Punaise, ça doit être épuisant pour les parents, moi, une déjà c'était mon max question éducation. Autant à l'école elle avait intérêt à se tenir à carreau (éducation de la mère ancienne enseignante) et elle l'a toujours fait, autant en rentrant à la maison c'était 20 minutes de furie en rentrant de l"école.crispus a écrit :Bon, désolé pour le pavé, mais à force de lire un tas de choses je me lance...
Contrairement à ce que suppose le très analytique Wasabi, la lecture peut s'assimiler de façon "naturelle", sans compréhension préalable des mécanismes de l'écriture.
J'ai lu seul et mes enfants aussi, sans apport extérieur, juste par curiosité et intuition.
Je ne sais pas si ça s'est amélioré, mais pour nos enfants (18 à 28 ans aujourd'hui) ça n'a pas été simple.Pepelsky a écrit :double niveau ou pas, les enfants précoces se détectent...
J'ai été choqué d'entendre un vieux prof en école d'ingénieur dire qu'il n'avait jamais vu un surdoué de toute sa carrière ! Ou il est totalement ***, ou alors effectivement... ce parcours leur est rendu impossible ?
Pour mes enfants c'est la totale : mes 3 filles ont été testées comme précoces suite aux difficultés scolaires de l'aînée.
"Promise à une belle carrière" selon la psy, en fait elle a quitté le système scolaire "neurones cuits" selon ses mots, sans atteindre le bac. Mais a trouvé du travail assez facilement ensuite.
Ses deux sœurs ont eu plus de chance : les profs leur ont proposé ou accordé un saut de classe, ce qui avait été refusé à l'aînée.
La deuxième a finalement passé son bac à 15 ans, mais... a été recalée pour 2 dixièmes de points en raison de son "comportement immature", qui l'a plombée à l'oral. Les précoces sont souvent jugés "insolents" car ils traitent d'égal à égal avec les adultes.
Ayant siégé en jury de bac et vu les points généreusement attribués à des multiredoublants pour sauver les statistiques, je trouve cette "revanche" un poil démesurée...
Ensuite elle a eu du mal à trouver sa voie, et changé 2 fois de filière post bac.
La troisième, plus sociable, s'est mieux adaptée au système scolaire, ce qui lui a permis d'avoir un parcours "lisse", sans se faire remarquer, assurant la moyenne dans toutes les matières. En revanche elle manque toujours de confiance en elle, et n'a toujours pas de projet défini.
Jeffrey parlait de l'importance de l'écriture : arf ! Mon fils (comme moi-même) a une écriture manuscrite déplorable : l'école était une punition pour lui.
Il a enfin été dépisté dyspraxique "par hasard" en 5ème : en fait, l'écriture manuscrite mobilisait 80% de ses capacités... C'est une prof qui s'en est rendu compte... car sa propre fille était dans le même cas.
Les nombreux psys qu'il a côtoyé en CMPP depuis le primaire n'ont rien vu... en dehors peut-être de l'incompétence de ses parents ?
Comme il parlait de suicide vers 8 ans, nous avons eu droit des années plus tard (la rapidité de la justice est proverbiale) à un signalement anonyme au procureur, ce qui nous a valu la chance inouïe de bénéficier d'un "accompagnement" judiciaire pendant 3 ans, à coup d'entretiens surréalistes avec des éducatrices.
C'était bien sûr grotesque, inefficace, humiliant et culpabilisant au possible. Et impossible à remettre en cause. Ni même à raconter tant que ce n'était pas totalement terminé, sous peine de représailles... Mais comme d'après Freud et ses disciples "tout est de la faute de la mère", pourquoi chercher ailleurs ? De toute façon notre fils restait muet, autant parler à ses parents...
Bien qu'il bénéficie ensuite d'un ordinateur, certains profs ont continué jusqu'au lycée à exiger que notre fils écrive à la main... d'où des notes en baisse dans ces matières ! Nous avons rencontré chaque prof à tour de rôle, mais pour certains c'était "cause toujours"
Le prof (principal) de maths en 3ème lui, avait tout compris : notre fils était tout simplement... fainéant ! Le fiston lui a donné raison : il n'a plus jamais fait d'effort en maths.
Au risque de choquer certains, les précoces n'ont pas à proprement parler de "limitation intellectuelle" qui les empêcherait de "réussir" dans une discipline scolaire donnée - sauf éventuellement le sport, mais pas à cause de l'intellect dans ce cas !
