas qu'il faut être un bourreau et martyriser ses gamins; Mais savoir porter des exigences qu'ils sont en mesure d'atteindre, c'est à mon sens très important, aussi bien pour l'estime qu'ils ont d'eux mêmes, que pour celle qu'on a d'eux. Et cela les encourage à faire des efforts.