Ils marchent en revanche beaucoup à l'affectif : à prof encourageant, excellents résultats, à prof détestable, élève "nul à vie".
Parallèlement mon fils avait un prof de sciences super, adorait ça mais... Ses résultats ont été plombés par ses carences en maths.
Ajoutons à ça le perfectionnisme : plutôt rendre une copie blanche que risquer d'écrire une erreur. Il a fallu le doter d'une AVS (en première) pour qu'il perde cette habitude. Il alternait les 20 et 0 dans certaines matières.
C'est entre autres pour cette raison que les tests de QI pratiqués par la psychologue scolaire, ne le classaient pas dans la catégorie "précoce" alors que tout le reste le laissait supposer.
A présent en bac L "par défaut" grâce à cet ancien prof de maths, il suit des MOOC le soir pour pouvoir rejoindre une école d'informatique, sa passion.
Pour achever le tableau, notre fils a été détecté autiste Asperger en fin de seconde, au renouvellement du dossier MDPH pour dyspraxie.
Comme pour la dyspraxie, ce ne sont pas des professionnels, mais nous ses parents, qui nous nous sommes posés la question en regardant un reportage à ce sujet.
Une part non-négligeable des précoces présente des signes d'autisme, on commence à peine à s'en rendre compte.
Pour comprendre le retard français dans ce domaine, voir le documentaire "Le mur", c'est édifiant !
Le dépistage s'améliore avec l'arrivée de nouveaux professionnels mieux sensibilisés, mais il reste du chemin à faire, en particulier pour adapter l'enseignement à ceux qui ne peuvent se contenter de répéter scrupuleusement ce que dit le prof, comme l'exige le fonctionnement actuel.
Mention spéciale pour un centre réputé, spécialisé dans les "enfants à haut potentiel". Les résultats de notre fils montraient sans conteste l'absence de précocité. Ben oui : il se tenait systématiquement en retrait, manquait de créativité, de vocabulaire, d'initiative...
Bref, comme tout autiste placé dans un groupe d'inconnus !
Pour revenir à la précocité, un précoce peut se révéler excellent dans n'importe quel domaine... pourvu que ça l'attire, et que ses maîtres l'y encouragent. Le précoce n'en retire aucun sentiment de supériorité, puisque ça ne lui demande aucun effort, contrairement au "bon élève" qui lui doit sa réussite à un travail acharné (et estime bien souvent injuste de se faire dépasser par un fainéant). Le "travailleur" se rattrapera ensuite en décrochant un prestigieux diplôme que le "surdoué" a lui bien du mal à obtenir. Les précoces qui "réussissent brillamment" dans le supérieur sont hélas minoritaires.
Le précoce a juste un "cerveau différent" qui lui donne la solution à de nombreux problèmes, mais qui bien souvent se révèle incapable de l'aider à justifier son résultat.
Comme exemple célèbre on peut citer Michael Faraday, un "génie" qui prédisait à l'avance le résultat de toutes ses expériences, a découvert empiriquement plusieurs relations essentielles en physique... Tout en se révélant incapable de faire les calculs associés ! Il a fallu l'arrivée de Maxwell pour mettre ses travaux en équation.
-je remarque que l'envie de suicide chez les gamins de 8 ans est quand même un signe qui alerte quand on fait attention.
- CMPP c'est toujours de la faute de la mère, et de traiter les adultes d'égal à égal surtout si ils racontent des counneries.
-A l'hôpital la chirurgienne avait appelé un psychiatre pour enfant, pour interroger notre fille sur ses rapports avec son père soupçonné de pédophilie. Le pédopsychiatre n'a rien tiré de ma fille qui était sous morphine, par contre j'ai fait signer un papier à la chirurgienne comme quoi elle avait fait cela. Elle a appelée procureur de la république immédiatement, elle a eu un peu les pétoches. J'ai sorti immédiatement ma fille de l'Hôpital pour la mettre dans une clinique. Toujours faire gaffe avec les cons supérieurs!. Tout cela pour une appendicite ils ont laissé ma fille 6 jours sans dormir et a avoir mal.
Je pense que d'être soupçonné de mal traitance, quand tu n'as rien à te reprocher, c'est ignoble et surtout pénible à supporté.
Respect Crispus, moi j'appelle cela du courage.